« Ce ne serait pas raisonnable. » Lors des questions au gouvernement, au Sénat ce 22 janvier, le Premier ministre François Bayrou a indiqué qu'il n'était pas favorable à revenir sur la diminution de la prise en charge des indemnités journalières versées aux fonctionnaires en cas d'arrêt maladie. Il répondait à Patrick Kanner.
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00:00Monsieur le Président, monsieur le Premier ministre, mes chers collègues,
00:04les Français ne sont ni coupables ni responsables d'une destruction de plus
00:09de 50 milliards d'euros de recettes fiscales tous les ans.
00:12Ils ne sont ni coupables ni responsables de l'explosion de la dette publique qui
00:17a augmenté de plus de 1000 milliards d'euros sous Emmanuel Macron.
00:19Ils ne sont ni coupables ni responsables de l'illusion de la théorie du ruissellement
00:24qui s'est traduite par une aggravation des inégalités sociales.
00:27Monsieur le Premier ministre, nous restons et nous sommes une opposition responsable et
00:33malgré nos désaccords profonds, nous étions, dès le 6 janvier, à la table de négociation.
00:38Nous avons porté des propositions concrètes et utiles pour les Français.
00:41Ainsi, des milliers d'emplois ont été créés ou sauvés dans l'enseignement ou dans l'hôpital.
00:47Nous avons obtenu des avancées pour le service public et ses agents.
00:50Nous avons œuvré pour les moyens des collectivités territoriales hexagonales
00:54ou ultramarines et j'ai une pensée solidaire pour nos concitoyens maorais.
00:58Et l'injuste réforme des retraites de 2023 est remise en chantier, j'espère en cause,
01:04avec les partenaires sociaux, le Parlement ayant le dernier mot.
01:07Ce sont des résultats tangibles dans l'intérêt du pays et pourtant le compte n'y est toujours pas.
01:12Il ne reste que sept jours avant la date cruciale de la CMP et les manques sont nombreux.
01:17Pour les Français, nous voulons des gages en matière d'écologie, de justice sociale,
01:21de justice fiscale, mais je m'illimiterai à trois questions claires qui appellent des réponses claires.
01:27Monsieur le Premier ministre, quand sera présentée au Parlement la taxation des hauts patrimoines ?
01:33Allez-vous imposer aux salariés sept heures de travail non rémunérées ?
01:37Renoncerez-vous à diminuer l'indemnité journalière des fonctionnaires en cas d'arrêt maladie ?
01:42Pour vous répondre, la parole est à monsieur le Premier ministre.
01:47Monsieur le Président, merci à monsieur le Président du Sénat et vous, monsieur le Président Cannaire, merci de la question.
02:01Vous avez dit un certain nombre de choses très importantes.
02:05Vous avez dit on a fait des progrès considérables.
02:08Vous avez marqué en effet le fait que dans ce travail de dialogue qui a été le nôtre,
02:16on a pu trouver des zones d'accords inédites qui ont permis aux différents groupes de l'Assemblée nationale et du Sénat
02:25de se regrouper alors qu'ils étaient jusqu'alors assez profondément divisés pour arriver à une censure,
02:35dont nous avons, ça a été rappelé déjà à ce micro, dont nous avons payé le prix tous ensemble.
02:42Des milliards et des milliards qui n'ont pas été mis à la disposition des Français, qui n'ont pas rempli les engagements que nous avions pris.
02:51Vous avez dit qu'on avait remis au travail, remis en chantier la réforme des retraites.
02:57C'est suffisamment rare pour qu'un des intervenants lors de cette conférence sociale ait dit à ses collègues
03:07connaissez-vous un autre pays dans lequel les partenaires sociaux se voient remettre une responsabilité aussi importante ?
03:15Et je témoigne que la réunion qui s'est tenue, sur laquelle nous avions un accord,
03:21je témoigne que cette réunion s'est très très bien passée, a été très utile.
03:26On a trouvé des chemins d'accords sur le budget, l'augmentation de l'ombre d'armes que je citais tout à l'heure,
03:34la restauration des postes à l'éducation nationale que je citais aussi, et un certain nombre d'autres avancées.
03:42Est-ce que pour autant la question du défi budgétaire qui nous est posée est réglée ?
03:48Est-ce qu'il existe un puits sans fonds dans lequel on pourrait aller rechercher des crédits pour répondre à toutes les autres questions ?
03:56Non. Je ne crois pas qu'on puisse dire qu'il suffit de tirer des chèques pour que notre pays résolve les questions qui sont devant lui.
04:07Alors il y a une de ces questions que vous avez évoquées, qui sont les jours de carence.
04:13Deux mesures avaient été proposées et adoptées par le Sénat, par votre Assemblée.
04:19Une de ces mesures, c'était par votre Assemblée. Permettez-moi de ne pas faire de tri à l'intérieur des sénateurs.
04:28C'est le vote du Sénat. C'est le vote du Sénat.
04:32Il y avait deux mesures. La première, c'était les trois jours de carence sans indemnité pour les fonctionnaires en arrêt maladie.
04:42Et l'autre, c'était la réduction modérée de 10% des indemnités journalières en cas de maladie ordinaire, si j'ose dire.
05:00Nous avons abandonné la mesure des trois jours de carence sans indemnité.
05:08Une partie des sensibilités représentées n'étaient pas d'accord avec cette mesure-là.
05:14Mais en effet, a été défendu un amendement qui retenait l'idée de cette diminution modérée de 10% des indemnités journalières,
05:26ce qui est un impératif si on veut retrouver l'équilibre ou le meilleur équilibre possible de notre budget de sécurité sociale.
05:39Est-ce que nous abandonnons cela ? Je ne crois pas que ce serait raisonnable. Je ne crois pas que ce serait sérieux.
05:45Parce que nous n'avons aucun autre moyen de financer cet équilibre-là.
05:50Voilà un exemple des progrès que nous avons faits, des zones d'accord que nous avons trouvées et du sérieux budgétaire que nous devons défendre en même temps.
05:59Merci.
06:00Monsieur le Président Cannaire.
06:06Merci, monsieur le Premier ministre, pour la tonalité de votre réponse.
06:09Mais vous ne m'avez pas répondu, notamment sur la taxation sur les hauts patrimoines, dont acte, mais nous aurons d'autres occasions.
06:15Monsieur le Premier ministre, il n'y aura pas d'égalité républicaine dans ce pays sans équité, et notamment sur le plan fiscal.
06:23Et à un moment donné, il faudra que vous fassiez les choix entre défendre les rentiers et défendre les salariés de ce pays.
06:29Je vous le dis comme je le pense.
06:31Aujourd'hui, vos réponses m'inquiètent, même si elles sont sincères, je n'en doute pas.
06:37Et je vous le répète, nous ne sommes ni vos alliés ni vos partenaires, nous serons des interlocuteurs exigeants.
06:42En tout cas, ne l'oubliez pas, car nous ne l'oublierons pas le moment venu.
06:46Merci.