Avec Adlane Draou, Fondateur de Mad Vision Group
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NewsTranscription
00:00Sud Radio, oser entreprendre, Thomas Binet.
00:05Entreprenez, réentreprenez comme tous les dimanches avec Thomas Binet jusqu'à 10h
00:08sur Sud Radio.
00:09On parle de quoi aujourd'hui Thomas ?
00:10Jean-Marie, on va commencer avec le petit Marseillais comme saga de la semaine et notre
00:14grand témoin Adlan Drahou, fondateur de Madvision Group.
00:17C'est la saga d'un self-made man dans la restauration.
00:21On va en parler dans un instant et on terminera avec les défis de la croissance rapide.
00:24Comment gérer justement une croissance rapide sans perdre le contrôle ?
00:27Je pense que ça peut l'intéresser aussi.
00:28Exactement, ni perdre sa voix d'ailleurs.
00:30Bon courage Thomas aujourd'hui.
00:31Merci Jean-Marie.
00:32Allez, tout de suite, on attaque comme chaque dimanche par la saga de la semaine en partenariat
00:35avec le magazine Entreprendre.
00:36On retrace l'histoire de la marque.
00:38Qu'est-ce qu'elle est connue celle-là ? Le Petit Marseillais.
00:41Thomas, éclairez-nous sur les débuts de cette entreprise emblématique.
00:44L'histoire du Petit Marseillais, Jean-Marie, débute avec le Savon de Marseille, un produit
00:48emblématique issu de la tradition provençale.
00:51Bernard Langelet, le créateur de la marque, découvre le Savon de Marseille lors d'une
00:56promenade dans un marché provençal.
00:58Il tombe sous le charme de la simplicité et de la richesse des senteurs de ce produit
01:02authentique.
01:03C'est quoi le déclic pour le transformer en produit traditionnel ?
01:05Il décide de moderniser ce savon en le découpant en petits cubes et en lui ajoutant des couleurs
01:10et des senteurs variés inspirés des paysages provençaux.
01:13Il y voit une opportunité d'ailleurs de faire découvrir une nouvelle dimension sensorielle
01:17du Savon de Marseille, tout en conservant son caractère traditionnel et durable.
01:22Donc la marque sera bientôt officiellement créée.
01:24Ça va se passer comment ?
01:25Ça se fait en France en 1980.
01:28La marque s'inscrit dans une volonté de rendre accessible et intemporelle cette tradition
01:32marseillaise.
01:33Le logo de la marque d'ailleurs est inspiré d'une image symbolique, celle d'un garçon
01:37regardant l'horizon, évoquant la simplicité et la joie de vivre propre à la Provence.
01:42En plus la marque est puissante, on a tous l'image.
01:44Comment elle évolue ensuite cette marque ?
01:46Elle deviendra de plus en plus puissante parce que dans les années 2000, Jean-Marie le petit
01:49Marseillais a été racheté par le groupe international américain Johnson & Johnson.
01:54Ce qui a permis d'ailleurs à la marque de s'exporter à l'international tout en
01:58conservant son identité française.
02:00Au fil du temps, le petit Marseillais a diversifié sa gamme de produits tout en conservant son
02:04engagement vers la qualité et l'authenticité.
02:07A travers ses produits d'hygiène et de soins, la marque met un point d'honneur à utiliser
02:12des ingrédients naturels issus de la flore provençale.
02:15Avec un accent sur la durabilité et le respect de l'environnement, le petit Marseillais s'engage
02:20également à protéger la biodiversité locale en collaborant avec le conservatoire
02:25du littoral et ce depuis 2011.
02:27Bref, le petit Marseillais, Jean-Marie, c'est une marque qui incarne l'esprit méditerranéen
02:32à travers des produits qui célèbrent la simplicité, la nature et les traditions provençales.
02:37Et puis si vous faites la grasse matinée ce dimanche matin, vous sortez peut-être
02:40de la douche, peut-être que c'est ce que vous venez d'utiliser d'ailleurs.
02:42On pense à vous, on passe le salut.
02:44Quoi qu'il en soit, tout de suite, on accueille votre invité aujourd'hui Thomas.
02:48Bonjour et bienvenue sur Sud Radio.
02:50Vous êtes le fondateur de Madvision Group.
02:52Vous êtes franchisé par de nombreuses enseignes en restauration rapide, parmi lesquelles
02:57elles sont connues au tacos, go fish, chicken cheese, on a maintenant Gong Cha aussi.
03:02Votre chiffre d'affaires en 2024 représente 12 millions d'euros, c'est considérable.
03:06Et puis vous êtes l'invité de Thomas Binet.
03:08Adelaine Drahou, tout commence d'abord par un échec au collège.
03:12Vous triplez votre seconde en Belgique ?
03:14C'est ça, j'étais un très mauvais élève.
03:17Je ne trouvais pas ma voie dans le système traditionnel et je voguais d'échec en échec.
03:24Du coup à 17 ans, vous partez un mois aux Etats-Unis, vous rentrez en Belgique pour
03:28passer votre baccalauréat en candidat libre.
03:30Vous entamez des études d'université et vous repartez aux Etats-Unis pendant 7 mois
03:35pour améliorer votre anglais et vous passez un master en business.
03:38Donc là de nouveau, vous décidez de revenir sur les bancs de l'école quelque part.
03:42Exactement, c'est parce qu'aux Etats-Unis, je me prends une claque mentale.
03:45Je suis originaire d'une région où l'entreprenariat ne fait pas du tout partie de la vie de tous les jours.
03:50Quand je vais aux Etats-Unis, je suis confronté à l'entreprenariat pour la première fois de ma vie
03:55et je sais que c'est ça que je veux faire.
03:57Je rentre en Belgique et là c'est une autoroute.
04:02Comme je sais que je veux entreprendre, je fais des études pour mes parents et puis j'entreprends.
04:06Et vous repartez de la Belgique à 23 ans, vous partez au Congo pour entreprendre,
04:10vous exportez du riz, du ciment, du concentré de tomate et finalement,
04:14vous allez décider de lancer un business de taxi et un autre dans le bois.
04:17Alors vous cherchez peut-être vos secteurs, mais en fait, ce que vous avez en point commun, c'est le business.
04:21Exactement, je ne dirais pas que je cherchais le secteur parce que pour moi,
04:26il y a un espèce de pattern qui se crée à chaque fois.
04:29Peu importe le domaine dans lequel tu es, finalement l'entreprenariat, c'est de l'entreprenariat.
04:33Au bout de 5 ans, vous rentrez en Belgique et là commence votre histoire avec la restauration rapide et la franchise.
04:39En 2017, vous achetez le premier Otakos de Belgique et vous créez votre groupe
04:43et vous devenez multifranchisé pour la même enseigne d'ailleurs.
04:46Exactement, on commence avec Otakos et puis on comprend le business model de la franchise
04:50et on décide d'évoluer vers d'autres marques également.
04:52Et justement, vous n'arrêtez pas là, vous allez ouvrir des points de vente avec d'autres enseignes.
04:56Alors Jean-Marie l'a dit en présentation, il y en a eu plusieurs, il y a Go Fish, il y a Chicken Cheese.
05:01Bon, pourquoi d'ailleurs être parti dans différents secteurs de la restauration rapide
05:07sans avoir assisté par exemple avec Otakos parce que vous êtes devenu multifranchisé pour cette enseigne ?
05:11Tout simplement parce qu'à l'époque où on rentre dans Otakos, le développement est très fort.
05:16Je ne comprends pas énormément le business model à ce moment-là.
05:18Et en fait, il est un peu tard si on veut grandir de manière assez exponentielle,
05:23si on veut continuer dans Otakos parce que les meilleurs emplacements sont déjà pris.
05:26Et donc, on est obligé de voir ailleurs.
05:28Mais ce n'est pas vraiment voir ailleurs parce qu'on reste dans la franchise et on reste dans la restauration rapide.
05:33En 2023, encore une nouvelle étape est franchie.
05:36C'est quand même, c'est fulgurant comme ascension si je peux me permettre.
05:39C'est sport.
05:41C'est sport, comme ça vous le qualifiez, d'accord.
05:43Vous lancez huit Gong Cha en Belgique et dix en France.
05:46Alors d'abord, pour nos auditeurs qui ne connaissent pas forcément ce que c'est que cette enseigne,
05:50c'est quoi la thématique ?
05:52Alors c'est le leader mondial du thé premium, dont une des catégories est le bubble tea.
05:56Donc c'est vraiment le produit qui parle souvent aux gens.
05:58Mais c'est vraiment, c'est du thé de haute qualité.
06:02Pour vraiment donner une image aux gens, je dis souvent que c'est le Starbucks du thé.
06:06Et puis ça vient de Taïwan.
06:08Et ça vient de Taïwan, effectivement.
06:10Alors, c'est quoi les ressorts d'une croissance justement ?
06:14Parce que ça fait quand même quelques années, on va pas dire plein d'années, quelques années,
06:18vous êtes sur ce secteur, c'est la franchise en fait ?
06:22Alors la franchise, c'est un énorme point de croissance parce que ça nous permet d'accélérer assez rapidement
06:28tout en maîtrisant finalement nos dépenses.
06:31Parce que si on doit tout ouvrir tout seul, ça prend du temps.
06:33Il y a les banques, il y a plein de problématiques qui nous permettent de croître.
06:38L'avantage de la franchise, c'est que tu crois assez vite.
06:40Le franchisé, c'est son propre business.
06:43Donc il sera automatiquement certainement beaucoup plus impliqué peut-être qu'un salarié.
06:47Et oui, c'est un excellent potentiel de croissance.
06:51Et surtout sur la France, où le modèle de franchise est déjà prouvé et éprouvé depuis des années.
06:56Ce qui veut dire que ça sera à refaire, vous repartiriez avec le même modèle ?
07:00Vous diriez pas, bon je préfère une croissance business un peu moins rapide,
07:03mais je suis propriétaire de tout.
07:05Parce que quelque part, vous n'êtes pas propriétaire de tout, vous êtes franchisé, nous l'oublions pas.
07:09Oui, je pense qu'il n'y a pas de bonne ou de mauvaise manière de développer ce type de business model.
07:15Maintenant, moi je fais le choix de la croissance exponentielle.
07:19Donc c'est un choix, c'est peut-être plus de risque parfois,
07:24mais c'est juste un choix stratégique.
07:26J'aurais pu effectivement, si je voulais, développer moins rapidement,
07:29posséder tous mes points de vente.
07:31Mais c'est pas ce que je recherche en tant qu'entrepreneur.
07:33Ça fait 7-8 ans que vous avez lancé votre groupe.
07:37Pas de regrets j'imagine ?
07:39Non, aucun regret.
07:41C'est une aventure extraordinaire qui m'a mené aujourd'hui en France.
07:44On est également au Maroc, comme je l'avais précisé tout à l'heure,
07:47et à l'île Maurice, et donc non, aucun regret.
07:49Alors justement, Adelaine Drahou dans 7-8 ans, c'est qui, c'est quoi ?
07:54C'est la même chose en plus gros, c'est partir à la conquête d'autres pays,
07:59vous avez commencé d'ailleurs, c'est se diversifier dans d'autres types d'activités,
08:04continuer sur d'autres types d'activités en franchise.
08:07C'est quoi la vision que vous avez ?
08:09Alors moi je suis fondamentalement un entrepreneur,
08:11donc j'ai pas une vision sur MadVision encore 10 ans.
08:14Je pense que c'est trop loin pour moi.
08:175 bonnes années, on va essayer de mener la société là où on veut l'amener,
08:20et puis nous on fera autre chose, des gens continueront derrière,
08:23comme au Congo d'ailleurs, où on a fait exactement la même chose,
08:25on a vendu, on est revenu investir, on a créé MadVision,
08:28et bien là on fera ça avec d'autres domaines, j'ai plein d'idées,
08:31c'est juste que le focus, là je dois le mener dans MadVision.
08:34Et bien on vous donne rendez-vous dans quelques années pour voir où vous en êtes arrivé.
08:37Merci Thomas, avec plaisir.
08:38Merci à vous.
08:39Avec le micro ouvert c'est mieux, merci beaucoup Adelaine Drahou.
08:42On vous retrouvera avec plaisir sur Sud Radio,
08:44je rappelle que vous êtes le fondateur de MadVision Group,
08:46j'en profite pour vous préciser aussi que Sud Radio sera présent au Salon Franchise Expo à Paris,
08:51ce sera le dimanche 16 mars.
08:52Il y a de bonnes chances que vous soyez dans les parages aussi vous Thomas Binet.
08:55Je le crois.
08:56On est d'accord.
08:57Allez, tout de suite, on explique quelque chose.
08:59Bruno, le spécialiste des fournitures et de l'équipement pour les professionnels présente.
09:10Alors Thomas, on parle souvent de succès, de croissance rapide pour les entreprises,
09:14mais quand ça décolle trop vite, il y a toujours un danger de perdre le contrôle.
09:19Alors comment on gère une telle croissance sans se laisser déborder ?
09:23Prenons l'exemple Jean-Marie de l'ascension d'une start-up.
09:25Imaginez que du jour au lendemain, les demandes explosent,
09:28le téléphone sonne sans interruption, les mails s'accumulent et les commandes évidemment,
09:33elles arrivent en masse.
09:34Il y a un moment où tout s'emballe.
09:36Et là, le premier piège c'est de vouloir faire tout soi-même,
09:39surtout quand on a une petite structure.
09:41C'est tentant, surtout quand on est passionné par son projet
09:43et qu'on veut engranger de la marche financière, c'est-à-dire ne pas embaucher.
09:47Mais rapidement, on se rend compte que l'on ne peut pas tout gérer avec efficacité.
09:51Donc on fait quoi ? On délègue ?
09:52Déléguer mais aussi structurer.
09:54Attention, faire-faire, c'est pas laisser-faire non plus,
09:57pour avoir une forme de confiance.
09:59La confiance n'exclut pas le contrôle.
10:00Exactement.
10:01La croissance rapide n'est pas un sprint, c'est un marathon.
10:03Il faut savoir prioriser, mettre en place des processus adaptés
10:07et s'entourer de la bonne équipe.
10:08Un des plus grands défis d'ailleurs, c'est de garder une vision claire
10:11tout en s'adaptant aux changements constants.
10:13Et surtout, ne jamais oublier la culture de l'entreprise
10:16qui doit rester solide, même en période d'expansion.
10:19Si je comprends bien, il faut réussir à gérer une croissance rapide
10:22mais avant tout, c'est une question d'anticipation, d'équilibre.
10:25Exactement Jean-Marie, il faut garder la tête froide,
10:27savoir où on va et s'assurer de ne pas perdre de vue
10:30les valeurs fondamentales de l'entreprise
10:32parce qu'à trop vouloir grandir trop vite,
10:34on risque de détruire ce qui a fait le succès initial.
10:37C'est toujours complexe, il faut choisir le bon rythme.
10:39Exactement.
10:40Restez dans les parages, ne me perdez pas de vue
10:42parce qu'on vous retrouve dans un instant Thomas Binet.
10:44Maintenant que notre entreprise a cru, on va placer notre argent.
10:46Dans un instant, oser investir, on parle de quoi ?
10:48On va parler de l'or monseigneur.
10:50A tout de suite.