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Le co-fondateur du Front national, mort ce mardi 7 janvier à 96 ans, a assuré une longévité certaine à l’extrême droite ces 50 dernières années. Sa stratégie bien rodée de dérapages a cependant toujours été une entrave à la conquête du pouvoir avant que Marine Le Pen ne prenne la tête du mouvement. Retour sur les nombreux dérapages de Jean-Marie Le Pen. 

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Transcription
00:00— Est-ce qu'il y a des expressions que vous regrettez ? Par exemple, on vous a reproché des provocations, des dérapages...
00:14— Oui, non, mais ça, ce sont mes adversaires qui les qualifient ainsi. — Vous, vous ne regrettez rien ?
00:19— J'ai dérapé par rapport à quoi ? Par rapport à quelle ligne ? À la ligne que mes adversaires tracent ?
00:25Je ne suis pas tenu de respecter les lignes qui sont établies par mes ennemis. Bon, j'ai exprimé ce que je pensais
00:33tout simplement, tout naturellement. On s'est servi d'un certain nombre de mes déclarations pour me combattre
00:39et éventuellement même me sanctionner pénalement, financièrement, etc.
00:46— Ce que j'ai dit correspondait à ma pensée, que les chambres à gaz... — C'est toujours votre pensée ?
00:53— ...c'est un détail de l'histoire de la guerre, à moins d'admettre qu'elle soit la guerre qui soit un détail de...
00:58— Vous maintenez ces propos ? — Oui, absolument. Je les maintiens, parce que je crois que c'est la vérité.
01:04— Jean-Marie Le Pen a été condamnée à 3 mois de prison avec sursis. Une amende, c'est bien de voir qu'il est condamné
01:13pour contestation de crimes contre l'humanité. — J'ai été – c'est vrai – l'objet d'une persécution constante
01:20de la part de la classe politique. On peut dire unanime, avec des nuances, certes, pour les uns et pour les autres.
01:27Mais unanimement, le phénomène national en France a été considéré comme un phénomène dangereux,
01:34et dangereux pour ceux qui y avaient les places, bien sûr. Et moi, j'estimais qu'il était salvateur et que si nous ne prenions pas
01:41cette voie-là, eh bien nous serions amenés à être submergés par l'immigration massive que je dénonçais
01:48il y a déjà plusieurs décennies avec un certain réalisme, la preuve.
01:55— Est-ce que vous avez aimé ce rôle de diable de la République qu'on vous a donné ? C'est une étiquette qu'on vous donne souvent.
02:03— Eh non. On m'a acculé à l'être parce que je refusais de me plier à un certain nombre de directives, de directions, de mots d'ordre.
02:17Là, j'étais chez un homme libre. Je me suis battu librement pour ma patrie en faisant le plus clairement possible connaître ma position.
02:29Bon, j'ai pu être réputé avoir le dos raide, mais c'est comme ça.
02:36— On le voit ici au ralenti, hors de lui, Jean-Marie Le Pen plat contre le mur, la candidate socialiste Annette Paul-Vasque-Bergerac.
02:42— Le Pen ! On en a marre de vous ! On en a marre de vous ! Vous avez compris ? On en a marre !
02:49— Est-ce qu'il y a quelque chose que vous referiez différemment ? — J'ai pas l'âme portée beaucoup pour remords, mais j'ai un regret.
02:56Un regret, je dirais, technique. J'ai le regret de ne pas m'être présenté moi-même à l'élection présidentielle de 65, parce que je pense que ça aurait pu changer beaucoup de choses.
03:12Et puis, mais bon, ben, la vie s'est déroulée avec ses avatars, ses aventures, ses hauts et ses bas. Et puis, vous savez, au niveau des galaxies...
03:24Sous-titrage Société Radio-Canada

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