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00:00Actu locale, musique et bonne humeur, ici matin 6h43, plus que quelques jours pour voter Marie-Rouache.
00:09Les élections à la Chambre d'agriculture des Pyrénées-Orientales s'achèvent ce vendredi à minuit.
00:14Et dans la dernière ligne droite ici Roussillon, on reçoit ce matin les représentants des trois listes en lice pour ce scrutin dans notre département.
00:20A commencer donc par Philippe Maïda, tête de liste pour la coordination rurale, élu dans l'Assemblée sortante.
00:25Bonjour Philippe Maïda.
00:26Bonjour.
00:27Qu'est-ce qui vous distingue des deux autres listes qui sont en lice pour cette élection ?
00:32On le rappelle, la Confédération Paysanne et la liste qui dirigeait jusqu'ici, FDSE Agir.
00:37Alors, ce qui nous distingue vraiment, c'est que nous n'avons qu'un seul intérêt, et un unique intérêt, c'est l'agriculteur.
00:43Que les autres n'ont pas ?
00:45Non, non, non, non, nous n'avons pas de pression politique.
00:48J'ai entendu tout à l'heure que nous étions proches de la droite, voire de l'extrême droite.
00:52Nous ne sommes pas proches de qui que ce soit plus qu'un autre.
00:55Nous sommes simplement ouverts à tous les partis politiques, toutes les discussions.
01:00Il n'y a aucun problème, nous recevons tout le monde, nous discutons avec tout le monde, sur tous les chiquets politiques, sans exception.
01:07Après, effectivement, nous n'avons pas d'outils économiques, d'outils coopératifs qui soient dans notre giron.
01:14Pour nous, le seul point d'inquiétude, c'est l'agriculteur.
01:18Et quand on voit l'évolution sur le département, il y a de quoi s'inquiéter.
01:22Je pense que cette inquiétude devrait être partagée.
01:24Vous avez donc un regard inquiet sur le bilan, notamment de l'équipe sortante ?
01:29Oui, oui, oui, puisqu'on ne va pas leur jeter la pierre, tout n'est pas leur faute.
01:35Effectivement, il y a tout un système de mondialisation qui fait que ça pèse énormément sur l'agriculture.
01:41Le problème, c'est qu'à certains moments, il faut faire des choix.
01:44C'est-à-dire que soit on va essayer de sauver l'outil économique, parce qu'il y a des places qui sont prises, des gens qui font des carrières dedans.
01:52Soit on sauve l'agriculteur.
01:54Et je pense qu'il faut tout recentrer vers l'agriculteur, parce qu'aujourd'hui, c'est lui qui est en voie de disparition.
01:59Par quoi est-ce qu'il faut commencer alors pour sauver l'agriculteur ?
02:01Alors, nous, spécifiquement pour le département, il faut vraiment des aides d'urgence par rapport à la crise de sécheresse que nous avons traversée.
02:09Nous avons les mêmes problèmes que tous les autres départements, mais en plus, cerise sur le gâteau,
02:14nous avons une sécheresse qui nous a mis à mal depuis maintenant deux ans et qui, apparemment, n'est pas en train de s'arrêter,
02:22puisqu'on voit que la Catalogne Sud a déjà des restrictions qui sont déjà engagées.
02:27Et comment est-ce que vous porteriez cette défense de l'agriculteur ?
02:31Quel type de mesure d'urgence vous aimeriez d'abord débloquer, en tout cas militer pour qu'elle soit débloquée, si vous aviez rien en tête ?
02:39Déjà, il y a un langage qu'il faut tenir, simplement, on ne doit plus perdre un seul agriculteur.
02:44Nous sommes sur la liste électorale du premier collège, c'est-à-dire le premier collège, ce sont les exploitants agricoles.
02:50Nous sommes 2400. Sur les 2400, on peut considérer qu'il y a 2000 véritables agriculteurs qui vivent de ce métier, maximum.
03:00On n'est plus assez nombreux pour maintenir le tissu.
03:03C'est-à-dire que le département, non pas seulement pour la question agricole, mais même au niveau touristique,
03:09c'est un département qui va plonger dans le rouge parce que notre département ne ressemblera plus à rien bientôt.
03:15Et donc, tous les paysages que l'on voit autour de nous dans le département, c'est les agriculteurs qui l'ont créé.
03:21Et si on perd ces agriculteurs, même avec une armée de pompiers, avec une armée de paysagistes, on n'arrivera jamais à reproduire ce qui a été créé.
03:28Est-ce que l'activité des agriculteurs doit changer, elle aussi, pour s'adapter à toutes ces révolutions en cours ?
03:33Changer, on est obligé par la force des choses, ce n'est pas un choix.
03:37Mais par contre, s'adapter par rapport aux changements climatiques, à des choses comme ça, oui, s'adapter.
03:43Tout changer, revoir la copie intégralement, non.
03:47Nous avons des compétences, un historique que nous devons garder et faire valoir.
03:55Sincèrement, moi demain, j'imagine mal qu'on puisse planter tout le département en pistaché ou en olivier.
04:02Pour moi, c'est voué à l'échec.
04:05Merci beaucoup, Philippe Maidrat, d'avoir été avec nous ce matin.
04:08Je rappelle donc que vous êtes la tête de liste pour la coordination rurale dans ces élections à la Chambre d'agriculture des Pyrénées-Orientales.
04:14Merci beaucoup à vous.