Vous rêvez de vous reconvertir en hôtesse de l’air ou pilote de ligne ? C’est peut être le moment de vous lancer grâce au Salon des Formations et Métiers de l’Aéronautique 2025. Jean-Michel Bossuet, créateur et co-organisateur du salon, nous présente les perspectives qui caractérisent le secteur.
Category
🗞
NewsTranscription
00:00Générique
00:12Fenêtre sur l'emploi et vous connaissez notre rubrique, une rubrique qui parle de secteurs d'activité qui recrutent et l'aéronautique recrute.
00:19On va en parler tout de suite avec Jean-Michel Bossuet. Bonjour Jean-Michel.
00:22Bonjour.
00:23Vous êtes l'acteur en chef adjoint du magazine Aviation et Pilote, créateur, co-organisateur de ce salon de formation et des métiers de l'aéronautique
00:30en partenariat avec le musée de l'air et de l'espace. Et avant chaque événement concret et présentiel, votre magazine sort un numéro spécial.
00:40Je vous le montre.
00:41Orsérie carrière.
00:43Orsérie carrière pour parler des métiers. C'est dire quand même que ce secteur qu'on nous avait dit moribond, vous vous rappelez pendant le Covid, c'est fini,
00:51les avions ne décollaient plus. Vous vous rappelez ?
00:53Il n'y avait plus rien qui volait.
00:54Il n'y avait plus rien qui volait et puis il y avait quand même certains acteurs de l'écosystème politique qui ne voulaient plus que les avions volent.
00:59Oui, en plus, il y a toujours des gens qui veulent que les avions volent.
01:02Concrètement, le secteur se porte plus que jamais bien ?
01:07Oui, il se porte bien quand même. Le JIFAS, la tête de pont des grandes entreprises aéronautiques, pense tabler entre 28 000 et 30 000 embauches quand même pour 2025.
01:2028 000 embauches. Nous, on connaît évidemment en France et en Europe Airbus. On parle de Boeing aussi puisque Boeing a plutôt confiance.
01:27C'est des emplois directs Airbus ou c'est emplois directs et indirects ?
01:31Secteur.
01:32C'est le secteur ?
01:33C'est Airbus et les sous-traitants.
01:35C'est quoi la palette des métiers possibles pour ceux qui s'intéressent au métier de l'aéronautique ?
01:41Dans un premier temps, il faut produire. Les compagnies aériennes ont commandé pas mal d'avions. On a un problème de production et de niveau de production ne produit pas assez.
01:52Là, on est focus sur des métiers en tension, les soudeurs, les monteurs, les câbleurs.
01:59Métiers techniques ?
02:00Oui, des métiers assez techniques. Après, on a des ingénieurs de conception, des ingénieurs de production.
02:06Là, on est plus dans la production et un peu moins dans la conception même si on commence déjà à réfléchir aux avions du futur.
02:13Il y a des enjeux ?
02:14Pour l'instant, le parc est là. Il n'y a pas assez d'avions mais il y a des modèles qui correspondent aux besoins.
02:20Donc, on n'a pas besoin nécessairement de se jeter dans la conception.
02:24Avec ce numéro, vous préparez les exposants. Vous me parlez des métiers techniques. Dans l'aviation aéronautique, que ce soit dans le nucléaire ou que ce soit dans d'autres secteurs,
02:36je pense à l'armement, on ne trouve plus de soudeurs. C'est le cas aussi dans l'aviation ?
02:40Oui, c'est compliqué. On ne trouve plus de soudeurs. On a du mal à trouver des mécanos. Il y a une vraie concurrence entre les secteurs.
02:46Comment votre secteur fait pour s'organiser, pour continuer ? Parce que je voyais quand même que Boeing entend toujours placer 43.975 avions en 20 ans. C'est colossal.
02:58Ils ont toujours été très optimistes, les constructeurs d'avions. Cela étant, il y a 50% d'activités nouvelles et 50% de renouvellement de flotte.
03:08Cela paraît logique. Mais on va avoir besoin aussi de pilotes, de PNC, d'hôtesse. On va avoir besoin de techniciens. Les besoins sont énormes.
03:18L'Association internationale du transport aérien prévoit un niveau de 5,2 milliards de passagers l'année qui vient.
03:26C'est colossal. Le secteur en France, côté industrie aéronautique, c'est 210 000 salariés.
03:32C'est-à-dire que c'est du renouvellement les postes que vous créez à l'occasion de ce forum de la formation et des emplois ou c'est des postes en plus parce qu'il faut répondre à la demande ?
03:40Il y a des postes en plus. Ça croit. On était à 205 000, 210 000 il y a un an ou deux ans. Là, on est à 220 000 et ça continue à augmenter.
03:54Je vois dans votre une le guide des métiers de l'aérien qui est un numéro un peu généraliste qui permet au grand public de pouvoir s'y intéresser et à ceux qui cherchent un emploi aussi.
04:04Mais les nouvelles technologies liées à la décarbonation qui sont les grands sujets des ingénieurs jeunes qui disent aujourd'hui je ne veux plus travailler dans des secteurs polluants,
04:12c'est une manière aussi d'attirer des talents dans l'aéronautique ?
04:16Un peu. On va essayer d'organiser sur ce salon une conférence sur la décarbonation parce que c'est quand même un sujet important pour les jeunes qui ne veulent pas aller bosser dans l'aérien
04:26ou ne veulent pas prendre l'avion alors que le secteur fait le job. On travaille ardemment à la décarbonation de l'aérien que ce soit de la petite aviation jusqu'à Airbus. Tout le monde s'y prépare.
04:38On n'y est pas encore tout à fait à l'avion vert parce qu'on parle d'un carburant d'une nouvelle génération.
04:44On n'y est pas. On a un carburant qui s'appelle le SAF qui est le carburant d'aviation durable qui va permettre d'émettre moins de CO2 et c'est la solution sur le long courrier.
04:55Parce que là on n'a pas de solution autre que le SAF mais sur le réseau domestique on peut arriver à trouver d'autres solutions, des solutions hybrides où on a un peu de thermique et en même temps de l'électrique.
05:06Il y a déjà des constructeurs qui s'y préparent.
05:08C'est-à-dire sur de l'aviation intermédiaire ? Je ne parle pas des gros avions qui nous transportent en vacances.
05:13C'est un secteur à la hauteur de l'Europe à peu près.
05:18Un mot, vous qui êtes rédacteur en chef adjoint de cette belle revue Aviation et Pilote, qu'est-ce qui fait qu'aujourd'hui il y a une pénurie de main d'oeuvre ?
05:26C'est parce que le secteur communique mal ou c'est parce que l'activité économique est tellement importante que vous ne réussissez pas à créer le long de l'emploi voulu ?
05:33A un moment donné, au moment du Covid, tout s'est arrêté. On a mis un coup de frein sur tout et puis on s'est séparé d'un certain nombre de personnes.
05:44Ces gens-là, ils ont dit que l'aéronautique c'est terminé, je vais ailleurs, je change de secteur.
05:49Après, c'est plus difficile de les faire revenir ces gens-là.
05:52Mais le GIFAS, le groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales, a mis en place un système qui s'appelle l'aéro-recrute,
05:59qui vraiment est censé attirer des jeunes et des gens susceptibles de retrouver du boulot dans l'aéronautique.
06:07Et ça marche, ça marche.
06:08Ça sera le dernier mot, ça marche, de l'optimisme. Merci Jean-Michel Bossuet, vous êtes rédacteur en chef adjoint de Aviation et Pilote.
06:13Ce numéro carrière, numéro généraliste, numéro spécial, justement, en prévision, c'est quoi, 30 janvier ?
06:21C'est 31 janvier, 1er février et 2 février.
06:25Et 2 février en partenariat avec le musée de l'air et de l'espace, que vous connaissez bien parce que c'est aussi le lieu du salon de l'aéronautique.
06:30Et en plus, si vous venez au salon, l'accès est gratuit, enfin la visite est gratuite, ça vous permet de visiter les collections du musée.
06:35Merci à vous, nous sommes très en retard.
06:37Merci à l'équipe, merci à Nicolas Juchat, Xavier Larisation, Saïd Osson, merci à vous, vous qui nous regardez et qui réagissez évidemment.
06:44Je vous dis à très très bientôt, portez-vous bien, bye bye.