Pour le premier mois de Bayrou à Matignon, on a joué au jeu des différences avec Barnier

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00:00François Bayrou fait déjà son premier mois à Matignon.

00:05Des premières semaines qui n'ont pas toujours été de tout repos,

00:08alors plus ou moins que Michel Barnier, on a joué au jeu des différences.

00:16Nommé Premier ministre le 13 décembre, François Bayrou est à peine installé à Matignon

00:21qu'il fait face à sa première controverse.

00:23En plein drame humanitaire à Mayotte, après le passage du cyclone Shido,

00:27il fait le choix d'assister à la réunion de crise en visioconférence

00:32pour pouvoir présider le conseil municipal de Beau dont il entend bien rester maire.

00:44Des débuts bien difficiles comparés à ceux de Michel Barnier

00:47dont la nomination est contestée mais qui n'a pas fait de tels faux pas.

00:53Du côté du gouvernement, on retrouve la même cacophonie.

00:57On se souvient du duel par médias interposés entre Bruno Retailleau

01:00et Didier Migaud sous le gouvernement Barnier.

01:03On a créé, je pense, en France, depuis trop longtemps, un droit à l'inexécution des peines.

01:09Il faut que les peines, les sanctions tombent.

01:11Il doit savoir que la justice est indépendante dans notre pays

01:14et que c'est quelque chose qui est essentiel dans une démocratie.

01:18Sous François Bayrou, c'est l'abrogation du droit du sol à Mayotte

01:21qui provoque les premières divisions.

01:23Je pense que ce n'est pas, pour moi, la bonne voie.

01:27C'est évidemment la bonne voie.

01:31Comme Michel Barnier, François Bayrou assure avoir la culture de dialogue.

01:35Un atout essentiel dans une assemblée nationale fragmentée

01:38mais qui n'a pas suffi à Michel Barnier, plus enclin à se tourner vers sa droite

01:42que vers sa gauche, pour tenter de faire voter le budget.

01:45À aucun moment, aucun, vous n'êtes entré en dialogue

01:49avec l'opposition de la gauche et des écologistes.

01:52Le ministre de l'économie, Éric Lombard, n'a lui pas caché sa volonté

01:55de favoriser les compromis à gauche, quitte à lui faire les yeux doux.

01:59Moi, je suis pour la justice fiscale.

02:03Un appel du pied qui n'a pas tout à fait convaincu la gauche.

02:06S'il n'y avait pas de concessions remarquables pour les Françaises et les Français,

02:12nous étions prêts, à nouveau, à prendre nos responsabilités,

02:16y compris par la censure.

02:18Comme son prédécesseur, François Bayrou vit ses débuts à Matignon

02:21sous la menace très forte de la censure.

02:24Michel Barnier a connu la même pression,

02:26à laquelle il a répondu à coups de concessions faites

02:29au Rassemblement national sur le budget de la Sécurité sociale,

02:32en vain.