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00:00Europe 1, 16h-18h, on marche sur la tête, Cyril Hanouna.
00:05Il est 17h39 sur Europe 1, merci d'être avec nous, on est en direct bien entendu,
00:10et il y a plein d'auditeurs qui veulent réagir à toute l'actualité.
00:12Il y a Esteban qui est avec nous, Esteban du Rhône-Alpes, bonjour Esteban.
00:17Oui, bonsoir Cyril, bonsoir tout le monde.
00:19Bonsoir Esteban, merci d'être avec nous sur Europe 1.
00:21Vous voulez réagir sur l'Algérie et sur ce qui s'est passé, on va le rappeler.
00:26Oui, sur l'actualité brûlante.
00:29Pour nos auditeurs qui nous rejoignent, Gauthier Lebré.
00:31Donc, Bruno Rotailleau avait fait le choix d'expulser un influenceur algérien, Doualem,
00:37qui avait fait une vidéo dans laquelle il appelait au meurtre des opposants au régime du président algérien Théboune.
00:43Et cet Algérien, à peine son avion avait-il posé sa roue sur le tarmac d'Alger,
00:49que Alger a annoncé interdire cet homme, pourtant proche du régime, visiblement de territoire,
00:55pour le renvoyer en France. Donc la France est totalement humiliée, une fois de plus, par l'Algérie.
01:00Exactement.
01:01C'est ce qu'a dénoncé Bruno Rotailleau ce matin.
01:03Esteban, qu'est-ce que vous en pensez ?
01:04Je pense honnêtement, quand on voit l'état de déliquescence de la classe politique française,
01:10les hommes politiques qui vendent leur âme pour un plat de lentilles,
01:13sachant que les banlieues françaises sont de véritables poudrières.
01:17Je voudrais quand même rappeler qu'on a quand même les accords des viands depuis 1962
01:21qui déterminent bien que les rapports avec l'Algérie sont tout à fait piqués et arrêtés.
01:27Il y a un divorce qui a été prononcé depuis maintenant près de 60 ans,
01:31et nous continuons d'une certaine manière à payer une forme de pension alimentaire, si je peux me permettre.
01:35Je crois que sur les cinq dernières années, c'est presque 800 millions d'euros qui ont été donnés à l'Algérie.
01:41On donne chaque année près de 120 millions.
01:43Le maintien de l'infrastructure, les hôpitaux, l'exploitation gazière, pétrolière,
01:49les soins gratuits prodigués à l'ancien président Bouteflika.
01:53Je pense qu'à un moment, il faut quand même arrêter de se voiler la face et de regarder les choses en face.
01:59Je suis complètement d'accord.
02:01Et c'était un moment, comme je le disais tout à l'heure,
02:04vous avez vu, je ne sais pas si vous avez entendu le début de l'émission,
02:06où j'étais un petit peu colère.
02:08Et je disais, il faut des mecs qui ont de la poigne.
02:13On me parle, mais aujourd'hui, il faut des mecs qui tapent du poing sur la table.
02:18Je suis désolé.
02:19Quand je vois le quai d'Orsay qui s'insurle et qui s'offusque des propos de Bruno Rotailleau,
02:25au lieu de s'offusquer du fait qu'il revienne et du comportement de l'Algérie,
02:31ça me rend fou.
02:32Tant qu'on sera dans ce genre de comportement, je peux vous dire, on sera dans une panade incroyable.
02:38Mais ce qui ne se passe surtout, c'est que ça fait maintenant près de 50 ans que nous sommes gouvernés par des communicants.
02:44Exactement.
02:45Qui veulent plaire à tout le monde.
02:47Qui rechignent véritablement à mettre la main à la pâte et à se dire que voilà,
02:53en voulant faire plaisir à tout le monde, on en fait le moins possible.
02:56Exactement.
02:57Voilà.
02:58Ils n'ont pas compris quelque chose.
03:00Alors moi, il y a une image incroyable, Stéphane, que j'ai vue.
03:04Il y avait Barack Obama à côté de Donald Trump et il y avait devant Kamala Harris
03:12et on voit Barack Obama qui est comme un petit enfant devant Donald Trump,
03:18qui essaie de lui parler, de rigoler avec lui.
03:19Et Kamala Harris qui est députée.
03:23Et ça, Donald Trump, qu'on l'aime ou qu'on n'aime pas, il n'a pas essayé d'être aimé de tout le monde.
03:29En vrai, Gauthier Lemoyne.
03:31Ce n'était pas du tout sa stratégie.
03:32C'est une stratégie du clivage.
03:33Mais quand vous voyez qu'il y a Barack Obama, qui pour moi représente le mainstream,
03:38qui faisait l'unanimité plutôt en Europe, en tout cas dans le démocratie occidentale.
03:46Donald Trump n'a pas cherché à être aimé de tout le monde, mais visiblement il était plus aimé que Kamala Harris.
03:50Exactement.
03:51Contrairement à ce qu'ont voulu nous faire croire des médias français,
03:57qui nous disaient jusqu'à la fin que c'était extrêmement serré.
04:00Et je peux vous dire que j'avais des amis aux Etats-Unis qui me disaient, c'est joué d'avance,
04:03que Trump va lui mettre une dérouillée.
04:05Et c'est ce qui s'est passé.
04:06Elle a fait une campagne woke, il a fait une campagne sur les classes populaires américaines.
04:10Ce n'était pas dans un mouchoir, comme ils nous annonçaient.
04:12Non, ce n'était pas dans un mouchoir, c'était dans un drap.
04:15Esteban, pourquoi on n'arrive pas à avoir des relations apaisées, normales, sereines avec l'Algérie ?
04:21Ah tiens, il y a le bijou noir qui s'est réveillé.
04:23Non, au contraire.
04:24Je sais, bonne question.
04:25On a déjà été, évidemment, la colonisation, la guerre, tout ça on a connu par exemple.
04:31J'ai vraiment apprécié l'affaire du Sahara occidental.
04:33Avec l'Allemagne, on a réussi à avoir des relations apaisées et normales.
04:37Tout à fait.
04:38Les efforts de Mitterrand avec le chancelier Inwood Call, le conflit notamment en Indochine.
04:47Je ne sais pas si c'est véritablement, on va dire, une question d'ordre civilisationnel
04:53ou une question de géopolitique.
04:56Mais pour autant, il y a véritablement un abcès qu'il conviendrait véritablement de crever.
05:01C'est une clarification qu'il faut absolument apporter sur le plan des relations internationales,
05:07de la place de la France dans les relations internationales et notamment cette question
05:12épineuse du positionnement vis-à-vis des anciennes colonies.
05:15Même si on peut tout à fait se mettre à considérer effectivement que la colonisation,
05:21on va dire, est une période historique qui est sujette à caution.
05:24Tout à fait.
05:26Ça a entraîné pas mal de dérives.
05:29Et de drames absolus.
05:31Exactement.
05:32Il y a aussi quand même la construction des infrastructures, les autoroutes, les hôpitaux,
05:37les centrales électriques.
05:39Si on peut arriver à se dire, ok, on termine sur les accords déviants, la dépendance de l'Algérie,
05:45l'Algérie devient indépendante, que l'on fonctionne sur la base d'un partenariat
05:48et non pas à se regarder en chien de faillance en se disant, voilà, comment est-ce qu'on peut faire
05:53pour rendre la vie minable à l'autre en refusant d'accueillir des ressortissants,
05:58ses propres ressortissants, en refusant de délivrer des laissés-passés consulaires,
06:05je pense qu'à un moment, je veux dire, la vie politique a besoin d'un petit peu plus d'honnêteté,
06:12un petit peu plus d'éremption et un petit peu plus d'action
06:16plutôt qu'une sample éternelle soupe à la rhétorique.
06:18Et aussi, je ne sais pas ce que vous en pensez, mais de cohérence.
06:20Parce qu'il ne faut pas oublier qu'au début du premier quinquennat, Emmanuel Macron a une politique pro-algérienne
06:25et il n'a rien en retour pour après faire un changement d'alliance de zig-zag
06:31en prenant cette position sur le Sahara occidental,
06:35ce qui est une provocation très importante pour l'Algérie.
06:40Et qu'a-t-on gagné dernièrement de zig-zag ?
06:44Qu'a-t-on gagné dernièrement suite au déplacement au Maroc ?
06:48Qu'est-ce qu'on a gagné ?
06:49Rien.
06:50Tu as raison.
06:51Quelques contrats.
06:52Des contrats ?
06:53Oui, des contrats.
06:54Mais sur les dossiers chauds, type concrétion au QTF ?
06:58On n'a rien gagné du tout.
06:59Vous avez vu des choses passer derrière les radars ?
07:01Il n'y a peut-être pas d'influence en marocain.
07:02Il y a une petite hausse des OQTF sur les derniers chiffres.
07:04Minime.
07:05Minime.
07:06Bien sûr.
07:07Exactement.
07:08Et je rappelle que les Marocains étaient des moins bons élèves que les Algériens sur les OQTF.
07:12Et ce qui est triste, c'est là où on a tout raté.
07:14Contrairement à une idée reçue.
07:15Et ce qui est triste, c'est là où on a tout raté, Cyril.
07:17C'est que moi, quand je parle à mes amis français d'origine algérienne, ou des binationaux, ou des immigrés,
07:22en fait, ils sont tous pour l'Algérie et contre la France.
07:25Et ils pensent que toujours la France est du mauvais côté, a le sale rôle.
07:28Il y a une sorte d'abcès, vous avez raison, qui n'est pas crevé.
07:33Une plaie qui est béante et qui fait encore beaucoup de mal entre l'Algérie et la France.
07:38Exactement.
07:39C'est une situation dans laquelle chacun va se dire qu'on va rejeter la faute sur l'autre,
07:43sans forcément chercher à déterminer sa propre part de responsabilité dans l'histoire.
07:47Ce qui est juste incroyable.
07:49Pour être tout à fait honnête, après, je suis également issu de l'immigration.
07:54Mon père avait quitté à l'époque l'Espagne de Franco et a été accueilli en France.
08:00Donc il a fait partie à ce titre, je crois que c'était la deuxième ou la troisième vague d'immigration.
08:06Jamais on ne pourrait se dire véritablement qu'il faille absolument privilégier une position
08:14qui vienne obéir les intérêts de la France, son identité, sa culture, sa tradition,
08:23en se faisant les prophètes, dans une époque où la liberté d'expression n'a jamais été autant
08:35défendue et en même temps autant pétinée, en appelant à commettre des attentats,
08:40à atteindre aux intérêts de la France, et de se dire que non, de la part du pays d'où vient ce ressortissant,
08:48c'est quelque chose de tout à fait normal, que dans une logique de rétablissement des relations
08:54que nous savons délétères, qu'il serait au moins judicieux de reconnaître qu'il y a des positions
08:59qui universellement ne sont pas tenables et que cela pourrait être de nature à envoyer un signal fort
09:06à quiconque oserait adopter la même position et à appeler sans commune mesure à commettre des attentats.
09:14Merci Stéphane, merci d'avoir été avec nous sur Europe 1, on a d'autres auditeurs à prendre,
09:18il est 17h48, on est en direct, merci, bon week-end et Stéphane.
09:20Merci beaucoup Cyril et merci à toute l'équipe.
09:22C'est moi qui vous remercie, il y a Thierry qui est avec nous de Normandie, bonjour Thierry.
09:25Bonjour Cyril.
09:27Merci d'être avec nous Thierry.
09:29Alors je voulais intervenir sur deux choses.
09:31Une première chose, ma mère était directrice d'école au Havre, c'est pour ça que je vous ai un peu appelé,
09:38mais à l'époque, il y a maintenant 60 ans, on respectait le repas pour les Arabes, pour les musulmans,
09:47tout au moins pour les musulmans, donc les repas étaient quand même différents des autres,
09:53il y avait un certain respect, c'est pour ça que je suis un petit peu surpris de votre, comment dire,
10:01surprise que Philippe, le maire du Havre, dise que les enfants vont avoir des repas.
10:09Non, ça existait déjà.
10:11Mais le point le plus important que je voulais vous poser, j'ai été interpellé hier,
10:16et là je parle des municipales.
10:19On en parle peu pour l'instant et c'est l'occasion pour laquelle je vous ai appelé.
10:23Vous avez Louis Boyard qui va se présenter.
10:27Il a éjecté un petit peu un de ses colistiers.
10:32Et je voulais vous dire que c'est le début du grand remplacement.
10:38Et c'est ça qui m'inquiète.
10:40Et j'espère que quand on va voir tous ces banlieues qui vont être d'abord élire les filles pour l'instant,
10:47ils vont être dépassés. Mélenchon va être dépassé.
10:51Ce ne sera peut-être pas au prochain municipal, mais celle d'après.
10:55Car toutes ces filles vont dégager.
10:59Ils vont être remplacés par la population qui vit dans ces quartiers.
11:05Et ces parachutés là s'en iront.
11:08Alors je pense que je voulais avoir l'avis de Gauthier.
11:13Justement, et de D'Artigolle.
11:16Alors Gauthier, parce qu'il nous reste 2 minutes 28.
11:19Une dernière chose, je pense qu'il est temps que la droite fasse attention.
11:23Elles ont les campagnes. Elles ont toutes les campagnes.
11:26S'ils arrivaient à présenter des listes dans toutes les villes où ils sont arrivés majoritaires,
11:33ils auraient un poids qu'ils n'ont pas pour l'instant.
11:37C'est-à-dire le poids des grands électeurs après.
11:41Et qui dit cela, dit le Sénat.
11:44Donc il y a tout un enjeu qui va être joué par ces municipales.
11:50Je pense qu'il faut s'y préparer dès maintenant.
11:53Dès maintenant, et que la droite cherche des listes d'unité.
11:59Pour pouvoir justement éviter ce qui va se passer.
12:03On va laisser Gauthier vous répondre, parce qu'il nous reste 1 minute 40.
12:07Je n'ai pas tout compris à ce que vous cherchez à démontrer.
12:10J'aime beaucoup cette phrase.
12:12La révolution dévore toujours ses enfants.
12:15Donc peut-être que LFI terminera dévorée par plus radicales qu'elle.
12:20Les islamistes, dit Olivier d'Artigolle.
12:23C'est une possibilité.
12:25Sur la liste de Louis Boyard, il y a des profils assez sulfureux.
12:28Avec des amitiés pour le moins étonnantes.
12:31On sent bien la volonté de Louis Boyard de faire dans le communautarisme.
12:35Il y a Fadwa Sadak.
12:37Elle s'affiche ouvertement avec une écharpe palestinienne.
12:39Sur laquelle il y a un drapeau palestinien.
12:41Une image de la mosquée Al-Aqsa.
12:43Et portant la motion d'arabe, Jérusalem et Tannou.
12:45Il y a Mohamed Ben Yaclef.
12:477ème de liste.
12:49Il a déjà fait polémique car il a partagé une pétition l'été dernier.
12:51Pour s'opposer à l'expulsion de l'Imam Salafis de la mosquée de Pesak Abdou Rahman Ridwan.
12:57De nationalité nigérienne.
12:59Et visé par une OQTF.
13:01Il y a des mecs visés par une OQTF qui sont sur la liste de Louis Boyard.
13:06Et tôt ou tard, c'est eux qui prendront le pouvoir dans les villes.
13:10C'est eux qui vont le prendre.
13:12La théorie du grand remplacement, si on peut la caricaturer.
13:16Non, non, je pense qu'elle est en marche.
13:18Merci Thierry d'avoir été avec nous sur Europe 1.
13:21Merci beaucoup. Bon week-end à vous Thierry.
13:23Bon week-end.
13:24Merci Thierry.
13:25Il y a Rachid qu'on prendra lundi.
13:27C'était intéressant ce qu'il voulait nous dire sur la dialogue.
13:29On en reparlera lundi.
13:30Et Rachid sera avec nous dès le début de l'émission.
13:32Cet éditeur qui voulait nous avoir.
13:34Qu'on n'a pas pu prendre parce qu'on était un peu en retard.
13:36On se retrouve lundi.
13:37Merci. Bon week-end à tous.
13:38Merci d'avoir été avec nous sur Europe 1.
13:40Tout de suite c'est Punchline avec Thierry Cabane sur CNews et sur Europe 1.
13:43Merci à tous et bravo pour votre semaine incroyable.
13:45Allez, à lundi.
13:47Merci.

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