L'Assemblée nationale examine ce jeudi 16 janvier la disposition déposée à l'initiative des insoumis à partir de 15 heures. Sauf surprise, François Bayrou devrait se maintenir, l'extrême droite ne comptant pas voter pour. Les députés socialistes ont également annoncé ne pas la voter.
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00:00Comprenons-nous bien, le résultat de cette négociation n'a pas miraculeusement transformé le futur budget en budget de gauche.
00:09Les lois de finances ne sont pas celles que nous adopterions si nous étions au pouvoir.
00:15Mais c'est notre honneur d'avoir évité aux Françaises et aux Français, oui, notre honneur d'avoir évité aux Françaises et aux Français
00:24ces mesures qui ont un impact direct sur leur pouvoir d'achat, leur capacité à se soigner, à offrir une éducation de qualité à leurs enfants,
00:33de rétablir un minimum de justice fiscale dans un pays où le CAC 40 sable le champagne tandis que 9 millions de nos concitoyens vivent sous le seuil de pauvreté.
00:43Je le dis à mes collègues, de droite comme de gauche, si souvent nous nous sommes interrogés sur notre utilité, sur ces heures, ces nuits passées sur ces bancs,
00:53sans conséquence sur la vie des Français, notre vocation n'est pas toujours de nous limiter à prendre date en attendant toujours la prochaine élection.
01:02Elle est d'arracher jour après jour toutes les victoires possibles.
01:08Mais M. le Premier ministre, vous le savez aussi, la clé de voûte de cette négociation portée sur la réforme des retraits de 2023 qui demeure une blessure sociale et démocratique.
01:21Vous avez accepté un premier pas en rouvant le débat. Je ne minimise pas le geste.
01:27Jusqu'ici, les gouvernements précédents s'étaient refusés à toute remise en cause de ce qui est apparu progressivement comme le totem de la Macronie.
01:37En reconnaissant qu'il était possible, vous l'avez dit, de parvenir au même résultat avec une réforme plus juste, vous avez ouvert la possibilité d'une alternative.
01:49Vous avez accepté à notre demande de ne pas différer le débat et vous réunirez donc dès demain les partenaires sociaux.
01:57Si vous êtes gêné, prenez la parole après moi, vous l'avez prise avant moi, faites-le.
02:02Mais si vous pensez que ce que je dis là n'a aucun intérêt pour les Français, qu'ils ne sont pas heureux de voir une gauche qui propose, une gauche qui avance, une gauche qui fait céder le gouvernement, alors dites-le !