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Transcription
00:00L'heure de la revue de presse d'Olivier Delagarde.
00:03Olivier, pardonnez-moi, ce n'est pas votre revue de presse que je suis en train de lire, c'est le texte d'Emmanuel Ducrot.
00:07Commençons par le commencement.
00:09Ça change un peu ?
00:10Non, pas tant que ça.
00:11Évidemment, toute la presse revient ce matin sur la déclaration de politique générale de François Bayrouf.
00:16Écoutez Dimitri, à la une de l'opinion,
00:18le Premier ministre est croqué par cac ce matin sous la forme d'un oeuf Talmaud.
00:22Dans son cabinet, un panneau avec des grosses lettres,
00:25il tente de faire lire à une gentille Marianne le mot «urgence».
00:29« Mais c'est flou », se plaint-elle.
00:31Commentaire alors du docteur Bayrouf ?
00:33C'est parfait.
00:34Eh oui, si c'est flou, c'est Bayrouf.
00:36Le constat revient quasi invariablement ce matin.
00:39« C'est la stratégie de ne rien dire », résume Nicolas Béthou à la une de l'opinion.
00:43« C'est le roi du silence », commente aussi Olivier Auguste, du Parisien Aujourd'hui en France.
00:48En première page du fier, Roivetraire nous raconte son après-midi d'hier.
00:52On écoute l'agrégé de lettres classiques et grainer les chapitres de sa nouvelle promesse française.
00:57Les intentions sont louables mais demeurent l'interrogation majeure.
01:00Comment les finance-t-il ?
01:02Il ne dit pas un mot des impôts et si peu sur la réduction de dépenses publiques.
01:06Tout est remis à la réflexion de Comité Théodule, dont on sait l'efficacité.
01:11Oui, c'est vrai, on était en plein sfumato que n'aurait pas ronni à Léonard de Vinci.
01:16Mais dans le fond, est-ce que ce n'est pas la bonne technique à adopter ?
01:20Eh bien, les mêmes éditorialistes ne sont pas loin de le penser.
01:23Dans la vraie vie, on dirait qu'il marche sur des œufs,
01:26simplement parce qu'il ne peut rien faire de constructif avant d'avoir fait passer ses deux budgets,
01:31explique Cécile Cornudet, l'éditorialiste politique des Echos,
01:34qui se félicite en même temps que les mises en garde de la droite et des milieux d'affaires ont fonctionné.
01:40François Bayrou ne pactise pas avec le PS, constate-t-elle.
01:44Il ne suspend ni n'abroge la réforme des retraites.
01:48Et dans le Figaro, Guillaume Tabard va même un peu plus loin,
01:51reconnaissant une forme d'habileté au Premier ministre.
01:54Les tractations des dernières heures avec les socialistes et écologistes et communistes
01:59laissaient redouter qu'ils renoncent à l'objectif de redressement des finances publiques.
02:03Il n'en a rien été.
02:05Et d'ailleurs, à gauche, on est dépité.
02:07C'est le verre à moitié bide, comment on peut amène ?
02:10Retraite, c'est le grand bluff,
02:12titre aussi l'Humanité, qui annonce d'ores et déjà que les parlementaires communistes
02:16prévoient de voter la motion de censure.
02:19Et ceux qui étaient les plus heureux hier,
02:21à l'issue de ce discours de politique générale Dimitri,
02:24c'était finalement les Insoumis.
02:26Dans un bureau de leur groupe, à l'Assemblée,
02:28hier, Jean-Luc Mélenchon, jubilaire,
02:30raconte Pierre Morer et Julien Duffet du Parisien Aujourd'hui en France,
02:34les concessions accordées aux socialistes sont tellement grotesques
02:37que je leur laisse le plaisir de les expliquer,
02:40déclarait le leader insoumis.
02:42Le centre de gravité s'est à nouveau réorganisé autour de nous,
02:46de nous, jugeait-il encore.
02:48A côté de lui, Manuel Bompard, opiné du bonnet,
02:51que le PS se soit ridiculisé,
02:54j'y arriverai, ne me surprends pas particulièrement,
02:57déclarait-il, et d'ajouter, pour qu'il y ait une farce,
03:00il faut qu'il y ait plusieurs dindons.
03:02À quoi d'autre dans les journaux ce matin Olivier ?
03:04Le système Boucheron, c'est un long papier,
03:06passionnant et bien documenté, signé Paul Sujit,
03:09dans le Figaro.
03:10Il raconte comment Patrick Boucheron,
03:12nouveau pape de la gauche intellectuelle,
03:14a réussi à créer un système de pouvoir et d'allégeance
03:17pour devenir l'historien médiatique de référence du service public.
03:21Sa méthode ? Renvoi d'ascenseur et égo démesuré.
03:25Un jour, dans un débat, il réplique à Alain Finkielkraut,
03:28qui osait lui tenir tête,
03:29« Je suis professeur au Collège de France,
03:31alors que cela vous plaise ou non,
03:33ma voix porte plus que la vôtre »,
03:35ce qui s'appelle sans doute pousser le Boucheron un peu loin.
03:38Mais on va terminer de manière un peu autocentrée,
03:41nous aussi, on s'en excuse, par les 70 ans d'Europe 1.
03:45C'est le JD News, cette semaine,
03:46qui consacre un long papier à notre anniversaire,
03:48l'occasion de revenir sur le début de notre station,
03:51qui depuis sa création, n'a cessé d'innover.
03:54Parmi les grandes nouveautés en cette année 1955,
03:58Dimitri, le fait de faire venir les journalistes eux-mêmes au micro.
04:02Parce que jusque-là, explique Armel Favre,
04:04c'était des speakers au ton un peu monocorde
04:07qui lisaient des textes écrits donc par d'autres.
04:10Et puis évidemment, il y avait la musique.
04:12Et qu'est-ce qui passait en 1955 ?
04:15Écoutez.
04:16Alors, le nom du morceau, vous allez le trouver.
04:19Si vous me trouvez l'interprète, là je vous invite à déjeuner.
04:30C'est « Cry me a river », le nom du morceau, c'est un standard.
04:34C'est Dalida qui chante ?
04:35Pas du tout.
04:36C'est une certaine jeune femme qui s'appelle Julie London.
04:39On est en 1955 et elle est inconnue du grand public.
04:42Et c'est elle qui est la première avant Marilyn Monroe.
04:45C'était pas facile.
04:47J'ai gagné le café mis en jeu par Olivier il y a 7h30.
04:51Je n'ai pas gagné l'invitation à déjeuner cette fois-ci.
04:53Et des places pour Sylvie Vartan.
04:55Des places pour Sylvie Vartan, vous y serez forcément.

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