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00:0020h, 21h, France Info, les informés, Victor Mathais.
00:07Bonsoir à toutes et à tous et bienvenue sur France Info, à la radio et à la télé
00:11Canal 27 de la TNT.
00:13A la une ce soir, la situation au Proche-Orient, au moins 22 morts au Sud-Liban, l'armée
00:18israélienne qui a ouvert le feu sur des Libanais qui tentaient de rentrer chez eux dans le
00:21cadre de la trêve décidée fin novembre concernant celle entre le Hamas et Israël.
00:26Les deux parties s'accusent mutuellement de ne pas la respecter.
00:30Quant à Donald Trump, nouvelle sortie choc, vous l'entendrez, le président américain
00:33propose de nettoyer Gaza.
00:35En France, la rentrée scolaire à Mayotte, demain elle avait été reportée, seuls quelques
00:39établissements vont devoir rester fermés.
00:41Nous verrons où en est la lente reconstruction de l'île près de deux mois après le passage
00:45du cyclone Chido.
00:46La politique et la rentrée d'Edouard Philippe à Bordeaux, l'ancien Premier ministre
00:50vise l'Elysée en 2027 avec quel programme, quelle stratégie aussi au-delà de se démarquer
00:55c'est ce qu'il dit d'Emmanuel Macron.
00:57Nous serons demain, le 27 janvier, 80 ans après la libération d'Auschwitz-Birkenau,
01:02plus d'un million de morts, en majorité des juifs d'Europe de l'Est, pourquoi les
01:05témoignages des derniers escapés restent aussi importants et comment incarner cette
01:10mémoire dans le futur sans survivant ?
01:12Enfin, pour finir, un sujet beaucoup plus léger, c'était ce week-end la dernière
01:16braderie pour acheter des vêtements des JO, que reste-t-il de l'esprit olympique ?
01:21Six mois après, eux sont en grande forme, nos informés, bonsoir Tamtra Nui.
01:25Bonsoir.
01:26Directrice adjointe à Public Sénat, bonsoir Raphaël Kahn.
01:28Bonsoir Victor.
01:29Journaliste à France 24, votre émission Le Monde dans tous ses états, Daïko Noui
01:33est avec nous, bonsoir.
01:34Bonsoir Victor, bonsoir tout le monde.
01:35Éditorialiste politique à France Info TV et Sévrin Husson, bonsoir Sévrin.
01:39Bonsoir Victor.
01:40Directeur adjoint de la rédaction de La Croix.
01:42Est-ce un nouveau point de bascule au Proche-Orient ? Les forces armées israéliennes ont tiré
01:48aujourd'hui sur des Libanais qui tentaient de rentrer chez eux dans le sud de Liban.
01:51Il y a au moins 22 morts, les Israéliens qui étaient censés se retirer totalement
01:55de cette zone en vertu de l'accord de trêve conclu fin novembre.
01:58Raphaël Kahn, il est important d'être très clair, très pédagogique aussi pour ne pas
02:02tout mélanger, cette trêve du 27 novembre, rappelons qu'elle est antérieure et totalement
02:06indépendante de celle conclue beaucoup plus récemment entre Israël et le Hamas dans
02:10la bande de Gaza.
02:11Oui, même si elle n'est pas totalement étrangère parce qu'on peut imaginer que la trêve a
02:14pu être conclue à Gaza parce que préalablement, l'armée israélienne a estimé avoir atteint
02:19tous ses objectifs au sud de Liban, d'où elle ne s'est pas totalement retirée, effectivement,
02:24puisque de manière sporadique, elle s'en est prise à des positions du Hezbollah.
02:28Et l'une des explications pour lesquelles elle n'a pas procédé à l'évacuation du
02:32Liban, comme le lui intimait cet accord aujourd'hui même, puisque c'était censé être pour le
02:3626 janvier, c'est selon l'armée israélienne, parce que le Hezbollah, de son côté, a
02:41maintenu une présence qui a d'ailleurs été confirmée par le président libanais Joseph
02:45Aoun à plusieurs reprises.
02:46Effectivement, des positions du Hezbollah ont été démantelées.
02:49J'entendais sur votre antenne il y a quelques instants Antoine Basbous qui évoquait une
02:53centaine de positions du Hezbollah maintenues au sud du fleuve Litani, dans ce qui est convenu
02:59d'appeler la zone tampon avec la ligne bleue qui sert de frontière depuis les années
03:0380, de frontière informelle entre Israël et le Liban.
03:07Et donc, dans cette zone, il était question, déjà d'ailleurs depuis une résolution antérieure
03:11de l'ONU en résolution 1700 et qui date de précédentes précédentes interventions
03:15israéliennes au sud Liban.
03:17Il avait déjà été question d'une évacuation de ce sud Liban par le Hezbollah, forcé
03:22de constater que le Hezbollah est toujours présent, qu'il entend maintenir une présence
03:27militaire contrairement au terme de cet accord et pas seulement une présence sur la scène
03:31politique. Et donc, c'est la raison invoquée aujourd'hui par Israël pour maintenir sa
03:36présence et pour enlever les conséquences.
03:38Quelles conséquences peut avoir ce qui s'est passé aujourd'hui?
03:40Les conséquences, ce sont effectivement ces villageois tués alors qu'ils comptaient
03:43rejoindre leur maison, parce que pour eux, l'accord prévoit aussi qu'ils puissent
03:48regagner leur domicile, comme d'ailleurs les Israéliens ont pu regagner leur domicile
03:52au nord d'Israël, qui était menacé par les tirs du Hezbollah jusqu'à une période
03:56très récente. Et donc, on estime côté libanais qu'il doit y avoir une réciprocité et
04:00permettre donc à ces civils de se réinstaller.
04:03Les conséquences à moyen terme, on imagine difficilement que ça change fondamentalement
04:06la donne, car ce n'est pas, semble-t-il, l'intérêt aujourd'hui du Hezbollah de repartir
04:10dans un conflit armé avec Israël, lui qui ressort très affaibli de cette période et
04:14sans base arrière syrienne, parce que c'était aussi la porosité avec la frontière syrienne
04:18qui expliquait aussi cette puissance du Hezbollah.
04:20Aujourd'hui, on le voit, ce qu'on appelle les proxys de l'Iran sont considérablement
04:24diminués, affaiblis. Et donc, c'est ce qui permet aujourd'hui à Israël, d'une
04:28certaine manière, ce fait accompli qui lui permet de se maintenir, de maintenir en tout
04:32cas une présence au Liban.
04:33En précisant, c'est vraiment le cas de l'évoqué que les acteurs, finalement, ont
04:36changé aussi depuis le 27 novembre dans ce dossier, le président libanais et puis
04:40le président des Etats-Unis aussi, Donald Trump, qui vient d'arriver à la Maison-Blanche.
04:44Oui, oui, ce qui serait très bien, c'est de profiter justement de l'arrivée du nouveau
04:47président libanais et du nouveau premier ministre qui vient d'être nommé pour redonner
04:51un peu de souffle à ce pays.
04:52Alors, dans l'accord que décrivait très bien Raphaël, il y a un mécanisme
04:57qui prévoit que les casques bleus, il y a la finule qui est sur place, donc les casques
05:00bleus, la France, les Etats-Unis et Israël, surveillent la mise en place de cet
05:05accord. Moi, ce que je pense, c'est qu'il faut attendre des puissances
05:10occidentales, qu'elles fassent un véritable plan Marshall pour le Liban.
05:14Maintenant qu'effectivement, il y a ce nouveau gouvernement qui arrive et qu'elle
05:19réarme l'armée libanaise parce qu'on parle toujours du face à face entre Israël et
05:22le Hezbollah. Mais il faut que l'armée libanaise reprenne place dans le sud de
05:26Liban. Et c'est à elle d'assurer la sécurité des Libanais.
05:31Emmanuel Macron demande ce dimanche à Benjamin Netanyahou, le premier ministre
05:34israélien, de retirer ses forces encore présentes au Liban.
05:37C'est ce que dit le communiqué de l'Elysée.
05:39On sait que le président français s'occupe de près de ce qui se passe au Liban, de la
05:42reconstruction du pays.
05:44Tame Tranoui, sa voix porte à Emmanuel Macron ?
05:46En tout cas, c'est un sujet sur lequel sa voix a davantage porté que sur la trêve
05:50Israël Hamas.
05:51On sait que l'accord de trêve du 27 novembre a été fait avec l'intervention
05:57des Etats-Unis, comme pour Israël Hamas, mais aussi de la France, bien sûr, avec
06:02un lien très profond qu'il y a entre la France et le Liban, notamment.
06:06Et on comprend en tout cas ainsi l'intervention d'Emmanuel Macron, ce qui
06:10marque en tout cas aussi dans ce contexte où, effectivement, on a le parallèle
06:14entre la situation entre le Liban israélien et Gaza israélien.
06:18C'est quand même que ça montre quand même la fragilité de ces accords de cesser
06:23le feu, comment ça peut être très difficile à mettre en œuvre, comment à chaque
06:27moment, il peut y avoir des petits reculs et aussi qu'il y a quand même des liens
06:31entre les deux, parce qu'il faut aussi rappeler que malgré la signature de cette
06:33trêve, le Hezbollah a assuré qu'il continuerait à combattre Israël tant que
06:37l'offensive à Gaza se poursuivrait.
06:39Et maintenant, on peut aussi se demander, eh bien, qu'il ne peut pas y avoir un
06:43effet de ce qui se passe entre Gaza et Israël sur ce qui se passe aujourd'hui
06:48au Liban et sur le Hezbollah.
06:49Daïko Douy, votre regard sur ces événements aujourd'hui, notamment au sud du Liban.
06:53L'idée, c'est toujours après, est-ce qu'une paix, on n'est pas là, loin de là,
06:58mais au moins le respect d'un accord est possible entre toutes les parties ?
07:02Et c'est là où on compare ce qui se passe à Gaza, puisque ce qui se passe au sud du
07:06Liban par rapport à un accord de cessez-le-feu, à une sorte d'expérimentation,
07:11de laboratoire. Et si ça ne fonctionne pas au bout ?
07:13Puisque là, ce qui est important, c'est qu'on est au dernier jour.
07:15C'est là où on voit. Donc Israël ne respecte pas.
07:18Raphaël a évoqué les raisons, estimant que le Hezbollah est toujours présent
07:22d'une façon militaire ou en tout cas avec des armes, alors qu'il ne doit être présent
07:25que politiquement. On se dit, est-ce que ça va être comme ça à la fin ?
07:28De l'accord de cessez-le-feu de Gaza, est-ce que tous les otages,
07:33le nombre qui était prévu, est-ce qu'il sera atteint ?
07:35Ou est-ce qu'au dernier moment, comme ça, il y aura un grippage ?
07:38Et la question, c'est jusqu'à la présence, c'est qui a intérêt ?
07:42Et ça va, on va aller sur Gaza.
07:43Qui a intérêt à respecter ou pas le cessez-le-feu ?
07:46Et à quel moment on a intérêt ou pas à ne pas respecter le cessez-le-feu ?
07:50En disant que ce sont des choix rationnels et pas forcément des cascades
07:54ou des escalades.
07:55Et c'est là où c'est peut-être plus compliqué à appréhender.
07:59Et on va parler effectivement de cette trêve entre le Hamas et Israël.
08:02Dans un instant, ce sera après le Fil info, 20h et 11 minutes, Emmanuel Langlois.
08:06Le Hamas et son allié, le djihad islamique, qui ont vivement critiqué
08:10la proposition de Donald Trump de déplacer les Gazaouis vers l'Égypte
08:13et la Jordanie pour faire le ménage, a dit le président américain
08:16dans la bande de Gaza, où une trêve fragile entre dans sa deuxième semaine.
08:21Un ministre israélien d'extrême droite, lui, a en revanche qualifié d'excellente
08:25l'idée de Donald Trump.
08:27En France, la tempête Herminia joue les troubles fêtes.
08:29Dans l'Ouest, à Rennes, elle a provoqué une crue jamais vue depuis plus de 40 ans.
08:34Dans le Finistère des Rafales, jusqu'à 158 km heure ont été enregistrés.
08:39À Ouessant, le département breton ainsi que le Morbihan sont placés en vigilance orange.
08:43Vagues, submersions.
08:44Ils sont neuf départements au total en alerte orange.
08:47Ce soir, ils seront 11.
08:48Demain, la circulation des trains en Bretagne, mais aussi en Normandie, est perturbée.
08:52Et puis, en Gironde, un plaisancier britannique qui naviguait seul sur l'Atlantique
08:56est porté disparu ce soir.
08:58Le Conseil de sécurité de l'ONU se réunit en urgence au sujet de l'intensification
09:02des combats dans l'Est de la République démocratique du Congo.
09:06Entre l'armée et un groupe anti-gouvernemental soutenu par le Rwanda voisin,
09:10les rebelles encerclent désormais presque complètement la grande ville de Goma,
09:14qui compte un million d'habitants et au moins autant de déplacés.
09:19Enfin, hiérarchie respectée ce matin à Melbourne, tenant du titre
09:22le numéro un mondial.
09:23Yannick Siner emporte son deuxième Open d'Australie de tennis,
09:26deuxième d'affilée, en battant en finale Alexander Zverev,
09:31deuxième joueur mondial battu en finale d'un grand chlem
09:34pour la troisième fois de sa carrière.
09:46Avec au Proche-Orient, ces deux trêves distinctes,
09:49celle au Liban dont nous parlions et celle entre le Hamas et Israël.
09:53Dans ce cas-là, les deux parties s'accusent mutuellement aujourd'hui
09:56de ne pas respecter justement cette trêve.
09:58Raphaël Karnes, on pouvait s'attendre à ces accusations,
10:01qu'elles arrivent peut-être pas aussi vite,
10:02mais avec un accord sur un temps long de plusieurs semaines.
10:05Souvenez-vous, dès la première salve de libération dimanche dernier,
10:09Israël s'était plaint d'un retard de plusieurs heures,
10:13une quinzaine d'heures dans la communication de la liste des trois
10:17otages libérés dimanche dernier, qui avait provoqué un retard de trois
10:21heures dans la mise en oeuvre du cessez-le-feu.
10:23Là, cette fois-ci, quatre soldats israéliens ont été libérés.
10:29Mais Israël comptait avoir des nouvelles de l'otage Arbel Yehoud,
10:33qui a été enlevé dans le kibbutz de Niros,
10:37dans lequel elle réside depuis trois générations.
10:39Donc, c'est vraiment une présence très ancienne et pour laquelle
10:43il était très important qu'Israël obtienne des informations qu'elle n'a toujours pas.
10:46Et donc, le Hamas s'engage à la faire libérer dimanche,
10:48le week-end prochain, en tout cas, dans le cadre d'un nouvel échange otage
10:51contre prisonniers. Mais cela pose effectivement...
10:53Ils disent même qu'ils vont le faire peut-être avant, peut-être vendredi.
10:56Tout à fait. Ce qui montre en tout cas que le Hamas est sensible
11:02à ces coups de semence d'Israël, mais que par ailleurs, Israël n'entend
11:04rien céder sur les informations données sur les otages.
11:09Il y a aussi les deux enfants d'ailleurs, Bibas, notamment Kfir Bibas,
11:13qui vient de fêter ses deux ans, qui a été enlevé avec son frère Ariel
11:16et sa mère Chérie, dont on est sans nouvelles.
11:18Beaucoup pensent qu'il pourrait malheureusement être aujourd'hui à décéder.
11:22On n'a pas de nouvelles de la part du Hamas et Israël attend toujours
11:25d'en avoir, ainsi que le statut vivant ou mort de l'ensemble des 94 otages.
11:31Et cela, pour Israël, c'est très important parce qu'aux yeux de l'opinion
11:34publique israélienne...
11:34Et même question qu'avec le Liban, est-ce que ça peut remettre en cause
11:37cette rêve qui vient à peine de débuter ?
11:38Le problème, c'est qu'aux yeux même de l'opinion publique israélienne,
11:40à la fois, on se réjouit de la libération des otages,
11:43mais cela pose deux questions.
11:45D'abord, la libération d'un nombre considérable de prisonniers
11:48qui, pour beaucoup, ont du sang sur les mains.
11:49Sur les 200 libérés, 70 sont des prisonniers qui étaient condamnés
11:54pour des crimes extrêmement graves et un certain nombre même à la perpétuité.
11:57Et l'autre problème que cela pose, c'est le récit que font ces otages
12:00après leur libération, puisqu'on s'aperçoit effectivement,
12:02cela vient confirmer les mauvais traitements.
12:04Alors, même s'ils sont tenus à une confidentialité totale
12:07pour éviter précisément des pressions excessives ou de donner des informations
12:11qui compromettraient la libération ultérieure d'autres otages,
12:13mais toujours j'ai-t-il que ces informations fuites par bribes
12:17et qu'on comprend effectivement que les conditions de détention
12:19étaient telles que cela alimente effectivement les visées jusqu'au boutisme
12:23d'un certain nombre de membres du cabinet israélien.
12:25Séverin Husson, sur cette trêve fragilisée.
12:29La communication, enfin, Raphaël l'a dit, la communication du Hamas
12:31sur Arbel Yehoud montre quand même que le Hamas a la volonté
12:35de faire avancer les choses.
12:38Ce samedi, la libération des quatre soldats s'est faite de manière
12:42un peu plus organisée que ça avait pu être fait le dimanche dernier.
12:46Voilà, donc on a quand même un peu l'impression que les choses s'organisent.
12:49Et évidemment, tout était extrêmement compliqué dans ces libérations.
12:55Voilà, cela dit, la trêve semble quand même relativement solide.
12:58Moi, je n'ai pas l'impression que ce soit, que ces dysfonctionnements
13:01soient de nature à la remettre en cause à court terme.
13:04On verra le week-end prochain.
13:06Quoi qu'il en soit, Trump a beaucoup de cartes dans les mains.
13:11La trêve, elle s'est accélérée au moment de son élection.
13:15Netanyahou ne souhaitait pas conclure d'accord du temps de Biden.
13:20Et donc, voilà, c'est l'arrivée de Trump qui a accéléré ça.
13:23Qu'est-ce qu'ils ont dealé ? Est-ce qu'il y a un deal entre Netanyahou et Trump ?
13:27On ne le sait pas.
13:27En tout cas, on voit que beaucoup de choses évoluent dans le pays.
13:31L'armée israélienne fait des opérations très, très musclées en Cisjordanie.
13:38Est-ce qu'il y a une forme de deal entre les États-Unis et Israël
13:43sur la Cisjordanie en compensation de la trêve qui a été obtenue à Gaza ?
13:46Tout ça, on ne le sait pas.
13:47Donc, ce qu'on voit, les quelques heures de retard
13:51ou l'identité des otages qui n'est pas dévoilée exactement dans les temps,
13:55c'est peut-être que la partie immergée de l'iceberg.
13:57Et à propos de Donald Trump, cette sortie du président américain
14:00que l'on évoquait tout à l'heure, qui propose de déplacer
14:02les habitants de la bande de Gaza vers l'Égypte et la Jordanie
14:05dans le cadre d'un plan de paix consistant, je cite, à faire le ménage à Gaza.
14:09Écoutez ce qu'en dit Mathieu Lefebvre, député Ensemble pour la République,
14:13président également du groupe d'amitié France-Israël.
14:15Il était ce matin sur France Info.
14:17Donald Trump, il met de l'huile sur le feu d'un monde qui est déjà bien embrasé.
14:21Il devait régler le conflit ukrainien en 24 heures.
14:24Il pense que tout est possible en signant un décret
14:27comme il a l'habitude de le faire depuis maintenant une semaine.
14:30Ce sont des mots qui sont choquants.
14:31Le mot de nettoyage rappelle évidemment des moments très sombres de notre histoire.
14:37Et si on pense qu'on est capable de résoudre ce conflit
14:39par des mouvements massifs de population, on se trompe très lourdement.
14:42Vous partagez cette analyse, Dame Trenouille ?
14:44Oui, c'est un ballon d'essai extrêmement provocateur.
14:47Tout le contraste réside dans le fait qu'en plus,
14:49au moment où il s'exprime, le président américain dit
14:53« nettoyage, mais pour le bien-être des Gazaouis ».
14:56C'est terriblement cynique comme type de parole.
14:59Évidemment, on ne peut pas penser à autre chose qu'un nettoyage ethnique,
15:03déplacement non voulu de population, voire déportation,
15:07ce qui résonne vraiment très tristement en l'anniversaire dans lequel nous sommes.
15:12Mais on en parlera à la fin de cette émission.
15:14Et puis, la preuve en est les réactions qu'il y a eues.
15:16On a vu la levée de boucliers de Mahmoud Abbas.
15:20On a vu la levée de boucliers du côté même de la Cisjordanie.
15:23Qui condamne ce soir tout projet visant à déplacer les Gazaouis.
15:25Et puis, qui est d'accord avec Donald Trump aujourd'hui ?
15:27C'est le ministre des Finances israélien, Bézalel Smotrich,
15:30qui est donc un des alliés d'extrême droite de Benjamin Netanyahou.
15:34Alors après, on est dans un moment assez contrasté,
15:37parce qu'on voit aussi que le retour au pouvoir de Trump
15:40a eu un effet paradoxalement sur la conclusion de cette trêve,
15:46puisque Trump est à tel point associé à des décisions radicales, imprévisibles,
15:54qu'on a aussi senti que les partis se sont sentis un peu obligés de négocier
15:58avant de ne pas savoir sur quoi elles pouvaient arriver.
16:01Et la preuve en est, eh bien voilà, ce type de prises de parole
16:04qui sont complètement des ballons d'essai,
16:07on le disait, hyper provocateurs et imprévisibles et un peu incompréhensibles.
16:11Il le sait, Donald Trump, que ça va être très commenté,
16:13que ça va faire polémique ce genre de sortie.
16:14Écoutez, il faut situer sa parole.
16:16Il est dans un avion, il s'exprime avec les journalistes,
16:18mais il s'exprime sur d'autres sujets.
16:19Ce n'est pas une conversation strictement diplomatique.
16:21Et il sort ça, j'ai l'impression que ça lui passe par la tête,
16:25comme il avait proposé à ce qu'il y ait des Canadaires
16:27pour éteindre l'incendie de Notre-Dame.
16:28Et que dans son esprit, quelque part, c'est un truc pragmatique.
16:32Il dit, il y a un pays qui est à terre, qui est complètement démoli.
16:34Pour le reconstruire, il faut peut-être l'évacuer un petit peu,
16:36parce qu'il dit temporairement ou à plus long terme.
16:39Et qu'il ne se rend absolument pas compte du contexte qu'on évoque,
16:43de déplacements de populations forcées,
16:45de nettoyage qui résonne avec le nettoyage ethnique.
16:47Il ne mesure pas la portée de ce qu'il dit,
16:52puisqu'il évoque l'Égypte et la Jordanie.
16:55Or, ceux-ci ont déjà apporté 10 noms.
16:58Donc, c'est-à-dire qu'il ne les a même pas concertés,
17:00il n'est même pas entré dans un cadre diplomatique.
17:02Donc, c'est un problème, évidemment, du statut de sa parole.
17:07Mais on est habitué avec Donald Trump,
17:08où il va falloir se réhabituer, en tout cas.
17:10Ce qui veut dire qu'en plus d'être contre-productif, en quelque sorte,
17:13Raphaël Kahn, cela pourrait ajouter en plus de la crise à la crise ?
17:15Je ne suis pas sûr, parce que je pense que, comme Daïk le dit,
17:17on est face à un dirigeant qui n'est pas issu du serail politique.
17:22Et je crois qu'il va falloir qu'on adopte deux attitudes.
17:24Soit on est choqué tous les jours par ce que va dire Donald Trump,
17:26et ça va durer quatre ans,
17:28et on interprétera tout au pied de la lettre
17:31et on se trompera la moitié du temps.
17:32Soit on part du principe que Donald Trump est sans fil,
17:36c'est sa manière de communiquer,
17:37il faut prendre ça peut-être avec un peu de recul,
17:38quitte à le banaliser et à lui donner parfois moins d'importance,
17:41et s'intéresser au fond.
17:42Le fond, c'est quoi ?
17:43C'est qu'effectivement, on est face à un problème quasi inédit
17:45avec Gaza aujourd'hui,
17:47qui est un territoire dévasté,
17:4860 à 70 % des bâtiments effondrés,
17:51et dont on ne sait pas par quel bout prendre la reconstruction
17:54tant qu'il sera dirigé par un groupe dont on sait que, dans le passé,
17:57il n'a pas hésité à détourner l'aide,
17:59à l'utiliser pour reconstituer son arsenal,
18:02et qui aujourd'hui, manifestement,
18:03dont la présence ne convient à aucun des acteurs régionaux.
18:06Mme Trenuil.
18:07Donald Trump, il ne fait pas toujours ce qu'il dit,
18:08et il est dans la provocation,
18:10et on connaît ses exagérations,
18:12mais Jared Kushner avait aussi parlé quand même de la possibilité
18:14de nettoyer Gaza à l'époque,
18:17à l'époque quand il était son conseiller,
18:19le mari de sa fille Ivanka.
18:20Donc, je pense quand même qu'il y a une partie qui fait partie de son,
18:23de son, j'allais dire, de son entourage général,
18:26et que c'est quand même un vocabulaire
18:27qui a été employé autour de lui,
18:29et je pense que ce n'est pas 100 % innocent.
18:32Allez, on parle de la rentrée scolaire à Mayotte,
18:35dans un instant, autre sujet,
18:36ce sera après l'essentiel, 20h et 22 minutes.
18:38Emmanuel Langlois.
18:40Il était présent à l'époque comme le dauphin d'Alain Juppé,
18:44l'ancien maire les Républicains de Bordeaux.
18:46Nicolas Florian est décédé des suites d'un AVC,
18:49il avait 55 ans.
18:51L'annonce de sa disparition si brutale nous bouleverse tous,
18:54réagit le Premier ministre François Bayrou sur son compte X.
18:58Disparition inquiétante dans l'aube où deux adolescents de 14 et 15 ans
19:02n'ont pas été revus depuis jeudi entre Troyes et Sainte-Savine.
19:06Une enquête a été ouverte pour les retrouver,
19:08déterminer les circonstances de leur fugue,
19:10explique le parquet qui lance aussi un appel à témoins.
19:13A l'étranger, ces accrochages meurtriers au Liban,
19:16où des centaines d'habitants du sud du pays
19:18ont tenté de retourner dans leur village,
19:20certains toujours occupés par les forces israéliennes
19:23qui ont ouvert le feu en leur direction,
19:25faisant selon le dernier bilan fourni par le ministère de la Santé libanais,
19:2922 morts et plus d'une centaine de blessés,
19:32d'après un accord signé en novembre.
19:34En effet, après deux mois de guerre ouverte,
19:36l'armée israélienne était censée avoir achevé
19:38son retrait du Liban sud ce dimanche.
19:42Après le Brésil, la Colombie tient tête à son tour à Donald Trump.
19:45Son président Gustavo Petro annonce en effet avoir interdit
19:49l'entrée d'avions militaires américains transportant des migrants
19:52expulsés des Etats-Unis en représailles.
19:55Le nouveau locataire de la Maison Blanche annonce ce soir
19:57une série de sanctions dont des taxes douanières
19:59qui seront portées à 50% contre la Colombie.
20:03Du football, avec la 19e journée de Ligue 1,
20:06Brest l'emporte au Havre 1 à 0.
20:08Lens revient à hauteur de Lyon au classement
20:10après s'être fait surprendre à Nantes un partout
20:13pour ce qui est de Nantes, de les 100.
20:16Or, l'emporte contre Angers 1 à 0
20:18et puis la victoire de Montpellier à Toulouse 2 à 1
20:20qui permet aux héroltais de quitter la place de Lanterne Rouge.
20:2820h, 21h, les informés, Victor Matei.
20:33Un jour important demain à Mayotte,
20:35près de deux mois après le passage du cyclone Chido
20:38qui a dévasté l'île, c'est enfin la rentrée scolaire
20:40sur les 33 collèges et lycées.
20:43Seuls trois ne réouvriront pas.
20:44Des problèmes de travaux liés à la sécurité,
20:47une reprise des cours pour l'instant.
20:48À mi-temps, je vous propose d'écouter un extrait
20:51de reportage de la spécialiste éducation de France Info
20:54et envoyé spécial à Mayotte, Noemi Bonin.
20:57Des charpentiers, des plombiers, plusieurs entreprises
20:59travaillent jusqu'au dernier moment pour tout remettre en ordre.
21:02Vous voyez les poutres là, elles sont toutes,
21:04en leur milieu, brisées.
21:05Cette charpente menace de s'effondrer à tout moment.
21:08Dans ce collège de 1 400 élèves,
21:09ce sont surtout les extérieurs qui ont été très abîmés,
21:12explique le principal André Derrière.
21:14Je fais le tour de l'établissement plusieurs fois par jour
21:16et à chaque fois que je fais le tour,
21:18je découvre une réparation à faire
21:19qui vient s'ajouter à toutes les réparations.
21:21C'est pas trop décourageant ?
21:22Non, non, parce que le résultat est là.
21:25Voilà, reportage de Noemi Bonin à Mayotte,
21:27la reprise même partielle des cours.
21:29C'est un symbole fort du retour à un début de vie normale pour les Mahorais.
21:33Oui, même partielle, mais elle est assez complète quand même.
21:37Une grande partie des établissements vont rouvrir.
21:39Ils auront cours, les élèves, au début que le matin, puis l'après-midi, etc.
21:42Effectivement, il y a un peu de, entre guillemets, de bricolage
21:45parce qu'effectivement, les établissements
21:47ne sont pas complètement opérationnels.
21:49Donc, il y aura sans doute des classes par rotation,
21:51peut-être des classes sous tente, peut-être.
21:53On aura la priorité aux classes qui vont passer des examens.
21:57Mais enfin, il faut quand même se réjouir.
21:58Je sais que ça, enfin, on a entendu des responsables syndicaux
22:02qui trouvaient que la rentrée avait été un peu précipitée.
22:07Voilà, il faut quand même se réjouir qu'elle se fasse avec retard,
22:11mais qu'elle se fasse.
22:12Je sais que les élèves l'attendent.
22:15Il y a à Mayotte, les élèves ont très, très envie d'aller en cours.
22:19C'est en plus une île, je crois que c'est le département français le plus jeune,
22:22avec plus de la moitié de la population qui a moins de 18 ans.
22:25Donc, c'était une demande très forte de la population.
22:28Et donc, il faut effectivement s'en réjouir.
22:29Et c'est un moment important.
22:30– Difficile reconstruction des écoles, on l'entendait,
22:33ça concerne en fait toutes les habitations
22:35avec des problèmes de temps, d'argent, d'assurance aussi.
22:38Tam Tra Nui, c'est un casse-tête sans nom finalement
22:40et sans durée préétablie aussi.
22:42– Oui, c'est un casse-tête sans nom.
22:44On avait pensé qu'on pourrait y répondre plus rapidement.
22:48On avait annoncé notamment un projet de loi d'urgence pour Mayotte
22:51qui devait, les parlementaires disaient qu'ils étaient prêts
22:55à passer au Parlement peut-être dès le début du mois de janvier.
22:58Finalement, on voit que ça sera beaucoup plus long pour ce texte.
23:02Et ce qui se passe au niveau législatif
23:04reflète aussi ce qui se passe sur le terrain.
23:07Nous, on a beaucoup de parlementaires maorais,
23:10que ce soit à l'Assemblée ou au Sénat,
23:12qui disent combien c'est impossible sur place.
23:15On a bien sûr les prises de parole extrêmement médiatiques d'Estelle Youssoufa
23:17qui était rapporteure de ce projet de loi à l'Assemblée nationale,
23:20qui a dit qu'il n'y a rien, qu'il n'y a pas d'eau.
23:22– Qui a haussé le ton à plusieurs reprises.
23:24– Voilà, un problème qui date de longues années à Mayotte.
23:27Sur l'eau, ce n'est toujours pas mieux, voire c'est pire.
23:29Il y a quand même le premier cas de choléra.
23:31Il n'y a pas d'électricité, il n'y a pas à manger.
23:33Oui, l'un des enjeux avec cette rentrée qui arrive demain,
23:38c'est aussi et avant tout de donner aux enfants qui seront scolarisés
23:42un repas par jour.
23:43Et on sait bien que la dimension éducative, les examens, etc.,
23:48ça va venir bien plus tard.
23:50En tout cas, nous, on a senti au niveau du Parlement,
23:52lors des auditions notamment de Manuel Valls,
23:54le texte est passé à l'Assemblée,
23:57ça a été adopté à une très large majorité.
23:59Mais en fait, on a senti tous les parlementaires maorais
24:01qui étaient extrêmement en colère vis-à-vis aujourd'hui de l'État.
24:05L'État qui lui essaye de dire non, nous n'avons pas failli,
24:08nous sommes là, nous sommes présents.
24:09Et les parlementaires maorais, y compris ceux qui siègent
24:12dans des groupes macronistes, qui pensent aujourd'hui
24:14à quitter ces groupes tellement la colère est forte aujourd'hui à Mayotte
24:18et qu'ils se sentent tellement impuissants face à cette situation.
24:22Raphaël Kahn, très forte colère et très forte pression,
24:25on peut dire, sur les épaules du gouvernement.
24:26On se souvient de François Bayrou, qui s'était rendu sur place,
24:28d'autres ministres également.
24:30Au-delà de cette photo, il faut maintenant s'occuper réellement de Mayotte.
24:33Bien sûr, mais moi, je suis d'accord avec Séverin.
24:35L'État fait le, je pense en tout cas, en rouvrant d'ores et déjà les écoles,
24:40même si c'est une semaine après ce qu'avait annoncé initialement Elisabeth Borne,
24:42puisqu'elle avait parlé du 20 janvier.
24:43Mais les enseignants sont massivement déjà de retour depuis la semaine dernière.
24:4685% pour le primaire, 75% pour le secondaire sont présents sur place
24:51depuis déjà une semaine pour faire l'état des lieux et leur capacité à faire court.
24:55Donc, je pense que l'État se mobilise.
24:57Le problème, évidemment, avec Mayotte, c'est qu'on est face à un territoire éloigné,
25:03le plus déshérité de la République, face à un État central en crise politique et financière.
25:07Donc, ça arrive au pire moment, cette crise climatique à Mayotte,
25:11parce qu'elle s'ajoute effectivement aux difficultés aujourd'hui de la métropole,
25:14à régler déjà un certain nombre de problèmes.
25:17Ici, on fait face à une situation d'urgence.
25:19Sur un volet plus politique, David Godouilh, ces déclarations aussi de Manuel Valls,
25:23un entretien au journal Ouest-France, le ministre des Outre-mer,
25:26qui estime que l'immigration, je reprends ces termes,
25:29n'écrose Mayotte, plaidant pour un rapport très ferme avec les Comores voisines.
25:34Même s'il utilise ce terme à dessin, il reste très fort.
25:38Il reste très fort et il montre que c'est en suspens des mesures d'urgence qui sont décidées.
25:43Elles ne servent à rien, notamment selon Estelle Youssoupha,
25:46si on ne règle pas les questions d'immigration clandestine,
25:49avec ce débat de dire que l'aide profite, c'est le ressenti de certains habitants,
25:54que l'aide profite aux immigrants clandestins et pas forcément à eux.
25:57On sait qu'il y a une loi, un projet de loi qui va traiter cette question d'immigration.
26:01Mais avant même ce projet de loi d'ouvernement,
26:03il y aura la niche parlementaire des Républicains
26:05qui veulent revenir sur le droit du sol à Mayotte et durcir les conditions de celui-ci,
26:09que ce soit les deux parents, qui aient une durée d'un an, je crois,
26:14qui est prévue dans le projet de loi.
26:15Et donc ça durcit les conditions qui sont actuellement.
26:18Donc, c'est-à-dire que Mayotte, le débat où il y aurait une certaine forme d'unanimité politique,
26:25et ça l'a été quand même lors du débat à l'Assemblée,
26:26même s'il y a eu quelques abstentions du côté des Insoumis,
26:29il y a toujours le débat et le clivage politique sur l'immigration qui est présent.
26:33Et donc, c'est peut-être une chance pour Mayotte, de façon paradoxale,
26:37qu'elle ne veut pas être oubliée comme la Nouvelle-Calédonie,
26:40parce que le débat sur l'immigration qui la concerne, concerne aussi la métropole.
26:43Et donc, des gens s'en saisiront toujours pour mettre la question de l'immigration sur la pile des dossiers.
26:49– Et il y a un propos d'ailleurs, autre sortie de Manuel Valls,
26:51il se dit, dans l'ensemble de la France, favorable à une immigration la plus proche de zéro,
26:56après déjà la disparition ou le remplacement de sa circulaire de 2012 par la circulaire Retailleau,
27:02c'est un sacré virage à droite, encore plus pour Manuel Valls.
27:04– Oui, complètement, et on se disait, est-ce qu'il allait critiquer la suppression de sa circulaire ?
27:10On voit que non, au contraire, il l'approuve totalement à lui.
27:12– Il s'agit que Manuel Valls sur le droit du sol a évolué,
27:14il n'était pas pour revoir le droit du sol, qui est déjà un régime spécifique à Mayotte jusqu'ici,
27:20et là, maintenant, il dit qu'il est favorable à ce projet de loi
27:24qui nous attend sans doute d'ici quelques mois.
27:26– Allez, c'est un autre Premier ministre dont il sera question dans un instant,
27:30après Manuel Valls, nous parlerons d'Édouard Philippe, après l'info à 20h30.
27:35« Grandes infos 20h30, Emmanuel Langlois. »
27:43– Et toujours la tempête sur la Bretagne, 9 départements sont placés en vigilance orange,
27:48détails météo France ce soir, le Finistère et le Morbihan, donc pour vagues,
27:51Submersion, le Calvados, l'Île-et-Vilaine, l'Orne et la Mayenne pour des risques de crues,
27:56et enfin les Hautes-Pyrénées, les Pyrénées-Atlantiques et le Rhône pour vents,
27:59ils seront 11 départements en alerte orange demain lundi.
28:04À Melun, en Seine-et-Marne, deux fillettes âgées de 13 mois et 2 ans et demi
28:08sont mortes des suites d'une intoxication aux fumées
28:11lors de l'incendie accidentel de l'appartement familial vendredi,
28:14on l'apprend ce soir, la mère a été plus légèrement intoxiquée et hospitalisée,
28:18ses deux autres enfants étaient à ce moment-là à l'école.
28:22Un nouveau câble endommagé en mer Baltique,
28:25le Premier ministre suédois annonce qu'au moins un câble sous-marin reliant la Suède et la Lettonie
28:30a été endommagé, probablement en raison d'une intervention externe, selon lui.
28:35Riga a déployé un navire de guerre dans la zone le mois dernier,
28:38déjà un pétrolier russe avait été arraisonné,
28:40soupçonné d'avoir endommagé un câble électrique entre la Finlande et l'Estonie.
28:46Et puis sans surprise, l'élection présidentielle en Biélorussie
28:49se conclut ce soir par une victoire sans appel du président sortant,
28:52Alexandre Loukachenko, avec le score de 87,6% des voix,
28:57selon un sondage sorti des urnes, qualifié de farce par l'opposition en exil.
29:03Le scrutin assure donc un septième mandat consécutif à l'autocrate assumée pour le pouvoir depuis 1994.
29:11Après 77 jours et trois heures de mer, le skipper Benjamin Dutreux
29:15lui s'adjuge la dixième place du Vendée Globe.
29:18Lors de l'édition précédente, ce temps lui aurait carrément permis
29:21de décrocher la première place de la course à la voile autour du monde.
29:25Vu la météo, il s'est réfugié à la Rochelle.
29:29Et puis c'est le favori, Dao de Tillard, qui remporte ce dimanche à Vincennes
29:33le 104e prix d'Amérique.
29:35Le trotteur français conserve ainsi sa couronne dans le championnat du monde du trot-athlète.
29:49Victor Mattel.
29:50La seconde partie des informés, bienvenue si vous nous rejoignez avec ce soir,
29:53Tam Tran Uy, directrice adjointe à Public Sénat, Raphaël Khan, journaliste à France 24,
29:58c'est l'émission Le Monde, dans tous ses états, Daïko Douy, éditorialiste politique à France Info,
30:04la télé et Séverin Husson, directeur adjoint de la rédaction de La Croix.
30:08Nous parlions de Manuel Valls dans la première partie des informés, c'est un autre ancien Premier ministre
30:14qui était en meeting ce dimanche, Édouard Philippe, chef du gouvernement de 2017 à 2020,
30:18pendant le premier quinquennat d'Emmanuel Macron, le maire du Havre,
30:22qui ne cache pas ses ambitions pour 2027, il est même officiellement déclaré,
30:26et même avant, en cas de présidentielle anticipée.
30:29Édouard Philippe qui veut prendre la suite d'Emmanuel Macron tout en se démarquant de lui,
30:33en se gardant bien toutefois d'évoquer le sujet et préférant parler de l'état du pays,
30:37bref, de commencer en quelque sorte sa campagne.
30:40La France est malade, et face à un malade, la première règle, c'est ne pas nuire.
30:45C'est ce que nous devons essayer de faire.
30:46Ne pas prendre de décisions qui rendraient la France plus instable ou plus faible encore qu'elle n'est.
30:52Ne pas accélérer la glissade budgétaire, à défaut de ne pas complètement rétablir les comptes.
30:56Voilà, je vous voyais, Tame Tranuy, mimer le numéro d'équilibriste auquel se prête Édouard Philippe,
31:02l'ancien Premier ministre, qui dit ne pas vouloir nuire dans cette situation extrêmement compliquée pour la France.
31:08Ah oui, c'est compliqué comme position à tenir, alors qu'il est parti très tôt pour la présidentielle.
31:12C'est un one-man show au sens strict, puisqu'il est seul en scène pour la présidentielle 2027.
31:17L'objectif de ce meeting, c'est quoi ?
31:19Bon, c'est de, un, continuer à exister, alors qu'il a décidé de ne pas se présenter aux législatives,
31:25et qu'il n'est pas présent à l'Assemblée nationale, et qu'il est seulement maire d'Avres,
31:28et qu'il pratique la rareté médiatique.
31:30Ça, ça fait partie de sa stratégie, voilà, déjà depuis un certain temps.
31:34Le deuxième objectif, c'est quand même se distinguer d'Emmanuel Macron,
31:37dire qu'il n'en est pas l'héritier, qu'il n'en est pas le successeur,
31:39parce qu'effectivement, on n'a pas très envie d'endosser l'héritage d'Emmanuel Macron
31:43vu le niveau de popularité du président de la République.
31:45Il y a eu aujourd'hui Arnaud Robinet, maire de Reims, secrétaire national d'Horizon,
31:48qui a bien dit qu'il n'était pas le successeur.
31:50Bon, ça, on n'avait pas beaucoup de doutes.
31:52Et puis, on a entendu cette prise de parole, ne pas nuire à la France qui est malade,
31:56ne pas rendre la France plus instable, ne pas jouer encore plus avec les institutions,
32:00pour ne pas envenimer la situation.
32:03Ça ne fait pas un programme très volontariste.
32:05Certains vont dire que c'est très raisonnable, d'autres vont dire que c'est très haut-tiède.
32:09Reste que c'est une stratégie qui paye, parce qu'il reste un homme politique populaire, Edouard Philippe.
32:15Mais alors attention, parce qu'on a tous un warning, parce qu'on pense tous à quelque chose,
32:18c'est qu'Alain Juppé fut extrêmement populaire,
32:22et on l'a vu perdre la primaire de la droite face à un François Fillon
32:26que les médias n'avaient pas vu venir à l'époque.
32:29Alors est-ce qu'aujourd'hui, bien sûr, on aime bien les comparaisons,
32:32on se demande si le même sort ne peut pas attendre Edouard Philippe,
32:35alors même que l'on voit commencer à émerger une figure telle que Bruno Retailleau,
32:38qui, comme nous le savons tous, a occupé une place centrale dans la campagne de François Fillon.
32:43– Et Arnaud Robinet, le maire de Reims, dans ce même entretien,
32:45dit d'ailleurs que non, ce n'est pas du tout un rival,
32:46et qu'après, il ne place pas du tout les mêmes hommes sur le même plateau.
32:50Il pourra vraiment se défaire de cette image d'Aïko Ndoui,
32:53de successeur direct d'Emmanuel Macron.
32:56Edouard Philippe, il a été son Premier ministre pendant trois ans,
32:59il pourra vraiment éviter de porter son bilan ?
33:01– Oui, parce qu'il l'a été il y a longtemps, et il s'en est attaché rapidement.
33:04Il y a quand même un paradoxe d'Edouard Philippe,
33:05parce que dans ce meeting, il appelle à renforcer l'union qui est actuellement au pouvoir,
33:09la coalition qui est en place,
33:10celle entre le bloc macroniste et les républicains,
33:14parce qu'il considère qu'il est sans doute la meilleure incarnation,
33:17puisqu'il vient des républicains, qu'il a rejoint le bloc macroniste,
33:20mais quand même, il n'est pas totalement accolé à Emmanuel Macron.
33:25Et en même temps, il s'en éloigne, parce qu'il considère que cette coalition est fragile,
33:30parce qu'il ne veut pas être associé à tous les problèmes qu'il y a de François Bayrou,
33:34de Michel Barnier, de majorité, d'être interviewé tous les jours sur
33:39est-ce que les socialistes vont voter, alors même qu'Horizon est loyal dans la coalition,
33:45c'est ce qu'il appelle, il ne veut pas nuire.
33:46– Il veut réunir le plus largement possible Ango à gauche, à droite, sans LFI ni l'URN ?
33:52– Non, lui, il veut réunir le plus largement possible entre le bloc macroniste et les républicains,
33:56et quand il dit ce qu'il y en a qui vont venir, c'est plutôt venant de la droite,
33:58et il pense aux municipales, non, il veut être le candidat d'une droite,
34:02qui était la droite jupéiste, le centre droit…
34:05– Quelle chance il a de réussir plus qu'aujourd'hui un Michel Barnier ou un François Bayrou actuellement ?
34:09– Il a la chance qu'il est populaire dans l'opinion,
34:12et le problème c'est à quel moment on va mesurer cette popularité,
34:15comme par hasard, il n'est pas très favorable à une primaire, Édouard Philippe,
34:20parce que la primaire, il y en a plein qui sont sur son même créneau,
34:22qui eux participent à cette coalition, qui ont les mains dans le cambouis,
34:25et qui espèrent en retirer à un moment les fruits, donc Bruno Retailleau,
34:29mais également François Bayrou, François Bayrou, si ça marche bien à Matignon,
34:32s'il survit à 2 budgets, il va vouloir y aller, parce que lui aussi, il incarne un peu ça,
34:37donc Édouard Philippe, c'est étrange, parce qu'à la fois il ne veut pas nuire,
34:41mais je ne suis pas sûr qu'il souhaite le succès absolu de cette coalition,
34:44mais pourtant il veut être le champion de cette coalition, c'est un peu bizarre.
34:47Il y a ça aussi, Raphaël Kahn, il agit un peu, Édouard Philippe,
34:49comme s'il était le seul candidat naturel et légitime de son camp.
34:54Disons qu'il a préempté les choses,
34:56parce que ça a été le premier à briser le tabou dès septembre,
34:59avant même la désignation de Michel Barnier,
35:01je crois que c'était la veille de la désignation de Michel Barnier,
35:03alors que la France était en pleine crise gouvernementale
35:05pour se trouver un premier ministre,
35:07Édouard Philippe a été le premier à rompre d'une certaine manière
35:10l'unanimité au sein de cette non-majorité,
35:13d'ailleurs pour essayer de se trouver un nom, de se choisir un nom,
35:15en évoquant à l'époque, tabou ultime, une présidentielle anticipée.
35:21De ce point de vue-là, c'est vrai qu'il est parti un peu en cavalier seul,
35:26et sa position avait même choqué à l'époque au sein du centre droit.
35:30Je crois qu'il faut distinguer la posture du positionnement, du contenu.
35:34La posture, elle n'est pas nouvelle,
35:35c'est-à-dire que lorsque vous êtes issu d'une majorité au pouvoir,
35:38le seul moyen d'espérer lui survivre et être élu, c'est la rupture,
35:43c'est ce qu'avait fait Chirac face à Balladur en 1995,
35:46et c'est ce qu'a fait Sarkozy face au même Chirac en 2007,
35:49arrivé à incarner un renouvellement.
35:52On pourrait dire aussi d'ailleurs Valéry Giscard d'Estaing en 1974.
35:55Le problème, c'est avec quel contenu ?
35:56Est-ce qu'aujourd'hui, se distinguer en promettant une cure d'austérité,
35:59d'aller beaucoup plus loin dans les coupes, dans les dépenses,
36:01c'est un moyen de trouver un créneau et de se faire entendre des Français ?
36:05Ce n'est pas certain.
36:06Et en même temps, Séverin Hussaud,
36:09je disais, il se démène aussi un peu tout seul,
36:10on le disait tout à l'heure avec Tam Tranui et Daïko Odwi,
36:13n'ayant pas d'adversaire déclaré pour l'instant dans son camp.
36:16C'est un avantage ou un défaut ?
36:18Non, c'est un avantage.
36:19En fait, il est dans un espèce de...
36:22Il a fait le choix de ne pas se présenter aux dernières législatives.
36:25Donc, il n'a pas de mandat.
36:27Il est maire du Havre, mais il n'a pas de mandat national.
36:30Et donc, il a une espèce de liberté qui lui permet de parcourir le pays.
36:33C'est une vieille tactique.
36:34Il n'est pas le premier à l'utiliser, de parcourir le pays,
36:37d'aller à la rencontre des Français et de préparer ce qu'il appelle lui-même
36:40un projet massif, c'est comme ça qu'il le désigne,
36:42qui présentera dans les mois qui viennent ou dans l'année qui vient.
36:47Voilà. Donc, cette espèce de liberté fait qu'il envoie des cartes postales
36:51de temps en temps en faisant des grands meetings pour se rappeler...
36:55D'autres sont prévues encore dans les prochaines semaines.
36:57Voilà, d'autres sont prévues, il y en aura un à Lille et tout.
36:58Moi, je pense, pour rebondir sur ce que disait Daïko,
37:00qu'il garde un peu les dos fers au feu.
37:01C'est-à-dire qu'il pense qu'il peut incarner,
37:04il peut rassembler un espèce d'en même temps Macronisme,
37:09c'est-à-dire de la social-démocratie raisonnable à la droite conservatrice.
37:13Mais je pense qu'il considère aussi que le clivage droite-gauche peut ressurgir.
37:18Et d'ailleurs, il n'arrête pas de rappeler qu'il est lui-même un homme de droite.
37:21Et donc, il pense qu'il peut, si le clivage droite-gauche ressurgit,
37:25il pourra rassembler son camp.
37:26C'est le pari qu'il fait aujourd'hui, à mon avis,
37:29c'est de garder un peu les deux fers au feu,
37:30soit d'être dans une espèce de poursuite du Macronisme,
37:34tout en s'en tenant à distance,
37:36soit, en cas de clivage droite-gauche, incarner son camp.
37:39– Et vous parliez, Tame Tranuy, de Bruno Retailleau, le ministre de l'Intérieur.
37:43On a parlé de Gabriel Attal, de Gérald Darmanin, de Bruno Le Maire,
37:48à une époque comme potentiel futur candidat à cette présidentielle.
37:52Qui va oser, en quelque sorte, venir dans cette course face à Édouard Philippe ?
37:58Parce qu'ils vont tous y aller.
38:00– Peut-être, ça on ne le sait pas encore.
38:01– Mais pas de deux cristals, je le sais bien.
38:02– Tout le sujet, c'est quand même de savoir, dans ces moments finalement assez fugaces,
38:06où vous avez une certaine popularité,
38:07si, à un moment donné, ça peut se transformer en intention de vote.
38:11C'est quand même ça, le sujet.
38:12Peut-être, Bruno Retailleau, maintenant, a une certaine popularité
38:16sur les sujets d'immigration.
38:18Il arrive à toucher le cœur d'une partie de la droite,
38:22notamment avec cette parole ferme.
38:24Et puis, le fait qu'il ait réussi à construire une véritable image médiatique
38:29dans un gouvernement qui était assez pauvre en personnalité, à un moment.
38:34Il faut voir combien de temps ça va tenir.
38:35Là, il y a quand même beaucoup plus de personnalité dans le gouvernement actuel.
38:39Et puis, après, qui vivra, verra.
38:43– Daïko de Ville.
38:44– Vous parliez de Bruno Le Maire, il va s'exprimer d'ici la fin de la semaine,
38:46puisqu'il va reprendre la parole publiquement à l'occasion des voeux d'un député
38:50qui lui est favorable, un ancien compagnon de route.
38:53Et donc, il devrait annoncer,
38:54non pas sa candidature à la légion présidentielle, évidemment,
38:57mais quelque part, un début de retour dans le débat public
39:01ou dans le débat politique national.
39:02En tout cas, il va reparler.
39:04Ce sera très scruté, on verra si on arrive à lire entre les lignes,
39:07peut-être, notamment, de ce que dit Bruno Le Maire.
39:0920h42, Le Fil Info, Emmanuel Langlois.
39:13– La version du budget adopté jeudi dernier par le Sénat
39:16doit être adoucie pour devenir le budget de compromis
39:19souhaité par le gouvernement.
39:21Déclaration sur BFM TV de la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin.
39:25Le texte sera examiné jeudi prochain en commission mixte paritaire
39:30des deux assemblées, Sénat plus Assemblée nationale.
39:33La tempête Armignage ou les troubles faites dans l'Ouest à Rennes,
39:36elle a provoqué une crue sans précédent et toujours en cours.
39:40Selon Nathalie Apéré, la maire de Rennes,
39:42interrogée tout à l'heure sur France Info,
39:44la montée des eaux est sur un plateau, dit-elle,
39:46et le pic des inondations n'est pas atteint,
39:48notamment parce qu'il devrait pleuvoir l'équivalent de 15 jours
39:52en quelques heures, selon elle.
39:54Dans le Finistère, maintenant, des rafales jusqu'à 158 km heure
39:57ont été enregistrées aujourd'hui à Ouessant.
39:59Le département breton ainsi que le Morbihan
40:02sont placés en vigilance orange.
40:04Vagues, submersions, la circulation des trains en Bretagne
40:07et en Normandie est perturbée.
40:09Puis en Gironde, c'est un plaisancier britannique
40:11qui naviguait seul sur l'Atlantique
40:13et qui est porté disparu ce soir.
40:15À l'étranger, 22 morts, plus d'une centaine de blessés,
40:18bilan toujours provisoire fourni par le ministère de la Santé libanais.
40:23Après des tirs de l'armée israélienne sur des habitants du Sud-Liban,
40:26ils tentaient de revenir dans leur village,
40:28malgré l'interdiction imposée par l'État hébreu.
40:31Emmanuel Macron demande ce soir,
40:32lors d'un entretien téléphonique au Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou,
40:36de retirer ses forces encore présentes au Liban.
40:40Enfin, on connaît l'adversaire des Bleus.
40:42En quart de finale du mondial de handball, ce sera à Zagreb.
40:45Les tricolores défieront l'Égypte,
40:47qui prend sans surprise la deuxième place du groupe,
40:50mais avec beaucoup plus de difficultés qu'attendue face au modeste Cap Vert.
40:54Score finale 31 à 24 en faveur des Égyptiens.
41:0220h, 21h, les informés, Victor Matei.
41:07Et c'est une grande journée de commémoration qui aura lieu demain,
41:10les 80 ans de la libération du camp de concentration et d'extermination d'Auschwitz-Birkenau en Pologne.
41:16Le 27 janvier 1945, plus d'un million de femmes, d'hommes, d'enfants y sont morts.
41:21Emmanuel Macron attendu demain matin au mémorial de la Shoah à Paris
41:24avant de se rendre à Auschwitz pour une cérémonie internationale.
41:28Le site du camp qui restera bientôt le seul témoin de la barbarie nazie,
41:31une fois que les rescapés auront disparu.
41:33Un site qui attire énormément de visiteurs aux comportements pas toujours appropriés.
41:38Écoutez, Dorota, guide française sur place au micro d'Adrien Sarlat.
41:42Il y a 20 ans, 25 ans, beaucoup de respect.
41:45Maintenant, les jeunes connaissent peut-être moins bien cette histoire.
41:50Ma génération la connaissait grâce aux parents, grands-parents, tantes, oncles survivants.
41:55La génération de mes enfants la connaît grâce à des livres, très peu connaissent des survivants.
42:02Dorota, guide française à Auschwitz, Raphaël Kahn, une réaction à ce que l'on vient d'entendre,
42:07ce décalage peut-être entre un site qui attire de plus en plus de visiteurs, des millions chaque année,
42:12et puis une mémoire en même temps qui forcément avec le temps s'éloigne.
42:14Oui, c'est malheureusement le travail du temps.
42:18C'est-à-dire qu'évidemment, on imaginait bien que cette réalité qui a mis du temps à s'imposer,
42:23il a fallu des travaux d'historiens comme Robert Paxton, notamment,
42:26pour qu'on réalise l'ampleur de ce qu'a été l'extermination des Juifs, l'Holocauste.
42:30Et de ce point de vue-là, Auschwitz en était l'une des rares preuves encore vivantes,
42:35l'une des rares cicatrices.
42:37Et le problème, c'est que cette cicatrice, elle se referme alors même que ce camp est visité.
42:42Il y a une banalisation, effectivement, de ce qui s'est passé entre 39 et 45.
42:48On emploie à tort et à travers aujourd'hui le terme de génocide et qui, du coup,
42:52tend à masquer ce qu'a été l'Holocauste en tant que fait unique dans l'histoire.
42:57Et à cela s'ajoute effectivement une forme d'incivilité que décrivait très bien la personne qu'on vient d'entendre.
43:03Alors, il y a un travail qui est fait justement, et c'est le rôle de ces anniversaires,
43:07ces dates anniversaires comme les 80 ans, c'est de permettre qu'on en parle d'abord
43:11et puis aussi de multiplier les perspectives.
43:13Il y a notamment une exposition au Mémorial de la Shoah de clichés pris par deux photographes nazis,
43:18sur or de Rudolf Hoss à l'époque, qui dirigeait le camp pour montrer, entre guillemets,
43:22la qualité du travail réalisé par les nazis sur place,
43:24ce qui permet effectivement de se rendre compte à la fois du regard froid qui était jeté un peu à l'image du film La Zone d'Intérêt,
43:30une déconnexion totale, en fait, par les auteurs eux-mêmes de l'œuvre macabre qu'ils étaient en train de réaliser.
43:38Et en même temps, on le voit dans le regard des victimes, malgré tout, à la fois toute l'humanité
43:42et aussi à la fois la peur, l'effroi et le rejet de ce qui est en train de se passer.
43:49On entend beaucoup les derniers rescapés, les derniers survivants s'exprimer ces derniers jours.
43:54Ce sera encore le cas demain.
43:55Séverin Husson, pourquoi c'est important de les entendre encore aujourd'hui ?
43:58C'est important parce qu'effectivement, malheureusement, on ne les entendra plus très longtemps.
44:03Dans le journal La Croix de Demain, on a fait un reportage dans la ville, alors pardon pour mon polonais,
44:09au Chichem, qui est la ville juste à côté des camps de Auschwitz-Birkenau.
44:13Et on a interrogé beaucoup de professionnels qui travaillent sur ce sujet de la mémoire
44:19en leur demandant justement comment ils se préparaient à continuer à faire vivre cette mémoire en l'absence à venir des derniers rescapés.
44:27Donc voilà, c'est quelque chose auquel ils se préparent.
44:29Il y a plein de lieux de mémoire, il y a plein de musées et c'est des choses auxquelles ils se préparent depuis très longtemps.
44:37Maintenant, moi, ce que j'ai envie de dire, c'est qu'évidemment, notre responsabilité est grande de nous souvenir de la Shoah.
44:45Il faut aussi qu'on s'interroge sur ce qu'on fait aujourd'hui, sur les actes antisémites qui se multiplient en France et en Europe,
44:53sur le populisme qui monte. Donc c'est évidemment très important d'avoir cette mémoire.
44:58Les témoins s'interrogent eux-mêmes, d'ailleurs, sur leurs propres témoignages en disant nous parlons,
45:02mais finalement, les actes antisémites racistes augmentent également.
45:05Vous parliez de la façon dont cette mémoire continuera à vivre.
45:08Tout à l'heure, Tal Brutman, qui était sur France Info à la télé, grand historien de la Shoah,
45:12disait que finalement, l'intérêt ne faiblirait pas forcément parce que l'on voit encore aujourd'hui que s'il n'y a plus, par exemple, de poilus,
45:18eh bien, les gens s'intéressent toujours à la Première Guerre mondiale, que les gens s'intéressent à Napoléon.
45:22Alors qu'il n'y a plus de survivants de cette époque, finalement, c'est un faux problème, entre guillemets, Tame Tranui.
45:28Je crois, d'ailleurs, que pendant les 20 ans qui ont suivi la Deuxième Guerre mondiale,
45:33il y a eu de nombreux témoins rescapés de la Shoah qui voulaient s'exprimer et qui n'ont pas été entendus, qui n'ont pas été écoutés.
45:39Ce que disait Simone Veil, nous voulions parler, mais on ne nous a pas donné la parole.
45:42Et ça a changé au procès Heichmann en 1961.
45:46Donc le fait est qu'un sujet n'est pas forcément lié au nombre de témoins qui restent d'une situation.
45:53Je pense qu'aujourd'hui encore, cette mémoire peut rester extrêmement vivace aussi parce qu'il y reste de nombreux témoignages.
46:00Moi, j'invite tous les jeunes à lire Primo Levi.
46:03J'invite tous les jeunes à lire, moi, un livre qui, adolescente, m'a marquée pour une vie.
46:07C'est Être sans destin, Nimré Kertèch.
46:10Un livre terrible, plein d'ironie aussi, une distance sur la déshumanisation du camp de concentration.
46:16Voilà, il y a des livres qui peuvent vous marquer à vie et qui peuvent essayer de vous faire toucher à quelque chose.
46:20Et ensuite, je pense que quand on parle du travail de l'historien, l'historien aussi, il dit, les témoins ne font pas le travail de l'historien.
46:28L'historien, il donne une intelligence à l'histoire et ce n'est pas la même chose.
46:32Et il faut mettre chacun à sa place.
46:35Et donc, ce travail des historiens, je l'espère, il pourra toujours avoir lieu.
46:38Et l'autre sujet, bien sûr, c'est celui d'Anette Vivorca, grande historienne de l'Église de la Choix, qui a travaillé sur la place des témoins, d'ailleurs, dans l'histoire.
46:44L'ère des témoins, c'est un très grand livre d'Anette Vivorca.
46:48Et l'autre sujet, là, on touche à ce que vous disiez, c'est la place des profs d'histoire aussi.
46:55Et jusqu'à quel point ça va être plus compliqué, peut-être avec le temps, avec...
46:59On a commencé à parler de Gaza et d'Israël, on le sait, depuis le 7 octobre, la recrudescence des actes antisémites.
47:09On voit à quel point l'actualité, l'interprétation de l'actualité par une certaine partie de la jeunesse est venue aussi alimenter
47:17cette recrudescence de l'antisémitisme. Et c'est là aussi qu'il faut arriver, en tant qu'enseignant, à continuer à enseigner cette période,
47:24ne pas avoir peur d'en parler, et puis faire la part des choses.
47:27Dire qu'on peut être juif n'est pas favorable à la politique d'Israël, voilà.
47:32Dire qu'on peut différencier les deux, et que voilà, là, il est essentiel.
47:36– Beric Odui, continuez à en parler, au-delà de ces quelques jours de commémorations.
47:40Demain, ce sera très fort, on a vu les témoignages, déjà, ces derniers jours, mais arrivez à en parler de manière plus globale.
47:44– Oui, mais je voudrais revenir sur le fait que les témoignages, bien trop, prendront fin.
47:48C'est-à-dire que, stricto sensu, la Shoah entrera dans l'histoire, et ne sera plus qu'histoire.
47:53Or, selon le proverbe, on ne retient pas les leçons de l'histoire, alors qu'on peut être ému par un témoignage,
48:00qui certes, seront diffusés, qui sont conservés pour l'éternité dans les archives,
48:04et qu'on reverra à nouveau dans tous les documentaires qui ont été faits.
48:06Mais il n'y a pas cette prégnance du contemporain.
48:10Or, pour le plus jamais ça, qui est quand même l'objectif porté par tous les témoignages,
48:17qui ne témoignent pas pour qu'on souffre avec eux, pour qu'on ne reproduise pas ce qui s'est passé,
48:23ça ne va plus devenir qu'histoire, et est-ce que ça sera aussi fort ?
48:27C'est, je pense, leur angoisse, vous qui avez travaillé aussi, là-dessus, Victor, je pense que c'est leur crainte.
48:34Et après, parce que l'histoire, on voit que l'histoire, bon, c'est une banalité,
48:38mais on n'en retient pas les leçons et qu'on continue les catastrophes ad vitam aeternam.
48:44Raphaël Kahn, vous voulez rajouter quelque chose ?
48:45Oui, c'est-à-dire qu'on jette un regard froid sur ce qui s'est passé, scientifique, mais dépassionné.
48:51Et c'est tout le problème, parce qu'effectivement, ce qui nous prend en prise, ce qui nous saisit, c'est l'humain.
48:57Et on en reparlera bien sûr très largement demain, avec notamment des témoignages sur France Info,
49:01ceux de Ginette Colinca et d'Esther Seno à l'antenne, où vous pourrez suivre, bien sûr, cette journée de commémoration.
49:08Sujet beaucoup plus léger. Dans un instant, nous parlerons des Jeux olympiques et paralympiques.
49:13Ce sera après le Fil Info, 20h et 52 minutes, déjà. Emmanuel Langlois.
49:16Édouard Philippe qui esquisse sa stratégie pour la présidentielle de 2027,
49:22à laquelle il est pour l'instant le seul candidat déclaré à droite.
49:26Lors d'un meeting de son parti horizon tout à l'heure à Bordeaux,
49:29l'ex-premier ministre a appelé au rassemblement du Bloc central pour les prochaines échéances électorales.
49:35Nous ne gagnerons qu'en travaillant avec des gens qui ne sont pas encore là à lancer le maire du Havre.
49:41À Mayotte, les élèves maorais doivent théoriquement reprendre progressivement l'école à partir de demain.
49:47La date de la rentrée scolaire a été repoussée à plusieurs reprises,
49:50déjà après les dégâts provoqués par le passage dévastateur du cyclone Shido sur l'archipel.
49:56Dans les magasins, en tout cas, les rayons des fournitures scolaires ont été pris d'assaut.
50:01Nous n'oublierons jamais les 6 millions de Juifs assassinés de sang-froid
50:05et toutes les victimes de l'Holocauste, écrit la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen sur le réseau social X.
50:12Et ce, à la veille, on vient de l'entendre, des commémorations des 80 ans de la libération du camp d'extermination d'Auschwitz.
50:19À l'étranger, encore des combats font rage aux portes de la grande ville de Goma, dans l'est de la République démocratique du Congo.
50:26Combats entre l'armée congolaise et un groupe anti-gouvernemental soutenu par le Rwanda et par son armée chienne.
50:33Du football, avec le dernier match de la 19ème journée de Ligue 1, il est en cours en ce moment.
50:37Nice et Marseille à égalité, 0 partout, à l'Allianz Riviera, quelques minutes de jeu seulement.
50:42Et puis Clément Noël poursuit sa moisson en slalom.
50:45Le skieur français a dompté la piste de Kitzbühel en Autriche et a remporté la 14ème victoire en Coupe du Monde.
50:52Sa 14ème victoire, il devient ainsi le skieur alpin tricolore le plus titré en Coupe du Monde dans la discipline.
51:0320h, 21h, les informés, Victor Mathey.
51:08Allez, replongeons quelques instants dans un passé très récent avec cette grande braderie des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris.
51:14Des costumes, des cérémonies d'ouverture étaient mises en vente ce week-end à Saint-Ouen, tout près de Paris.
51:19Des dizaines de pièces, essentiellement des costumes de danseurs, quelques accessoires aussi, comme des pots géants de pop-corn.
51:26Et oui, ce qui permet de se replonger dans l'esprit des Jeux.
51:29C'est aussi ce souvenir-là qu'on achète, d'un grand moment de communion ensemble et aussi de lancement de la fameuse parenthèse « Enchanté pour tous et toutes ».
51:36Voilà, que reste-t-il ? Justement, Raphaël Kahn, je vous pose la question de cette parenthèse enchantée.
51:41Des beaux souvenirs, déjà, et peut-être un peu trop l'idée qu'il faut en permanence recourir à l'État pour insuffler un désir, une envie de sport ou d'infrastructure sportive.
51:53Je n'ai pas les chiffres en tête, mais c'est vrai que la France est souvent à la traîne par rapport à ses voisins européens.
51:57Je ne parle même pas des États-Unis, ce sont des capitaux privés qui financent en grande partie l'infrastructure sportive.
52:01Voilà, la France n'est pas un grand pays de sport, pouvaient notamment dire plusieurs sportifs.
52:05On se souvient de Teddy Riner ou Florent Manodou.
52:07Avant ces Jeux, ça avait fait un peu polémique.
52:09C'est vrai ou non ? Vous avez le sentiment que ça a changé notre rapport au sport ou pas, ces Jeux olympiques ?
52:13Ça a duré quelques semaines avec des inscriptions dans les clubs de ping-pong et de natation et que c'est fini déjà ?
52:18Ce n'est pas rien, ce n'est pas rien.
52:19Tous les clubs sportifs, en gros, ont témoigné d'une augmentation des inscriptions, avec parfois des augmentations très fortes.
52:25Je vous avais dit, sur le ping-pong ou le badminton, donc ce n'est pas rien et c'est d'abord ça.
52:30C'est même, j'allais dire, l'essentiel, en fait.
52:33Le sport professionnel...
52:34Ça a donné de l'envie de créer des vocations aussi.
52:36Voilà, le sport professionnel qui dit...
52:38Il y a eu une pétition d'un certain nombre de sportifs qui dit que les budgets ont baissé.
52:42C'est effectivement important.
52:45Mais à mon avis, ce qui est essentiel, c'est l'inscription des jeunes dans les clubs de sport.
52:48Donc, ce qu'il en reste, c'est d'abord ça.
52:49Et puis, effectivement, comme l'a dit Raphaël, des souvenirs.
52:51Et puis, le fait de se dire, voilà, on l'a fait et on a rendu, pendant 15 jours au moins, les gens heureux ensemble.
52:59Et la France a été capable d'organiser ça.
53:01Donc, ce n'est pas rien.
53:01Ça me traduit.
53:02Une étude a été menée après les Jeux de Londres et ça a montré que si l'État n'est pas réellement volontariste dans sa volonté que le sport devienne une priorité,
53:14en fait, les Jeux n'ont pas beaucoup d'effet, voire n'en ont quasiment pas.
53:17Ça avait eu lieu aussi à Tokyo.
53:18En fait, ça n'avait pas donné vraiment lieu à une véritable pratique sportive au niveau des Français, au niveau des pays concernés.
53:28Et on peut craindre que ce soit la même chose en France.
53:30Quand on regarde, effectivement, le budget du sport, c'est un des budgets qui a été sabré d'un tiers.
53:35Alors, on le comprend.
53:35C'est logique.
53:36Il y a eu beaucoup pour le sport avant les JO, mais même les sénateurs et la ministre Marie Barçat, qui serait un invité de France Info, a dit que c'était beaucoup trop.
53:46Donc, on peut espérer.
53:47Et on a aussi entendu la parole d'Emmanuel Macron, qui a dit bon, il faut quand même pouvoir un petit peu équilibrer.
53:52C'était en tout cas la crainte de très nombreux chercheurs spécialisés dans le sport.
53:55En fait, que ce soit du go and stop, en l'occurrence.
53:59Sinon, il ne pourra nous rester que les bonnes blagues qu'on entend aujourd'hui quand vous reprenez les transports franciliens, que vous êtes dans un RER Bondé et qu'on vous dit décidément, les JO sont loin.
54:09Daïko Douy, le soufflet est retombé en quelque sorte ?
54:12Pas forcément, parce que là, je crois qu'il n'est pas tellement question de sport dans cette braderie de ce dimanche, qu'il y a quand même les costumes de la cérémonie d'ouverture.
54:20On est sur l'esprit plutôt de la fête, dans l'esprit des jeux.
54:23Qu'elles peuvent être les retombées, c'est pour Paris, c'est pour le tourisme.
54:27Là aussi, cette cérémonie, c'est avant tout Paris qui a été magnifiée et les retombées.
54:32C'est vrai qu'en sport, le budget va être peut-être moins soutenu, mais le soufflet ne va peut-être pas retomber en termes de tourisme.
54:38Les visiteurs du monde entier vont vouloir retrouver peut-être un peu des images qu'ils ont entreaperçues.
54:44Une cérémonie qui a été vue par plus d'un milliard de personnes dans le monde.
54:48Donc, il n'y a pas que le sport quand on parle des JO et c'est aussi ce que disait cette braderie sur les costumes de la cérémonie.
54:55Il y a une fierté même des gens qui n'aimaient pas du tout le sport.
54:57Je pense qu'ils sont fiers des JO aussi parce qu'ils ont aimé cette cérémonie.
55:02Moins d'argent pour les clubs, plus d'argent, plus de visiteurs pour la Tour Eiffel.
55:04Ce sera le mot de la fin.
55:05Merci à tous.
55:06Et rendez-vous à la Lune de la Croix demain.
55:08On a titré sur le sujet dont on a parlé tout à l'heure.
55:10Le 80e anniversaire de la libération des camps d'Auschwitz-Birkenau avec ce titre pour mémoire.
55:16Merci beaucoup.
55:17Merci à tous les quatre d'être venus ce soir dans Les Informés.
55:19Merci aussi à tous ceux qui ont préparé et réalisé cette émission.
55:23Les Informés reviennent, bien sûr, demain sur France Info.
55:26Très bonne soirée.