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NewsTranscription
00:00:00...
00:00:02-"Sud Radio", Bercov, dans tous ses états.
00:00:05Nous sommes en guerre.
00:00:06Il y a 80 ans, la barbarie du camp d'extermination de Schwyz,
00:00:10Birkenau, était révélée.
00:00:11La CIA a publié un nouveau rapport samedi
00:00:13sur les origines de l'épidémie de Covid.
00:00:16Les historiens estiment à environ 1 100 000
00:00:18celui des morts hommes, femmes et enfants,
00:00:20dont environ 1 000 ans de juifs.
00:00:22Ils déclarent que le coronavirus a probablement fuité
00:00:24d'un laboratoire chinois plutôt que de provenir d'animaux.
00:00:27Je voudrais saluer le livre de Jean Sevilla,
00:00:30ce qu'on appelle un maître-livre.
00:00:31Radcliffe a longtemps favorisé la théorie
00:00:34de la fuite de laboratoires.
00:00:35Aujourd'hui, ce camp reste le symbole de l'Holocauste des Juifs,
00:00:38affirmant que le Covid est probablement venu d'une fuite
00:00:41à l'Institut de virologie de Wuhan.
00:00:43Nous sommes en guerre.
00:00:44Et oui, et puis nous sommes aussi en mémoire.
00:00:48Aujourd'hui en mémoire, il y a exactement 80 ans,
00:00:52jour pour jour,
00:00:54le 27 janvier 1945,
00:00:59les troupes soviétiques libéraient le camp d'Auschwitz,
00:01:04avec quelques dizaines de milliers de personnes
00:01:06qui restaient là, sur un million et demi
00:01:09qui étaient passés par là, qui avaient été proprement exterminés.
00:01:13On va en parler avec Sophie Rosenzweig,
00:01:16qui est actuellement à Krakow
00:01:18et qui a organisé un concert, un concert étonnant,
00:01:22dont on va parler.
00:01:24Et puis nous allons parler aussi du Covid.
00:01:27Du Covid, vous allez me dire, encore le Covid ?
00:01:29Oui, toujours le Covid, car qui a rouvert le dossier ?
00:01:33Là, il y a deux jours, évidemment,
00:01:35effet Trump ou autre, la CIA.
00:01:37Et que dit la CIA ?
00:01:38Eh bien, la CIA dit, au fond,
00:01:40ça pourrait très probablement provenir d'un laboratoire.
00:01:45Ah bon ? Mais quand on disait ça, il y a encore deux ans,
00:01:48mais on était des complotistes suffureux, immondes,
00:01:52absolument, de Luc Montagnier à tous les autres.
00:01:56Ce n'était pas possible de dire ça, il y a encore trois ans.
00:01:59Eh bien, on va en parler aussi.
00:02:02Et puis, les arrêts maladie.
00:02:04On peut aller au ski en arrêt maladie.
00:02:06Eh bien, pourquoi pas ?
00:02:08Et ces vols et ces viols et cette violence quotidienne
00:02:13et cet ensauvagement, on va aussi en parler.
00:02:15Et puis, en seconde partie de l'émission,
00:02:17on va recevoir un historien, un journaliste, Jean Sevilla.
00:02:22Et Jean Sevilla a écrit
00:02:23« Les habits neufs du terrorisme intellectuel ».
00:02:25Oui, depuis 40-50 ans,
00:02:28il paraîtrait qu'on vit dans un certain terrorisme intellectuel.
00:02:32Disons qu'un terrorisme certain.
00:02:34Mais qu'est-ce que ça veut dire, un terrorisme intellectuel ?
00:02:37Eh bien, on en parlera longuement avec lui.
00:02:40Tout cela, c'est la guerre, comme je vous l'ai dit,
00:02:42à tous les étages.
00:02:44Et vous êtes tous, et moi aussi, concernés.
00:02:47Musique rythmée
00:02:49Les Français parlent au français.
00:02:53Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:02:56Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:02:58Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
00:03:01...
00:03:02Il y a exactement 80 ans,
00:03:06le 27 janvier 1945,
00:03:09la 100e division de la 70e armée
00:03:12du front de Voronezh, de l'armée rouge,
00:03:14s'empare du camp d'Auschwitz au prix de 66 tués
00:03:18et libère les 7 000 survivants qui s'y trouvaient.
00:03:227 000,
00:03:24alors qu'un million et demi de personnes
00:03:27sont passées par Auschwitz, ont été massacrées,
00:03:30exterminées, brûlées dans ce camp,
00:03:34dans ce camp de la mort, dans ce camp d'extermination,
00:03:37qui, elle sera à tout jamais comme l'un des symboles
00:03:40les plus terrifiants du génocide.
00:03:43On en parle tout de suite.
00:03:45Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
00:03:48Le fait du jour.
00:03:49...
00:03:51Ils étaient des milliers,
00:03:52nus et maigres tremblants dans ces wagons plombés
00:03:56qui déchiraient la nuit de leurs ongles battants.
00:03:59Ils étaient des milliers,
00:04:01ils étaient 20 et 100.
00:04:03...
00:04:06Ils se croyaient des hommes,
00:04:08n'étaient plus que des nombres.
00:04:10Depuis longtemps, leurs dés avaient été jetés.
00:04:13Dès que la main retombe, il ne reste qu'une ombre.
00:04:17Ils ne devaient jamais plus revoir un été.
00:04:21Jean Ferrat, Jean Ferrat, Nuit et brouillard, Nuit et brouillard.
00:04:24Magnifique chanson, terrible, terrible mémoire.
00:04:29Nuit et brouillard, c'est aussi le titre d'un merveilleux film
00:04:33d'Alain René.
00:04:35Voilà, 80 ans de libération du camp d'Auschwitz.
00:04:39Et aujourd'hui, une trentaine de chefs d'Etat,
00:04:43dont Emmanuel Macron, Leroy Charles III, Philippe,
00:04:46s'y seront présents cet après-midi, effectivement, au camp.
00:04:52Ce qui reste des camps.
00:04:55Aussi, Volodymyr Zelensky, le président d'Ukraine, sera là.
00:05:00En revanche, deux personnes ne seront pas là,
00:05:02Vladimir Poutine, qui est sous mandat d'arrêt international,
00:05:06donc ne participera pas à cette commémoration,
00:05:08n'est pas invité par les Polonais.
00:05:12Et également visé par la Cour pénale internationale,
00:05:15le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou,
00:05:19aurait pu s'y rendre.
00:05:21Les autorités polonaises lui avaient garanti un accès libre et sûr,
00:05:24mais probablement, il ne sera pas là.
00:05:28Alors qu'au-delà de ça, effectivement,
00:05:32on se pose la question d'un mémoire.
00:05:35Dieu sait si les livres, les films ont passé,
00:05:37mais tout ça reste comme une plaie ouverte.
00:05:40Une plaie ouverte avec, effectivement,
00:05:43et on pouvait se dire, vous savez, en 1945, plus jamais ça.
00:05:46Eh bien, plus jamais ça, hélas, non.
00:05:49Hélas, non, et tout ce qui s'est passé un peu partout,
00:05:51de Pol Pot à la Révolution culturelle et beaucoup d'autres,
00:05:57on ne va pas rentrer dans le détail,
00:05:59mais il reste quelque chose,
00:06:00parce qu'Auschwitz a été quelque chose,
00:06:02vraiment, non seulement de terrifiant,
00:06:06mais quelque chose qui restera comme la volonté,
00:06:09et encore affichée par certains, de massacrer un peuple,
00:06:12de massacrer tout le monde,
00:06:14pas pour ce qu'ils font, mais pour ce qu'ils sont.
00:06:18Sophie Rosenzweig, bonjour.
00:06:21– Bonjour. – Bonjour.
00:06:23Sophie Rosenzweig, vous êtes journaliste
00:06:24et vous êtes organisatrice du concert donné,
00:06:27qui a été donné hier, dans une synagogue de Cracovie,
00:06:29je rappelle que Cracovie, en Pologne, est très proche d'Auschwitz,
00:06:34à l'occasion de ces commémorations de ce quatrième anniversaire,
00:06:381945-2025.
00:06:42On parle d'anniversaire, évidemment,
00:06:45on pourrait parler, encore une fois,
00:06:50je dirais d'étape lancinante.
00:06:51– Dommage, dommage, dommage.
00:06:53– Dommage, exactement, vous avez raison,
00:06:55je crois que c'est un meilleur terme.
00:06:59Alors, comment d'abord, qu'est-ce que c'était ce concert,
00:07:01organisé par qui, par quoi, et comment ça s'est passé ?
00:07:04Racontez-nous.
00:07:06– Alors, c'est passé que c'était l'association Peace People Planet.
00:07:11– Oui, P, peuple et planète, c'est ça.
00:07:15– Voilà, absolument.
00:07:16Et l'association, et nous avons organisé un concert…
00:07:20– Donc vous êtes la présidente ? – Oui, je suis la présidente.
00:07:23Nous avons organisé ce concert en commémoration
00:07:26du 80ème anniversaire d'Auschwitz,
00:07:28parce que cette année, malheureusement,
00:07:30ce sera probablement la dernière année où il y aura des survivants.
00:07:34Puisque vous n'êtes pas sans savoir que quand on arrivait à Auschwitz,
00:07:40au-delà de… quand on avait moins de 8 ans,
00:07:44on était gazés systématiquement.
00:07:46– Immédiatement, c'est ça, immédiatement, à l'entrée du camp,
00:07:49enfin, dès l'entrée du camp.
00:07:50– Absolument, c'est à partir de 8 ans qu'on travaillait,
00:07:53les enfants travaillaient, ramassaient les cadavres,
00:07:57quand ils avaient 8 ans, et avant 8 ans, ils étaient tous gazés.
00:08:01C'est-à-dire qu'il y a eu 232 000 enfants gazés à Auschwitz
00:08:05durant cette période.
00:08:07Et donc nous avons voulu leur rendre hommage,
00:08:09leur chanter des berceuses, selon leur nationalité,
00:08:13et Catherine Bolsinger de Bois-de-Strasse
00:08:14a fait une composition pour ce concert,
00:08:17en rendant hommage à ces enfants qui ne pouvaient plus entendre
00:08:21ces berceuses puisqu'ils étaient morts gazés dès leur arrivée.
00:08:25Et après, nous avons eu la chance, l'énorme chance et l'énorme privilège
00:08:30d'avoir un violon qui était rescapé d'Auschwitz.
00:08:33Parce qu'il faut savoir qu'à Auschwitz, il y avait deux philharmoniques.
00:08:37Les nazis aimaient beaucoup la musique.
00:08:39– Deux philharmoniques complets, vous voulez dire,
00:08:41deux orchestres pratiquement complets ?
00:08:43– Non, pas complets.
00:08:45Mais il y avait, j'allais dire, ils avaient la chance,
00:08:51si j'ose dire, utiliser ce mot qui est un peu impropre,
00:08:53d'avoir Alma Rosé qui était la nièce de Gustav Mahler
00:08:56et qui était une violoniste professionnelle.
00:08:57– D'accord.
00:08:58– Et Alma Rosé a compris tout de suite
00:09:01que si elle créait un orchestre de 80 femmes, elle allait leur sauver la vie.
00:09:06Donc elle a recruté toutes celles qui savaient à peu près faire de la musique
00:09:10pour en faire un orchestre et les a fait travailler toute la journée
00:09:14pour qu'elles fassent de la musique correctement,
00:09:15qui soit recevable, dirais-je, pour les nazis.
00:09:19Et l'histoire fait que toutes ces musiciennes
00:09:23ou devenues musiciennes dans le camp ont eu la vie sauve grâce à Alma Rosé,
00:09:28sauf elle malheureusement qui est morte juste avant l'arrivée des soviétiques,
00:09:32de l'armée rouge.
00:09:33Et donc nous lui avons rendu hommage et nous avions un des violons
00:09:38qui avait joué à Auschwitz.
00:09:40– D'accord.
00:09:41– Et donc c'était Mireille Scharn qui était au violon,
00:09:45un petit génie du violon,
00:09:46et je peux vous assurer que toute la synagogue a tremblé.
00:09:50Après, nous avions Patrine Bruel qui est venue chanter avec le violon
00:09:55la chanson Les chaises vides.
00:09:57Donc vous imaginez là aussi l'émotion entre le texte Les chaises vides
00:10:03et ce violon de la Shoah.
00:10:04Les deux Shoah se retrouvaient ensemble dans l'une des sept synagogues de Cagmir.
00:10:09Il faut savoir que Cagmir c'était le centre spirituel et culturel
00:10:13du monde juif et que c'était très important de se retrouver
00:10:17dans une synagogue ce jour-là.
00:10:18– Rappelons que la population juive en Pologne avant la guerre,
00:10:22enfin avant 1939-40, était je crois plus d'un million à peu près.
00:10:28– Absolument, c'était un habitant sur trois Cracovie était juif.
00:10:32Et aujourd'hui il ne reste pratiquement plus.
00:10:35– Et donc il y a eu…
00:10:38– Et à la fin on finit avec Lise Macomb qui a parlé de la barbarie à travers le monde
00:10:41parce qu'il ne faut pas croire que la barbarie a été réservée aux nazis.
00:10:45Malheureusement les nazis l'ont faite de manière industrielle
00:10:48mais il y en a eu d'autres, il y a eu les Arméniens,
00:10:50il y a eu les Rwandais, il y a eu plein de gens,
00:10:52il y a eu les Indiens d'Amérique et ne parlons pas des Noirs américains.
00:10:56Donc on avait Lise Macomb pour appeler tout ça et pour ouvrir à l'universalité
00:11:00et dire que la barbarie elle n'est pas réservée à seulement certaines personnes,
00:11:04elle est dans l'homme et qu'il faut lutter contre cette barbarie
00:11:07que l'on retrouve aujourd'hui.
00:11:09Malheureusement on la retrouve partout aujourd'hui.
00:11:11– Et oui, on la retrouve dans divers pays et dans divers personnes
00:11:14qui se réclament effectivement de l'humanisme.
00:11:17Il n'y a qu'à citer Paul Pott et le Mao de la Révolution culturelle
00:11:21et puis beaucoup d'autres qu'on pourrait…
00:11:24Et alors ça a été donc, j'imagine, vous le dites,
00:11:28un très grand moment d'émotion, Sophie Rosenzweig.
00:11:32– Oui, c'était absolument incroyable, les gens…
00:11:36Déjà, il faut savoir qu'à Krakow en ce moment,
00:11:40il y a une émotion palpable dans les rues
00:11:42parce que les gens se rendent compte de ce qu'il se passe.
00:11:44On est à 50 kilomètres du camp de la mort
00:11:47et il y a plein de délégations qui arrivent de partout.
00:11:50On sent que c'est un moment exceptionnel.
00:11:54C'est vrai qu'il y avait une survivante dans la salle,
00:11:57il y en a eu 40 qui sont venus, qui sont aujourd'hui là.
00:11:59– 40 survivantes sont à Krakow en ce moment, là où vous êtes.
00:12:03– Oui, 40. Il y en avait une dans la salle
00:12:06et je peux vous assurer que tout le monde avait beaucoup de respect pour cette dame.
00:12:09Elle est arrivée tout doucement, tout tranquillement
00:12:12et qui s'est assise en disant « bon, je voudrais bien entendre,
00:12:14je suis survivante, je voudrais être près de l'orchestre pour entendre ».
00:12:18Et on était dans une émotion totale puisque cette dame,
00:12:21elle avait 94 ans, elle avait été déportée tout enfant et elle était là.
00:12:25Et elle voulait entendre le violon qu'elle avait déjà entourné dans le camp.
00:12:29– Oui, c'est sûr que c'est assez terrible quand on se dit ça
00:12:34et puis en tout cas, c'est tellement important
00:12:37non seulement d'honorer la mémoire mais de mémoriser, de se souvenir
00:12:41et pour les jeunes générations et pour tout ce que ça s'est passé,
00:12:44ça peut se passer encore et ça se passe hélas,
00:12:48d'une autre façon peut-être mais ça se passe.
00:12:51– Oui, parce qu'il y a des manifestations, on a eu une manifestation, c'est terrible.
00:12:58La monstruosité n'est pas réservée à une période de l'humanité, elle est tout le temps.
00:13:05C'est contre ça qu'il faut lutter, c'est contre ça qu'il faut lutter pour tout le monde.
00:13:09Je pense que la barbarie ne rend pas l'homme meilleur,
00:13:12mais il le rend minable et il faut vraiment lutter contre ça.
00:13:17– On est bien d'accord.
00:13:18Est-ce que vous allez assister aux cérémonies qui ont lieu aujourd'hui ?
00:13:22– Malheureusement non, je l'ai beaucoup fait mais malheureusement non.
00:13:30J'espère le faire l'année prochaine, j'espère pouvoir y être l'année prochaine.
00:13:34Là, je voulais écouter le concert, j'ai venu pour écouter le concert
00:13:38et rencontrer ces gens qui avaient une émotion.
00:13:42Ils étaient tous concernés, c'est ça qui était magnifique.
00:13:45Chacun avait les voix de Strasbourg, il y a deux Arméniennes,
00:13:48une Uruguayenne, une Américaine et une Coréenne.
00:13:51Donc elles ont des histoires de vies différentes
00:13:55et pourtant elles étaient dans la même émotion
00:13:57parce que le mal, il est absolu.
00:14:00Et donc quand on touche à l'âme humaine,
00:14:03on est fatalement à un moment ou à un autre dans l'émotion.
00:14:05– D'où qu'on vienne et d'où qu'on soit.
00:14:07Donc il y avait des gens du monde entier, pratiquement.
00:14:09– Absolument, absolument.
00:14:11Et c'était le but, c'était de dire, certes, aussitôt que c'était des nazis,
00:14:16certes, ok, mais malheureusement, il n'y a pas que des nazis.
00:14:20– C'est bien le problème et c'est bien pour ça qu'il faut se battre,
00:14:23il faut toujours se battre contre la barbarie,
00:14:25d'où qu'elle vienne et d'où qu'elle soit,
00:14:27et surtout quand elle se cache dans des ailes d'ange
00:14:30ou dans des pots de faux boutons.
00:14:32Merci Sophie Rosenzweig, merci de votre témoignage
00:14:35et on continuera à suivre cela.
00:14:37Maude Koffler, qu'est-ce qui va se passer aujourd'hui ?
00:14:40– Oui, un petit mot sur les commémorations qui ont lieu aujourd'hui,
00:14:43qui ont commencé ce matin, à la fois en Pologne, bien sûr,
00:14:46où a lieu une grande cérémonie qui réunit,
00:14:48une grande commémoration, pardon,
00:14:49qui réunira une trentaine de représentants d'État.
00:14:52Et puis ce matin, c'était au Mémorial de la Shoah à Paris,
00:14:54en présence d'Emmanuel Macron, qui a écrit dans le livre d'or,
00:14:59« Nous ne céderons rien face à l'antisémitisme sous toutes ses formes.
00:15:02L'universalisme de la France se nourrit de ces combats
00:15:05et se retrouve aussi dans cette imprescriptible. »
00:15:08Et puis un mot peut-être sur, vous l'avez dit en début d'émission,
00:15:11l'absence des représentants russes.
00:15:14L'ensemble des représentants russes ont été exclus des cérémonies en Pologne.
00:15:17C'est le musée de Juiz qui l'avait annoncé en septembre,
00:15:20jugeant qu'une telle présence serait cynique
00:15:23dans le contexte de la guerre en Ukraine.
00:15:24– Moi, je me permets juste, on va finir là-dessus, de mettre un bémol.
00:15:28Je trouve que dans ces cas-là, quand même,
00:15:29on devrait dépasser les actuels conflits politiques
00:15:36et ne pas oublier ce qui s'est vraiment passé
00:15:38et qui s'est battu à ce moment-là de tous les côtés.
00:15:41Et excusez-moi, les Russes étaient là,
00:15:44et ce sont eux qui ont libéré Auschwitz,
00:15:46et ils ont quand même perdu 20, 25 millions.
00:15:48Il y a eu les Américains, il y a eu tout le monde sans eux,
00:15:50sans les Américains, sans les Russes, sans tout le monde.
00:15:53Je dis qu'on n'aurait pas été là, vous voyez ?
00:15:55Michel Sardou avait écrit cette chanson qu'on connaît,
00:16:00qui est une très belle chanson,
00:16:01« Si les Ricains n'étaient pas là, vous seriez tous en Germanie. »
00:16:04Eh bien, si les Russkoffs n'étaient pas là, il faut le dire,
00:16:07je ne sais pas où on serait aujourd'hui.
00:16:08« Rappelé pendant très longtemps, ce virus au goût étrange
00:16:12venu d'ailleurs, était né des noces incongrues,
00:16:15inconvenantes, d'un pangolin et d'une chauve-souris. »
00:16:19Vous savez, c'est un beau roman, c'est une belle histoire.
00:16:22Ça ne s'est pas vraiment passé comme ça.
00:16:25Ah bon ? Oui, c'est la CIA qui le dit.
00:16:28Écoutez.
00:16:29Sud Radio, André Bercoff.
00:16:31« Ça balance pas mal. »
00:16:33Bercoff, dans tous ses états, « Ça balance pas mal » sur Sud Radio.
00:16:37« C'est de Chine, nuit caline, nuit d'amour,
00:16:44nuit vivrette, de tendresse... »
00:16:49Oui, rappelez-vous, on disait ça,
00:16:50à M. Pangolin et à Mme Chauve-souris,
00:16:53à Wuhan, dans ce laboratoire de Wuhan,
00:16:55fondé notamment par l'Inserm.
00:16:57Nous y avons participé.
00:16:59Et voilà qu'à côté, dans un marché pudique
00:17:02de cette Chine éternelle,
00:17:04un pangolin et une chauve-souris s'unirent,
00:17:06s'accouplèrent pour donner ce terrible virus
00:17:09qui enflamma la planète.
00:17:11Bon, ça a tenu quelque temps, et puis alors les rares personnes,
00:17:15les rares personnes, on rappelle, nous,
00:17:18on avait fait courant, disons,
00:17:20nous ne prenions pas parti, nous ne sommes ni virologues,
00:17:23virologues, rivologues, j'allais dire.
00:17:25Je m'en étouffe.
00:17:27Ils disaient, « Mais écoutez, vous êtes sûrs
00:17:30que ça n'a pas échappé d'un laboratoire ? »
00:17:32« Mais non, comment vous aurez dit ça ? Bande de complotistes ! »
00:17:35Les quelques médecins qui, notamment,
00:17:39un prix Nobel de médecine.
00:17:40Eh oui, Luc Montagnier.
00:17:44Luc Montagnier, nous avons recueilli son dernier
00:17:48interview, son dernier entretien, c'était sur Sud Radio,
00:17:52à mon émission, c'était en novembre 2021.
00:17:55Mais auparavant, déjà en 2020,
00:17:58on avait, c'était en plein confinement,
00:18:01nous avions parlé au téléphone avec lui,
00:18:03voici ce qu'il nous avait dit, je dis bien, en 2020.
00:18:06Écoutez.
00:18:07« Ce virus avait toutes les qualités pour être produit
00:18:11par des laboratoires de haute sécurité
00:18:14avec des chercheurs très compétents en biologie moléculaire.
00:18:18Alors, bien sûr, l'hypothèse naturelle est toujours possible,
00:18:24mais enfin, nous, ce que nous avons trouvé,
00:18:26c'est qu'une partie du génome,
00:18:29c'est-à-dire la langue long-ruban de l'RNA,
00:18:31qui porte l'information génétique du virus,
00:18:35une toute petite partie, moins de quelques pourcentages,
00:18:39est tout à fait étrangère au virus.
00:18:44Elle est probablement d'origine externe, extérieure.
00:18:48C'est pour ça qu'on parle des éléments exogènes du virus.
00:18:53Et cette partie contient effectivement des morceaux,
00:18:57des petits morceaux du virus du SIDA,
00:19:00deux virus du SIDA du côté famille, d'une part,
00:19:04et d'autre part, elles sont concentrées
00:19:07dans un tout petit morceau du génome du virus.
00:19:11Donc, ce n'est pas du tout au hasard que ces séquences existent.
00:19:15Elles sont concentrées dans une toute petite partie.
00:19:18Et alors, la surprise également, c'est que,
00:19:20comme ce virus évolue très vite, il mute, il a des mutations,
00:19:25et ce qu'on appelle des délétures.
00:19:26C'est-à-dire qu'une partie de ce génome s'en va.
00:19:29Et ce qui est très curieux,
00:19:30c'est que c'est justement cette partie porteuse d'éléments extérieurs
00:19:35qui disparaît le plus vite.
00:19:38Donc, comme s'il y avait une sorte de rejeton.
00:19:41Donc, le professeur Luc Montagné,
00:19:45et il disait, on a parlé pendant au moins 45 minutes à une heure,
00:19:52il posait la question, il disait,
00:19:54normalement, écoutez, on pense que ça a été fabriqué en laboratoire.
00:19:58Je rappelle qu'on l'a traité de sénile,
00:20:02on l'a traité à ce moment-là,
00:20:04il dit n'importe quoi,
00:20:05c'est quand même l'un des découvreurs du virus suicida,
00:20:07mais voilà, il avait vieilli, paraît-il,
00:20:10et d'ailleurs, à son enterrement,
00:20:13il n'y avait pas de communiqué officiel,
00:20:15pas de membres du gouvernement, personne, c'est intéressant.
00:20:19Et voilà-t-il pas que le nouveau patron de la CIA,
00:20:22nommé par Donald Trump,
00:20:24a sorti une note, samedi, il y a deux jours,
00:20:30sur l'enquête toujours en cours,
00:20:31donc on n'a pas de fait qui corrobore de façon définitive ce qui s'est passé.
00:20:39Il n'empêche que la CIA,
00:20:41qui affirmait que c'était totalement, il y a encore deux ans,
00:20:44des délires fous de penser que c'était cela,
00:20:48là, ils disent, il est plus que probable
00:20:50que la pandémie de Covid-19 soit le résultat d'une fuite du virus
00:20:54depuis le laboratoire chinois de recherche installé à Wuhan,
00:20:58plutôt qu'une transmission à l'homme par des animaux.
00:21:01Voilà, c'est une note qui vient d'être publiée par la CIA
00:21:05et son nouveau directeur, John Ratcliffe.
00:21:08Voilà, donc est-ce que c'est une décision
00:21:12parce que c'est le nouveau mandat ? On ne sait pas.
00:21:14En tout cas, il disait, John Ratcliffe,
00:21:17qu'il souhaitait que la CIA abandonne sa neutralité sur ce dossier
00:21:21et prenne clairement position.
00:21:23Voilà, évidemment, là-dessous, il y a politique,
00:21:28oui, ce sont les Chinois, etc.
00:21:30Ça discute très, très, très ferme.
00:21:34Il n'empêche quand même, c'est intéressant,
00:21:36qu'effectivement, tout ça s'est passé,
00:21:41et on se rappelle tous ce qui est passé depuis 2020,
00:21:44depuis exactement cinq ans,
00:21:46et je rappelle, par exemple, on a retrouvé des notes du Parisien,
00:21:50c'est intéressant, ça.
00:21:52Alors, en 2020, voici comment titrer le Parisien
00:21:55dans la rubrique Société.
00:21:57En 2020, cette étude de l'IFOP, publiée ce samedi,
00:22:02nous apprend aussi que chez les sympathisants du Rassemblement national,
00:22:06que l'on trouve le plus indemne de ces théories du complot.
00:22:10Théorie du complot signifiant que ça pouvait être échappé
00:22:15et non pas fabriqué, on ne dit pas ça, d'un laboratoire.
00:22:18En 2025, cinq ans après, le même Parisien publie ceci.
00:22:24Donc, je rappelle, Covid-19 en 2020,
00:22:27plus d'un quart des Français pensent que le coronavirus
00:22:30a été fabriqué à un laboratoire.
00:22:31Évidemment, des gens d'extrême droite, dit le Parisien.
00:22:34Et en 2025, Covid, l'épidémie,
00:22:38entre guillemets, très probablement provoquée
00:22:40par la fuite d'un laboratoire chinois,
00:22:43selon le FBI, voilà.
00:22:45Donc, deux jours après qu'une hypothèse similaire
00:22:49a été émise par le ministère américain de l'Énergie,
00:22:51le FBI avance à son tour la piste de l'erreur humaine
00:22:55pour expliquer l'origine de la pandémie de Covid-19.
00:22:59Alors, écoutez, c'est intéressant.
00:23:00Peut-être qu'un jour, on saura la vérité,
00:23:02on saura ce qui s'est passé.
00:23:04Certains vous dites, on le sait déjà.
00:23:06D'autres doutent.
00:23:09Nous, nous posons la question.
00:23:10Nous ne savons pas.
00:23:12Mais il est quand même étonnant d'être passé du statut...
00:23:17Quand vous disiez ça, vous étiez vraiment à la droite d'Adolf Hitler.
00:23:21Aujourd'hui, eh bien, voilà,
00:23:23ceux-là même qui disaient que c'était impossible
00:23:26disent aujourd'hui, écoutez, c'est extrêmement probable.
00:23:29Voilà, donc, tout ça, le laboratoire de Wuhan,
00:23:32qu'est-ce qui s'est passé ?
00:23:34Les gains de fonction.
00:23:35Vous savez que très bientôt, probablement,
00:23:37Robert Kennedy Jr. sera nommé
00:23:40au ministère de la Santé du gouvernement des USA.
00:23:44Il a écrit un livre sur le virus Fauci, Bill Gates
00:23:48et tout ce qui s'est passé.
00:23:49Un livre très, très important, en tout cas par le volume
00:23:54et probablement par son contenu.
00:23:56Donc, qui vivra, verra.
00:23:58Et qui sera sauvé de cette pandémie et des futurs,
00:24:02jugera. C'est très important.
00:24:04Donc, à suivre.
00:24:07Ici Sud Radio.
00:24:11Les Français parlent au français.
00:24:14Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:24:17Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:24:20Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
00:24:22Alors, on dit que les Français ne travaillent pas assez.
00:24:26Et que même les Français,
00:24:27les Français, ils cherchent un travail moins possible.
00:24:30Encore une calomnie donnée par les gens
00:24:33qui veulent atteindre,
00:24:35tenter à la morale de la nation.
00:24:38C'est plus compliqué que ça. On en parle tout de suite.
00:24:41Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
00:24:44Les perles du jour.
00:24:46Travailler, c'est trop dur.
00:24:50Et voler, c'est pas beau.
00:24:53Demander la charité,
00:24:56c'est quelque chose qu'on ne peut pas faire.
00:24:59Oui, oui, Julien Clerc.
00:25:01Si travailler, c'est trop dur et voler, c'est pas faux.
00:25:04Qu'est-ce qu'on fait ? On demande des arrêts de travail.
00:25:07On demande à son médecin ou à un médecin des arrêts de travail.
00:25:11Et puis, voilà, on se repose, on reste à la maison.
00:25:13C'est parce qu'on est malade, ça ne va pas, etc.
00:25:17Et dans l'immense majorité des cas, ça se passe comme ça.
00:25:21Et puis, dans d'autres cas, on ne sait pas.
00:25:24On a tous vu sur le réseau social, beaucoup d'entre nous,
00:25:27une charmante jeune femme en tenue ski, sur la neige,
00:25:32jolie, je ne sais pas si elle est influenceuse ou pas.
00:25:35Elle est là, elle est en train dans un ciel magnifique
00:25:39et sur une pente neigeuse, et voici ce qu'elle nous dit.
00:25:43Elle est en arrêt maladie, elle se filme tout sourire au ski.
00:25:46Je suis en arrêt maladie, je suis en train de kiffer ma vie.
00:25:49Qui va faire quoi ? La CPAM, le contrôle du travail ?
00:25:52Venez me chercher, je m'en fous.
00:25:54Je suis libre, c'est la fête !
00:25:57Ma RH Stéphanie et mes collègues de travail,
00:26:00j'espère que vous allez tous frapper votre tête au mur.
00:26:03Vous ne connaissez pas mon histoire, peut-être que je suis en burn-out,
00:26:07peut-être que je vous mens, tout simplement,
00:26:09et que c'était juste de l'humour.
00:26:12Jusqu'à présent, la CPAM ne m'a pas contactée.
00:26:14En France, il est interdit de partir en vacances
00:26:16en étant en arrêt maladie sans un accord de son médecin traitant.
00:26:19Et pour éviter les fraudes, des contrôles à l'improviste
00:26:21peuvent être faits au domicile des salariés.
00:26:23Alors voilà, est-ce qu'on peut quitter effectivement le domicile ou pas ?
00:26:28Est-ce qu'il faut attendre le contrôle ?
00:26:30On ne sait pas si elle raconte des blagues ou si elle dit vrai.
00:26:34En tout cas, la question est posée.
00:26:36Et sur ces mêmes réseaux sociaux, sur ce journalisme citoyen,
00:26:40de plus en plus intéressant,
00:26:42parce qu'il nous donne énormément de cas et de figures,
00:26:45il y a alors une jeune chef d'entreprise de PME ou TPE.
00:26:50Et alors, elle a vu cette séquence, donc,
00:26:54de cette jeune femme en train de skier et en train de se dire
00:26:59« Ah, la CPAM, elle peut venir me chercher. »
00:27:02Rappelez-vous que la dernière personne qui disait ça, c'était Emmanuel Macron.
00:27:05« Ils peuvent venir me chercher, qu'ils viennent me chercher. »
00:27:07Eh bien, je ne sais pas si la CPAM est allée les chercher.
00:27:10Et toujours est-il que voici ce que dit
00:27:13cette jeune chef d'entreprise.
00:27:15Écoutez.
00:27:16« Être en arrêt de travail et aller skier, c'est 100 % légal. »
00:27:19Alors, ARNC, ils disent que c'est de la merde, ainsi que sur d'autres chaînes.
00:27:23Parce que pour en revenir à la vidéo de l'influenceuse qui était au ski
00:27:27et qui était fière de dire qu'elle était en arrêt de travail,
00:27:30eh bien, en fin de compte, elle n'est pas hors-la-loi.
00:27:32Ah non ? Alors, je vous explique pourquoi.
00:27:34Parce que moi, je suis à la tête d'une petite TPE.
00:27:37Et j'ai eu le cas, il y a quelques années, d'un de mes salariés
00:27:40qui a été en arrêt de travail pendant pratiquement un an.
00:27:43Je n'ai jamais pu savoir le motif, puisqu'il y a le secret médical.
00:27:47Mais sauf que pendant un an, il était régulièrement vu à la salle de sport,
00:27:51au bord de la mer, et la goutte d'eau qui a fait déborder le vase,
00:27:54c'est justement quand j'ai vu ses vidéos Snapchat au ski.
00:27:57Donc, à ce moment-là, j'ai voulu le licencier.
00:27:59Et alors, là, j'ai appris que je ne pouvais pas le licencier.
00:28:03Eh bien, non. Parce que figurez-vous que sur son arrêt de travail,
00:28:07les sorties étaient autorisées.
00:28:09Et on m'a expliqué que ce n'est pas parce qu'il est en arrêt de travail
00:28:12qu'il n'avait pas le droit d'aller skier.
00:28:13Je vous explique.
00:28:14Si, par exemple, vous êtes atteint d'une dépression nerveuse ou d'un cancer,
00:28:18ça vous empêche d'aller au travail,
00:28:21mais ça ne vous empêche pas d'aller skier,
00:28:23parce que ce n'est pas un problème physiologique.
00:28:25Donc, la seule obligation que vous avez,
00:28:28c'est de prévenir la CPAM, votre sécurité sociale,
00:28:32pour les informer que, par exemple, pendant une semaine, 15 jours ou 3 semaines,
00:28:35vous ne serez pas à votre domicile, mais vous serez à tel endroit.
00:28:38Donc, cette influenceuse ne risque rien. C'est la loi.
00:28:43Voilà. Cette influenceuse ne risque rien. C'est la loi.
00:28:46Effectivement, si la mention « sorties autorisées sans restriction d'horaire »
00:28:51est indiquée et qu'un motif médical le justifie,
00:28:54alors les sorties sont libres.
00:28:55En revanche, si vous sortez du département, attention,
00:28:57vous devez informer votre caisse primaire d'assurance maladique,
00:29:01donc la fameuse CPAM.
00:29:03Alors, écoutez, c'est intéressant.
00:29:06C'est controversé.
00:29:09Ça m'intéresserait 0826-300-300 que vous nous disiez ce que vous en pensez.
00:29:14Alors, il ne faut pas non plus dire « ah oui, oui, tout ça, voilà,
00:29:17tout le monde triche, les arrêts de travail ».
00:29:20Il n'empêche que c'est un problème qui est posé.
00:29:22C'est un problème qui se pose.
00:29:24Je ne sais pas si cette influenceuse racontait n'importe quoi,
00:29:28parce que sur les réseaux sociaux et les images, on voit sa tête.
00:29:31Elle n'est pas du tout dissimulée, elle n'est pas du tout masquée.
00:29:34D'ailleurs, la chef d'entreprise non plus.
00:29:37Donc, à savoir.
00:29:38Mais je pense qu'effectivement, il y aura toujours des gens
00:29:42qui essaieront de profiter des trous dans la raquette juridique
00:29:47pour s'offrir quelques petites vacances au soleil.
00:29:50Et puis pour les autres, effectivement, s'ils sont malades
00:29:53et qu'ils ont besoin de sortir, attendez, il y a aussi ça.
00:29:56Il ne faut pas non plus, s'il y a un cancer ou autre chose,
00:30:00il ne faut pas quand même que,
00:30:01si elles n'ont pas à être condamnées chez elles, dans leur chambre.
00:30:05Je ne vois pas pourquoi il n'y aurait pas, effectivement,
00:30:09pour eux, de vraies portes de sortie.
00:30:12Parce que quand la maladie est assez grave, il faut le savoir.
00:30:15Donc voilà. Alors, est-ce qu'il y a resquis ?
00:30:18Est-ce qu'il y a débrouille ?
00:30:20Est-ce qu'il y a contournement ?
00:30:22La question est posée.
00:30:24On vous la pose et vous vous la posez.
00:30:27Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
00:30:30Selon que vous serez puissant ou misérable
00:30:34Et cetera, et cetera
00:30:41Selon que vous serez puissant ou misérable
00:30:44Les jugements de cour vous rendront
00:30:47Voilà, blanc ou noir, a chanté Michel Sardou
00:30:51à la suite de La Fontaine.
00:30:54Pourquoi on vous raconte ça ?
00:30:55Parce qu'il y a eu quelque chose d'assez terrifiant, quand même,
00:30:57il y a quelques jours.
00:31:00À la suite, effectivement, d'une décision de justice.
00:31:03Je dis justice, entre guillemets, en l'occurrence.
00:31:07Alors, voilà ce qui s'est passé.
00:31:08Un agent de sécurité du centre commercial Atlantis,
00:31:11à Saint-Herblain, près de Nantes,
00:31:13a été condamné à six mois de prison avec sursis,
00:31:17plus 500 euros de dommages et intérêts à verser,
00:31:22à... à qui ?
00:31:24À un agresseur, Abderrahman Ranouche,
00:31:27algérien sous OQTF,
00:31:29je rappelle, obligation de quitter le territoire français,
00:31:33et quand je dis obligation, ne riez pas tous à la fois.
00:31:36Il a été mis en examen, cet Abderrahman Ranouche,
00:31:40pour viol aggravé.
00:31:42Qu'est-ce qui s'est passé ?
00:31:43Eh bien, c'est très simple.
00:31:44En novembre 2024, il y a deux mois,
00:31:48effectivement,
00:31:51il y avait la mère d'un jeune handicapé,
00:31:55un jeune homme de 25 ans,
00:31:57qui souffre d'un trouble mental important,
00:32:01et la mère de la victime, donc la mère de ce jeune homme,
00:32:03l'avait accompagnée aux toilettes du centre commercial Atlantique.
00:32:07Elle est à côté, elle attend,
00:32:09quelques minutes se passent, assez longtemps,
00:32:12elle commence à s'inquiéter,
00:32:14et elle va, et elle ouvre la porte des toilettes,
00:32:18et elle voit son fils complètement dévêtu,
00:32:20et sur la vidéosurveillance,
00:32:22on la voit tenter de retenir l'agresseur,
00:32:24parce qu'il était en train de se revioler,
00:32:27de violer par son agresseur.
00:32:29Donc, elle a tenté de retenir l'agresseur,
00:32:32elle a hurlé, effectivement,
00:32:35et quelques secondes auparavant,
00:32:37sur la vidéosurveillance, sur la caméra,
00:32:39on aperçoit le mis en cause, retenir,
00:32:41puis pousser la victime dans un endroit clos
00:32:43pour abuser d'elle.
00:32:44Voilà. D'ailleurs, à son arrestation,
00:32:48M. Hanouche a reconnu la matérialité des faits,
00:32:52et il a ajouté que la victime était incapable
00:32:55d'exprimer le moins de consentement handicapé.
00:32:58Donc, qu'est-ce qui s'est passé, tout simplement ?
00:33:00Eh bien, c'est que la mère, les hurlements de la mère
00:33:03ont averti les vigiles qui sont venus,
00:33:05qui ont arrêté cet agresseur.
00:33:07Mais après, donc, après,
00:33:09eh bien, il a été condamné à un agent de sécurité,
00:33:13parce qu'il a fait fuiter la vidéo.
00:33:15C'est-à-dire que ce qui était important,
00:33:17c'est que tout ça se passe dans le secret le plus absolu.
00:33:21Cet agent de sécurité, qui était écœuré,
00:33:23comme on le serait tous, par ce qu'il a vu,
00:33:26eh bien, a rendu cette vidéo publique,
00:33:29donc ce qu'il y avait dans la caméra de vidéosurveillante,
00:33:34et il l'a fait fuiter sur les réseaux sociaux.
00:33:36Eh bien, non, il n'aurait pas dû.
00:33:38Il n'aurait pas dû, vous voyez ?
00:33:40Six mois de prison avec sursis et 500 euros
00:33:43parce que vous témoignez de quelque chose.
00:33:45Et ça me rappelle, et vous savez, on en a suffisamment à parler,
00:33:49que pendant 10 ans, 15 ans, en Angleterre,
00:33:52il y avait cet extraordinaire réseau sur des villes et des villes
00:33:57de milliers de jeunes Anglaises de 11, 12 ans, 13 ans,
00:34:00traquées, violées, utilisées comme esclaves sexuels
00:34:04ou comme prostituées ou forcées à se prostituer
00:34:07par des gangs de Pékystanais.
00:34:09Eh bien, en Angleterre, on a poursuivi,
00:34:13poursuivi des gens qui avaient eu le malheur de dénoncer cela
00:34:16ou sur les réseaux sociaux.
00:34:18Ils n'avaient même pas fait de manifestation,
00:34:20ils ont dit c'est dégueulasse.
00:34:21Ah non, vous êtes poursuivis.
00:34:23Et là, même chose,
00:34:24est-ce que la France est en train de devenir l'Angleterre ?
00:34:26Est-ce que quand quelqu'un dénonce quelque chose
00:34:28et dit voilà ce qui s'est passé,
00:34:30on est en train, on a essayé de violer un handicapé
00:34:33comme ça dans les toilettes d'un centre commercial,
00:34:35eh bien, c'est lui qui va être condamné ?
00:34:37Oui, l'autre va être condamné aussi,
00:34:39mais c'est quoi ça ?
00:34:41J'allais dire, je n'aime pas cette fraction imbécile.
00:34:44Non, on ne marche pas sur la tête.
00:34:46On marche derrière quand le derrière remplace la tête
00:34:49dans la conscience d'un certain nombre de gens.
00:34:51Voilà ce qui se passe dans notre cher et doux pays.
00:34:54Et j'espère quand même qu'on va arrêter cette plaisanterie morbide.
00:34:59Sud Radio, Bercov, dans tous ses états.
00:35:01Ça s'en va et ça revient
00:35:04Tout se fait et tout se fait bien
00:35:07Ça se chante et ça se danse
00:35:09Et ça revient, ça se revient
00:35:10Et oui, et oui, bravo à Thierry Breton, bravo à ce...
00:35:16C'est ce résistant, ancien commissaire européen,
00:35:19ancien président d'Atos et compagnie.
00:35:22Non, non, on est tous soulagés
00:35:23de la peur qu'il critique, vous avez vu.
00:35:26Vous vous rappelez ses mises en demeure à Elon Musk.
00:35:28Elon Musk ne respecte pas les règlements opérains.
00:35:31Le Digital Service Act, il va lui en cuire.
00:35:34Bon, eh bien, en même temps,
00:35:37alors il y a un employé du CNRS
00:35:41qui a fait une plateforme Hello Je Quitte X.
00:35:45Eh bien, Thierry Breton était au CNRS,
00:35:49était au CNRS pour une petite fête organisée
00:35:53pour aller Hello Je Quitte X.
00:35:55Mais le même jour, le même Thierry Breton,
00:35:57donc, qui proclamait effectivement
00:36:00son encouragement à ceux qui quittaient X,
00:36:03disait quelque chose de légèrement différent
00:36:06sur TF1, dans la matinale de TF1.
00:36:10Écoutez.
00:36:11On participerait ce soir à une soirée d'un mouvement
00:36:13qui s'est autobaptisé Hello Quitte X,
00:36:16qui est un mouvement qui appelle à quitter l'ex-Twitter.
00:36:18Est-ce qu'il faut quitter X ?
00:36:19Non, alors, je participe pour dire une chose très précise.
00:36:22Moi, je suis pour la liberté.
00:36:24Et donc, si jamais vous voulez choisir tel réseau ou tel autre,
00:36:27eh bien, il faut pouvoir le faciliter.
00:36:30Et pour ça, évidemment, cette association a créé,
00:36:32avec le CNRS, et surtout CNRS qui m'a invité,
00:36:34et je trouve que c'est très bien,
00:36:36la capacité de pouvoir porter vos données d'un réseau à l'autre.
00:36:40En ce qui me concerne, je le dis très clairement,
00:36:42j'ai été le régulateur.
00:36:44Donc, si nous avons mis des lois, c'est pour qu'elles soient appliquées.
00:36:47Et donc, moi, je n'ai absolument pas l'intention
00:36:49de quitter le réseau X, même si, effectivement,
00:36:51je peux voir ici ou là des déviances.
00:36:52Eh bien, ces déviances doivent être corrigées par notre loi.
00:36:56Alors, ça, c'est magnifique.
00:36:57Bravo, bravo, Thierry Breton.
00:36:59Le même jour, il va aller à une soirée où il dit,
00:37:02« Hello, je quitte X, mais moi, moi, Thierry Breton,
00:37:04non, non, non, moi, je ne quitte pas X.
00:37:05Moi, je suis régulateur, comprenez-moi.
00:37:07Moi, je suis le... »
00:37:08C'est magnifique, ce n'est pas beau, ça.
00:37:10Voilà l'objectivité.
00:37:12Allez, je fête à gauche,
00:37:14mais je continue à bosser à droite ou vice-versa.
00:37:18Eh oui, le temps ne fait rien à l'affaire.
00:37:21Comme l'avait dit Agnès Bernement, le regretté Georges Brassens.
00:37:27N'hésitez pas à appeler la radio 0 826 300 300
00:37:30pour faire vos commentaires,
00:37:32apporter vos témoignages à André Bercoff en direct.
00:37:34Et puis, si vous voulez retrouver tous ces entretiens,
00:37:37toutes ces perles, ces huées, ces bravos,
00:37:39ces coups de gueule d'André Bercoff,
00:37:40rendez-vous sur les plateformes dédiées Spotify, YouTube,
00:37:43le site Internet de Sud Radio,
00:37:45où vous pouvez retrouver tous les podcasts
00:37:46de ces moments, de ces émissions.
00:37:51Alors, est-ce que c'est fini ?
00:37:53Est-ce que c'est joué ?
00:37:54Est-ce que le wok a gagné ?
00:37:55Est-ce que la cancel culture a gagné ?
00:37:57Est-ce qu'au fond, on ne peut plus dire un certain nombre de choses
00:38:01sans se faire traiter ?
00:38:03Allez, au mieux de siéger à droite d'Adolf Hitler
00:38:07et au pire d'être véritablement une espèce de...
00:38:11Mais même pas de réactionnaire,
00:38:12de sulfureux saboteur des valeurs de la République.
00:38:17Non, c'est plus compliqué que ça,
00:38:18mais il y a quelqu'un qui vient d'écrire et d'ajouter,
00:38:21et de doubler son livre.
00:38:23Un livre, Jean Sébillat, bonjour.
00:38:26Vous aviez écrit, il y a 20 ans,
00:38:28un peu plus de 20 ans d'ailleurs,
00:38:30le terrorisme intellectuel.
00:38:31Entre autres livres, vous avez écrit
00:38:33beaucoup de ouvrages intéressants.
00:38:37Et là, vous avez, en utilisant
00:38:40la première partie du titre d'un livre fameux de Simon Leys,
00:38:45Les habits neufs du terrorisme intellectuel.
00:38:48Alors, ces habits neufs, on va en parler,
00:38:50mais peut-être, rappelons cela en deux mots.
00:38:53Si j'ai bien lu votre livre,
00:38:56il y a eu depuis, allez, on peut dire 50 ou 60 ans,
00:38:59même peut-être 80.
00:39:01Aujourd'hui, on a fêté les 80 ans
00:39:04de la libération du camp d'Auschwitz,
00:39:07et on sait qu'il y a eu le parti des fusillés,
00:39:10le parti des...
00:39:12Est-ce que ça ne date pas de ça, d'ailleurs ?
00:39:14Le parti des résistants de ce qui convient qu'est le nazisme
00:39:17et le parti de ceux qui ont collaboré,
00:39:19pour faire très schématique.
00:39:20Et puis, cette espèce de choses qui a duré,
00:39:23où vous racontez très bien, dans la première partie de votre livre,
00:39:28qu'effectivement, quiconque osait accuser l'URSS,
00:39:31le pays qui a vaincu les Allemands, le pays l'Inde,
00:39:34et qui a vaincu les Allemands,
00:39:36d'avoir des camps de travail, on était vraiment...
00:39:39marqués au saut de l'infamie.
00:39:42Et puis, vous avez continué votre livre,
00:39:44vous avez écrit un nouveau, enfin, c'est un nouveau livre
00:39:46qui contient, en première partie, ce que vous avez déjà écrit,
00:39:51mais en seconde partie, totalement inédit,
00:39:53c'est plus de la moitié du livre,
00:39:55où vous racontez ce qui s'est passé depuis 1920,
00:39:58depuis 2020,
00:40:02jusqu'à aujourd'hui, donc, 25 ans de combats ou de terrorisme.
00:40:06Oui, alors, le terrorisme intellectuel,
00:40:08c'est un système, en effet, que vous venez de le rappeler,
00:40:10merci, André Bercoff,
00:40:11qui s'est mis en place après la guerre,
00:40:13au moment où le Parti communiste
00:40:14était à une position hégémonique dans le monde intellectuel,
00:40:17et où il y a eu une sorte d'opération de manipulation des esprits,
00:40:22du fait que le communisme avait vaincu,
00:40:24l'URSS avait vaincu l'Allemagne nazie,
00:40:27ce qui, en soi, était une bonne chose, évidemment,
00:40:31eh bien, on a mis l'URSS dans le camp du bien.
00:40:33Et donc, le communisme est dans le camp du bien,
00:40:36et donc, le Parti communiste, en France notamment,
00:40:39s'est mis lui-même dans le camp du bien.
00:40:41Alors, une première opération de manipulation des esprits,
00:40:43parce que Dieu sait si les crimes du nazisme ont été horribles,
00:40:48et Dieu sait s'il fallait vaincre le système nazi,
00:40:50mais, enfin, malheureusement, le système salinien valait guère mieux,
00:40:54et a lui-même commis ses propres crimes,
00:40:56sur lesquels on sait guère étendu,
00:40:57et encore aujourd'hui, ça ne s'est pas étendu.
00:41:00– Enfin, il y a eu Solzhenitsyn et compagnie.
00:41:03– Oui, mais Solzhenitsyn qui a été mal accueilli à gauche,
00:41:05je vous le rappelle,
00:41:07et qui est encore aujourd'hui, peu, pas très élu.
00:41:09Il y a encore une sorte de sur-mémorisation des crimes nazis,
00:41:13ce qui est normal, mais de sous-mémorisation des crimes communistes.
00:41:17Enfin, ce système s'est mis en place après la guerre, et s'est perpétué.
00:41:21Alors, il y a une idéologie qui a changé,
00:41:22c'est-à-dire le monde intellectuel, le monde médiatique,
00:41:26le monde de la culture, le monde de la recherche scientifique,
00:41:30le monde associatif, globalement, sociologiquement,
00:41:32en France, penche à gauche.
00:41:33Alors, sur un plan, je dirais, des opinions personnelles
00:41:36de ces citoyens français que sont les chercheurs aujourd'hui,
00:41:38s'ils auraient bien le droit d'avoir leurs opinions,
00:41:40ils ont voté comme ils veulent.
00:41:41Mais quand toute une profession, enfin, on a pas mal d'études
00:41:44qui montrent que 70 à 80% des journalistes votent à gauche,
00:41:47là encore une fois, c'est leur droit à titre personnel,
00:41:49cette orientation aussi massive ne peut pas avoir d'incidence
00:41:54sur la façon dont l'information est globalement traitée en France.
00:41:57Donc, il y a un système qui s'est mis en place après la guerre
00:42:00et qui s'est perpétué.
00:42:01Alors, avec une idéologie dominante qui a changé.
00:42:03Après-guerre, c'était le stalinisme, on n'y en est plus là.
00:42:06Dans les années 60, c'était le tiers-mondialisme,
00:42:08on adorait Fidel Castro, Mao, Ho Chi Minh.
00:42:11Ensuite, ça a été la pensée 68.
00:42:13Ensuite, dans les années 80, c'était l'antiracisme,
00:42:15l'antifascisme.
00:42:16Dans les années 90, c'était le droit de l'homisme,
00:42:19on croyait à la mondialisation heureuse, etc.
00:42:22Donc, toute l'idéologie dominante a changé.
00:42:25C'est ce que j'ai raconté dans la première édition
00:42:27de mon livre, paru en 2000.
00:42:28Mais enfin, le système s'est maintenu,
00:42:31à savoir qu'un petit milieu, essentiellement parisien,
00:42:34qui se trouve au confluent de la politique
00:42:36et du monde médiatique, se donne le droit
00:42:39de décerner des bons points ou des mauvais points,
00:42:41de dire ce qu'il faut dire ou ne pas dire,
00:42:44de dire comment il faut voter.
00:42:46Et il y a une sorte de décalage entre ce milieu et l'opinion.
00:42:49L'opinion, d'ailleurs, qu'elle soit de gauche ou de droite,
00:42:51c'est... Evidemment, le terrorisme intellectuel
00:42:53est massivement, je dirais, orienté à gauche,
00:42:55parce qu'en France, pour des raisons sociologiques
00:42:57et historiques, comme je le disais tout à l'heure,
00:42:58le monde intellectuel est orienté à gauche.
00:43:01Mais enfin, il y a y compris des gens de gauche
00:43:02qui trouvent que les intellectuels eux-mêmes
00:43:05ne traitent pas bien la réalité.
00:43:08Sur un sujet, par exemple, en grand débat de société,
00:43:10qui est la question migratoire, la question de l'immigration,
00:43:12quand on fait des études, on s'aperçoit que 70 % au moins
00:43:16des Français pensent qu'il y a trop d'immigrés en France.
00:43:19Mais on s'aperçoit que cette opinion est massivement
00:43:23partagée à droite, mais elle est aussi majoritairement partagée
00:43:27à gauche, pas à l'extrême gauche, mais enfin, 51 % ou 52 %
00:43:30des électeurs socialistes le pensent aussi.
00:43:32Alors, justement, Jean-Célia, je voudrais...
00:43:34Il y a quelque chose qui court, ce n'est pas le nom dit,
00:43:37mais que j'ai trouvé en ligne rouge
00:43:39et qui serait peut-être l'objet d'un autre livre.
00:43:43Mais pourquoi, justement, sur tous ces sujets,
00:43:45vous avez énuméré décennie par décennie,
00:43:47raconté dans votre livre tous ces sujets
00:43:49où, effectivement, la doxa vient de la gauche
00:43:53en ce qu'on appelle le progressisme.
00:43:55Mais pourquoi, et je voudrais avoir votre avis,
00:43:57parce que vous n'êtes visiblement pas
00:43:59de ce camp ultra-progressiste,
00:44:02qu'est-ce qui fait que la droite a été sidérée à ce point ?
00:44:06Qu'est-ce qui fait ? Parce qu'il y a quand même quelque chose.
00:44:07On dirait que la droite, c'est un fakir qui regarde le cobra
00:44:11et qui est totalement paralysé, à part, encore une fois,
00:44:15quelques-uns, on connaît les exceptions qui confirment la règle,
00:44:18glorieuses exceptions ou tendanceuses exceptions,
00:44:20mais quand même, il y a quelque chose qui a été encore,
00:44:23jusqu'à aujourd'hui, je parle de la France,
00:44:26quelque chose qui est, alors que politiquement,
00:44:29la droite gagnait les élections,
00:44:31la droite remportait les municipalités,
00:44:35la présidence de la République, le Sénat,
00:44:36la Chambre de l'Assemblée nationale,
00:44:39mais intellectuellement, mais pas seulement médiatiquement,
00:44:43qu'est-ce qui faisait quand même qu'il y avait une droite,
00:44:46je dirais, oui, en état de sidération,
00:44:48c'est-à-dire en état de défense ?
00:44:49Ah non, non, je vous assure, je ne suis pas réactionnaire,
00:44:52je ne suis pas fasciste, non, non, je vous assure.
00:44:54Comment vous expliquez cela ?
00:44:55– Je l'explique parce que je viens de décrire,
00:44:57il y a une sorte de complexe de droite qui s'est instauré après la guerre,
00:45:01la gauche, c'est le camp du bien,
00:45:02la droite, c'est le camp du mal, schématiquement.
00:45:04Alors, il y avait tout l'arrière-plan de Vichy,
00:45:06la collaboration où la droite a été nombreuse,
00:45:08mais on a gommé le fait qu'il y avait aussi des collaborateurs
00:45:11qui venaient de gauche,
00:45:12qu'il y avait aussi des résistants qui venaient de la droite,
00:45:14et même de la droite de l'extrême, de la droite de la droite,
00:45:17enfin bon, tout ça, on a simplifié.
00:45:18Enfin, il y a un complexe qui s'est instauré,
00:45:20et puis la gauche des années 60, la gauche de la Ve République,
00:45:24les lutants du gaullisme triomphant,
00:45:25au fond, ne s'intéressaient pas beaucoup au camp des idées,
00:45:27il y avait les intellectuels, il y avait Mrelrot, bien sûr,
00:45:30il y avait Raymond Aron, mais enfin, schématiquement,
00:45:32la droite était gestionnaire,
00:45:34elle s'occupait d'économie, elle s'occupait de géopolitique,
00:45:37mais enfin, elle pensait que la culture, au fond,
00:45:40d'abandonner ça à la gauche, ça n'avait pas grande importance.
00:45:42Et en fait, on a abandonné tout ce qui façonne les mandalités
00:45:46à des réseaux qui sont des réseaux progressistes
00:45:48et qui ont ainsi infusé cette mentalité,
00:45:51et ce qui fait que la droite est complexée.
00:45:53On est dans un système culturel où le paradigme,
00:45:56c'est, il est bien d'être de gauche, il est mal d'être de droite,
00:46:00il est acceptable d'être d'extrême gauche,
00:46:02c'est un péché de jeunesse, et en revanche,
00:46:03d'être d'extrême droite, c'est un péché impardonnable,
00:46:06on ne sera jamais pardonnés.
00:46:07Donc, on est dans ce schéma-là, et la droite, au fond,
00:46:09l'a intégrée, cette idée-là.
00:46:13– Non, mais c'est ça qui est intéressant,
00:46:14parce que pourquoi elle l'a intégrée à ce point ?
00:46:18– Par faiblesse intellectuelle,
00:46:20parce qu'il n'y a pas beaucoup d'intellectuels de droite,
00:46:23comme je le disais, la droite ne s'est pas beaucoup intéressée aux idées,
00:46:25alors il y a, depuis les années 2010-2020,
00:46:28un renouveau de pensée de droite conservatrice,
00:46:31je ne sais pas quelle est la bonne étiquette,
00:46:33on pourrait en trouver tant d'autres,
00:46:34mais enfin, il y a un renouveau,
00:46:35mais enfin, globalement, longtemps, longtemps,
00:46:39il y a une sorte d'hégémonie de la gauche sur le monde des idées,
00:46:44et donc, il y a une certaine faiblesse à droite,
00:46:46la droite est politiquement peu armée intellectuellement,
00:46:49philosophiquement, historiquement, pour répondre souvent à la gauche.
00:46:54– Ce qui est intéressant, en tout cas,
00:46:56elle est plutôt, avec toutes les variations qu'on a connues depuis 60 ans et autres,
00:47:02elle est plutôt bien armée sur le plan électoral,
00:47:03elle s'est pas mal débrouillée sur le plan électoral.
00:47:05– Mais c'est le paradoxe, c'est le paradoxe, en effet,
00:47:07c'est que la droite a gagné les élections,
00:47:09mais par ailleurs, dans le monde médiatique,
00:47:13dans le monde de l'éducation nationale,
00:47:15dans le monde de la culture, les idées du progressisme s'étaient fusées,
00:47:21et ce progressisme mettait en accusation la droite,
00:47:24c'est-à-dire que la droite a souvent gouverné,
00:47:26mais en se laissant auto-accuser dans des institutions,
00:47:28qui sont des institutions publiques, payées par l'argent des contribuables,
00:47:32les contribuables de droite payent des gens
00:47:35qui crachent sur la droite en permanence, c'est une sorte de paradoxe.
00:47:38– Oui, on le voit dans le service public ou autre, par exemple,
00:47:42oui, pour cet exemple-là, et justement, de ce point de vue-là,
00:47:46est-ce que, vous en parlez dans votre livre, Jean Sevilla,
00:47:50il y a quand même certains, je ne dirais pas revirements ou retournements,
00:47:53parce que ce n'est pas un retournement de veste,
00:47:55ce n'est pas des opportunistes, que ce soit des Fickelkraut
00:47:59ou des Onfray à des degrés d'hiver ou autres,
00:48:02qui viennent de la gauche et qui sont aujourd'hui beaucoup plus réservés
00:48:06sur un certain nombre, on le voit, et ils l'écrivent,
00:48:09et ils se font évidemment vitupérer, mais regardez par exemple,
00:48:14je vais prendre un exemple très précis,
00:48:16c'est intéressant d'entendre un Julien Dré aujourd'hui,
00:48:19et Julien Dré, fondateur de SOS Racisme, vous en parlez, il y a 40 ans.
00:48:24Comment vous expliquez cela ?
00:48:26– J'explique par le choc du réel, en effet, on a assisté à partir de,
00:48:30schématiquement, de la fin des années 90,
00:48:32et d'ailleurs il y a un essayiste, Daniel Lindenberg, qui avait…
00:48:37– Rappel à l'ordre.
00:48:38– Consacré en 2002, un livre qui s'appelait le Rappel à l'ordre,
00:48:40dans lequel il fustigeait, c'était un homme de gauche,
00:48:43qui fustigeait tous ces gens qui venaient de la gauche,
00:48:45qui se mettaient, selon lui, à tenir un discours conservateur.
00:48:48Alors c'était Fickelkraut, c'était déjà Onfray, etc.
00:48:52Et en fait, je pense que c'est le choc du réel qui a compté,
00:48:55c'est-à-dire qu'on ne peut pas éternellement dire
00:48:57que l'éducationnale tout va bien quand le niveau de l'école s'effondre,
00:49:01on ne peut pas éternellement dire qu'il n'y a aucun problème
00:49:04sur le plan migratoire quand tout le monde sait qu'il y a un problème,
00:49:08on ne peut pas éternellement dire qu'il n'y a pas d'insécurité en France
00:49:11quand toute femme qui se promène dans la rue, le soir, se sent en insécurité.
00:49:15Donc il y a le choc du réel qui a fait qu'en effet,
00:49:18on a commencé à voir, à partir des années 2000,
00:49:20des gens qui autrefois étaient à gauche,
00:49:22et le phénomène s'est accéléré, en effet, des gens qui venaient de la gauche
00:49:26qui tiennent un discours qui n'est plus un discours de gauche,
00:49:28et Julien Drey en est un cas extrêmement typique,
00:49:31en effet, c'est ce fondateur de SOS Racisme,
00:49:34maintenant, un discours assez réservé sur le phénomène migratoire,
00:49:39prône un rétablissement de l'autorité,
00:49:42prône un rétablissement d'un certain contrôle,
00:49:45prône la vertu de l'intégration sinon de l'assimilation,
00:49:50c'est un discours qui ne tenait pas il y a 30 ans.
00:49:52– C'est pour ça que c'est très intéressant,
00:49:54on va inventorier tout ce que vous racontez,
00:49:57enfin tout, il faudrait des heures,
00:49:59mais en tout cas un certain nombre de choses,
00:50:01de faits que vous rappelez,
00:50:03et cette espèce de savoir si ce terrorisme-là
00:50:07joue toujours le même rôle,
00:50:08ou il est en train d'être, je ne dirais pas détruit, mais ébranlé.
00:50:13On va en parler tout de suite après cette petite pause,
00:50:16nous sommes avec Jean Sevillia,
00:50:17et nous parlons de la bataille des idées,
00:50:20très importante, disait un certain Gramsci.
00:50:23Sud Radio Bercoff, dans tous ses états, midi 14h,
00:50:27André Bercoff.
00:50:29– Jean Sevillia, les amis neufs du terrorisme intellectuel,
00:50:32chez Perrin, effectivement un livre à lire,
00:50:35parce qu'il raconte très bien l'histoire
00:50:37de quelque chose qui en France quand même reste,
00:50:39et ça c'est plutôt heureux,
00:50:41fondamental c'est ce choc des idées, comment ça se passe,
00:50:45la mamie, vous savez c'est Gramsci qui parlait de la bataille intellectuelle,
00:50:49la bataille des idées qui est tellement importante,
00:50:53et qui reste, et c'est plutôt heureux ça.
00:50:58Mais Jean Sevillia, alors justement,
00:51:01par rapport, est-ce que vous trouvez,
00:51:02justement je vais parler du livre de 2020,
00:51:06que l'on retrouve là, et de tout ce que vous avez ajouté,
00:51:09de 13 chapitres que vous avez ajoutés,
00:51:12et c'est pour ça que ce livre est totalement d'actualité et à lire,
00:51:15par rapport à la version 2020, que vous avez revue et corrigée.
00:51:21Est-ce qu'on peut dire, et qu'est-ce qui aurait changé,
00:51:24entre les batailles des années 45, 55, 60,
00:51:29les Sartre, l'État moderne, contre Haron,
00:51:33enfin etc., qui était camarade de Normale,
00:51:36enfin vous le savez aussi bien que moi,
00:51:39et les disputes d'aujourd'hui par rapport aux sociétales,
00:51:43c'est-à-dire que jusqu'aux années 70-80, disons,
00:51:48à partir du moment où il y a eu l'IVG, la pilule,
00:51:53le mariage pour tous, la manif pour tous, etc.,
00:51:58et puis le WOC, la cancel culture, etc.,
00:52:01est-ce qu'à votre avis, enfin c'est l'historien que vous êtes,
00:52:05est-ce que les discussions, le temps de discussion était les mêmes,
00:52:08maintenant que les sujets ne sont plus complètement les mêmes ?
00:52:11– Alors les sujets ne sont plus tout à fait les mêmes, en effet,
00:52:15dans les états 50, 60, 70, on avait des débats politiques et idéologiques
00:52:19qui étaient très forts, mais qui étaient sur l'organisation de la société.
00:52:22En effet, à partir des années 2000, fin des années 40, 2000,
00:52:26ça a commencé avec la question du Pax, on est passé à des débats assez forts,
00:52:30alors je sais bien qu'il y a eu le débat sur l'avortement dans les années 70,
00:52:33on a récemment fêté la loi Vail, enfin c'est revenu très fort,
00:52:37je pense que c'est un effet induit, avec retard, mais de la pensée 68,
00:52:42la pensée 68 a créé, a érigé l'individu en valeur suprême,
00:52:45avant mai 68, on pensait que l'individu devait quelque chose à la société,
00:52:51à partir de mai 68, on s'est mis à penser que c'est la société
00:52:55qui doit quelque chose à l'individu, l'individu à la valeur suprême,
00:52:58dès lors que l'individu devient à la valeur suprême,
00:52:59ça veut dire qu'il se construit son propre système de valeurs,
00:53:01sa propre façon de vivre, etc.
00:53:03Et donc ça découle de cet individualisme philosophique,
00:53:06en fait, ça découle du comportement sociétal d'aujourd'hui,
00:53:09où chacun va vouloir se construire son système, sa sexualité, son genre, etc.
00:53:15Donc ça c'est assez nouveau dans le paysage des idées,
00:53:19et j'en parlais très peu dans la première édition de mon livre, en 2000,
00:53:22et maintenant c'est devenu un point important du terrorisme intellectuel,
00:53:26parce que quand on est opposant à la pensée dominante sur ce sujet-là,
00:53:30on se fait traiter de tous les noms, ça c'est nouveau.
00:53:32Il y a d'autres nouveautés par rapport à cette époque,
00:53:36jusqu'aux années 80-90,
00:53:39on était dans un système assez formalisé sur le plan de l'information,
00:53:43il y avait les télévisions officielles, les grandes radios, etc.
00:53:47Aujourd'hui le système est complètement éclaté, si vous voulez,
00:53:50et tout le monde a dans sa poche un smartphone,
00:53:52qui est à la fois un téléphone, une radio, une télévision,
00:53:57et un ordinateur connecté au monde entier, Internet au monde entier.
00:54:00C'est-à-dire qu'il y a une surmultiplication,
00:54:03et même démultiplication des canaux d'information,
00:54:06pour le meilleur et pour le pire.
00:54:08Pour le pire, parce que le terrorisme intellectuel
00:54:11a trouvé des milliers de nouveaux vecteurs,
00:54:15pour le meilleur, c'est parce que la pensée qui réagit au terrorisme intellectuel
00:54:18a aussi ses nouveaux canaux.
00:54:19Donc ça c'est un nouveau, il y a un éclatement du système.
00:54:22Je n'ai pas cité les réseaux sociaux qui s'ajoutent à ça,
00:54:27qui est une nouveauté, mais qui joue un rôle tout à fait capital.
00:54:30Ça c'est nouveau.
00:54:31La nouveauté aussi, c'est qu'il y a eu, à partir des années...
00:54:362000-2010, on a parlé à l'époque d'un moment conservateur,
00:54:42c'est l'époque où un personnage comme Éric Zemmour,
00:54:45avec ses best-sellers, a commencé,
00:54:48puis qui est devenu un personnage médiatique à cette époque,
00:54:51donc c'était avant qu'il se lance dans la politique en tant que tel,
00:54:53a joué un rôle, et on a parlé d'un moment conservateur,
00:54:56s'il y avait une droite d'idée qui commençait à trouver un espace de liberté,
00:55:00à pouvoir s'exprimer, ce qui n'existait pas auparavant.
00:55:03Ça a changé.
00:55:03Maintenant, justement, le système du terrorisme intellectuel
00:55:07s'est senti un petit peu menacé.
00:55:08Il était tellement habitué à être seul, au fond,
00:55:11à être en situation monopole,
00:55:14que le fait d'avoir une opposition l'a rédit, en quelque sorte.
00:55:19Ça ne lui a pas plu, et le système s'est rédit.
00:55:22Alors ce qui m'est un point très frappant aujourd'hui, que je trouve,
00:55:25c'est une sorte d'accélération de la judiciarisation des débats.
00:55:31C'est-à-dire que pour un mot de trop sur un réseau social,
00:55:35ou à la radio, ou à la télévision,
00:55:37une phrase qui ne plaît pas aux vigilants,
00:55:40on peut se trouver menacé d'un procès.
00:55:42Parfois, ça ne va pas toujours jusqu'au procès,
00:55:43mais au moins, la menace est là.
00:55:46Donc ça, c'est assez nouveau.
00:55:47– Il y a une judiciarisation.
00:55:49– Judiciarisation des débats.
00:55:50Il y a aussi ce qui est assez nouveau, relativement,
00:55:54parce que c'est la violence.
00:55:55La violence a toujours existé, la violence politique.
00:55:58Il y en avait pendant la guerre de l'Algérie, il y en avait en 1970,
00:56:01– Et même, il faut voir, à l'ensemble de l'Assemblée nationale,
00:56:04les orions et insultes qui s'en voyaient.
00:56:06– Bien sûr, bien sûr.
00:56:06Maintenant, il y a quand même une violence qui se manifeste
00:56:11sur certains sujets, sur l'éducation sociétale, par exemple.
00:56:14Il y a deux jeunes femmes qui ont publié, l'année dernière, un livre pour…
00:56:19– Transmania.
00:56:20– Voilà, pour mettre en garde cette mode du transgenrisme.
00:56:25Et les malheureuses se sont vraiment persécutées aujourd'hui.
00:56:29– On les avait reçues ici.
00:56:30– Et donc, elles sont victimes de vraies violences.
00:56:33Si elles font une conférence, on menace de saboter la réunion, etc.
00:56:41Donc ça, ce sont des nouveautés.
00:56:43L'autre nouveauté aussi, c'est que, d'une certaine manière, je le regrette,
00:56:48moi, je trouve qu'il n'y a plus de grands intellectuels,
00:56:50et même de grands intellectuels de gauche.
00:56:52Je ne sais pas que Sartre n'était pas mon ami,
00:56:54mais enfin, moi, c'était un homme qui avait une intelligence, une culture.
00:56:57– Il y avait un niveau, quand même.
00:56:57– Oui, il y avait un niveau.
00:56:59Aujourd'hui, je trouve que le niveau a singulièrement baissé.
00:57:02C'est aussi le mauvais côté des réseaux sociaux,
00:57:05parce que, c'est la petite phrase, c'est le tweet de 240 Signes…
00:57:10– Le buzz, comme on dit hier moi.
00:57:12– C'est comment exprimer une pensée profonde, nuancée,
00:57:15sur des problèmes très complexes en 245, moi, je ne sais pas.
00:57:19Donc, c'est aussi ce côté inflammable, aller vite, faire du buzz,
00:57:25c'est aussi le débat d'idées, malheureusement,
00:57:27normalement, un besoin de recul, un besoin de profondeur, et ça…
00:57:31– Et de temps. – Et de temps, voilà, de temps.
00:57:33– D'écriture et de lecture.
00:57:35– Et le système technologique et médiatique actuel
00:57:39ne favorise pas ce temps et ce recul.
00:57:43– Alors, justement, on va en parler de ce temps et de ce recul,
00:57:45parce qu'en même temps, on voit très, très, très bien ce paradoxe,
00:57:50mais encore une fois, je vais revenir sur ce paradoxe, Jean Sevilla,
00:57:53qu'il y avait de grands journaux qui étaient plutôt à droite,
00:57:56là, on ne parle même pas des politiques et des électorats,
00:58:00et qui, justement, n'ont peut-être pas joué un rôle,
00:58:03et justement, je voudrais parler aussi un peu plus de la baisse de niveau,
00:58:07aussi bien chez les politiques que chez les médiatiques, que dans l'élite.
00:58:10Pourquoi ? C'est très intéressant, ce qui se passe là-dessus.
00:58:14À tout de suite.
00:58:15– Sous-titrage Société Radio-Canada
00:58:17– Sud Radio Bercov, dans tous ses états, midi 14h, André Bercov.
00:58:22Jean Sevilla, les amis neufs du terrorisme intellectuel aux éditions Perrin.
00:58:27Jean Sevilla, justement, vous énumérez tous ces faits sociétaux
00:58:32qui se sont, qui se passent, qui se sont passés.
00:58:35Je voudrais peut-être parler, on parlait un peu de la baisse de niveau,
00:58:42que ce soit, d'ailleurs, hors antenne, on en parlait chez les politiques,
00:58:46chez les médiatiques, même, il faut dire, chez la classe intellectuelle,
00:58:52toutes tendances confondues.
00:58:55Vous disiez, l'école a joué un rôle non négligeable
00:58:59dans cette permittiarisation, dans cette givaroisation de la pensée.
00:59:04– Oui, malheureusement, il y a beaucoup d'indices,
00:59:06alors ils sont plus ou moins dissimulés,
00:59:07mais on a des indices qui sont des indices objectifs
00:59:10de la baisse du niveau scolaire en France depuis 30 ans, 40 ans.
00:59:14Et donc, c'est la baisse de l'orthographe,
00:59:16c'est la baisse de la culture générale,
00:59:17ça s'accompagne avec, si on fait un historique,
00:59:21de l'enseignement des matières, matière par matière,
00:59:23les matières de culture générale.
00:59:24On a eu une réduction de l'enseignement de l'histoire,
00:59:26c'est à la place de l'histoire,
00:59:27on a une réduction de l'enseignement de la littérature,
00:59:30d'ailleurs la littérature dans les petites classes est souvent remplacée,
00:59:32on peut apprendre aux enfants des poèmes un peu stupides
00:59:36où on les fait travailler sur des textes concrets,
00:59:38je ne sais pas, une notice d'une machine à laver, des choses comme ça.
00:59:42Je ne plaisante pas, je sais que ça existe.
00:59:44– Ah bon ? – Oui, oui.
00:59:45– Ah, vous faites travail sur des brochures de machines à laver.
00:59:48– J'ai eu ça, j'en ai…
00:59:50Donc, il y a une baisse générale du niveau,
00:59:53et cette baisse touche toute la société,
00:59:56quel que soit le niveau social des gens,
00:59:58quel que soit le milieu social à qui elle appartient,
01:00:00tout le monde est touché.
01:00:01Et donc, ce qui est très frappant, c'est que les élites,
01:00:05je ne sais pas, le terme n'est pas bon,
01:00:07enfin les élites culturelles d'aujourd'hui,
01:00:09n'ont pas le même niveau d'autrefois, on le sait.
01:00:11Un bachelier d'aujourd'hui n'a pas le niveau d'un bachelier de 1970, etc.
01:00:17Et donc, cette baisse du niveau touche très profondément les élites,
01:00:22parce que les élites ne sont plus des élites, si vous voulez,
01:00:24pour parler du milieu politique ou même du milieu journalistique.
01:00:28Enfin, moi, je suis depuis tout à fait 20 ans,
01:00:31donc moi, j'ai connu des grands journalistes
01:00:33dans le début de ma carrière,
01:00:34qui étaient des gens immensément cultivés.
01:00:36Je vois bien que dans les jeunes générations, il y en a,
01:00:39il y en a des gens, mais enfin, le niveau n'est plus tout à fait le même.
01:00:42Et puis, dans le monde politique, c'est quand même très frappant,
01:00:45il y a une baisse du niveau de culture générale.
01:00:47Mais on étudie aussi, tout ça est lié.
01:00:50Si vous étudiez, beaucoup de politiques sont passées par Sciences Po,
01:00:53puis ensuite, on a l'ENA.
01:00:54Mais à Sciences Po, par exemple,
01:00:56l'enseignement de l'histoire est devenu très réduit aujourd'hui.
01:00:59Alors, comment avoir une vision politique,
01:01:02au sens noble du terme, si on n'a pas une vision historique ?
01:01:04L'histoire explique tout, l'histoire contient tout,
01:01:07sans en faire mettre dans le passé.
01:01:09Donc, le niveau a baissé.
01:01:11Et donc, cette baisse du niveau a une incidence sur le langage,
01:01:17sur le vocabulaire qui est employé.
01:01:20Il y a des mots qui ne sont plus compris aujourd'hui.
01:01:24Avoir un langage trop riche est un danger,
01:01:28parce qu'il faut simplifier, sinon, science ne fait pas bon temps.
01:01:30Il y a même un objet de méfiance.
01:01:32Il y a un objet de méfiance.
01:01:33Donc, c'est tout un patrimoine commun,
01:01:37je dirais, culturel, qui a baissé, si vous voulez.
01:01:41Jean Jaurès, pour prendre cet exemple,
01:01:44et Jean Jaurès, c'est un homme de gauche,
01:01:45ce n'était pas ma famille d'idées,
01:01:46mais enfin, Jaurès, c'est un homme qui parlait le latin et le grec couramment,
01:01:49qui le lisait couramment, si vous voulez.
01:01:51C'était un homme d'une immense culture,
01:01:53et en même temps, c'était l'homme qui faisait les meetings
01:01:56devant les ouvriers.
01:01:57– Même Léon Blum, le Front populaire.
01:01:59– Bien évidemment, bien évidemment.
01:02:01Or, si vous regardez le niveau, voilà, on est passé,
01:02:04si je voudrais être un petit peu polémique,
01:02:06je dirais qu'on est passé de Jean-Jacques Rousseau à Sandrine Rousseau.
01:02:09On n'est pas là sur le même…
01:02:11– Le niveau monte, le niveau monte, comme disait Stablé Baudelot.
01:02:17C'est assez frappant, ça.
01:02:19Mais alors, comment vous expliquez, justement, aussi,
01:02:22parce que, parlons un peu de ça, qui est le terrorisme intellectuel,
01:02:26mais parlons aussi, comment dirais-je,
01:02:29des gens, je ne dirais pas de votre camp,
01:02:33mais des gens, par exemple, vous parlez aussi de l'Église,
01:02:37parce que, bon, le catholicisme étant ceci,
01:02:39on ne va pas faire l'histoire du catholicisme,
01:02:41enfin, la France fut née de l'Église,
01:02:44et aujourd'hui, on assiste à quelque chose d'assez étonnant,
01:02:47à part, c'est, par exemple, les positions du Pape
01:02:50en ce qui concerne un certain nombre de sujets sociétaux
01:02:52ou d'immigration du Pape d'aujourd'hui,
01:02:55et on assiste à un silence presque assourdissant
01:02:59de la hiérarchie cléricale, pour ne parler que de la France,
01:03:02de la hiérarchie catholique, par exemple,
01:03:04à part quelques exceptions, effectivement.
01:03:07Qu'est-ce qui fait que, encore une fois,
01:03:09est-ce que c'est encore la sidération
01:03:11où on reste dans le camp du bien ?
01:03:14– Écoutez, dans le cas du Pape, je ne saurais pas l'expliquer,
01:03:17je le laisse expliquer lui-même,
01:03:18et puis, je respecte, au moins, sa fonction,
01:03:22pas toujours le personnage, voilà.
01:03:24La hiérarchie ecclésiale, aussi, je ne suis pas là pour la commenter,
01:03:27ce que je sais, c'est qu'il y a une sorte d'ordre de décalage
01:03:29chez les jeunes catholiques,
01:03:30qui ont une attente de spiritualité, de foi et de pratique,
01:03:34et souvent beaucoup plus exigeante que celle de la hiérarchie.
01:03:37C'est un paradoxe, voilà.
01:03:39Et un pèlerinage de chartes qui réunit à la Pentecôte,
01:03:43chaque année, 20 000 jeunes, presque des gamins,
01:03:47aussi, aujourd'hui, pas très bien vu par la hiérarchie,
01:03:49parce que c'est un pèlerinage où se pratique la messe en attente.
01:03:52Alors, il y a un paradoxe, c'est la jeunesse qui, aujourd'hui,
01:03:56penche dans le sens de la tradition,
01:03:59et la hiérarchie freine, on a l'impression.
01:04:03Ça, c'est les grands courants de l'Histoire,
01:04:06mais c'est justement là où ce sont des signes d'espoir, aussi,
01:04:10que je pense qu'on voit le vide créer, non pas l'appel du vide,
01:04:15ça peut pousser au vide, mais on a envie de remplir ce vide.
01:04:18Donc, il y a tout un besoin, il y a aussi toute une jeunesse,
01:04:22pour contrebalancer ce que je disais tout à l'heure,
01:04:24il y a aussi une jeunesse qui réfléchit, qui pense,
01:04:26qui réagit, qui cherche à se former avec les moyens d'aujourd'hui.
01:04:30Enfin, moi, je fais un livre qui est un livre d'alerte,
01:04:34pour avoir l'éthique contre le terrorisme intellectuel,
01:04:36mais je ne suis pas un homme désespéré.
01:04:37Si j'étais désespéré, j'essaierais d'écrire,
01:04:39je me retirerais sur mon laventin à faire des mots croisés.
01:04:43Je crois que le combat n'est pas perdu.
01:04:45Il y a des jeunes qui croient en la France,
01:04:48il y a des jeunes qui croient en la société,
01:04:50et, encore une fois, ce n'est pas pour enfermer ça dans un...
01:04:54Moi, je suis un homme de droite,
01:04:55mais ce n'est pas pour enfermer ça sur le clivage gauche-droite,
01:04:58parce qu'il y a beaucoup de gens de gauche qui sont paumés aujourd'hui,
01:05:01qui sentent bien qu'il y a quelque chose qui a lâché dans la société,
01:05:04qui ont envie d'ordre, qui ont envie d'autorité,
01:05:07qui ont envie qu'on puisse se sortir de la rue
01:05:09sans risquer de se faire détrousser, ou pire.
01:05:12Il y a un besoin de ressaisie de la société,
01:05:17de ressaisie des fondements de fonctionnement de la société
01:05:19qui traversent tous les camps.
01:05:21Et alors, justement, qu'est-ce que vous inspirent les...
01:05:24Encore une fois, c'est pour ça que les notions de gauche et de droite
01:05:26ont besoin d'être, à mon avis, secouées aujourd'hui,
01:05:29ou essorées, pour le moins.
01:05:32Parce que quand on vous inspire l'exemple, par exemple,
01:05:35encore une fois, et je ne les prends pas comme modèles,
01:05:38d'un Poutine qui ramène l'église orthodoxe au milieu du village,
01:05:42que vous inspirent et qui partent du woke et de la cancel culture
01:05:46dans la moitié de ses discours,
01:05:48faisant écho à un Trump qui, aujourd'hui aussi,
01:05:50appelle la religion Dieu, etc.,
01:05:55et en même temps dit, ça suffit, je ne subvense plus un centime
01:05:59aux enseignements wokes dans les universités,
01:06:03et qui renvoie, on l'a vu encore avec la Colombie hier,
01:06:07en disant, vous avez une heure pour reprendre aux immigrés,
01:06:10sinon, il va se passer des choses au niveau de la douane,
01:06:13au niveau des visas, au niveau du commerce extérieur, etc.,
01:06:18et en une heure, il obtient un gain de cause.
01:06:20Qu'est-ce qui se passe au niveau de Javier Milei, en Argentine ?
01:06:24Je prends exprès les politiques, etc.,
01:06:27que bouclez-les au Salvador sur le fait qu'il dit,
01:06:29bon, ça suffit, maintenant, les narcotrafiquants,
01:06:33ça va, c'est fini, etc., etc.
01:06:36Est-ce que ça signifie pour vous, justement,
01:06:39que c'est peut-être déjà des contre...
01:06:42Comment dirais-je ?
01:06:44Un équilibre différent par rapport à ce terrorisme intellectuel
01:06:48qui est aussi politique, il faut le dire,
01:06:49parce qu'on ne peut pas séparer les deux ?
01:06:52Oui, il y a une tectonique des plats qui joue dans le monde des idées,
01:06:55dans le monde politique, dans le monde géopolitique,
01:06:58qui est discrète, mais qui joue, en effet.
01:07:01Il y a une sorte de décalage entre les attentes des peuples
01:07:06et la réalité de ce que sont les théoriquement élites politiques
01:07:11et des socioculturels, etc.,
01:07:13et on s'aperçoit qu'il y a des pays, en effet,
01:07:16où les choses bougent sur ce plan-là.
01:07:18Alors, en France, tout est un peu bloqué,
01:07:19puis bloqué par le système politique...
01:07:21Et pourquoi c'est bloqué, en France, comme ça ?
01:07:24C'est ce blocage que vous avez décrit dans votre livre,
01:07:27mais pourquoi c'est aussi bloqué en France, aujourd'hui ?
01:07:30Enfin, en tout cas...
01:07:32Alors, d'abord, en France, on a un problème qui est historique,
01:07:35c'est que, dans « terroristes », il y a le mot « terreur ».
01:07:37Et « terreur », ça nous rappelle 1793.
01:07:40Je veux dire, il y a la gauche en France...
01:07:43Alors là, pour le coup, j'ai un propos engagé, un peu à passer.
01:07:45Non, mais la gauche en France...
01:07:47Je vous en prie, vive les opinions !
01:07:50La gauche en France traîne avec elle
01:07:54un héritage qui vient de la Révolution française.
01:07:57La Révolution française porte, contrairement à ce qu'on croit,
01:07:59une vision qui n'est pas une vision, à mon avis, pacificatrice.
01:08:02Elle contient cette idée qu'au fond,
01:08:04il y a des bons citoyens et des mauvais citoyens.
01:08:05Les bons citoyens sont ceux qui sont du bon côté de la balance,
01:08:09et les autres, au fond, il faudrait les écarter, les éliminer.
01:08:12Alors, en 1793, on les écartait par la guillotine,
01:08:15on leur coupait la tête, c'était simple.
01:08:16Aujourd'hui, on veut les écarter par le vote, par la politique,
01:08:20en les chassant, en leur bloquant leur ascension professionnelle,
01:08:26selon le milieu où ils sont.
01:08:27Donc, nous, on est un pays...
01:08:31Si je poussais un peu plus loin,
01:08:33je dirais qu'on est un pays de guerre civile, la France, malheureusement.
01:08:35C'est un pays...
01:08:36– Oui, carrément.
01:08:37– Oui, oui, alors, Dieu merci, pas tous les jours,
01:08:41mais enfin, on est un pays où la violence politique...
01:08:43Nous sommes un pays qui n'aime pas la réforme,
01:08:45qui n'aime pas réformer, c'est un pays où tout débouche...
01:08:47– Tout en Révolution.
01:08:48– Tout débouche par la Révolution, par la force.
01:08:51Et donc, la gauche a enchaîné cette idée-là très, très forte.
01:08:56C'est le camp du bien dont parlait Philippe Muray.
01:08:59Il y a des gens qui se sont persuadés de la carnée de Gaulle.
01:09:01– Mais Jean-Cyvillia, avant la Révolution, quand même, du temps de la monarchie,
01:09:05vous aviez aussi les serfs et les gueux, hein ?
01:09:07– Oui, d'un d'entre eux.
01:09:08– Qui étaient traités comme des chiens, quoi.
01:09:10– Oui, enfin, il faudrait, d'un d'entre eux, on ne va pas faire tout un tour.
01:09:13– On ne va pas faire ça, mais quand même, le clergé, la noblesse, c'est le tiers État.
01:09:16Je voudrais juste dire, je crois que nous avons Claudia qui est en ligne.
01:09:21Bonjour, Claudia.
01:09:22– Oui, bonjour, merci.
01:09:24Je suis tout à fait d'accord avec ce que dit votre invitée.
01:09:29– Jean-Cyvillia, oui.
01:09:30– Oui, avec Jean-Cyvillia, complètement.
01:09:32Et ce que je voulais dire et évoquer, c'est la perte des valeurs, aussi.
01:09:37Et donc, aujourd'hui, c'est un travail vraiment formidable,
01:09:43une mise en perspective de l'évolution de la pensée, entre guillemets,
01:09:46terroriste du bien-penser, du politiquement correct, d'accord, dans tous les domaines.
01:09:51Mais aujourd'hui, on sent bien que ça n'a plus cours.
01:09:55Regardez, la gauche, qui aurait dû, normalement, défendre des valeurs de paix et sociétales,
01:10:02eh bien, ils ont, comment dire, dit ok à la guerre entre la Russie et l'Ukraine.
01:10:09– C'est ça, oui.
01:10:10– Voilà, par exemple, l'Europe, on nous a vendu l'Europe, justement, de la paix et de la prospérité.
01:10:16Bon, je ferme vite la parenthèse.
01:10:18Donc, ce que je veux dire, gauche-droite, aujourd'hui, n'a plus, à mon sens,
01:10:25vous savez, puisqu'on vous dit que si vous vous opposez à quelque chose,
01:10:30alors maintenant, vous allez voir qu'on ne va plus être des complotistes,
01:10:34mais on va être des trompistes, maintenant, vous voyez ?
01:10:37– Qui va être une insulte, c'est ça.
01:10:39– Mais presque, pratiquement.
01:10:41– D'accord.
01:10:41– Donc, c'est vrai qu'on met certains excès de langage, d'accord, mais bon, voilà.
01:10:47Donc, aujourd'hui, il y a cette perte fondamentale des valeurs
01:10:51et ce non-raccordement vers l'unité et l'être global que nous sommes,
01:10:58dans une pensée d'ouverture, je dirais, voilà.
01:11:01– Merci Claudia, nous allons juste faire une petite pause
01:11:06et on se retrouve avec plusieurs personnes qui nous appellent
01:11:10et on se retrouve juste après cette petite pause.
01:11:13– Berkhoff dans tous ses états, midi 14h, André Berkhoff.
01:11:16– Oui, Maud, je crois que nous avons les auditeurs.
01:11:19– Vous avez deux appels en attente, dont un, Richard de Toulouse.
01:11:22– Bonjour Richard.
01:11:23– Oui, bonjour, en fait, j'avais une question,
01:11:26c'est si on n'arrive pas à avoir de réponse politique aujourd'hui
01:11:30à ce terrorisme qui s'incruste, on va dire, intellectuel,
01:11:36est-ce que ce n'est pas parce qu'il manque une offre politique,
01:11:39c'est-à-dire que si on trace une croix en disant
01:11:41j'ai la droite, la gauche, j'ai le mondialiste
01:11:44et on va dire le plus nationaliste, est-ce qu'il ne manque pas un cadran
01:11:49où c'est qu'on aurait une gauche nationale qui soit plus essentialiste,
01:11:54c'est-à-dire on optimise nos institutions, nos organisations,
01:11:58on va dire au niveau du service public
01:12:03et on se ramène à ramener l'essentiel, l'hôpital,
01:12:05les choses que la sécurité a.
01:12:08– Les galéas, oui.
01:12:09– Voilà, tout à fait, et bien sûr on reste tourné vers l'économie
01:12:15et on va dire les gens qui vivent de l'industrie restent attractifs,
01:12:20mais on n'a pas d'offres dans ce cadran-là.
01:12:25– Oui, Jean Sevillia, ce n'est pas votre domaine, la politique,
01:12:29vraiment, vous êtes un citoyen, un animal politique comme nous tous,
01:12:33est-ce qu'il y a un manque d'offres aujourd'hui ?
01:12:36– Il y a un manque d'offres, oui,
01:12:38très souvent les partis sont occupés par des questions court-termistes,
01:12:43moi je trouve qu'on manque d'un discours politique
01:12:45qui soit un discours politique aux chances nobles du terme,
01:12:48s'ils occupent des vrais enjeux du pays,
01:12:51les enjeux à long terme, les enjeux géopolitiques,
01:12:55les enjeux réels, non pas savoir qui va gagner les prochaines élections,
01:12:59ça n'est pas sans incidence évidemment,
01:13:01mais enfin on est confronté à des problèmes démographiques, économiques,
01:13:07aujourd'hui, qui sont des problèmes qui engagent l'avenir de toute notre société,
01:13:11je viens de citer le mot démographie par exemple,
01:13:14la démographie française chute vertigineusement,
01:13:19ça a une incidence considérable sur le plan économique,
01:13:23sur le plan des retraites, sur le plan de notre puissance potentielle,
01:13:27un pays qui a moins d'enfants c'est un pays qui perd sa place,
01:13:31sa place diminue, mais personne n'en parle,
01:13:34tout le monde se fiche de la démographie,
01:13:36parce que la démographie c'est élevé au courant long, lent,
01:13:39c'est très complexe, alors on n'en parle pas,
01:13:41et pourtant c'est essentiel.
01:13:42– On se fiche du long terme et c'est assez grave.
01:13:45– Un deuxième appel de Philippe de Caen.
01:13:48– Oui, bonjour Philippe.
01:13:49– Bonjour André, bonjour M.Sidia, j'ai deux justes remarques,
01:13:54que pensez-vous M.Sidia de la situation générale
01:13:57de la formation des écoles de journalisme,
01:14:00et des modes de pensée des enseignants intervenants,
01:14:05et leur idéologie, si on prend des gens qui pourraient intervenir,
01:14:10c'est un exemple, comme Laurent Joffin ou Edwidge Plenel,
01:14:14pour moi ce sont plutôt des éliottes à la gauchiste,
01:14:17à l'éloquiste, à l'isobligite, à l'inémovile, ce n'est pas terrible.
01:14:21Ça c'est une première chose, et seconde chose,
01:14:25que pensez-vous de la dépendance financière des différents journaux,
01:14:29ou radios, classés, on va dire à gauche,
01:14:33dans la bien-séance que tous les Français paient à travers leur propre impôt ?
01:14:40– Leur redevance, oui.
01:14:42– Oui, alors sur les écoles de journalisme,
01:14:44elles sont, sauf une ou deux, elles sont toutes massivement orientées,
01:14:49dans le sens progressiste, ça fait partie du petit catéchisme
01:14:52qui est en train d'être obligatoirement,
01:14:54et on sait qu'à chaque fois qu'il y a une élection parisienne et sociale,
01:14:57par exemple, on fait une enquête sur les choix des élèves journalistes,
01:15:04or on a des scores pour Mélenchon par exemple,
01:15:07qui sont des scores considérables.
01:15:09– Des scores presque politiques.
01:15:10– Oui, donc les écoles de journalisme forment des journalistes
01:15:14qui sont de gauche, c'est comme ça, ça fait partie de ce système-là.
01:15:18Il y a des écoles indépendantes, mais on peut réussir dans le journalisme
01:15:21sans avoir fait d'école de journalisme.
01:15:23Par exemple, moi je n'ai jamais fait d'école de journalisme,
01:15:26donc c'est un métier dans lequel on peut entrer par d'autres portes.
01:15:29L'autre question, c'était la dépense financière,
01:15:36c'est-à-dire que l'argent public sert beaucoup,
01:15:42enfin il y a beaucoup de médias publics, ce sont des médias mainstream,
01:15:46et donc la gauche profite largement,
01:15:49le milieu progressiste profite largement de l'argent public,
01:15:52parce qu'ils ont des canaux qui sont payés de toute façon par les contribuables,
01:15:57tandis que les canaux plutôt en réaction contre le terrorisme intellectuel
01:16:02sont plutôt des canaux privés où là il faut trouver des fonds.
01:16:04– Oui, sauf que, comment vous expliquez,
01:16:06je vois qu'il y a beaucoup de canaux privés tenus par des milliardaires,
01:16:10et pourquoi pas, ce n'est pas le problème,
01:16:12mais ont des subventions d'État, donc des contribuables,
01:16:16tout à fait intéressants, de l'ordre de 16 à 20 millions, et vous le savez.
01:16:19– Oui, bien sûr, le problème c'est que la presse ça coûte cher, c'est déficitaire,
01:16:25soit on a des fanzines, des tout petits journaux qui sont totalement libres
01:16:30mais qui ont une diffusion très limitée,
01:16:31le problème c'est qu'aujourd'hui la presse n'est pas une activité économique rentable.
01:16:38– C'est vrai, justement ça amène au terrorisme,
01:16:41est-ce que cette presse-là, un peu brutalement je veux dire,
01:16:45n'est pas en train de mourir,
01:16:47est-ce que ce n'est pas, avec ses avantages et ses inconvénients,
01:16:49pour le meilleur et le pire, un certain journalisme citoyen
01:16:53dont on parle, qui est en train de naître ?
01:16:55Je m'explique, ça ne veut pas dire qu'on a besoin évidemment d'experts,
01:16:58il ne s'agit pas d'accepter que n'importe qui dise n'importe quoi,
01:17:01en tout cas il peut le dire,
01:17:02mais ce n'est pas ça qui fera effectivement avancer l'intelligence et la compréhension,
01:17:07mais est-ce qu'il n'y a pas aujourd'hui une certaine presse,
01:17:10quelle qu'elle soit de gauche comme de droite,
01:17:12qui a passé son temps à dire ou à mentir par omission
01:17:17ou à ne pas vraiment aller au fond des choses,
01:17:20qui est en train justement de payer le tribut de ces mensonges par omission ?
01:17:24– Oui, c'est certain, il y a d'ailleurs dans toutes les enquêtes d'opinion,
01:17:29le crédit apporté aux journalistes, aux médias est très très faible,
01:17:34malheureusement ça je le déplore,
01:17:36mais c'est le résultat en effet du fait que le système médiatique
01:17:40n'a pas collé à la réalité,
01:17:42qu'il y a beaucoup de citoyens français, du coup ça en détourne.
01:17:45Maintenant sur le journalisme citoyen dont vous parliez,
01:17:48moi je n'ai rien contre, mais enfin, c'est un métier le journalisme,
01:17:54ça s'apprend aussi, je veux dire,
01:17:56n'importe qui ne peut pas s'improviser du jour au lendemain,
01:17:59même que n'importe qui ne peut pas s'improviser du jour au lendemain,
01:18:02analyste géopoliticien, analyste économique, etc.,
01:18:05il faut faire attention à ce que le journalisme citoyen
01:18:07ne vire pas au café du commerce,
01:18:08il faut aussi des compétences.
01:18:11– C'est clair, le vrai problème c'est que je crois que
01:18:13le journalisme à expérience peut profiter,
01:18:17mais je crois qu'il ne faut pas écarter, disons,
01:18:21les informations qui arrivent peut-être en vrac,
01:18:24c'est à nous de partager le bon grain de livret,
01:18:28au vrai sens du terme,
01:18:30et je crois qu'honnêtement, vous savez très bien que sans les réseaux sociaux,
01:18:33nous n'aurions pas eu connaissance d'un certain nombre d'ensauvagements,
01:18:36de preuves d'ensauvagements, etc.
01:18:37– Je suis tout à fait pour,
01:18:38mais d'ailleurs, franchement, je crois que ce serait un meuble pressé,
01:18:41en général, tous les groupes de presse sont très sensibles aux réseaux sociaux,
01:18:45et ils savent qu'il y a des…
01:18:48tous les sites de presse ont leur propre site sur lequel les lecteurs écrivent,
01:18:53et les journaux sont très sensibles, les rédactions sont sensibles
01:18:56à ce qu'on leur écrit.
01:18:57– C'est ça, à condition qu'ils soient vraiment libres.
01:19:00– Bien sûr.
01:19:00– Tout le problème est là.
01:19:01Et dernière chose, dernière question, je vous en civile,
01:19:04alors on combat le terrorisme intellectuel par un contre-terrorisme intellectuel
01:19:08ou on combat comment ?
01:19:09– On combat par la vérité, par la raison, par la vérité,
01:19:12il ne s'agit pas de répondre à un mensonge par un contre-mensonge,
01:19:15non, non, on combat la vérité par la vérité,
01:19:17le mensonge, par exemple, on combat l'erreur par la vérité.
01:19:20Donc, ça suppose beaucoup de travail, ça suppose du temps,
01:19:24de la réflexion, des lectures, de vérifier les chiffres que l'on donne,
01:19:28de vérifier ses sources, d'être honnête, d'essayer de ne pas être partisan,
01:19:33même si on a ses choix propres, c'est un exercice, pas facile,
01:19:38mais je crois que c'est celui qui est nécessaire.
01:19:40– Absolument, et vive la difficulté.
01:19:42Je rappelle à Jean Sévillat, les amis neufs du terrorisme intellectuel,
01:19:47c'est très bien, c'est une bonne, on se réhare que vous soyez pour,
01:19:50que vous soyez contre, vous ayez des idées différentes,
01:19:53ce sont de bonnes armes qu'il faut fourbir,
01:19:56parce que le travail va être long, les batailles aussi.
01:20:00Merci.
01:20:01– Merci.
01:20:02– Et si vous souhaitez réécouter cet entretien,
01:20:04on vous rappelle que vous pouvez l'écouter comme tous les autres podcasts
01:20:07sur le site internet de Sud Radio, sur Youtube, sur Spotify,
01:20:11réécoutez tous ces entretiens, partagez et parlez-en autour de vous bien sûr.
01:20:15Et voilà, c'est tout ce que j'ai à dire.
01:20:16– Et à demain.