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00:00Écoutez Europe 1 en DAB+. Le DAB+, c'est la radio avec un son de qualité numérique.
00:07Punchline, 18h-19h, Thierry Cabane sur CNews et Europe 1.
00:1618h35, toujours sur Europe 1 et sur CNews, toujours à mes côtés, Véronique Jacquiez,
00:23Vincent Roy, Nathan Dauvert, Pierre-Henri Bovis, Anand Bakkioui et Gautier Lebret.
00:28On va prendre la direction de l'Oise, si vous le voulez bien, où la maison d'un couple de policiers
00:32a été prise pour cible. Pas moins de 14 mortiers d'artifice ont été tirés sur leur domicile
00:38en pleine nuit alors qu'ils se trouvaient à l'intérieur. On voit tout cela avec Tanguy Hamon.
00:41Et on ouvre le débat notamment avec vous, Anand Bakkioui.
00:45En quelques minutes seulement, pas moins de 14 tirs ont été enregistrés. Les deux agents ont
00:52été réveillés par le bruit. Le policier est sorti de chez lui. Il a aperçu deux individus
00:57qui ont pris la fuite. L'un d'eux, âgé de 32 ans, a déjà été condamné par la justice pour des faits
01:03de petites délinquances. Il a été interpellé dès le lendemain. Il a reconnu être l'auteur des faits
01:09et indiqué avoir été manipulé par des jeunes du village qui savaient que le couple qui vivait là
01:14travaille dans la police. Le deuxième individu, âgé de 15 ans seulement, pourrait lui être le
01:20commanditaire des faits selon le parquet de Sanlis. Il a lui aussi été interpellé. Les enquêteurs,
01:26les interrogent pour en savoir plus sur leur motivation.
01:29Anand Bakkioui, je vais vous faire réagir dans quelques instants, mais avec David Pougeol qui
01:34prépare cette émission à mes côtés, on a décidé de vous montrer une séquence et de faire écouter
01:38cette séquence à nos auditeurs d'Europe 1 également. C'était il y a dix ans, après la vague
01:43d'attentats de janvier 2015. La foule vous applaudissait, et les policiers et les gendarmes.
01:50Quelle image.
01:51Quelle image. Écoutez.
01:56Oui, 2015-2025.
02:20Ben oui, mais sans prendre un policier aujourd'hui, c'est sans prendre la France aujourd'hui. Voilà.
02:25Aujourd'hui, on attaque des policiers chez eux, aux mortiers. Donc, mais on a eu quand même un
02:30événement qui est beaucoup plus dramatique. Il y a quelques années de ça, on a oublié 2016,
02:34on a oublié Manionville, où on a attaqué des policiers chez eux, devant leurs enfants. Donc,
02:39un acte terroriste d'une cruauté sans nom. Donc, aujourd'hui, ce qui doit nous alerter
02:45aujourd'hui, c'est que les policiers ne sont plus... On les attaque dans leur vie privée.
02:50À leur domicile.
02:52À leur domicile, on va les chercher chez eux aujourd'hui. On sait que ce sont des policiers,
02:56on sait que le domicile est habité par des policiers, donc on va les attaquer. Donc,
03:00il n'y a plus de limites aujourd'hui. Il n'y a plus de limites. L'impunité, elle est totale. Les
03:04policiers ne sont pas des fonctionnaires comme les autres. Des policiers, ils sont là au service des
03:08autres. Et donc, ils doivent être protégés en ce sens-là. Aujourd'hui, la certitude de la peine
03:15doit être la règle. On doit savoir que quand on touche un policier, on va en prison. C'est
03:21simple. Il n'y a plus aujourd'hui de se dire qu'il y a des aménagements ou alors il y a des excuses.
03:25Non. Un policier, quand il est touché, c'est l'État qui est touché.
03:30Oui, cette séquence me fait penser également à cette conseillère principale de l'éducation,
03:35qu'on a visée sur domicile également. C'est la même histoire.
03:39Oui, exactement. Ou la directrice de la prison des Bombayes.
03:43Ou la directrice de la prison des Bombayes, qui a un contrat, etc. Il n'y a pas de limites.
03:46Pierre-Henri Bovis.
03:47Ce n'est pas un fait anecdotique.
03:50Non, ce n'est pas un fait anecdotique.
03:51Chaque année, c'est environ 13 000, 15 000 policiers qui sont victimes de violences,
03:57qui sont blessés. Et chaque année, ce nombre augmente. L'année dernière, c'était une hausse
04:03de 4 et quelques pourcents. Et depuis, on le voit, un peu moins de 10 ans, depuis 7-8 ans,
04:09il y a une hausse qui est très forte sur les violences commises envers les policiers.
04:13Et donc, il faut endiguer ce problème. Et effectivement, réfléchir à des peines
04:18privatives de liberté, des peines planchées. Mais d'ailleurs, on pourrait étendre ce que
04:23les policiers, mais les pompiers aussi, sont visés par ces actes de violence.
04:27Il y a aussi des magistrats, vous l'avez vu à Marseille notamment, qui sont visés par des
04:33menaces, des menaces de mort et la direction pénitentiaire. Donc, quand on parle de l'État,
04:38que représentent les policiers, c'est plusieurs corps de métier qui représentent aujourd'hui
04:43l'État et qui sont visés parce qu'ils représentent justement l'État et parce qu'ils
04:47représentent l'autorité, parce qu'ils portent l'uniforme. On veut s'attaquer à l'uniforme,
04:52on veut s'attaquer aux symboles. Et c'est cette attaque-là qui peut être faite.
04:55Il y a tous les symboles. Magistrats, direction de la pénitentiaire, policiers, pompiers,
05:00on pourrait même parler des médecins. À l'hôpital, il y a de plus en plus d'actes.
05:05Il y a encore eu une professeure qui s'est fait gifler en plein cours. Ça devient insupportable.
05:09Mais donc, comment endiguer ce problème, si ce n'est peut-être passer par des peines planchées ?
05:13C'était une idée qui avait été portée à l'époque, qui avait été largement combattue
05:17par aussi plusieurs confrères, par des magistrats. Mais je pense qu'on devrait peut-être revenir à
05:21cette réflexion pour la mettre sur la table, parce qu'on voit bien que des mesures alternatives
05:24ne fonctionnent pas. Alors, je vous fais réagir juste après, Gauthier. Je voudrais vous faire
05:29écouter justement le préfet du Barin. Vous savez, il s'est passé un certain nombre de choses
05:32à Saint-Exupéry le soir du Nouvel An. Il a tapé du poing sur la table le préfet du Barin,
05:38puisqu'en gros, il a pris une décision quand même assez inédite. Tous les parents de mineurs mis
05:43en cause ont été convoqués en préfecture. Et concernant les parents d'origine étrangère,
05:47s'ils ne se présentent pas à ce rendez-vous, le préfet envisage carrément de réexaminer
05:52leur droit de séjour sur le territoire national. Un préfet qui prend les choses en main. On
05:56l'écoute et on poursuit le débat. Vous voyez, on est dans la même thématique.
05:59Quand on a quelques dizaines de jeunes, voire de très jeunes, quand je dis très jeunes,
06:04c'est 12-13 ans, qui manipulent les mortiers d'artifices, qui font face à la police nationale
06:08ou aux gendarmes dans des violences urbaines, qui mettent le feu à des véhicules, ce qui est
06:12dangereux. On peut se demander pourquoi de jeunes adolescents sont absents du domicile et incendient
06:18les voitures des voisins. Et donc, tout simplement, j'ai souhaité alerter les parents qui ont reçu une
06:23lettre individuelle pour leur dire, écoutez, vous ne pouvez pas rester indifférent aux actions
06:29délictuelles de votre enfant. Et donc, on les invite à venir nous voir. Et puis, pour les
06:33ressortissants étrangers, je rappelle quand même que pour rester sur le sol français, on a un
06:37comportement qui est conforme aux us et coutumes de la République, mais aussi en respect des lois
06:42et des règlements. Tout simplement, il pourra peut-être s'avérer qu'on prend des décisions de
06:46retour au pays si ce sont des délinquants en réitérant, etc. Et mon stylo ne tremblera pas.
06:50Gauthier Lebret, un préfet qui prend ses responsabilités.
06:54Oui, un préfet qui fait son job. On vit dans un pays où quand un préfet fait son job,
06:59on est surpris. Mais c'est normal. Si vous ne respectez pas la loi et que vous n'êtes pas
07:04français, eh bien oui, vous pouvez vous voir délivrer une OQTF. Je voulais revenir sur cette
07:09haine anti-police. Comment on est passé, place de la République, en disant des applaudissements
07:14au slogan « Tout le monde déteste la police » dans des manifestations où participent certains
07:17députés La France Insoumise. Alors déjà, c'est complètement faux parce que vous avez 7 Français
07:22sur 10 qui aiment sa police. Donc, tout le monde ne déteste pas la police. Mais la responsabilité
07:28politique de La France Insoumise dans cette petite musique qui monte et qui fait tant de mal aux
07:34policiers. Évidemment, cette volonté de désarmer les policiers, de supprimer les bacs, de les
07:39stigmatiser, de les pointer du doigt. Je me souviens d'une séquence complètement folle
07:43pendant la campagne présidentielle de 2022 où Jean-Luc Mélenchon, chez Cyril Hanouna, était
07:48face à un policier et lui déversait sa haine en direct. Sa haine en direct. Et j'ai appris hier,
07:54grâce à Éric Revelle, qu'on connaît bien sur CNews, qui était dans cette émission,
07:58qu'à la fin de l'émission, il avait dit aux policiers... On en discute dans ma loge,
08:01c'était pour l'émission. Mais la responsabilité qu'a La France Insoumise qui met en danger nos
08:08policiers avec ce discours qu'il aurait très hostile, pour ne pas dire haineux.
08:13Haineux. Pierre-Louis Bovis et Véronique Jaquet.
08:15Sur cette histoire du préfet, je suis très partagé.
08:19Nous, on est en train de dire qu'on a un préfet courageux.
08:22Préfet courageux, bonne initiative, mais communication. Vous allez m'expliquer dans
08:28quel cadre légal un préfet s'immisce dans un dossier qui est en enquête, qui vise des mineurs
08:38qui potentiellement ont commis des délits mais qui n'ont pas été jugés et qui s'immiscent du coup
08:45qu'il y a une espèce de confusion des pouvoirs entre procureurs de la République et préfets.
08:50Le préfet anticipe une décision judiciaire et donc considère que les mineurs qui ont été
08:55interpellés vont être condamnés avant même un débat. Donc je trouve cela assez gênant.
09:00Après, d'un point de vue de la communication, évidemment que ce que dit le préfet est
09:04intéressant. C'est intéressant parce qu'il y a potentiellement... C'est pour ça que je trouve
09:10qu'il y a la frontière. Que potentiellement, effectivement, les mineurs qui ont commis ces
09:14faits-là, il faut arriver à endiguer ce problème. Comment on arrive à endiguer ce problème sachant
09:18que nous n'arrivons pas à les atteindre tant sur le plan pénal que sur le plan civil ? Sur le plan
09:22pénal, parce que la justice pénale des mineurs est totalement à l'arrêt et souffre considérablement,
09:28notamment de délais, de places. Il faut savoir qu'un mineur aujourd'hui est jugé à peu près
09:32huit mois à un an après les faits. Et sur le plan civil, de toute manière, un mineur n'est
09:37pas responsable, ce sont les parents. Et les parents, dans la grassante majorité des cas,
09:41ne sont pas solvables. Donc c'est un vrai sujet. Comment on arrive à endiguer ce problème ? Et
09:45donc s'attaquer à ce sujet de la résidence. Est-ce que, oui ou non, un mineur, lorsqu'il
09:52commet un délit, arriverait à faire supporter sur les parents le titre de séjour parce qu'il
09:57aurait un trouble à l'ordre public ? C'est une question qui peut se poser. Mais dans ce cas
10:00précis, je pense que le préfet va se faire taper sur les doigts, notamment parce qu'il a pris la
10:08place du procureur de la République et parce qu'il y a eu une confusion des pouvoirs manifestes
10:11ici dans ce dossier. Véronique Jacquet, très rapidement, parce que je croyais qu'on terminait
10:14par des négociations autour du budget avec Gautier Lerrette. Parce que si le mineur avait
10:18été condamné, il aurait été dans son rôle et la communication aurait été bonne. Mais je trouve
10:21qu'il est allé un peu vite en besogne. Véronique Jacquet. Pardonnez-moi, mais même s'il s'agit
10:25d'une histoire de communication, c'est quand même pas la première fois qu'on parle de la façon de
10:32lutter contre l'impunité des enfants, mais aussi contre l'impunité des parents. Et le maire de la
10:39commune devrait instaurer un couvre-feu. Et c'est un serpent qui se mord la queue parce qu'effectivement,
10:45on n'a pas de prix sur un tel problème. Mais si on commence à dire qu'il faut sanctionner les
10:49parents, ça me paraît déjà pas mal parce que c'est un sujet qui était... Oh là là, on n'avait pas
10:53le droit d'en parler il y a quelques années. Oh là là, mon Dieu, c'était les gamins qui échappaient
10:57forcément aux parents. Non. Marie-Hélène Thoraval, la maire de Crépole, a été la première à dire
11:02qu'il y avait un écosystème de délinquance. C'était la maire de Romand-sur-Isère. Oui, pardon, qui incluait
11:10et les enfants et les parents. Maintenant, juste sur les violences anti-police, bien entendu, on peut
11:16dire que la France Insoumise est grandement incriminée et qu'il y a même eu une haine décomplexée.
11:22Mais évidemment. Décomplexée à cause de ce parti politique. Mais n'oublions pas aussi la mise en
11:26place d'une contre-société, qu'il faut aussi changer de logiciel. Quand on voit la façon dont
11:33on s'attaque de plus en plus aux policiers, c'est-à-dire maintenant, attaques à leur domicile, menaces, tags
11:38sur leur boîte aux lettres, etc. Le fait qu'ils sont suivis, le fait que les enfants à l'école ne
11:43s'autorisent plus à dire que leurs parents sont policiers. Là, c'est pas seulement la faute de la
11:48France Insoumise, c'est qu'on a clairement affaire à une contre-société contre laquelle il faut lutter.
11:53Gauthier Lebret, vous voulez répondre à Pierre-Henri Bovis ?
11:55Qui vote pour qui ? La contre-société dont vous parlez ?
11:57Oui, elle vote grandement France Insoumise, mais pas forcément. Il y a aussi bon nombre d'abstentionnistes, à mon avis.
12:05Gauthier Lebret, vous souhaitez réagir au propos tenu par Pierre-Henri Bovis ?
12:09On navigue un peu entre deux débats, entre le préfet et cette haine anti-police qui monte. Mais oui, pour une fois, très vite,
12:16mais pour une fois qu'on souffre tellement du laxisme à longueur de journée, qu'on va quand même pas s'en prendre
12:22au préfet qui fait son job et qui met un coup de pression aux familles.
12:26Je m'en prends pas au préfet, sachant que le préfet est d'autant plus le bras armé de l'État et qu'il arrive à prendre des mesures
12:37administratives pour lutter à son niveau contre les violences. Ce que je regrette, c'est d'être allé vite en besogne dans cette affaire.
12:44En quoi il est allé vite en besogne ? Il s'adresse aux familles.
12:49Il n'a même pas pris une décision. Il les menace un peu.
12:54Convoquer les parents des mineurs qui sont convoqués à un procès avant même que le procès ne se tienne.
13:00Mais bravo, je trouve.
13:03Si on arrive à trouver le cadre légal dans lequel le préfet a convoqué, je trouve qu'on ne le trouvera pas.
13:13On va soulever tout ça. Nathan, c'est barrière juridique.
13:17En tout cas, je pense qu'encore une fois, ça aurait été une bonne mesure, mais à mon avis, qui a été faite un peu vite.
13:23Moi, je voulais me réjouir qu'un préfet ait tapé le poing sur la table.
13:27Vous nous cassez dans notre élan.
13:30Mais on crève de tout ça. On ne crève pas de l'État de droit et de toutes ces barrières.
13:35L'État du droit, on peut le changer.
13:38Je pense que ce que vous dites est extrêmement important. Dans la rationalisation de la justice, il y a deux principes qui sont très importants.
13:44Un, l'individuation de la responsabilité.
13:47Deux, le refus de la punition ou de la responsabilisation collective.
13:51Avec ça, on tombe dans des sortes de logiques terribles.
13:53Et en plus, une chose, c'est qu'un enfant qui, par exemple, est trafiquant de drogue,
13:57qui gagne 3 000, 4 000, 5 000, 10 000 euros par mois.
14:00Il y a des parents qui ne gagnent pas un sou.
14:03Vous croyez qu'il dépend de l'autorité de ses parents ?
14:07Vous croyez que, de facto, ce n'est pas l'inverse ?
14:09La vérité, c'est que dans ce genre de situation, malheureusement...
14:13Je parle du réel. Je ne m'en réjouis pas.
14:16Dans ce genre de situation, quand vous avez des jeunes trafiquants de drogue de 15 ans, 16 ans, 15 ans, 14 ans,
14:21qui gagnent 3 000, 4 000, 5 000 euros,
14:24évidemment que souvent, toujours d'ailleurs, ils échappent à la responsabilité de les parents.
14:28Et qu'accuser les parents...
14:29Quelle valeur on leur a donnée pour qu'ils n'aient pas de drogue par mois ?
14:32Une deuxième chose qui me semble importante, sur les images que vous avez montrées,
14:35il y a dix ans, des forces de l'ordre qui se font applaudir.
14:38Ces images, elles sont émouvantes.
14:40C'est important de les montrer.
14:41Il y a une certaine forme de frisson d'une journée d'unité qu'on a perdue.
14:45Sur la haine anti-police, en effet, il y a eu un glissement pendant ces dix ans
14:49qui a été terrible, glissement qu'on peut décrire en un mot.
14:52La police est une institution.
14:53Comme toutes les institutions, on peut la critiquer,
14:55comme on peut critiquer l'Education nationale, l'hôpital public, etc.
14:58Et ça, c'est légitime. Et même critiquer, c'est dysfonctionnement.
15:01Mais de cette critique légitime, certains responsables politiques,
15:04et en effet, comme vous l'avez dit à la France Insoumise, pas qu'eux,
15:07sont passés à la haine ontologique des policiers.
15:10Le slogan ACAB, All Cops Are... Tous les policiers sont des bâtards,
15:14c'est littéralement la signification de cela.
15:17Et cette haine ontologique des policiers, elle passe à côté d'une réalité.
15:21Moi, tous mes amis policiers, par exemple, tous ceux que je connais,
15:24ce sont quasiment tous des gens qui sont rentrés dans la police
15:26dans une logique presque sacrificielle, parce qu'ils gagnent peu d'argent
15:31dans des conditions de travail très difficiles,
15:33où ils mettent leur vie en danger.
15:34Et aujourd'hui, quand ils quittent leur domicile,
15:35ils ne sont pas sûrs de retrouver leur femme et leurs enfants.
15:38Voilà, exactement. Et pourquoi ils ont fait ce métier ?
15:40En tout cas, ceux que je connais, c'est toujours le même cas.
15:42C'est des gens qui ont vécu, quand ils étaient jeunes,
15:44des injustices autour d'eux et qui ont voulu les réparer par leur métier.
15:47Et ils méritent...
15:48Allez, Nathan Devers et Vincent Roy, qu'on n'a pas entendu depuis quelques minutes.
15:52J'ai dit quoi ?
15:53Nathan Devers, mais c'est pas grave. Je le prends bien.
15:57Pour répondre à Nathan Devers, justement,
15:59parce que j'ai l'impression, à vous entendre,
16:01que le préfet du Barin est devenu un petit dictateur en puissance,
16:05qu'il n'a pas respecté l'état de droit.
16:08Quelle horreur !
16:09Il convoque les parents des jeunes délinquants
16:11qui ont été arrêtés la nuit du Nouvel An.
16:13On va en croire rêver.
16:14Le problème, là où je vous rejoins,
16:16et là où il n'y a plus d'autorité parentale,
16:18et on le sait, il y avait de nombreuses familles dans ce cas-là
16:20pour les émeutiers,
16:21c'est les familles monoparentales,
16:22où souvent, vous avez une mère seule,
16:23parce que le père a fui,
16:25et la maman, elle travaille, souvent, très dur.
16:28Et effectivement, ses fils,
16:29qui sont beaucoup plus forts qu'elle physiquement,
16:31elle ne les tient pas,
16:32et elle ne pourra jamais les tenir.
16:33Mais dans le cas où vous avez les deux parents,
16:35excusez-moi,
16:36quand vous avez un gosse de 12 ans qui fait le chouffe,
16:39donc le guetteur,
16:40vous pouvez quand même essayer de le recadrer.
16:42Et le préfet du Barin, il n'a rien fait d'extraordinaire.
16:45Il a convoqué les parents,
16:46et il a menacé ceux qui ne sont pas français
16:48de leur délivrer une OQTF.
16:50Ça va, quoi !
16:53C'est pas Staline !
16:54C'est pas grave !
16:56On avance !
16:58Vos parents, bon,
16:59votre gamin, il n'est pas jugé.
17:00Pierre-Henri Bovis, on avance !
17:01Il n'est pas jugé, mais en tout cas...
17:02Pierre-Henri Bovis !
17:03En tout cas, vous, parents,
17:04qui n'avez rien fait...
17:05On avance !
17:06Pierre-Henri Bovis !
17:07Quelqu'un qui n'avait rien fait,
17:08c'est bien le problème !
17:09C'est bien le problème !
17:10Vincent Roy, rapidement !
17:11Mais à un moment, je pense que...
17:12Vincent Roy, qu'on n'a pas entendu depuis longtemps,
17:15qui veut s'exprimer !
17:16Pierre-Henri Bovis !
17:17Faut-il rappeler juste cinq minutes...
17:19Faut-il rappeler juste cinq minutes
17:21que vous avez quand même, dans ce pays,
17:23une majorité de familles monoparentales
17:26qui élèvent très bien leurs enfants
17:28et dont les enfants sont respectueux
17:30des lois de la République.
17:31C'est une minorité de ces familles monoparentales,
17:34ou pas d'ailleurs...
17:35Mais il y avait une surreprésentation
17:36dans les émeutiers,
17:37vous le savez, Vincent,
17:38d'enfants dans les cas
17:39des familles monoparentales.
17:40Je voulais rappeler quand même
17:41qu'il y a quand même une majorité...
17:43Parce que dès qu'on dit
17:44famille monoparentale,
17:45on pense à une mère totalement...
17:46Non, il y a des mères,
17:47seules, qui élèvent magnifiquement
17:48leurs enfants dans ce pays.
17:49Vous étiez tout le monde !
17:50Oui !
17:51Je crois qu'il y a un moment...
17:52Anad, très rapidement...
17:53Deux mots sur la politique
17:54à la fin, sur le budget.
17:55Vous voulez, si vous voulez.
17:56Oui, ben si, je veux bien.
17:58La haine des policiers,
17:59c'est la haine de la nation,
18:00tout simplement.

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