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00:00On a de plus en plus une équipe qui est talentueuse par la qualité de ses joueurs mais qui devient de plus en plus solide et notamment dans sa capacité à affronter l'adversité.
00:20Donc 2011, la compétition, elle paraît totalement maîtrisée, je me rappelle juste d'un point laissé contre l'Espagne sans conséquence en fin de poule.
00:31Et il y a la demi-finale face à la Suède que vous éteignez assez rapidement avec notamment un très très grand tiré au meilleur, que tu t'étais chargé personnellement de surmotiver, tu nous racontes ?
00:41Non, pas de surmotivé, moi j'ai souvent utilisé les événements. Il y avait eu un Kiel ou un Barcelone-Kiel où visiblement à la fin du match je crois où Kiel avait battu Barcelone, il était un peu allé narguer le balle de Barcelone qui avait amené tout ça à réagir et ça avait failli partir en sucette.
01:08Et donc elle se retrouve en Suède et je me rappelle, il y avait le défenseur suédois, je ne me rappelle plus de son nom, qui jouait à Barcelone à l'époque.
01:17Et effectivement on commence à voir arriver dans les journaux suédois des commentaires pas très, assez excessifs et parfois même très déplacés et notamment vis-à-vis de Titi.
01:37C'est une domination sans partage. Depuis 2008, la France rafle tous les titres possibles.
02:064 titres d'affilée, ça dépasse l'entendement en fait.
02:10Je sentais que dans le groupe personne n'était rassasié, personne blasé par le fait de gagner.
02:17Les exigences étaient partout et à tous les moments.
02:22Si je peux aider en étant bon, j'y vais, j'ai pas peur de prendre mes responsabilités.
02:31Une France qui gagne quelles que soient les conditions.
02:34Il y a toujours eu quelqu'un, même si ce n'était pas forcément le meilleur joueur du monde à son poste, qui est venu apporter des choses à cette équipe.
02:42C'est un peu bizarre. Gagner, je trouvais ça normal.
02:49Critiqué par la presse suédoise, c'est sur le terrain que les bleus vont répondre.
02:54Les Suédois, ils ne savent pas la connerie qu'ils viennent de faire.
02:57Franchement, je suis sorti de la chambre de Claude et j'étais chaud bouillant.
03:04Lui, ce n'était pas un mec normal.
03:08La finale a été la plus serrée de notre histoire, parce que le Danemark est super fort et qu'ils ont presque joué à domicile aussi.
03:14Je cherche cet arrêt qui va me remettre dans le match.
03:18Attention le décalage, il n'y a plus qu'un but.
03:21Les adversaires, au bout d'un moment, ils ont envie de te manger, ils ont envie de faire l'exploit, ils ont envie de te battre.
03:25Oh là là, ça c'est terrible.
03:28À Ducluc, c'est dur d'être en équipe et c'est là que ça devient intéressant.
03:33C'est là que ça devient intéressant.
03:55À chaque fois qu'on se retrouvait avec cette équipe, bien sûr au fur et à mesure des compétitions,
03:59à chaque fois on était là pour prendre du plaisir et pour prendre du plaisir, dans ce qu'on savait le mieux faire, c'était gagner.
04:06Et je crois qu'à chaque fois qu'on se retrouvait, le niveau presque, il augmentait.
04:11Championne olympique en 2008, du monde en 2009 et d'Europe en 2010, la France débarque en janvier 2011 en Suède pour défendre son titre mondial.
04:23Vous apparaissez surpuissant, vraiment dominant.
04:26À ce moment-là, pour reprendre une de tes formules, est-ce que tu penses que comme tout va bien, les emmerdes ne sont pas loin ?
04:33Ou c'est franchement l'impression, pour une autre formule mais elle ne vient pas de toi, la force tranquille ?
04:38Non, parce que le paradoxe c'est que les jeunes de l'extérieur avaient l'impression qu'il suffisait que cette équipe rentre sur le terrain pour être très performante.
04:50Or, quand on vit avec elle, avec cette équipe, avec ses joueurs, on se rend compte que tout ça se dérègle facilement.
04:57Avant le mondial, on a quand même Toumout, Daniel Narcisse qui se blesse et qui ne fait pas le mondial, si je me souviens bien.
05:07Du coup, tu te sens en confiance mais il te manque quand même Daniel et sans Daniel, la vie n'est pas la même.
05:18D'avoir cette arme à tes côtés, ça t'apporte beaucoup de confiance et c'est un pilier de l'équipe.
05:24Donc tu as un peu ce questionnement-là avant le championnat du monde, de se dire comment ça va se passer sans un de nos leaders.
05:33C'est donc sans Daniel Narcisse ni Guillaume Gilles que l'équipe de Claude Onesta pose ses valises à Christiane Statt pour disputer le tour préliminaire.
05:442011, Guillaume t'es blessé, tu te retrouves tout seul.
05:49On a cette maturité émotionnelle qui fait qu'on est capable de fonctionner sans problème l'un sans l'autre.
05:55Et d'ailleurs, si ce n'était pas le cas, dans tous les groupes dont on a fait partie, on se serait fait brancher à longueur de temps si ça n'avait pas été le cas.
06:09C'est une situation qui est toujours compliquée, de voir passer le train bleu sans toi, quel qu'en soit la raison.
06:17Mais à ce moment-là, je suis complètement derrière eux.
06:20Après deux victoires logiques face à la Tunisie et face à l'Egypte, l'équipe de France affronte le Bahreïn, l'adversaire le plus facile, a priori, du groupe.
06:29L'occasion pour Claude Onesta de faire tourner son effectif.
06:42Les joueurs ont mûri, moi j'ai pris aussi l'expérience, je suis repositionné sur le poste de demi-centre.
06:48Je prends aussi peut-être un peu plus de responsabilité dans le jeu, dans l'orientation du jeu.
07:05Le groupe vivait tellement bien, il y avait une telle dynamique avec les plus jeunes qui étaient rentrés, qui se sentaient bien dans le groupe, qui avaient été super contents.
07:16La mayonnaise commence à prendre avec Willy qui était là, Xav Baraché de l'autre côté, des joueurs qui permettaient de défendre et de contre-attaquer.
07:27Il y a eu un peu de turnover aussi dans notre jeu.
07:30Des jeunes qui arrivaient aussi pour nous donner de la vie à une équipe qui avait déjà beaucoup gagné.
07:46Je fais souvent référence au chef d'orchestre.
07:49Chacun avait sa partition et chacun devait la jouer avec qualité, pour qu'effectivement tout ce talent additionné devienne une symphonie magique.
08:02Avec des gens à profils différents, avec des artistes, des bâtisseurs.
08:08Et puis ces remplaçants qu'on a toujours essayé de valoriser suffisamment pour qu'ils se sentent complètement intégrés au projet,
08:17mais aussi d'exiger beaucoup d'eux pour que quand ils rentrent pendant dix minutes, ils ne mettent pas en péril ce que les autres avaient fait auparavant.
08:25Pour rendre aussi à Claude ce qui lui appartient, c'est qu'il a vraiment réussi à gérer, à adapter vraiment sur les prises de responsabilités,
08:35sur même les rotations sur les remplaçants qui ont un peu tourné sans être forcément tout le temps là de manière régulière,
08:41pour pas qu'ils s'essoufflent aussi dans ce rôle de quinzième.
08:46Et il a vraiment trouvé le bon équilibre pour tout ça.
08:55Les derniers instants d'une rencontre à sens unique.
08:58Xavier Baraché vient paracherer ce succès facile.
09:02Victoire des Bleus 41-17.
09:13Le chef d'orchestre, il sait qu'il joue moins bien de chaque instrument que n'importe lequel des solistes qu'il a devant lui.
09:20Pour autant, il sait que les solistes, si tu les associes pas, leur talent additionné ne fait pas forcément la qualité et l'harmonie.
09:51Les derniers instants d'une partie haletante.
09:54L'équipe de France malmenée durant l'ensemble de la rencontre.
09:58Par les hispanos, le renversement Bertrangil.
10:01Un point de fixation Jérôme Fernandez, le relais du pivot français, Lucas Balland !
10:06Oh et l'arrêt de Arpad Sterbic !
10:09La France échoue sur cette balle de match.
10:12Le nul, 28 partout face à l'Espagne.
10:15Jérôme Fernandez, le relais du pivot français, Lucas Balland !
10:19Oh et l'arrêt de Arpad Sterbic !
10:22La France échoue sur cette balle de match.
10:25Le nul, 28 partout face à l'Espagne.
10:44Si le nul face à l'Espagne n'a pas eu d'incidence, les Bleus doivent retrouver la forme à Jönköping pour le tour principal.
11:15Comment tu comptes ?
11:18Moi je dis 1,7 kg.
11:31J'ai pas taffé fort, c'était pas gagné.
11:45Après une entame parfaite face à la Hongrie, la France retrouve la Norvège à la Kynarps Arena de Jönköping.
11:51Les Norvégiens comptent déjà 3 défaites dans ce mondial, dont la dernière face à l'Espagne.
12:02La supériorité numérique est Nikola Karabatic, externe Bertrangil, qui réussit à tromper le gardien norvégien.
12:14Il y a eu des défaites à l'Espagne.
12:21Prenez le temps, c'est pas à nous de faire le score.
12:24C'est une équipe jeune, ils sont inexpérimentés, ne tombez pas dans le rythme qui est le leur.
12:31Les Français en difficulté depuis quelques minutes.
12:34Avec ce ballon laissé échapper, et la contre-attaque norvégienne.
12:38Jansen face à Thierry Omeyer, 21ème but de la Norvège.
12:45C'est un match qui est très important pour la France.
12:48Il faut faire attention à ne pas laisser les Norvégiens y croire à nouveau.
12:52Les gardes, ça me dalle !
12:54La sacoche du Norvégien, il n'y a plus que 3 buts d'avance pour les Français.
13:00Il faut finir le ballon dans la tête, dans le but les mecs.
13:04Oh ! Là maintenant les ballons il faut vouloir les mettre.
13:07On n'y est pas là.
13:09Le ballon est dans la tête, dans le but les mecs.
13:11Oh ! Là maintenant les ballons il faut vouloir les mettre.
13:13On n'y est pas là.
13:15Les derniers instants, ballon décisif.
13:18Oh ! Le lasso du magicien Lucas Ballot.
13:24Le festival à nouveau de l'éliet droit français.
13:28Victoire des Bleus, 31-26.
13:31Claude Nesta et ses hommes s'ouvrent en grand les portes du dernier carré.
13:42Et avec Luc, c'est très particulier.
13:45On disait souvent que vous étiez deux artistes dans un monde de brut.
13:49Parce qu'à ce moment-là, le handball se développe comme ça, clairement.
13:52C'est devenu extrêmement physique.
13:54Vous vous jouez différemment, vraiment différemment, comme deux artistes.
13:57Comment vous le viviez vous ?
13:59On savait qu'on était complémentaires justement à ces gabarits-là.
14:02Et cette puissance-là qui pouvait être dégagée par des joueurs comme Nico ou Bertrand.
14:07Ou Didier Dinard.
14:09Avec tout le respect que j'ai pour mon sport, c'est un sport de boucher des fois.
14:14On se met des gros coups et tout.
14:16Sortir un beau geste de temps en temps, ça amène un truc au match.
14:24Avec Luc, on avait ce côté où on amenait un peu plus de choses différentes à ce moment-là.
14:30Qui sont devenues complètement normales aujourd'hui.
14:32Il fallait produire quelque chose de beau sur le terrain, donc il fallait faire des beaux gestes.
14:36Il fallait faire des beaux tirs.
14:41Moi, des fois je shot, le gardien est comme ça, je sais que je peux juste tirer là.
14:45Je ne pouvais pas croire que je vais tirer là.
14:47J'y vais doucement pour remonter la balle.
14:51On se connaissait, on s'aimait, on s'appréciait.
14:54Donc forcément, encore plus envie de se passer le ballon ou d'échanger aussi.
14:58On était en chambre ensemble, donc on échangeait aussi pas mal sur certaines situations qu'on pouvait avoir
15:04ou comment on pouvait communiquer avec nos arrières pour avoir un peu plus de ballons,
15:08ou comment on pouvait les aider.
15:10Je crois qu'on s'est vachement aidés l'un et l'autre pour s'épanouir sur le terrain dans ce monde de boot.
15:15En fait, dans la chambre, vous ne faisiez pas que déconner, vous parliez en balle de temps en temps.
15:19On regardait des matchs de basket, des matchs de NBA,
15:22puis on ne regardait pas forcément trop de handball.
15:24Juste après, on se prenait un peu la tête à réfléchir comment on pouvait être meilleur,
15:30comment on pouvait aider l'équipe,
15:32même si on n'avait pas forcément des rôles de leader premier dans cette équipe.
15:36Mais on était toujours là, à l'écoute ou en soutien de l'équipe pour essayer de la faire avancer.
15:55Et puis il y a la demi-finale. Contre la Suède, en Suède.
15:59Chaque fois, on doit jouer contre le pays hauteur.
16:02On a joué contre le pays hauteur en 2007, en Allemagne et en Allemagne,
16:06ce n'était pas le meilleur des souvenirs.
16:11On a rétabli le souvenir en 2007.
16:14On a joué contre le pays hauteur en 2007, en Allemagne et en Allemagne,
16:17ce n'était pas le meilleur des souvenirs.
16:19On a gardé des souvenirs.
16:23On a rétabli les bons souvenirs en 2009 face à la Croatie.
16:30On va jouer la Suède en Suède.
16:32Le public, ce n'est pas non plus le même, ce n'est pas des ultras,
16:37mais tu vas jouer en Suède et tu sais que ça va être chaud.
16:50On n'est pas chez nous, on est chez les autres.
16:54Les Suédois, on ne peut pas dire que ça a toujours été les meilleurs amis des Français
16:58dans les confrontations de Handball.
17:01Avant la demi-finale, c'est Claude.
17:05Il me dit, viens, il faut que je te montre quelque chose.
17:08Il y avait une petite accompagnatrice suédoise que je connaissais bien
17:13parce que c'était une joueuse de Handball qui jouait au club de Toulouse.
17:16Je la connaissais, elle nous accompagnait sur le Mondial.
17:21Elle me dit, on le savait dans les journaux,
17:27ce n'est pas joli ce qu'ils disent sur l'équipe de France,
17:31ce n'est pas joli ce qu'ils disaient notamment sur Romeyer.
17:35Là, il me montre un article de journal.
17:37Je parle allemand, anglais, mais malheureusement, je ne suis pas un mot de Suédois.
17:41Un interprète me traduit l'article.
17:44Il disait qu'il était fini, qu'il était dépassé, qu'il était trop vieux.
17:50C'est un ancien gardien qui dit ça ?
17:52C'est orienté ?
17:54Oui, c'est orienté.
17:56Derrière, il y a un joueur qui dit que je suis anti-sportif.
18:01Il y a plein de choses écrites dans cet article.
18:04Les Suédois ne savent pas la connerie qu'ils viennent de faire.
18:08Ils ont énervé nos titis qui n'avaient même pas besoin de ça
18:11parce que c'est le meilleur gardien au monde.
18:13Ça a marché. J'aurais pu jouer tout de suite.
18:16Franchement, je suis sorti de la chambre de Claude et j'étais chaud bouillant.
18:21J'avais dit aux autres, si on n'est pas capable de se réunir sur ce genre d'agression,
18:26sur ce genre de comportement,
18:28et si on n'est pas capable de défendre celui qui est peut-être pour nous,
18:33celui qui a toujours été au rendez-vous.
18:35Donc, c'est vrai que cette demi-finale, on met un peu les choses au point.
18:40Les retrouvailles au sommet dix ans après le France-Suède victorieux à Bercy.
18:47Les Bleus s'apprêtent à réaliser un nouvel exploit,
18:51un pas de plus vers une quatrième étoile.
18:54L'équipe de France est tirée au meilleur, malmenée par la presse suédoise.
18:58On soif de revanche.
19:00Je pense que dès le début du match, un premier arrêt,
19:05je crois que c'est Higberg à six mètres qui est rentré en pivot.
19:10Et je suis dans mon match, ça y est.
19:15Le Gefan pour faire le break. Dans ce début de match, l'arrêt de Thierry Lemaillère.
19:22Le Gefan pour faire le break. Dans ce début de match, l'arrêt de Thierry Lemaillère.
19:29Le Gefan pour faire le break. Dans ce début de match, l'arrêt de Thierry Lemaillère.
19:35Le jeu prêt. Le gardien du temple qui se déploie.
19:46Il y a McAmbry, le perforateur.
19:49Plus trois pour les Bleus.
19:52Le shaker de Nicolas Karabatic, le mouvement d'Espagnol.
19:55Oh, le concours exceptionnel contre le Barber Tranjic.
19:59Possession des traits clonales pour revenir à un but.
20:01Thierry Lemaillère a franchi ça.
20:03Donc ça veut dire qu'on l'a un peu énervé
20:05et qu'on a effectivement vécu la demi-finale assez tranquille, tout comme de fait.
20:18La domination de l'équipe de France, le temps fort.
20:21Baraché, la remise pour Nico Karabatic.
20:24Oh, l'externe, interne, trou de royaume.
20:29Les derniers instants, la dernière minute.
20:31L'équipe de France tient sa place en finale.
20:34Jérôme Fernandez comme un symbole.
20:37Les Bleus malmenés, critiqués par la presse tuédoise.
20:40On fait taire la furia scandinave.
20:46Résultat des courses, 16 arrêts, 38% de réussite à la fin du match.
20:50C'est quoi le sentiment ?
20:51Parce qu'on a parlé de l'avant-match du match.
20:53C'est la rage, de la fierté, une part d'ego qui ressort de toi ?
20:59Oui, c'est un peu tout ça.
21:00Je pense que oui, de la fierté, d'avoir su répondre présent.
21:04D'avoir pu montrer que j'étais encore capable.
21:07Et d'ailleurs, je pense qu'avoir fait une très bonne compétition.
21:10C'est pour ça que je ne comprenais pas trop non plus les critiques.
21:17D'avoir gagné une fois de plus chez le Payot,
21:20qui restera quand même une de nos marques de fabrique.
21:22Parce qu'on en a gagné beaucoup des matchs à l'extérieur,
21:26même si on en a gagné aussi à domicile.
21:28On a su toujours se servir soit du public derrière nous, soit du public contre nous.
21:34C'était un beau sentiment à la fin du match.
21:53On est partis pour faire une longue balade.
22:04Bonsoir, on va au resto les gars, c'est pour moi.
22:07Bonsoir.
22:30La finale contre le Danemark, est-ce que tu es un petit peu plus inquiet ?
22:33La finale contre le Danemark, il n'y a pas forcément de l'inquiétude.
22:42C'est une très bonne équipe qui commence à émerger,
22:45mais ils n'ont pas encore eu de titre.
22:48Ils ont un peu la réputation d'une équipe qui est super forte,
22:51qui a des super individualités,
22:53mais qui ont toujours un peu de mal en grand championnat.
22:57Le Danemark est super fort, ils ont presque joué à domicile aussi.
23:00Malmö, c'est juste en face, il y a un pont, ils traversent,
23:02ils ont tous traversé.
23:03Au final, on a joué deux fois contre le Payot.
23:06Pour moi, c'était l'une des finales les plus historiques.
23:11C'est vrai que le Danemark, c'est la nation montante qui arrive,
23:15avec des joueurs qui vont être là pendant de longues années.
23:20C'est vrai qu'on rentre plutôt bien dans le match.
23:26Les premiers instants de la finale.
23:28Nikola Karabatic, le renversement.
23:30La réussite pour Mikaël Guigou, portuliste.
23:36Mikaël Hansen sur la transition.
23:38Le renversement pour le génial arrière gauche danois,
23:41le destructeur !
23:43Sur cette finale, j'ai vraiment cette sensation-là
23:46que les deux équipes n'ont presque pas peur,
23:49et qu'elles se lâchent.
23:50Ça fait un handball moins défensif,
23:53mais pour les spectateurs,
23:55il n'y a pas forcément plus beau à voir.
23:57Le travail préparatoire du Danemark.
23:59Mikaël Hansen, le temps fort.
24:01La remise sur Tortadsen.
24:02Le Lyon-Alsace tient sort de sa cage.
24:09Jérôme Fernandez, à droite, à gauche.
24:11La remise pour Bertrand Jules, en limitation.
24:15La France reprend de l'une avance.
24:23Le travail préparatoire.
24:25Le temps fort.
24:27Avec Paul Speller, vert.
24:28Le demi-tour contact.
24:30Pour Rigert, qui a juste tiré au meilleur.
24:34C'est une finale d'attaque.
24:36C'est étonnant.
24:37On a beaucoup parlé de la défense pour l'équipe de France.
24:39Est-ce que tu as l'impression pendant le match
24:40que comme vous marquez beaucoup
24:41et que vous n'arrivez pas à serrer le jeu,
24:43ça va plutôt tourner à l'avantage
24:44de celui qui est habitué à jouer comme ça,
24:46à savoir le Danemark ?
24:48Non, pendant la finale,
24:49pendant les matchs,
24:50on ne se pose pas trop de questions,
24:51mais on voit qu'ils sont là.
24:53On voit qu'ils jouent très bien en attaque.
24:55Il y a Mikel qui est en chauffe.
24:58C'est le match qui va le révéler
25:02aux yeux du public mondial
25:04et qui va, je pense,
25:05lui donner énormément de confiance pour la suite.
25:09Paul Spellerberg.
25:10Pour Mikel Hansen, l'artificier,
25:12qui allume la mèche.
25:17La réponse peut-être de Nicolas Karabatic
25:19à la fin de remise.
25:20Oh, super d'enchaînement !
25:22Les Bleus reprennent de vue d'avance.
25:25Comment tu vis ça ?
25:26Parce que toi, tu as toujours dit
25:27que tu voulais être le meilleur.
25:28Oui.
25:29Toujours.
25:30Et tu l'as assumé.
25:31Est-ce qu'à ce moment-là,
25:32jouer contre un joueur
25:33qui est vraiment,
25:34enfin pas au firmament,
25:35mais qui est en attaque
25:36l'un des meilleurs joueurs au monde,
25:37sans conteste,
25:38est-ce que c'est une motivation supplémentaire
25:40pour toi dans le match ?
25:42Ou est-ce que tu évacues ça
25:43parce que ce qui compte finalement,
25:44c'est de gagner la finale ?
25:45Ce n'est pas le fait de voir Miki fort
25:48qui me donne envie de montrer
25:50que je suis meilleur que lui.
25:51C'est juste gagner, gagner.
25:53En plus, je suis bon.
25:54Tu es dans un état de zone
25:55où il y a tout qui rentre.
25:56Tu continues.
25:57Et c'est presque encore plus facile
26:00quand tu es dans ces états-là.
26:05Mon père m'a toujours aussi dit
26:06que les finales,
26:07c'est là où on voit les meilleurs.
26:11Ma force a été aussi
26:12dans les grands rendez-vous
26:13d'être bon, de répondre présent
26:15et de ne pas avoir peur,
26:16d'oser,
26:17de ne pas être inhibé par l'enjeu.
26:19Et c'est vrai que sur toute cette compétition
26:21et sur cette finale,
26:22j'étais comme sur un nuage
26:24de tout ce que je tentais à rentrer.
26:29Lucas Ballon
26:30avec le croisé
26:31pour Nicolas Karabatic sur secteur.
26:35Xavier Barachet
26:36qui se prend les pieds dans le tapis.
26:38Attention à la contre-attaque
26:39avec Hans Lindbergh !
26:42C'est une finale magnifique.
26:43Changement de décor complet pour toi.
26:45Tu es beaucoup moins en réussite
26:47que face à la Suède.
26:48Tu as même une longue période
26:50dans cette finale
26:51où tu es tout près des ballons,
26:53tu les vois,
26:54tu les vois,
26:55tu les vois,
26:56tu les vois,
26:57tu les vois,
26:58tu les vois,
26:59tu les vois,
27:00tu les vois,
27:01tu les vois,
27:02tu les vois,
27:03tu les vois,
27:04tu les vois.
27:05Tu es tout près des ballons
27:06mais tu ne les arrêtes pas.
27:07C'est extrêmement rare.
27:08Comment tu vis ça toi ?
27:09C'est vrai qu'à partir de la 40e
27:10jusqu'à la 60e,
27:12ça s'arrête,
27:14on est à 3-4 buts d'avance
27:16et moi derrière,
27:18avec ma défense,
27:19je ne fais plus d'arrêt.
27:33Au fond de lui, je voyais bien qu'il était navré
27:36et qu'il avait l'impression de trahir son équipe.
27:40En plus, il a adoré ses moments de compétition.
27:43On vient de faire une demi-finale stratosphérique.
27:46En finale, de voir Titi en difficulté,
27:48t'es pas forcément habitué.
27:50Je lui voyais peut-être vivre
27:52l'un des moments les plus difficiles de sa carrière.
28:03...
28:08Mais mon souci, c'était...
28:11si je suis capable
28:14de balancer
28:17un gros Titi dans ses difficultés
28:20et de le sortir du jeu
28:22et de le laisser vivre sa misère à tout seul,
28:27comment je vais pouvoir expliquer à tous les autres
28:30que demain, ça ne sera pas leur tour
28:32de se faire jeter comme des Kleenex
28:34à chaque fois qu'ils ne seront pas performants.
28:37Et j'avais pour autant le sentiment
28:39que je ne pouvais pas abandonner le match
28:41et que dans l'intérêt de l'équipe,
28:43il fallait quand même qu'on gagne.
28:45...
28:51J'ai aussi observé les joueurs.
28:53Et je pense que si j'avais senti
28:56que les joueurs n'avaient plus confiance
29:00et souhaitaient qu'on leur remplace...
29:05Et ça, c'est quelque chose que les joueurs ne vous disent pas,
29:08mais que vous sentez dans les attitudes,
29:10dans les comportements.
29:11Moi, je sais que ma confiance en lui est inébranlable.
29:15Donc, je n'ai pas à aller lui parler,
29:19parce que souvent, quand tu as quelqu'un qui est en difficulté,
29:21tu as toute l'équipe qui commence à venir te parler.
29:24Allez, ça va aller, ou n'importe quel mot,
29:26ça va te mettre encore plus en difficulté
29:27parce que tu vas te rendre compte,
29:28il y a tout le monde qui vient me parler.
29:30C'est qu'il y a un problème.
29:31...
29:41Je cherche cet arrêt qui va me remettre dans le match
29:45et qui va permettre de me remettre dans une dynamique positive.
29:49Mais à aucun moment, tu te dis...
29:51Je vais aller respirer 5 minutes sur le banc,
29:53il y a Daouda Karaboué, qui est un très bon gardien, sur le banc.
29:56À aucun moment, tu te dis...
29:57On va essayer quelque chose.
30:00Franchement, non, je ne crois pas.
30:01En tout cas, je n'y pense pas à ce moment-là.
30:03Je pense que ce n'est pas non plus mon rôle de me dire
30:06que je vais sortir de moi-même.
30:09Après, ce qu'on sait tous,
30:11c'est que même un Karaboué performant
30:15ne fera jamais aussi peur à ses adversaires
30:18que Titi qui revienne du néant.
30:21Daouda était capable de rentrer,
30:22mais à quel moment ça se fait ?
30:24Est-ce que dans les 5 dernières minutes, ce n'est pas trop tard ?
30:27Est-ce qu'il n'aurait pas fallu le faire avant ?
30:29Tu es blessé, tu ne joues pas, mais tu es présent,
30:32particulièrement pour la finale.
30:33Je te revois encore derrière le but.
30:35Qu'est-ce que tu ressens ?
30:37Parce que tu es évidemment dedans,
30:38mais tu as un lien particulier avec lui,
30:40et ça se passe juste devant toi.
30:42Tu souffres pour lui ?
30:44Qu'est-ce que tu peux faire ?
30:45Je voyais un peu, peut-être douter,
30:48peut-être se poser des questions,
30:50peut-être se dire aussi,
30:51« Allez, la prochaine, je l'ai, la prochaine, je l'ai. »
30:53Je voyais un peu se prendre la tête, en tout cas, dans ses cages.
30:57Et on voyait aussi l'équipe, quelque part,
31:02souffrir à ce moment-là,
31:04parce qu'en face, les Danois,
31:05ils étaient en train de nous bousculer.
31:09Le suspense intenable à 3 minutes, un peu plus du terre !
31:12Lars Christensen qui égalise à 29 par tour !
31:24C'est peut-être un premier ballon de match
31:26entre les mains des Français.
31:28C'est la chance !
31:29Quel arrêt !
31:30Nicolas Stamby, il entretient l'espoir !
31:37La défense tout terrain des bleus,
31:39la stricte sur Mikel Hansen et Lars Bohuslain
31:41pour l'égalisation !
31:44C'est serré, c'est serré.
31:45On a la dernière attaque,
31:47et moi, je marque.
31:50La vérité va s'écrire au cours de cette prochaine minute.
31:53Et oui, pour la Caméra Batiste !
31:56Le but peut-être de la victoire finale,
31:58mais il reste encore 40 secondes
32:01pour tenter d'arracher le match de l'Ultra tenir.
32:04C'est peut-être la défense d'une vie.
32:06Je me dis que c'est bon,
32:09on mène d'un but, il doit rester
32:10peut-être une vingtaine, trentaine de secondes.
32:12Il faut juste qu'on défende pendant 20, 30 secondes,
32:14ça, on sait faire.
32:16Et on va gagner comme ça.
32:17En plus, j'aurais marqué le dernier but,
32:20ça me ferait un bon souvenir.
32:22Allez, allez, allez !
32:23On se défend !
32:24Allez, allez !
32:26Ils sont à 16, là.
32:28Allez, allez, allez !
32:29Allez, 30 secondes !
32:34Il reste 12, 12 secondes
32:37l'entrée de Lachazune.
32:39Pas de gardien de côté danois.
32:41Allez, 10 secondes !
32:42Pour Matisse !
32:43Attention ! Il a réussi à passer !
32:45Arraché, tapote !
32:46Deux minutes !
32:48Là, là, là !
32:49C'est ça, c'est terrible !
32:50C'est terrible ! Et le temps est arrêté,
32:52ça va offrir aux Danois l'opportunité
32:55d'une porte-passe !
32:56Et attention !
32:57On rentre de lancement,
32:59parce que forcément,
33:00Mikel Hansen a une opportunité.
33:02Et là, je me dis juste,
33:04ben, voilà...
33:07Tout peut rentrer dans l'ordre
33:09si je fais l'arrêt sur ce dernier tir.
33:11Et on est champions du monde.
33:13Double supériorité numérique.
33:15C'est pour le pédarder !
33:16Ah !
33:18Il y aura une prolongation
33:20dans cette finale !
33:22C'est terrible pour les Français.
33:25On se serait bien passé,
33:27autant vous dire, de ce scénario !
33:29Et ben voilà, là, non.
33:31Et donc là, un peu, c'est tout qui s'écroule,
33:33parce que, ben, tu te dis, voilà,
33:36tu vas en prolongation et tout peut s'arrêter.
33:38Et ce titre de champions du monde
33:40qui nous tendait entre guillemets les bras,
33:42il est remis en question.
33:47J'ai pris le risque qu'on me perde, oui.
33:50Et donc, je l'aurai assumé
33:52vis-à-vis des joueurs,
33:54vis-à-vis de l'extérieur.
33:55Il y a du temps entre la fin du match,
33:57le temps réglementaire et la prolongation.
34:00Je pense que ça, ça a été très important.
34:02Je pense de sortir du terrain, d'aller au vestiaire.
34:07Comment tu vis ces quelques minutes de prolongation ?
34:11Je sens que, voilà, c'est dur.
34:12On a mené tout le match.
34:14On se fait égaliser en plus à la dernière seconde.
34:16C'est presque injuste.
34:17Non, on a mérité.
34:19On fait une compétition de fou, on a mérité de gagner.
34:21Je sais que je dis quelque chose,
34:23mais j'avais envie de transmettre de la rage,
34:26qu'on ne baisse pas les bras et tout ça.
34:28Je me referme un peu.
34:29Je me sens responsable du fait d'aller en prolongation.
34:33Je lui dis, arrête-toi, arrête, arrête.
34:35Prends ton temps.
34:37Un arrêt.
34:39Fais-moi un arrêt dans la prolongation.
34:43Je ne t'en demande pas plus.
34:45On est suffisamment dans le match.
34:47Un arrêt, ça suffira pour qu'on fasse la différence.
34:52Un moment au vestiaire qui est très dur,
34:54très silencieux au début.
34:57Je me rappelle un peu de Titi qui s'en voulait tellement
35:00de ne pas faire ce dernier arrêt.
35:02Et un peu de confiance et un peu d'alangue,
35:05que tout le monde disait, on y va, le match n'est pas terminé.
35:08Dans la DQK, c'est dur d'être en équipe.
35:10Et c'est là que ça devient intéressant.
35:12Il n'y a pas un joueur non plus qui n'est pas derrière moi.
35:14Il y a tout le monde qui m'encourage.
35:16Et je pense que ça montre aussi la force du groupe.
35:20C'est intenable.
35:21C'est insoutenable.
35:22C'est irrespirable.
35:24Et comme lors de la finale de 2001,
35:26l'équipe de France va jouer son destin lors d'une prolongation.
35:32Il y a une petite anecdote sympa sur le pétard d'essai.
35:36Pas tout le monde la connaît.
35:38Prolongation, et donc les arbitres font procéder à un tirage au sort
35:42pour savoir qui va avoir la balle.
35:46Et chez les Danois, c'est toujours le médecin
35:49qui faisait ce tirage au sort.
35:51On est un joueur de moins.
35:53Au début de la prolongation, il y a le tosse.
35:57Les Danois gagnent le tosse.
35:59Et l'entraîneur ne prend pas la balle.
36:01C'est vrai que quand, en début de match, on fait un tirage au sort,
36:05la plupart des équipes, quand elles gagnent le tirage au sort,
36:07elles ne prennent pas le ballon.
36:09Elles le gardent pour la deuxième mi-temps.
36:11Parce qu'on se dit, t'es sûr qu'au début du match,
36:15tu démarres en nombre égal,
36:17alors que tu peux très bien,
36:19à début de deuxième mi-temps, démarrer avec un joueur de moins.
36:23Tu préfères avoir la balle à ce moment-là.
36:24Pour moi, c'est une erreur de management
36:27parce qu'il ne prend pas l'avantage de commencer en attaque,
36:30de marquer vite un but et d'avoir peut-être une autre attaque
36:33en supériorité numérique, donc on se dit,
36:35il y a peut-être une petite erreur, c'est à notre avantage, on en profite.
36:39Et donc, on va avoir la possession du ballon
36:42sans subir la domination de l'adversaire.
36:46Cette décision, comme tu dis, au final,
36:49nous amène dans une situation où on n'encaisse pas de suite un but.
36:53On ne se retrouve pas derrière de suite.
36:55Donc, on aborde les prolongs en n'étant pas si effondrés que ça
36:59parce qu'il y a tous ces petits signes qui font que ça nous redonne confiance.
37:03Et il se trouve qu'en plus, sur ce premier ballon,
37:06on a une action un peu géniale entre nos deux artistes,
37:11Guigou et Abbalo.
37:14C'est devenu irrespirable, cette finale du Mondial,
37:18en Suède, France-Danemark,
37:20alors que la France a mené pendant presque toute la partie 4
37:24situation simplement d'égalité,
37:26dont celle-ci dans les dernières, dans les ultimes fractions de secondes.
37:31Et le jeu d'induction !
37:33Ça commence très bien.
37:34En infériorité numérique, Abbalo trouve une solution.
37:37On trouve une situation avec Luc,
37:39comme on s'est souvent trouvé un peu les yeux fermés à l'instinct,
37:43dans une situation où je suis à la limite du marché,
37:45je sens qu'il va me proposer quelque chose
37:47parce que Christian Tsen est complètement sur lui
37:50et avec sa vitesse, on arrive à trouver une situation extérieure.
37:54Moi, à l'époque, j'étais fan de Jordan.
37:57Mais sans vraiment être fan de basket, j'aimais bien cet athlète
38:00parce que je me rendais compte qu'il était décisif.
38:03Quand il fallait être là, il était là.
38:05Et ça, j'avais un respect pour ça qui était énorme.
38:07Donc en réalité, quand les moments étaient difficiles,
38:10moi, ça me donnait encore plus envie de prendre mes responsabilités
38:14parce que j'avais cet exemple de ce joueur.
38:16Ça, je ne l'ai jamais dit, en plus, mais...
38:19On est reparti avec les hommes forts.
38:20Ceux du début de la partie, Xavier Baraché, Bertrand Gilles,
38:23Nicolas Carabatid !
38:24Allez, ça passe !
38:26Qui était sur le côté gauche.
38:28Et l'engagement rapide, Mickael Hansen, la solution !
38:31Ça s'est replié, Xavier Baraché.
38:33C'est bien joué, et le balle repartait.
38:36Nicolas Carabatid, j'ai l'accélération, le mauvais contrôle.
38:38Si, il réussit à se repositionner !
38:41Mickael Guégou !
38:43La France repasse son tête !
38:44Très souvent, j'avais le sentiment que nous,
38:46dans les moments difficiles,
38:48l'équipe se réunissait et devenait encore plus solide,
38:51alors que nos adversaires avaient commencé à s'éparpiller
38:55et à essayer de se planquer un peu,
38:58chacun renvoyant le truc à l'autre en disant
39:01« Fais la connerie, c'est toi qui te feras engueuler. »
39:06On repasse, c'est très agréable.
39:08C'est bien Thierry Omeyer !
39:10Qui cote, qui casse l'andine, c'est luxe !
39:12En prolongation, je ne fais pas énormément d'arrêts,
39:14mais j'en fais deux, et deux qui sont déterminants.
39:17Finalement, essayer de se reconcentrer
39:20pour faire la parade qu'il faut,
39:21à un moment donné, c'est un effort qui est monumental.
39:25Et d'avoir réussi sur ce match-là, c'est assez incroyable.
39:29Et effectivement, quand tu fais deux arrêts,
39:31pendant la prolongation,
39:34et que les Danois doivent se dire « Putain, ça y est, il est revenu ! »
39:38On ne lâchait pas Thierry Omeyer !
39:42Thierry Omeyer à la France !
39:44Maître champion de deux ans !
39:46Il aura été clairement en difficulté face à Michael Hansen,
39:49Thierry Omeyer, pendant pratiquement toute la partie,
39:52mais pas là, pas à cet instant.
39:54Ça veut dire que l'équipe adverse,
39:56elle vient de laisser passer sa chance,
39:58et elle vient de comprendre
40:01que l'histoire allait encore finir, comme d'habitude,
40:03par la victoire de la France.
40:0410 secondes ! Les Danois n'y arriveront plus !
40:07La France va remporter une quatrième Couronne mondiale !
40:11C'est fantastique !
40:14Victoire 37-35 des Bleus,
40:17au bout du suspens !
40:19Exceptionnel !
40:20Historique ! Légendaire !
40:23L'inquintessence de l'émotion !
40:26Et Clodo Nesta le staffe les Bleus dans son enceinte.
40:30C'est un sentiment de...
40:32puissance, de maîtrise incroyable.
40:43C'était juste fou, donc à ce moment-là,
40:45c'est un bonheur, et collectif, et individuel.
40:48Là, t'es sur le toit du monde, et c'est ce qu'il y a de plus beau.
40:52Et quand tu vois, encore une fois, la finale,
40:55et quand tu vois ce match, à quel point c'est un bonheur,
40:58c'est un bonheur,
41:00et quand tu vois ce match, à quoi il se joue,
41:03c'est, encore une fois,
41:06un moment marquant durant le bal français,
41:11et qui détermine un vainqueur
41:14au bout d'un match qui est splendide.
41:18On te voit courir vers tous les joueurs et tomber dans leurs bras.
41:23Déjà parce qu'on est champion du monde,
41:25et même si on a eu la chance de gagner beaucoup de fois ce titre-là,
41:32c'est quand même le quatrième titre d'affilée.
41:34Et à la fin, je pense que j'ai été tout aussi content
41:36que sur toutes les autres finales où j'avais forcément été bien meilleur.
41:41Et voilà, parfois, deux arrêts et la force d'un groupe
41:46sont capables de faire la différence.
41:55Comment tu m'as demandé ?
41:57Mais évidemment, il y en avait quatre depuis le début.
42:07Celles-là, elles ne sont pas nous.
42:09Celle-là, elle est à nous, celle-là.
42:10Celle-là, c'est pour nous.
42:12Après, celle-là, c'est tous les anciens.
42:18Une, deux, trois.
42:22Ça, c'est pour ma maman.
42:24Voilà. Bisous.
42:27Le pire, c'est qu'on peut encore continuer à gagner.
42:30On peut gagner d'autres.
42:31Eh, les gars, on y va !
42:54Abbaye !
43:09Pour moi, le titre de 2011...
43:11Pour moi, voilà, c'est le sommet.
43:19L'objectif premier, c'était de gagner.
43:21Et là où tout le monde a compris
43:23que si on gagnait, tout le monde allait s'y retrouver.
43:26Après forcément, le handball n'est pas médiatique
43:28comme d'autres sports comme le rugby et le foot,
43:31donc tout le monde ne peut pas être en avant.
43:33Il y a forcément un joueur comme Nico
43:35qui est plus en avant que d'autres.
43:38Pour ma part, ça n'a jamais été un problème.
43:41Mais le fait, c'est qu'on a gagné.
43:42Si on avait perdu, tu vois, bon...
43:44Mais au final, quand on se retrouvait,
43:46on était vraiment là entre compétiteurs
43:50pour aller chercher des titres qu'on ne voulait pas laisser aux autres.
43:53C'est grave, c'est chauve-là !
44:20Mon seul bémol, c'est que tu perds ton titre de 2009
44:23de meilleur demi-centre de la compétition
44:25pour celui de meilleur joueur de la compétition.
44:27Tu n'es pas trop déçu ?
44:29Non, je ne suis pas du tout déçu.
44:32On est un sport collectif,
44:34et moi, le plus important, c'était de gagner des titres.
44:38Mais j'ai aussi toujours eu conscience
44:40qu'on gagnait des titres parce que
44:42si un collectif marchait, c'était que les individualités marchaient.
44:44J'avais aussi un peu ce paradoxe en moi
44:47d'être très tourné vers le collectif,
44:50mais aussi d'avoir une partie un peu individualiste
44:53qui me poussait à être toujours meilleur,
44:55à vouloir être le meilleur.
44:56Ce n'était pas pour fanfaronner,
44:58pour dire « je suis meilleur que toi, je suis meilleur que toi »,
45:00mais c'était quelque chose qui m'a toujours poussé.
45:02J'ai toujours eu envie d'être décisif, d'être bon,
45:07mais dans le bon sens du terme.
45:14Les types étaient déjà très doués,
45:16et là où ils auraient pu surfer sur leur niveau,
45:18ils cherchaient toujours à aller chercher
45:21le truc qu'ils n'avaient pas réussi à faire.
45:23Et c'est ce qui faisait que petit à petit,
45:25cette équipe, elle devenait presque invincible.
45:29C'est criminel de maintenir sur le terrain
45:32quelqu'un qui a l'âge de Gérard.
45:35De voir cette conduite de presse qui dit ça,
45:37je dis « voilà ».
45:38Je n'étais pas d'accord avec lui,
45:40mais à un moment, il y a un boss.
45:42Il ne vit forcément pas bien, et ça l'affecte.
45:46J'avais à main le pilotage de cette formule 1.
45:50Rien n'est simple, à un moment aussi,
45:52j'ai la concurrence qui a tapé à la porte.
45:54On ne m'a jamais mis des bâtons dans les roues,
45:56parce que je m'appelais Maé aussi.
45:58J'ai toujours voulu construire ma propre histoire.
46:01On a soit notre victoire, comme très souvent,
46:03grâce à notre secteur défensif.
46:06En défense, on ne pouvait plus rien faire.
46:08C'était horrible à défendre les premiers matchs.
46:1120 ans avant, si on m'avait dit que ça pouvait arriver,
46:14c'était complètement illusoire.
46:21Trois titres en un an ?
46:23Oui, peut-être.
46:25Oui, c'est ça.
46:27Oui, c'est ça.
46:29Juste au passage, Daniel Narcisse n'est pas là,
46:31tu dis que vous jouez plus vite.
46:33Est-ce que ça veut dire que c'est Toumout qui ralentit le jeu,
46:35l'équipe de France ?
46:36Tout le monde sait que Toumout,
46:38qui a déjà raté pas mal de rendez-vous,
46:40avec la ponctualité, ce n'est pas sa spécialité.
46:43On est en galère.
46:45Il y a Thierry, Thiti, qui ne fait pas d'arrêt.
46:48Tu ne couperas ça.
46:52Déjà, attention à utiliser le mot échec
46:55avec Thierry Romer.
46:57Zéro arrêt.
46:59Il a fait celui qui compte.
47:01Par contre, ça, il te le dira aussi.
47:03Il a dit un truc sur Thiti.
47:06Il a dit un truc sur Thiti.
47:08Je l'ai vu.
47:10Et là, j'ai rigolé.
47:11J'ai dit, Thiti, quoi ?
47:13Regarde.
47:15Boum !
47:17Tu es élu encore une fois meilleur gardien du tournoi.
47:20Comme quoi, je n'avais pas été si mauvais.
47:22Non, pas si mauvais.
47:23Personne ne m'a dit que tu étais si mauvais.
48:05Générique

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