• il y a 8 mois
Un bon salaire, du sens et… un employeur qui prend soin de ses salariés. La deuxième édition du baromètre “Le bonheur au travail vu par les 18-24 ans” nous révèle également que jeunes rêvent de création d’entreprise, d’expatriation et de carrière non linéaire. On en parle avec Jean-Christophe Hauguel, directeur de l’ISC Paris, commanditaire de l’étude BVA Xsight.

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00:00Générique
00:02...
00:08Notification.
00:12Bien dans son job.
00:13Qu'est-ce qu'ont ces jeunes de 18-24 ans dans la tête ?
00:16C'est une question que se posent beaucoup de décideurs
00:19et de directeurs d'école.
00:21Quel est leur rapport au bonheur ?
00:23Comment ils regardent ce mot ?
00:24On en parle avec vous, Jean-Christophe Augel,
00:27directeur de l'ISC Paris,
00:28une belle institution. Combien d'écoles intégrées ?
00:32C'est une école qui représente 2 000 étudiants
00:35sur deux campus à Paris et Orléans.
00:37On y visite depuis 60 ans.
00:38École de management et de commerce.
00:40Avec ce baromètre,
00:43pourquoi avoir voulu tremper le thermomètre
00:45pour en savoir plus sur ces jeunes ?
00:47Plus de 1 000 jeunes ?
00:481 250.
00:50On l'a fait en partenariat avec BVA,
00:52organisme de sondage bien connu.
00:54Un tampon officiel.
00:55Qu'est-ce qui ressort de ce baromètre ?
00:57Des choses très intéressantes,
00:59à la fois pour les gens qui travaillent
01:01dans l'enseignement supérieur,
01:03mais aussi pour les entreprises,
01:05qui sont le client final.
01:07Ils vont en sortir de votre école.
01:09Exactement.
01:10Il y a des choses, je dirais,
01:12à la fois déroutantes et paradoxales.
01:14On a une génération qu'on appelle la génération Z,
01:17qui n'a pas forcément toujours bonne presse
01:19auprès du grand public et des entreprises.
01:22Pourtant, elle a tellement de caractéristiques
01:24que c'est pour ça qu'on fait ce genre de sondage.
01:27Il y a un chiffre intéressant.
01:29On nous dit que la génération Z, c'est le sens,
01:32c'est la génération d'Internet et du téléphone.
01:34On voit quand même que la priorité de ces 18-24,
01:37ce n'est pas que le sens,
01:39c'est la rémunération
01:41comme l'un des principaux éléments leviers
01:43pour choisir une entreprise.
01:45On revient du classique.
01:47Exactement.
01:48La question des valeurs et de la RSE,
01:50c'est important pour eux,
01:52mais moins que le salaire,
01:53moins que la bonne ambiance,
01:55moins que la flexibilité au travail,
01:58ce sont des éléments qui vont aller au-dessus
02:01dans ce qu'ils vont se représenter
02:03à leur job de rêve.
02:04En revanche, ce qui devient plus intéressant
02:07et qui est un vrai indicateur pour les employeurs
02:09et les recruteurs, c'est 86 % d'entre eux,
02:12c'est la proportion qui estime
02:14que l'entreprise doit prendre soin des salariés
02:16pour être performant.
02:18C'est intéressant parce qu'ils disent globalement
02:20je veux bien venir chez vous si vous me donnez un salaire,
02:23mais il faut prendre soin de moi.
02:25C'est peut-être ça qui déroute les recruteurs.
02:28Oui, parce qu'ils ne savent pas trop par quel bout le prendre.
02:31Par ailleurs, ils nous disent dans cette enquête
02:34que 80 % des jeunes sont satisfaits de leur job,
02:37pour ceux qui sont en situation d'être en emploi,
02:39mais 53 % sont prêts à bouger
02:41après une première expérience professionnelle.
02:44D'un côté, on a des enquêtes,
02:46on se dit que tout va bien,
02:47le turnover ne va pas être si élevé que ça,
02:50mais pour autant, ils ont envie de bouger,
02:52non pas parce qu'ils ne se sentent pas bien,
02:54mais parce qu'ils veulent connaître des expériences.
02:57Les entreprises doivent avoir une perspective
03:00de pouvoir les faire évoluer sur les tâches,
03:02les métiers, pour entretenir la flamme.
03:05Leur bonheur, c'est intéressant de rentrer dans le détail.
03:08Les carrières qui font rêver les 18-24,
03:10on évoque ceux qui sont déjà en emploi,
03:12puis on a interrogé, vous avez interrogé,
03:15ceux qui sont encore aux études.
03:1747 % envisagent une reconversion en cours de carrière.
03:20Vous aurez 2 ou 3 emplois, donc on s'y est préparé.
03:2229 envisagent de créer leur entreprise.
03:25Très intéressant, l'esprit d'entrepreneur.
03:2714 % envisagent une expatriation.
03:29On va en parler.
03:3010 % souhaitent travailler dans la fonction publique.
03:3310 % souhaitent travailler dans une grande entreprise.
03:3610 % dans la fonction publique et dans l'entreprise.
03:39C'est intéressant.
03:40Assez peu attractif, un gros travail
03:42de la fonction publique et des grandes entreprises
03:45pour attirer les jeunes.
03:46En tout cas, pour certains, ils le font.
03:48Il y a énormément de programmes.
03:50C'est la planque ou ils veulent faire la révolution
03:53de la fonction publique ?
03:54C'est une volonté d'indépendance.
03:56S'ils ont envie, à l'étranger, l'herbe et mieux ailleurs,
04:00créer sa propre entreprise.
04:01Je vais être indépendant et libre.
04:03C'est dans l'ADN de ces jeunes-là.
04:05Alors que grandes entreprises ou fonctions publiques,
04:08à tort ou à raison, le perçoivent comme plus contraignant.
04:11Il n'y a pas d'attractivité.
04:13C'est comme ça que vous l'analysez.
04:15Les 2 derniers items, fonction publique,
04:17un peu plan-plan,
04:18grandes entreprises, machines, on ne s'y retrouve pas.
04:21Oui, mais il faut voir aussi que pour les PME,
04:24c'est aussi 5 %.
04:25Les start-up, c'est pas énorme.
04:27Les associations, c'est pas énorme.
04:29Ils sont assez contradictoires.
04:31Ils veulent de la liberté, un bon salaire.
04:33Ils veulent pas le beurre et l'argent du beurre ?
04:36On pourrait dire ça.
04:37Vous, qui êtes le directeur de ces jeunes.
04:39C'est à nous de trouver les leviers pour faire un mix.
04:42Ils ont peu d'expérience professionnelle.
04:45C'est normal.
04:46Ils sont un peu idéalistes.
04:48Sur la création d'entreprise,
04:49on sait que 29 % d'entre eux ne créeront pas leur entreprise.
04:53Mais 29 % a l'idée.
04:55C'est très positif pour le pays.
04:57La fibre entrepreneuriale est là.
04:59Juste avant de nous quitter,
05:00vous avez des directeurs de programme,
05:03des directeurs pédagogiques.
05:04Comment réinventer sa pédagogie ?
05:06En s'inspirant, par exemple, de ce qu'ils nous disaient.
05:10On a une raison d'être qui est de transmettre à chacun
05:13pour contribuer à bâtir un monde heureux.
05:16Ca nous amène à travailler sur des étudiants heureux.
05:19On les fait travailler.
05:20On a une application de santé mentale.
05:22On innove beaucoup pédagogiquement.
05:25On a la semaine du bonheur.
05:27On les fait travailler les soft skills
05:29sur cette partie qui leur permet de comprendre qui ils sont.
05:33Ce qui est important,
05:35je pense qu'on est amené à créer son entreprise
05:38ou être un futur manager.
05:39On les fait travailler plus là-dessus
05:41que sur le marketing, la finance, les RH.
05:44Ca, c'est très important, mais ça peut s'acquérir.
05:47Là, le côté personnel, c'est fondamental.
05:50Les soft skills et la posture.
05:52Qui ils sont ? Apprendre à se connaître.
05:54C'est difficile de se connaître quand on a 19 ou 20 ans.
05:57On connaît plus les autres que soi-même.
06:00On fait travailler là-dessus.
06:01On a un tas de coachs qui les amènent à réfléchir là-dessus.
06:05Merci, Jean-Christophe Augel, directeur de l'ISC Paris,
06:08qui a revu, repensé sa pédagogie à l'aune.
06:11De ces nouvelles psychologies,
06:13de ces nouvelles manières d'être et de regarder le travail.
06:17Merci de nous avoir rendu visite.
06:18On tourne une page, direction,
06:20on l'évoquait dans notre sondage, les expatriés.
06:23Certains jeunes ont envie de partir à l'étranger.
06:26Comment faire quand on est expat ?
06:28Comment avoir une vie privée, une vie personnelle ?
06:31C'est pas si simple.
06:32Comment s'épanouir à l'étranger ?
06:34On en parle avec des experts et ils l'ont vécu eux-mêmes.
06:37C'est le débat de Smart Job.

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