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Regardez Les auditeurs ont la parole avec Céline Landreau et Vincent Parizot du 24 janvier 2025.

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00:00Jusqu'à 14h, les auditeurs ont la parole. Vincent Parisot et Céline Landreau sur RTL.
00:07A vous de jouer, cette émission est à vous. Alors, on va parler mariage, on va parler langue régionale,
00:12mais on va ouvrir le débat sur la régularisation des sans-papiers.
00:16Régulariser à tour de bras, c'est fini, a dit Bruno Retailleau.
00:21On en parle avec vous, on échange. Et avant d'entendre Céline nous rappeler l'essentiel de l'actualité,
00:28juste un mot de Tarek. Bonjour Tarek. Bonjour, vous allez bien ?
00:32Ça va très bien. Vous êtes arrivé en France à l'âge de 15 ans en provenance de Libye.
00:37Aujourd'hui, je vois que vous avez une entreprise, on va en parler.
00:41Qu'est-ce que ça vous inspire ce que dit Bruno Retailleau ?
00:44Démago et contre-productif. Voilà, démagogie et contre-productif.
00:50Vous allez nous expliquer ça, pourquoi dans un instant, Tarek.
00:53Avant cela, Céline, l'essentiel de l'actualité de ce vendredi.
00:56RTL qui vous le révélait il y a une demi-heure maintenant, Emmanuel Macron se rendra au musée du Louvre mardi prochain.
01:02Et dans le contexte, ça veut dire beaucoup, puisque le Louvre est en très mauvais état.
01:07Sa patronne a lancé un SOS dans une note confidentielle qui a été transmise à Rachida Dati, la ministre de la Culture.
01:13Elle dénonce la vétusté de ce musée, rappelons-le, le plus visité au monde.
01:19Bruno Retailleau, le ministre de l'Intérieur, lui, veut cesser, je cite, de régulariser à tour de bras.
01:23Il a envoyé une circulaire au préfet en ce sens, vous l'évoquiez, Vincent, pour durcir la circulaire Valse de 2012
01:29qui permet de régulariser chaque année 30 000 personnes par le travail ou pour motif familial.
01:34Pour être admissible, jusque-là, un travailleur devait vivre au minimum depuis 3 ans en France,
01:40justifié d'au moins 2 ans de travail dans la nouvelle circulaire.
01:43Bruno Retailleau incite les préfets à attendre que ces personnes aient passé 7 ans sur le territoire français.
01:49Et puis, un rendez-vous à ne pas manquer dans une heure sur RTL.
01:52Dany Le Prince sera l'invité de Jean-Alphonse Richard dans l'heure du crime.
01:56Dany Le Prince qui a été condamné pour le meurtre de son frère, de sa belle-sœur et de ses deux nièces dans la Sarthe en 1994.
02:02Il a toujours, toujours crié son innocence.
02:05Il dénonce une erreur judiciaire depuis plus de 30 ans.
02:07Et hier, vous le savez, on en a parlé sur notre antenne, il a obtenu que son dossier soit transmis à la cour de révision
02:12avec l'espoir d'un nouveau procès.
02:15Sa première réaction, ce sera donc sur RTL et nulle part ailleurs,
02:20à 14h dans l'heure du crime, tout à l'heure.
02:24Le temps avec vous Valérie Quintin.
02:26Et attention parce que même si ça se calme, ça continue de souffler un peu.
02:29Oui, on a un coup de vent et de fortes pluies sur le Nord-Ouest et ça va être le cas encore tout l'après-midi.
02:33D'ailleurs, le département du Morbihan sera placé en végélance orange pour la soirée entre 18h et minuit où on y attend de fortes pluies.
02:39Alors, il pleut déjà très fort entre le Pays Nantais et la Normandie, ça remonte jusqu'aux portes de la Somme.
02:44Ça va être le cas comme ça tout l'après-midi.
02:46Donc, des pluies un tout petit peu plus faibles vers le bassin parisien, la Champagne-Ardenne ou encore la Pointe-Bretonne.
02:51Toutes ces pluies sont assorties de fortes rafales de vent.
02:53Là encore, ça va durer tout l'après-midi.
02:5570 km heure dans les terres, 90 près des côtes.
02:58Pour les autres, quelques pluies faibles et des vents un peu plus faibles aussi entre le Nord-Est et le Sud-Ouest.
03:03Et puis, on trouve du soleil tout de même, figurez-vous, du Jura jusqu'à la Corse.
03:079 degrés à Metz et Dijon cet après-midi, 10 à Lille et Orléans, 11 à Paris, 12 à Rennes, 13 à Agin et Perpignan et 15 degrés pour Marseille.
03:14Merci Valérie.
03:16Les auditeurs ont la parole.
03:17Vincent Parisot et Céline Landreau sur RTL.
03:20On parle donc immigration et régularisation des sans-papiers par le travail.
03:27Dossier auquel s'attaque Bruno Retailleau, le ministre de l'Intérieur qui publie une nouvelle circulaire pour, j'allais dire, rompre avec la précédente,
03:36celle de Manuel Valls de 2012, qui permet aujourd'hui environ 30 000 régularisations de sans-papiers.
03:42Il s'agit de personnes qui sont en France depuis au moins 3 ans, mais qui justifient d'au moins 2 ans de travail,
03:48ou alors 5 ans avec 30 mois de travail, ou alors des circonstances familiales particulières.
03:54À tour de bras, régulariser, c'est terminer, dit en gros Bruno Retailleau, qui veut mettre, j'allais dire, l'objectif à 7 ans de présence en France, avec bien sûr plusieurs années de travail.
04:06Et vous nous disiez, Tarek, on vous retrouve au 3210, vous nous disiez « démagogie, contre-productif ».
04:12Quand même, je voudrais qu'on parle de votre parcours à vous. Vous avez des papiers aujourd'hui, Tarek ?
04:19Oui, je viens d'obtenir une carte de six jours, un reneuvelement de deux ans.
04:23Et aujourd'hui, je suis en train de faire la demande de la nationalité, qui est très compliquée aussi, c'est un autre sujet,
04:31qui coince aujourd'hui pour moi, malgré mon parcours, on va dire, exemplaire, soi-disant.
04:36Et malgré ça, aujourd'hui, je n'arrive pas à obtenir ma nationalité.
04:40Oui, on va vous parler de votre parcours, parce que vous dites « exemplaire, soi-disant ».
04:44Moi, j'ai envie d'enlever le « soi-disant », mais bon, je ne sais pas, vous êtes arrivé de Libye à l'âge de 15 ans ?
04:50Oui.
04:50Vous avez passé le bac ?
04:52Oui, j'ai passé le brevet d'abord, au bout de trois mois en présence en France, j'ai passé mon brevet, je l'ai eu.
04:58Mes professeurs m'ont conseillé d'y aller dans une école générale en sciences ingénieures,
05:06et j'ai eu mon baccalauréat, et au bout de trois ans, j'ai eu mon baccalauréat.
05:11Et après, j'ai décidé de créer ma société, parce que...
05:15Mais vous aviez des papiers à ce moment-là ?
05:18Non, à 18 ans, en fait, j'étais mal conseillé, et moi, après, à 18 ans, j'ai fait la demande de détresse de six jours,
05:26qui a été refusée, et après, j'ai dû aller aux justices pour avoir ma première carte de six jours.
05:33Et là, j'ai compris que ça allait être très compliqué, du coup, j'ai pas voulu continuer à l'école,
05:41parce que si je vais devoir continuer à l'école, c'est très compliqué de renouveler chaque fois autant d'étudiants.
05:48Du coup, j'ai décidé de créer ma société et travailler, et malgré ça, pendant deux ans,
05:54j'ai pas eu de détresse de six jours.
05:56Donc vous avez passé deux ans sans papier, sous la menace d'une expulsion à tout moment ?
06:02Voilà, malgré ça, je continue à travailler avec ma société, à démarcher, à payer ma TVA chaque 16 mois,
06:09à payer tous mes impôts de ma société, la mienne, ma comptabilité, mes prêts, tout continue, la vie pour nous continue.
06:16Par contre, t'as pas de papier, tu peux même pas...
06:20Moi, je suis dans les frontières, je suis annoncé, donc on est près de l'Allemagne,
06:24et à chaque fois que j'ai une mission ou que j'ai quelque chose à faire en Allemagne,
06:28je dois me cacher comme un clandestin, malgré que j'ai ma société.
06:33Alors vous nous disiez, c'est de la démagogie, mais vous comprenez aussi qu'il y a un vrai sujet aujourd'hui
06:39aux yeux de tous les Français, c'est l'immigration ?
06:42Et que la régularisation des sans-papiers par le travail, ça fait aussi partie du sujet ?
06:49Moi, je dirais pas ça, parce que moi, en vrai, j'habite dans un petit village, je parle avec les Français,
06:54tous les jours, je suis en contact avec les Français, j'habite avec des Français,
06:57parce que j'étais accueilli dans une famille que des Français.
07:00Et dans ma propre famille, il existe des gens d'extrême droite jusqu'à l'extrême gauche.
07:06On discute, on a des débats d'ailleurs, très très...
07:09Et les Français, ils ont marre des gens qui arrivent ici, qui foutent le bordel,
07:14qui foutent rien justement, qui profitent d'un système qui, on va dire,
07:21favorise un peu peut-être pour eux les gens.
07:25Mais là, on parle de qui ? On parle des gens qui viennent pour travailler.
07:30Et ils font tout pour travailler. Comment ?
07:33Parce que les personnes-là, ils arrivent avec le circulaire de Valse.
07:37Il faut avoir 24 fiches de paye.
07:40Et vous savez comment ça se passe concrètement pour les gens-là ?
07:44Ils payent ces 24 fiches de paye.
07:47Ils les achètent.
07:48Ils les achètent, voilà. Ils les payent à la personne.
07:51Il y a des gens qui sont malhonnêtes.
07:53Ils te prônent, ils te disent, écoute, on va te donner la moitié de la paye.
07:56Ça se passe aujourd'hui à Paris.
07:58J'ai des amis, mes propres amis, qui sont venus avec moi dans le même bateau.
08:02Aujourd'hui, ils se retrouvent dans la même situation.
08:05Donc la moitié du salaire, ils sont payés moitié moins.
08:08Mais en échange, ils ont une fiche de paie à présenter pour leur dossier.
08:12Exactement. Et ça, sur le bon vouloir de patron.
08:15Parce qu'au bout d'un an et demi, le patron peut lui dire,
08:18écoute, ta situation ne m'arrange plus parce qu'il faut monter, descendre la préfecture,
08:24parce que c'est très compliqué après faire les démarches.
08:26Et bien, il peut lui dire à la dernière minute,
08:28non, je ne veux plus continuer avec toi et tu ne peux plus rien faire.
08:32Alors que tu as déclaré tes impôts, tu as tout fait pour.
08:36Et le pire, moi, j'ai un parcours de MNA.
08:40Et bien, il y a des jeunes qui sont arrivés avec moi en MNA.
08:43On les a formés à la France.
08:44MNA, vous pouvez expliquer ?
08:46MNA, c'est mineurs étrangers, nos accompagnés.
08:49Et bien, on arrive quatre ans, trois ans avant notre majorité.
08:52On les forme, ces gens-là.
08:53On dépense beaucoup d'argent.
08:55C'est très bien parce que les personnes arrivent sans nos qualifiés.
08:59On les forme, c'est normal.
09:00Et bien, à 18 ans, quand la personne doit ouvrir la boutique,
09:03ça veut dire qu'il doit rendre à la France.
09:05C'est ça qu'ils me disent aujourd'hui les jeunes.
09:07Ils me disent, on veut payer nos impôts, on veut vivre comme les Français.
09:10On a été bien intégrés, on travaille, on a nos diplômes, nos CAP, nos bacs pro.
09:15Et bien, on leur dit, non, vous n'aurez pas la carte
09:18parce que, soi-disant, tu n'es pas né dans la bonne ville ou je ne sais pas quoi.
09:23Et bien, ces gens-là, on les envoie où ?
09:25On les envoie à Paris, on les envoie dans les grosses villes
09:27pour trouver du travail au black.
09:29Et souvent, on les retrouve effectivement à Paris, dans les restaurants ou autre.
09:32Restez avec nous, Tarek, parce que vous imaginez,
09:35et il faut que la parole circule,
09:36vous imaginez que ça suscite énormément de réactions, ce sujet.
09:41Et par exemple, de la part de Gilles qui nous appelle.
09:45Bonjour, Gilles.
09:46Bonjour.
09:47Le sentiment que Bruno Retailleau a raison d'annoncer cette décision.
09:53Et vous venez d'entendre Tarek, je voulais savoir ce que vous en pensiez.
09:56Écoutez, moi, j'admire déjà les gens courageux, quels qu'ils soient,
10:00parce qu'ils essayent déjà de travailler,
10:03qu'ils ne viennent pas en France que pour bénéficier des allocations
10:06et des aides que l'État français est en mesure de donner.
10:09Donc, je pense que de durcir le système
10:13ne peut être que bon pour ceux qui sont courageux et qui ont droit.
10:16Par contre, ça doit repousser et les empêcher de venir sur notre territoire, tous les autres,
10:21parce que le soleil ne brille plus pour eux.
10:24Donc ça, c'est la première chose.
10:26En fait, c'est un message qui est envoyé au candidat à l'immigration.
10:30Tout à fait. En plus, 7 ans, c'est sûr, c'est peut-être lent.
10:34Mais en même temps, il y a quand même une chose en France,
10:37c'est que le chômage va remonter.
10:40Donc, il faut que les Français puissent travailler aussi.
10:42Je parle des Français de souche.
10:45Et donc, il y a des emplois qu'on devrait imposer aux Français.
10:48Et donc, on n'a plus besoin des immigrés pour faire ce boulot-là.
10:52Oui, parce qu'ils ne se pressent pas, les Français, pour aller travailler dans les cuisines.
10:57On leur dit, monsieur, tu n'auras pas d'allocation au chômage si tu ne prends pas ce boulot-là.
11:02En Allemagne, c'est comme ça que ça marche.
11:04Vous avez le droit à trois refus.
11:06Bon, maintenant, deuxième chose, tout ça, c'est lié.
11:09Les fameux accords de 68 avec l'Algérie.
11:12On arrête tout. Mais tout de suite. On arrête tout.
11:16Tant qu'ils n'acceptent pas nos OQTF, on arrête.
11:21Et ils nous en prennent, disons, je n'en sais rien, 10.000.
11:25On autorise 10.000 visas.
11:27Voilà, c'est tout bête.
11:29En tout cas, vous estimez que ce que dit Bruno Retailleau, ça va dans le bon sens.
11:32Et moi, je voudrais juste poser une question à Tarek, s'il est toujours en ligne.
11:35Tarek, c'est facile de, j'allais dire, faire le tri
11:38entre celui qui arrive et qui veut travailler et celui qui ne veut pas travailler ?
11:42C'est très facile.
11:43Moi, j'ai 200 à 300 jeunes qu'on a créé un collectif de jeunes sans papiers sur Nancy.
11:50Et ces jeunes-là, ils ne viennent pas, on se dit non, on veut les papiers.
11:54Ils ont fait déjà un parcours avant eux.
11:57Et derrière, il y a leur patron, vous imaginez ?
12:00Donc les préfets peuvent faire la différence ?
12:02Voilà, ils peuvent faire la différence.
12:04Juste un point sur ce qu'il a dit, M. Gilles, c'est qu'en rallongeant la période,
12:11on va pousser les gens qui viennent pour profiter ou qui viennent foutre le bordel en France.
12:16Eh bien, je vous dis, ce n'est pas vrai.
12:18Ce n'est pas vrai, pourquoi ?
12:19La personne qui vient pour foutre le bordel, il connaît le système, il sait comment ça se passe.
12:25Ça veut dire que la personne-là, soit elle n'est pas extradable,
12:29ça veut dire qu'elle n'est pas explicable chez lui,
12:33soit il a une situation qui le permet de rester comme ça.
12:36Et on ne règle pas le problème.
12:38Je comprends ce que vous devez nous dire.
12:39Je suis obligé de vous couper, Tarek, c'était passionnant.
12:41Et merci également à Gilles.
12:43Mais je vous le disais, la parole doit circuler, c'est le principe de cette émission.
12:47Et on va marquer une porte-pose.
12:49À tout de suite.
13:18Voilà le message que vient nous laisser Sébastien sur le répondeur d'RTL midi.
13:23Les auditeurs ont la parole qui réagit à cette circulaire que le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau,
13:28a envoyée au préfet pour durcir les critères de régularisation des sans-papiers.
13:34Bonjour Jean-Sébastien.
13:36Bonjour.
13:37Bienvenue.
13:38Merci.
13:39Votre entreprise est confrontée à ce sujet de la régularisation des sans-papiers par le travail,
13:47c'est-à-dire que vous avez accueilli dans votre entreprise un ou des sans-papiers ?
13:51Oui, j'ai accueilli.
13:53Je suis confronté au problème des salariés en général, c'est-à-dire le problème du recrutement.
13:58Dans quel secteur votre entreprise ?
14:01On travaille dans le bâtiment, on fait de la plâtrerie et peinture.
14:04D'accord.
14:05Avec des difficultés à recruter.
14:06Oui, beaucoup de difficultés à recruter, comme beaucoup de monde.
14:10J'ai eu l'occasion d'accueillir via une association un petit jeune mineur qui venait du Mali,
14:16qui avait 15 ans à l'époque.
14:18On l'avait mis en plomberie parce qu'on lui avait dit qu'il y avait une place en plomberie,
14:23tu vas aller faire de la plomberie.
14:24Lui voulait faire du placo, donc je l'ai accueilli.
14:27On l'a pris en stage, c'était un gamin qui était vraiment génial.
14:31Du coup, on l'a gardé en apprentissage.
14:34Après son apprentissage, il avait 17 ans.
14:36Il n'était encore pas dans la possibilité d'avoir une carte de séjour.
14:41Concrètement, comment ça se passe à ce moment-là ?
14:44Pour qu'on comprenne bien, Jean-Sébastien.
14:46Il est déclaré, vous le payez, vous le payez comment ?
14:50Il est déclaré, je le paye dans le cadre de son contrat d'apprentissage.
14:54Il y a un contrat qui est fait avec l'État.
14:57Voilà, tout est bien déclaré.
15:00Oui, mais il faut qu'on comprenne bien, pour que tout le monde comprenne.
15:03Du coup, pour qu'il puisse prétendre à sa carte de séjour,
15:06on l'a prolongé, et c'était bien pour lui en plus,
15:09sur une deuxième période d'apprentissage en contrat de professionnalisation.
15:13Et puis, à l'issue, il fallait absolument qu'il ait une carte de séjour.
15:18Sinon, il était en EPTF.
15:20Donc, il a fait la demande.
15:23Je ne sais pas combien il était exactement,
15:27mais c'était le seul à avoir sa carte de séjour.
15:31En sachant qu'en plus, j'ai fait une lettre au préfet.
15:35C'est ce que j'allais dire.
15:36Est-ce qu'on demande au patron non pas de se porter garant,
15:39mais en tout cas d'appuyer la demande ?
15:42On leur demande déjà de fournir une promesse d'embauche,
15:48pour s'assurer que le gamin ne soit pas lâché dans la nature après sa régularisation.
15:56Non, on ne demande pas forcément.
15:58C'est même plutôt le parcours du combatant quand on veut appuyer une demande,
16:01parce que ça ne se fait pas forcément naturellement.
16:05J'ai pris sur moi.
16:07J'ai fait une lettre vraiment circonstanciée au préfet
16:11pour demander sa régularisation et lui dire qu'on avait besoin de lui.
16:16C'est aussi une question de besoin.
16:18Et puis, pour ce jeune, c'était important de pouvoir concrétiser son investissement
16:23dans une entreprise chez nous.
16:25Ça me paraissait naturel.
16:27Il a eu ses papiers et sa carte de séjour.
16:32C'est une belle réussite.
16:35Mais je suis pour la régularisation des gens qui ont envie de travailler.
16:39La régularisation par le travail.
16:41On est clair qu'il ne s'agit pas de régulariser des sans-papiers pour régulariser.
16:48Ce n'est pas la question.
16:50Et quand Bruno Retailleau dit 7 ans, qu'il faudrait qu'il soit là plus 7 ans,
16:54ça vous paraît exagéré ?
16:56J'ai vu qu'au sein du gouvernement, certains commencent à dire que c'est exagéré.
17:00C'est un peu utopique de dire 7 ans.
17:037 ans, c'est tellement long.
17:05Ça veut dire que le jeune est obligé de travailler pendant 7 ans sans interruption.
17:10S'ils ont une période d'interruption, ils sont mis dehors.
17:12Ce n'est pas une règle stricte.
17:14Il parle d'un indice d'intégration pertinent.
17:17Voilà pour les mots exacts.
17:19Après, on peut jouer sur les mots et donner une définition.
17:23Tout à chacun sera différent en fonction de ce qu'il donne.
17:27Merci en tout cas pour ce témoignage.
17:31Et bonjour Patrick.
17:34Est-ce que Patrick est avec nous ?
17:36Du côté de Sari, bonjour Patrick.
17:38On va dire une fois, deux fois, trois fois.
17:40Patrick, êtes-vous là ?
17:42Visiblement, Patrick n'est pas avec nous.
17:47C'est étonnant.
17:49Visiblement, il avait l'air motivé pour intervenir.
17:54On va faire un autre essai peut-être avec Nicolas.
17:59Est-il là Nicolas ?
18:01Visiblement, on va avoir un autre souci.
18:03Vous savez, il y a un homme dans cette maison qui règle beaucoup de soucis.
18:07Et qui est dans ce studio où il vient d'entrer.
18:10C'est évidemment Jean-Alphonse Richard.
18:12Vous savez que l'heure du crime, c'est comme tous les jours.
18:14A 14h aujourd'hui.
18:16Mais s'il y en a une émission à ne pas manquer cette semaine, c'est probablement celle-ci Jean-Alphonse.
18:20Oui, parce qu'elle est exceptionnelle.
18:22L'affaire Dany Le Prince, évidemment, vous la connaissez.
18:24On en a beaucoup parlé hier.
18:26Lorsque la justice a décidé qu'il fallait que la commission de révision
18:30révise la condamnation de Dany Le Prince.
18:32Il avait été condamné à la perpétuité pour, on le rappelle encore une fois,
18:37avoir décimé la famille qui habitait à côté de lui, la famille de son frère.
18:42Il était accusé d'avoir tué son frère, la femme de celui-ci.
18:46Et puis les deux petites filles du couple.
18:49Dany Le Prince, aujourd'hui, c'est une exclusivité RTL.
18:53Et notre invité exceptionnel dans l'heure du crime.
18:55On va le recevoir en 1h, de 14h à 15h.
18:59En direct, bien sûr, il va venir dans le studio de l'heure du crime.
19:02Accompagné de son avocat, Maître Maurice.
19:05On attend beaucoup de ses paroles.
19:07Parce que ça fait 30 ans que lui réclame la vérité.
19:10Ça fait 30 ans qu'il se dit innocent.
19:12Donc on va entendre ce qu'il raconte.
19:14On va entendre ses espoirs.
19:16Et puis comment il a vécu cette journée d'hier qui est capitale pour lui.
19:19Parce qu'elle peut ouvrir la porte à un nouveau procès.
19:22Et donc à une nouvelle vérité.
19:24Donc il ne faut pas, effectivement, Céline Landreau a raison,
19:27il ne faut pas rater cette émission.
19:29Dany Le Prince parle.
19:31Et c'est dans l'heure du crime, à 14h.
19:34Alors il ne faut jamais la rater cette émission.
19:36Mais encore moins aujourd'hui.
19:38Parce que c'est un événement.
19:39Elle est exclusive, elle est exceptionnelle.
19:40C'est la première fois qu'il parle, Dany Le Prince.
19:42On va l'écouter.
19:43Dany Le Prince, en direct, sur RTL.
19:45Tout à l'heure, avec vous, à 14h.
19:47J'ai une autre bonne nouvelle.
19:49On a retrouvé Nicolas.
19:51Nicolas est là. Bonjour Nicolas.
19:53Bonjour Vincent, bonjour Céline.
19:55Avec vous, on va clore ce dossier de la régularisation des sans-papiers par le travail.
20:00Et donc le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau,
20:03qui veut la rendre plus difficile.
20:06En tout cas, augmenter la durée nécessaire passée en France
20:11pour ces personnes désirant des papiers.
20:14Voilà, la barre pouvant passer aux alentours de 7 ans, selon le ministre.
20:19Qu'en dites-vous Nicolas ?
20:21Alors, moi je trouve ça complètement ridicule,
20:23complètement populiste, comme disait Tarek.
20:26Ça sert strictement à rien.
20:29Alors déjà, il y a plusieurs choses à reprendre.
20:31Les étrangers qui viennent en France,
20:34c'est généralement pas pour les aides,
20:37généralement pas pour tout ça.
20:39Ils viennent parce qu'ils parlent le français,
20:42et ils viennent parce qu'ils ont des attaches,
20:44c'est-à-dire des gens qu'ils connaissent ici.
20:46Donc il peut y avoir toutes les difficultés possibles,
20:48ils continueront à venir.
20:49Ça c'est sûr.
20:50Le fait de rallonger le délai,
20:52ça va juste empêcher à ce qu'ils s'intègrent le mieux possible.
20:56Et surtout, là on parle d'étrangers qui travaillent.
21:00C'est ça, c'est uniquement cette question-là.
21:02C'est la régularisation par le travail.
21:05Et effectivement, certaines situations familiales particulières.
21:08Hier encore, j'entendais sur votre antenne
21:10qu'il n'y a plus assez d'actifs au pays des retraités.
21:13Et là, on a des actifs qui ont déjà été formés,
21:16qui ont déjà fait leur scolarité,
21:18qui n'ont pas été payés par la France.
21:19Grosso modo, c'est tout bénef.
21:21Donc je ne vois pas pourquoi on les empêcherait
21:24de travailler et de travailler de façon régulière,
21:27avec des papiers.
21:28C'est complètement contre-productif.
21:30Mais certains vous diront,
21:31et d'ailleurs c'est ce qu'avait dit un auditeur tout à l'heure,
21:34que ce sont des emplois qui peuvent être occupés par des Français.
21:38Mais qu'ils ne le sont pas.
21:40Sur votre antenne, tout pareil,
21:42on entend des restaurateurs, etc.,
21:44des gens du bâtiment,
21:47dire qu'ils ont du mal à recruter.
21:49Alors moi, je suis marié avec un étranger
21:51qui travaille dans le bâtiment,
21:52ce qui n'est pourtant pas du tout son domaine.
21:54Il est arrivé en France il y a maintenant bientôt 4 ans.
21:59Il a recommencé sa scolarité.
22:01Il est sorti de l'école majeure de sa promotion.
22:05Et malgré tout, là, on vient de lui dire
22:07qu'il n'a pas un niveau de français suffisant
22:09pour demander sa naturalisation.
22:11Alors qu'il est le meilleur de tous les Français de sa classe.
22:14C'est dément.
22:15Et quel est son niveau de français, Nicolas, honnêtement ?
22:19Alors, il a fait son dernier diplôme,
22:21c'est une mention complémentaire,
22:23qu'il a eue avec mention très bien.
22:24On peut penser qu'il a un niveau de français excellent, alors.
22:27Parce que maintenant, du coup, M. Retailleau,
22:29et puis même avant M. Darmanin,
22:31voulaient que ça soit niveau BAC.
22:33Donc niveau monsieur complémentaire,
22:35ce n'est pas niveau BAC.
22:37Et je tiens d'une dame de la préfecture du service des étrangers
22:41qui me dit, mais toutes ces mesures,
22:43ça ne va ne faire que...
22:45Le résultat, ce sera qu'il y a de plus en plus d'irréguliers.
22:49Parce que ça ne va pas les empêcher de venir,
22:51mais il y aura juste plus d'irréguliers
22:53et ça fera un problème encore en plus.
22:56Donc c'est contre-productif.
22:58Et je le tiens vraiment du service des étrangers d'une préfecture.
23:01Même eux, ils ne comprennent pas ce qui se passe.
23:04Merci de l'avoir dit, Nicolas.
23:06On voit que ce dossier vous a fait beaucoup réagir.
23:10Effectivement, avec des prises de position différentes.
23:14Et voilà, ça nous a vraiment éclairés.
23:16C'était très intéressant.
23:17Dans un instant, 15 400, Vincent.
23:1915 400... Oh ! 15 400 euros.
23:22Ce n'est pas vrai.
23:23C'est ce qu'on doit payer en moyenne pour un mariage.
23:25C'est toujours l'addition. A tout de suite.
23:4315 400, disait Céline.
23:4615 400 euros.
23:48C'est le prix du bonheur pour certains.
23:51Ou le niveau de la douloureuse pour d'autres.
23:5415 400, c'est le budget moyen d'un mariage aujourd'hui en France.
23:59Il n'a jamais coûté aussi cher.
24:01En 2019, c'était 12 700.
24:03Et ça ne décourage pas les couples parce qu'il n'y a jamais eu autant de mariages.
24:05C'est ça.
24:06Et en même temps, il y a eu aussi peu d'enfants.
24:08Mais ça, c'est un autre problème.
24:10Parce qu'on est en train de tout mélanger.
24:12On parle du prix du mariage, du nombre de mariages.
24:14Nathalie est avec nous.
24:16Bonjour Nathalie.
24:17Bonjour Vincent.
24:18J'allais dire félicitations parce que vous avez marié votre fils.
24:22Il y a finalement assez peu de temps.
24:24Il y a six mois.
24:25Oui, tout à fait.
24:26Au mois de septembre.
24:27Le 7 septembre.
24:28C'était une belle fête.
24:29Tout s'est bien passé.
24:30C'était une très belle fête.
24:32Tout s'est très bien passé.
24:33Et qui a payé ?
24:35Une partie des mariés.
24:37Une partie nous.
24:39Et une partie des parents de la mariée.
24:40Si ce n'est pas trop indiscret, c'est que chacun payait pour ses invités ?
24:43C'était ça l'idée ?
24:44Voilà, tout à fait.
24:45Totalement.
24:46Nous, les parents de la mariée payaient pour leur famille.
24:51Moi, je payais pour ma famille.
24:53Et les mariés ont payé pour leurs amis qu'ils invitaient.
24:56D'accord.
24:57Est-ce que vous avez été étonnée par les prix qu'on vous a demandés ?
25:02Moi, je suis tombée sur les fesses.
25:05Ça va, vous restez polie remarquée.
25:07Oui, oui, parce que je suis la radio.
25:11Vous êtes tombée sur les fesses sans vous faire trop mal.
25:14En voyant quoi ?
25:17C'est surtout le traiteur.
25:20Moi, je suis une ancienne serveuse.
25:23Donc, vous êtes au courant de la chose.
25:25Voilà, j'ai fait des mariages quand j'étais jeune.
25:28Et là, je peux vous dire qu'on nous fait tout payer.
25:32C'était combien par tête ?
25:34Alors, écoutez, le repas était à 50 euros.
25:39Le repas lui-même, ça va pour un repas de mariage.
25:43Le repas lui-même, ça va.
25:44Sauf qu'on nous fait un forfait de matériel pour le cocktail.
25:49Un forfait de nappage pour les nappes.
25:53Un forfait de service.
25:55Il faut payer les serveurs en plus.
25:58Et un forfait vaisselle.
26:00C'est comme quand on vous fait payer les frais de dossier pour n'importe quoi.
26:03Voilà, tout à fait.
26:05Forfait vaisselle, forcément, il y a de la vaisselle.
26:08Forcément.
26:09Alors, ce qu'un restaurateur...
26:11Moi, je me souviens, quand je me suis mariée il y a 40 ans,
26:14on a payé, c'était tant le menu,
26:17et la vaisselle, le nappage, tout était à côté.
26:19Oui, tout était compris, quoi.
26:21Que maintenant, ben non, vous avez votre repas, plus tout à côté.
26:26Quand j'ai vu la facture, je me suis dit, mais attends là...
26:30Parce qu'en plus, c'était un très grand mariage.
26:33Combien de personnes ?
26:34On était 170.
26:36Ah oui, effectivement, c'était un grand mariage.
26:38Donc, c'était un grand mariage.
26:40Vous avez fait ça où ?
26:42Donc, mes enfants se sont mariés sur ma school.
26:45Et on était à une salle à la garnache.
26:49On a loué une grande salle des fêtes.
26:51Une grande salle des fêtes.
26:52Voilà, qu'il faut en plus payer.
26:54Donc, bien sûr.
26:56Donc, tout ça pour la maudite somme d'eux ?
26:59Alors, les enfants nous ont dit qu'en tout,
27:03parce qu'ils ont voulu des choses, un musicien et tout ça,
27:07ils ne nous ont pas demandé de financer.
27:09La totalité du mariage, 40 000 euros.
27:13Ah oui, donc on est bien au-dessus de la moyenne
27:16qu'on vous donnait sur les 15 000 fêtes.
27:18En même temps, 170 invités.
27:20Oui, et dans les 40 000 euros,
27:23tout ce qui était décoration,
27:25c'est les enfants qui ont fait d'eux-mêmes.
27:28Donc, les enfants ont payé la déco, le DJ, la musique, etc. ?
27:32Non, le DJ, on a divisé.
27:36Photographe ?
27:38Photographe, on a divisé aussi.
27:41Ah oui, mais ça chiffre tout ça.
27:43Oui, ça chiffre beaucoup.
27:47Vous n'avez qu'un enfant ?
27:52Non, il y en a un autre.
27:55Il y en a un autre qui arrive.
27:57Faites des économies, Nathalie.
27:59Ah oui.
28:01Il faut regarder PEL.
28:03Mais vous le prenez avec le sourire et avec joie.
28:05Parce que c'est du bonheur.
28:07Oui, parce que c'est du bonheur.
28:10Ils ont eu le mariage qu'ils souhaitaient.
28:13Nous, on leur a dit,
28:15on participe,
28:17on paye pour nos invités, nos amis, tout ça.
28:20Mais des choses qu'eux voulaient à tout prix,
28:23ils ne nous ont rien imposé du tout.
28:26Mais c'est vrai qu'en tout cas, ça coûte de plus en plus cher.
28:29Il y a quand même une inflation qui se constate.
28:34En tout cas, on souhaite beaucoup de bonheur
28:36à votre fils qui se prénomme et à son épouse.
28:38Hendrick.
28:40Hendrick et ?
28:41Nadia.
28:42Et Nadia.
28:43Voilà, tous nos voeux de bonheur, évidemment.
28:45Merci.
28:46À bientôt, Nathalie.
28:47Guillaume est avec nous.
28:48Bonjour, Guillaume.
28:49Oui, bonjour Vincent, bonjour Céline.
28:51Comme Hendrick, vous êtes mariés en septembre dernier.
28:54Le même jour, je crois.
28:55Tout à fait.
28:56Le 7 septembre, tout à fait.
28:57Bravo.
28:58Félicitations.
28:59Merci.
29:00Si, si, on peut vous féliciter.
29:02Vous vouliez réagir sur cette question du prix, peut-être.
29:06Vous avez été surpris, vous, en préparant votre mariage ?
29:09Oui, complètement.
29:10Nous, c'est pareil.
29:11Je reviens par rapport à l'obitrice d'avant.
29:13Nous, c'est pareil.
29:14C'est de 7 heures.
29:15C'était quasiment la moitié de notre budget.
29:18Quasiment 5 000 euros de budget.
29:20Pour combien d'invités ?
29:21Là, c'est un mariage, j'imagine.
29:2263.
29:2363.
29:24Et là, quand vous avez vu l'addition, ouf !
29:28Alors, en totalité, on a eu pour 13 700 euros.
29:32En sachant que la robe de mariée a été offerte par la famille de ma femme
29:35et ma mère m'a offert mon costume.
29:37Après, le photographe, on a eu un prix parce que j'ai un ami qui est photographe.
29:41Et on n'a pas eu de voiture de location parce que je fais partie d'un club de voitures.
29:45Mais sinon, ça frise.
29:46Effectivement, les chiffres annoncés ce matin.
29:48Donc, 13 000 euros, j'allais dire, à votre charge, Guillaume,
29:52et j'imagine de votre épouse aussi.
29:56Oui.
29:57Ça représente plusieurs mois de salaire pour vous.
30:00Un an et demi de préparation.
30:02Non, non, je parlais de salaire.
30:05Par rapport à ce que vous gagnez, ça représente plusieurs mois.
30:08Oui, tout à fait, oui.
30:10Ça veut dire que vous avez économisé longtemps avant.
30:14C'est peut-être une question un peu provocatrice,
30:17mais est-ce que quand on met 13 000 euros dans son mariage,
30:21on espère que les invités seront un peu généreux avec la cagnotte
30:25qui est souvent posée sur une table dans la salle
30:28pour pouvoir rembourser une partie des frais ?
30:30Est-ce qu'on mise là-dessus ?
30:31Pas du tout, pas dans notre cas.
30:33C'était vraiment superficiel.
30:35La cagnotte, on n'a absolument rien demandé.
30:37C'était vraiment une fête pour nous et une célébration pour nous.
30:40Et vous, qui êtes amateur de voiture et qui êtes dans un club de voitures,
30:43vous vous êtes peut-être dit « bon, ben, la prochaine voiture,
30:48je vais attendre un peu avant de l'acheter », non, Guillaume ?
30:51Ben là, pour l'instant, les projets sont un peu mis en stand-by
30:54par le voyage de noces au mois de septembre prochain,
30:56mais oui, pour l'instant…
30:57Ah oui, parce qu'il y a le voyage de noces.
30:59On ne va pas vous demander le prix, ça sera peut-être indélicat pour Madame,
31:02mais ça aussi, ça va chiffrer.
31:04Pourquoi ? Parce que c'est le marié qui offre le voyage de noces ?
31:06Vincent, vous m'apprenez quelque chose ?
31:08Ça s'était passé avec moi, mais…
31:11Oui, Guillaume ?
31:13On se l'offre, oui, tout à fait.
31:15On peut avoir une idée de la destination ?
31:17On part au Vietnam.
31:19Ah oui, super, super.
31:21On vous souhaite franchement un très beau voyage de noces, Guillaume,
31:25et on a bien compris que c'était un sacré budget en ce qui vous concerne.
31:30Je peux juste passer un bonjour à mes collègues du Transports Négos,
31:33Mathieu et David, et à l'ensemble des équipes.
31:35On les embrasse, les Transports Négos.
31:37Je vous remercie beaucoup, à bientôt.
31:39Et tout de votre bonheur, Guillaume.
31:41Merci.
31:42On va saluer Chloé, qui va peut-être nous aider à comprendre
31:45pourquoi ces chiffres grimpent, ces additions grimpent autant lors des mariages.
31:49Et pourquoi elle nous aiderait à comprendre, Chloé ?
31:51Peut-être parce qu'elle travaille autour de ces mariages, je ne sais pas.
31:54Bonjour Chloé.
31:55Bonjour, bonjour à tous.
31:56Vous êtes ?
31:57Je suis Wedding Planner chez Spices Wedding.
32:00Wedding Planner, mariage, Wedding Planner.
32:02C'est exactement.
32:03Organisateur.
32:04Organisateur de mariage, finalement.
32:06À tout de suite, Chloé.
32:07Il faut être bilingue aujourd'hui.
32:09Contactez-nous gratuitement via l'appli RTL ou au 3210.
32:1350 centimes la minute.
32:20Wedding Planner, ça c'est le métier de Chloé.
32:24Bonjour, rebonjour Chloé.
32:26Rebonjour.
32:27Vous avez entendu les témoignages précédents d'une maman d'un marié lui-même
32:33qui était un peu surpris de voir les tarifs au moment de l'organisation de leur fête.
32:36Notamment pour les traiteurs.
32:38Oui, tout à fait.
32:39C'est vrai que c'est une réaction qu'on a souvent.
32:41Nous, quand on vient nous contacter, on est souvent le premier pas dans le monde du mariage pour les mariés.
32:47Et on va tout de suite, en fonction de leurs envies, leur faire un premier estimatif budgétaire.
32:52Pour qu'ils sachent dans quoi ils s'engagent aussi financièrement.
32:57Parce que c'est un petit peu le point qui les surprend.
33:00Évidemment, notamment au niveau du traiteur.
33:02Où tout de suite, on a le repas, mais si on veut ajouter l'alcool,
33:06si on veut ajouter des petites animations culinaires,
33:08si on ajoute la vaisselle, le nappage,
33:11et puis les frais de service, ça grimpe très très vite.
33:14Quand on contacte un Wedding Planner comme vous,
33:17c'est parce qu'on veut forcément un gros mariage ?
33:20Ou ce n'est pas du tout le cas ?
33:22C'est de moins en moins le cas.
33:25Il y a quelques années, avec Spices Wedding, on a commencé il y a 5 ans.
33:29Et c'était uniquement pour des mariages qui étaient un petit peu ambitieux.
33:33Entre gros mariages avec beaucoup de choses, beaucoup de monde.
33:36Parce qu'on avait un peu cette image du Wedding Planner qui était fait pour les mariages un peu luxe.
33:41Et en fait, au cours de ces 5 dernières années,
33:43on s'est un petit peu rendu compte que finalement,
33:45le Wedding Planner était là pour tout type de mariage,
33:48pour des mariés qui n'avaient pas forcément le temps,
33:50et qui étaient un peu perdus dans ce monde du mariage,
33:52où en fait, on nous donne 1 000 infos à la minute.
33:55Et ça peut être super angoissant.
33:58Vous avez vu également le budget augmenté, on disait.
34:01C'est 15 400 euros aujourd'hui, le budget moyen.
34:04C'était 12 700, donc presque 3 000 euros de moins, il y a 5 ans.
34:09Ça aussi, vous l'avez constaté.
34:12Les mariages que vous organisez, ça va de combien à combien ?
34:15Les mariages qu'on organise, quand on prend un Wedding Planner,
34:18on peut être sur des mariages en hyper petit comité.
34:21Nous, on fait des mariages qui sont en dehors de la France parfois.
34:24Donc tout de suite, les budgets chutent.
34:26Quand on a 20 personnes en Indonésie,
34:28on est sur un beau mariage qui peut être à 5 000 euros.
34:31Et puis, quand on est sur un gros mariage de 400 personnes
34:34qui durent 3 jours dans un château,
34:36on peut s'envoler sur des budgets qui sont aux alentours de 90 000, 100 000 euros.
34:40Oui, ce n'est pas accessible à tout le monde.
34:43Non, pas accessible à tout le monde.
34:44Mais vous avez vu, en tout cas, le prix augmenter ces dernières années ?
34:47Tout à fait, complètement.
34:48Ça a pu justifier, je pense, en vrai, l'inflation.
34:52Forcément, naturellement.
34:53Les charges aussi des autres entrepreneurs,
34:55parce qu'on est quand même dans un métier,
34:57enfin dans un monde du mariage,
34:58beaucoup de métiers se font solo.
35:00Les bidets, les photographes,
35:02on a les charges qui augmentent annuellement.
35:05Donc forcément, ça monte.
35:06Et puis, je pense qu'il y a aussi ce côté un peu tendance du mariage.
35:10On le voit beaucoup sur Instagram, sur les réseaux sociaux, de plus en plus.
35:13Et du coup, les mariés veulent quelque chose de souvent aussi incroyable,
35:17d'aussi original.
35:18Et forcément, les bidets augmentent là-dessus aussi.
35:21Merci beaucoup, Chloé, pour ce témoignage de professionnel
35:25qui nous éclaire un petit peu sur ces tarifs qui grimpent.
35:28Ça fait beaucoup réagir, en tout cas, le tarif de ces mariages
35:31et ce nombre de mariages qui progressent, on le rappelle, dans le pays.
35:34Bonjour, Victor.
35:35Bonjour, Céline.
35:36Bonjour, Vincent.
35:37Bonjour à tous.
35:38Racontez-nous.
35:39Pas mal de réactions sur la page Facebook.
35:40Franck nous dit, le 29 juin 2024, l'une de mes nièces s'est mariée.
35:44Une magnifique journée, magnifique cérémonie.
35:46Et puis, on a aussi beaucoup d'auditeurs qui sont choqués
35:49par le prix moyen de ces mariages.
35:52Liliane nous dit, il faudra bientôt emprunter sur 30 ans pour se marier.
35:55Josie nous dit, 15 400 euros, ça fait quand même cher la journée.
35:59Et puis Dominique, je ne sais pas s'il est nostalgique des francs,
36:02mais il nous rappelle, ça fait quand même 100 000 francs.
36:05Un emprunt sur 30 ans pour financer le mariage,
36:07il faut espérer que le mariage tienne quand même.
36:09Oui.
36:10Et Jérémy est avec nous.
36:12Bonjour, Jérémy.
36:13Oui, bonjour.
36:14Alors, vous êtes futur marié, si j'ai bien compris ?
36:18C'est ça, oui, au mois de mai.
36:19Voilà, ça commence à… Vous avez déjà commandé le costume ?
36:23Non, moi, je le ferai à la fin parce qu'entre les déplacements,
36:25les restaurants, etc., on ne sait jamais.
36:27Oui, c'est ça, effectivement.
36:29Alors, vous êtes chef d'entreprise.
36:31Est-ce que vous avez choisi de faire un beau et donc cher mariage ?
36:39Alors, le cliché du chef d'entreprise millionnaire,
36:42ça, c'est typique français, mais non, non.
36:45Oui, oui, on est quand même sur un mariage, nous, à 40, 45 000 euros.
36:49On est 100 personnes avec 20 enfants.
36:53Mais on n'arrive pas en hélicoptère, on a pris un domaine…
36:56Voilà, on a pris un domaine où il y a 70 couchages dessus
36:59parce qu'on ne veut pas que les invités repartent…
37:02Après avoir bu de l'alcool ?
37:03Oui, alcoolisés sur la route.
37:04Et on s'est aperçus que les gens, quand on fait des soirées aujourd'hui,
37:07à une heure du matin, ils partent parce qu'ils disent qu'ils ne boivent plus, etc.
37:10Ça, c'est très sage, franchement.
37:12Mais effectivement, ça a un coût de pouvoir les loger.
37:14Oui, ça fait grimper la note.
37:17Après, honnêtement, c'est le traiteur qui nous a assommés, c'est pareil.
37:20Vous aussi, c'est le traiteur.
37:21Il vous a assommé de combien, le traiteur ?
37:23Là, on est à 19 000 euros, le traiteur.
37:27J'espère qu'à ce prix-là, il y a quand même la drape et la vaisselle.
37:30Oui, tout est dedans, tout est compris.
37:32C'est ma femme qui a géré.
37:33Moi, j'ai dit « Chéri, toi tu gères, moi je paye ».
37:35Je vais même arriver à mon mariage, je vais m'être surpris de certaines choses.
37:40Pas encore marié, mais déjà avec un petit schéma dans le couple.
37:45Oui, on est une équipe.
37:51C'est vrai que ça, c'est des sacrés budgets, quand même.
37:54Ça vous a fait réfléchir ou pas ?
37:56Ou est-ce que vous vous êtes dit à un moment, on va faire quelque chose d'un peu plus minimaliste ?
38:02Non, parce qu'honnêtement, je pars du principe qu'on est censé se marier qu'une fois,
38:07même si on est en 2025.
38:08Oui, c'est tant jamais.
38:10Voilà, c'est tant jamais.
38:11Mais sur le principe, nous, en plus, on se marie, on fait mairie et église.
38:15Donc, on peut se marier qu'une seule fois à l'église.
38:17Donc, je voulais le truc traditionnel, etc.
38:22Et puis, votre femme aussi, elle voulait ?
38:25Ma femme aussi, oui, bien évidemment.
38:27Les deux côtés, oui.
38:29Forcément, le mariage, c'est quelque chose qui marque les esprits.
38:33Oui, et pareil que votre auditeur d'avant, la voiture.
38:36On a des amis qui ont de belles voitures, donc ça passe aussi par les amis.
38:40On a des amis qui font de la musique, etc.
38:42On va avoir un groupe, c'est pareil, ça passe comme ça.
38:45Mais c'est vrai que ça grimpe très, très vite.
38:48En tout temps, on vous souhaite une belle préparation, Jérémy.
38:50Merci bien.
38:51Et puis, beaucoup de bonheur, surtout.
38:53Oui, surtout.
38:54Et puis, j'embrasse ma femme, elle écoute.
38:56On va embrasser Madame Pournou, également.
38:58Merci bien.
38:59Au revoir, Jérémy.
39:00Faites une belle fête pour ce mariage.
39:02Merci beaucoup.
39:03Au mois de mai prochain.
39:04Dans un instant, Pâques et Navos, tout de suite.
39:07Et on va parler langue régionale.
39:09C'est le seul mot que je connais.
39:12Tout de suite.
39:19Avec Vincent Parizeau et Céline Landreau.
39:27Mon arrière-grand-mère, en Lorraine, ne parlait que le lorrain.
39:31Ma grand-mère parlait le lorrain et le français.
39:34Mon père comprenait le lorrain, mais ne parlait que français.
39:37Et moi, je ne comprends pas le lorrain et je ne parle que français.
39:41Donc, depuis 1960, le patois lorrain a totalement disparu.
39:48Il n'y a plus qu'à dire que c'est une favela qui va pleurer.
39:51Une langue qui est merveilleuse.
39:53C'est l'enfant naturel de l'agenda ici.
39:56C'est le soleil ici.
40:09Alors là, ce que vous entendez, c'est du galop auparavant de l'Occitane.
40:12Et juste avant le témoignage de Philippe qui racontait comment le patois lorrain
40:17s'est perdu dans la famille.
40:19À côté de la Lorraine et de l'Alsace, on salue Franck, Alsacien.
40:23Bonjour Franck.
40:24Bonjour.
40:25Bonjour Vincent, bonjour Cécile.
40:26Vous parlez de l'alsacien vous-même Franck ?
40:28Oui.
40:29Par exemple ?
40:31Par exemple, que je vous dise quelques mots en alsacien ?
40:33Ben voilà.
40:38Ça veut dire bonjour, comment allez-vous ?
40:40Oui, tout à fait.
40:41C'est vrai que c'est très proche de l'allemand.
40:43Ça dépend des mots et ça dépend des endroits en Alsace.
40:46Puisque même si on a un seul dialecte, on n'a pas les mêmes mots et les mêmes intonations du sud au nord.
40:53Est-ce que vous avez le sentiment que ça se perd en Alsace ?
40:56Oui, c'est clair.
40:58Moi j'ai 53 ans, je vois les choses diminuer.
41:02Alors je suis originaire du sud de l'Alsace, où on pratiquait, étant gamin, je pense, moins le dialecte
41:09que dans le Barin et dans le nord de l'Alsace.
41:13Ensuite, pour des questions professionnelles, je suis arrivé dans la région de Strasbourg, où on le parlait encore beaucoup.
41:17Mais je pense que les jeunes générations le parlent moins, même si à la campagne, bien sûr, il est plus parlé qu'en ville.
41:23Et vous, vous l'utilisez au quotidien ? Je voulais dire, vous parlez avec qui alsacien ?
41:31Alors, moi j'ai des activités associatives qui m'amènent avec mes collègues, notamment de musique, de parler couramment en alsacien.
41:40Donc, à l'issue des répétitions.
41:42Avec mes proches, oui.
41:45Dans la famille, vous parlez alsacien ?
41:47Oui, avec mon épouse, assez régulièrement.
41:50D'ailleurs, il y a des mots, parfois, que je ne trouve pas en français.
41:53Je l'ai dit tout de suite, ils arrivent plus vite en alsacien qu'en français,
41:57bien que je travaille au quotidien en français, professionnellement parlant.
42:01Et, bien sûr, avec les personnes plus âgées, j'ai des voisins qui...
42:06Et avec les jeunes ?
42:08Avec les jeunes, non. Avec les jeunes, c'est systématiquement le français.
42:12Moi, je parle de temps en temps en alsacien avec mon fils, il me comprend.
42:16Il me répond de temps en temps quelques mots, mais ce n'est pas une deuxième langue pour lui.
42:21Ce n'est pas inné.
42:22Ce que nous disait tout à l'heure notre invité linguiste, Mathieu Avendis, c'est que si on veut garder ses langues,
42:29il faut absolument les parler dans les familles.
42:32Parce qu'apprendre, que les jeunes apprennent la langue, ce n'est pas suffisant.
42:37Restez avec nous, parce que je voudrais évoquer la question avec Mathilde.
42:41Bonjour Mathilde.
42:42Des maths d'or, bonjour à tous.
42:44Qu'est-ce que vous nous avez dit, là, en breton ?
42:46Je vous ai dit bonjour, tout simplement.
42:49Très bien.
42:50Vos enfants sont scolarisés, c'est une école bilingue français-breton. Est-ce que c'est une école d'Iwan ?
42:58Alors, pas du tout. En fait, il faut savoir que dans le bilinguisme, nous avons des écoles de la République,
43:03des écoles laïques, du même système scolaire qui est suivi par l'éducation nationale.
43:08Et il y a les écoles d'Iwan. Alors, les écoles d'Iwan sont des écoles privées, finalement.
43:13Sous contrat.
43:14Exactement, où les enfants sont scolarisés uniquement en breton, ce qui n'est pas le cas des miens.
43:19D'accord. Mais ils apprennent quand même le breton, donc dans cette école bilingue ?
43:23Absolument.
43:24Quel âge ils ont, vos enfants, Mathilde ?
43:26Alors, j'ai un petit garçon qui va avoir 5 ans et un autre qui est en année de CP, donc 6 ans.
43:31Et ils sont contents ?
43:33Ils sont ravis. En fait, c'est vrai que c'est une autre dimension, on va dire ça comme ça,
43:39mais ils nous apportent énormément à la maison, puisqu'en fait, on peut échanger en breton.
43:43Et surtout, ce qui est important de savoir chez ces écoles bilingues,
43:46c'est que les parents qui scolarisent leurs enfants en école bilingue ne sont pas forcément locuteurs du breton.
43:52Ils ne sont pas bretonnants, comme on dit.
43:53Exactement.
43:54Et bien, vous-même, vous l'êtes pourtant.
43:56Alors, moi, je le suis, mais j'ai l'impression qu'ils me dépassent totalement.
43:59Là, ils ont pris un niveau incroyable en quelques années, finalement.
44:05Est-ce que vous ressentez aussi ce que les chiffres nous montrent,
44:09à savoir qu'il y a quand même de moins en moins de bretons qui parlent breton ?
44:14Alors, moi, ce que je peux vous dire sur le terrain, en tout cas, moi, je me trouve dans le Finistère,
44:18finalement, il y a énormément de demandes pour ces classes bilingues, mais on a très peu de moyens.
44:24On a très peu d'enseignants et il faut savoir que c'est une vraie dynamique politique à mettre en place.
44:29Donc, ça, c'est un appel que vous lancez, Mathilde.
44:31Absolument. Je trouve que la particularité de notre belle France, c'est aussi ses langues régionales.
44:37Moi, personnellement, je travaille dans une association qui est la Fédération de danse bretonne,
44:41la Fédération Kenler, qui se trouve à Quimper, et j'interviens dans les écoles.
44:45Donc, je vois ça au quotidien et on a énormément de demandes.
44:49Mais finalement, est-ce que sur le terrain, on a assez de professeurs qui sont formés à ça ?
44:55Ce n'est pas forcément le cas, finalement.
44:57On va continuer à parler breton, Mathilde, avec Béatrice qui nous a appelé également.
45:02Bonjour, Béatrice.
45:03Oui, bonjour, Blaise Mag.
45:05Ça veut dire bonne année.
45:07Bonne année à vous aussi.
45:10On vous prévient, il faut tout nous traduire parce qu'on ne maîtrise pas.
45:12Et nous, on parle français, mais ça tombe très bien.
45:14Moi, je ne maîtrise pas énormément le breton parce que je suis en train de l'apprendre depuis 4 ans,
45:18en cours du soir, et c'est très compliqué pour moi.
45:21Déjà, j'ai du mal avec l'anglais, alors le breton encore pire.
45:24Alors, je voulais parler un petit peu de mon parcours également familial
45:29et qui retrouve un peu le témoignage du monsieur Lorrain.
45:33C'est que, effectivement, j'ai été élevée par mes grands-parents qui étaient bretonnants,
45:37mais dont on leur a interdit.
45:40On leur a interdit.
45:42Il faut rappeler ça, c'est qu'à un moment, ça a été interdit, l'usage de cette langue.
45:46Et il y avait des humiliations, c'est-à-dire que les petits garçons,
45:49les petites filles qui venaient à l'école et qui ne parlaient que breton,
45:52finalement, ils étaient obligés de parler français, donc ils ne comprenaient rien au départ.
45:56Et ceux ou celles qui parlaient un mot de breton,
46:00on leur mettait un petit sabot de bois autour du cou,
46:03c'est un boutoukouate en breton,
46:05et c'était une espèce de petite punition.
46:07Et les derniers qui se retrouvaient, ça se passait de l'un à l'autre,
46:10c'est-à-dire que s'il y avait le voisin qui lui parlait breton,
46:13il récupérait le petit sabot.
46:15Voilà, et le dernier qui avait le sabot de bois à la fin de la journée,
46:19il devait faire des petits travaux, nettoyer la classe ou je ne sais qu'est-ce qu'il devait faire.
46:23C'était de l'humiliation.
46:24Oui, exactement.
46:25Si bien que moi, mes grands-parents, ils ne nous ont jamais appris le breton.
46:29J'ai même des gens autour de moi qui ont voulu apprendre le breton,
46:32ils se sont fait engueuler par leurs parents ou grands-parents bretonnants
46:35parce qu'ils ne comprenaient pas qu'ils puissent apprendre le breton.
46:38C'est même allé jusque-là.
46:40C'est-à-dire que la blessure est tellement profonde que finalement…
46:45Vous n'allez pas souffrir comme nous, on a souffert de devoir cacher
46:51le fait qu'on parle breton, qu'on puisse parler breton.
46:54C'est ça ?
46:55Oui, c'est ça.
46:57Ils ont tellement été humiliés qu'ils n'ont pas compris que des jeunes
47:02puissent avoir cette envie-là.
47:04Alors moi, j'essaye d'apprendre difficilement parce que c'est une langue qui est très difficile.
47:08Mais par contre, j'ai beaucoup de joie même si c'est très difficile
47:11parce que finalement, la langue structure la pensée et structure la façon de fonctionner.
47:17Et quand je me rapproche de cette langue, honnêtement, je me rapproche de la mentalité,
47:22de la façon de parler même en français parce qu'on fait beaucoup de bretonnisme.
47:27Et je me rapproche énormément de mes grands-parents et c'est un vrai plaisir.
47:31On l'entend, on l'entend à votre voix.
47:33Merci beaucoup, Béatrice.
47:34Merci à tous ceux qui nous ont appelés aujourd'hui.
47:36Pardon à Théo qu'on n'a pas eu le temps malheureusement de prendre aujourd'hui.
47:40Un jeune garçon qui veut apprendre le vendéen et qui reviendra, j'imagine, un de ces jours.

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