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Le co-fondateur du Front national, mort ce mardi 7 janvier à 96 ans, a assuré une longévité certaine à l’extrême droite ces 50 dernières années. Robert Menard , maire DVD de Béziers, était l'invité de BFMTV pour réagir à la disparition de Jean-Marie Le Pen.

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Transcription
00:00D'abord, je pense à Marine et à Marion, permettez-moi de vous le dire, parce que je les connaissais évidemment tous les trois.
00:07Et j'imagine leur peine et le déchirement que ça doit être pour Marine, parce qu'elle a rompu avec son père pour des questions politiques.
00:15Mais ça reste son père. Et on imagine tous ce que ça doit être pour elle aujourd'hui.
00:20Sur le reste, écoutez, c'est à la fois une position partagée. Moi, je n'ai jamais voté pour Jean-Marie Le Pen,
00:29alors que j'ai voté pour Marine Le Pen, parce que ça n'a rien à voir. À la fois, c'était un homme de culture.
00:35— Pourquoi ça n'a rien à voir ? Quelle est la différence fondamentale, selon vous ?
00:40— Parce que Marine Le Pen, elle n'a jamais tenu des propos antisémites. Elle ne m'a jamais donné la nausée comme m'a donné son père.
00:47Elle n'a jamais tenu des propos racistes. C'est quand même une sacrée différence. Il était un homme de culture.
00:53Et il était capable à la fois de dire des horreurs absolues. Et il les a dites. Il était à la fois capable d'attirer l'attention
01:02sur un certain nombre de questions dont personne ne parlait à ce moment-là. Je pense aux questions sur l'immigration non contrôlée,
01:09sur l'insécurité, dans les petits peuples. Et oui, ça existe, les petits gens. Et dans ma bouche, c'est des mots positifs souffrés.
01:16Et à la fois, il était capable de déconsidérer les idées nationalistes à force de propos insultants, de propos antisémites,
01:25de propos insupportables. Et on était dans ce personnage-là. Il était à la fois quelqu'un qui tenait des propos condamnables
01:35et qui ont été condamnés. Et à la fois, vous aviez ses adversaires et une partie de la presse, permettez-moi d'ajouter,
01:41qui se construisait une espèce d'antifascisme de théâtre. C'est pas mon... Théâtral, c'est pas mon mot. C'est celui de M. Jospin,
01:49qui croyait qu'il allait menacer la France du fascisme. Évidemment, c'était une absurdité. On peut à la fois lui trouver du talent d'orateur.
01:57Écoutez, il était aussi bon qu'un Jean-Luc Mélenchon. C'est un peu la même trampe en termes de culture et tout. Et d'être bouleversé
02:05par les propos odieux, condamnables, qu'on doit condamner, qu'il a tenus. Mais il n'a jamais été un danger pour la démocratie en France.

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