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00:00Générique
00:0420h, 21h, France Info, les informés.
00:08Victor Mathais.
00:10Bonsoir à toutes et à tous et merci d'écouter France Info à la radio et à la télé,
00:14canal 27 de la TNT.
00:16A la une ce soir, François Bayrou qui appelle à un débat plus large sur l'identité française
00:20au lendemain du vote pour restreindre le droit du sol à Mayotte.
00:24Propos qui divisent au sein même du gouvernement à gauche,
00:27également entre socialistes et insoumis.
00:29Le gouvernement qui fait volte-face dans un autre dossier,
00:32celui des micro-entrepreneurs.
00:34Le seuil d'exemption de la TVA avait été abaissé,
00:37colère des travailleurs concernés.
00:39Finalement la mesure est suspendue, le temps de trouver un accord.
00:42A trois jours maintenant du grand sommet sur l'intelligence artificielle organisé à Paris,
00:46on apprend que les Émirats arabes unis vont construire un immense data center en France.
00:5130 à 50 milliards d'euros d'investissement.
00:54Pourquoi la France attire-t-elle ?
00:56Quelle est la place des Émirats dans cette course à l'IA et de la France par rapport aux géants américains ?
01:00Emmanuel Macron appelle ce soir à acheter l'IA française et européenne.
01:03Le Président parle de patriotisme économique.
01:06Et puis les sanctions de Donald Trump à l'encontre de la Cour pénale internationale.
01:10La décision du Président américain vivement critiquée par la CPI elle-même,
01:14par l'ONU ou encore par les Européens.
01:16On vous explique tout.
01:18En fin d'émission, nos informés ce soir.
01:20Bonsoir Rachel Garaval-Garcelle, journaliste politique au journal Le Monde.
01:25Bonsoir Véronique Reyssoult, présidente de Backbone Consulting
01:28et maîtresse de conférences en communication de crise à Sciences Po.
01:32Bonsoir Marie-Estelle Pech, rédactrice en chef Société A.
01:35Marianne et Raphaël Kahn sont également avec nous.
01:38Bonsoir Raphaël, journaliste à France 24, présentateur de l'émission Le Monde dans tous ses états.
01:45Après le vote hier à l'Assemblée sur une restriction du droit du sol à Mayotte,
01:49le Premier ministre souhaite donc désormais un débat plus large, dit-il,
01:53sur le sujet de l'identité française.
01:55François Bayrou, à la radio ce matin, parle de sujets qui fermentent depuis des années.
02:01Moi je crois que ce débat public est trop étroit.
02:04Et qu'il faut un débat public approfondi et beaucoup plus large que ça.
02:08Vous voyez bien ce qui fermente depuis des années.
02:11Ce qui fermente c'est qu'est-ce que c'est qu'être français ?
02:14Qu'est-ce que ça donne comme droit ?
02:16Qu'est-ce que ça impose comme devoir ?
02:18Qu'est-ce que ça procure comme avantage ?
02:20Et en quoi ça vous engage à être membre d'une communauté nationale ?
02:25À quoi croit-on quand on est français ?
02:27C'est un débat qui depuis des décennies, depuis au moins 30 ans,
02:32est en fermentation dans la société française.
02:35On peut entrer dans un débat.
02:37Il faut réfléchir à la manière dont ce débat se développe, est organisé.
02:41Tous les problèmes qu'on identifie, on va les traiter.
02:44On va en tout cas les débattre.
02:45Le Premier ministre, chez nos confrères, dérême.
02:48Est-ce qu'il vous surprenne ces propos de François Bayrou, Rachel ?
02:52Oui et non.
02:53Oui dans le sens où François Bayrou était l'un des plus fervents opposants
02:59à ce qui était le débat sur l'identité nationale
03:02qu'avait lancé Nicolas Sarkozy en 2009-2010.
03:06À l'époque François Bayrou était un opposant très résolu
03:09au Président de la République d'alors.
03:11Je trouve qu'on mesure à quel point le débat public s'est droitisé
03:16pour que le leader centriste en arrive là.
03:19C'est l'environnement qui a changé ou ce sont ses idées finalement à lui ?
03:23C'est visiblement un peu des deux.
03:25Mais pour finir ma réponse, en même temps pas très surpris non plus
03:30dans le sens où effectivement hier l'Assemblée nationale a voté.
03:33Alors c'est une première lecture.
03:35Le Sénat doit encore se prononcer.
03:37Voilà et puis le Conseil constitutionnel aussi doit se prononcer là-dessus.
03:40Mais c'est tout ce qu'ont dit les opposants à la réduction du droit du son à Mayotte.
03:46C'est-à-dire qu'évidemment ça va amener au débat sur le reste du territoire national.
03:52C'est vrai qu'il n'y a pas vraiment de surprise là-dessus.
03:55Tout se passe exactement comme c'était prévu par les opposants.
03:58Maria Stelpes ?
03:59Débat de l'identité nationale en soi, ça peut ne pas être inintéressant
04:04sur un plan intellectuel.
04:06Le fait est quand même que ce dont parle, ce que risque d'ouvrir François Bayrou,
04:13c'est un débat où ça permet aussi de noyer un peu le sujet exclusif du droit du sol,
04:20sur le droit du sol à Mayotte.
04:22Parce qu'en réalité on voit bien que si on regarde les chiffres concernant Mayotte,
04:27d'abord c'est un droit qui est relativement récent, je crois qu'il date d'une trentaine d'années.
04:34Ça n'a rien résolu. L'immigration est toujours aussi forte à Mayotte.
04:39Le droit du sol a déjà été restreint en 2018.
04:41Ça a été déjà restreint et ça n'a pas changé grand-chose.
04:44On a même encore plus d'immigration malgré cette restriction du droit du sol.
04:49Donc ça concerne 300 ou 400 enfants par an seulement à Mayotte,
04:55alors qu'on a 10 500 naissances par an.
04:58Il faut mesurer un peu de quoi on parle.
05:00Donc on peut toujours se lancer effectivement là-dedans,
05:03mais la réalité c'est que ce qui pousse les gens à entrer à Mayotte,
05:07c'est pas qu'il y ait droit du sol ou pas droit du sol,
05:10c'est surtout que pour les comores qui sont autour, qui sont des pays extrêmement pauvres,
05:15Mayotte ça reste un oasis économique extraordinaire,
05:20avec un niveau de vie qui est huit fois supérieur à celui de la France,
05:23et c'est pas la question du droit du sol en soi qui va les freiner.
05:26Donc ouvrir un grand débat national sur ceux qui font de l'identité française,
05:32c'est intéressant, pourquoi pas ?
05:33On peut parler par exemple du niveau de français des gens.
05:37Ça fait souvent débat.
05:38Est-ce qu'il faudrait pas instaurer un examen un peu plus élaboré,
05:42un peu plus restrictif sur par exemple la capacité à parler français, etc.
05:46pour être sûr qu'ils ont réellement la volonté de s'intégrer.
05:50Mais bon, ça permet aussi d'escamoter un peu vite cette histoire du droit du sol.
05:54On voit d'ailleurs après le calme que François Bayrou, il lance cette idée,
05:57il sait pas exactement concrètement ce qu'il veut en faire.
05:59Il le dit à la fin, ça peut se discuter, ça peut être un débat.
06:01Non, moi j'ai effectivement deux choses.
06:03La première, ça donne le sentiment d'une tentative de noyer le poisson,
06:06parce que manifestement, il a beau dire qu'il est favorable au débat au sein même de son gouvernement,
06:11puisqu'Elisabeth Borne elle-même est opposée manifestement à cette idée lancée par Gérald Darmanin,
06:18mais reprise à la volée par Bruno Retailleau,
06:20c'est pas vraiment une surprise d'ailleurs d'un débat sur le droit du sol.
06:24Pour résumer, pour ceux qui nous écoutent, Bruno Retailleau, ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
06:29ancien ministre de l'Intérieur, sont favorables à cette proposition.
06:33Oui, qui ont saisi en l'occasion du vote de cet amendement sur Mayotte,
06:36qui était d'ailleurs durci à la surprise générale par un vote d'une partie de la gauche,
06:39qui s'est manifestement trompé.
06:41Qui s'est trompé dans son vote, oui.
06:43C'est un problème qu'on aura à compter sur France Info.
06:45On est aujourd'hui à trois ans, donc il faut avoir au moins, à Mayotte,
06:48deux parents français et trois ans de résidence à Mayotte.
06:53François Bayrou, aujourd'hui, je pense manifestement tenter de noyer le poisson.
07:00Ce symbole de l'identité nationale, c'est pas nouveau.
07:03Il y avait un ministère de l'identité nationale créé par Nicolas Sarkozy,
07:06dont Éric Besson avait été le premier titulaire.
07:08Mise à part le nom, ça n'avait pas donné lieu à quelconque débat en réalité en France.
07:12C'était un simple prétexte à l'époque et peut-être un gage donné à une partie de l'électorat de droite,
07:17voire d'extrême droite.
07:18Néanmoins, il ne faut pas non plus qu'il y ait de tabou sur cette question,
07:22parce que le droit de la nationalité en France, il n'est pas immuable.
07:25C'est-à-dire que le droit du sol est consacré depuis 1515 dans le droit français.
07:30Il a été réaffirmé au moment de la Révolution française,
07:33mais dès 1803, le Code civil introduit la notion de droit du sang,
07:37puisque la nationalité s'érite aussi, et c'était explicité d'ailleurs à l'époque,
07:41par le père.
07:42Alors, il y a eu un certain nombre de réformes par la suite.
07:44On se souvient de la réforme du Code de la nationalité sous Charles Pasqua en 1994,
07:48avec la fameuse manifestation de la volonté sur laquelle était revenu Élisabeth Guigou en 1998.
07:53Mais c'est bien la preuve qu'historiquement, on a débattu des conditions de l'accession à la nationalité en France.
07:58Véronique.
07:59Le monde a changé.
08:00La réalité, c'est que nous vivons dans un monde de plus en plus polarisé.
08:04Alors, on va vous dire que ce sont les réseaux sociaux qui rendent cette polarité,
08:08parce qu'il y a un excès émotionnel perpétuel dans les expressions,
08:12et les gens sont extrêmement virulents.
08:14Et la notion de débat, elle n'existe plus vraiment.
08:16Et sur ce sujet-là, c'est particulièrement flagrant,
08:18parce que chacun est dans une posture presque caricaturale à chaque fois.
08:22Donc, oui, il y a eu des réformes et des débats,
08:24mais là, quand on parle d'un grand débat,
08:26il faudrait qu'il soit encadré d'une façon très, très spécifique
08:30pour qu'on ait effectivement des échanges.
08:32Là, il n'y a pas d'échange.
08:33Regardez bien comment...
08:34Qu'est-ce qu'on en dit, par exemple,
08:35globalement, ce qu'on voit, c'est que vous avez plutôt 60% des expressions
08:38qui sont droite et extrême droite, et assez virulentes.
08:41Vous avez aussi des expressions à gauche assez virulentes.
08:44Et dans tous les cas, il n'y a absolument aucun débat.
08:46Il n'y a pas toujours de débat en France.
08:48Mais alors, sur ce sujet-là, c'est presque l'archétype de la non-discussion.
08:54Donc, lancer un grand débat, pourquoi pas ?
08:56Après, les gens sont pour, sont contre.
08:58Voilà, chacun reste dans son précaré.
09:01Mais il n'y a pas du tout de discussion.
09:02Et surtout, c'est frappant de voir à quel point c'est excessif,
09:05la façon dont les uns et les autres s'expriment,
09:07en caricaturant, en allant chercher des chiffres bien plus importants
09:10que ceux que vous citiez, qui permettraient de remettre un peu de pondération.
09:13Il n'y a pas du tout de pondération.
09:15Et quant à la notion de casse-quatre français,
09:17les échanges que l'on pouvait faire cet après-midi
09:20étaient plutôt dans une logique de...
09:22En fait, c'est un sujet de société, donc c'est un sujet au moment des présidentielles.
09:25Il n'y a pas un débat à faire en soi.
09:27C'est une vision de ce que l'on veut faire de la France.
09:30Et donc, c'est un candidat et un projet de société.
09:33Et donc, là aussi, ça déroute.
09:35Donc, la notion de débat sur ce sujet-là, je ne la vois pas très bien.
09:38– Et à propos de présidentielle, il n'a jamais cessé, finalement,
09:41d'exister ce débat à droite, Rachel Garaval-Carcel.
09:44On se souvient que Nicolas Sarkozy en a fait un thème de campagne en 2007,
09:47avant celle de la création de ce ministère, quelques années plus tard.
09:50Et puis, en 2016, si je ne dis pas de bêtises,
09:53lorsqu'il était dans la primaire à droite,
09:55pour essayer de revenir aussi dans la course à l'Élysée,
09:58il en avait reparlé bon nombre de fois dans cette campagne-là.
10:03– Oui, néanmoins, il ne vous aura pas échappé que, entre 2012 et 2024,
10:10la droite traditionnelle n'était plus au pouvoir en France.
10:14Alors, ça n'a pas empêché de parler d'immigration, quand même, dans l'intervalle,
10:18voire parfois d'identité et de citoyenneté.
10:21Mais vous parliez de 2016.
10:24Bon, au final, Nicolas Sarkozy n'a pas été candidat à cette élection,
10:27mais Emmanuel Macron a fait campagne cette année-là,
10:31campagne victorieuse, sur une vision beaucoup plus libérale des choses,
10:36où précisément, il ne voulait pas rester sur des identités figées.
10:40On a la chance en France d'avoir une communauté qui est une communauté politique,
10:44pas ethnique, pas raciale.
10:47Mais j'espère, comme le dit le Premier ministre ce matin,
10:51qu'on a plusieurs manières d'être français dans cette communauté politique.
10:56J'ai toujours un petit peu peur qu'on fige des critères
11:00qui soient très vite dépassés, au minimum.
11:03Moi, je pense surtout que c'est effectivement un sujet de campagne présidentielle.
11:07Ce n'est pas un sujet, aujourd'hui, qu'on peut trancher.
11:10On voit bien, d'ailleurs, vous parliez sur les réseaux sociaux,
11:13les gens qui étaient très polarisés.
11:15Il arrive maintenant, parce que la situation à Mayotte est telle
11:18que le débat s'est imposé.
11:20Il aurait pu rester à concert dans Mayotte.
11:23Et puis, on a les questions sur les OQTF.
11:25Les questions sur l'immigration, de toute façon,
11:27sont permanentes dans la société française.
11:30Evidemment, cela dit, quand vous dites que les réseaux sociaux sont polarisés,
11:33l'Assemblée nationale est très polarisée aussi.
11:36Il ne faut pas l'oublier, quand même.
11:37Mais parce qu'elles fonctionnent par rapport aux réseaux sociaux
11:39plus que par rapport à la réalité d'un débat de fond.
11:41Et trouver, du coup, un accord à l'Assemblée nationale
11:44sur un sujet aussi sensible, actuellement,
11:46en voyant, ne serait-ce que, par exemple, la députée de Mayotte,
11:49hier, à l'Assemblée nationale,
11:51les prises de becs entre les uns et les autres,
11:54c'était quand même très mouvementé.
11:57J'imagine mal qu'un débat comme celui-là puisse se tenir aujourd'hui,
12:00étant donné les circonstances politiques.
12:03C'est un sujet de présidentiel, dites-vous,
12:05parce que ça ne peut pas être un sujet de référendum
12:07pour des questions constitutionnelles.
12:08Mais il ne tient qu'à une réforme de la Constitution,
12:10que ça le devienne.
12:11Ça pourrait, oui, c'est vrai.
12:13On poursuit la discussion dans un instant.
12:1520h15, Le Fil Info avec Stéphane Milam.
12:18Israël va libérer demain 183 prisonniers palestiniens
12:22en échange de trois otages israéliens.
12:24Et c'est une ONG palestinienne qui le confirme
12:27avec un israélo-allemand du côté des otages
12:30que le Hamas entend libérer,
12:3218 prisonniers condamnés à mort
12:34et 54 condamnés à de lourdes peines
12:36parmi la liste de Palestiniens libérés par l'État hébreu.
12:39L'intelligence artificielle, il faut y aller à fond.
12:42Et c'est Emmanuel Macron qui le déclare
12:44dans une interview ce soir à la presse quotidienne régionale.
12:47Pour le président de la République,
12:48il ne faut pas passer à côté de cette révolution,
12:51au risque sinon d'en perdre le contrôle.
12:53Le sommet mondial sur l'intelligence artificielle
12:56débute lundi à Paris.
12:57Il doit être, selon lui, un acte, un réveil européen.
13:01Depuis cet après-midi, Nicolas Sarkozy
13:03est sous bracelet électronique.
13:04Les suites de sa condamnation,
13:06un nom de prison dans l'affaire des écoutes.
13:08C'est une première pour un ancien président de la République.
13:11Il a interdiction de s'absenter de son domicile.
13:13Après 20h, voire 21h30,
13:15les jours où il doit se rendre à son second procès.
13:18Et puis demain, c'est du rouge sur la route,
13:20selon Bison Futé,
13:21sur une grande zone qui va du Nord-Est
13:23à la région Auvergne-Rhône-Alpes.
13:25C'est le premier jour de départ
13:26pour les vacanciers de la zone B.
13:38Et nous poursuivons la discussion,
13:39après ce vote hier des députés
13:42sur une restriction du droit du sol à Mayotte.
13:45Réaction du Premier ministre ce matin,
13:47François Bayrou,
13:48qui souhaite désormais un débat plus large
13:50sur le sujet de l'identité nationale.
13:53Nous parlions de voix discordantes
13:54au sein du gouvernement,
13:56avec l'ancienne Première ministre,
13:57actuelle ministre de l'Éducation,
13:59Elisabeth Borne,
14:00qui a fait savoir son désaccord.
14:02Désaccord également à gauche,
14:04avec ce message sur X
14:06du patron du PS Olivier Faure,
14:08ne jugeant pas tabou ce débat sur l'identité,
14:11ce qui a provoqué la colère de nombreux insoumis.
14:13Rachel, ça ne va pas favoriser un rapprochement
14:16entre les deux camps
14:17après l'épisode de la non-censure ?
14:19Oui et non,
14:20dans le sens où ce qui a marqué la journée d'hier
14:22à l'Assemblée nationale,
14:23c'est quand même une unité de la gauche,
14:25à la fois sur le fond
14:26et d'une certaine manière sur la forme,
14:28puisque même si les insoumis et les socialistes
14:31n'ont pas forcément la même manière de le faire,
14:33la gauche a fait de l'obstruction,
14:34ce sachant très minoritaire
14:36sur le sujet dans l'hémicycle.
14:39Donc voilà,
14:40il y a des sujets sur lesquels la gauche se retrouve,
14:42mais c'est toujours le cas,
14:43même quand l'union bat de l'aile.
14:47Là, les insoumis cherchent quand même
14:50querelles sur n'importe quel sujet,
14:52là, ces dernières heures.
14:54Je pense qu'Olivier Faure pourrait dire
14:56« Tiens, il fait beau aujourd'hui »,
14:57que les insoumis pourraient dire
14:58« Non, mais ce n'est pas vrai, quel traître ».
15:01Bon, effectivement, Olivier Faure,
15:03il n'a pas mis d'opposition de principe
15:05à ce débat-là.
15:07Après, on ne peut pas dire
15:09que ce qu'il a dit se rapproche
15:10de ce que dit Bruno Taillot
15:12ou de ce que dit Gérald Darmanin.
15:15Ça renvoie à la question
15:17qui était posée tout à l'heure
15:19avant l'émission,
15:20à l'historien Benjamin Stora,
15:21quand on lui demandait
15:22si c'était une question
15:23plutôt de droite ou de gauche,
15:24finalement, l'identité nationale et l'immigration.
15:26Il disait « les deux ».
15:28Oui, les deux,
15:29mais enfin quand même les deux camps
15:30n'appréhendent pas la chose de la même manière.
15:32C'est-à-dire qu'il y a d'un côté,
15:33il y a quand même des gens
15:34qui parfois parlent d'identité,
15:36mais réclament surtout des droits.
15:38Des droits pour les citoyens,
15:39les citoyennes
15:40et des droits aussi pour les étrangers.
15:42Parce que ce n'est pas parce que
15:43vous n'êtes pas français en France
15:44que vous êtes dans un no man's land juridique
15:47et c'est heureux.
15:48D'ailleurs, c'est aussi
15:49un des trucs inquiétants
15:50dit par François Bayrou ce matin.
15:52Il dit « quel avantage ça a d'être français ? »
15:54Ah oui, d'accord, je veux bien,
15:55mais encore une fois,
15:56attention au glissage
15:58sur la préférence nationale,
16:00par exemple.
16:01Attention parce que là,
16:02on est quand même dans des terrains
16:03très, très minés.
16:04Ça veut dire qu'il va avoir
16:05besoin de le cadrer,
16:06Raphaël Kade, en quelque sorte,
16:07ce débat.
16:08Il faut faire attention.
16:09Oui, enfin là,
16:10il n'est pas dit
16:11qu'on ne soit pas
16:12comme François Mitterrand
16:13sur l'école libre,
16:14comme sur une proposition
16:15qui ne verra jamais le jour,
16:16en fait,
16:17qui n'a pour seul but
16:18d'évacuer absolument
16:19un débat
16:20que François Bayrou lui-même
16:21s'est miné.
16:22Quand on voit
16:23les difficultés
16:24avec lesquelles
16:25il a réussi finalement
16:26à faire passer le budget
16:27par 49-3,
16:28on imagine bien
16:29qu'il cherche absolument
16:30à éviter un débat
16:31à l'Assemblée nationale.
16:32Vous imaginez bien
16:33sur l'immigration,
16:34d'ailleurs la loi
16:35sur l'immigration
16:36ne semble que
16:37l'envoyer du jour.
16:38Alors ça,
16:39il ne va peut-être pas
16:40l'éviter quand même,
16:41parce que
16:42si on a vu
16:43sur le débat budgétaire,
16:44en tout cas,
16:45sa deuxième partie,
16:46depuis le début de l'année,
16:47que ses partenaires
16:48du gouvernement LR
16:49et notamment
16:50les LR du Sénat
16:51ont un peu mangé
16:52leur chapeau sur le budget,
16:53ils comptent bien se rattraper
16:54sur l'immigration.
16:55Certes, Bayrou,
16:56le Premier ministre
16:57a mis un stop
16:58à une éventuelle
16:59grande loi
17:00sur l'immigration,
17:01mais,
17:02comme disent
17:03les membres du Sénat,
17:04des propositions de loi
17:05sur l'immigration,
17:06ils en ont plein les tiroirs.
17:07Et d'ailleurs,
17:08le président du groupe
17:09Mathieu Darnot
17:10a déjà annoncé
17:11que ça allait venir.
17:12Avec là encore
17:13une opposition au sein
17:14du gouvernement.
17:15Elisabeth Borne,
17:16elle dit qu'il ne faudrait
17:17pas de nouvelle loi.
17:18Est-ce que sa voix,
17:19elle pèse en tant qu'ancienne
17:20Première ministre ?
17:21Elle est venue là pour ça.
17:22François Bayrou
17:23a rappelé d'anciens
17:24Premiers ministres
17:25pour avoir des gens
17:26qui pèsent éventuellement.
17:27C'est la première,
17:28d'ailleurs,
17:29dans l'ordre
17:30protocolaire.
17:31Tout à fait.
17:32Donc il y aura
17:33des propositions de loi
17:34qui seront sans doute
17:35approuvées par le Sénat
17:36et il y aura une grosse
17:37pression de LR
17:38pour que le gouvernement
17:39fasse rapidement la navette
17:40avec l'Assemblée nationale.
17:41Donc il ne pourra
17:42peut-être pas éviter
17:43ce débat-là.
17:44Allez,
17:45autre sujet
17:46qui a fait beaucoup réagir
17:47ces 24 dernières heures.
17:48Sujet assez technique,
17:49il faut le reconnaître,
17:50mais qui concerne
17:51énormément de monde.
17:52La baisse du seuil d'exemption
17:53de la TVA
17:54qui était prévue
17:55dans le budget 2025
17:56pour les micro-entrepreneurs.
17:57Ils sont plus de 2 millions
17:58aujourd'hui en France.
17:59Cette baisse a finalement
18:00été suspendue.
18:01C'est ce qu'a dit
18:02le ministre de l'Economie
18:03hier soir.
18:04Des consultations
18:05sont maintenant prévues
18:06avec les syndicats
18:07jusqu'à la fin du mois.
18:08Le texte proposait
18:09d'assujettir à la TVA
18:10les micro-entrepreneurs
18:11pour les prestations de services
18:12à partir de 25 000 euros
18:13de chiffre d'affaires annuel,
18:14au lieu de 37 500 euros
18:15actuellement
18:16qu'olèrent
18:17des partenaires sociaux
18:18et des travailleurs
18:19concernés.
18:20Est-ce que vous comprenez
18:21cette volte-face
18:22du gouvernement ?
18:23Eh bien,
18:24oui.
18:25Le problème,
18:26c'est qu'effectivement
18:27il fait volte-face
18:28successivement
18:29parce qu'il se rend bien compte
18:30que vous avez
18:31tous ces groupements
18:32de petits entrepreneurs
18:34qui menacent
18:35de travailler davantage
18:36au noir.
18:37Ils disent
18:38vous attendez 400 millions
18:39d'euros d'économie
18:40et en réalité
18:41nous on va tous frauder
18:42parce que ce n'est pas possible
18:43sinon on ne va pas survivre.
18:44On va mettre
18:45la clé sous la porte.
18:46Ça concerne quand même
18:47250 000 personnes
18:48selon Grégoire Leclerc,
18:49le président
18:50de la Fédération nationale
18:51des auto-entrepreneurs.
18:52Ces personnes
18:53qui devraient
18:54payer davantage
18:55la TVA
18:56à 20 %.
18:57Et donc,
18:58évidemment,
18:59on va la faire supporter
19:00à leurs clients
19:01qui sont souvent
19:02d'ailleurs des individus.
19:03C'est quoi alors ?
19:04C'est le gouvernement
19:05qui s'est dit
19:06tiens il y a un secteur
19:07qui rapproche,
19:08je vais essayer
19:09de gratter un peu ?
19:10Ils cherchent à gratter
19:11partout où ils peuvent
19:12et puis après
19:13il y a les réactions
19:14et puis on s'adapte
19:15selon les réactions,
19:16selon la force
19:17entre guillemets
19:18qu'elle soit syndicale,
19:19qu'elle soit associative,
19:20etc.
19:21Et puis on revient en arrière.
19:22Enfin,
19:23ils font ça quand même
19:24depuis des semaines
19:25pour essayer de boucler
19:26le budget 2025.
19:27Et là,
19:28on a vu
19:29que tout un tas
19:30de personnes
19:31qui se sont exprimées
19:32dans les médias,
19:33je pense à des coiffeuses
19:34à domicile,
19:35disent
19:36attendez,
19:37moi je ne vais pas
19:38faire passer
19:39ma coupe de cheveux
19:40à ma cliente
19:41qui ça va passer
19:42de 30 à 40 euros
19:43par mois.
19:44J'ai des gens
19:45qui viennent chez moi
19:46déjà c'est parce qu'ils
19:47n'ont pas beaucoup de moyens
19:48donc voilà,
19:49en fait je vais mettre
19:50la clé sous la porte
19:51ou je vais revenir
19:52au statut salarié
19:53donc ça va finalement
19:54affaiblir ce statut
19:55très particulier
19:56et un peu fragile
19:57c'est quelqu'un
19:58qui est à la fois
19:59comptable,
20:00qui fait tout
20:01un peu lui-même.
20:02C'est vraiment
20:03une petite entreprise
20:04à lui tout seul
20:05donc lui demander,
20:06c'est aussi
20:07une complexité
20:08comptable
20:09accrue
20:10pour quelqu'un
20:11qui effectivement
20:12a un chiffre d'affaires
20:13assez faible.
20:14D'autant qu'on tombe
20:15facilement dans l'économie
20:16informelle
20:17avec ce type
20:18d'emplois
20:19et or,
20:20s'il y a une chose
20:21qui tient encore en France
20:22et sur laquelle
20:23mise le gouvernement,
20:24c'est le consentement
20:25à l'impôt.
20:26Est-ce qu'il y a
20:27une telle mesure ?
20:28Certes,
20:29là on a vu
20:30une administration
20:31à l'œuvre,
20:32c'est Bercy,
20:33cette mesure
20:34devait rapporter
20:35selon les calculs
20:36400 millions d'euros
20:37de recettes de TVA
20:38mais si la contrepartie
20:39c'est effectivement
20:40des emplois
20:41non déclarés,
20:42pour le gouvernement
20:43ça pose
20:44un véritable problème
20:45et à cela
20:46s'ajoute évidemment
20:47un risque
20:48d'impopularité majeure.
20:49D'ailleurs,
20:50LFI n'était pas
20:51particulièrement
20:52à l'électorat
20:53à sauter sur l'occasion
20:54puisque là on est
20:55dans un gouvernement
20:56commerçant,
20:57LFI a sauté sur l'occasion
20:58ce qui montre bien
20:59aussi l'opportunité politique.
21:00Et puis c'est
21:01les petits contre les gros
21:02aussi.
21:03On parlera du RN aussi
21:04dans un instant,
21:05Véronique Ressoult,
21:06ce sujet,
21:07il déchaîne les passions
21:08sur internet ?
21:09Il déchaîne les passions
21:10et c'est une des explications
21:11du volte-face
21:12parce qu'il y a
21:132,7 millions
21:14d'auto-entrepreneurs
21:15en France
21:16donc autant vous dire
21:17qu'ils sont sur les réseaux
21:18et ils se sont mobilisés.
21:19La première chose,
21:20c'est qu'en fait
21:21ils n'en avaient pas entendu parler
21:22donc personne n'avait discuté
21:23de ce sujet-là
21:24donc ils ont été
21:25plus que surpris.
21:26C'est effectivement
21:27LFI qui a
21:28débunké
21:29le sujet.
21:30Alors que c'était dans les cartons
21:31depuis un moment.
21:32Oui mais en fait ça n'avait pas été
21:33parce qu'on n'arrête pas de dire
21:34les Français sont d'accord ou pas d'accord
21:35avec le budget
21:36mais enfin le budget,
21:37il y a une réalité
21:38d'une forme de complexité
21:39quand même
21:40pour savoir exactement.
21:41Oui mais c'est parce qu'on a
21:42beaucoup dit
21:43où les Français veulent un budget
21:44mais lequel ?
21:45Donc là,
21:46ils se sont tous énervés
21:47en disant
21:48ok on voulait
21:49être un peu apaisés
21:50donc il y a énormément
21:51de Français qui étaient satisfaits
21:52de la non-censure
21:53par contre en disant
21:54tout ce n'est pas un super budget
21:55mais au moins on l'a passé
21:56et là ils disaient
21:57ben on a la preuve
21:58que ce n'est pas un super budget
21:59du tout.
22:00Ensuite,
22:01ils maîtrisent très bien la TVA
22:02ils maîtrisent très bien les sujets
22:03les auto-entrepreneurs.
22:04C'est le symbole de la
22:05start-up nation
22:06qui est un sujet
22:07dont on va parler tout à l'heure
22:08mais c'est assez amusant
22:09que LFI monte au créneau
22:10pour les défendre.
22:11Eux-mêmes s'en amusaient
22:12et en même temps
22:13ça peut se comprendre aussi
22:14pour une chose
22:15c'est que c'est
22:16un statut
22:17extrêmement précaire
22:18compliqué
22:19où il y a des gens
22:21et parfois
22:22on exige d'eux
22:23qu'ils se mettent en auto-entrepreneur
22:24pour avoir du boulot
22:25donc c'est beaucoup plus complexe
22:26que ça d'en a l'air
22:27mais en tout cas
22:28il y avait un vent de boue
22:29il y avait un hashtag
22:30qui était 25k de CA
22:31qui était partagé
22:32et qui a
22:3325 000 euros
22:34de chiffre d'affaires
22:35c'était le hashtag
22:36c'était le mot de passe
22:37qu'il y avait sur tous les réseaux
22:38et voilà
22:39il y a eu énormément de témoignages
22:40de colère
22:41et là je vous le disais tout à l'heure
22:42polarisation
22:43là il n'y avait pas polarisation
22:44tout le monde était d'accord
22:45pour dire que pour 400 millions
22:47qu'est-ce qu'on est en train de mettre
22:48en situation
22:49des gens qui sont
22:50dans des situations
22:51souvent difficiles
22:52et puis oui bien sûr
22:53le gros contre le petit
22:54avec beaucoup de messages
22:55qui étaient partagés
22:56en faisant
22:57et donc on reparle
22:58des super taxes
22:59on reparle
23:00des grandes entreprises
23:01et nous
23:02on vient nous chercher
23:03pour 400 millions d'économies
23:04sachant que ça revenait
23:05à dire
23:06qu'en gros
23:07pour tous
23:08ils perdaient quand même
23:0925%
23:10tout simplement
23:11de leur pouvoir
23:12de vivre
23:13donc évidemment
23:14ça a provoqué
23:15une colère incroyable
23:16le gouvernement
23:17la voix du
23:18ministre de l'économie
23:19Rachel
23:20a voulu éteindre la polémique
23:21assez vite du coup
23:22a senti que c'était
23:23potentiellement explosif
23:24oui
23:25comment dire
23:26c'est vraiment le type
23:27de polémique
23:28dont on est vraiment
23:29abonné quoi
23:30c'est-à-dire
23:31quelque chose
23:32qui sort de nulle part
23:33que personne n'a vraiment prévu
23:34et qui explose
23:35à un moment donné
23:36c'est
23:37j'ai l'impression
23:38que c'est quelque chose
23:39de très très français
23:40effectivement
23:41lié à un budget aussi
23:42un peu construit
23:43de manière
23:44assez
23:45je ne dirais pas
23:46de briquet de brogue
23:47je ne dirais pas ça non plus
23:48mais
23:49c'est assez
23:50surprenant
23:51mais effectivement
23:52le gouvernement
23:53n'a pas voulu dépenser
23:54de capital politique
23:55pour 400 millions d'euros
23:56même si
23:57pour avoir un avis
23:58un tout petit peu dissonant
23:59si l'argument c'est
24:00mais on va frauder
24:01alors il y a beaucoup de gens
24:02qui pourraient donner cet argument
24:03au sujet
24:04de la collecte des impôts
24:05parce que je rappelle
24:06qu'ils ne vont pas payer
24:07de TVA
24:08ils vont collecter la TVA
24:09alors ça pose tout un tas
24:10de problèmes
24:11bien entendu
24:12parce qu'il faut le répercuter
24:13les gens qui dépassent
24:14les 25 000 euros
24:15de chiffre d'affaires
24:16ça représente
24:17très très très peu
24:18et on disait que personne
24:19n'avait vraiment vu venir
24:20le sujet
24:21ça veut dire que
24:22dans ce budget
24:232025
24:24qui a été voté
24:25il y aura d'autres
24:26sujets qui pourraient émerger
24:27comme ça au fil des semaines
24:28on va voir ça
24:29mais c'est aussi
24:30le défaut d'un budget
24:31c'est quand même
24:32le troisième consécutif
24:33dont le débat parlementaire
24:34est quand même
24:35en grande partie
24:36escamoté
24:37et qui n'est de fait
24:38pas voté
24:39par l'Assemblée nationale
24:40en fait
24:41ça donne quand même
24:42des budgets
24:43qui sont plutôt
24:44moins bons
24:45techniquement
24:46et on a parlé
24:47des insoumis
24:48qui étaient montés au créneau
24:49le Rassemblement national
24:50eut lui aussi largement
24:51critiqué cette baisse
24:52du seuil d'exemption
24:53avant que la mesure
24:54soit suspendue
24:55et pourtant
24:56sous Michel Barnier
24:57il n'y a pas si longtemps
24:58le parti d'extrême droite
24:59avait proposé
25:00un amendement
25:01du même type
25:02encore plus radical
25:03qu'est-ce qui a changé
25:04finalement en trois mois ?
25:05Qu'est-ce qui a changé ?
25:06Une opportunité
25:07je dirais ça
25:08et c'est pareil
25:09pour la France insoumise
25:10que d'opportunisme
25:11pour la France insoumise
25:12vous disiez effectivement
25:13les artisans et commerçants
25:14ce n'est pas l'électorat
25:15de la France insoumise
25:16mais encore pire
25:17le statut de l'auto-entrepreneur
25:19c'est quelque chose
25:20à laquelle la France insoumise
25:22s'oppose de très longue date
25:24donc là il y a vraiment
25:25un énorme opportunisme
25:26de la part du parti
25:27de Jean-Luc Mélenchon
25:28C'est évidemment
25:29l'opportunisme
25:30de pouvoir redire
25:31qu'il faut taxer
25:32les grandes entreprises
25:33les grandes fortunes
25:34etc.
25:35Pour la France insoumise
25:36c'est du nanon
25:37entre guillemets
25:38ne vous en prenez pas au petit
25:39etc.
25:40Et pour le RN
25:41c'est bien entendu
25:42la même chose
25:43Puis ils ont aussi
25:44des électeurs
25:45certainement
25:46qui sont auto-entrepreneurs
25:47Sans aucun doute
25:48Que ce soit la France insoumise
25:49ou le RN
25:50enfin ça je pense
25:51que j'ai pas trop de doute
25:52là-dessus moi
25:53Allez Véronique Ressoult
25:54parler de la Startup Nation
25:55on va parler d'intelligence artificielle
25:57dans la seconde partie
25:58Désinformée
25:59il est 20h30
26:1120h30
26:12sur France Info
26:13Marie Maheu
26:14C'est inédit
26:15pour un ex-président
26:16Nicolas Sarkozy
26:17porte désormais
26:18un bracelet électronique
26:19Il a été condamné
26:20en fin d'année dernière
26:21dans l'affaire
26:22des écoutes
26:23pour corruption
26:24et trafic d'influence
26:255 ans de prison
26:26dont 2 fermes
26:27en appel
26:28peine alourdie
26:29d'un an
26:30pour la conductrice
26:31dans l'affaire
26:32de l'accident de Mias
26:336 collégiens
26:34ont perdu la vie
26:35dans la collision
26:36entre leur bus scolaire
26:37et un TER
26:38c'était il y a 6 ans
26:39Le président de la République
26:40Emmanuel Belkir Belhadad
26:41annonce qu'il quitte
26:42le groupe Ensemble
26:43pour la République
26:44Dans une interview
26:45au Figaro
26:46l'élu s'oppose
26:47à la remise en cause
26:48du droit du sol
26:49porté par le ministre
26:50de la Justice
26:51C'est l'un des fondements
26:52de notre République
26:53dit-il
26:54Il est également opposé
26:55au projet de François Bayrou
26:56un débat plus large
26:57sur l'identité française
26:58Acheter l'intelligence artificielle
27:00française et européenne
27:01dans un entretien
27:02à la presse régionale
27:03Emmanuel Macron
27:04appelle au patriotisme européen
27:05Le chef de l'État
27:06annonce que la France
27:07va passer
27:08de 40 000
27:09à 100 000
27:10chercheurs formés
27:11en IA
27:12d'ici 2030
27:13Nouvel échange
27:14demain
27:15entre Israël
27:16et le Hamas
27:173 otages libérés
27:18contre 183
27:19prisonniers palestiniens
27:20Le groupe armé
27:21accuse néanmoins
27:22l'État hébreu
27:23d'empêcher
27:24l'entrée de l'équipement
27:25nécessaire pour nettoyer
27:26les décombres
27:27dans la bande de Gaza
27:28En cyclisme
27:29les images sont
27:30impressionnantes
27:31sur les toiles de Bézège
27:32le tour du Gard
27:33une voiture
27:34a de nouveau
27:35fait intrusion
27:36sur le parcours
27:37Après ce nouvel incident
27:388 équipes
27:39quittent la compétition
27:40estimant que la sécurité
27:41des coureurs
27:42n'est plus garantie
27:53Et bienvenue
27:54si vous nous rejoignez
27:55dans Les Informés
27:56avec ce soir
27:57Rachel Garabal-Carcel
27:58journaliste politique
27:59au journal Le Monde
28:00Véronique Reyssoul
28:01présidente de Backbone Consulting
28:03et maîtresse de conférences
28:04en communication de crise
28:05à Sciences Po
28:06Marie-Estelle Pech
28:07rédactrice en chef
28:08Société Amarian
28:09et Raphaël Kahn
28:10journaliste à France 24
28:11l'émission Le Monde
28:12dans tous ses états
28:13Parlons à présent
28:14donc d'intelligence artificielle
28:15à trois jours
28:16du grand sommet
28:17sur le sujet
28:18organisé à partir de lundi
28:19à Paris
28:20ce sommet
28:21acte un réveil européen
28:22dit ce soir Emmanuel Macron
28:23dans une interview
28:24à la presse quotidienne régionale
28:25alors que dans le même temps
28:26les Émirats Arabes Unis
28:27annoncent la création
28:28d'un futur
28:29méga data center
28:30en France
28:3130 à 50 milliards
28:32d'euros
28:33pour lutter
28:34contre
28:36la pandémie
28:37d'investissement
28:38toujours dans cet entretien
28:39à la presse
28:40Emmanuel Macron insiste
28:41il nous faut plus
28:42de patriotisme économique
28:43européen
28:44il faut y aller à fond
28:45acheter l'intelligence artificielle
28:46française et européenne
28:47la ministre en charge
28:48de l'IA
28:49Clara Chappaz
28:50invitée ce soir
28:51de France Info
28:52tient le même discours
28:53elle insiste
28:54sur le vivier
28:55le talent français
28:56dans le domaine
28:57Vous savez moi
28:58partout où je me rends
28:59dans les conférences
29:00internationales
29:01sur l'IA
29:02on trouve des français
29:03on trouve des français
29:04des chercheurs français
29:05partout dans le monde
29:06qu'on nous envie
29:07nos talents
29:08on les soutient
29:09depuis la toute première
29:10stratégie nationale
29:11pour l'IA
29:12on était d'ailleurs
29:13assez en avance
29:14c'était le premier quinquennat
29:15d'Emmanuel Macron
29:16en 2018 tout à fait
29:17on a investi
29:18dans nos talents
29:19parce que l'IA
29:20c'est avant tout
29:21un jeu de talent
29:22et ça fait qu'aujourd'hui
29:23on est absolument
29:24dans la course
29:25Raphaël Kahn
29:26la ministre
29:27Clara Chappaz
29:28n'oublie pas de dire
29:29que certains de nos talents
29:30voire pas mal
29:31partent aux États-Unis
29:32C'est vrai à l'image
29:33de Yann Lequin
29:34qui est d'ailleurs
29:35le chef de la recherche
29:36chez Meta
29:37c'est un français
29:38la maison mère
29:39de Facebook
29:40en intelligence artificielle
29:41la maison mère
29:42de Facebook
29:43exactement
29:44donc on a quand même
29:45une entreprise
29:46que les européens
29:47en tout cas nous envient
29:48qui s'appelle Mistral
29:49qui fait de l'intelligence artificielle
29:50qui notamment développe
29:51des langages open source
29:52et propriétaire
29:53en fait si vous voulez
29:54on se rend compte
29:55sur ce domaine
29:56comme sur beaucoup d'autres
29:57qu'on est
29:58nous français
29:59et européens
30:00otages du rythme
30:01impulsé par les américains
30:02plus encore
30:03depuis le retour
30:04au pouvoir de Donald Trump
30:05en annonçant
30:06son projet Stargate
30:07de 500 milliards de dollars
30:08il a donné d'un coup
30:09une sensation de vertige
30:10à tous ceux
30:11qui comme nous
30:12français et européens
30:13étions encore
30:14dans le débat
30:15sur la régulation
30:16la nécessité
30:17d'introduire
30:18de l'éthique
30:19on se rend compte
30:20d'un coup
30:21que c'est un luxe
30:22que nous ne pouvons plus
30:23nous payer
30:24moi c'est comme ça
30:25que je comprends
30:26la déclaration ce soir
30:27un peu comme c'est la France
30:28et l'Europe
30:29un peu comme c'est la France
30:30et l'Europe étaient encore
30:31dans la théorie
30:32et les Etats-Unis
30:33dans la pratique
30:34oui exactement
30:35et qu'en fait
30:36c'est un train
30:37qui est déjà parti
30:38et que
30:39que nous nous devons
30:40de rattraper
30:41sous peine d'exploser
30:42en route en fait
30:43parce que les emplois
30:44Pourquoi c'est si important
30:45pour Emmanuel Macron
30:46et la France
30:47d'être en pointe sur l'IA
30:48parce que ce sont
30:49aujourd'hui les pays
30:50qui décident
30:51et les entreprises
30:52qui décident
30:53des règles du jeu
30:54en matière d'IA
30:55qui demain seront
30:56les donneurs d'ordre
30:57en matière d'emploi
30:58parce que aujourd'hui
30:59les conséquences
31:00elles sont incalculables
31:01parce que nous-mêmes
31:02sommes incapables d'appréhender
31:03en réalité
31:04ce que la machine
31:05pourra faire
31:06aujourd'hui
31:07il se trouve que j'ai fait
31:08mon émission hebdomadaire
31:09là-dessus
31:10le monde dans tous ses états
31:11l'invité que j'avais aujourd'hui
31:12qui est venu déjà il y a deux ans
31:13qui est un spécialiste
31:14dans l'intelligence artificielle
31:15c'est son métier
31:16nous disait
31:17quand je suis venu il y a deux ans
31:18je ne soupçonnais pas
31:19à quel point nous en serions
31:20en revenant deux ans plus tard
31:21aujourd'hui
31:22c'est-à-dire que même lui
31:23qui est plongé dans cet univers
31:24au quotidien
31:26jusqu'à un exemple
31:27le chinois DeepSea
31:28dont on a beaucoup parlé
31:29personne n'imaginait
31:30qu'avec une mise de départ
31:31de 6 millions seulement
31:32il arriverait à des performances
31:33équivalentes
31:34à OpenAI
31:35OpenAI c'est un milliard
31:36Marie-Estelle Pech
31:38Moi je voudrais juste dire
31:39qu'on a quand même
31:41effectivement cette chance
31:42d'avoir cette entreprise
31:43Mistral Eye
31:45qui a levé récemment
31:46un milliard d'euros
31:48qui est valorisé
31:49à 5,8 milliards d'euros
31:51ça peut paraître rien
31:53par rapport à
31:54effectivement aux champions
31:55actuels américains et chinois
31:57en termes de valorisation
32:01mais ça peut aller très vite
32:02et ça peut
32:03ce type d'entreprise
32:05qui reste quand même
32:06c'est une des rares boîtes
32:07européennes
32:08qui rivalise
32:09qui peut rivaliser
32:10qui a en capacité de rivaliser
32:11avec les chinois et les américains
32:13et ça peut monter très vite
32:14on a un avantage quand même
32:16par rapport à beaucoup de pays
32:17c'est la force de notre recherche
32:18française en mathématiques
32:20on est très fort en mathématiques
32:22on reste très fort en mathématiques
32:23on est parmi les 3-4 meilleurs mondiaux
32:27en recherche mathématique
32:29et d'ailleurs sur l'IA
32:31la France est classée 5ème ou 6ème
32:33alors très loin derrière les Etats-Unis
32:34et la Chine
32:35on est bien placé
32:36et l'IA c'est des mathématiques
32:38c'est ni plus ni moins que des mathématiques
32:40et quand on vous parle
32:41de centres de données
32:42qui vont être implantés
32:43grâce aux Émirats etc
32:44ce sont des centres de calcul en réalité
32:46c'est du calcul
32:47et pour faire du calcul
32:49il faut des mathématiciens
32:50voilà
32:52et il faut investir
32:54effectivement il faut investir
32:56et on peut aussi imaginer
32:58que les Émirats se sont intéressés
33:00à la France
33:01parce qu'ils savent aussi
33:02qu'il y a du potentiel
33:04entre guillemets mathématique
33:06et de recherche en France
33:07c'est pas que
33:08il y a un atout essentiel
33:09on parle beaucoup des Émirats
33:10on connait les Émirats nous
33:11comme une puissance pétrolière
33:12en fait c'est une puissance pétrolière
33:13qui consciente
33:14des ressources épuisables en pétrole
33:16cherche à diversifier son économie
33:17alors nous français
33:18avons un atout essentiel
33:19c'est qu'on a une énergie
33:21qui ne s'épuise pas
33:22c'est le nucléaire
33:23et en fait vous voyez
33:24les centres de données
33:25ils sont construits
33:26aujourd'hui l'idée
33:27c'est de les construire
33:28à proximité des réacteurs nucléaires
33:29parce qu'ils vont être
33:30extrêmement consommateurs en énergie
33:31et c'est ce qui peut faire
33:32de la France effectivement
33:33un acteur essentiel
33:35sur la question
33:36de l'intelligence artificielle
33:37et c'est pour ça que par exemple
33:38les Émirats Arabes Unis
33:39viennent chez nous
33:40c'est une des raisons
33:41on a des liens très étroits
33:42avec les Émirats Arabes Unis
33:43d'autres en parleront
33:44sans doute mieux que moi
33:45mais il y a effectivement
33:47cette donnée là
33:48qui est cruciale
33:49pour les Émirats
33:50En 2018
33:51je vous vois faire la moue
33:52à Rochelle Guérard à la carcelle
33:53vous ne voulez pas être interrogée
33:54de son sujet
33:55mais je vais en parler quand même
33:56Édouard Philippe
33:57dès 2018
33:58avait appelé
33:59les Émirats Arabes Unis
34:00à investir massivement
34:01en France
34:02mais pour en revenir
34:03à aujourd'hui
34:04Emmanuel Macron aussi
34:05je ne vais pas dire
34:06une porte de sortie
34:07c'est un grand mot
34:08mais disons qu'il est
34:09très affaibli
34:10au plan de politique nationale
34:11s'afficher sur la scène internationale
34:12aux côtés de grands dirigeants
34:13sur des sujets de pointe
34:14c'est aussi pour lui
34:15un enjeu majeur
34:16C'est un petit peu plus
34:17mon domaine de compétence
34:18effectivement
34:19oui
34:20on voit bien
34:21qu'Emmanuel Macron
34:22depuis plusieurs semaines
34:23sinon plusieurs mois
34:24je ne dirais pas
34:25qu'il se jette sur tout
34:26ce qui est possible
34:27parce que là
34:28c'est quand même
34:29un sujet majeur
34:30on ne peut pas dire
34:31que ce n'est pas du niveau
34:32du Président de la République
34:33mais effectivement
34:34ça tombe quand même
34:35à pic
34:36moi ça me fait un peu penser
34:37Ce n'est pas nouveau
34:38cela dit
34:39qu'il porte ce sujet
34:40Non non
34:41parce qu'effectivement
34:42ça correspond tout à fait
34:43à son identité politique
34:44depuis dix ans
34:45en fait
34:46c'est marrant
34:47parce que je trouve
34:48que ça faisait longtemps
34:49qu'on n'avait pas entendu
34:50cette expression
34:51alors que ça fait quand même
34:52bientôt huit ans
34:53qu'il est Président
34:54de la République
34:55mais oui
34:56ce genre de
34:57à la fois sur la thématique
34:58c'est à dire une thématique
34:59tech
35:00mais aussi sur la forme
35:01que ça prend
35:02c'est à dire un grand
35:03rout
35:04un grand sommet
35:05international
35:06à un moment donné
35:07où il va pouvoir
35:08s'afficher avec plusieurs
35:09grands dirigeants mondiaux
35:10ça c'est tout ce qu'aime
35:11Emmanuel Macron
35:12depuis qu'il est Président
35:13de la République
35:14il est à l'aise
35:15et donc il essaye
35:16de les multiplier
35:17cet épisode-là
35:18ne fait pas exception
35:19Véronique Reys-Soult
35:20qu'est-ce qu'on dit
35:21de ce sommet
35:22de l'IA ?
35:23D'abord le sommet
35:24il est plutôt salué
35:25il est annoncé depuis longtemps
35:26il est attendu
35:27il y a deux catégories
35:28il y a les Français
35:29qui ne connaissent pas
35:30forcément le sujet
35:31si bien
35:32et donc qui sont plutôt
35:33dans les logiques
35:34des fantasmes
35:35ils n'ont pas compris
35:36que c'était simplement
35:37des mathématiques
35:38voilà
35:39je pense que ce soir
35:40leur vie vient basculer
35:41dans un autre univers
35:42mais c'est une réalité
35:43ils ont peur
35:44ils ont peur
35:45des applications
35:46mais c'est vrai
35:47que c'est un sujet
35:48qui n'est pas forcément
35:49facile à appréhender
35:50ça fait peur
35:51et puis très récent
35:52c'est très récent
35:53ça bouge beaucoup
35:54et puis on raconte
35:55beaucoup de choses
35:56qui sont parfois effrayantes
35:57sur les emplois
35:58que ça remplacerait
35:59donc voilà
36:00il y a une réalité
36:01qui fait que pour
36:02les gens qui ne travaillent pas
36:03dans cet univers-là
36:04ça semble loin
36:05et la notion
36:06de souveraineté
36:07et d'importance
36:08d'acheter
36:09ou de consommer
36:10français et mistral
36:11en particulier
36:12c'est quand même
36:13très important
36:14parce que
36:15c'est un sujet
36:16qui est très important
36:17pour les Français
36:18même s'ils soutiennent l'idée
36:19après pour ceux qui travaillent
36:20dans cet univers
36:21il y a une réalité
36:22qui est oui
36:23c'est des mathématiques
36:24oui nous sommes bons
36:25mais oui ils partent
36:26à l'étranger
36:27parce qu'ils ne sont pas
36:28très bien payés
36:29parce qu'ils ont
36:30des ponts d'or
36:31à l'étranger
36:32comme Raphaël Kahn
36:33le disait tout à l'heure
36:34pour Meta
36:35c'est vraiment un bon exemple
36:36et puis surtout
36:37on a une fâcheuse
36:38habitude en Europe
36:39et en France
36:40qui est rentrée
36:41par la réglementation
36:42c'est un bon exemple
36:43et aujourd'hui
36:44on le soutient
36:45mais les débuts de mistral
36:46n'ont pas toujours été simples
36:47et on ne simplifie pas
36:48toujours la vie
36:49de ces entrepreneurs
36:50c'est des sujets
36:51de financement
36:52c'est des sujets
36:53aussi d'implantation
36:54de simplification
36:55sur les normes
36:56donc il y a une réalité
36:57c'est que
36:58quand on regarde
36:59la petite sphère tech
37:00qui s'exprime
37:01et qui se réjouit
37:02de ce sommet
37:03on sent bien
37:04que ça ne va pas
37:05être si simple
37:06que ça
37:07la notion de souveraineté
37:08et ça passera peut-être
37:09par des offres
37:10alternatives
37:11alors le carburant
37:12comme vous l'avez dit
37:13enfin en tout cas
37:14ce qui va permettre
37:15de faire tourner
37:16les data centers
37:17mais il y a aussi
37:18un sujet de l'éducation
37:19qui va être un tout petit peu
37:20abordé pendant le sommet
37:21mais assez peu
37:22et l'éducation à l'IA
37:23c'est un vrai sujet
37:24si nous n'avons pas
37:25la souveraineté
37:26sur la techno
37:27il faut au moins
37:28qu'on ait la souveraineté
37:29sur les promes
37:30c'est-à-dire la capacité
37:31que l'on a à les utiliser
37:32ce n'est pas toujours le cas
37:33justement parce qu'on aime
37:34bien véhiculer
37:35des espèces de peur
37:36en France
37:37de c'est terrible
37:38il faut être très vigilant
37:39mais il faut aussi
37:40savoir ce à quoi
37:41on a affaire
37:42on parlait hors antenne
37:43en attendant des sujets
37:44d'utilisation de l'IA
37:45et de ce qu'on peut voir
37:46à la télévision
37:47pour que les gens
37:48comprennent
37:49ce que ça peut donner
37:50en particulier
37:51sur les deepfakes
37:52ça fait partie
37:53de l'éducation
37:54et ça fait partie
37:55de si on ne comprend pas
37:56ce qui est en train
37:57de nous arriver
37:58on va avoir Mistral
37:59on sera quand même
38:00dépassé
38:01et ce défi aussi
38:02Raphaël Kahn
38:03d'intéresser le maximum
38:04de gens
38:05à ce sujet
38:06à ce domaine
38:07de l'intelligence
38:08artificielle
38:09Emmanuel Macron
38:10ce soir il parle
38:11de patriotisme
38:12économique
38:13c'est une façon aussi
38:14de dire aux gens
38:15voilà ça nous concerne tous
38:16c'est le portefeuille
38:17de la France en quelque sorte
38:18Oui parce qu'on a un tel cadre
38:19de la financiarisation mondiale
38:20à laquelle les Français
38:21ne comprennent pas grand chose
38:22notamment par rapport
38:23aux épargnants
38:24aux retraités
38:25américains
38:26britanniques
38:27qui l'épargnent
38:28par capitulation
38:29sont beaucoup plus
38:30au fait que nous
38:31des mécanismes financiers
38:32internationaux
38:33et économiques
38:34en règle générale
38:35il ne faudrait pas
38:36qu'on rate effectivement aussi
38:37cette grande transition
38:38on peut effectivement
38:39l'apprendre sous l'angle de l'éthique
38:40et vouloir faire de l'éthique
38:41et c'est nécessaire
38:42évidemment de créer un cadre
38:43mais pour autant
38:44on ne peut pas faire l'impasse
38:45et se dire
38:46on attend que les règles
38:47soient posées
38:48pour s'y intéresser
38:49il faut dès à présent
38:50Oui c'est que même
38:51si on ne s'intéresse pas
38:52à l'IA
38:53l'IA s'intéressera à nous
38:54Pour vous donner un exemple
38:55sur cette question de l'énergie
38:56ça rend des tabous
38:57aux Etats-Unis
38:58Microsoft est allé
38:59obtenir la relance
39:00des réacteurs
39:01de Three Miles Island
39:02Three Miles Island
39:03c'est la plus grande
39:04catastrophe nucléaire
39:05qui est jamais connue
39:06les Etats-Unis
39:07et ce qu'on arrive aujourd'hui
39:08culturellement
39:09à vaincre cette réticence
39:10et à obtenir ça aux Etats-Unis
39:11c'est dire à quel point
39:12on est face à un phénomène
39:13qu'on ne peut pas arrêter
39:14Pour tout simplement
39:15rappeler quand même
39:16que l'IA
39:17elle est déjà
39:18dans notre quotidien
39:19Mais sans forcément
39:20les gens se rendre compte
39:21très directement
39:22Tous les gens
39:23qui ont des enfants
39:24le savent
39:25voilà
39:26la triche avec ChatGPT
39:27les professeurs
39:28qui ne donnent plus
39:29de devoirs
39:30à la maison
39:31parce qu'ils savent
39:32que les enfants
39:33enfin plutôt les lycéens
39:34parce que quand même
39:35collégiens
39:37les lycéens
39:38évidemment quand ils ont
39:39une dissertation à faire
39:40même des exercices de mathématiques
39:41ils vont regarder
39:42d'ailleurs pas que ChatGPT
39:43tout un tas de
39:44de...
39:45comment dire
39:46de moteurs
39:47comme ça
39:48d'IA
39:49et ils commencent
39:50à savoir très bien
39:51les utiliser
39:52La ministre de l'éducation nationale
39:53aujourd'hui
39:54a d'ailleurs annoncé
39:55qu'on aurait
39:56que les élèves français
39:57dès le collège
39:58allaient avoir une formation
39:59sur l'IA
40:00à partir de l'année prochaine
40:01c'est en train
40:02de rentrer
40:03ça va rentrer
40:04dans les programmes scolaires
40:05vous avez des professeurs
40:06vous avez des professeurs
40:07bien entendu
40:08c'est évident
40:09ça concerne tout le monde
40:10mais vous avez
40:11et puis alors ceux
40:12vous avez évidemment
40:13quand même des aspects négatifs
40:14dans l'IA
40:15vous avez certains emplois
40:16qui vont
40:17à court terme
40:18ou à moyen terme
40:19probablement disparaître
40:20je pense notamment
40:21aux doubleurs de cinéma
40:22de jeux vidéo
40:23de français
40:24qui s'inquiètent beaucoup
40:25qui essaient
40:26de faire parler d'eux
40:27parce que
40:28eh bien avec
40:29on récupère leur voix
40:30on les sample
40:31et on peut faire
40:32créer des doublages
40:33de façon
40:34effectivement
40:35avec l'IA
40:36de façon
40:37très rapide
40:38alors qu'on a
40:39une spécificité française
40:40puisqu'on traduit absolument tout
40:41nous
40:42dans l'industrie culturelle
40:43et ça fait vivre quand même
40:4415 000 personnes
40:45cette industrie
40:46Je vais juste dire
40:47qu'on parle de l'IA
40:48mais en fait
40:49on est en retard
40:50sur plein d'autres sujets
40:51il y en a certains
40:52qui vont être évoqués
40:53lors de sommets
40:54la deep tech par exemple
40:55en France
40:56on est en retard
40:57vraiment en retard
40:58et là aussi
40:59ça va nous rejoindre
41:00donc en fait
41:01à chaque fois
41:02on a ce
41:04des règles
41:05et des normes
41:06la médecine
41:07pour la médecine
41:08c'est incroyable
41:09on progresse
41:10par exemple
41:11pour détecter les cancers
41:12en radiologie
41:13l'IA est plus forte
41:14que la radiologue
41:15la médecine est prédictive
41:16par les statistiques
41:17par la loi des grands nombres
41:18en plus
41:19ça va détruire
41:20300 millions d'emplois
41:21à court terme
41:22l'IA
41:23mais ça va en créer
41:24500 millions
41:25sont les estimations
41:26donc là
41:27c'est Schumpeterian
41:28on est dans la destruction créatrice
41:29il faut
41:30bien sûr
41:31essayer de ralentir
41:32la création
41:33gigantesque
41:34vous évoquiez effectivement
41:35les élèves
41:36qui vont
41:37être formés aux utilias
41:38ça suppose aussi
41:39que tout le corps enseignant le soit
41:40vous imaginez
41:41ce que ça représente
41:42quand on sait
41:43que le premier employeur de France
41:44c'est l'éducation nationale
41:45et on évoquait aussi tout à l'heure
41:46hors antenne
41:47cette initiative
41:48inédite
41:49cette expérience
41:50menée par nos confrères
41:51de France Culture
41:52dans leur émission
41:53aujourd'hui
41:54les pieds sur terre
41:55avec une émission
41:56entièrement réalisée
41:57via l'IA
41:58c'est assez bluffant
41:59effectivement
42:00avec des faux témoignages
42:02c'est aussi comme ça
42:03il n'y a pas que l'école
42:04c'est expliquer aux français
42:05au quotidien
42:06comment ça fonctionne
42:07leur montrer le résultat
42:08ça permet
42:09de voir les bons
42:10et les mauvais côtés
42:11mais au moins
42:12de comprendre
42:13ce à quoi ils sont confrontés
42:14parce qu'il n'y a pas
42:15que les enfants
42:16qui peuvent s'éduquer
42:17avec des exemples
42:18très concrets
42:1920h45
42:20l'Essentiel
42:21le Fil Info
42:22avec Stéphane Milhomme
42:23ce sera demain
42:24la cinquième vague
42:25d'échange
42:26otage contre prisonniers
42:27depuis le 7 octobre
42:282023
42:29Israël
42:30va libérer demain
42:31183 prisonniers
42:32palestiniens
42:33en échange
42:34de 3 otages
42:35dont un israélien
42:36allemand
42:37la liste a été confirmée
42:38aujourd'hui
42:39par l'état hébreu
42:40Donald Trump
42:41confirme
42:42qu'il rencontrera
42:43probablement
42:44le président ukrainien
42:45Volodymyr Zelensky
42:46la semaine prochaine
42:47le président américain
42:48souhaite aussi
42:49discuter
42:50avec son homologue russe
42:51Vladimir Poutine
42:52mais il ne précise
42:53toujours pas
42:54les détails
42:55de son plan de paix
42:56après avoir promis
42:57de régler le conflit
42:58immédiatement
42:59De Liguin pour le PSG
43:00avance son rendez-vous
43:01européen
43:02les footballeurs parisiens
43:03accueillent d'ici
43:04un quart d'heure
43:05Monaco au Parc des Princes
43:06le leader contre le 3e
43:07les monégasques
43:08se sont déjà inclinés
43:09à 3 reprises
43:10cette saison
43:11contre les parisiens
43:12il n'y a pas vraiment
43:13eu d'effet
43:14jeux olympiques
43:15dans l'hôtellerie
43:16l'an dernier
43:17c'est le constat
43:18d'une étude
43:19d'Eloitte Extenso
43:20selon un responsable
43:21à Paris
43:22en 2024
43:23et bien ça a été
43:24l'année des montagnes russes
43:25tandis que sur
43:26la côte d'azur
43:27l'hôtellerie a enregistré
43:28un 30% de croissance
43:39La dernière partie
43:40des informés
43:41ils sont dans le studio
43:42de France Info
43:43Raphaël Kahn
43:44de France 24
43:45son émission
43:46Le Monde dans tous ses états
43:47Marie-Estelle Pech
43:48rédactrice en chef société
43:49à Marianne Véronique Reyssoul
43:51présidente de Backbone Consulting
43:53et Rachel Garraval-Carcel
43:54journaliste politique
43:55au journal Le Monde
43:57Dernier thème
43:58ce soir
43:59dans les informés
44:00il concerne
44:01un certain Donald Trump
44:02dont on dit qu'il formule
44:03une proposition
44:04choc par jour
44:05parfois plus
44:06comme ce vendredi
44:07signature d'un décret
44:08contre les pailles
44:09en papier
44:10autour au plastique
44:11donc volonté de supprimer
44:12l'agence américaine
44:13de développement
44:14mais aussi
44:15ses sanctions
44:16contre la Cour pénale internationale
44:17la CPI
44:18créée en 1998
44:20il y a plus de 25 ans
44:21pour juger les personnes
44:22accusées de génocide
44:23de crimes contre l'humanité
44:24de crimes d'agression
44:25et de crimes de guerre
44:26le président américain
44:27qui reproche à la Cour
44:28d'avoir mené
44:29je cite
44:30des actions illégales
44:31a signé un décret interdisant
44:32notamment l'entrée aux Etats-Unis
44:33à ses dirigeants
44:34ses employés
44:35et ses agents
44:36décisions critiquées
44:37par l'ONU
44:38et les européens
44:39écoutez aussi
44:40l'eurodéputé socialiste
44:41et porte-parole du PS
44:42Chloé Ridel
44:43C'est une intimidation
44:44contre une Cour
44:45qui est l'héritière
44:46du tribunal de Nuremberg
44:48qui lutte
44:49contre l'impunité
44:50de ceux qui commettent
44:51les pires crimes
44:52contre l'humanité
44:53crimes de guerre
44:54crimes d'agression
44:55c'est inacceptable
44:56inacceptable
44:57que les Etats-Unis
44:58la sanctionnent
44:59parce que la Cour
45:00fait respecter
45:01le droit international
45:02Chloé Ridel
45:03au micro de Fabien Cazor
45:04Raphaël Kahn
45:05pourquoi Donald Trump
45:06s'attaque-t-il
45:07à la Cour pénale internationale
45:08dont les Etats-Unis
45:09nous le rappellons
45:10ne font même pas partie ?
45:11Parce qu'il faut dire
45:12qu'il n'y a déjà pas
45:13une grande affection
45:14des Etats-Unis
45:15qui à l'époque même
45:16de Bill Clinton
45:17n'y croyaient pas
45:18c'est-à-dire
45:19c'est pas Donald Trump
45:20qui conteste
45:21la légitimité de la CPI
45:22les Etats-Unis
45:23n'étaient pas signataires
45:24de ce que préside
45:25il faut quand même le rappeler
45:26Et Donald Trump
45:27lors de son premier mandat
45:28avait déjà
45:29émis des sanctions ?
45:30Exactement
45:31sur Fatou Bensouda
45:32à l'époque
45:33qui était donc
45:34la procureure générale
45:35de la CPI
45:36Aujourd'hui
45:37la situation
45:38c'est que la CPI
45:39a engagé des poursuites
45:40en tout cas une enquête
45:41pour crime de guerre
45:42contre des soldats américains
45:43en Afghanistan
45:44contre les militaires israéliens
45:45dans l'Oman de Gaza
45:46et aussi d'ailleurs
45:47des poursuites
45:48Il y a ce mandat d'arrêt
45:49contre Benjamin Netanyahou
45:50comme d'ailleurs
45:51contre Vladimir Poutine
45:52qui avait critiqué Joe Biden
45:53déjà il y a quelques mois
45:54qui avait critiqué Joe Biden
45:55à l'époque
45:56Donc voilà
45:57ça fait autant
45:58de griefs
45:59de Donald Trump
46:00envers la Cour pénale internationale
46:01qu'on peut trouver
46:02justifiés ou non d'ailleurs
46:03Une dernière chose
46:04c'est que la Cour pénale internationale
46:05elle-même ne s'est pas rendue service
46:06dans le temps
46:07de par son bilan
46:08puisque les différents
46:09chefs d'Etat
46:10qu'elle a traduits
46:11ont tous été acquittés
46:12sans exception
46:13On a l'exemple évidemment
46:14très connu
46:15de Laurent Gbagbo
46:16ancien président
46:17de Côte d'Ivoire
46:18mais aussi l'ancien
46:19vice-président
46:20de l'Union Européenne
46:22vice-président
46:23de République démocratique
46:24du condo
46:25Jean-Pierre Bemba
46:26entre autres
46:27et finalement
46:28les seuls à avoir été condamnés
46:29ont été des chefs rebelles
46:30donc avec
46:31relativement
46:32peu de risques
46:33pour la CPI
46:34aucun évidemment
46:35dirigeant occidental
46:36alors maintenant
46:37il y a effectivement
46:38ces poursuites
46:39à l'encontre
46:40de Benjamin Netanyahou
46:41mais c'est ce qui nourrit
46:42un procès si vous voulez
46:43en CPI
46:44de cour pour rebelles africains
46:45aux yeux d'un certain nombre
46:46effectivement
46:47d'Africains eux-mêmes
46:48qui jugent que
46:49c'est une justice
46:50soit de vainqueurs
46:51soit d'occidentaux
46:52ça rejoint
46:53Rachel
46:54un sujet qui revient régulièrement
46:55notamment aux informés
46:56celui de la défiance
46:57de plus en plus grande
46:58envers les institutions internationales
47:00oui bien sûr
47:01Raphaël vient
47:02de très bien le dire
47:03effectivement
47:04avant
47:05ce qui s'est passé
47:06sur Israël
47:07et concernant
47:08Benjamin Netanyahou
47:09effectivement
47:10ça ne concernait
47:11quasiment jamais
47:12des
47:13ou à peu près jamais
47:14des régions
47:15occidentaux
47:16maintenant
47:17comment dire
47:18c'est pas
47:19la critique
47:20de Donald Trump
47:21de la CPI
47:22n'est pas une critique
47:23anticolonialiste
47:24si vous voulez
47:25ou anti-impérialiste
47:26au contraire
47:27et effectivement
47:28c'est comment dire
47:29ces
47:30ces critiques existent
47:31mais
47:32en l'occurrence
47:33ce que veut imposer
47:34Donald Trump
47:35c'est quand même d'abord
47:36et avant tout
47:37la loi du plus fort
47:38chacun
47:39chacune de ses
47:40de ses prises de position
47:41je pense à la
47:42à la mini-guerre
47:43commerciale
47:44avec le Mexique
47:45et le Canada
47:46ça consiste à
47:47à mettre sur la table
47:48toute la force économique
47:49en l'occurrence
47:50toute la force diplomatique
47:51et politique
47:52des Etats-Unis
47:53pour obtenir
47:54gain de cause
47:55et j'ai l'impression
47:56qu'on ne va pas en sortir
47:57avant au moins 4 ans
47:58avec aussi cette idée
47:59Marie-Estelle Pêche
48:00peut-être comme
48:01dans l'histoire
48:02des droits de douane
48:03voilà
48:04de faire des annonces
48:05sur des sanctions
48:06on ne sait même pas
48:07si ces sanctions
48:08seront réellement prises ou non
48:09oui on a l'impression
48:10qu'il montre les muscles
48:11de façon en fait
48:12quasi systématique
48:13quand il communique
48:14c'est presque une façon
48:15de communiquer
48:16par exemple
48:17il a transformé Gaza
48:18en Riviera
48:19à la française
48:20enfin je ne sais plus
48:21si c'est le terme précis
48:22mais c'est
48:23c'est un message
48:24surtout qui est adressé
48:25au Hamas
48:26c'est à dire que
48:27soit vous soumettez
48:28vous commencez
48:29vous quittez le pouvoir
48:30soit
48:31je vais vous atomiser
48:32et puis en fait
48:33par derrière
48:34parce que c'est évident
48:35que les pays
48:36autour d'Israël
48:37que ce soit l'Egypte
48:38la Jordanie etc
48:39n'ont strictement
48:40aucune envie
48:41d'accueillir
48:42des palestiniens
48:43des réfugiés palestiniens
48:44on commence à connaître
48:45la chanson
48:46depuis 70 ans
48:47c'est ce qu'ils ont dit
48:48à plusieurs reprises
48:49effectivement
48:50c'est un éternel recommencement
48:51donc on voit bien que
48:52on est
48:53c'est l'habituel
48:54c'est l'habituel style
48:55c'est à dire
48:56je menace
48:57de façon outrancière
48:58et puis après
48:59je négocie
49:00j'essaie
49:01je tente
49:02mais là ça parait quand même
49:03tellement fort
49:04sur Gaza
49:05qu'on ne voit pas bien
49:06ce qui va
49:07ce qui va réussir
49:08à négocier
49:09cette sortie sur la CPI
49:10CPI
49:11effectivement
49:12de toute façon
49:13la CPI
49:14on voit bien
49:15on sait qu'elle a réussi
49:16à mener jusqu'au bout
49:17les nombres de dirigeants
49:19qu'elle a réussi
49:20à faire condamner
49:21très peu
49:22donc c'est plus
49:23on est plus
49:24dans l'effet de manche
49:25là
49:26et qui renvoie surtout
49:27à la situation à Gaza
49:28plus qu'à une
49:29vraie volonté
49:30d'atomiser la CPI
49:31mais j'allais dire aussi
49:32peut-être Raphaël Kahn
49:33au-delà des chiffres
49:34de réussite ou non
49:35de la CPI
49:36c'est tout de même
49:37très symbolique
49:38et on voit d'ailleurs
49:39que les pays européens
49:40montent au créneau
49:41en disant voilà
49:42c'est une remise en cause
49:43potentielle de la justice
49:44de toute manière
49:45Donald Trump
49:46est porteur
49:47je pense
49:48de deux éléments
49:49qui
49:50fondateurs
49:51et qui à mon avis
49:52créent une révolution
49:53mondiale
49:54de l'ampleur
49:55de celle
49:56on a déjà eu l'occasion
49:57d'en parler
49:58qu'ont initié
49:59Ronald Reagan
50:00et Margaret Thatcher
50:01je pense que
50:02c'est la fin du multilatéralisme
50:03et c'est la fin
50:04de la morale en politique
50:05c'est-à-dire
50:06qu'il ne se part pas
50:07des oripeaux de la morale
50:08pour faire avancer
50:09les intérêts
50:10des Américains
50:11et des Etats-Unis
50:12et donc de ce point de vue
50:13il y a une vision
50:14du droit
50:15fondée sur
50:16malgré tout
50:17les principes universels
50:18des droits de l'homme
50:19et aussi
50:20sur une forme
50:21de manière
50:22assez évidente
50:23aussi de multilatéralisme
50:24rappelons tout de même
50:25que les Etats-Unis
50:26ne sont pas les seuls
50:27au conseil de sécurité
50:28il n'y a que la France
50:29et le Royaume-Uni
50:30qui sont signataires
50:31de la Cour pénale internationale
50:32les autres pays
50:33ne veulent pas
50:34en entendre parler
50:35les trois autres
50:36mondes permanents
50:37donc voilà
50:38il y a effectivement
50:39une rupture
50:40aujourd'hui avec Donald Trump
50:41et je ne crois pas
50:42qu'il y aura
50:43de négociations
50:44même si il est vrai
50:45que dans le cas de Gaza
50:46il a sans doute voulu
50:47changer fondamentalement
50:48les termes
50:49de l'accord
50:50ce faisant à mon avis
50:51il a peut-être plombé les choses
50:52parce que d'Hirohamas
50:53de toute manière
50:54vous serez éradiqués
50:55et nous déporterons
50:56tous les Palestiniens
50:57de Gaza
50:58c'est le meilleur moyen
50:59pour qu'ils n'aillent pas
51:00au bout de l'accord
51:01de cesser le feu
51:02d'autant plus
51:03qu'on va bientôt avoir
51:04tous les cercueils
51:05des otages israéliens
51:06qui vont arriver
51:07parce que là
51:08ça va arriver bientôt
51:09ça va bien tendre
51:10la situation en Israël
51:11c'est encore plus compliqué
51:12de trouver un accord
51:13entre Gaza
51:14et entre les Palestiniens
51:15et Israël
51:16et il arrive un peu
51:17comme un chien
51:18au milieu d'un jeu de quilles
51:19en fait avec ces déclarations
51:20avec aussi
51:21Raphaël Kahn
51:22un double effet
51:23en quelque sorte
51:24ou en tout cas
51:25double changement
51:26on va dire
51:27par rapport à son premier mandat
51:28à Donald Trump
51:29de 2016 à 2020
51:30c'est qu'à la fois
51:31il a les coudées
51:32un peu plus franches
51:33parce qu'il a une stature
51:34plus forte des proches
51:35avec lui
51:36et quelque part
51:37on est habitué
51:38déjà à ses outrances
51:39on est un peu moins surpris
51:40alors il a
51:41un énorme atout
51:42c'est qu'il a été
51:43réélu
51:44et cette fois par une majorité
51:45d'Américains
51:46donc le procès en illégitimité
51:47en gros
51:48l'élection par accident
51:49de 2016
51:50ce n'est plus le cas
51:51c'est à nous de réviser
51:52notre jugement
51:53lui se sent au contraire
51:54conforté
51:55deuxième chose
51:56le précédent de 2016
51:57les nombreux ouvrages
51:58qui ont été écrits
51:59à ce sujet
52:00notamment de Bob Woodward
52:01et d'autres
52:02sur le fait que
52:03les dossiers étaient retirés
52:04du bureau
52:05par les membres
52:06du Deep State
52:07de l'état profond
52:08ça il en est totalement conscient
52:09de ce qu'il en est
52:10on ne va pas lui faire
52:11un nouveau
52:12donc il nomme des proches
52:13et tout relève
52:14de lui
52:15et d'Elon Musk
52:16et clairement
52:17il y a un Trump 1
52:18et un Trump 2
52:19le Trump 2
52:20c'est tous les jours
52:21une annonce
52:22comme si les annonces
52:23étaient préparées
52:24comme si ça faisait
52:25effectivement 4 ans
52:26qu'il était dans cette logique
52:27on oublie que pour lui
52:28il y a aussi un sujet
52:29qui est l'intérieur
52:30en fait dans toutes les annonces
52:31il regarde toujours
52:32comment est-ce que ça fonctionne
52:33à l'intérieur
52:34ces pays
52:35autant vous dire
52:36que ça n'a pas été
52:37particulièrement commenté
52:38parmi tous les trucs
52:39beaucoup plus commenté
52:40l'USA
52:41qu'il a annoncé
52:42aussi
52:43comme étant
52:44dans son viseur
52:45globalement
52:46toutes ces annonces
52:47on précise que c'est
52:48l'agence de développement
52:49américaine
52:50de retour
52:51il veut la supprimer aussi
52:52et ça ça a été
52:53beaucoup plus commenté
52:54en fait
52:55il a aussi
52:56dans son département
52:57des gens qui regardent
52:58quel est
52:59le taux d'acceptation
53:00et le taux de suivi
53:01et le taux de commentaire
53:02qu'il y a
53:03sur chacune de ces mesures
53:04même si
53:05on voit bien que
53:06ses partisans
53:07notamment les américains
53:08bien souvent
53:09non seulement
53:10ils ne prennent pas au sérieux
53:11l'information
53:12en disant
53:13bien sûr que ça se fera
53:14sans doute pas
53:15mais
53:16c'est important
53:17c'est un signe
53:18et c'est un chef
53:19et c'est lui qui décide
53:20et il a mis au pas
53:21enfin dans les commentaires
53:22qu'on peut lire
53:23c'est qu'il a enfin mis au pas
53:24l'Europe
53:25bon ok
53:26à chaque fois
53:27il est dans cette logique là
53:28et lui c'est
53:29un sujet
53:30il parle d'abord
53:31à l'intérieur
53:32et on voit en même temps
53:33Rachel Guerra-Valcarcel
53:34on parlait d'Emmanuel Macron
53:35et des grands sommets
53:36Donald Trump
53:37et on voit qu'Emmanuel Macron
53:38voilà
53:39peut critiquer
53:40l'une ou l'autre
53:41des mesures
53:42mais va rester tout de même
53:43dans une certaine proximité
53:44avec le président américain
53:45oui on parlait tout à l'heure
53:46de l'attrait
53:47du président de la république
53:48pour les sommets internationaux
53:49les sommets internationaux
53:50au fond c'est
53:51l'une des marques
53:52du multilatéralisme
53:53qui effectivement
53:54est en grande difficulté
53:55pas que depuis
53:56Donald Trump
53:57mais effectivement
53:58avec Donald Trump
53:59en particulier
54:00au fond
54:01on a bien vu
54:02regarder
54:03les médias
54:04les médias
54:06regarder au moment
54:07de la réouverture
54:08de Notre-Dame
54:09avoir Donald Trump
54:10sur le tapis rouge
54:11il n'y avait pas
54:12de tapis rouge
54:13mais l'avoir invité
54:14ça donnait
54:15comment dire
54:16quelque chose
54:17en plus
54:18en tout cas
54:19de particulier
54:20à cette réouverture
54:21et pareil
54:22là pour le sommet
54:23de l'IA
54:24il faut absolument
54:25avoir
54:26ce membre
54:27de l'administration américaine
54:28qui viendra
54:29Jimmy Vug
54:30le vice-président
54:31donc c'est
54:32on voit bien
54:33de toute façon
54:34Donald Trump
54:35joue de toute façon
54:36la voix du plus fort
54:37et ce sera le mot de la fin
54:38pour ce soir
54:39dans les informés
54:40à la une de Marianne
54:41cette semaine
54:42Marie-Estelle Pech
54:43et bien on a
54:44une une consacrée
54:45à Macron
54:46Emmanuel Macron
54:47comme on ne vous l'a jamais
54:48raconté avec des
54:49extra-exclusifs
54:50d'un biographie
54:51qui vient de sortir
54:52sur lui
54:53et puis toute une enquête
54:54sur tout ce que l'IA
54:55va changer
54:56dans votre métier
54:57parce que
54:58comme on en a beaucoup parlé
54:59aujourd'hui
55:00tout change
55:01dans énormément de métiers
55:02en raison de l'IA
55:03et de son thème
55:04comme on dit
55:05merci à tous les quatre
55:06Véronique Reyssoult
55:07Rachel Garrava
55:08Carcel
55:09Raphaël Kahn
55:10et Marie-Estelle Pech
55:11merci aussi à tous ceux
55:12qui ont préparé
55:13et réalisé cette émission
55:14les informés
55:15reviennent demain
55:16très bonne soirée