Le Premier ministre, François Bayrou, répond aux présidents des groupes parlementaires, après leurs discours qui a suivi sa déclaration de politique générale.
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00:00Madame Pannot, d'abord je veux rendre hommage à votre sens de la nuance.
00:10Je veux vous remercier de la modération de vos propos.
00:18On en a besoin dans les temps qui courent.
00:22Je veux répondre à un ou deux points.
00:29Vous avez assez bien illustré ce que je dénonçais dans mon discours,
00:35c'est-à-dire de la stratégie de conflictualisation sur tous les sujets.
00:41J'ai dit tout à l'heure que je connaissais Jean-Luc Mélenchon depuis longtemps,
00:45mais je pense que sur ce point...
00:51Non, mais la présidente Madame Pannot n'a pas d'hostilité à l'égard de Jean-Luc Mélenchon,
00:57sur ce que j'ai cru comprendre.
01:00Et donc je réponds non pas à une personne, mais à une stratégie.
01:06Se saisir de tous les sujets du pays pour en faire des sujets de conflit,
01:12ça peut servir une volonté politique ou électorale,
01:18mais ce que nous croyons et ce que je crois, c'est que ça ne sert pas le pays.
01:23Je pense qu'il y a suffisamment dans le monde de puissance
01:37qui espère que la France s'affaiblisse et s'efface
01:42pour que nous ne leur servions pas nos divisions comme un atout pour cette prise de contrôle.
01:52Et quant à la démocratie, je l'ai dit, la démocratie pour moi c'est conscience et responsabilité du citoyen.
02:00Conscience et responsabilité.
02:03Et conscience et responsabilité du citoyen, vous avez un assez bon exemple ici des équilibres.
02:12Et je ne crois pas que la stratégie que vous avez défendue à la tribune soit majoritaire dans cette assemblée.
02:20Je ne le crois pas. Je ne le crois pas.
02:24Et donc je défendrai cette idée qu'aussi différents que nous soyons, vous y compris,
02:33nous sommes responsables et co-responsables de l'avenir du pays.
02:38Et donc de ce point de vue-là, je pense qu'en effet nous avons une différence assez profonde et fondamentale.