• il y a 2 heures
La Cour suprême américaine a confirmé la loi qui interdit Tiktok aux Etats-Unis dès lors que ses actifs ne sont pas cédés. Si l'application concrète de ce bannissement doit encore être connue, elle plonge le réseau social dans l'inconnu. Accusé de menacer la sécurité nationale aux Etats-Unis, le réseau social pourrait-il être menacé en France? Une telle décision se prendrait en réalité au niveau européen, afin d’assurer une cohérence sur l’ensemble des pays de l’Union européenne.

Category

📺
TV
Transcription
00:00Alors oui, il y a eu un rapport sénatorial sur les ingérences étrangères via notamment les réseaux sociaux.
00:05C'est vrai que les Américains sont plus courageux.
00:06Je rappelle qu'en Europe, Thierry Breton a payé cher son refus de céder à X à Twitter.
00:12Effectivement, il faudrait qu'en France, on prenne des décisions courageuses parce que...
00:14Il a payé cher, c'est-à-dire qu'il y a cette pression qui est mise sur le...
00:18C'est-à-dire que quand Thierry Breton a essayé de faire appliquer simplement des décisions européennes,
00:23on a vu que bizarrement, la présidente de la Commission a demandé à la France de changer de candidat au poste de commissaire.
00:29Et c'est vrai qu'on sait bien que TikTok, comme d'autres,
00:33leur modèle économique en soi, déjà, c'est un outil pour faire passer les influences, les ingérences étrangères malveillantes.
00:39C'est un outil par leur modèle économique.
00:41Et c'est vrai que c'est une boîte noire, puisque je rappelle que la question des algorithmes et de ce qu'on met est posée.
00:48Et d'ailleurs, quand on a fait la commission d'enquête au Sénat,
00:51bizarrement, ceux qui se déclarent pour la liberté d'expression, à savoir les opérateurs des plateformes,
00:59nous ont demandé de faire du huis-clos.
01:01Voilà, c'est assez paradoxal de vous le rappeler.
01:03– Mais qu'est-ce qu'elle a révélé d'ailleurs, cette enquête ?
01:05Est-ce qu'il y a véritablement une ingérence étrangère ?
01:06– Oui, bien sûr, enfin, ce qu'on a vu, alors nous, c'est un sujet beaucoup plus important,
01:09puisqu'on a fait aussi l'économie, la défense, un certain nombre de la culture, etc.
01:13Donc on a beaucoup de conclusions, il y a 47 mesures, j'étais déprésenté ici,
01:16mais en tout cas, sur les plateformes, aujourd'hui, il y a des mesures européennes sur ce qu'on appelle le DSA,
01:20notamment sur la transparence, mais on doit aller beaucoup plus loin, on doit aller beaucoup plus loin.
01:24TikTok, par exemple, on sait bien que c'est une entreprise qui, quoi qu'ils disent,
01:29c'est une entreprise pilotée directement par les chinois, notamment par le gouvernement.
01:35Et la question qui est posée, c'est d'abord la question du piratage des données,
01:38on sait aussi que leur attitude, le mode de fonctionnement fait que,
01:42pour des gamins ou autres, ils poussent, et on sait bien que sur la santé mentale, il y a des implications.
01:47– Certains d'ailleurs politiques parlent d'une arme de destruction massive de la jeunesse.
01:51Est-ce que vous reprendriez ce… ?
01:54– Vu ce que ça a été, les armes de destruction massive, notamment en Irak,
01:57j'ai vu très touché à cette proposition-là.
01:59Mais en tout cas, il est clair que les réseaux sociaux débridés,
02:02et on le voit bien qu'avec l'administration Trump,
02:04on voit bien qu'il y a une sorte de logique, on va dire, assez autoritaro-technologique,
02:08et d'ailleurs les big tech aux États-Unis, je le rappelle,
02:10sont des acteurs aussi de leur défense nationale.
02:14Donc on va très loin, ils vont très loin,
02:16et il ne faudrait pas que l'Europe soit, on va dire, le naïf du village,
02:19et effectivement, il faut qu'au niveau européen et français, on prenne une décision radicale.
02:22– Justement, le Congrès, en tout cas la Cour suprême,
02:25considère que l'application est accusée de manipuler l'opinion américaine.
02:29Est-ce qu'en France aussi ?
02:30– Mais c'est prouvé, encore une fois, les réseaux sociaux permettent,
02:35encore une fois, par leur modèle économique, à savoir vendre de la publicité,
02:38par leur modèle, ils sont des agents au service de personnes qui peuvent diffuser.
02:43Qu'est-ce qu'on leur demande aux réseaux sociaux ?
02:45C'est d'être responsable déjà de ce qui est publié, ils le refusent.
02:48On leur demande de garantir que les fake news,
02:51les mauvaises nouvelles, les fausses nouvelles, soient bloquées.
02:55Ils ne veulent pas, ils avaient jusqu'à maintenant ce thème d'information,
02:58je rappelle que M. Zuckerberg a décidé de le retirer également.
03:03Vous voyez, ils sont dans le secret,
03:06ils ne veulent pas qu'on regarde dans le capot et nous disent la liberté d'expression.
03:09– Dernière question, M. le sénateur,
03:10pourquoi est-ce qu'on n'arrive pas alors à bloquer ces applications ?
03:13Ou à les interdire, si c'est si grave que ça ?
03:15– C'est le débat que nous avons au niveau européen,
03:17et donc il faut que la France reprenne son bâton.
03:19Effectivement, mais on peut s'inquiéter quand M. Elon Musk est invité au sommet
03:23qui va être fait dans quelques jours à l'UPR.
03:26Donc c'est pour ça qu'il faut qu'encore une fois,
03:28oui à la technologie, oui encore une fois aux réseaux sociaux, etc.
03:31dès lors qu'ils soient dans la transparence et que la liberté d'expression soit là,
03:35mais que chacun assume.
03:36Quand vous êtes TikTok ou vous êtes un opérateur de cette nature-là,
03:39vous êtes un éditeur de contenu,
03:41puisque vous hiérarchisez l'information, vous la traitez.
03:44Donc vous devez avoir la même législation qui s'applique d'ailleurs à vous-même,
03:48comme à l'ensemble de la presse.
03:49Et donc la responsabilité de ceux qui s'y mettent, de ceux qui se disent.
03:53Voilà, c'est aussi le débat, il y a les plateformes aussi,
03:57mais il y a aussi les éléments cryptés, Telegram ou autre, vous voyez bien il y a eu…
04:01Donc tout ça mérite qu'aujourd'hui, et en France, et au niveau européen,
04:04on aille beaucoup plus loin, et je tiens à saluer pour terminer,
04:08la décision des Américains, parce qu'eux au moins, ont le courage d'aller plus loin,
04:10même si parfois il y a aussi des enjeux commerciaux et économiques derrière.
04:14– Évidemment, et on le sait, évidemment.

Recommandations