Comme tous les mercredis, le gouvernement répond aux questions des sénateurs. Bruno Retailleau, ministre de l'Intérieur, est interrogé sur les interpellations d'influenceurs algériens qui se sont multipliés ces dernières semaines.
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00:00Nous avons vu, nous avons constaté sur un réseau social, que je nomme d'ailleurs TikTok,
00:06des propos qui sont des propos de haine absolument intolérables, inadmissibles d'influenceurs algériens.
00:13Ils sont inadmissibles. Je vous rappelle que la teneur de ces propos, c'est l'appel au meurtre, l'appel au viol, l'appel à la torture,
00:21des propos parfois aussi antisémites. Vous nous appelez à des actes fermes. Ces actes, nous les avons posés.
00:27Nous n'avons rien cédé. Et nous ne laisserons rien passer. À chacun, à chaque fois qu'il y a eu la commission de ces propos,
00:36encore une fois, inacceptables, eh bien nous avons demandé à la plateforme Pharos de supprimer les vidéos. Elles l'ont été.
00:43Nous avons localisé, interpellé, systématiquement judiciarisé ces individus. Il y a peu, Int a été à nouveau arrêté il y a quelques heures.
00:53Donc nous ne cèderons rien, parce qu'Internet n'est pas une zone de non-droit. Vous le soulevez, le cas de celui de cet influenceur
01:02qui répond au nom de Doualem. Évidemment que l'Algérie a méconnu le droit. Le droit international, la Convention de Chicago de 44,
01:11mais le droit que nous nous sommes donnés avec l'Algérie, avec l'accord que nous avons passé ensemble en 1994.
01:17Le droit est très simple, mais c'est le droit international. Dès lors que vous pouvez prouver la nationalité d'un ressortissant,
01:24et là, nous l'avions prouvé, puisqu'il y avait un passeport biométrique infalsifiable, alors le pays d'origine doit l'accepter.
01:32Ça n'a pas été le cas. Vous m'interrogez plus fondamentalement sur la réponse. Ce que je veux vous dire, c'est la chose suivante.
01:39Je crois, je respecte, nous respectons, je crois, les souverainetés, les États, les peuples, mais nous souhaitons aussi qu'en retour,
01:47la France soit respectée. Et je pense qu'aucune douleur de l'histoire, aucune, fut-elle très, très vide, n'autorise un pays à offenser la France,
01:57pas plus qu'il ne l'autorise à détenir un grand écrivain franco-algérien qui est âgé et qui est malade.
02:05— Applaudissements —
02:07Vous savez parfaitement ce que je pense de ces accords, puisqu'il y a quelques années, 6 ou 7 ans, nous avions déposé ici une résolution
02:13qui visait les accords de 68. Mais en les circonstances, vous comprendrez parfaitement que la graduation de la riposte ne m'appartient pas.