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00:00Il est 19h05 sur Europe 1, Nicolas Sarkozy comparaît toujours devant la 32e chambre correctionnelle du tribunal judiciaire de Paris
00:06dans l'affaire du financement présumé libyen de sa campagne présidentielle de 2007.
00:10L'ancien président et ses conseils contestaient, vous le savez toujours, la compétence de ce tribunal
00:15et voulaient que l'affaire soit jugée devant la cour de justice de la République.
00:18Aujourd'hui, le tribunal s'est déclaré compétent, fin de l'histoire donc, et place au fond de l'affaire.
00:23Et donc le président, l'ancien président Sarkozy, a pris la parole pour la première fois.
00:29Jacques Serret, bonsoir.
00:30Bonsoir Pierre, bonsoir à tous.
00:31Vous vous trouvez sur place au tribunal, Nicolas Sarkozy, fidèle à lui-même, s'est montré très combatif.
00:37Oui, l'invitation de la présidente du tribunal, Nicolas Sarkozy, s'avance à la barre déterminée.
00:42D'entrée, il égrane ses chiffres, 10 années de calomnie, 48 heures de garde à vue, 60 heures d'interrogatoire,
00:4810 ans d'enquête et maintenant, 4 mois devant le tribunal, l'ancien président reprend son souffle.
00:53J'affirme que vous ne trouverez jamais, jamais, non pas un euro, mais pas un seul centime libyen dans ma campagne.
00:59Un silence envahit la salle. Nicolas Sarkozy fixe les procureurs du parquet national financier.
01:04Puis il reprend d'un ton sec. J'ai été suspecté d'avoir fait financer ma campagne par Bettencourt.
01:08Il faut savoir, c'est Bettencourt ou Kadhafi ?
01:11L'ex-chef de l'État hausse les épaules, agite ses bras, se tourne vers la présidente.
01:14Savez-vous ce qu'ont fait les enquêteurs ? Mon patrimoine a été analysé sur 10 ans.
01:18Le patrimoine de ma femme, de mon ex-épouse, de mes enfants et même de ma pauvre mère, aujourd'hui décédée.
01:23On a trouvé quoi ? On a la preuve de quoi, lance Nicolas Sarkozy ?
01:26L'argent de la corruption. Voilà le grand absent du procès, parce qu'il n'y a pas eu de corruption.
01:31La voix enrouée au bord des larmes, il conclut.
01:33Ce que je dis, je le pense. Et ce que je pense, je le démontrerai.
01:36Nicolas Sarkozy est loin d'avoir dit son dernier mot.
01:39Merci Jacques Serret au tribunal de Paris pour Europe 1.