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00:00♫ Générique de fin ♫
00:14Bonsoir à toutes et à tous et bienvenue sur France Info, à la radio et à la télé,
00:18canal 27 de la TNT.
00:20A la une ce soir, une circulaire et un nom.
00:22La circulaire Retailleau, texte du ministre de l'Intérieur pour durcir
00:26les conditions de régularisation des travailleurs sans papier que contient cette circulaire.
00:31Qu'est-ce qui change par rapport à la circulaire Valse de 2012,
00:34le texte qui fait déjà des remous à gauche,
00:36comme pour le budget, la France Insoumise reproche notamment au Parti Socialiste
00:40sa bienveillance à l'égard du gouvernement.
00:42L'immigration, il en est aussi question aux Etats-Unis.
00:45Quatre jours après son investiture, Donald Trump annonce l'arrestation
00:48de plus de 500 migrants illégaux qui est concerné.
00:51Ce nombre est-il plus élevé que d'habitude ?
00:54Quelles expulsions de masse promises par le nouveau président républicain
00:57pourront-elles être vraiment effectuées ?
00:59Alors que Donald Trump est attendu ce soir en Californie sur un autre front, celui des incendies.
01:04Et puis un scénario digne d'un film policier ou science-fiction,
01:07l'enlèvement et la séquestration cette semaine du fondateur d'une entreprise
01:11spécialisée en crypto-monnaies et de sa compagne.
01:14Ils ont finalement été libérés grâce à l'intervention du GIGN.
01:17Est-ce une nouvelle forme de banditisme ?
01:19Quel est le poids économique aujourd'hui de ces crypto-monnaies ?
01:21Nous en débattrons en fin d'émission.
01:23Nos informés ce soir.
01:25Bonsoir Patricia Lémonière, grand reporter spécialiste des questions internationales.
01:30A vos côtés Marie-Estelle Pech, rédactrice en chef Société.
01:34A Marianne Véronique Rexould, présidente de Backbone Consulting,
01:38maîtresse de conférences en communication de crise à Sciences Po.
01:41Et bonsoir à vous Serge Faubert.
01:43Et bienvenue directeur de la rédaction de Pure Politique,
01:46média indépendant qui décrypte l'avis des partis et des institutions de la République.
01:51Il avait promis en quelque sorte dès son arrivée Place Beauvau,
01:56il l'avait promis en septembre dernier.
01:58Bruno Retailleau a présenté aujourd'hui une circulaire
02:01pour durcir donc les conditions de régularisation des personnes sans papier.
02:05Le ministre de l'Intérieur en déplacement à Versailles cet après-midi,
02:08il estime que cette circulaire rappelle que la régularisation, dit-il, n'est pas un droit.
02:13On l'écoute.
02:14Très clairement, là encore, cette circulaire,
02:17elle rappelle que la régularisation, ça n'est pas un droit.
02:21Il n'y a pas de droit automatique et général à la régularisation.
02:27Ça veut dire qu'il n'y a pas de prime à la fraude.
02:29Cette maîtrise de l'immigration, elle est absolument fondamentale.
02:33Et si on ne le fait pas, si on ne le fait pas, on encourage un appel d'air.
02:38Depuis la précédente circulaire, qui était la circulaire Valls,
02:42que Manuel avait prise en décembre 2012, beaucoup de choses ont changé.
02:47Qu'est-ce que nous demandent aujourd'hui les Français ?
02:50Comme tous les peuples en Europe, ils nous demandent de reprendre la main,
02:54de reprendre le contrôle, de faire en sorte de diminuer l'immigration.
02:58Et moi, je l'assume.
02:59Alors, pas mal de choses dans ce que dit le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau.
03:03Déjà, il y a donc cette phrase, il n'y a pas de droit automatique et général à la régularisation.
03:08C'est ce que martèle le ministre.
03:11C'est quoi, Serge Faubert, finalement, une façon de mettre en avant son slogan préféré ?
03:14L'ordre, l'ordre et l'ordre ?
03:16C'est un signal adressé à l'extrême droite, avant toute chose.
03:20Alors, lui se défend en disant qu'il est l'interprète de l'électorat populaire de gauche,
03:27qui, par opposition aux vilains bobos des centres-villes,
03:30exprime une demande de sécurité et se tournerait vers lui pour l'exaucer.
03:35Sur le fond, cette circulaire, elle est totalement contre-productive.
03:39Pourquoi ? Parce qu'elle va fabriquer des clandestins.
03:42Si on regarde les chiffres de l'année dernière, il y a eu 35 000 régularisations.
03:4611 000 étaient liées à...
03:49L'idée de la circulaire, c'est d'enlever 10 000 environ.
03:52Voilà, mais il y avait 11 000 personnes qui ont demandé leur régularisation
03:56parce qu'ils avaient un contrat de travail.
03:58Ils travaillaient, et souvent avec l'appui de leurs employeurs.
04:01C'est-à-dire que ces gens qui demandent à s'insérer,
04:03qui présentent des garanties de représentation suffisantes
04:07pour être insérés dans la société française,
04:09on leur dit non, non, vous allez encore attendre 2 ans, 3 ans, 4 ans, 5 ans.
04:13On passe de 5 ans à 7 ans notamment avec cette circulaire de présence sur le territoire.
04:17Dans certains cas, c'était 3 ans. On va passer de 3 ans à 7 ans.
04:20C'est totalement contre-productif.
04:22Et lorsque vous interrogez les restaurateurs ou même les employeurs du bâtiment,
04:26ils vous disent non, ça n'a pas de sens.
04:28C'est pas comme ça qu'on va juguler une immigration clandestine
04:31alors qu'on a là, en face de nous,
04:34des gens qui veulent s'insérer dans la société française
04:37et apparaître en pleine lumière.
04:39En plus, dernier point quand même,
04:42on favorise des filières,
04:45on favorise une précarité qui permet à certains employeurs,
04:49eux, qui profitent de l'aubaine pour payer moins,
04:53pour les conditions d'hygiène et de sécurité, etc.
04:56C'est un mépris total du droit du travail.
04:59Vous parlez des employeurs, la principale organisation professionnelle
05:02dont l'hôtellerie et la restauration demandent à rencontrer, Bruno Retailleau,
05:06alors que le secteur peine déjà à recruter,
05:08s'il n'est pas du rôle d'une organisation professionnelle
05:11de s'immiscer dans la politique migratoire de la France, révèle LUMi.
05:14L'organisation veut porter, dit-elle, la réalité de la situation
05:17de l'emploi dans l'hôtellerie et la restauration.
05:19Écoutez, Franck Delvaux, c'était sur France Info,
05:21le président de LUMi en Ile-de-France.
05:24Aujourd'hui, renouvelez ces papiers au niveau des préfectures.
05:27Il y a une file d'attente incroyable.
05:29C'est très compliqué de prendre des rendez-vous.
05:31Et là, c'est un vrai problème aussi, puisque vous avez des salariés,
05:34je le répète et je le souligne, c'est important,
05:36qui sont intégrés dans la vie économique et sociale de l'entreprise
05:39et qui, du jour au lendemain, se retrouvent sans papier.
05:42Il faut vraiment regarder les critères,
05:44parce que quand quelqu'un travaille depuis X années,
05:47fait son boulot, et là le week-end,
05:49parce qu'on travaille le week-end, et là le soir,
05:51et qu'on lui dit, ben non, quel est le problème ?
05:53C'est quelqu'un qui est intégré dans la société.
05:55Il n'y a zéro problème avec ces personnes-là.
05:57– Patricia Lémonière, ça rejoint ce que disait à l'instant Serge Faubert.
06:00– Alors, je trouve qu'on nage dans plein de choses,
06:04parce qu'en fait, on mélange les métiers en tension,
06:07pour lesquels il y aurait des procédures particulières
06:10qui se feraient dans les mairies, dans les régions,
06:12qui existaient déjà, etc., et qui se poursuivraient.
06:15Donc, en théorie, la restauration, c'est les métiers en tension.
06:18Enfin, ou alors, je n'ai rien compris.
06:20Donc, il y a les métiers en tension.
06:22Et puis, il y a dans ces régularisations, plusieurs choses.
06:24Effectivement, on veut les baisser de 10 000,
06:27donc on va arriver de 30 000 à 20 000.
06:29Parmi ces 30 000, il y a la fameuse 10 %,
06:32les 10 000 qui sont des gens qui travaillaient,
06:35mais il y a aussi les autres.
06:37Et je pense qu'il est visé aussi, dans cette circulaire,
06:41c'est les réunifications familiales, les rassemblements familiaux.
06:45C'est aussi ça qui est visé, parce qu'il dit très précisément,
06:48il faut que les gens parlent parfaitement français, etc., etc., etc.
06:51Donc, je pense que ce qu'il vise...
06:53– Ce qui est plus strict que la circulaire valse de 2002.
06:55– Voilà, ce qui est beaucoup plus strict que la circulaire valse.
06:57Ce qu'il vise, et sans le dire, parce que dans ce cas-là,
06:59ça touche effectivement d'autres choses,
07:01mais ce qu'il vise, c'est effectivement ce secteur-là.
07:04Et la réunification familiale a été très visée aussi
07:07par le Rassemblement national, en disant,
07:09il faut en finir avec ces réunifications,
07:12le fils, presque le petit-fils, etc.
07:15Donc, il y a ça.
07:17Et puis, il y a aussi, si vous voulez,
07:19aujourd'hui, il occupe le terrain,
07:22ce que je dirais, j'en finirai par là,
07:24il occupe le terrain pris de l'extrême-droite
07:26ou de la droite de la droite,
07:28alors que son Premier ministre est empêtré,
07:31il nous fait un peu oublier la réalité des choses,
07:33son ministre est empêtré dans un autre problème,
07:36avec la gauche, là, pour le coup,
07:38qui est le budget.
07:40– C'est ça, Marie-Estelle Pech, c'est l'idée de jouer sur tous les fronts,
07:42comme ça, il y a le budget et les bisbillets à gauche,
07:44et il faut, du coup, trouver un...
07:46– Après, j'ai envie de dire que Bruno Retailleau,
07:48finalement, il est fidèle à ses idées.
07:50On peut considérer, effectivement,
07:52que c'est un appel d'air auprès de l'extrême-droite,
07:54mais lui, il sort aussi des sondages
07:56en disant que ça va bien au-delà,
07:58puisqu'il considère que 70% des Français
08:01affirmeraient que la politique migratoire française
08:04serait trop laxiste.
08:06Et puis, il répète beaucoup, pendant son discours,
08:12ça revient souvent,
08:14la régularisation doit rester exceptionnelle,
08:16il ne veut pas d'appel d'air,
08:18il ne veut pas d'appel d'air,
08:20parce qu'il y a, par exemple, aussi,
08:22la question des OQTF,
08:24ces personnes qui devraient être renvoyées dans leur pays,
08:26– Les obligations de quitter le territoire français.
08:28– Qui ne sont pas appliquées,
08:30et qui, assez souvent, ne sont pas appliquées,
08:32on a pu le voir lors de différents faits divers ces derniers mois,
08:36et qui prennent pour prétexte
08:38que les OQTF n'ont pas été appliquées
08:40une fois, deux fois, trois fois,
08:42et qui demandent, à ce moment-là, leur régularisation.
08:44Vous avez des cas comme ça aussi,
08:46vous avez des cas quand même assez particuliers,
08:48qui passent à travers les mailles, entre guillemets.
08:50Donc, la circulaire Retailleau,
08:53elle répond à des cas, effectivement, extrêmement divers,
08:56à la fois, ces travailleurs,
08:58dont on peut espérer,
09:00dont on a besoin,
09:02qui sont dans le BTP,
09:03qui sont dans l'hôtellerie-restauration,
09:05mais aussi, des cas, quand même,
09:07qui n'ont pas été réglés par la circulaire Valse,
09:11qui date, je crois, de 2012, c'est ça.
09:13– Véronique Reichswald ?
09:14– C'est toujours amusant de voir quand les politiques
09:16s'appuient sur les sondages,
09:18pour expliquer la réalité de ce qu'ils font.
09:2070% des Français trouvent que la politique migratoire est laxiste,
09:23ce sondage.
09:24En fait, si on vous pose la question en vous disant
09:26est-ce que vous trouvez qu'il faut être sévère
09:28avec les migrants illégaux,
09:30les Français répondent oui.
09:32De là à dire que c'est un sujet de préoccupation au quotidien,
09:34non, c'est important pour eux,
09:36c'est un sujet d'inquiétude,
09:37mais ce n'est pas du tout leur priorité.
09:39Ils ont des priorités budgétaires beaucoup plus importantes.
09:41Et après, si on pose la question en disant
09:43est-ce que les migrants qui sont intégrés
09:45et qui n'ont pas de papiers,
09:47faut-il être plus sévère avec eux ?
09:49Cette question-là, elle n'est pas posée.
09:51Et celle-là, en tout cas, quand on regarde l'expression des Français,
09:53non, ils ne veulent pas être plus sévères avec eux.
09:56– Quand Renaud Redailleau, pardon Véronique,
09:58dit les Français nous demandent de reprendre le contrôle
10:00de cette immigration et je l'assume.
10:02– De l'immigration clandestine.
10:04– Tout le débat, et là je regardais cet après-midi
10:06l'un des points qui était vraiment intéressant,
10:08c'est les gens qui disaient, il y a donc des vrais faux papiers.
10:10C'était des témoignages d'énormément de gens qui disaient
10:12mais moi je connais quelqu'un, je découvre qu'en fait
10:14il est obligé de vivre sous une fausse identité.
10:16Donc en fait, le laxisme que dénonceraient les Français
10:20et pour une catégorie bien spécifique,
10:23les fameux occultifs étant dedans,
10:25mais les gens qui sont visés en particulier
10:27autour de ces fameux métiers en tension.
10:29Et on a vu beaucoup de témoignages cet après-midi
10:32de chefs d'entreprise qui disaient
10:34c'est compliqué, je les ai avec,
10:36on travaille avec eux toute la journée,
10:38on les connaît, on découvre qu'en fait
10:40il n'a pas de papier.
10:42Et donc en fait le sujet,
10:44c'est s'appuyer sur un sondage
10:46avec une question, c'est un peu réducteur,
10:48la réalité c'est que les centres d'intérêt ne sont pas comme ça
10:50et il y a des subtilités dans l'opinion publique
10:52sur la réalité de certains types de migrants.
10:54En revanche, ce qui est certain, c'est que ce débat,
10:56cette circulaire, et je vous laisse la parole,
10:58cette circulaire, ça a mis au jour
11:00quelque chose qui a pas mal étonné les Français,
11:02c'est les vrais faux-papiers.
11:04En réalité, il y a donc des gens qui ont des faux-papiers
11:06qui seraient des vrais faux-papiers.
11:08Et là, ça a fait beaucoup de débats cet après-midi.
11:10– Serge Faubert ?
11:11– Il faut ajouter que ça devient un problème politique
11:13important pour François Bayrou.
11:15Pourquoi ? Parce que le Parti Socialiste
11:17a fait savoir que si on allait
11:19un peu plus loin
11:21sur cette circulaire,
11:23la censure serait au rendez-vous.
11:25– C'est-à-dire que la question migratoire
11:28– Ça devient impossible pour le Parti Socialiste
11:30de soutenir un gouvernement
11:32qui défend cette politique-là.
11:34Ça, c'est le premier problème.
11:35Mais ça devient aussi un problème avec les macronistes.
11:37Il y a eu la réaction de Roland Lescure,
11:39vice-président de l'Assemblée Nationale,
11:41qui était un temps pressenti d'ailleurs pour être Premier ministre,
11:43je rappelle, qui a dit, ça va trop loin.
11:46– C'est presque de la caricature, il a dit.
11:48– Oui, mais il commence à y avoir un problème
11:50au sein même de la maigre majorité
11:53du Premier ministre,
11:55plus ses partenaires,
11:57ou en tout cas ceux qu'il souhaiterait faire
11:59transformer en partenaires,
12:01c'est-à-dire le Parti Socialiste.
12:03Donc il se retrouve ce soir avec
12:05un Himalaya, pour le coup, politique
12:07qu'il doit surmonter en quelques jours.
12:09Parce qu'il y a la commission paritaire
12:11bientôt à l'Assemblée Nationale
12:13et ensuite il y aura le vote
12:15de l'Assemblée Nationale.
12:17– Je vois que Marie-Estelle Pech et Patricia Lémonière
12:19veulent réagir, je vous donne la parole
12:21dans un instant, le temps de défiler.
12:23C'est le jour de 20h15 avec Emmanuel Langlois.
12:27– Comme l'avait requis le parquet un peu plus tôt,
12:29Sandrine Pissarra écope de la peine maximale
12:31à réclusion criminelle
12:33à perpétuité assortie d'une peine
12:35de sûreté de 20 ans devant les assises
12:37de l'héros. Elle était jugée pour
12:39avoir affamé à mort sa fille de 13 ans,
12:41Amandine. Son avocat annonce
12:43qu'elle ne fera pas appel.
12:45Le beau-père de la victime est lui condamné
12:47à 20 ans de prison pour l'avoir privée
12:49de soins. Un policier
12:51sera lui jugé par la Cour criminelle départementale
12:53de Paris pour avoir éborgné
12:55Jérôme Rodrigues, figure du mouvement
12:57des Gilets jaunes.
12:59C'était lors d'une manifestation en janvier 2019
13:01dans la capitale.
13:03Selon les juges d'instruction, le lancer
13:05de grenades de désencerclement
13:07qu'il avait effectué ce jour-là n'était pas justifié.
13:09Le fonctionnaire encourse jusqu'à
13:1115 années de réclusion criminelle.
13:13A l'étranger, ces nouvelles libérations
13:15ont vu dans la bande de Gaza
13:17où la trêve tient toujours. Le Hamas
13:19affirme que 4 femmes, 4 soldats
13:21seront libérées demain samedi
13:23dans le cadre de l'accord de cesser le feu
13:25avec Israël. L'état hébreu confirme
13:27avoir reçu une liste d'otages
13:29libérables sans autre précision.
13:31Et puis la Maison Blanche
13:33l'a décrit comme l'opération d'expulsion
13:35de masse la plus importante
13:37de l'histoire. Les Etats-Unis
13:39ont en effet commencé à expulser
13:41des centaines de migrants clandestins.
13:43538 au total ont été
13:45arrêtés dans la ville de Newark, dans le New Jersey.
13:47Certains d'entre eux ont été
13:49renvoyés chez eux à bord d'avions militaires.
14:01Avec ce soir Serge Faubert,
14:03Véronique Raissoult, Marie-Estelle Pech et
14:05Patricia Allémonière. Nous continuons
14:07à parler de cette circulaire
14:09retaillot qui durcit donc les conditions
14:11de régularisation
14:13des personnes sans papier. Nous parlions
14:15des conséquences politiques. Vous vouliez réagir
14:17Marie-Estelle Pech ?
14:19Je voulais juste
14:21rappeler que cette nouvelle circulaire
14:23elle va durcir.
14:25Elle a été
14:27pensée pour durcir
14:29l'ancienne qui datait
14:31de l'époque de Manuel Valls
14:33et laquelle laissait une marge
14:35de manœuvre.
14:37Quand il était ministre de l'intérieur
14:39de François Hollande.
14:41Et cette circulaire Valls
14:43laissait une marge de manœuvre aux préfets.
14:45Parce que ce sont les préfets qui décident
14:47de ces mesures
14:49qui sont à la manœuvre pour l'immigration,
14:51pour ces mesures de régularisation, etc.
14:53Et les préfets, ils pouvaient dénouer
14:55certaines situations particulières,
14:57déroger
14:59aux règles classiques, etc.
15:01Ca va rester au cas par cas
15:03tout de même ?
15:05Ca reste au cas par cas mais
15:07ça va être un peu durci. Moi ce qu'on a
15:09du mal à apprécier aujourd'hui
15:11va être la réalité de ce durcissement.
15:13Il y a beaucoup d'affichages aussi
15:15dans ce que raconte Bruno Rotaillot. Par exemple,
15:17quand il dit dans la circulaire
15:19de Manuel Valls, il fallait
15:21savoir à peu près,
15:23avoir quelques compétences orales en français.
15:25Maintenant il va falloir avoir
15:27une vraie bonne pratique
15:29de la langue française. Ca va se traduire comment ?
15:31Ca va être un examen
15:33plus précis ? On manque d'éléments en fait.
15:35On n'a pas tous les éléments pour
15:37savoir si véritablement il va
15:39se tirer à ne plus régulariser
15:4110.000 personnes.
15:43On est aussi dans l'affichage politique
15:45aujourd'hui.
15:47Je voulais faire une distinction
15:49sur cette question de
15:51trois points. Il y a trois niveaux
15:53d'analyse. Il y a le premier niveau
15:55où il y a beaucoup de choses
15:57qui nous manquent pour porter un vrai jugement
15:59parce qu'on n'a pas assez d'éléments.
16:01Quels sont les gens qui travaillent au black
16:03complètement ? Comment arrive-t-on à faire travailler
16:05quelqu'un au black ? C'est donc qu'il a des faux papiers.
16:07Comment est-on des faux papiers ?
16:09Que représentent exactement les métiers
16:11en tension ? On a des tas de niveaux
16:13de strat pour pouvoir porter un
16:15vrai jugement sur ce que va
16:17faire et ce que ça va changer
16:19pour les préfets. Deuxième niveau,
16:21c'est le niveau purement affectif.
16:23Ah bah oui, on ne va pas renvoyer
16:25quelqu'un qui travaille ici, que je connais
16:27ou un pauvre gamin qui a
16:29traversé... Et qui a trois enfants.
16:31Même pas trois enfants, qui a traversé,
16:33qui a quitté sa famille pour faire vivre sa famille
16:35au loin, qui a été violée
16:37par les Libyens, qui arrive ici.
16:39Donc on a le côté
16:41affectif. Et puis on a le troisième
16:43volet, qui est le volet appellement
16:45politicard. C'est-à-dire que chacun
16:47parle pour sa chapelle.
16:49Et donc, quand on a
16:51une chapelle de gauche, on a une chapelle du centre,
16:53on a une chapelle de droite puis d'extrême droite
16:55et on veut occuper le terrain par rapport à sa chapelle.
16:57Et ces trois niveaux se percutent
16:59et ces trois niveaux me gênent.
17:01Moi, j'aimerais avoir... C'est mon côté journaliste.
17:03Toutes les données bien précises
17:05et qui sortent et on vous dit
17:07« Ah ben non, c'est pas. Sur le black, ben on sait pas.
17:09Sur les faux papiers, ben on sait pas trop. »
17:11Franchement, à un moment donné,
17:13si on veut faire de la politique, il faut donner des éléments.
17:15Mais d'ailleurs, certains des restaurateurs
17:17dont l'on voyait tout à l'heure
17:19et qui se plaignent, qui ont peur, en réalité
17:21ils disent « Bon, au final, en fait, dans le fond,
17:23ça va pas non plus changer notre vie. Parce que de toute façon,
17:25c'est déjà très compliqué aujourd'hui
17:27de régulariser les gens qui travaillent
17:29pour nous. Les conséquences,
17:31ça va plutôt être... » Alors, c'est une forme
17:33de menace. Ils disent « On va peut-être
17:35avoir encore plus de gens qui travaillent au black.
17:37Parce que ça va tout pousser. »
17:39Les médias en question ne sont pas concernés.
17:41Les restaurateurs ne sont pas concernés, en théorie.
17:43Vous parliez, Patricia, du côté, comme vous disiez, affectif.
17:45Ce qui rejoint aussi la problématique
17:47des droits sociaux. Je voudrais qu'on écoute la secrétaire générale
17:49de la CIMA, de l'association
17:51dédiée à la défense des droits des personnes
17:53réfugiées. Elle va plus loin,
17:55crôlant l'escure, qu'on évoquait tout à l'heure, qui parlait
17:57de caricatures et du fait que cela allait
17:59trop loin. Elle parlait, elle, d'un texte dangereux
18:01pour notre pays. On l'écoute.
18:03« Ça va avoir comme conséquence de précariser
18:05encore davantage les personnes
18:07sans papier. Donc, c'est extrêmement dangereux
18:09pour elles. Mais c'est aussi extrêmement
18:11dangereux pour notre société. Parce que
18:13tout ça est absurde. Tout ça n'a aucun
18:15sens. Quel est le sens de ne pas
18:17régulariser des personnes
18:19qui travaillent, qui pourraient contribuer, qui
18:21contribuent à notre économie, avec tous les
18:23besoins qu'on a en la matière et qui sont régulièrement
18:25rappelés par plein de patrons et d'acteurs
18:27économiques ? » – Véronique Réussoul, ça rejoint
18:29ce que l'on disait déjà tout à l'heure.
18:31– Oui, c'est ça. C'est la réalité.
18:33Et Patricia Lémonière l'expliquait bien.
18:35C'est qu'il y a différentes catégories. C'est bien ainsi
18:37que les Français le comprennent. Et ceux
18:39qui sont dans une tentative
18:41d'intégration, il y a une
18:43forme d'incompréhension. Parce que ce n'est pas ceux-là qui
18:45dérangent fondamentalement les Français. C'est, de nouveau,
18:47on revient à ceux qu'ils considèrent comme dangereux.
18:49Donc, quelqu'un qui est sous
18:51EQTF. Et là, pour le coup, on a des chiffres
18:53et on a des données. Et donc là, ça convient bien aux
18:55Français. – La vraie problématique,
18:57j'ajoute, c'est cette queue.
18:59C'est des attentes interminables dans les
19:01préfectures. Et je crois que c'est ça qui choque
19:03aussi beaucoup les gens. Parce que
19:05là, on attend
19:07des heures et des heures pour, parfois, ne pas
19:09passer. – Pour vous dire un mot
19:11de l'aspect politique aussi, Serge Feubert,
19:13il passe Bruno Retailleau par une circulaire
19:15qui doit ensuite être appliquée, on l'a dit localement,
19:17par les préfets. Parce qu'aussi,
19:19il ne peut pas passer par une loi, vu l'équilibre
19:21actuel à l'Assemblée nationale.
19:23Il n'aurait clairement pas assez de députés pour la
19:25voter. Lui, il aimerait pourtant une loi sur le délit
19:27de séjour irrégulier. Et puis, plus largement,
19:29une nouvelle loi sur l'immigration. Mais ça, aujourd'hui,
19:31c'est impensable. – C'est surtout qu'il
19:33s'expose à un désaveu
19:35par les tribunaux. Pourquoi ? Il y a quelque chose
19:37en France qui s'appelle la hiérarchie des normes.
19:39Et les circulaires s'imposent aux fonctionnaires,
19:41mais elles ne s'imposent pas aux justiciables.
19:43Or, donc,
19:45un tribunal peut très bien
19:47décider que cette circulaire,
19:49il ne va pas l'appliquer et que lui
19:51va appliquer la loi. Et la loi
19:53sur l'immigration ne prévoit pas
19:55ce que prévoit la circulaire.
19:57Autrement dit, la circulaire essaye d'enjamber la loi,
19:59mais il se trouve qu'il y a des magistrats
20:01qui seront tout à fait à même
20:03de dire, ben, monsieur le ministre,
20:05désolé, c'est la loi qui prime
20:07sur la circulaire et nous avons décidé
20:09que nous n'appliquerons pas les instructions
20:11que vous donnez aux fonctionnaires de police.
20:13– Et sur cette nouvelle loi immigration, Serge Faubert ?
20:15Pour le Bruno Retaillon, il rêverait de…
20:17– Oui, enfin, il essaye, mais pour l'instant,
20:19c'est vraiment pas la préoccupation du gouvernement.
20:21Tout le monde sait que si on refait une loi immigration,
20:23c'est mettre le feu
20:25au dépôt de munitions.
20:27– En se rappelant l'ambiance,
20:29effectivement, l'an dernier,
20:31de l'adoption de cette loi
20:33par l'article 49.3.
20:35– Et pour en chérir ce que disait Patricia Le Monner tout à l'heure,
20:37c'est évident qu'on est dans une forme de posture,
20:39quand même, effectivement, dans tous les camps,
20:41puisque, encore une fois,
20:43ça reste une circulaire,
20:45ça reste une circulaire qui, potentiellement,
20:47devrait être plus contraignante.
20:49On manque encore d'éléments pour savoir
20:51si elle va être si contraignante que ça,
20:53et si elle ne va pas pouvoir être contournée.
20:55Et oui, elle pourrait être contournée par la loi,
20:57ça c'est certain, devant les tribunaux.
20:59Mais je pense, moi,
21:01que ce chiffre de 10%…
21:03– De 10 000. – 10 000 personnes
21:05qui seraient en moins régularisées,
21:07on voit bien d'où vient ce chiffre.
21:09Il vient du ministère de l'Intérieur,
21:11qui fait son autopromo.
21:13Donc, attention.
21:15– Un petit élément supplémentaire.
21:17Il faut remarquer que l'histoire de cette circulaire
21:19intervient au moment où il y a une petite polémique
21:21autour de la sympathie
21:23qu'a affichée le ministre de l'Intérieur
21:25pour le collectif féministe
21:27identitaire d'extrême droite,
21:29donc Nemesis, en disant
21:31« je partage votre combat ».
21:33Et aujourd'hui, sur Europe 1,
21:35il a expliqué que non, pas du tout,
21:37parce qu'il ne l'avait pas compris,
21:39il ne savait pas très bien qui c'était,
21:41il croyait que c'était le combat
21:43le groupement qui est proche
21:45de la France Insoumise.
21:47Enfin, c'est machine arrière
21:49et rétro-pédalage en urgence,
21:51mais il a quand même, c'est plutôt la droite décomplexée,
21:53très décomplexée Retaillou aujourd'hui,
21:55affiché son soutien
21:57à ce collectif qui d'ailleurs
21:59n'en attendait pas tant.
22:01Ils étaient chiés que le ministre de l'Intérieur
22:03dise que ce qu'il faisait était bien.
22:05Eux-mêmes n'y croyaient pas.
22:07– Et vous disiez « petite polémique »,
22:09je peux vous dire que c'est ce qui a été retenu.
22:11– C'est ce qui a été retenu aujourd'hui.
22:13Quand je regardais ce qui était le plus associé à Retaillou,
22:15ce n'était pas la circulaire, c'était ce soutien-là.
22:17Oui, il a bien fait d'être dans une forme de rétro-pédalage,
22:19parce que là, pour le coup,
22:21les Français étaient un peu étonnés,
22:23peut-être plus encore que l'association elle-même.
22:25– C'est aussi l'effet réseau sociaux,
22:27parce qu'ils sont quand même surtout présents
22:29sur les réseaux sociaux, ces groupements.
22:31Ça ne représente pas grand monde en réalité.
22:33– Encore une question sur l'aspect politique.
22:35Le parti communiste demande l'abrogation
22:37de cette circulaire Retaillou,
22:39il y a eu un débat au Parlement
22:41en disant que cette circulaire risque d'accentuer,
22:43je cite, le recours au travail illégal dans notre pays.
22:45Les communistes ont une chance, même minime,
22:47d'obtenir gain de cause aujourd'hui ?
22:49– D'obtenir gain de cause, je ne sais pas,
22:51mais d'en faire un excellent instrument
22:53d'agitation et de débat
22:55dans les jours qui viennent,
22:57ils n'y manqueront pas.
22:59Je pense que la France insoumise se joindra,
23:01et je pense qu'une bonne partie des députés socialistes
23:03seront sur cette ligne-là.
23:05D'autant qu'ils ne sont pas très unis en ce moment,
23:07ils sont plutôt divisés sur
23:09savoir s'il faut censurer ou pas,
23:11et je pense que le groupe favorable à la censure
23:13va s'emparer de cette question pour dire
23:15vous voyez, on ne peut pas aller plus loin
23:17avec François Bayrou.
23:19– Ce sujet de l'immigration, il peut soit
23:21unir à nouveau cette union de gauche,
23:23ce nouveau Front populaire, ou le fracturer encore un peu plus.
23:25– C'est un marqueur.
23:27Je pense qu'il peut peut-être ressouder les rangs.
23:29– J'entendais certains, la France insoumise
23:31qui disait cet après-midi, c'est l'extrême droite.
23:33C'est le gouvernement Bayrou,
23:35c'est le gouvernement d'extrême droite.
23:37Quand on voit qui est Bayrou,
23:39c'est vrai que c'est un peu…
23:41On voit qu'ils poussent leur avantage
23:43pour essayer de ramener une partie des socialistes
23:45au bercueil.
23:47– Patricia Lémanière, vous voulez rajouter quelque chose ?
23:49– Oui, je vais dire, je trouve que moi c'est un marqueur
23:51et effectivement autour de ce marqueur,
23:53ils rassemblent.
23:55Mais ils rassemblent, est-ce que ça ira jusqu'à
23:57la motion de censure ?
23:59Il y a deux choses qui se jouent en ce moment.
24:01Il y a ce marqueur et effectivement,
24:03les socialistes à la maison.
24:05Et puis de l'autre côté, je vous dis, il y a François Bayrou
24:07et son ministre de l'économie qui est très important
24:09auprès des socialistes et qui lui joue
24:11une autre partie qui va en particulier
24:13se dérouler vendredi, je crois,
24:15puisque c'est là où la commission sur le budget se réunit.
24:17– Commission mixte paritaire.
24:19Voilà ce que l'on pouvait dire ce soir sur cette circulaire.
24:21Retaillot, l'immigration, sujet brûlant.
24:23Également de l'autre côté de l'Atlantique,
24:25Donald Trump en avait fait l'une de ses grandes
24:27promesses de campagne, promettant
24:29encore après son élection de procéder immédiatement
24:31aux renvois de quasiment tous les immigrés illégaux
24:33des États-Unis.
24:35Et bien ce vendredi, son administration parle déjà
24:37de centaines d'expulsions, de plus de 500 arrestations
24:39je cite, de migrants criminels illégaux,
24:41mettant en avant aussi
24:43l'opération d'expulsion de masse
24:45la plus grande de l'histoire.
24:47Tiens Véronique Reissoult, même question qu'en France,
24:49sur la demande des citoyens, des électeurs en matière
24:51d'immigration, est-ce que c'est quelque chose
24:53qui est directement mesurable ?
24:55– Alors chez eux, oui, beaucoup plus qu'en France.
24:57Pour vous donner une petite idée, il y avait plus de
24:59deux millions et demi de messages
25:01sur le sujet, évidemment, ce qui est beaucoup
25:03les États-Unis, il y a beaucoup plus de messages,
25:05mais c'était très commenté, et avec
25:07énormément d'initiatives qu'on ne voit pas en France,
25:09il y avait trois typologies de messages.
25:11La première typologie, c'est tous les soutiens
25:13de Trump qui se réjouissent, et les propos
25:15un peu excessifs, on peut dire,
25:17la façon dont il s'exprime est plutôt saluée.
25:19La deuxième catégorie des messages,
25:21c'était un hashtag qui s'appelle
25:23« You know you're right ».
25:25En fait, c'était
25:27pour informer les migrants des droits
25:29dont ils disposent, il y a des
25:31brochures, des guides qui sont partagés,
25:33des tutos pour leur dire, voilà, vous avez le droit de faire ça,
25:35ne vous laissez pas faire,
25:37vous pouvez exiger, donc c'est
25:39un mouvement, un contre-courant pour dire que.
25:41Et puis il y avait aussi
25:43la troisième partie des messages,
25:45c'était le paradoxe qui était souligné par les Américains
25:47eux-mêmes, en disant, c'est quand même curieux
25:49qu'un pays qui s'est construit sur l'immigration rejette
25:51les immigrés, bref.
25:53Mais oui, ça fait beaucoup parler, et c'est
25:55un vrai sujet, dans les sondages, et aussi
25:57dans l'expression, contrairement à la France.
25:59– Patricia Lémonière, votre regard
26:01sur ces premières expulsions
26:03de Donald Trump.
26:05– Je crois que Bruno Retailleau a des difficultés en France,
26:07mais je crois que Donald Trump, il faut en avoir aussi aux Etats-Unis
26:09pour appliquer sa politique d'expulsion massive.
26:11On le voit, il a fait
26:13aujourd'hui, alors sa
26:15porte-parole à la Maison Blanche a dit
26:17qu'il y a eu 400 000, etc.,
26:19enfin 400 000 par rapport à
26:2111 millions, 12 millions, voire 16 millions
26:23d'illégaux aux Etats-Unis,
26:25c'est trois fois rien. Alors l'acte
26:27est symbolique, et ce qu'il a utilisé,
26:29alors il joue dans le symbole, il joue dans la
26:31com, comme toujours, comme Donald Trump,
26:33et il a utilisé des avions militaires.
26:35Et ça, c'est bien la première fois que l'armée
26:37est à ce point-là utilisée.
26:39Il a pu les utiliser parce qu'il a
26:41décrété l'état d'urgence à la frontière mexicaine.
26:43Sans cet état d'urgence, il n'aurait pas pu utiliser…
26:45Donc l'histoire
26:47est préparée depuis un certain temps.
26:49– Allez, on va continuer à en parler dans un instant,
26:51la situation aux Etats-Unis, avec ses mesures
26:53donc prises par Donald Trump,
26:55la seconde partie désinformée,
26:57dans un instant, puisqu'il est 20h30.
26:59« Générique de fin »
27:0520h30 sur France Info, Sophie Echenne.
27:07– Elle a vécu l'enfer chez elle à Montblanc,
27:09près de Béziers, avant de mourir de faim
27:11le 6 août 2020.
27:13Amandine, retrouvée en arrêt cardiaque,
27:15pesant une trentaine de kilos à l'âge de 13 ans
27:17à l'issue du procès qui s'est ouvert cette semaine
27:19devant les assises de l'héros.
27:21La mère de l'adolescente a été condamnée à la réclusion
27:23à perpétuité, assortie d'une période
27:25de sûreté de 20 ans, pour actes
27:27de torture et de barbarie.
27:29Elle ne fera pas appel. L'ancien beau-père
27:31de la victime est copiée de 20 ans de prison
27:33pour l'avoir privée de soins.
27:35Le policier soupçonné d'avoir éborgné
27:37Jérôme Rodriguez, figure des Gilets jaunes,
27:39sera jugé devant une cour criminelle
27:41en mars. Cet agent avait lancé
27:43une grenade de désencerclement lors d'une
27:45manifestation à Paris en 2019.
27:47Il avait plaidé la légitime défense.
27:49Il en court 15 ans de prison.
27:51A la veille de la finale de la Star Academy,
27:53en démol, la société qui produit
27:55l'émission a saisi la justice aujourd'hui,
27:57après une vague de racisme et de sexisme
27:59contre deux candidats.
28:01Ebony, qui fait partie des finalistes, et Frank,
28:03éliminés depuis. Tous les deux sont noirs.
28:05Plusieurs signalements ont été effectués depuis
28:07le mois de décembre. L'association SOS Racisme
28:09a elle aussi décidé de saisir la justice.
28:11Et puis, près d'un million
28:13de foyers sont toujours privés de courant en Irlande
28:15et en Écosse, balayés par la tempête
28:17Eowyn, avec des vents
28:19particulièrement puissants. Le Premier ministre
28:21irlandais parle d'une tempête
28:23historique. Elle se dirige
28:25ce soir vers les côtes françaises. Le Calvados,
28:27l'Île-et-Vilaine et le Morbihan sont placés
28:29en vigilance orange. Plus d'inondations
28:31et crues.
28:33France Info
28:3520h, 21h
28:37France Info, les informés.
28:39Victor Mathey
28:41Avec toujours dans le studio de France Info
28:43ce soir, Patricia Lémonière,
28:45grand reporter et spécialiste des questions
28:47internationales. Marie-Estelle Pech
28:49rédactrice en chef Société à
28:51Marianne. Véronique Reyssoud, présidente de Backbone
28:53Consulting et maîtresse de conférences
28:55en communication de crise à Sciences Po.
28:57Serge Faubert, directeur de la rédaction
28:59de Pure Politique. Nous parlions
29:01et nous allons continuer à en débattre
29:03de Donald Trump et du sujet
29:05de l'immigration avec ses centaines
29:07aujourd'hui d'expulsions
29:09de migrants illégaux.
29:11Cela a été, je le disais, un grand thème
29:13de campagne de cette présidentielle américaine
29:15jusqu'à la victoire de Donald Trump
29:17le 5 novembre dernier et son investiture
29:19en début de semaine, c'était lundi.
29:21Donald Trump qui en a remis une couche pour sa
29:23première interview télévisée en tant que président
29:25c'était sur Fox News avant-hier.
29:27C'était une grave erreur
29:31de permettre aux gens d'entrer
29:33et je crois que parmi ces 21 millions
29:35de personnes, un grand pourcentage
29:37sont des criminels.
29:39Il y a des milliers
29:41de terroristes dans notre pays.
29:43Nous avons des dizaines
29:45de milliers de meurtriers dans notre pays.
29:47On va s'en occuper.
29:49Voilà, Donald Trump sur Fox News.
29:51Cette semaine, Patricia Elemonir, cela rejoint
29:53ce que vous disiez dans le côté
29:55spectaculaire, si l'on peut dire,
29:57des annonces de Donald Trump.
29:59Oui, d'autant que durant la période
30:01où il a été président, il n'a pas
30:03énormément, enfin, c'était de l'ordre
30:05de 80 000 chaque année,
30:07ce qui n'est rien d'exceptionnel
30:09par rapport à ce qu'il veut faire,
30:11puisqu'on parle de millions.
30:13Effectivement, sous Joe Biden,
30:15les deux premières années, Joe Biden,
30:17ça a été divisé par trois
30:19presque pratiquement, donc c'était beaucoup moins.
30:21Et puis après, la dernière année
30:23durant la campagne électorale,
30:25les démocrates se sont aperçus quand même qu'il y avait là un problème
30:27et donc les expulsions de base sont
30:29270 000 migrants
30:31expulsés en 2023-2024,
30:33plus de 700 par jour en moyenne,
30:35un record plus d'une année.
30:37La dernière année, ça a été effectivement, mais l'idée
30:39et le discours
30:41que Donald Trump ne dit pas, il le considère
30:43comme si Joe Biden avait été totalement
30:45laxiste sur ce sujet.
30:47Il ne dit pas que lui non plus n'a pas tellement fait
30:49durant son époque. Donc il faut
30:51se souvenir que par rapport à toutes ces promesses,
30:53effectivement, certaines n'ont pas été tenues
30:55comme celle du mur. Souvenez-vous, il a fallu construire
30:57un mur sur toute la longueur,
30:59à la frontière mexicaine,
31:01le mur, il est sur quelques centaines de kilomètres,
31:03mais pas plus, c'est très loin de remplir.
31:05Alors, ce n'est pas le même
31:07Donald Trump, on est bien d'accord,
31:09mais il va se trouver, et là vous en parliez,
31:11face à toutes les ONG,
31:13tous les recours en justice,
31:15sur cette question
31:17de migration dont les entreprises américaines
31:19ont besoin, parce qu'elles ne tourneraient
31:21pas sans ces employés-là,
31:23comme d'ailleurs
31:25nous, comme d'ailleurs les Espagnols,
31:27qui, vous le savez, veulent régulariser, mais on en parlera peut-être plus tard.
31:29Mais,
31:31si vous voulez, les entreprises américaines
31:33ne peuvent pas tourner sans ça, donc finalement
31:35Donald Trump va se retrouver piégé par son
31:37discours, mais je lui fais assez confiance,
31:39l'homme qui est un grand communicant saura nous
31:41inventer quelques déportations
31:43massives qui raviront son public,
31:45et c'est les entreprises
31:47qui réclament des travailleurs
31:49pour être dans
31:51les usines, trouveront du monde aussi.
31:53Serge Faubert ? Oui, pour rebondir
31:55sur ce que dit Patricia, moi ce qui
31:57m'intéresse, c'est le bras de fer qui s'engage
31:59avec la Californie, puisque
32:01Donald Trump conditionne
32:03en quelque sorte les aides à la reconstruction
32:05après les incendies, au fait
32:07que la Californie, enfin...
32:09Il est d'ailleurs depuis cet après-midi en Californie.
32:11Voilà, se plie aux injonctions fédérales
32:13sur les sans-papiers, parce qu'il faut savoir
32:15que la Californie refuse...
32:17Surtout, pas que les sans-papiers, l'environnement...
32:19Après, il y a également la loi
32:21sur l'eau, puisqu'il y a un certain
32:23nombre de précautions écologiques qui sont
32:25prises, et donc
32:27Trump dit, écoutez, si vous voulez qu'on
32:29vous aide, il va falloir déjà
32:31faire machine arrière, et sur les clandestins,
32:33et sur l'environnement,
32:35et peut-être qu'on va faire quelque chose.
32:37Donc ce bras de fer s'engage, alors en plus, il y a
32:39à l'horizon les Jeux Olympiques
32:41de 2028, et on sait qu'il faut
32:43quand même se préparer. Donc il y a tout un chantier
32:45qui va se mettre
32:47en route, mais la question, c'est de savoir
32:49comment l'administration
32:51fédérale va s'insérer là-dedans, et
32:53quelle négociation, ou quel rapport
32:55de force, va se construire autour
32:57de cette affaire ?
32:59Moi, ce qui s'est passé,
33:01ces images qu'on a vues, qui sont assez dingues,
33:03effectivement, de migrants
33:05à la queue, les uns derrière les autres,
33:07on voit que certains sont
33:09traumatisés, évidemment,
33:11et puis ces femmes qui attendaient depuis des mois
33:13à pouvoir obtenir
33:15leur papier, qui avaient des rendez-vous, les rendez-vous
33:17sont annulés au dernier moment, bon, tout ça est assez tragique,
33:19il y a une mise en scène qui est assez incroyable,
33:21presque hollywoodienne, en réalité,
33:23et ça fait beaucoup penser
33:25à d'autres scènes qu'on a déjà vues, en fait,
33:27dans le passé. En 2019, quand
33:29Trump était au pouvoir, il avait
33:31arrêté près de 700
33:33employés guatémaltèques dans Mississippi,
33:35avec une mise en scène similaire,
33:37et c'est intéressant de voir
33:39que c'était 680 en 2019,
33:41là c'est 500 personnes,
33:43je crois, qui ont été
33:45renvoyées chez eux.
33:47On sent qu'on va
33:49revivre des scènes qu'on a déjà
33:51vécues, lors de la première
33:53mandature, entre guillemets,
33:55de Trump, et
33:57puis il y a aussi
33:59la mise en scène, parce que
34:01les personnes qui portent, en fait,
34:03ces expulsions
34:05ont le verbe
34:07évidemment très haut, et n'ont pas
34:09été choisis par hasard, comme Tom Omen,
34:11l'ancien patron de la police des frontières, il a un
34:13discours très brutal, il dit
34:15« je dirigerai la plus grande opération d'expulsion
34:17que ce pays n'a jamais connue », enfin voilà,
34:19on est dans la surenchère
34:21verbale, dans la surenchère des images,
34:23etc., et
34:25on va sans doute arriver, malgré
34:27tout, comme ça a déjà été dit,
34:29à les limites
34:31de ces... — Le principe de réalité, finalement.
34:33— Le principe de réalité, c'est qu'il n'a pas non plus des
34:35milliers et des milliers d'agents fédéraux
34:37susceptibles de procéder à ces procédures
34:39d'expulsion, enfin à un moment donné il va être contraint aussi
34:41par ses fonctionnaires,
34:43par les personnes qui
34:45procèdent à ces expulsions.
34:47— C'est incroyable, comme c'est un champion de la communication,
34:49même ses soutiens en conviennent,
34:51en disant « oui, bon,
34:53c'est peut-être un peu exagéré, mais c'est une question de posture,
34:55c'est important », et après chaque symbole est important.
34:57Donc quand il dit « je vais mettre 1 200
34:59militaires de plus aux frontières »,
35:01vous voyez bien, on renforce en vrai.
35:03— Même 1 500. — Oui, 1 500,
35:05voilà, et ça change tout.
35:07— C'est une précision.
35:09— Non mais, et les gens,
35:11enfin dans les commentaires, on voit bien,
35:13même les soutiens de Trump disent « bon, il y arrivera
35:15sans doute pas », donc on lui en veut déjà
35:17pas de ne pas le faire, parce que
35:19voilà, c'est le symbole qui compte,
35:21c'est les mots, c'est la posture. — Et puis c'est à croire qu'ils ont pris l'habitude
35:23aussi, en fait. — Et puis de toute façon, il dit toujours
35:25des choses qu'il ne fait pas, et on ne lui en tient pas rigueur,
35:27donc bon, voilà, ce qui compte,
35:29c'est qu'il l'ait dit à un moment donné. — Et justement,
35:31Patricia Ellemonir, en attendant de se confronter
35:33au principe de réalité, on a ce sentiment que
35:35Donald Trump, justement, va peut-être
35:37faire une annonce par jour, en tout cas dans les
35:39premiers jours, comme ça, de son nouveau
35:41mandat. Il annonce, par exemple,
35:43hier ou aujourd'hui, suspendre toutes les admissions de réfugiés,
35:45mettre un terme à tout programme d'asile, voilà,
35:47c'est toujours des mesures et des mesures.
35:49— Sur cette question d'immigration, mais pas
35:51que, il va faire une annonce par jour,
35:53parce qu'il faut bien qu'il
35:55maintienne en haleine son
35:57peuple, celui qu'il a élu, puisque maintenant, c'est
35:59un dieu à leurs yeux.
36:01Mais en même temps, parallèlement, il y a des choses
36:03très concrètes qui se passent, quand même, parce que
36:05effectivement, les 600 000 détenus
36:07qu'il pourrait expulser au
36:09Guatemala, peut-être va-t-il pas le faire
36:11comme ça, en un clin d'oeil,
36:13mais sur d'autres terrains, il avance.
36:15Il avance, il supprime,
36:17moi, j'étais assez choquée de voir qu'il avait
36:19supprimé, pour certaines personnes
36:21menacées de mort, comme Fauci,
36:23qui avait, pendant le Covid,
36:25c'était celui qui était le monsieur, Covid,
36:27anti-Covid, et que déteste Trump,
36:29il a reçu beaucoup de menaces de mort,
36:31eh bien, il lui a supprimé sa protection.
36:33Et un républicain
36:35s'en félicitait aujourd'hui sur
36:37les réseaux, en disant tant mieux,
36:39c'est formidable, je lui souhaite bonne chance.
36:41Enfin, je lui souhaite bonne chance.
36:43Comme s'il mettait Trump sur une pique.
36:45Parallèlement à cette
36:47politique du spectacle,
36:49il y a autre chose, quand même, qui se met en place
36:51lentement, mais sûrement,
36:53et qui est plus inquiétante, il va falloir
36:55savoir comment on réagit. Je vais juste faire
36:57une petite aparté, si vous me permettez.
36:59Les Espagnols ont quand même
37:01annoncé, eux, une régularisation
37:03de près de 200 000 personnes
37:05par année. Pourquoi ?
37:07D'ici 2050.
37:09Pourquoi ? Parce qu'ils ont besoin
37:11de salariés dans leurs entreprises.
37:13Transition avec la question que j'allais
37:15vous poser à tous derrière. On parlait de la France,
37:17des Etats-Unis. J'allais vous demander si les mesures,
37:19justement, anti-migration, c'est aujourd'hui
37:21une tendance de fond à l'échelle mondiale.
37:23Je ne sais pas qui veut répondre. Tout dépend des pays.
37:25Serge Robert. Pour sauf les Espagnols.
37:27J'observe juste,
37:29c'est ça, peut-être, le côté piquant de l'histoire,
37:31si j'ose dire, c'est que
37:33Mme Meloni, en Italie,
37:35l'extrême-droite combattante
37:37qui allait régler
37:39la question de l'immigration,
37:41l'en a régularisé 250 000.
37:43Parce qu'il y a une réalité
37:45qui s'impose. C'est que l'économie italienne
37:47avait besoin de cette main-d'oeuvre.
37:49Et c'est aussi simple que ça. C'est-à-dire
37:51qu'il y a des réalités économiques
37:53que l'extrême-droite ne veut pas prendre en compte
37:55ou que la droite de la droite
37:57ne veut pas prendre en compte. Et on essaye, on donne
37:59dans la démagogie en disant, ouh, les vilains
38:01immigrent. Mais il n'y a pas que
38:03des délinquants. Il y en a une immense
38:05majorité qui participe aux économies
38:07nationales. Et sans eux,
38:09sans cette main-d'oeuvre, effectivement,
38:11l'Europe ne peut pas se développer.
38:13C'est tout. – Marie-Estelle Pech.
38:15– On a des pays comme le Japon et la Corée du Sud
38:17qui sont complètement réfractaires à l'immigration,
38:19qui ne veulent pas d'immigration et pourtant qui souffrent
38:21d'une baisse démographique dramatique.
38:23On commence à voir ça aussi en Europe,
38:25que ce soit en France, en Espagne, en Italie.
38:27Nous, on n'est pas dans le refus de l'immigration.
38:29En France, on a 10%
38:31de personnes immigrées environ.
38:33Donc, on n'en est pas là.
38:35Mais on a ce discours, effectivement,
38:37de fermeture vis-à-vis de l'immigration
38:39qui est une petite musique
38:41qui monte depuis quelques années en Europe
38:43et dans le reste du monde
38:45d'ailleurs aussi. Donc, certains font le choix
38:47d'une immigration choisie.
38:49Le Canada,
38:51certains pays du nord de l'Europe, etc.
38:53Nous, on est dans une position intermédiaire.
38:55Le fait est que
38:57en France aussi, va se poser la question
38:59la question démographique. On voit bien que
39:01toutes les générations qui sont nées à partir des années 2014
39:03sont en chute libre.
39:05À un moment donné, cette
39:07question de l'immigration, en France,
39:09elle va aussi se poser d'un point de vue
39:11démographique,
39:13système de répartition
39:15des retraites, du système de santé,
39:17comment va-t-on faire, etc.
39:19On voit bien qu'il va falloir trouver des solutions
39:21à un moment donné. Et l'immigration reviendra,
39:23je pense,
39:25avec un intérêt
39:27et un angle peut-être un petit peu
39:29différent dans quelques années.
39:31Pour revenir aux États-Unis, Patricia Ellemonier,
39:33pendant la campagne présidentielle,
39:35vu de France, on avait l'impression
39:37des outrances de Donald Trump en se disant
39:39voilà, comment les gens
39:41pourraient voter pour ce programme-là,
39:43s'ils votent pour lui, etc. En disant que Kamala Harris
39:45tirerait certainement avantage auprès
39:47de certaines communautés d'un discours
39:49pro-immigration. Finalement, ce n'a pas été le cas.
39:51Non, ça n'a pas été le cas parce que
39:53Donald Trump, on croyait, les Américains,
39:55en particulier les démocrates, croyaient qu'ils s'adressaient
39:57toujours à la même population
39:59de petits blancs
40:01touchés par la crise.
40:03Et en fait, Donald Trump s'est adressé
40:05à une population d'Américains
40:07qui sont latinos, qui sont
40:09africains,
40:11afro-américains.
40:13Et donc, cette population-là, en particulier
40:15plutôt masculine, elle, elle a envie
40:17de participer aux rêves
40:19économiques de grandeur. On va gagner,
40:21on va conquérir la Lune.
40:23Et ces gens-là, si vous voulez, eux, ils n'en ont rien
40:25à faire de tout,
40:27des clandestins et des pas des clandestins.
40:29Ce n'est même pas leur sujet, j'ai envie de dire.
40:31Donc, à la limite, il a parlé à sa
40:33population, et pour les autres, eh bien les autres
40:35ont dit, ouais, pourquoi pas, on n'en veut pas s'ils nous
40:37piquent notre job. Mais ils ont eu
40:39une vision totalement
40:41différente. A l'inverse de nous, en Europe,
40:43on est quand même très préoccupés par
40:45ces questions migratoires, parce qu'il y a une
40:47instrumentalisation des partis
40:49d'extrême droite, alors que, sur le
40:51plan européen, les clandestins
40:53ont la baisse par Frontex
40:55de 38% sur une année, quand même.
40:57Il y a eu beaucoup moins d'immigration clandestine
40:59cette année que les autres. C'est par les politiques
41:01mises en oeuvre par l'Italie, comme vous l'avez dit, par
41:03l'Espagne aussi, et une politique
41:05d'accord avec tous les pays africains
41:07par lesquels transitent ces migrations.
41:09Un dernier mot, Véronique Richelieu, sur le sujet.
41:11Sur les Américains,
41:13ils appelaient cette catégorie auxquelles
41:15s'adressait M. Trump
41:17les « je ferme la porte derrière moi »
41:19et les « je ferme la porte derrière moi »
41:21s'expriment plus facilement
41:23aux Etats-Unis, sans doute parce que
41:25c'est un pays où on est plus décomplexé
41:27dans son expression, qu'en France,
41:29mais on voit que, même en France et en Europe,
41:31cette catégorie commence aussi
41:33à s'exprimer, ce qui est
41:35assez étonnant. Ils ne se nomment pas ainsi,
41:37mais on voit bien, ce sont généralement
41:39ceux qui ont eu des papiers récemment et qui disent
41:41« là, maintenant, ça serait bien d'arrêter ».
41:43Allez, dans un instant, on va parler
41:45d'une affaire totalement rocambolaise
41:47qui concerne les crypto-actifs et les crypto-monnaies.
41:49On vous explique tout après le Fil info
41:5120h et 45 minutes. Emmanuel Langlois.
41:53Et après le mort billant,
41:55l'île Évillène et le Calvados
41:57passent à leur tour en vigilance orange.
41:59Pluie, inondation en raison de risques
42:01de débordement de plusieurs cours d'eau
42:03à cause du passage de la tempête
42:05Éowyn, qui prive par ailleurs près
42:07d'un million de foyers d'électricité
42:09en Irlande et en Écosse,
42:11à l'heure qu'il est, alors que l'alerte a été levée là-bas.
42:13Mais des vents d'une puissance inédite
42:15de jusqu'à 183 km heure
42:17ont été enregistrés dans la journée.
42:19C'est depuis la préfecture
42:21d'Évillène à Versailles que Bruno Retailleau
42:23a défendu tout à l'heure sa circulaire
42:25envoyée au préfet et qui durcit
42:27les règles de régularisation
42:29des sans-papiers. Si on ne le fait pas,
42:31on encourage un appel d'air, a affirmé
42:33le ministre de l'Intérieur. Les réactions
42:35sont nombreuses. Ce soir, la CGT, par exemple,
42:37accuse le ministre de céder aux sirènes
42:39xénophobes et racistes de l'extrême droite.
42:41Fin de citation.
42:43A l'étranger, l'Ukraine annonce avoir
42:45reçu de la Russie les corps de
42:47757 de ses soldats
42:49tués dans les combats. Un signe de
42:51l'avancée des troupes russes sur le front
42:53Est, par ailleurs. Après Kharkiv,
42:55les autorités ukrainiennes ordonnent
42:57cette fois de nouvelles évacuations
42:59dans la région de Donetsk.
43:01Enfin, fin de saison. Compromis
43:03pour Alexis Paintureau, victime d'une
43:05chute lors du superjet de Kitzbühel
43:07en Autriche. Le skieur tricolore
43:09souffre d'une fracture du tibia
43:11et d'une lésion au genou droit.
43:13Il ne pourra pas participer aux
43:15mondiaux qui débutent le 4 février prochain.
43:27Avec ce soir Patricia Lébonière, Marie-Estelle Pech,
43:29Véronique Reyssoult et Serge Faubert,
43:31dernier sujet de ces informés.
43:33Ce soir, ils nous emmènent dans l'univers des crypto-monnaies
43:35avec l'enlèvement puis
43:37la libération avec l'aide du GIGN
43:39cette semaine de David Ballan et de sa compagne.
43:41David Ballan, cofondateur de Ledger,
43:43société spécialisée en la sécurisation
43:45de crypto-actifs, des appareils
43:47de stockage, de clés
43:49de chiffrement privés hors ligne
43:51à l'apparence d'une clé USB ou bien d'une petite tablette
43:53qui permettent en fait à un investisseur d'accéder
43:55à ces fonds en crypto-monnaies
43:57et de les gérer. 10 personnes ont été
43:59arrêtées dans cette enquête,
44:017 ont été déférées. Bonsoir Michel Rumi.
44:03Bonsoir.
44:05Économiste et professeur à Sciences Po,
44:07j'aimerais vous aider à y voir plus clair.
44:09Que représente aujourd'hui ce monde
44:11des crypto-monnaies et des crypto-actifs
44:13qui reste extrêmement vague et étranger
44:15à beaucoup de ceux qui nous écoutent et nous regardent ?
44:17En fait,
44:19l'idée c'est qu'aujourd'hui
44:21les crypto-actifs, comme on les appelle officiellement,
44:23gagnent en importance
44:25et en reconnaissance, mais malgré tout
44:27leur poids global
44:29comparé au système financier
44:31traditionnel est vraiment infime.
44:33Par exemple, la capitalisation
44:35mondiale du marché des crypto-monnaies
44:37avoisine à peu près 3500 milliards de dollars
44:39aujourd'hui. Ce qui paraît énorme.
44:41C'est pas énorme.
44:43Et par exemple, donc ça c'est pour la
44:45capitalisation totale, alors que
44:47l'ABRI estime, donc la Banque des Règlements
44:49Internationaux, estime que
44:51les échanges quotidiens sur le marché d'échange
44:53sont de 7700 milliards de dollars
44:55quotidiens. Donc vous voyez que
44:57en fait, c'est un marché
44:59qui est, on va dire, en devenir
45:01qui bénéficie d'une nouvelle technologie,
45:03d'une forte, d'un fort attrait,
45:05etc. Mais qui,
45:07malgré tout, représente
45:09peu de choses par rapport au système mondial
45:11de capitalisation. La grande difficulté,
45:13c'est éventuellement les effets
45:15ravageurs s'il y avait des
45:17connexions entre les différents compartiments
45:19des marchés de capitaux.
45:21Pourquoi le banditisme, on le voit avec cette affaire
45:23d'enlèvement, s'y intéresse-t-il particulièrement
45:25à ce secteur ?
45:27Il y a plusieurs aspects.
45:29La première des choses, c'est donc
45:31je dirais, l'attractivité
45:33des entreprises du secteur. En fait,
45:35avec la hausse des
45:37cours de boursiers de ces crypto-monnaies de ces
45:39derniers mois, eh bien,
45:41les patrons de ces entreprises représentent
45:43on va dire, des cibles de choix pour des tentatives
45:45d'extorsion ou de rançon.
45:47Car en fait, ils sont souvent perçus comme
45:49des personnes riches. Même s'ils
45:51n'ont pas converti, on va dire,
45:53ces crypto-actifs en monnaies sonantes et
45:55tribuchantes. Et donc ça, c'est la
45:57première des choses. Donc on considère que celui
45:59qui travaille dans les cryptos est forcément
46:01riche. Mais tant qu'il n'a pas
46:03transféré son actif virtuel en
46:05actif réel, on va dire, eh bien
46:07il est toujours, entre guillemets, pauvre.
46:09C'est ce que j'allais vous demander, Michel Rouimi, comment
46:11concrètement les bandits peuvent s'enrichir
46:13à partir de ces crypto-actifs ?
46:15Comment on convertit tout ça en
46:17monnaies ? En fait, on va dire
46:19si vous avez des bitcoins,
46:21admettons un bitcoin pour faire simple,
46:23qui vaut à peu près 100 000 dollars,
46:25eh bien quand vous avez, vous demandez
46:27une rançon au bitcoin, qui a des
46:29certaines spécificités, donc toutes les crypto-monnaies,
46:31je reviendrai peut-être tout à l'heure sur les crypto-monnaies,
46:33en fait, on vous dit
46:35vous versez-moi un bitcoin
46:37et puis, puisque
46:39on va dire, ça passe par
46:41internet, de façon simple, il n'y a pas d'intermédiaire,
46:43ça se passe en direct,
46:45vous pouvez récupérer ce bitcoin,
46:47on va dire, dans une région éloignée
46:49de France,
46:51et quand vous récupérez
46:53ce bitcoin, vous allez sur une plateforme,
46:55vous le vendez et contre
46:57justement cette contrepartie,
46:59à 100 000 dollars, on enlève
47:01les frais, et vous récupérez du cash
47:03on va dire
47:05tout à fait légitime d'une
47:07certaine manière, puisque vous avez vendu à quelqu'un
47:09un bitcoin qui va
47:11je dirais
47:13satisfaire l'intérêt
47:15d'une personne. La difficulté,
47:17et c'est ça qui est important,
47:19c'est qu'il n'y a pas, je dirais,
47:21on joue au chat à la souris en fait,
47:23ces
47:25bandits considèrent
47:27les cryptos pour, on va dire,
47:29certaines de leur qualité, donc le transfert
47:31il est immédiat, et
47:33de manière générale, quand on fait un transfert,
47:35il est difficile de dire, je me suis trompé,
47:37on va l'annuler, non, c'est irrémédiable.
47:39En même temps, la traçabilité
47:41est, on va dire, limitée dans la mesure
47:43où ces transactions
47:45sont des pseudonymes, ça veut dire
47:47que concrètement, il n'y a pas de lien
47:49direct entre le nom que vous donnez et votre
47:51identité réelle, ce qui va
47:53rendre difficile, on va dire, l'identification
47:55de la personne qui
47:57est derrière ce cryptoactif.
47:59Et puis surtout, l'absence
48:01de régulation fait que, en fait,
48:03ça permet aux criminels
48:05de contourner le système bancaire
48:07traditionnel, et
48:09ça veut dire que concrètement,
48:11les autorités n'ont pas les moyens
48:13de surveiller ou d'intercepter les fonds.
48:15Par exemple, concrètement, aujourd'hui
48:17vous faites un virement bancaire, vous avez
48:19un virement, mais il y a une banque,
48:21une tierce personne,
48:23une tierce partie,
48:25qui peut vérifier
48:27et vous tracer où il a été fait ou pas.
48:29Là, il n'y a pas de tiers, c'est entre
48:31personnes à personnes, et donc, il n'y a pas
48:33de tiers, donc difficile à retracer cette transaction.
48:35– Michel Rémy, vous restez avec nous,
48:37je voudrais qu'on fasse un tour de table en studio
48:39sur ce sujet. Patricia Lémonière,
48:41votre regard sur cette affaire d'enlèvement
48:43assez incroyable, et plus
48:45globalement, ce nouveau banditisme,
48:47si on peut le dire, concernant les crypto-productifs.
48:49– Je dirais que c'est quand même une affaire…
48:51On a des histoires de crypto-monnaies,
48:53quand il y a
48:55les saisies de données,
48:57on a vu des tas de choses
48:59qui se passent aujourd'hui sur Internet
49:01avec la saisie de données, vous devez payer une rançon
49:03parfois étant crypto-monnaie, ça, ça existe.
49:05Mais ce qu'on note, c'est qu'il y a quand même
49:07une violence de plus en plus forte
49:09qui se manifeste, là, pour le coup.
49:11On a vu le père d'un influenceur
49:13qui s'est retrouvé dans une voiture
49:15parce qu'il y avait,
49:17vis-à-vis de cet influenceur,
49:19une demande de rançon,
49:21et que son papa a été enlevé,
49:23et que le papa s'est retrouvé dans une voiture qui était aspergée d'essence
49:25et heureusement, la police est arrivée par miracle
49:27et a pu faire sortir
49:29le papa en question. Et là, qu'est-ce qu'on voit ?
49:31On voit une phalange coupée. Alors, vous me direz,
49:33c'est pas la première fois que lors d'un enlèvement
49:35il y a une phalange coupée, puisque le baron Empin,
49:37en 1976, il a eu sa phalange coupée.
49:39Mais là, à l'époque, il fallait ramener
49:41une valise bourrée de billets, et là,
49:43effectivement, comme vient de le dire monsieur,
49:45c'est plus facile pour faire
49:47une transaction financière.
49:49Mais, ce qui est important, c'est que
49:51aujourd'hui, il y a une violence
49:53qui se déchaîne via
49:55internet, et qui n'existait
49:57pas avant. Et moi,
49:59si j'étais les influenceurs, je me
50:01méfierais un peu, parce que je dis tout
50:03sur moi, vis-à-vis
50:05sur les réseaux sociaux, je dis
50:07où j'habite, je dis comment est Belmond.
50:09– Ils sont incités, d'ailleurs, justement, à ne pas dévoiler
50:11– Et là, du coup, je donne
50:13des idées à tous ceux
50:15qui auraient envie, pas de me couper le doigt,
50:17mais en tout cas, de m'enlever.
50:19– Ça met aussi, d'ailleurs, le doigt, on va dire,
50:21sur la lumière, sur le phénomène des enlèvements.
50:23Un article du Figaro, ce soir, parle de 400
50:25raptes par an, plus d'un par jour en France.
50:27– Ce que j'allais dire, c'est que c'est en fait assez commun,
50:29ces raptes. Ce qui est exceptionnel
50:31dans cette affaire, ce n'est pas le rapte.
50:33C'est surtout que c'est ça.
50:35Ce qui est intéressant,
50:37c'est que ça met en lumière
50:39cette frénésie autour du bitcoin.
50:41Depuis quelques années, c'est devenu
50:43le mantra pour tout un tas de gens
50:45qui pensent qu'ils vont s'enrichir très vite
50:47et facilement grâce à cette monnaie
50:49virtuelle. D'autant plus que certains
50:51États américains, par exemple, ont dit
50:53récemment qu'ils allaient
50:55faire des réserves de bitcoin.
50:57On a même parlé de l'État fédéral américain
50:59qui pourrait aussi faire des réserves de bitcoin.
51:01Donc c'est ça qui fait flamber aussi
51:03l'excitation autour de ça.
51:05– On peut demander d'ailleurs à Michelle Rumi
51:07pourquoi cette frénésie s'est accélérée totalement
51:09depuis l'élection de Donald Trump.
51:11– En fait, un des facteurs
51:13de la volatilité
51:15du cours des crypto-monnaies est notamment
51:17la législation. Dès lors que vous avez
51:19une législation favorable, ça veut dire que
51:21vous facilitez l'usage des crypto-monnaies.
51:23Et donc quand M. Trump
51:25dit ou fait
51:27qu'il est favorable à cela,
51:29que la sénatrice lumineuse
51:31dit « Tiens, on va créer une caisse de réserve
51:33de bitcoin, etc. », ce sont des éléments
51:35favorables pour des investisseurs
51:37de dire « Ce marché va prendre
51:39de l'essor et donc j'en achète. »
51:41Et donc, la demande
51:43étant plus forte, le prix augmente.
51:45Donc il y a cette frénésie. Bien sûr, tout ce qui a été
51:47dit, je le confirme, mais
51:49aujourd'hui, concrètement, il y a aussi
51:51des logiciels, alors que vous ne faites qu'une
51:53photo de votre, je dirais,
51:55à travers votre iPhone,
51:57vous avez des logiciels qui savent
51:59vous repérer tout à fait où vous êtes.
52:01Et donc ce qu'il faut,
52:03c'est surtout pas de publicité sur les réseaux
52:05sociaux, ni montrer sa richesse. Il y a des
52:07imprudences qui sont faites et donc, c'est le retour de
52:09bâton. Mais aujourd'hui,
52:11cette viralité
52:13est due notamment à cet engouement
52:15qui a donné, l'essor qu'a donné
52:17M. Trump lors de sa campagne.
52:19On attend maintenant la réalité
52:21et de voir comment ça va se passer.
52:23En fait, c'est quand même une question de croyance, le bitcoin.
52:25C'est-à-dire que ça ressemble à une sorte
52:27de schéma de Ponzi décentralisé.
52:29Et c'est pour ça qu'on a tellement
52:31de gangsters.
52:33En fait, tout simplement, vous avez tout un tas de malfrats
52:35qui blanchissent de l'argent grâce
52:37au bitcoin. Et pourquoi ils sont si nombreux ?
52:39Parce que tout simplement, ils peuvent se permettre
52:41de perdre 40% quand ils misent 100 euros.
52:43De perdre 40 euros, puisque de toute façon,
52:45c'est de l'argent qu'ils vont avoir du mal à récupérer.
52:47Donc, c'est hyper instable
52:49le bitcoin. D'autant plus
52:51qu'il n'y a pas de banque centrale qui
52:53permettrait de contrôler la stabilité des prix.
52:55Donc, c'est complètement illusoire.
52:57Ça peut s'effondrer. D'ailleurs, la Chine,
52:59je tiens juste à dire que la Chine a interdit
53:01complètement l'utilisation
53:03des bitcoins. Et nous,
53:05on a une position
53:07assez ambiguë par rapport à ça.
53:09Mais on l'espère jusqu'à un certain point.
53:11C'est autorisé.
53:13Mais par essence, la Chine ne peut faire que...
53:15Il y a un autre élément intéressant dans cette affaire.
53:17C'est la sous-traitance
53:19de l'affaire criminelle. C'est-à-dire
53:21qu'on s'aperçoit,
53:23et je pense que l'enquête va le confirmer...
53:25Ce sont des commanditaires
53:27à l'étranger, sans doute.
53:29C'est-à-dire qu'on a ce qu'on appelle des jobbers,
53:31c'est-à-dire finalement des hommes de main
53:33qui vont séquestrer
53:35les gens,
53:37qui vont déployer
53:39à leur agarre une violence
53:41exacerbée, mais qui est une violence
53:43qui est propre d'ailleurs au narcotrafic.
53:45C'est ce que j'allais dire. Il y a ce parallèle
53:47entre les commanditaires à l'étranger et des hommes de main.
53:49Mais l'avantage du bitcoin,
53:51c'est que lorsque une rançon
53:53est versée, vous avez la certitude
53:55que les hommes de main vont pas
53:57partir avec la mallette,
53:59avec les billets en petite coupure usagés
54:01comme on faisait il y a encore 20 ans
54:03ou 30 ans. C'est-à-dire qu'on
54:05peut verrouiller le système.
54:07D'un côté, il y a les exécutants qui ont dit
54:09tu vas enlever le gars là et puis
54:11tu le secoues un peu. Et puis pour
54:13le versement de la rançon, on
54:15utilise finalement les réseaux
54:17les plus modernes et les plus anonymes
54:19qui existent et qui permettent de blanchir
54:21le cheminement de la rançon
54:23et on peut l'encaisser
54:25dans n'importe quel autre pays du monde
54:27comme notre interlocuteur le faisait remarquer
54:29à l'instant. Et ce sera déjà le mot de la fin
54:31car c'est déjà la fin justement de ces informés
54:33à la une de Marianne cette semaine.
54:35Un dossier sur les très mauvaises
54:37relations entre l'Algérie et la France
54:39c'est-à-dire ces relations particulièrement dégradées
54:41et un sujet également
54:43sur la guerre anti-wok et les expulsions
54:45que Trump entend mener.
54:47Merci à tous les quatre d'avoir été là. Merci aussi à vous
54:49Michel Rumi, économiste et professeur
54:51à Sciences Po pour votre éclairage.
54:53Merci à tous ceux qui ont préparé et réalisé
54:55cette émission, les informés.
54:57Reviennent demain. Très bonne soirée à tous.