• il y a 22 heures

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Générique
00:0920h, 21h, Les Informés, Aurélie Herbemont, Jean-Rémy Baudot
00:15Bonsoir à tous, bienvenue dans Les Informés du soir, votre rendez-vous de décryptage, votre rendez-vous de débat, c'est tous les soirs sur France Info, la radio et le Canal 27 de la TNT.
00:25Bonsoir Aurélie.
00:26Bonsoir Jean-Rémy, bonsoir à tous.
00:27De quoi parle-t-on ce soir ?
00:28La France accueille le monde pour parler intelligence artificielle, peut-elle être un leader mondial dans ce domaine ?
00:34Ce sommet est-il un moyen pour Emmanuel Macron de retrouver de l'oxygène ?
00:39Faut-il réformer le droit du sol ?
00:41Qu'est-ce qu'être français ?
00:43Avec ce débat sur l'identité française, le gouvernement n'est-il pas en train d'étaler ses divisions ?
00:48Et la gauche va-t-elle aussi se diviser sur ce sujet ?
00:52Une primaire du Bloc central, est-ce une bonne idée pour désigner le candidat du Bloc central qui essaiera de succéder à Emmanuel Macron en 2027 ?
01:01La primaire est-elle le pire des systèmes ?
01:03Et puis on parlera de Richard Ferrand en route vers le Conseil constitutionnel.
01:07La nomination de ce proche du Président est-elle acquise ou risque-t-il de se heurter aux oppositions au Parlement ?
01:14Et pour en parler ce soir, nos informés Alexandra Schwarzbrodt, directrice adjointe de la rédaction de Libération.
01:19Patrice Moyon, journaliste à Ouest France.
01:23François-Xavier Bourmeau, journaliste à L'Opinion.
01:27Et Stéphane Zumsteig, directeur du département Opinion d'Ipsos.
01:30Merci les informés, merci à tous les quatre les informés. C'est parti !
01:37Aurélie, ce soir, Paris est peut-être aujourd'hui et demain la capitale de l'intelligence artificielle.
01:42Oui, avec des dirigeants du monde entier.
01:44Le vice-président américain, le vice-premier ministre chinois, la présidente de la commission européenne
01:49et bien sûr les géants de la tech autour d'Emmanuel Macron qui veut faire de la France un des leaders de l'intelligence artificielle
01:56avec un modèle, la reconstruction de Notre-Dame.
02:00J'ai bien reçu le message des investisseurs.
02:07Je leur ai dit aujourd'hui que nous allions adopter la stratégie que nous avons utilisée pour Notre-Dame de Paris.
02:14Nous avons montré au reste du monde que lorsque nous nous engageons avec des dates butoir, des échanges, etc.
02:22nous sommes au rendez-vous.
02:23Nous simplifions toutes les procédures.
02:25Une personne est en charge du projet et nous tenons nos engagements.
02:30Donc l'approche de Notre-Dame sera adoptée pour les datacenters, pour les autorisations de mise sur le marché, pour l'IA et l'attractivité.
02:39Avançons et avançons vite, nous en avons besoin.
02:43Voilà, Emmanuel Macron en anglais dans le texte puisqu'il s'adresse au monde entier.
02:47Et la France va bénéficier de 109 milliards d'investissements privés pour l'intelligence artificielle.
02:53Bon, 109 milliards c'est beaucoup François-Xavier Bourmont.
02:55Est-ce que c'est utile de faire comme ça une grande messe sur l'IA à Paris ?
02:59En tout cas ça s'inscrit dans une stratégie du président de la République qui consiste à essayer de se refaire un petit peu de popularité
03:04qui est très très faible depuis la dissolution.
03:09C'est une stratégie en deux plans.
03:10Là on a vu le deuxième plan aujourd'hui.
03:12Le premier plan c'est retourner vers les Français et leurs soucis quotidiens.
03:16Ça a été plusieurs expressions sur TikTok pour se féliciter du remboursement des fauteuils roulants par exemple
03:22ou pour répondre aux interpellations d'un TikToker sur le fait qu'il ne pouvait pas payer son péage avec son smartphone.
03:27Ça c'est le volet préoccupation des Français.
03:31Et il y a un deuxième volet qui est s'occuper des grandes affaires du monde
03:35et avec le sommet sur l'intelligence artificielle on est pile dedans.
03:38Donc il cherche en fait un peu sa place Emmanuel Macron depuis que François Bayrou s'est imposé à Matignon.
03:44Et autour de lui on a théorisé une nouvelle répartition des rôles.
03:47À François Bayrou et à l'Assemblée Nationale ce couple-là pour gérer le pays d'un côté
03:54et de l'autre le président et les Français.
03:56Est-ce que ça va marcher ou pas ?
03:58En tout cas on peut remarquer que depuis le discours sur la rénovation du Louvre
04:03avec le sommet sur l'intelligence artificielle ça fait deux séquences réussies pour le Président de la République d'affiler
04:08ce qui n'était pas forcément gagné quand on se souvient du climat qui régnait au début de l'année
04:12avec les appels à sa démission.
04:14Il me semble qu'il se réinstalle dans une position un peu plus stable.
04:18Aussi parce qu'il est moins dans les sujets, on va le dire comme ça, dans les emmerdes du quotidien Alexandre Achevers-Broad.
04:24Franchement ça fout les jetons, ça fout vraiment les jetons.
04:28Moi j'ai retenu une phrase dans ce qu'il vient de dire là.
04:31Nous simplifierons les procédures.
04:33Quand on sait ce que c'est l'intelligence artificielle.
04:35La méthode Notre-Dame de Paris.
04:37La fameuse méthode Notre-Dame de Paris.
04:39Quand on sait ce que c'est l'intelligence artificielle, tous les bienfaits que ça peut apporter, ça je ne le nie pas
04:45mais aussi tous les dangers qui sont immenses.
04:48Vous avez vu que les militaires commencent à lorgner très sérieusement là-dessus
04:53et se disent qu'il y a peut-être plein de gains sur le champ de bataille attirés de l'intelligence artificielle.
05:00Et on peut imaginer des robots tueurs.
05:02Enfin on peut imaginer tout ce qu'on veut.
05:04On est en plein film de science-fiction.
05:06Là on est avec des gens qui s'amusent avec un nouveau jouet qui est l'intelligence artificielle.
05:10En tout cas Emmanuel Macron, il a bien vu tout le bienfait qu'il pouvait retirer politique, vous venez de le souligner, de cette affaire
05:16qui est très très sérieuse et qui implique les générations futures.
05:20Là le sujet ce n'est pas tellement la popularité d'Emmanuel Macron.
05:23Le sujet c'est comment les générations futures vont vivre avec cette intelligence artificielle
05:28qui vont pouvoir faire des fakes, des infos, des fake news,
05:32qui vont pouvoir peut-être permettre à des drones de tirer indépendamment de l'humain.
05:38Est-ce que vous n'êtes pas un peu catastrophiste ? La réalité c'est que cette IA elle est déjà là
05:41et que si on ne monte pas dans le train, si on n'a pas les outils et d'ailleurs…
05:44Absolument, absolument, mais on a l'impression que tout ce qui est fait…
05:47Et les serveurs qui seraient en Europe, en France notamment ?
05:49Et vous savez pourquoi ils seront principalement en France et pourquoi justement Emmanuel Macron…
05:55Il vend l'énergie française, notamment nucléaire.
05:57Il vend l'énergie décarbonée, c'est-à-dire l'énergie nucléaire.
06:00Et donc il dit venez à nous parce que l'intelligence artificielle ça consomme beaucoup d'énergie.
06:05Donc ce n'est pas très dans l'air du temps qu'il vise à lutter contre le dérèglement climatique.
06:10La France en effet avec le nucléaire peut proposer de l'énergie décarbonée.
06:14Est-ce qu'elle pourra fournir de l'électricité à tous ces centres de calcul,
06:20mais aussi à tous ceux qui en ont besoin, les hôpitaux j'en passe ?
06:24Est-ce qu'à un moment il ne faudra pas faire des choix ?
06:26Enfin bref, il y a plein, plein, plein de questions de fond qui se posent hyper importantes
06:31et j'ai peur qu'on ne se les pose pas assez en ce moment.
06:33Patrice Moyon, ça vous inquiète comme Alexandra ?
06:36Alors évidemment il y a des grands enjeux, notamment éducatifs
06:40et puis l'utilisation qui va être faite de l'intelligence artificielle.
06:43D'ailleurs il y avait un contre-sommet aujourd'hui avec le philosophe Éric Sadin
06:47qui pose toutes ces questions.
06:49Ensuite, je trouve qu'avec ce sommet, effectivement la France met en avant ses atouts
06:54notamment sur les questions d'excellents mathématiciens.
06:58On sait que la recherche française est bonne dans ce domaine-là,
07:01même si on voit aussi que les résultats dans les mathématiques baissent.
07:04Mais je pense aussi que la France aurait gagné à ce que ce sommet soit un sommet européen.
07:08Là, il y a un petit côté un peu très narcissique.
07:11Emmanuel Macron, la France, Paris, Lumières du Monde.
07:14Or on voit bien, même en investissance de 109 milliards d'euros,
07:17même si on sait avec les Chinois qu'on peut sans doute faire des modèles...
07:20Demain l'Europe sera là, Van der Leyen, pardonnez-moi.
07:23Oui, elle sera là, mais on a quand même un côté un peu, une fois de plus,
07:27Emmanuel Macron qui tire la couverture à lui.
07:29Et je trouve que c'est un peu dommage parce qu'on aurait,
07:31surtout dans un contexte politique et économique comme celui qu'on connaît aujourd'hui
07:35avec notamment le bras de fer avec les États-Unis,
07:37on aurait aimé entendre une voix unie des Européens sur ce sujet.
07:40Y compris sur les sujets éthiques, d'ailleurs.
07:41Stéphane Zumsteig, est-ce qu'on sait ce que les Français pensent ?
07:44Parce qu'on voit bien qu'il y a deux points de vue.
07:46Je dirais le côté positif et tous les avantages que ça peut représenter.
07:52Et puis toutes les craintes qui sont posées, qui sont en partie justifiées aussi d'ailleurs, évidemment.
07:56Est-ce qu'il y a des études qui montrent ce que les Français pensent de cette IA ?
08:00Oui, bien sûr, mais ce que pensent les Français, pour l'instant en tout cas,
08:03est le reflet finalement du poids médiatique des avantages
08:06qui peuvent être perçus, ou des avantages, ou des risques, ou des craintes
08:09qui peuvent être énoncés.
08:11Ces derniers mois, quand on parle, quand les médias, les spécialistes,
08:15quand les hommes politiques ou les femmes politiques parlent d'intelligence artificielle,
08:18c'est souvent beaucoup plus sur les dangers que sur les bienfaits.
08:22Je prends l'exemple de votre interview il y a quelques minutes
08:24qui montrait tout l'apport que pouvait avoir l'intelligence artificielle
08:28dans la détection d'un certain nombre de maladies.
08:30Bien sûr que ce n'est pas la première fois qu'on en parle,
08:32mais quand vous faites la somme de ce qui est dit en ce qui concerne l'intelligence artificielle,
08:37c'est qu'on parle beaucoup plus des menaces.
08:39Ce qui fait que la traduction, elle est concrète, elle est rapide dans l'opinion.
08:42Il y a ce sentiment de défiance, un sentiment de crainte, de défiance,
08:45qui est classique quelque part à chaque fois qu'il y a un saut technique ou technologique.
08:49Ça c'est assez naturel, mais ce n'est pas pour autant que cette crainte n'est pas réelle.
08:53Et aujourd'hui, quand on pointe quels sont les différents dangers que les Français perçoivent,
08:57il y a le premier, on en parle moins aujourd'hui qu'il y a encore quelques mois,
09:00c'était la destruction de l'emploi.
09:02Très clairement, notamment un certain nombre de professions intellectuelles,
09:05des professions liées à l'écriture.
09:06Le médecin, par exemple, dit tout à l'heure, l'IA est un assistant, un super assistant,
09:10mais ne peut pas remplacer le médecin.
09:12Oui, mais il a raison de le dire.
09:14C'est des choses qu'on n'entend pas suffisamment, je pense, aujourd'hui, pour essayer de redresser la barre.
09:18Donc il y avait d'abord cette première crainte de destruction de l'emploi dans certaines professions.
09:23Et il y a ensuite tout ce qui est lié aux fake news, aux manipulations.
09:26Et là, on revient au contexte actuel, pas uniquement national, mais international,
09:30sur on peut dire tout et n'importe quoi.
09:32Aujourd'hui, on peut même montrer tout et n'importe quoi du fait de l'intelligence artificielle.
09:36Il y a aussi un dernier élément.
09:37Depuis l'élection de Donald Trump, finalement, on entend encore plus les patrons de la tech internationaux,
09:41notamment Elon Musk.
09:42Évidemment que ces gens ont mauvaise presse en France.
09:44Et ces oligarques autour du président américain qui ont un rôle à jouer dans l'intelligence artificielle,
09:50tout ça concourt aussi à un petit peu dévaluer les avantages perçus de l'intelligence artificielle.
09:55Peut-être on va revenir sur le contexte et Elon Musk, etc.
09:59Mais juste Aurélie, on a quand même l'impression, si on regarde avec un œil politique ce qui est en train de se passer,
10:04qu'Emmanuel Macron, c'est un peu le retour de la start-up nation.
10:07C'est complètement ça.
10:08Emmanuel Macron, voilà, qui là se pose en grand défenseur de l'intelligence artificielle, de la tech.
10:15C'est l'Emmanuel Macron qu'on a connu effectivement en 2017,
10:19qui voulait déréguler pour qu'on puisse entreprendre l'innovation.
10:23Il revient aux sources quasiment du macronisme avec ce sommet en alliant les deux aspects.
10:30Le côté présence sur la scène internationale, c'est pas rien de réunir des dirigeants.
10:35Alors Elon Musk n'est pas là pour le sommet.
10:38Il ne sera pas là demain non plus de réunir des dirigeants du monde entier,
10:42de mettre en avant les talents français.
10:44C'est pile poil l'exercice qu'adore Emmanuel Macron.
10:47Et c'est vrai qu'en ce moment, il en a un petit peu besoin sur la scène politique intérieure.
10:52Et le fait qu'il y ait 109 milliards d'investissements privés, avec notamment des investissements étrangers.
10:58La semaine dernière, on parlait des investissements des Émirats Arabes Unis.
11:02Aujourd'hui, on a un peu plus le détail des investissements.
11:06Il y a le Japon, il y a des sociétés japonaises qui investissent, il y a des sociétés américaines.
11:10Et Emmanuel Macron considère que c'est un peu son bilan qui fait que les investissements étrangers
11:15choisissent la France pour s'implanter sur ce sujet de l'intelligence artificielle.
11:19Et voilà, ça reste son projet de développer les innovations et de marquer un petit peu l'avenir.
11:27C'est un peu dans son legacy, l'héritage que veut laisser Emmanuel Macron.
11:31Après, c'est vrai qu'on parle de 109 milliards d'investissements et qu'Alexandra, ça fait des semaines qu'on a besoin de milliards.
11:37En même temps, il faut quand même repréciser pour nos auditeurs, nos téléspectateurs, c'est pas les mêmes poches, c'est pas les mêmes choses.
11:42Je ne rentrerai pas dans ce débat parce que c'est vrai que c'est quelque chose d'intéressant.
11:48L'intelligence artificielle, moi, je ne dis surtout pas que c'est nul, mais simplement, et c'est là où je ne suis pas totalement d'accord avec vous.
11:55Le monde a changé depuis le premier, depuis la période où Emmanuel Macron se présentait en effet comme le président de la start-up nation.
12:03On n'est plus dans ce monde-là. Là, on est dans un monde qui est gouverné par des fous, par des fous furieux.
12:09Je pense à Elon Musk, Donald Trump. On voit bien qu'il n'y a plus aucune règle. Les lois, ils s'assoient sur les lois.
12:16Et vous n'avez pas l'impression que là, le message qui est passé, c'est quand même qu'il y a un modèle européen à créer ?
12:20Oui, mais quand j'entends Emmanuel Macron dire que nous simplifierons toutes les procédures pour aller vite, il dit qu'il faut aller vite.
12:26Et en effet, on a l'impression qu'il veut surtout... Mais oui, mais pour essayer de rattraper le retard pris sur la Chine et les Etats-Unis.
12:33Là, on a l'impression que ces 109 milliards d'euros, tout à coup, ils sont mis pour uniquement, dans le seul but, d'essayer de rattraper le retard sur la Chine et les Etats-Unis.
12:42Quels sont les objectifs ? Qu'est-ce qu'on veut faire avec ça ? S'il avait dit, on va tout mettre, on va mettre l'accent sur le médical.
12:48Parce qu'en effet, ça, c'est le domaine dans lequel il peut y avoir des performances et des avancées extraordinaires, la médecine.
12:55S'il y avait eu cet objectif précis, voilà à quoi ça va servir. Là, on a l'impression que ça part dans tous les sens.
13:02Des sociétés privées vont avoir des pouvoirs incroyables grâce à cette intelligence artificielle.
13:09Pour autant que les données en Europe et en France sont quand même beaucoup plus encadrées qu'elles sont aux Etats-Unis.
13:14Oui, si ça l'est. Mais moi, justement, j'ai l'impression que là, on a tellement envie d'aller vite et de rattraper notre retard qu'on est prêt à tout lâcher.
13:22On va peut-être continuer ce débat après le fil info, parce que je pense qu'on a encore pas mal de choses à se dire sur l'intelligence artificielle.
13:27Et qu'il est 20h16, il est grandement temps de faire un nouveau tour de l'actualité avec Emmanuel Langlois.
13:33Un homme âgé de 23 ans et sa mère de 55 ans sont en garde à vue aujourd'hui dans l'enquête sur le meurtre à coups de couteau il y a bientôt trois jours de Louis.
13:41Cette jeune fille de 11 ans retrouvée dans la nuit de vendredi à samedi dans un bois près de chez elle à Longjumeau dans l'Essonne.
13:48Par ailleurs, le téléphone de la jeune fille a été retrouvé près du corps. Les deux suspects ont été arrêtés à Rouen.
13:55Le fils est un sans-abri connu pour de petits délits.
13:59Il était privé initialement samedi prochain dans le cadre du cessez-le-feu en vigueur avec Israël.
14:03Le Hamas annonce qu'il reporte jusqu'à nouvel ordre le prochain échange d'otages et de prisonniers avec l'État hébreu qu'il accuse de violation totale de la trêve.
14:11Le ministre israélien de la Défense, lui, ordonne ce soir à l'armée de se préparer à tous les scénarios à Gaza.
14:17Enfin Emmanuel Macron propose de nommer Richard Ferrand, un fidèle de la première heure, du chef de l'État,
14:23comme président du conseil constitutionnel en remplacement de Laurent Fabius.
14:27Le président du Sénat, Gérard Larcher, propose, lui, à le sénateur, les républicains, Philippe Bach,
14:32membre du conseil et la présidente de l'Assemblée, Yael Brown-Pivet.
14:36A elle choisie l'ancienne magistrate Laurence Vichnievsky.
14:40France Info
14:44Les informés, Aurélie Herbemont et Jean-Rémi Baudot
14:49Retour sur le plateau des informés avec Stéphane Zoubstek, Dipsos, François-Xavier Bourmeau de l'Opinion, Patrice Moyon de Ouest-France et Alexandra Schwarzbrot de Libération.
14:58Alexandra qu'on entendait à l'instant faire part aussi de ses questions autour du fait de rattraper une partie du retard de l'Europe et de la France sur la question de l'intelligence artificielle.
15:07Patrice Moyon, est-ce que c'est si mal de vouloir rattraper le retard ?
15:10Non, mais l'idée de rattraper le retard, d'ailleurs, est-ce qu'il faut parler de retard ?
15:14Je pense que dans le domaine de l'intelligence, non.
15:16Il y a un retard en termes de financement, mais sur le plan scientifique, quand vous écoutez par exemple Xavier Niel,
15:22le patron de Free, il vous dit aujourd'hui, la France, les chercheurs français sont plutôt en avance par rapport aux Américains.
15:31Quand vous regardez sur le patron de la recherche pour Meta, Facebook, c'est un Français, Yann Lequin.
15:38Donc il y a une vraie qualité de recherche en France.
15:41Donc là plutôt, la question, c'est quel financement et surtout pourquoi faire ? Effectivement, comme le disait tout à l'heure Alexandra Schwarzbrot.
15:48François-Xavier Bourmeau, vous qui connaissez bien ce qui se trame à l'Élysée, est-ce que cette question du pourquoi, elle est posée
15:55ou est-ce qu'on est clairement uniquement dans le développement, la recherche d'être dans le train, etc.
16:00La question du pourquoi l'intelligence artificielle.
16:02Pourquoi faire autant de développement de l'intelligence artificielle ?
16:05C'est un jalon qu'Emmanuel Macron veut poser pour laisser une trace dans l'histoire, pour le dire vite fait, c'est sur le plan politique.
16:12Et puis effectivement, ne pas se laisser distancer par la rivalité sino-américaine.
16:17Ce qui est intéressant, c'est que cette rivalité qu'on retrouve entre les intelligences artificielles américaines et chinoises,
16:24on la retrouve également dans un lieu géographique.
16:27Là on est dans l'espace virtuel, mais on la retrouve dans un lieu géographique qui est l'Indo-Pacifique,
16:31où Emmanuel Macron essaye aussi de tracer une troisième voie entre la montée en puissance de la Chine et des États-Unis dans cette zone-là,
16:39pour contrer leur rivalité.
16:41C'est un peu le sommet sur l'intelligence artificielle, c'est un peu le prolongement dans le virtuel de cette politique qui suit dans l'Indo-Pacifique.
16:48Donc il y a une ambition derrière qui est extrêmement grande.
16:51On est dans des plans géopolitiques stratosphériques.
16:55Mais sur l'intelligence artificielle, en tout cas, il y a effectivement cette volonté du côté de l'Élysée de ne pas rater ce train-là,
17:03comme la France et l'Europe avaient raté le train du numérique il y a une vingtaine d'années.
17:08Parce qu'effectivement, on voit l'intelligence artificielle, ça suscite des craintes.
17:12Mais on a déjà vécu un bond technologique avec le développement d'Internet il y a 20 ans.
17:17Ça suscitait les mêmes craintes.
17:19Alors il y a eu des bons développements, le partage du savoir, des connaissances,
17:23des développements un peu plus problématiques, les réseaux sociaux, les insultes,
17:28qu'on peut s'échanger sur les réseaux sociaux.
17:31Mais ces craintes-là qu'on exprime aujourd'hui sur l'intelligence artificielle, on les a déjà vécues.
17:37C'est ces peurs un peu éternelles chez l'être humain quand il se retrouve confronté à quelque chose qu'il ne connaît pas.
17:42C'est un peu le bug de l'an 2000, on a peur du bug de l'an 2000.
17:45Ce qui est certain, c'est que ce sommet se poursuit.
17:47Demain à Paris, ce soir, il y a un dîner des chefs d'État.
17:50Et quand même Aurélie, il faut qu'on revienne sur un épisode de notre journée.
17:53Parce que nous aussi, on a tenté de travailler avec l'IA aujourd'hui.
17:58Évidemment, on le fait un petit peu.
18:00Mais il s'est passé quelque chose aujourd'hui.
18:02J'ai voulu poser une question au CHAT.
18:04Le CHAT, c'est l'équivalent français de CHAT-GPT, l'américain, et de DeepSeek, le chinois.
18:10Le CHAT, c'est le nouveau robot conversationnel, comme on dit, de l'entreprise française Mistral.
18:17Et j'ai demandé qui était le nom du Premier Ministre actuel.
18:20Et qu'elle ne fut pas ma stupeur quand le CHAT m'a répondu que c'était Gabriel Attal.
18:25Je lui ai répondu, puisqu'on peut converser avec ce robot.
18:28Je lui ai dit, mais pas du tout, c'est François Bayrou.
18:30Et là, il m'a dit, vous avez raison.
18:32Il entend quand on lui dit qu'il se trompe.
18:35Mais vous, vous avez eu un autre problème.
18:37Il m'a dit Gabriel Attal. Je lui ai dit, mais est-ce que ce ne serait pas plutôt Michel Barnier ?
18:40Il m'a dit, non, c'est Gabriel Attal.
18:42Voilà, donc il y a encore quelques tout petits progrès à faire.
18:44L'IA n'a pas la science infuse.
18:46Il faut juste le savoir, notamment pour les plus jeunes qui s'en servent parfois pour faire leur devoir.
18:50Et voilà, il faut rester évidemment prudent.
18:52Allez les chers informés, on va passer au débat suivant.
18:55Un débat sur l'identité française et le droit du sol, qui est en train de monter dans la classe politique.
19:01Et c'est un débat qui risque de créer des fractures.
19:04Oui, Gérald Darmanin a allumé la mèche en se déclarant ouvert à un débat sur le droit du sol pour toute la France.
19:11Après le vote de sa restriction à Mayotte jeudi.
19:14Mais ça fracture déjà le gouvernement.
19:16Entre Gérald Darmanin, Bruno Retailleau d'un côté, qui sont pour ouvrir ce débat.
19:20Et Elisabeth Borne ou Éric Lombard, le ministre de l'économie, qui ne voit pas l'intérêt d'ouvrir ce débat.
19:26François Bayrou, lui, veut élargir à la question plus générale qu'est-ce que c'est d'être français.
19:31Mais donc ça fait débat au sein du gouvernement.
19:33Mais à gauche aussi, le débat fait débat.
19:36La France Insoumise crie censure à l'évocation pure et simple de ce sujet.
19:40Mais le patron du PS, sur BFM, Olivier Faure, considère que la gauche ne doit pas avoir peur de faire valoir ses positions dans ce débat.
19:49On ne peut pas considérer à tout moment qu'en fuyant le débat, on consolide ses positions.
19:55Je crois au contraire que parfois il faut affronter frontalement les positions de la droite et de l'extrême droite.
20:01Et rappeler que la France, c'est la révolution française, que c'est le conseil national de la résistance, que c'est la décolonisation,
20:07que c'est aussi la construction européenne.
20:10Et que c'est ça qui forge aujourd'hui notre identité.
20:12Et qu'on n'est pas obligé de toujours considérer que comme le débat est piégé, il faut le fuir.
20:17Moi je ne veux pas fuir, je veux au contraire affronter, me confronter à ce que la droite et l'extrême droite portent aujourd'hui.
20:23Olivier Faure invite même la gauche à parler fort.
20:28C'est ce qu'il a dit, on est d'accord.
20:31Stéphane Zoubstègue, directeur du département d'opinion d'Ipsos, on voit bien que c'est un sujet politiquement explosif.
20:37Est-ce que dans l'opinion c'est aussi explosif que ça ? Est-ce que ce n'est pas plus apaisé en réalité ?
20:43Ce n'est pas apaisé mais c'est beaucoup plus clivé qu'on ne le dit.
20:46On entend souvent, et on n'a pas entièrement tort évidemment, de dire qu'une majorité des Français,
20:49quel que soit leur profil politique, sont en faveur d'un durcissement des lois ou des règlements en ce qui concerne l'immigration.
20:55Ce n'est pas faux. En revanche, la vraie différence entre les Français et les Françaises de droite et ceux de gauche,
21:00c'est que ce n'est pas une obsession à droite mais c'est la principale préoccupation.
21:03A gauche, vous pouvez considérer que notamment l'application des OQTF, des obligations de quitter le territoire,
21:08ne sont pas suffisamment bien appliquées.
21:11On peut déplorer le fait que l'immigration soit hors de contrôle comme on le déplore aussi à droite.
21:16En revanche, ce n'est pas un déterminant du vote.
21:18Quand vous êtes de gauche, vous pouvez être pour un durcissement mais ce n'est pas ça qui va structurer votre vote.
21:22Vous allez voter pour des considérations économiques, sociales, sociétales,
21:25peu importe tout ce qui fait finalement les motivations de vote des gens de gauche.
21:29En revanche, à droite, c'est totalement différent.
21:31Il y a vraiment ce thème central.
21:33Ça a longtemps été le thème central et quasiment l'unique thème à une certaine époque de l'électorat du Rassemblement National.
21:38Quand on voit ce que pensent les gens de droite, notamment des sympathisants, ce qu'il en reste de la droite républicaine,
21:43on voit bien que cette immigration, sous l'effet des déclarations depuis plusieurs années de Laurent Wauquiez
21:48et depuis quelques mois celle de Bruno Rotailleau, c'est devenu la première des priorités.
21:52Mais j'insiste, tous les Français ne partagent pas cette volonté de durcissement
21:57ou même s'ils se disent qu'il faudrait peut-être être moins laxiste, pour reprendre un certain nombre de termes,
22:01ce n'est pas une obsession électorale pour les gens de gauche.
22:04Ça l'est de plus en plus pour ceux de droite et on voit bien aujourd'hui que François Bayrou a senti le risque.
22:09Il essaye d'élargir le débat, un grand débat autour de l'identité française,
22:13chose qui ne parle pas aux Français. Les Français ne sont pas obsédés par l'identité.
22:18Il n'y a pas ce sentiment de perdre. Oui, Éric Zemmour en parle, le Rassemblement National peut en parler,
22:22mais il n'y a pas ce sentiment que les Français ne vont plus être Français.
22:25Ça, c'est très très exagéré. Mais malgré tout, oui, François Bayrou a senti le risque
22:28parce qu'il y a une droite et une droite de la Macronie, notamment Gérald Darmonin,
22:32qui mettent aujourd'hui la pression sur le gouvernement.
22:34– Allez, Alexandra Schwarzbrot, un débat qui fait débat, est-ce que ce n'est pas un bon débat ?
22:39– Non, ce n'est pas un bon débat. J'arrive plus à comprendre ce que vous m'avez demandé.
22:44– C'était un piège. – Ce que je peux vous dire, c'est que c'est un mauvais débat.
22:49C'est vraiment un mauvais débat. Et d'ailleurs, on l'a eu, ce débat.
22:52On l'a eu, sous Sarkozy, souvenez-vous. – Est-ce qu'il était bien posé à l'époque ?
22:57– Mais non, à peu près dans les mêmes termes, et il a été abandonné
23:00parce que tout le monde a bien vu que c'était une branche pourrie,
23:03que ça ne servait qu'à s'invectiver et à fracturer la société, la classe politique.
23:09Et donc, ça a été vite abandonné. Mais non, mais attendez,
23:12revenons au monde dans lequel on est aujourd'hui.
23:15Là, il faut se réveiller, la classe politique française.
23:18Et regardez, c'est tragique, le monde dans lequel on est aujourd'hui.
23:22Et là, il faut se serrer les coudes. Il faut être européen.
23:26Il y a tellement de défis à relever
23:31qui sont autres que celui de l'identité de la France.
23:36C'est quoi, d'ailleurs, en plus, l'identité de la France ?
23:39C'est la République. C'est la République,
23:41avec ses formidables valeurs de liberté, égalité, fraternité.
23:46Voilà, c'est pas la peine, si on essaie de tordre ça, on est foutus.
23:51Et on voit bien le mal que ça fait, là, en ce moment.
23:54Depuis une semaine, on ne parle que de ça,
23:56alors qu'il y a tellement d'autres sujets importants.
23:58– Olivier Faure dit qu'il faut accepter de débattre.
24:01Je ne vous sens pas sur cette ligne.
24:03– Moi, je ne suis pas sûre, parce que, du coup, lui aussi, il voit bien.
24:08On est, là, dans la campagne électorale,
24:11la campagne de la présidentielle a commencé.
24:13À partir du moment où on a dit ça, on comprend tout ce qui se passe.
24:17Également, la réaction d'Olivier Faure, qui a très bien vu les sondages
24:21et qui voit que s'il veut arriver à séduire une certaine frange de la population,
24:25il faut qu'il parle comme la droite.
24:28Moi, je trouve que tout ça, c'est dommage, parce qu'on perd du temps
24:32et on ne s'occupe pas de problèmes qui sont autrement plus importants.
24:35– François-Xavier Bourmont.
24:36– Oui, alors, effectivement, c'est vrai que le débat a déjà été posé en 2009.
24:39C'était Éric Besson, qui est ministre de l'identité nationale,
24:41qui avait essayé de lancer le débat.
24:43Mais ce débat, au début, il s'était bien passé.
24:45Tout le monde était d'accord pour rentrer dedans,
24:47pour s'interroger sur ce que c'était que d'être français.
24:49Et c'était parti sur de bonnes bases, à l'époque.
24:51Et ça avait très, très vite dérivé, en réalité,
24:53parce que c'était terminé dans des débordements racistes et xénophobes.
24:57Et le débat était devenu tellement incontrôlable
24:59que, finalement, il n'avait jamais débouché.
25:02Est-ce que la France, aujourd'hui, est suffisamment apaisée
25:05pour pouvoir se plonger dans un débat sur l'identité nationale ?
25:08Ce n'est pas évident.
25:09En revanche, est-ce qu'aujourd'hui, un tel débat permet aux uns et aux autres
25:13de prendre des positions pour la campagne présidentielle de 2027 ?
25:16C'est évident, parce que tout le monde sent bien que le thème
25:19va, en tout cas, être une des composantes majeures de cette campagne.
25:23François Bayrou, ce n'est pas sa tasse de thé, ce débat-là.
25:27Mais il ne peut pas rester en retrait,
25:30parce qu'il voit que ça monte dans l'opinion,
25:32que ça travaille la droite,
25:33que ça travaille son bloc central, également.
25:35Ça travaille aussi un peu le modem.
25:38Et donc, il essaie de préempter ce débat pour ne pas se dire,
25:40s'il devait se retrouver en position dans deux ans,
25:44qu'il en aura été absent.
25:46C'est influencé par quoi ?
25:47Par des idées conservatrices, de droite, d'extrême droite, etc. ?
25:52C'est ça qui infuse le débat ?
25:54Non, en tout cas, le sujet monte dans la société.
25:57Vous demandez aux députés les retours de terrain,
25:59c'est des thèmes, Stéphane en parlait tout à l'heure,
26:02qui interrogent les Français.
26:05Patrice Moyon, quel regard vous avez sur ce débat ?
26:07Écoutez, moi, je crains fort que ce débat ne contribue
26:11à cliver un peu plus la France,
26:13à un moment où il y aurait peut-être d'autres débats
26:15beaucoup plus importants à conduire.
26:17Donc, je trouve que c'est un peu triste, d'une certaine façon.
26:20Et puis, en revanche, ce serait intéressant de s'intéresser
26:23au sujet de l'intégration.
26:25Pourquoi est-ce que dans certains quartiers,
26:27l'intégration est en panne ?
26:28Qu'est-ce qu'on fait pour que les jeunes issus de l'immigration
26:30trouvent leur place dans la société ?
26:32Ça, je trouve que ce serait un débat intéressant à conduire.
26:34Alors que là, on est en train de monter des Français
26:38les uns contre les autres,
26:40avec en plus une vision pas très claire.
26:44L'immigration, c'est à partir de quel moment,
26:47y compris deuxième, troisième génération ?
26:49Donc, je trouve ça assez triste,
26:52parce qu'il y aurait vraiment d'autres sujets à conduire.
26:55Les informés, on se retrouve dans un instant.
26:57Pour l'instant, il est très précisément 20h30.
26:59C'est l'heure d'un nouveau journal.
27:07On continuera de parler du débat sur l'identité française
27:09sur le droit du sol, mais à 20h30.
27:11Bonsoir, Marie Maoeuf.
27:13Bonsoir, Jean-Michel.
27:14Bonsoir à tous.
27:15Un homme d'une vingtaine d'années et une femme interpellées,
27:18placées en garde à vue,
27:19trois jours après le meurtre de la jeune Louise en Essonne.
27:22Il s'agit d'un fils et de sa mère,
27:24soupçonnés d'homicide sur mineur et de non-dénonciation de crime.
27:28Par ailleurs, le téléphone de la collégienne de 11 ans
27:30a été retrouvé.
27:31Il est en cours d'analyse.
27:33Au procès de l'attentat de la Basilique de Nice,
27:35qui s'est ouvert aujourd'hui à Paris,
27:37le principal accusé persiste dans sa version.
27:39Il n'a aucun souvenir des faits.
27:41La personnalité de Brahim Assaoui sera au cœur des échanges.
27:45Demain, il y a près de cinq ans,
27:47ce jeune Tunisien tuait trois personnes à l'arme blanche dans une église.
27:50Richard Ferrand, bien parti pour prendre la tête du Conseil constitutionnel.
27:54Emmanuel Macron vient en tout cas de proposer son nom
27:57pour succéder à Laurent Fabius à la tête de l'institution.
28:00Mais c'est le Parlement qui validera ou non sa candidature.
28:03Audition prévue dans neuf jours.
28:05Le Hamas reporte jusqu'à nouvel ordre
28:07la libération d'otages israéliens prévues ce samedi.
28:10Le groupe armé dit attendre qu'Israël s'acquitte de ses obligations,
28:14sans préciser lesquelles.
28:16Les Taébreux parlent d'une violation totale du cessez-le-feu.
28:19Son ministre de la Défense ordonne à l'armée
28:21de se préparer à tous les scénarios.
28:24Et puis Amazon prévoit d'ouvrir d'ici fin 2026
28:26un nouveau site de distribution à Ayécombré, en Neurel-Loire.
28:30Le géant américain de la vente en ligne annonce
28:33que les travaux ont commencé et prévoit l'embauche
28:36de mille salariés dans la région.
28:46À la suite de votre émission des Informés sur France Info
28:49avec Alexandra Schwarzbrot de Libération,
28:51Patrice Moyon, journaliste à Ouest France,
28:53François-Xavier Bourmont de l'Opinion
28:55et Stéphane Zumsteig, directeur du département Opinion d'Ipsos.
28:59Aurélie, on était en train de parler du débat
29:02sur l'identité française, de ce débat sur le droit du sol
29:04qui est en train de reprendre dans la sphère politique.
29:09Et on voit qu'il y a une espèce de tension,
29:11enfin en tout cas que le débat fait débat dans la sphère politique
29:13et on voit qu'au niveau du gouvernement, c'est pas très clair.
29:16Mais non, c'est pas très clair.
29:17Mais vous savez, on pourrait parler de cacophonie
29:20quand vous entendez les numéros 2 du gouvernement
29:23et les numéros 3 et 4 qui disent pas la même chose sur ce sujet.
29:26Mais non, au gouvernement, on appelle ça de la polyphonie.
29:28Et vous savez qu'avec François Bayrou,
29:30tous les ministres sont libres de pouvoir s'exprimer.
29:33Il n'y a pas de matignon derrière qui surveille ce que chacun dit.
29:37Donc vous avez les ministres qui le disent très ouvertement,
29:41l'assument, même mettent le débat.
29:43C'est Gérald Darmanin qui tout seul remet la question du droit du sol
29:47après le vote de sa restriction à Mayotte.
29:50Et puis en fait, ce qu'on est en train d'assister,
29:52au retour du clivage gauche-droite au sein même du gouvernement.
29:56Puisque vous avez Bruno Retailleau, Gérald Darmanin
29:58qui sont des ex ou des actuels LR
30:01qui sont évidemment très allants sur ces sujets-là.
30:04Parce qu'ils considèrent que si la droite de gouvernement ne traite pas ce sujet,
30:09c'est du carburant pour l'extrême droite
30:12qui, elle, voudra traiter ces sujets de manière plus radicale.
30:15Et puis dans ce gouvernement, vous avez aussi une aile gauche,
30:17Elisabeth Borne, l'ancienne première ministre
30:19qui revendique sa fibre de gauche.
30:21Pareil avec le ministre de l'économie, Éric Lombard,
30:24qui est un homme de gauche et qui, eux, ne voit pas pourquoi
30:26il faudrait rouvrir ce débat-là.
30:28Donc on voit bien que même au sein du gouvernement,
30:30il n'y a pas de ligne claire.
30:31Mais ce que me disait une ministre tout à l'heure,
30:33c'était un peu un problème.
30:35On peut se permettre la polyphonie sur plein de sujets,
30:37par exemple sur la fin de vie où c'est une...
30:39Non mais la polyphonie, normalement, c'est un peu harmonieux quand même.
30:41Voilà, le risque, c'est qu'on ait des fausses notes
30:44dans le débat quand c'est sur l'immigration
30:46qui est un sujet structurant.
30:47Vous pouvez, sur la fin de vie, avoir...
30:49Chacun peut avoir sa conviction intime sur ce sujet.
30:51Le rapport à l'immigration, c'est un peu un sujet structurant.
30:54Et puis, que dire du groupe à l'Assemblée nationale,
30:57aussi de la majorité, les macronistes ?
30:59On sait très bien qu'il y en a une partie
31:01qui ne veulent pas du tout qu'on retourne
31:03sur cette question du droit du sol
31:05à l'échelle de tout le pays,
31:07qui déjà se sont fait un peu violence
31:09pour le restreindre à Mayotte.
31:11Donc on a vraiment une reconstitution
31:13du clivage gauche-droite à l'intérieur même
31:15du gouvernement et de la majorité.
31:17Ce qui est intéressant, Stéphane Soustek,
31:19vous m'arrêtez si je me trompe,
31:20mais le fait qu'une partie de la gauche,
31:22comme Olivier Faure en dit,
31:24il faut débattre de ces sujets,
31:25parce que sinon ils sont préemptés par l'extrême droite.
31:27Est-ce que ce n'est pas la fin d'une forme de tabou,
31:29ou d'une époque où la gauche se bouchait le nez
31:32sur les questions de sécurité et d'immigration,
31:34ce qui a peut-être laissé un boulevard à l'extrême droite ?
31:36Je pose la question.
31:38Est-ce que ça veut dire que les lignes bougent aussi à ce niveau-là ?
31:41Les lignes bougent, mais d'ailleurs l'attitude,
31:43les propos d'Olivier Faure là,
31:45c'est un peu la suite finalement de l'accord de non-censure.
31:48C'est non pas de rallier le socle commun,
31:50c'est pas de faire rentrer les membres du Parti Socialiste
31:52dans un prochain gouvernement François Bayrou ou de quelqu'un d'autre.
31:54Ce n'est pas ça, mais c'est malgré tout
31:56se continuer finalement à enfoncer un coin,
31:58se distancier encore plus, se différencier encore plus
32:00du reste de la gauche et surtout de la France Insoumise.
32:02Et c'est revenir, surtout reprendre les habits
32:04d'un parti dit de gouvernement,
32:06en acceptant de parler de tous les sujets.
32:09Après, il y a aujourd'hui effectivement,
32:11et ça je pense que c'est très clairement ce que veut faire Olivier Faure,
32:14il continue de transformer l'essai quelque part
32:16de cet accord de non-censure sur un autre sujet,
32:18évidemment que le budget.
32:20Après, sur finalement cette,
32:22on parle de radicalisation de l'opinion
32:24ou de radicalisation d'une partie de la classe politique,
32:26je pense qu'on a raison, mais on parle souvent à chaque fois
32:28de l'arme anti-RN.
32:30Retailleau serait l'arme anti-Marine Le Pen
32:32ou Gérald Darmanin serait l'arme anti-RN.
32:34Quand on regarde à quoi ressemblent
32:36les gens qui ne votaient pas Rassemblement National
32:38il y a 10 ans et qui votent dorénavant Rassemblement National,
32:40ces gens-là ne viennent pas de la droite traditionnelle,
32:42ces gens-là sont souvent issus de milieux populaires
32:44qui à un moment donné ont pu voter à gauche
32:46et ensuite se sont retranchés dans l'abstention.
32:48Ce n'est pas ces gens-là que la droite
32:50ou le centre droit de Darmanin
32:52ou de Retailleau cherchent à récupérer.
32:54Il y a une cible, la priorité des priorités
32:56pour ces gens-là dans la perspective,
32:58vous l'évoquiez tout à l'heure, de la prochaine élection présidentielle,
33:00c'est les 20% de gens qui ont voté
33:02pour François Fillon avec
33:04moins de 5% lors de la dernière présidentielle.
33:06Où sont passés ces gens-là ?
33:08Et cette surenchère sécuritaire
33:10ou sur les questions d'identité...
33:12Une partie de ces gens-là ont voté Rassemblement National,
33:14c'est documenté.
33:16Oui, mais la grande majorité a rallié la Macronie,
33:18Emmanuel Macron. Et ces gens-là,
33:20cette compétition, à mon sens, elle est plus
33:22en direction de ce bloc central
33:24que des gens qui votent pour l'extrême droite.
33:26Parce qu'une fois que vous êtes parti,
33:28une fois que vous votez pour Marine Le Pen,
33:30c'est autrement plus dur de récupérer cet électeur.
33:32Cet électeur-là, compte tenu de ce qu'est aujourd'hui
33:34Emmanuel Macron et ce qu'il reste de la Macronie,
33:36c'est plus simple d'essayer de récupérer des gens sur leur centre.
33:38Stéphane, vous m'offrez une transition toute trouvée.
33:40Retailleau, Darmanin, sont-ils des armes anti-ARN ?
33:42Aurélie, on va aborder ce troisième sujet
33:44de la soirée. Faut-il une primaire
33:46pour désigner le candidat du bloc central
33:48à la prochaine élection présidentielle ?
33:50Parce que tout d'ailleurs, ce bloc central...
33:52On a parlé de la présidentielle en ce moment.
33:54La définition peut-être du bloc central
33:56nous occupera Aurélie.
33:58On peut demander au chat peut-être.
34:00En tout cas, cette question de la primaire,
34:02c'est ce que suggère Gérald Darmanin,
34:04encore lui, si ça n'est pas évident
34:06de dire quel est le meilleur
34:08d'entre nous pour 2027,
34:10avec le garde des Sceaux, une option qu'il faut
34:12considérer pour éviter l'accident électoral
34:14selon un de ses proches,
34:16le député Mathieu Lefebvre, qui a été ce soir sur France Info.
34:18Pour moi, mon angoisse,
34:20c'est que demain, on se retrouve avec un second tour,
34:22avec Marine Le Pen face à Jean-Luc Mélenchon au second tour.
34:24Et ça, ça peut arriver si on est divisé
34:26dans ce qu'on appelle le bloc central,
34:28de ce que j'appellerais les gens qui sont modérés
34:30et qui ne veulent pas des extrêmes.
34:32Le Modem, Renaissance et Horizons.
34:34Et puis les Républicains également.
34:36Ah, vous allez jusqu'aux Républicains.
34:38S'ils le souhaitent, ils sont dans une démarche d'ouverture.
34:40On imagine mal un candidat commun
34:42du Parti Socialiste jusqu'au LR.
34:44En tout cas, on a la chance d'avoir beaucoup de talents
34:46dans nos familles politiques respectives
34:48et de nous unir sur l'essentiel
34:50qui est le rejet des extrêmes et la défense des valeurs
34:52de la République. Si c'est trop court, ça ne fera pas
34:54un programme politique et ça ne fera pas gagner.
34:56Mais pour autant, on est sûr d'une chose, c'est que si on y va
34:58divisé, on risque de perdre.
35:00Sauf que c'est pas du tout sûr que tout le monde dans ce
35:02bloc central très élargi ait
35:04envie de passer par la case primaire.
35:06Edouard Philippe, par exemple, qui a déjà
35:08annoncé sa candidature à la prochaine
35:10présidentielle. Structures sont parties.
35:12Horizons en vue de 2027.
35:14Lui, il n'a pas du tout l'intention de
35:16se plier à une primaire. Il faut dire qu'il a été
35:18le bras droit d'Alain Juppé
35:20et qu'il était aux premières loges quand son
35:22candidat a été battu par François Fillon
35:24à la primaire LR de 2016.
35:26Une primaire, c'est une bonne idée ou c'est une machine
35:28à perdre, François-Xavier Bourmont ?
35:30C'est très étonnant, cette fascination
35:32pour la primaire.
35:34La primaire de 2006, avec la primaire
35:36du Parti Socialiste où Ségolène Royal
35:38l'avait reportée face à Laurent Fabius
35:40et Dominique Strauss-Kahn. Depuis, c'est
35:42perçu comme une innovation démocratique alors que
35:44quand on regarde le mécanisme
35:46dans son fonctionnement même,
35:48ça va à l'encontre de la règle d'or
35:50de l'élection présidentielle française. Au premier
35:52tour, on rassemble son camp. C'est
35:54la règle de base pour gagner une présidentielle.
35:56La primaire divise le camp au départ
35:58et pourtant, depuis 2007, tout le monde
36:00veut faire sa primaire.
36:02Beaucoup en sont revenus d'ailleurs
36:04parce que même si
36:06François Hollande avait remporté la primaire,
36:08c'était une primaire qui était en 2011.
36:10C'est une primaire particulière
36:12parce que Dominique Strauss-Kahn n'avait pas pu y participer,
36:14qu'il y avait ensuite
36:16un fort rejet de Nicolas Sarkozy qui lui avait donné
36:18un peu match gagné d'avance.
36:20En fait, on n'a jamais vraiment pu voir...
36:22C'est le seul vainqueur d'une primaire, François Hollande, qui ensuite
36:24gagne la présidentielle en France.
36:26C'est le seul et dans des conditions particulières.
36:28En réalité, une primaire,
36:30ça n'a jamais fait la preuve formelle
36:32ou en tout cas solide
36:34que ça menait directement à l'Élysée.
36:36Et pourtant, tous les partis
36:38s'y prêtent. Ceux qui l'ont essayé,
36:40PS, LR, en reviennent un peu.
36:42Ceux qui veulent y venir maintenant
36:44ou qui y réfléchissent, c'est pas vraiment
36:46un parti en plus.
36:48C'est un conglomérat,
36:50une alliance électorale, un bloc central
36:52dont on parlait tout à l'heure,
36:54au sein duquel chacun
36:56a sa propre raison d'y aller tout seul.
36:58On comprend bien la logique
37:00de vouloir mettre tout le monde dans le même panier
37:02pour essayer de faire ressortir un leader.
37:04Mais en réalité,
37:06c'est avant tout une machine
37:08qui produira plus de divisions qu'il n'y en a au départ.
37:10Mais parce qu'on sait très bien comment ça se passe.
37:12Au bout d'un moment, il y en a qui vont perdre, forcément.
37:14Et ensuite, ils n'auront pas envie que celui qui a gagné
37:16arrive au pouvoir, donc ils vont tout faire pour lui savonner la planche.
37:18Voilà. Et ça, c'est la primaire de
37:202016, aux partis socialistes,
37:22où Benoît Hamon
37:24gagne la primaire et Manuel Valls s'en va.
37:26La primaire,
37:28c'est fascinant de voir les partis
37:30tourner autour de ce mécanisme
37:32alors que, jusqu'à preuve du contraire,
37:34François Hollande n'a produit que de l'échec.
37:36Vous êtes fascinée par les primaires, Alexandra ?
37:38Non, mais c'est vrai qu'il y a
37:40tellement d'ambition.
37:42Là, ça fait quoi ?
37:44Depuis l'année dernière, qu'on sent que tout le monde,
37:46tous les ambitieux sont dans
37:48les starting blocks. Quand je dis ambitieux, c'est pas
37:50forcément péjoratif, d'ailleurs, parce qu'il y a des bonnes ambitions.
37:52Il y a des ambitions saines.
37:54Mais là, on voit bien qu'ils veulent tous y aller,
37:56tous, à droite, quand on commence
37:58à compter qui il y a.
38:00Qui sont les candidats potentiels ? On peut les lister ou pas ?
38:02Oui, Gérald Darmanin,
38:04Laurent Wauquiez,
38:06Bruno Retailleau,
38:08Édouard Philippe,
38:10oui, Édouard Philippe.
38:12Qui d'autre ?
38:14Gabriel Attal,
38:16Xavier Bertrand, allez,
38:18continuez le tour de table.
38:20Bruno Le Maire, Sébastien Lecornu, mettons-les tous ensemble.
38:22Et les femmes, là-dedans ?
38:24Malheureusement, je crois que, là,
38:26en tout cas, à droite, je crois que Valérie Pécresse...
38:28Je ne sais pas si Valérie Pécresse n'aurait
38:30pas forcément... Peut-être pas envie de retenter
38:32sa chance, mais...
38:34Mais pourquoi pas ? Peut-être que Rachida Tati,
38:36elle préférera... Elle brigue davantage
38:38la mairie de Paris, donc elle va se
38:40concentrer là-dessus.
38:42Mais c'est pas évident.
38:44Et du coup, comme ils sont très nombreux, en effet,
38:46ça aurait un sens
38:48de mettre de l'ordre un petit peu là-dedans.
38:50Ça veut dire que personne ne s'impose, en fait.
38:52Quand on a besoin d'une primaire, c'est que personne ne s'impose.
38:54– Voilà, c'est la culture
38:56de la droite, en général, c'est
38:58avant l'élection présidentielle,
39:00c'est la baston générale, et puis il y a un chef
39:02qui émerge, et les perdants mettent un genou
39:04à terre et reconnaissent sa grande valeur, et c'est lui
39:06qui doit aller à l'Élysée. C'est la logique
39:08de 2007. À droite, il y avait eu une primaire aussi.
39:10Nicolas Sarkozy, seul candidat.
39:12Tous les autres s'étaient retirés.
39:14Michel Alliot-Marie, ils avaient tous plié le genou
39:16avant l'élection.
39:18À droite, la logique, quand la droite
39:20fonctionne bien et se tient et est solide,
39:22c'est que quelqu'un finit par
39:24s'imposer au sein
39:26de son propre camp. C'est pour ça
39:28qu'en ce moment, le phénomène d'opinion
39:30de Bruno Retailleau est très intéressant
39:32à observer, parce que,
39:34par l'opinion, il peut plier le match
39:36chez LR, en tout cas.
39:38– Vous parlez opinion, je me tourne vers Stéphane Zumstag.
39:40– Oui, il y a un autre problème
39:42quand un parti politique organise une primaire,
39:44c'est le risque qu'il court, et ça s'est produit,
39:46vous mentionniez notamment le cas de Benoît Hamon,
39:48que le corps électoral que les gens vont se prononcer
39:50lors de cette primaire ne correspondent pas
39:52à l'intégralité
39:54de l'électorat du parti.
39:56Je prends l'exemple de Benoît Hamon, il gagne
39:58cette primaire en 2016,
40:00parce qu'une partie de la jeunesse
40:02de gauche, proche du Parti Socialiste,
40:04un peu plus radicalisé, un peu moins centriste
40:06que les sociodémocrates, vote massivement
40:08pour lui, mais ensuite, la campagne se passe
40:10très très mal, il obtiendra
40:126% des sièges.
40:14Alors, il y a un effet Macron, certes,
40:16mais il n'y a pas eu que ça,
40:18c'est que ses propositions, son programme
40:20ne correspondait pas à ce que voulaient
40:22les classes d'âge, ou ce qu'attendaient les classes d'âge
40:24intermédiaires, c'est-à-dire
40:26les fonctionnaires, les enseignants,
40:28les gros bataillons du Parti Socialiste
40:30de l'époque. Parfois, ça peut fonctionner,
40:32la primaire de la droite, remportée brillamment
40:34par François Fillon, fait émerger
40:36un vrai courant idéologique.
40:38– Et quand même, malgré les aveux, il est presque…
40:40– Il gagne sur une ligne
40:42libérale économiquement et conservatrice
40:44sur les questions sociétales. – Il est malgré les affaires, il est troisième.
40:46– Et s'il n'y avait pas eu l'affaire Fillon,
40:48on peut raisonnablement supposer que
40:50François Fillon aurait gagné, et assez facilement,
40:52l'élection présidentielle, c'est toujours facile de dire
40:54après, mais là, dans ce cas-là, ça fonctionne,
40:56ça fonctionne avec un corps électoral
40:58qui est entièrement
41:00derrière lui, une fois qu'il a gagné, une fois qu'il a battu
41:02Juppé et Nicolas Sarkozy. – Sauf que le
41:04problème, justement, de cette primaire
41:06de la droite en 2016, c'est que
41:08il y a eu 4 millions d'électeurs, donc c'est massif,
41:10et quand François Fillon se retrouve mis en examen
41:12pour l'affaire Pénélope, il est
41:14un débranchard, vous pouviez faire, j'avais
41:16celui-là à l'époque, les réunions
41:18de chapeau à plume, qui se disaient
41:20non mais là c'est pas possible, on va aller
41:22au carnage avec François Fillon, on ne sera jamais au second
41:24tour, on ne va jamais gagner
41:26l'élection, sauf que François Fillon avait
41:28cette puissance, parce que voilà,
41:30quand vous avez 4 millions de personnes qui sont venues
41:32pour choisir un candidat, vous ne pouvez pas le débrancher
41:34comme ça, d'ailleurs les LR ensuite ont
41:36décidé de mettre dans leur statut qu'on pouvait
41:38éventuellement en cas d'empêchement
41:40du candidat à la présidentielle
41:42décider de le débrancher, et c'est
41:44aussi ça qui a conduit la droite
41:46à la catastrophe, c'est que c'était
41:48impossible d'opposer une légime
41:50timidité de 35 chefs à plume
41:52dans une réunion en disant non non tu ne peux pas être
41:54candidat, il faut arrêter, on va tous dans le mur,
41:56c'était impossible, donc ça lui avait donné une très grande puissance
41:58et à la fin, il était là
42:00indéboulonnable. – Bon, Patrice Moyon,
42:02pour Chlore, est-ce que vous pensez que l'idée
42:04de Darmanin a une chance d'aboutir ?
42:06– Écoutez, j'en sais rien, en revanche,
42:08moi ce que je pense, c'est que le
42:10très grand nombre de candidats
42:12potentiels exprime aussi
42:14d'une certaine façon la faiblesse
42:16des LR, par exemple, aujourd'hui,
42:18c'est-à-dire que la base militante,
42:20le nombre de candidats est d'autant
42:22plus important que la base militante s'est rétrécie.
42:24– Attendez,
42:26on peut refaire cette phrase ?
42:28– Un prêté
42:30pour un rendu.
42:32– Il est 20h45, on est dans les informés,
42:34Patrice Moyon, Alexandra Schwarzbrot,
42:36François-Xavier Bourmeau et Stéphane Zumsteig,
42:38on se retrouve après un fil info,
42:40le fil info d'Emmanuel Langlois, 20h45.
42:42– Et ce vif regard de tension ce soir
42:44au Proche-Orient où le Hamas annonce
42:46qu'il reporte jusqu'à nouvel ordre
42:48le prochain échange d'otages et de
42:50prisonniers avec Israël, qu'il accuse
42:52de violation totale de l'attrêve, échange qui
42:54devait avoir lieu samedi prochain.
42:56L'État hébreu ordonne-lui
42:58ce soir à son armée de se préparer
43:00à tous les scénarios à Gaza.
43:02Du nouveau dans l'enquête,
43:04près de trois jours maintenant après la
43:06découverte du corps sans vie de Louise,
43:08cette jeune fille de 11 ans retrouvée
43:10tuée à coups de couteau près de chez elle
43:12à Longejumeau dans l'Essonne, deux personnes,
43:14un homme de 23 ans et sa mère
43:16de 55 ans sont en garde à vue
43:18ce soir après avoir été
43:20arrêtée à Rouen. François Bayrou
43:22a de nouveau déclenché l'article
43:2449.3 pour faire passer sans vote
43:26le troisième et dernier volet
43:28du projet de loi de financement de la sécurité sociale,
43:30un peu plus tôt une quatrième
43:32motion de censure déposée par la France
43:34insoumise contre son gouvernement
43:36avait été rejetée.
43:38Et puis à l'étranger, le président roumain
43:40Klaus Johannis annonce sa démission
43:42ce soir face au tollé
43:44provoqué par l'annulation du scrutin présidentiel.
43:46C'était en décembre dernier. Les partisans
43:48du candidat d'extrême droite arrivés en tête
43:50du scrutin étaient descendus
43:52massivement dans la rue début janvier
43:54pour dénoncer un vote volé.
43:56Le nouveau scrutin présidentiel sera organisé
43:58au mois de mai prochain en Roumanie.
44:02France Info
44:04Les informés
44:06Aurélie Herbemont
44:08Jean-Rémi Baudot
44:10Allez, dernière partie de ces informés
44:12avec Stéphane Zumstek, Diepsoz, François-Xavier Bourmaud
44:14de l'Opinion, Patrice Moyon
44:16de Ouest-France et Alexandra Schwarzbrot
44:18de Libération.
44:20Aurélie, on revient sur cette
44:22proposition ce soir de
44:24l'Elysée. Richard Ferrand, choisi par
44:26Emmanuel Macron pour être peut-être le prochain
44:28président du Conseil Constitutionnel.
44:30Oui, car le titulaire du poste,
44:32Laurent Fabius, arrive au bout de son mandat
44:34de 9 ans début mars.
44:36Richard Ferrand, c'est un proche historique
44:38d'Emmanuel Macron. Mais la nomination
44:40de l'ancien président de l'Assemblée n'est pas
44:42encore acquise. Elle doit encore
44:44être validée par les commissions
44:46des lois de l'Assemblée et du Sénat.
44:48Audition prévue le 19 février.
44:50Et si jamais il y a les
44:52trois cinquièmes contre lui, c'est fini.
44:54Alors que le RN dénonce
44:56un recyclage des bâtures. Rappelons que Richard Ferrand
44:58avait perdu aux législatives de
45:002022. La gauche non plus
45:02n'est pas emballée. Antoine Léaument,
45:04député LFI.
45:06Je trouve que c'est un peu scandaleux.
45:08Parce que M. Richard Ferrand est celui
45:10qui avait proposé que M.
45:12Macron puisse faire un troisième mandat.
45:14J'ai, voyez-vous, une inquiétude sur la volonté
45:16d'Emmanuel Macron de quitter le pouvoir.
45:18Et comme c'est potentiellement le Conseil Constitutionnel
45:20qui pourrait décider. Voir quelqu'un comme
45:22Richard Ferrand arriver à la tête
45:24du Conseil Constitutionnel, ça nous inquiète pas mal.
45:26Comme le résume une
45:28ministre, le salut de Richard Ferrand
45:30ne pourra venir que de la droite
45:32et particulièrement du Sénat.
45:34François-Xavier Bourbon, pourquoi ce choix ? Est-ce que c'est un choix
45:36logique, naturel pour
45:38Emmanuel Macron ? Du côté d'Emmanuel Macron,
45:40Richard Ferrand, c'est vraiment le grognard de la première heure.
45:42Il le rend compte quand il était ministre
45:44de l'Economie. C'est vraiment la première heure en fait.
45:46C'est même avant l'aventure présidentielle.
45:48Avant l'aventure présidentielle, puisque c'est
45:50lui qui choisit comme rapporteur de la loi
45:52croissance et activité qu'il défend quand il est à Bercy.
45:54Et c'est là qu'ils se rencontrent et qu'ils
45:56décident ensuite de faire un bout de chemin
45:58ensemble. Donc c'est le fidèle d'entre les
46:00fidèles et même avant
46:02François Bayrou.
46:04Donc le choix d'Emmanuel Macron,
46:06il est plutôt logique. De toute façon,
46:08quel que soit le candidat qu'Emmanuel Macron
46:10aurait proposé pour le Conseil Constitutionnel,
46:12il aurait été contesté car portant l'étiquette
46:14Emmanuel Macron. Donc que ce soit
46:16Richard Ferrand ou un prix Nobel de
46:18droit constitutionnel, il aurait été victime
46:20de toute façon du même
46:22rejet. Donc quitte,
46:24je vais le dire de façon crûment, mais quitte à être
46:26emmerdé, autant choisir un ami.
46:28Oui, c'est bien.
46:30Il y a vu sauf qu'il a quand même,
46:32de fait, pas des casseroles,
46:34mais est-ce qu'il n'est pas abîmé
46:36dans l'opinion Richard Ferrand ?
46:38Il y a quand même l'affaire des mutuelles de Bretagne,
46:40par exemple, Alexandra. Oui, alors il y a eu
46:42prescription, donc ça s'est arrêté
46:44pour cause des prescriptions.
46:46Objectivement,
46:48ça la fout mal. Je ne pense pas
46:50qu'il n'y a pas besoin de ça en ce moment
46:52pour apaiser la classe politique.
46:54Franchement,
46:56moi, ce qui me gêne le plus, c'est que
46:58ce n'est pas un juriste, Richard Ferrand.
47:00Mais Laurent Fabius n'était pas juriste non plus ?
47:02Oui, mais quand même, Laurent Fabius,
47:04il avait été Premier ministre.
47:06Voilà, il avait été Premier ministre.
47:08C'est différent. Il a été président de l'Assemblée nationale.
47:10Richard Ferrand a été président de l'Assemblée nationale.
47:12Oui, donc là, il connaît...
47:14Oui, bien sûr.
47:16Ce n'est pas optimum. Franchement, moi, je ne trouve pas ça
47:18top. Je ne me roulerai pas par terre
47:20contre parce que je l'ai suffisamment fait ce soir.
47:22Donc, je vais essayer de montrer...
47:24Ne vous roulez pas par terre, Alexandra.
47:26Est-ce qu'il y a un risque
47:28qu'il soit retoqué par les parlementaires, Ouali ?
47:30Il va falloir faire des calculs.
47:32Mais de toute façon, Richard Ferrand a lui-même
47:34pris les devants. Il passe beaucoup de coups de fil
47:36ces jours-ci, depuis
47:38quelques semaines auprès des présidents
47:40des groupes parlementaires, à l'Assemblée, au Sénat
47:42pour s'assurer que ça va passer. Après, voilà, il y a cette
47:44règle des 3 cinquièmes contre.
47:46Mais normalement, ce n'est pas 3 cinquièmes
47:48à l'Assemblée et 3 cinquièmes au Sénat.
47:50C'est 3 cinquièmes au total.
47:52Donc, c'est vrai que
47:54si la droite dit
47:56go pour Richard Ferrand, ce sera bon.
47:58Sachant que
48:00si on fait bien les calculs,
48:02nommé pour 9 ans, ça veut dire
48:04qu'il sera en poste éventuellement pour la prochaine
48:06présidentielle.
48:08Ça veut dire que c'est lui qui aurait
48:10à gérer une élection
48:12avec éventuellement l'extrême droite particulièrement
48:14forte, avec des remises en cause
48:16du Conseil constitutionnel, car le RN n'arrête
48:18pas de critiquer cette institution.
48:20Ça veut dire que ça va être un poste extrêmement
48:22stratégique, Patrice Moyen.
48:24Alors, c'est un poste stratégique, mais ça va être un poste
48:26aussi exposé. Donc, je pense
48:28qu'il était plus sage, probablement,
48:30de nommer une personnalité,
48:32s'il va jusqu'au bout,
48:34incontestable,
48:36à la fois sur le plan juridique et aussi
48:38capable, peut-être, d'apporter
48:40de la sérénité dans une période
48:42où il risque d'avoir beaucoup de tensions.
48:44Or, là, ce sera,
48:46si Richard Ferrand est choisi,
48:48une nomination tout de même
48:50très politique.
48:52Je trouve que ça présente aussi des risques
48:54sur le plan... On n'a pas besoin de ça en ce moment
48:56non plus.
48:58Le fait que le Conseil constitutionnel
49:00ait toujours été composé d'une sorte de subtil
49:02équilibre entre des politiques, qu'ils soient
49:04de formation juridique, de juristes
49:06ou pas, et de vrais juristes
49:08ou de constitutionnalistes, ce n'est pas nouveau.
49:10Jean-Louis Debré, certes, magistrat, a été président.
49:12Roland Dumas, Laïga,
49:14ils l'ont été. Laurent Fabius, vous le disiez. Alain Juppé
49:16est aujourd'hui membre du Conseil constitutionnel.
49:18Ce n'est pas ça, la nouveauté.
49:20Le vrai problème, notamment
49:22dans un contexte politique de plus en plus clivé,
49:24avec ce qui pourrait arriver
49:26lors de la prochaine élection présidentielle,
49:28c'est la remise en cause par une partie des politiques
49:30de ce qui devrait être, a priori, normalement,
49:32sur le papier, l'institution la plus respectée
49:34de la Ve République.
49:36Vous parliez de Marine Le Pen à l'instant,
49:38mais ce n'est pas la seule. Rappelez-vous
49:40quand le Conseil constitutionnel, en début de l'année dernière,
49:42a censuré une partie importante
49:44du projet de loi immigration, ce n'est pas Marine Le Pen
49:46qui a parlé le plus fort, c'est Laurent Wauquiez.
49:48Ce sont des gens
49:50de partis politiques qui ne viennent pas de l'extrême droite.
49:52Quand vous critiquez,
49:54quand vous tapez
49:56sur des décisions du Conseil constitutionnel
49:58en les délégitimant,
50:00en disant qu'elles sont politiques, qu'est-ce qui se passe
50:02dans l'opinion, l'électorat qui est sensible
50:04à vos idées pense la même chose.
50:06Dans une enquête récente d'opinion, vous voyez
50:08qu'il y a une partie des Français, certes,
50:10le Conseil constitutionnel est toujours respecté, c'est utile,
50:12ça sert à quelque chose, il est le garant des institutions.
50:14Très bien, dont acte. Malgré tout,
50:16il y a une partie des Français qui, à la suite
50:18de cette censure et de ce qui en a été dit par une partie
50:20des responsables de droite, considèrent que les pouvoirs
50:22du Conseil constitutionnel sont trop étendus
50:24et que ce serait peut-être bien de les restreindre.
50:26Et ça, ce débat, il pourrait revenir.
50:28On n'en a pas parlé ce soir, mais
50:30avec tout ce qu'on entend autour d'un référendum,
50:32s'il y avait un référendum, en l'état actuel de la Constitution,
50:34on ne peut pas faire de référendum sur l'immigration,
50:36notamment sur les aspects régaliens de ce sujet.
50:38On sait très bien qu'il y a toute une partie
50:40de la classe politique qui va,
50:42à un moment donné, se mettre à critiquer
50:44le Conseil constitutionnel.
50:46Et ça, c'est autrement plus regrettable, je trouve.
50:48Oui, il y a des politiques au Conseil constitutionnel,
50:50il y en aura toujours, mais la remise en cause systématique
50:52de certaines de ces décisions, ça, c'est
50:54quand même saper les fondements d'un État de droit
50:56et normalement, ça ne devrait pas se faire
50:58dans la vie politique.
51:00Est-ce que le problème derrière ça, et c'est d'ailleurs en partie
51:02peut-être ce qui est en train de se passer aux États-Unis,
51:04c'est l'idée qu'on a du mal à faire passer
51:06dans l'opinion, enfin je dis, il est difficile
51:08de faire passer dans l'opinion l'idée qu'avoir
51:10des institutions stables,
51:12fermes, qui se basent sur des principes,
51:14qui ont fondé des principes
51:16politiques, etc., c'est important.
51:18Il y a une partie de la classe politique,
51:20peut-être une partie de l'électorat, une partie de l'opinion,
51:22qui considère que finalement,
51:24la liberté
51:26est plus importante que nos institutions.
51:28C'est le ministre de l'Intérieur,
51:30Bruno Retailleau, disant qu'il n'y a pas
51:32d'État de droit finalement, donc on assiste
51:34à des glissements qui sont dangereux, parce que
51:36les institutions, elles sont quand même le fondement
51:38de la démocratie, donc
51:40à partir du moment où vous avez des responsables
51:42politiques qui commencent à
51:44insinuer le doute, vous avez un risque
51:46à un moment de déferlement
51:48populiste. Et puis quand vous voyez ce qui se
51:50passe aux États-Unis, et malheureusement, j'ai l'impression
51:52que ce qui est en train de se passer aux États-Unis,
51:54qui est un truc hallucinant,
51:56où il n'y a plus aucune règle, aucune
51:58loi qui prévaut,
52:00j'ai l'impression que c'est en train
52:02de fasciner une frange de la classe politique.
52:04Ah, de fasciner, ce n'est pas en train d'arriver, c'est en train de fasciner.
52:06Non, non, c'est en train de fasciner
52:08une frange de la classe politique
52:10européenne, on l'a vu ce
52:12week-end, et aussi française,
52:14qui se dit, finalement, ça marche
52:16aux États-Unis, ils s'assoient sur
52:18tous les grands principes,
52:20et ça plaît,
52:22pourquoi ça ne marcherait pas ?
52:24Ça reboucle avec ce que vous disiez au début sur la question de l'IA.
52:26Là, en ce moment,
52:28vraiment, plus que jamais,
52:30plus que jamais, il faut vraiment
52:32s'accrocher aux grands principes,
52:34aux lois, plus que jamais,
52:36parce que ça n'a jamais été
52:38autant mis en danger.
52:40Et c'est vrai qu'on entend, à l'extrême droite,
52:42mais aussi, effectivement, des personnalités
52:44de droite, qui remettent en cause
52:46les jurisprudences du Conseil constitutionnel
52:48sur les questions
52:50migratoires, etc., donc on sent
52:52effectivement qu'il y a
52:54des remises en cause,
52:56pas tous les jours,
52:58mais quand même, ça revient régulièrement dans le débat
53:00d'une politisation supposée
53:02du Conseil constitutionnel,
53:04qui ne ferait pas que du droit, mais aussi de la politique,
53:06ça, c'est ce que dit l'extrême droite,
53:08mais la droite dit aussi
53:10qu'ils vont trop loin dans la défense des libertés,
53:12et du coup, ils entravent l'action politique,
53:14et la droite dit, et même, du coup,
53:16c'est à cause de ça qu'à la fin, on va avoir
53:18l'extrême droite, parce qu'avec nos institutions actuelles,
53:20on ne peut pas
53:22remettre en cause
53:24certains principes, donc c'est vrai qu'il y a tout un discours
53:26là-dessus, sur le
53:28Conseil constitutionnel, qui subit
53:30des remises en cause de personnalités
53:32politiques aujourd'hui.
53:34Quand Antoine Léaumont, l'insoumis
53:36qu'on entendait tout à l'heure dire, rappelle
53:38que Richard Ferrand avait
53:40plaidé pour qu'Emmanuel Macron puisse éventuellement
53:42faire un troisième mandat, j'avais tout à l'heure
53:44un constitutionnaliste qui dit, il y aura débat,
53:46imaginons qu'Emmanuel Macron démissionne,
53:48donc qu'il n'aille pas au bout de son deuxième mandat,
53:50il y aura un débat de
53:52constitutionnalisme sur, pourrait-il se
53:54représenter une troisième fois, puisqu'il n'aurait pas fait
53:56l'intotalité de ses deux mandats ?
53:57C'est le scénario que font
53:59circuler les insoumis, justement, pour
54:01mettre en cause la candidature de
54:03Richard Ferrand au Conseil constitutionnel.
54:05Cette question, elle avait été étudiée à l'Élysée
54:07par Emmanuel Macron après sa réélection,
54:09de savoir s'il démissionnait,
54:11est-ce qu'il pourrait se
54:13représenter, considérant que l'intérim
54:16pouvait compter comme un mandat ?
54:18C'est-à-dire qu'il y avait un président
54:20intérimaire et qu'il ne faisait pas trois
54:22mandats successifs. En réalité, le
54:24président intérimaire, le Conseil
54:26constitutionnel n'avait pas tranché, mais
54:28le président intérimaire n'étant
54:30pas élu du peuple, ça ne comptait pas.
54:32Donc il ne pouvait pas se présenter.
54:34On est dans des débats juridiques,
54:36voire constitutionnels,
54:38et qui sont, pour une partie
54:40de l'opinion, évidemment,
54:42je m'inclue dedans, difficiles à
54:44appréhender, parce que c'est des débats
54:46d'ultra-spécialistes.
54:48Et politiquement, ça devient compliqué
54:50à adresser.
54:52Les informés, on va devoir s'arrêter là.
54:54On se retrouve demain.
54:56Néanmoins, regardons les Unes.
54:58Alexandra Tchotzbrand à la Une de Libération.
55:00Alors nous, on vous envoie du rêve demain.
55:02On fait la Une sur un film
55:04formidable qui sort mercredi
55:06qui s'appelle The Brutalist avec
55:08Adrien Brody, L'édifice prodige.
55:10C'est-à-dire dans Libération.
55:12Patrice Moyon à la Une de Ouest-France.
55:14Pas de politique, mais on revient sur un sujet important.
55:16Le vote de la loi sur le handicap,
55:18le 11 février 2005.
55:20C'était il y a 20 ans.
55:22Demain, ça sera 20 ans.
55:24On le voit beaucoup de chemin à faire sur cette question-là.
55:26A la Une de l'Opinion,
55:28Fx Bourbeau.
55:30On fait de la gauche. LFI-PS, à qui profiterait le divorce ?
55:32Et on se rend compte, on a une enquête exclusive
55:34que ce n'est pas forcément à LFI.
55:36Ah tiens.
55:38C'est-à-dire dans l'Opinion.
55:40Encore un grand plaisir de vous avoir,
55:42directeur du département Opinion d'Ipsos.
55:44Aurélie, on se retrouve demain.
55:4618h-20h à la radio.
55:48Votre interview politique à 18h20.
55:50Exceptionnellement pour cause de foot.
55:52Et ce sera vous à la manœuvre
55:54pour les informés à 20h.
55:56Les informés qui reviennent demain
55:58avec Renaud Delis et Saliha Braklia.
56:00À 9h.