• avant-hier
Retrouvez Bercoff dans tous ses états avec André Bercoff du lundi au vendredi de 12h à 14h sur #SudRadio.
---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry

———————————————————————

▶️ Suivez le direct : https://dai.ly/x8jqxru
🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/

———————————————————————

🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴

▪️ Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?...
▪️ Instagram : / sudradioofficiel
▪️ Twitter : / sudradio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————

☀️ Et pour plus de vidéos de Bercoff dans tous ses états : • 😤 Bercoff dans tous ses états

##BERCOFF_DANS_TOUS_SES_ETATS-2025-02-17##

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00:00...
00:00:02-"Sud Radio", Bercov, dans tous ses états.
00:00:05...
00:00:06Nous sommes en guerre.
00:00:07C'est un tsunami de fake news qui va nous arriver dessus.
00:00:11Ce qui est pas trop...
00:00:12...
00:00:14Boum le torse, enlève le menton.
00:00:16Ayez confiance.
00:00:17Comment on peut aider pour retrouver la confiance ?
00:00:20Est-ce que ça, ça vous inquiète ?
00:00:22C'est dramatique.
00:00:23Tu veux pas donner ton téléphone ?
00:00:25C'est pas que ça m'inquiète, c'est que c'est dramatique.
00:00:27Eh ben, on te massacre, voilà.
00:00:29On est devant un ministre complotiste.
00:00:31Il est absolument inadmissible de se faire insulter.
00:00:35Nous sommes en guerre.
00:00:36Et quelle guerre, et quelle guerre,
00:00:39et quelle guerre magnifique, vraiment.
00:00:41On a entendu suite les texting en plus,
00:00:44mais non, à tous les étages.
00:00:46D'ailleurs, aujourd'hui, comme vous le savez,
00:00:49Emmanuel Macron a réuni un certain nombre de chefs d'Etat européens,
00:00:52les Européens. Va-t-on faire la guerre à la Russie ?
00:00:55Et entendons déjà les bruits de bottes.
00:00:57Est-ce que nous allons pendre notre linge au Kremlin ?
00:01:02On n'y est pas encore là, mais quand même, les bruits de bottes.
00:01:05Après quoi ?
00:01:06Après le discours d'un certain vice-président américain,
00:01:10J. Lee Vance, qui est venu et qui a dit des choses
00:01:13qui ont à la fois étonné, déplu, satisfait,
00:01:17mais on va en parler avec Stéphane Bureau,
00:01:21il y a vraiment quelque chose qui se passe
00:01:23et qui n'existait pas.
00:01:25C'est du jamais vu, du jamais entendu
00:01:27depuis au moins une cinquantaine d'années, vraiment.
00:01:31Là, l'Europe est en train de changer, le monde est en train de changer,
00:01:34les plaques technologiques sont en train de bouger,
00:01:37on va en parler longuement.
00:01:38Et puis, on va faire avec Maud Koffler
00:01:42un point sur le meurtre d'Elias, le petit Elias.
00:01:46Les parents sont intervenus,
00:01:47et cette espèce d'incroyable
00:01:50ensauvagement quand même de ce pays
00:01:53qui devient de plus en plus préoccupant,
00:01:55c'est le moins que l'on puisse dire.
00:01:57Et puis, on va écouter les généraux et les générales
00:02:01de plateaux un peu partout,
00:02:04c'est intéressant aussi,
00:02:06des médecins agressés, des...
00:02:09Voilà, tout ce qui se passe, les perles et les bravos.
00:02:12Et en seconde partie, en seconde partie de l'émission,
00:02:15nous allons recevoir l'auteur d'un livre passionnant,
00:02:19émouvant, bouleversant, Olivier Morel,
00:02:21Où es-tu, maman?
00:02:22Le témoignage poignant d'une femme née par GPA,
00:02:27gestation pour autrui.
00:02:29Et nous l'accueillons et nous accueillons avec elle
00:02:32la psychologue Marie-Esthèle Dupont,
00:02:34que nous recevons toujours avec plaisir.
00:02:35Cette GPA, gestation pour autrui ou gestation pour narcissisme?
00:02:41On en parle tout de suite.
00:02:43-"Sud Radio".
00:02:44...
00:02:46Ici Sud Radio.
00:02:48...
00:02:50Les Français parlent aux Français.
00:02:52...
00:02:53Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:02:56Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:02:58-"Sud Radio", Bercov, dans tous ses états.
00:03:01Et non, auditeurs du Sud Radio, et non, résistants du Sud Radio,
00:03:04cette fois-ci, ce ne sont pas les Français qui parlent aux Français,
00:03:07continuez, bien sûr,
00:03:09ce sont des Américains qui parlent aux Européens.
00:03:12Et alors là, ça fait beaucoup, beaucoup, beaucoup de vagues.
00:03:16Écoutez.
00:03:17-"Sud Radio", Bercov, dans tous ses états.
00:03:19Le fait du jour.
00:03:21...
00:03:33Magnifique, magnifique.
00:03:35Elles s'en lavent les mains, vous entendez,
00:03:37et puis l'hymne européen qu'elles chantonnent,
00:03:39c'est Ursula von der Leyen,
00:03:41pendant que, voilà, tout bouge, etc.,
00:03:45et elles écoutent, et on l'attaque, et elles se défendent, et voilà.
00:03:48Ursula, mais le problème n'est pas Ursula,
00:03:51Ursula, c'est la statuette du commandeur,
00:03:54et derrière, qu'est-ce qu'il y a, ou devant, qu'est-ce qu'il y a ?
00:03:57Eh bien, il y a eu de sacrés, de sacrés discours,
00:04:01notamment le vice-président américain,
00:04:03qui arrive au Conseil de l'Homme, très bien,
00:04:05et il vient au premier jour de la conférence de la sécurité de Munich,
00:04:09et il dit des choses,
00:04:11et je ne vais pas raconter tout son discours,
00:04:13vous l'avez sans doute écouté,
00:04:15mais je voudrais dire quelques choses,
00:04:17les quelques extraits qui ont vraiment, vraiment, vraiment fait du bruit.
00:04:21Notamment, il dit ceci, il dit, écoutez,
00:04:25la menace qui m'inquiète le plus en Europe
00:04:27n'est ni la Russie, ni la Chine,
00:04:29ni celle d'aucun autre acteur extérieur,
00:04:31ça ne veut pas dire qu'ils ne s'intéressent pas
00:04:33et qu'ils ne redoutent pas ce qui peut se passer en Russie et en Chine.
00:04:36Ce qui m'inquiète, dit Vance,
00:04:38c'est la menace venant de l'intérieur,
00:04:40c'est le recul de l'Europe
00:04:42par rapport à certaines de ses valeurs les plus fondamentales,
00:04:45les valeurs qu'elle partage avec les Etats-Unis d'Amérique.
00:04:48J'ai été frappé de voir qu'un ancien commissaire européen
00:04:51a semblé se réjouir récemment à la télévision
00:04:53du fait que le gouvernement roumain
00:04:55venait tout juste d'annuler une élection entière.
00:04:58Il a averti, ce ancien commissaire européen,
00:05:02que si les choses ne se passaient pas comme prévu,
00:05:05la même chose pourrait se produire en Allemagne,
00:05:07je rappelle qu'il y a des élections le 23 février prochain.
00:05:11Et il continue, le commissaire européen, vous l'avez tous reconnu,
00:05:14un certain Thierry Breton, tout, ajoute Vance,
00:05:18de notre politique vis-à-vis de l'Ukraine à la censure numérique
00:05:21est justifiée au nom de la défense de la démocratie.
00:05:24Mais lorsque nous voyons des tribunaux européens
00:05:27annuler des élections et des hauts responsables
00:05:30menacer d'en annuler d'autres,
00:05:33nous devons nous demander si nous nous conformons
00:05:35à des normes suffisamment élevées.
00:05:36Et je dis nous, toujours Vance, c'est toujours Vance qui parle,
00:05:40parce que je suis profondément convaincu
00:05:41que nous sommes dans le même camp.
00:05:43Et je voudrais terminer là-dessus,
00:05:45parce que je crois que c'est très important.
00:05:47Je vous le dis, nous sommes tous, en tout cas,
00:05:50sommés au bon sens du terme d'écouter cela.
00:05:54La liberté d'expression, j'en ai peur, est en retrait.
00:05:57Mes amis, par souci de vérité,
00:05:59je reconnais parfois les voix les plus promptes
00:06:01à réclamer la censure, ne sont pas venues d'Europe,
00:06:03mais de mon propre pays.
00:06:05Donc je reconnais que des voix pour leur censure,
00:06:07évidemment, s'exercent en Amérique plus souvent qu'à leur tour.
00:06:12La présidente d'administration a menacé et fait pression
00:06:14sur les entreprises de réseaux sociaux
00:06:16pour qu'elles censurent ce qu'elles qualifiaient
00:06:18de désinformation.
00:06:19Et ils donnent des exemples, coronavirus,
00:06:21laboratoire en Chine, etc.
00:06:23Et il finit là-dessus, Gilles et Vance.
00:06:26Je suis convaincu qu'ignorer les gens,
00:06:28mépriser leurs préoccupations, ou pire,
00:06:30fermer les médias, annuler les élections
00:06:33ou les tenir à l'écart du processus politique
00:06:35ne protège en rien.
00:06:38C'est au contraire le moyen le plus sûr
00:06:39de détruire la démocratie.
00:06:41S'exprimer et donner son avis,
00:06:43ce n'est pas interférer dans une élection.
00:06:45Même quand il s'agit de personnes
00:06:47influentes de l'extérieur de votre pays.
00:06:49Croyez-moi, je dis cela avec humour.
00:06:51Si la démocratie américaine a survécu
00:06:55à 10 années de remontrance de Greta Thunberg,
00:06:58vous pouvez sans doute survivre à quelques mois d'Elon Musk.
00:07:02Stéphane Bureau, bonjour.
00:07:03Bonjour. Sinon, les moyens de M. Musk
00:07:05ne sont pas nécessairement ceux de Mme Thunberg.
00:07:08Oui, mais encore, rappelez-vous quand même
00:07:11l'immense résonance au moment où elle a dit
00:07:13« How dare you, how dare you, you have stolen our life ! »
00:07:16Mais Stéphane Thunberg, c'est intéressant là-dessus, ça.
00:07:19Oui, intéressant.
00:07:21Stéphane Bureau, je rappelle,
00:07:22vous êtes journaliste franco-québécois,
00:07:24vous avez un podcast très suivi, « Contact »,
00:07:27et je voudrais quand même, à votre avis,
00:07:29on a vu, et juste avant de vous donner la parole,
00:07:34je voudrais que vous écoutiez la réaction,
00:07:36la réaction qui est quand même tout à fait passionnante,
00:07:39du président de la conférence de Munich,
00:07:43le président Christoph Özgen,
00:07:45président de la conférence de Munich.
00:07:47Écoutez, 30 secondes, il parlait de ce discours de Vance.
00:07:50Écoutez.
00:08:10Et là, et là, on n'a pas l'image, bien sûr,
00:08:13il est en sanglots, il pleure, il ne peut pas ajouter.
00:08:17Effectivement, son discours, et on l'applaudit.
00:08:23Mais qu'est-ce que ça traduit, ça, Stéphane Bureau, quand même ?
00:08:27Ça fasse même quelque chose d'un peu grotesque,
00:08:29parce que c'est un discours qui est un peu grotesque,
00:08:31parce que c'est un discours qui est un peu grotesque,
00:08:34mais qui est un peu grotesque,
00:08:35parce que c'est un discours qui est un peu grotesque,
00:08:37ça fasse même quelque chose d'un peu grotesque, déjà.
00:08:40Non pas que la menace réelle qui plane sur l'Europe,
00:08:44parce que les États-Unis sont très déterminés,
00:08:46et M. Vance l'est aussi, grotesque dans la mesure
00:08:49où ce qu'il aurait énoncé serait en rupture complète
00:08:53avec d'autres valeurs qui seraient davantage incarnées
00:08:56dans ce qu'on entendait à l'instant,
00:08:58c'est-à-dire dans les valeurs européennes
00:09:00qui seraient différentes de celles qui animent les États-Unis.
00:09:04Alors ponctuellement et tactiquement,
00:09:07c'est clair que les Américains ont défini quelque chose
00:09:09qui n'avait jamais été entendu.
00:09:11Mais je ne pense pas que les valeurs de l'Amérique,
00:09:14que ce soit M. Vance ou historiquement,
00:09:16soient tellement différentes de celles de l'Europe.
00:09:18La différence, c'est que les cash-checks sont tombés,
00:09:20ou les masques, et que M....
00:09:23Oui, on voit d'autres choses,
00:09:24selon qu'on préfère voir les visages ou autre chose.
00:09:27Selon qu'on est du Canada, ou d'ailleurs.
00:09:29Ou selon ce qu'on veut voir.
00:09:31Je vous dirais donc que dans le cas qui nous intéresse,
00:09:34on est, vous l'avez soulevé,
00:09:36en face probablement d'un des événements les plus marquants,
00:09:40déterminants dans les rapports transatlantiques
00:09:43entre les États-Unis et l'Europe depuis 1945.
00:09:47C'est du jamais vu et du jamais entendu.
00:09:49Surtout jamais entendu.
00:09:51Mais je rappelle quand même à ceux qui nous écoutent
00:09:53et qui sont français qu'en septembre 2021,
00:09:57les États-Unis, à l'époque dirigés par M. Biden,
00:10:00ont un peu trahi la France dans l'histoire des sous-marins.
00:10:03L'entente qui était apparemment conclue entre la France...
00:10:07Alors, on me dira que ce n'est pas une affaire de principe semblable.
00:10:09Oui, c'est-à-dire qu'il y avait une relation de confiance
00:10:12et elle a été parfaitement sabotée par les Américains
00:10:14qui ont choisi de faire entendre leurs intérêts
00:10:18et de court-circuiter les Français.
00:10:20C'était à propos de l'Australie, ça ?
00:10:21Oui, mais c'est un contrat très conséquent.
00:10:24L'Australie avait passé à la France
00:10:25pour la construction de sous-marins nucléaires,
00:10:27technologie française,
00:10:29et les Américains ont saboté la transaction.
00:10:31C'est un redoutable coup de jarnac.
00:10:33Alors, quand on parle de nouvelles valeurs,
00:10:36ce que je vois surtout en ce moment,
00:10:38c'est un vice-président qui annonce le programme.
00:10:41Alors, à nous, ici, maintenant, de réagir et d'en prendre acte.
00:10:44Mais les États-Unis, depuis toujours...
00:10:46Alors, on a beaucoup parlé de l'ingérence américaine.
00:10:48Je la désire. Les États-Unis, depuis toujours,
00:10:50veillent à leurs intérêts.
00:10:51C'est pas nouveau. C'est le moins qu'il faut lui dire.
00:10:53Sous des discours peut-être plus onctueux, c'est vrai.
00:10:56Et c'est vrai aussi que les personnages,
00:10:59Trump et Vance, sont un peu hors gabarit.
00:11:03Mais les intentions sont maintenant claires
00:11:05et on parle de l'ingérence américaine.
00:11:07Or, l'ingérence américaine, elle est opérante depuis 1945.
00:11:11On en parlait avant.
00:11:12Le plan Marshall, c'est une forme d'ingérence.
00:11:14Alors, certainement davantage bénéfique à la France,
00:11:17mais elle était aussi cette ingérence bénéfique
00:11:19aux intérêts américains.
00:11:21Historiquement, quand les Américains ont choisi
00:11:24d'intervenir en Irak,
00:11:25c'était pas un peu de l'ingérence.
00:11:27C'était beaucoup d'ingérence en Afghanistan aussi.
00:11:29Et la France avait choisi, sur le coup, en Irak,
00:11:32de ne pas s'en mêler parce qu'elle voyait parfaitement.
00:11:34Nous voyons, à l'époque, très bien le piège.
00:11:36C'est donc pas nouveau.
00:11:37Et je termine là-dessus parce que c'est aussi en Allemagne,
00:11:42puisque ça s'est passé à Munich,
00:11:43qu'on a dénoncé cette ingérence.
00:11:45Et j'ai été surpris de voir celui qui risque d'arriver
00:11:48en tête dimanche prochain aux élections législatives,
00:11:52M. Mersch, qui disait,
00:11:53« Mais comment a-t-il osé voir Alice Wendel,
00:11:58la patronne de l'AFD ? »
00:12:01Alors que lui, il y a deux semaines,
00:12:02était prêt à voter avec l'AFD une loi sur l'immigration.
00:12:06Alors, de deux réalités, laquelle est la plus conséquente ?
00:12:09Non, mais l'intérêt, Stéphane Bureau, c'est pas ça.
00:12:12C'est que, sans entrer dans le détail des élections
00:12:14qui vont arriver, il y a eu deux choses intéressantes.
00:12:16C'est-à-dire qu'en fait, l'hypocrisie est tombée,
00:12:20les masques sont tombés, comme vous l'avez dit,
00:12:22et en fait, ce que dit l'Amérique,
00:12:24écoutez, voilà, nous, c'est notre politique,
00:12:26parce que, je rappelle, Trump,
00:12:28parce qu'il avance, mais il y a Trump, le patron,
00:12:31qui a dit, « Je vais rencontrer Poutine très incessamment.
00:12:34Il n'a pas dit ça comme ça, mais style,
00:12:36j'ai pas besoin de l'Europe pour le rencontrer.
00:12:38Ça va se passer hors l'Europe, il faut quand même le dire,
00:12:41même s'il ne l'a pas dit dans ses termes.
00:12:43Et puis, écoutez, voilà, si vous n'êtes pas contents,
00:12:46eh bien, débrouillez-vous autrement.
00:12:48Parce qu'en même temps, je préfère réagir là-dessus,
00:12:50Kirstar Mayer, le Premier ministre anglais, a dit,
00:12:52« Mais on va envoyer des troupes,
00:12:54on est prêts à envoyer des troupes pour maintenir la paix,
00:12:56si la paix se fait. »
00:12:58D'autres aussi disent ça,
00:13:01et on a entendu vraiment des choses tout à fait remarquables là-dessus.
00:13:06Et en fait, Vance, en l'occurrence,
00:13:12dit aux Européens, et ce que les Européens là-dessus,
00:13:14et je voudrais avoir un peu votre ressenti,
00:13:17parce qu'ils n'ont pas sommé, ils disent,
00:13:20« Alors, quelle va être notre attitude ? »
00:13:21Donc, cet après-midi, il y a une conférence informelle
00:13:25qui se réunit, invitée par Macron à l'Élysée.
00:13:28Mais au fond, est-ce que l'Europe a une politique commune aujourd'hui ?
00:13:32Une politique commune de défense peut-être sur le papier,
00:13:35mais il n'y a certainement pas d'armée commune.
00:13:37Et M. Zelensky répond, lui, et nous donne les bonnes réponses,
00:13:41c'est-à-dire qu'il veut des garanties sécuritaires américaines.
00:13:45Ne fait pas confiance à l'Europe pour garantir la sécurité,
00:13:49l'intégrité de ce que sera le territoire ukrainien
00:13:52après que nous aurons conclu une entente de paix,
00:13:55si tant est qu'elle ne soit jamais conclue.
00:13:57Alors, il y a là des évidences qui s'imposent
00:14:00à la face même de ce que disent les protagonistes.
00:14:02Et ce que disent, effectivement, les Américains,
00:14:05c'est que, pour l'instant,
00:14:07ils ont l'intention de négocier avec Poutine.
00:14:09Mais, mais, mais, les choses ont évolué depuis quelques minutes,
00:14:12parce que les émissaires du président
00:14:14seront ou seront en Arabie saoudite demain
00:14:16pour rencontrer les émissaires russes.
00:14:18D'ailleurs, d'un côté, Marco Rubio et Ruth Cliffe,
00:14:21et d'un côté, Sergei Lavrov.
00:14:23Et ce qui est important dans la délégation américaine,
00:14:26parce que ce n'est pas un hasard,
00:14:27M. Witkoff, qui est théoriquement
00:14:30le représentant du président américain
00:14:32pour les affaires du Proche-Orient,
00:14:34est aussi dans le coup.
00:14:35Il a favorisé la libération d'un prisonnier américain
00:14:38qui était en Russie il y a une dizaine de jours.
00:14:41Ça a été annoncé la veille du fameux téléphone
00:14:43entre M. Poutine et M. Trump.
00:14:46Donc Witkoff qui est là,
00:14:47parce que l'Arabie saoudite, ce n'est pas un hasard non plus.
00:14:50C'est un acteur important sur l'échiquier de la Maison-Blanche,
00:14:53qui essaie aussi de régler la situation,
00:14:55si tant est que ça soit possible au Proche-Orient.
00:14:58Mais ce n'est pas un hasard
00:14:59si Mohamed Ben Salmane est intégré à l'opération.
00:15:03Sinon, qu'on a aussi une certitude,
00:15:04c'est que s'il devait y avoir un sommet
00:15:06entre M. Trump et Poutine,
00:15:07l'Arabie saoudite est désignée
00:15:09parce qu'on sait qu'il ne sera pas arrêté.
00:15:11M. Poutine, il y a un mandat d'arrêt qui passe pour lui.
00:15:13S'il venait en Europe, ça serait difficile de le faire.
00:15:16Alors, je reviens à cette délégation.
00:15:18Ils sont là demain pour commencer les pourparlers.
00:15:21Et on a appris il y a quelques instants
00:15:22que M. Zelensky serait présent mercredi en Arabie saoudite.
00:15:27Donc, la semaine dernière, on disait...
00:15:28Pas le même jour, mais le lendemain.
00:15:29Donc, il ne va pas participer normalement à la réunion.
00:15:32Il fera peut-être anti-chambre.
00:15:34Comme c'est arrivé depuis le début de cette accélération
00:15:38de la normalisation, d'abord, des relations
00:15:40entre les États-Unis et Moscou,
00:15:41parce que depuis 2022, on ne se parlait pas du tout.
00:15:45Là, il y a des relations directes qui ont été amorcées.
00:15:48Et ce qui risque d'arriver,
00:15:51c'est que, comme depuis quelques semaines,
00:15:52M. Zelensky sera mis au courant,
00:15:55mais après que les manœuvres soient amorcées.
00:15:57Il est toujours un peu en rattrapage.
00:15:59Oui, c'est le moins que l'on puisse dire.
00:16:00Et puis, ce n'est pas ça, c'est qu'effectivement, en fait,
00:16:04ce qui est intéressant, que ce soit pour l'Europe,
00:16:05pour Zelensky et autres,
00:16:07en fait, le tapis s'est déroulé sous leurs pieds.
00:16:09Jusqu'à présent, avec l'administration Biden,
00:16:13encore une fois, pas de jugement de valeur là-dessus,
00:16:15mais ça se passait, voilà, nos alliés, nos amis, etc.
00:16:18Et on voit très, très, très bien, ici, en Europe,
00:16:20et vous le savez, Stéphane, mieux que personne,
00:16:23c'est qu'on se dit, bon, alors, quelle manœuvre adopter ?
00:16:25Et au fond, la vraie question qui est posée,
00:16:29encore une fois, tombons les masques et tombons l'hypocrisie,
00:16:33est-ce qu'on est prêts, et encore une fois,
00:16:36on est prêts à faire la guerre pour l'Ukraine ou pas ?
00:16:38Vous êtes prise de question.
00:16:40On le saura bientôt, sinon, peut-être qu'il y aura
00:16:43quelque chose comme un cessez-le-feu,
00:16:44qui, pour autant, ne sera pas une entente de paix complète,
00:16:47qui pourrait repousser, comme plusieurs le disent,
00:16:50un conflit, un nouveau conflit avec la Russie,
00:16:52dans quelques années, quand la Russie aura aussi pensé
00:16:55ses blessures, parce qu'il faut voir que cette guerre
00:16:57est très coûteuse, en hommes et en femmes, au front.
00:17:00Les coûts financiers pour la Russie ont été élevés.
00:17:03Donc, c'est évident aussi qu'un répit peut permettre,
00:17:06si tant est que l'ambition de M. Poutine
00:17:09soit de faire main-base sur l'ensemble de l'Ukraine.
00:17:11Il a toujours, lui, dit que c'était une opération
00:17:14militaire spéciale pour les 4 oblastes
00:17:16qui l'intéressaient, où il y avait des minorités russophones.
00:17:19Et puis, il y a des minerais extraordinaires,
00:17:22dans le Donbass, qui l'ont.
00:17:23Qui sont, justement, très près de la ligne de front.
00:17:26C'est aussi peut-être pour ça que M. Trump est pressé
00:17:29de régler, parce que lui a clairement fait savoir
00:17:32que son intérêt était de se rembourser directement
00:17:35à même les ressources en terres rares
00:17:37qui se trouvent en Ukraine.
00:17:39Alors, si on laisse avancer davantage les Russes,
00:17:41du point de vue des Américains,
00:17:43c'est un peu le trésor qui disparaît.
00:17:45Parce que c'est ça qu'on voudrait bien être capable d'aller chercher.
00:17:49Du point de vue des Américains, c'est une opération gagnant-gagnant.
00:17:52Là-dessus, M. Zelensky, qui était, apparemment,
00:17:55la semaine dernière, ouvert à des négociations,
00:17:57assez habilement, avait dit,
00:17:58« Si vous voulez parler business, on parlera business.
00:18:00C'est un langage que comprend bien Donald Trump. »
00:18:02C'est un peu rebiffé, en fin de semaine, en disant,
00:18:05« Il n'est pas question que vous puissiez, justement,
00:18:07venir chercher ce que vous convoitez,
00:18:10à moins que nous ayons notre mot à dire
00:18:13dans l'entente de paix qui sera négociée. »
00:18:15Ce qui est tout à fait légitime de la part de l'Ukraine,
00:18:17qui ne veut pas être le dindon de la farce.
00:18:18Bien sûr. Le problème, c'est qu'est-ce qu'il a les moyens
00:18:21de ses ambitions ou pas ?
00:18:22Quand pensez-vous, André ?
00:18:24Écoutez, moi, l'impression que j'ai aujourd'hui,
00:18:26c'est vraiment, Stéphane,
00:18:28que les ventes, ça fait tomber les masques,
00:18:31encore une fois, évidemment, pour les intérêts de l'Amérique.
00:18:33Mais il oublie, je crois que le cadeau,
00:18:37je ne dirais pas empoisonné,
00:18:38mais le cadeau, effectivement, très lourd qu'il nous laisse,
00:18:41c'est est-ce qu'il y a une politique européenne
00:18:43vis-à-vis de la Russie, vis-à-vis de l'Ukraine,
00:18:45vis-à-vis de l'Europe, enfin, de l'Europe,
00:18:47de ce continent européen et non pas dans l'Union européenne,
00:18:50que nous avons fermé les yeux et les oreilles,
00:18:52nous avons fait semblant que tout allait bien
00:18:54dans le mur des mondes,
00:18:55et que nous découvrons tout à coup
00:18:57les terrifiants pépins de la réalité.
00:18:58Moi, c'est ça, l'impression que j'ai.
00:19:00On a eu cette conversation plusieurs fois ici.
00:19:02Quand la réalité vient cogner à la porte,
00:19:04c'est toujours un peu brutal,
00:19:05parce que c'est jamais au bon moment
00:19:07que cette réalité s'impose.
00:19:08Ça fait trois ans... Enfin, non.
00:19:10Ça fait, je dirais, deux ans et demi,
00:19:13ou pendant deux ans et demi, devrais-je m'amender.
00:19:15On a expliqué qu'il était possible de gagner cette guerre,
00:19:18que les efforts redoublés des Européens et des Américains
00:19:21permettraient peut-être à l'Ukraine
00:19:23de renverser la vapeur.
00:19:24Or, ce qu'on constate de plus en plus,
00:19:26et brutalement, c'est que cette vapeur ne se renverse pas,
00:19:30et que les Russes sont très, très, en ce moment,
00:19:33à la manoeuvre avec l'initiative.
00:19:35Tout le monde le mesure.
00:19:36Donc, est-ce que les Européens sont capables
00:19:39d'influer le cours des choses ?
00:19:40Bien, depuis trois ans, si ça avait dû arriver,
00:19:43je pense qu'on aurait été en mesure de le constater.
00:19:45Ça serait déjà arrivé.
00:19:47Et c'est le test de cette volonté de serrer les côtes ici.
00:19:51Et vous disiez, aller à la guerre, j'en sais rien,
00:19:54parce que c'est peut-être pas ce qui se présente
00:19:55à l'horizon immédiat,
00:19:56mais d'être capable de déployer des moyens
00:20:00qui pourront, dans la balance du pouvoir,
00:20:03des rapports de force.
00:20:05Faire peur et peser.
00:20:06Et pour l'instant, je ne pense pas que les Russes
00:20:09soient terriblement intimidés,
00:20:10quand le président Macron, par exemple, l'hiver dernier, disait
00:20:14qu'il y aura peut-être des bottes françaises en Ukraine.
00:20:16Je ne pense pas que...
00:20:17Ils l'avaient même dit, nous sommes prêts à protéger,
00:20:20il faut nous protéger, il faut en tout cas aller...
00:20:23Mais là, pour le moment...
00:20:24Et puis, quelque chose, je voudrais finir là-dessus,
00:20:27en fait, Stéphane Mureau, avec vous,
00:20:30c'est que ce qu'on constate aujourd'hui,
00:20:32c'est qu'il y a quelque chose qui est aussi très étonnant.
00:20:36Alors, évidemment, on en profite pour dire, regardez,
00:20:39encore une fois, Trump et le jouet de Poutine,
00:20:41enfin, il ne vaut pas jusque-là, mais c'est pratiquement ça.
00:20:44Vous l'avez lu, le jouet de Poutine,
00:20:46ou bien la marionnette de Poutine, etc.
00:20:49Mais ce qui est intéressant dans cette histoire,
00:20:51c'est que personne ne s'attendait,
00:20:53pourtant, quand on connaît Trump, il l'a dit,
00:20:55il l'a dit dix fois pendant sa campagne,
00:20:57bon, je vais résoudre ce problème en 24 heures,
00:21:00ce qui est des rôles de montagne, bien sûr,
00:21:02mais il le rencontre, il va l'encontrer,
00:21:04et quand il se parle, quand il commence à se parler,
00:21:06vous savez très bien que ça entraîne des dynamiques
00:21:09très différentes, quoi.
00:21:10L'histoire, et l'histoire bientôt nous le dira,
00:21:13et c'est évident que les gens à Moscou, en ce moment,
00:21:16doivent se réjouir de ce que les choses
00:21:18aient si brutalement changé.
00:21:20Je crois que c'est aussi, justement,
00:21:22lié à la logique des rapports de force.
00:21:24M. Trump lit assez bien ou assez justement.
00:21:28C'est pas un jugement de valeur que je rends
00:21:30sur ce qui se passe, c'est une lecture,
00:21:32encore une fois, du réel,
00:21:34et on n'a pas été beaucoup habitués à ça.
00:21:36Il est évident que Vladimir Poutine ne fera pas
00:21:39de compromis ou de concessions tant et aussi longtemps
00:21:41qu'il a l'initiative, et sur le terrain,
00:21:44sur le champ de bataille, je le répète,
00:21:47et ça a été dit mille fois depuis quelques semaines,
00:21:49quelques mois, les Russes ont l'avantage.
00:21:51Et peuvent attendre encore, en tout cas.
00:21:54Et le calendrier de M. Poutine
00:21:56n'est pas celui de M. Trump non plus.
00:21:57Il n'y a pas d'élection de mi-mandat dans deux ans.
00:22:00Donc, il a le temps, y compris le temps de faire la fine bouche
00:22:03et de dire que les conditions ne collent pas.
00:22:04Parce qu'à ce jour, on entend les Américains dire ce qu'ils font,
00:22:08mais on n'a pas beaucoup entendu les Russes
00:22:10commenter les perspectives d'une entente de paix.
00:22:13Tout ce qu'on sait, c'est qu'ils ont dit au départ,
00:22:16nous ne nions pas les contacts,
00:22:17et ils seront présents demain,
00:22:20avec le redoutable Labreuve,
00:22:21systématiquement sous-estimé par l'Occident.
00:22:25Le redoutable Labreuve est là depuis 25 ans.
00:22:28Ce qu'ils ont, les Russes, c'est qu'ils ont la longueur et le temps long.
00:22:31Comme les Chinois du reste.
00:22:32Comme les Chinois du reste. C'est un peu l'avantage.
00:22:34Je ne dis pas que c'est souhaitable, mais c'est l'avantage.
00:22:37Merci, Stéphane Bureau.
00:22:38On continuera à dialoguer avec vous sur ce qui va se passer.
00:22:41À mon avis, il va se passer beaucoup de choses.
00:22:42Nous ne le sommes qu'au commencement du début.
00:22:45C'est passionnant. C'est le moins qu'on puisse dire.
00:22:48Les carottes sont cuites.
00:22:50Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
00:22:53Dans tous les états, et comment ne pas être dans tous ces états
00:22:57quand on apprend, effectivement, tous ces meurtres,
00:23:00ces massacres d'enfants, ces massacres de jeunes,
00:23:03cet ensauvagement ?
00:23:05Et on va parler, effectivement, de ce qui s'est passé avec Elias.
00:23:10Écoutez.
00:23:11Sud Radio André Bercov.
00:23:13Ça balance pas mal
00:23:15Bercov, dans tous ses états, ça balance pas mal sur Sud Radio.
00:23:18Mon petit loup, mon petit loup
00:23:21Mon petit loup, mon petit loup
00:23:23Il a plus de grosses os à perdre
00:23:24Mon petit loup, mon petit loup
00:23:27Mon petit loup, il est à l'hybride
00:23:30Mon petit loup, mon petit loup
00:23:32Sofiane, oui, mon petit loup.
00:23:33Mais quand les loups deviennent effectivement sanglants
00:23:36et quand ils dévorent,
00:23:38il se passe des choses...
00:23:41Maude Koffler, vous avez effectivement enquêté,
00:23:44vous avez regardé ce qui s'est passé avec le jeune Elias.
00:23:48Rappelez-nous ce qui s'est passé, il n'y a pas si longtemps.
00:23:51Elias, c'était un jeune garçon de 14 ans
00:23:54qui a été tué à Paris dans le 14e arrondissement
00:23:56le 25 janvier dernier, donc c'est récent.
00:23:58On nous avait raconté qu'il avait été poignardé
00:24:00à la sortie d'un entraînement de foot
00:24:02après avoir refusé de se soumettre à un racket,
00:24:04de donner son téléphone aux deux agresseurs de 16 et 17 ans,
00:24:07déjà connus de la justice.
00:24:09Je vous épargne les détails sur leur profil.
00:24:11En revanche, ces deux-là avaient interdiction de se voir
00:24:14et devaient comparaître en juin 2025
00:24:16pour vol avec violence.
00:24:18Comme la justice a bien fait,
00:24:19cette interdiction d'entrer en contact l'un avec l'autre
00:24:21ne les a pas empêchés de se donner rendez-vous pour tuer.
00:24:24Le racket et le couteau,
00:24:25c'était la version officielle authentifiée par l'AFP,
00:24:29sauf que mercredi dernier, les parents d'Elias
00:24:31ont diffusé un communiqué qui remet en cause
00:24:33les informations livrées à la presse.
00:24:35On y apprend que leur fils n'a pas été tué à coup de couteau,
00:24:38comme cela avait été relié, mais à coup de machette,
00:24:41une machette de 40 cm.
00:24:43Cette information a une double importance,
00:24:44d'abord parce que la nature de cette agression
00:24:46n'est fondamentalement plus la même.
00:24:48Elias avait, selon ses parents,
00:24:50bien remis son téléphone au meurtrier avant d'être tué,
00:24:53ce qui révèle la sauvagerie pure de ce crime,
00:24:55la volonté de tuer,
00:24:56même si l'auteur de ce drame n'y avoir voulu tuer Elias,
00:24:59précisant qu'il voulait seulement déchirer son manteau,
00:25:02avec une lame de 40 cm, bien sûr,
00:25:04entrer sous l'épaule jusqu'à la horte.
00:25:06Une sauvagerie qui va encore plus loin,
00:25:08puisque les agresseurs auraient demandé, selon des témoins,
00:25:10le code du téléphone à Elias,
00:25:12qui se vidait donc déjà de son sang à leurs pieds.
00:25:15Ce récit est tellement barbare qu'on peine à y croire,
00:25:17mais l'information n'a pas été démentie à ce jour,
00:25:19et on imagine mal les parents d'Elias
00:25:20et les avocats de ces derniers
00:25:22mentir sur les circonstances de ce crime.
00:25:25Et on en vient à l'autre information sous-jacente,
00:25:27et sans doute la plus grave, c'est que, de toute évidence,
00:25:29on ne voulait pas que ça se sache, l'histoire de la machette,
00:25:32et une fois n'est pas coutume, le 12 février,
00:25:34l'AFP a communiqué sur cette lettre diffusée par les parents d'Elias
00:25:37sans évoquer la machette,
00:25:38réaffirmant qu'Elias avait été poignardé,
00:25:41manque de respect, de source ou absence de déontologie,
00:25:44on ne sait pas vraiment.
00:25:45En tout cas, depuis, cette précision a été reprise et confirmée
00:25:47par le Figaro, le JDD, Midi-Libre, RTL,
00:25:50où a témoigné l'un des avocats, et maintenant, bien sûr, Sud Radio.
00:25:53Dans cette lettre, les parents d'Elias espèrent également
00:25:56que les responsables politiques et les magistrats
00:25:58prendront les mesures nécessaires afin de, je cite,
00:26:01« garantir la protection de tous »
00:26:03avant qu'ils ne puissent être dénommés victimes.
00:26:05Ils saluent la proposition de loi de Gabriel Attal
00:26:08sur la justice des mineurs,
00:26:09qui a d'ailleurs été largement adoptée
00:26:11à l'Assemblée nationale ce jeudi 13 février.
00:26:14Un texte qui acte notamment la création
00:26:16d'une procédure de comparution immédiate.
00:26:18J'ajoute d'ailleurs que selon un sondage
00:26:20de l'Institut CSA pour ces news publié hier,
00:26:23plus de 8 Français sur 10 estiment qu'il faut suspendre
00:26:26l'excuse de minorité pour les mineurs
00:26:28qui participent à des crimes graves.
00:26:30Maude, il faut dire aussi que c'est très bien,
00:26:32les lois Gabriel Attal, les sondages et compagnie,
00:26:35on entend ça quand même à chaque fois.
00:26:37Et à chaque fois, il ne se passe rien.
00:26:40Il faut quand même le dire, c'est bien de le dire,
00:26:43mais quand est-ce qu'on va prendre le taureau par les cornes
00:26:47et faire quelque chose ?
00:26:48Là, il y a une loi qui a été votée, on verra bien.
00:26:50Ce qui est intéressant aussi de savoir à travers cette lettre,
00:26:52c'est que les avocats, alors ce n'est pas dans la lettre,
00:26:54ce sont les avocats des parents d'Elias
00:26:56qui ont annoncé que la famille réfléchissait à porter plainte
00:26:58justement contre l'État,
00:27:00qui, je cite, « n'a pas su protéger ses citoyens ».
00:27:02Et ça rappelle peut-être, vous en souvenez certainement,
00:27:04les mots de la veuve du gendarme Éric Comines,
00:27:06tué par un chauffard lors d'un refus d'obtempérer,
00:27:08« La France a tué mon mari par son laxisme ».
00:27:11Ça fait un peu écho à ça.
00:27:12Pour terminer sur cette lettre,
00:27:15ce sont les mots qui concluent, d'ailleurs, qui responsabilisent.
00:27:18« Nous ne demandons pas aux représentants des partis politiques,
00:27:20aux magistrats, de ressusciter les disparus.
00:27:22Nous leur demandons de protéger les vivants. »
00:27:25Eh bien oui, ça me paraît la moindre des choses,
00:27:27de protéger les vivants.
00:27:29Et franchement, franchement, on entend ça,
00:27:31et à chaque fois, j'espère, je vous dis, moi, à titre personnel,
00:27:34j'espère que les parents porteront plainte.
00:27:36J'espère que les parents ne vont pas penser
00:27:39à la récupération politique ou autre,
00:27:41parce qu'il ne s'agit pas de récupération politique
00:27:43quand on massacre quelqu'un, qu'il soit un enfant ou un adulte,
00:27:46il s'agit de réagir.
00:27:49Il n'est absolument pas normal, impossible,
00:27:52que tout ça se passe sans sanctions.
00:27:54Et je voudrais savoir, effectivement, à quoi a été condamné,
00:27:58vous savez, ou est-ce qu'il a été condamné,
00:28:01les deux agresseurs, du coup ?
00:28:02Aujourd'hui, ils ne sont pas encore...
00:28:04Non, non, pas encore. Ils devaient comparaître en juin 2025,
00:28:06déjà, pour une précédente agression avec violence.
00:28:10Et donc là, le jugement va forcément être revu,
00:28:12puisqu'il y a eu cette agression en plus.
00:28:14Alors, ce sera certainement distingué, les deux,
00:28:16mais donc non, pour l'instant, il n'y a pas encore eu de procès.
00:28:20Il y a eu des réactions, par contre.
00:28:22Oui, il y a eu des réactions.
00:28:23Il y en a une dont vous avez déjà parlé,
00:28:24c'est celle de la maire PS du XIVe.
00:28:27Car, en fait, je ne sais pas si vous pourriez réécouter l'extrait.
00:28:31On peut réécouter, oui.
00:28:32Nous allons nous adresser à la population,
00:28:36aux familles, aux clubs aussi de sport.
00:28:39Vous savez, la particularité à Paris,
00:28:41c'est qu'on a des très beaux équipements sportifs
00:28:44qui sont le long du périphérique.
00:28:46Et c'est tout ce fil d'équipements publics
00:28:53auxquels nous allons nous adresser.
00:28:56Et on va aussi essayer, avec ce choc,
00:29:00avec cette douleur, comme je le disais tout à l'heure,
00:29:03de travailler avec les familles pour leur dire,
00:29:07ayez confiance, et comment on peut aider
00:29:12pour retrouver la confiance pour, justement,
00:29:15quand on est papa, maman, quand on est jeune,
00:29:18eh bien, on laisse encore ses enfants
00:29:22aller à l'école, au collège, au terrain de tennis,
00:29:26au terrain de foot, au terrain de basket.
00:29:28Et ça, on va le faire comme d'habitude
00:29:30avec les acteurs de terrain.
00:29:31– Mais oui, on va le faire comme d'habitude
00:29:33avec les acteurs de terrain, voilà.
00:29:35C'était le lendemain de la mort d'Elias,
00:29:40la réaction de la mère du 14ème, Karine Petit.
00:29:43Voilà, on va faire, on a les terrains de sport,
00:29:45on a les animateurs, on a tout ça, et c'est très bien.
00:29:47Et on va faire comme d'habitude.
00:29:49Non, il ne faut plus dire comme d'habitude.
00:29:52Il ne faut plus accepter tout cela comme d'habitude.
00:29:55Il ne faut plus accepter l'inacceptable comme d'habitude.
00:29:59Et arrêtez de nous parler avec ça.
00:30:01Faites réagir, réagissez avec ce qu'il faut pour réagir.
00:30:06Il faut décourager, il faut…
00:30:08C'est très drôle, je me rappelle, c'est intéressant,
00:30:11Charles Pascois, il y a 30 ans,
00:30:13il faut terroriser les terroristes.
00:30:15Ah oui, dis donc, ils ont été terrorisés, les terroristes.
00:30:18C'est vrai qu'on ne les entend plus,
00:30:19depuis 30 ans, il n'y a plus rien.
00:30:20Tout se passe pour le mieux,
00:30:22dans la meilleure des Frances paisibles.
00:30:25Écoutez, on verra, Maud,
00:30:27on verra si cette loi qui vient d'être adoptée,
00:30:30si, effectivement, ça jouera.
00:30:33Mais, encore une fois, où sont les colonnes vertébrales ?
00:30:37Ici, Sud Radio.
00:30:42Les Français parlent au français.
00:30:46Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:30:49Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:30:52Sud Radio, Bercov, dans tous ses états.
00:30:55Alors, la guerre ou pas la guerre ?
00:30:58On se dirige vers quoi ?
00:31:01Eh bien, vous avez vu, on en a parlé,
00:31:03après le discours de Vince et tout ça,
00:31:05et on attend la conférence cet après-midi.
00:31:08Tout ça se passe en ordre dispersé.
00:31:10Mais, écoutez, il y a quelques interventions
00:31:13qui donnent le « là ».
00:31:15Écoutez.
00:31:16Sud Radio, Bercov, dans tous ses états.
00:31:19Les perles du jour.
00:31:20On est partis pour la bataille
00:31:23Avec nos gueules d'épouvantail
00:31:26Tous entassés comme du bétail
00:31:29Dans des camions couleur grisaille
00:31:32Dans des camions couleur grisaille
00:31:33Oui, Michel Sardou.
00:31:35Je ne sais pas si on est partis pour la bataille
00:31:37et si on va s'entasser comme du bétail.
00:31:39En attendant, effectivement,
00:31:41il y a déjà quand même un an.
00:31:43Un an.
00:31:44Je rappelle qu'effectivement,
00:31:46l'invasion de l'Ukraine par la Russie
00:31:48date, ça fera trois ans,
00:31:51le 22 février.
00:31:53Trois ans, très exactement.
00:31:55Voilà ce que disait
00:31:57le président de la République, Emmanuel Macron,
00:31:59quand même, il y a un peu moins d'un an.
00:32:02Écoutez.
00:32:03Si on laisse faire en Ukraine, c'est la loi du plus fort.
00:32:05On ne peut pas être en sécurité.
00:32:06C'est pour ça que j'ai dit qu'on doit aider plus,
00:32:08ce qu'on va faire dans les semaines à venir,
00:32:10livrer plus de matériel aux Ukrainiens.
00:32:11Mais on doit dire aussi, à un moment donné,
00:32:13si les Russes vont trop loin,
00:32:14nous tous Européens,
00:32:15on doit être prêts à agir
00:32:16pour les en dissuader.
00:32:18C'est encore plus proche de chez nous, là.
00:32:19Donc, il faut être prêts à le faire.
00:32:20Donc, non, j'espère de toutes mes forces
00:32:22qu'on n'aura pas à partir en guerre.
00:32:23Non, la France n'est pas une puissance de guerre,
00:32:25mais une puissance de paix.
00:32:26Mais oui, si on veut avoir la paix,
00:32:28il faut la protéger.
00:32:29C'est pour ça qu'il faut s'armer.
00:32:30C'est pour ça qu'il faut être dissuasif et crédible
00:32:33vis-à-vis, parfois, de nos adversaires,
00:32:35en leur disant, si vous allez trop loin
00:32:36et que vous menacez mes intérêts,
00:32:38ma propre sécurité,
00:32:39alors, je n'exclus pas d'intervenir.
00:32:41Voilà. Voilà ce que disait Emmanuel Macron.
00:32:44C'est civis pacem, para bellum.
00:32:46Si tu veux la paix, prépare la guerre.
00:32:49Bon, eh bien, est-ce qu'on en est là ?
00:32:52Alors, est-ce qu'effectivement,
00:32:53on estime que la Russie est allée trop loin
00:32:56et qu'il faut se préparer ?
00:32:58Ce que disait d'ailleurs Keir Starmer,
00:33:00le Premier ministre anglais,
00:33:01prêt à envoyer des troupes,
00:33:03en tout cas, des troupes pour garantir
00:33:05l'éventuel traité de paix,
00:33:07ça s'agit dans les chancelleries.
00:33:09En même temps, quand même, on en a parlé aussi,
00:33:12ça se va se passer différemment
00:33:14entre Trump et Poutine,
00:33:16toujours est-il qu'il y a des appels à la guerre
00:33:18et notamment, par exemple,
00:33:20une consultante à La Poédie sur LCI
00:33:24demande ceci et se demande
00:33:27qu'est-ce qu'on attend,
00:33:28non pas pour être heureux,
00:33:29mais pour attaquer. Écoutez.
00:33:31Reconquérir la Crimine d'Hommas,
00:33:32ce sera dans 20 ans.
00:33:34Non, non, non.
00:33:35Pour l'instant, il n'est pas question
00:33:36de rentrer en guerre contre la Russie.
00:33:38Tranquille, on peut aider l'Ukraine
00:33:40à combattre, à vous combattre plus.
00:33:42On est dans...
00:33:43Non, peut-être, mais pourquoi pas ?
00:33:44Mais la question ne se pose pas pour l'instant.
00:33:46Mais si l'Europe est en danger,
00:33:47pourquoi ne pas détruire l'ennemi
00:33:49qui menace le monde entier ?
00:33:50Aujourd'hui, il y a l'ennemi
00:33:52qui fout, excusez-moi, la merde
00:33:54dans tout le monde.
00:33:55Vous nous avez dit pendant des mois,
00:33:56c'est du bluff.
00:33:57Il ne faut pas céder au bluff de Poutine.
00:33:58Et maintenant, vous dites qu'on a peur.
00:34:00Bien sûr qu'on a peur, bien sûr
00:34:01qu'il faut prendre en compte l'arme nucléaire.
00:34:03Non, non, non.
00:34:05Je me rappelle tant de spécialistes en plateau
00:34:06qui ont dit que c'est du bluff,
00:34:07qu'il ne faut pas céder au bluff.
00:34:09Mais d'ailleurs, si ça ne comptait pas,
00:34:10si ça ne jouait pas,
00:34:11si ça ne jouait pas,
00:34:13on serait déjà rentrés...
00:34:14On serait déjà rentrés, non pas en conflit,
00:34:16mais on aurait déjà mis une raclée aux Russes
00:34:19si ça n'avait pas compté.
00:34:21Et oui, alala,
00:34:22si les Russes n'avaient pas l'arme nucléaire,
00:34:24on aurait déjà mis une raclée aux Russes.
00:34:26C'était sur le plateau de LCI.
00:34:28C'était tout à fait intéressant, voilà.
00:34:30Oui, pourquoi on ne bombarde pas les Russes
00:34:32qui foutent la merde partout,
00:34:33qui sont contre le monde entier ?
00:34:34Oui, mais attendez, c'est plus compliqué, etc.
00:34:36C'était dans l'émission d'un eurochemin.
00:34:38Non, ce sont des grands moments,
00:34:40là où on voit les gens et ils se disent...
00:34:42Ah, ils ont perdu leur repère,
00:34:44ils ne savent plus où ils sont.
00:34:45Non, non, non, frappez, frappez, frappez.
00:34:47Oui, mais attendez, ils ont le nucléaire,
00:34:48comment on fait ?
00:34:49Une puissance nucléaire, on ne peut pas se battre.
00:34:51Voilà, nous en sommes là.
00:34:53Eh bien, je dois dire que j'apprécie
00:34:56la hauteur de vue,
00:34:59le côté, la vision, la vista,
00:35:02l'appréhension du temps long.
00:35:04On voit qu'aussi bien nos leaders
00:35:06que nos porte-paroles, que nos médiatiques
00:35:08réfléchissent, prennent le temps.
00:35:10Non, non, non, on s'excite,
00:35:12on est prêts à se battre depuis le studio.
00:35:14On est prêts vraiment à prendre
00:35:16les Kalachikovs et y aller.
00:35:18C'est très intéressant.
00:35:20Voilà, c'est un fragment de l'histoire humaine
00:35:22que l'on vous rend aujourd'hui.
00:35:24Sud Radio, Bercov, dans tous ses états.
00:35:27Mais qu'est-ce qui marche là ?
00:35:32Je ne comprends vraiment pas.
00:35:38Il y a quelque chose qui ne tourne pas rond.
00:35:44Eh oui, qu'est-ce qui ne tourne pas rond ?
00:35:46Qu'est-ce qui ne tourne pas rond ?
00:35:48Je vais vous le dire.
00:35:49C'est quand même quelque chose, on parlait avec Maude,
00:35:53du petit Elias, de l'ensauvagement,
00:35:56de ce qui s'est passé dans cet assassinat
00:35:58d'un jeune homme.
00:36:00Eh bien, un docteur,
00:36:03un docteur, lui, un médecin,
00:36:05âgé de 64 ans,
00:36:08qui a un cabinet à Drancy, en Seine-Saint-Denis.
00:36:12Eh bien, il avait été défiguré le 25 novembre dernier.
00:36:17Le docteur s'appelle Mohamed Oulmekhi.
00:36:19Il a été agressé par un patient de 22 ans.
00:36:24Voilà, c'est très simple.
00:36:26Le jeune homme est arrivé.
00:36:29Il est subi depuis ses 6 ans par ce médecin.
00:36:32C'est un médecin de famille, médecin de famille d'enfants.
00:36:35Il y avait un problème de remboursement
00:36:37de la part de la Sécurité sociale.
00:36:39Eh bien, voilà ce qu'il a fait,
00:36:43ce jeune homme de 22 ans,
00:36:46contre son agresseur, son agressé, pardon,
00:36:49le médecin de 64 ans.
00:36:52Écoutez ce que dit le docteur Oulmekhi.
00:36:54La décision qu'on vient de dire,
00:36:56c'est vraiment légitimer la violence faite aux médecins
00:37:00et aux soignants en particulier.
00:37:02La sanction, c'est pareil que si on volait un scooter.
00:37:06Je ne sais pas, franchement, ça me laisse sans voix.
00:37:10Je porte encore les séquelles.
00:37:11Maintenant, avant, je vous avais dit que l'odorat et tout ça,
00:37:14ça peut peut-être revenir.
00:37:15Maintenant, c'est définitif.
00:37:16Je n'ai plus d'odorat, plus de goût.
00:37:19Donc, je dois refaire un scanner des dents
00:37:23parce qu'il y a des racines des dents de matière supérieure
00:37:27qui sont certainement nécrosées.
00:37:29Donc, il va falloir refaire ça.
00:37:31Hier, j'ai envisagé, sincèrement,
00:37:33si j'avais des médicaments sous la main,
00:37:35je crois que j'aurais mis fin à mes jours.
00:37:38Voilà, s'il avait des médicaments,
00:37:40il aurait cru qu'il aurait mis fin à ses jours.
00:37:42Et vous savez pourquoi ?
00:37:43Savez-vous ce qu'a été la sanction, donc,
00:37:47pour ce jeune homme qui a massacré littéralement son médecin,
00:37:51son médecin de famille ?
00:37:53Qu'est-ce qui s'est passé ?
00:37:54Eh bien, pendant le procès, il rigolait, ce jeune homme.
00:37:58Et la décision de justice...
00:38:00Alors, je vous dis la décision de justice.
00:38:03Trois semaines de travaux d'intérêt général,
00:38:07un an d'inéligibilité,
00:38:102 000 euros d'amende
00:38:12et une interdiction de venir au cabinet
00:38:16sans que j'ai de garantie qu'il ne le fasse pas.
00:38:18C'est-à-dire qu'il y a une interdiction,
00:38:20mais ce docteur, s'il veut continuer,
00:38:23il n'exclut pas qu'un jour, la porte s'ouvre
00:38:25et que ce type qui vient de le massacrer,
00:38:29le massacre encore.
00:38:31Il y a quand même quelque chose d'hallucinant, ça.
00:38:34C'est-à-dire, encore une fois, on revient à Elias et à tous les autres.
00:38:39Où est la sanction ? Où sont les sanctions ?
00:38:41Non, non, il n'y en a pas, il n'y en a pas.
00:38:43Il n'y en a pas, il y en a au Salvador,
00:38:45il y en a en Amérique du Sud,
00:38:47il y en a un peu partout,
00:38:49mais là, au fond, on laisse faire.
00:38:52Mais non, mais écoutez, voilà.
00:38:53Est-ce que ça s'appelle la justice ?
00:38:57Quand je vois le mot justice,
00:38:59je veux dire, on appelle ça au nom de la justice
00:39:02et on rend la justice, je le rappelle,
00:39:05au nom du peuple français.
00:39:07Voilà. Donc, on veut massacrer,
00:39:10on peut défigurer quelqu'un, on lui casse la gueule.
00:39:13Quand on ne le tue pas à coup de machette,
00:39:16pour son portable...
00:39:18Eh bien, écoutez, dans le cas de ce docteur Mohamed Oulmeki,
00:39:22son agresseur, eh bien, il va faire trois semaines
00:39:25de travaux d'intérêt général.
00:39:27C'est pas beau, ça ?
00:39:28Trois semaines de travaux d'intérêt général,
00:39:312 000 euros d'amende...
00:39:34Mais, franchement, on a l'impression
00:39:37qu'on répète ça et que ça n'a aucune espèce d'importance.
00:39:41Eh bien, un jour, peut-être que si,
00:39:45et je ne le souhaite évidemment pas,
00:39:47les gens qui sont au pouvoir ou certaines gens
00:39:49qui sont au pouvoir et qui acceptent tout
00:39:51et qui s'acceptent absolument de faire silence,
00:39:54de passer, de masquer,
00:39:56de donner des peines absolument grotesques,
00:39:59parce que minimes, eh bien, je ne leur souhaite jamais cela.
00:40:03Mais franchement, qu'ils ne viennent pas se plaindre
00:40:06si un jour, des gens proches d'eux
00:40:08sont victimes d'agressions et de violences,
00:40:11qu'ils ne se plaignent pas, qu'ils la ferment,
00:40:15parce qu'à ce niveau-là, c'est quand même très grave.
00:40:20-"Sud Radio Bercov", dans tous ses états.
00:40:22...
00:40:24Le face à face.
00:40:25-"Où t'es, Papa ? Où t'es ?
00:40:27Où t'es, Papa ? Où t'es ?
00:40:29Où t'es, Papa ? Où t'es ? Où t'es, Où t'es, Papa ?
00:40:32Où t'es ? Où t'es, Papa ? Où t'es ?"
00:40:36-"Où t'es, maman ? Où t'es ?
00:40:38Où t'es, maman ? Où t'es ? Où t'es ? Où t'es ?"
00:40:41C'est ce que Psalmody écrit Olivia Morel.
00:40:45-"Où es-tu, maman ?"
00:40:47C'est vrai que c'est un témoignage poignant.
00:40:49Je dis ce qui est sur la couverture du livre.
00:40:52un témoignage poignant d'une femme née par GPA.
00:40:56C'est aux éditions du Rocher, c'est un livre très, très bouleversant, c'est vrai,
00:41:00parce que, d'abord, vous abordez en deux parties, Olivier Morel,
00:41:05effectivement, votre témoignage, ce qui s'est passé avec vous,
00:41:08et comment vous le découvrez par l'ADN.
00:41:11Et puis, j'ai le plaisir, ce n'est pas la première fois,
00:41:15d'accueillir Marie-Estelle Dupont, qui est psychologue,
00:41:18qui a écrit, elle, sur sa mère, notamment, un certain nombre de choses,
00:41:21mais elle savait où elle était, sa mère, Marie-Estelle Dupont, en l'occurrence.
00:41:25Pour revenir à ça, Olivier Morel, GPA.
00:41:29Alors, quand vous entendez les mots « gestation pour autrui »,
00:41:34ça vous inspire quoi ?
00:41:36L'exploitation, la tristesse, l'arrachement à la naissance d'un enfant, de sa mère,
00:41:42l'allocation d'utérus, que des choses négatives, on va dire.
00:41:47Oui, vraiment ?
00:41:48Oui.
00:41:49Et si je voulais être un peu provocateur, je dirais...
00:41:51Allez-y, j'adore ça.
00:41:52Mais j'ai dit, Olivier Morel, s'il n'y avait pas eu la GPA, vous ne seriez pas là.
00:41:56Exactement, mais ce n'est pas grave, je ne serai pas là,
00:41:58je serai dans un autre corps, peut-être, que sais-je.
00:42:00Oui, ce n'est pas ça.
00:42:02En fait, et vous le dites tout le temps, ce qui vous a beaucoup marqué,
00:42:06c'est le fait que, on va parler ensuite de l'exploitation,
00:42:10de la marchandisation du corps, effectivement, de l'allocation des ventres.
00:42:14Je rappelle qu'un certain Pierre Berger disait,
00:42:16les ouvriers dans les usines loupent bien leurs bras,
00:42:18pourquoi les femmes n'oublieraient pas leur ventre ?
00:42:20Il faut se rappeler de ça.
00:42:22Et au fond, racontez-nous, c'est dans le livre,
00:42:26mais justement, et j'incite vraiment à lire le livre,
00:42:29comment vous avez découvert ça ?
00:42:31Alors, j'ai découvert ça, j'ai toujours eu cet instinct
00:42:35que quelque chose n'allait pas, depuis que je suis née, on va dire.
00:42:38Ce décalage entre ma mère et moi était vraiment très important.
00:42:42Vous le sentiez comment, pardon, concrètement ?
00:42:44Par le physique, on ne se ressemblait pas du tout,
00:42:47on n'était pas du tout pareils, elle était âgée,
00:42:50beaucoup plus âgée que les autres mères que je voyais à l'école.
00:42:53Donc il y avait ce décalage qui était quand même important.
00:42:55Et puis, quand je demandais des questions sur son âge,
00:42:58elle ne répondait pas.
00:43:00Elle me demandait ce fameux « j'ai 8 ans ».
00:43:02« J'ai 8 ans », oui.
00:43:03« J'ai 8 ans », donc c'est vrai que je commençais à me poser des questions.
00:43:06Et puis, c'est uniquement vers l'âge de 17 ans
00:43:09que je commence à faire des recherches sur Jefferson,
00:43:12où je suis née, au Kentucky, aux Etats-Unis.
00:43:14Et là, sur Google, je tombe sur des agences de gestation pour autrui
00:43:18et je découvre enfin la gestation pour autrui.
00:43:21Et là, le puzzle...
00:43:23Donc vous n'aviez jamais entendu parler avant ?
00:43:25Jamais, jamais.
00:43:26Je savais que quelque chose n'allait pas,
00:43:27je savais que ce n'était pas ma mère,
00:43:29parce qu'on était émotionnellement déconnectés.
00:43:32J'étais beaucoup plus connectée à mon père,
00:43:34qui est mon père biologique.
00:43:36Donc j'ai fait cette découverte-là à 17 ans.
00:43:39Je vois GPA pour la première fois,
00:43:41je commence à faire des recherches,
00:43:43j'ai passé toute la nuit dessus.
00:43:45Et en fait, c'était la dernière pièce du puzzle
00:43:48qui s'est enfin encliquée.
00:43:50Et là, de là, j'ai raconté à tout le monde
00:43:52que j'étais née par gestation pour autrui.
00:43:54Et c'était comme une évidence.
00:43:57Et comment ça s'est passé, racontez,
00:43:59quand vous avez dit ça à votre mère ?
00:44:01Quand vous avez justement dit
00:44:04qu'il faut qu'on en parle, qu'on mette tout sur la table ?
00:44:06Mais j'en ai jamais parlé.
00:44:07Mais du tout, du tout, du tout ?
00:44:09Non, j'en ai jamais parlé.
00:44:10Alors non, elle n'était pas du tout au courant
00:44:12que j'avais fait ces recherches.
00:44:13Personne n'était au courant, à part mes amis,
00:44:16ce qui est devenu mon mari,
00:44:19les gens autour de moi, les médecins,
00:44:21parce que quand je voyais des médecins
00:44:24et qu'on me demandait mes antécédents médicaux,
00:44:26j'étais obligée de dire que je suis née par mère morteuse,
00:44:29donc je ne connais pas mes antécédents médicaux
00:44:32du côté de ma mère.
00:44:33Je racontais à tout le monde, sauf mes parents,
00:44:35parce que j'avais peur de leur réaction.
00:44:37J'étais terrifiée d'être abandonnée une deuxième fois.
00:44:39Et malheureusement, c'est ce qui s'est passé
00:44:41une fois qu'ils ont appris que je luttais
00:44:44contre la gestation pour autrui.
00:44:45Et quand vous avez parlé à votre mère biologique ?
00:44:49Quand j'ai parlé à ma mère biologique,
00:44:51quand elle m'a contactée pour la première fois,
00:44:53c'était un choc, un petit choc émotionnel,
00:44:56il faut le dire.
00:44:57C'était...
00:44:58Oui, parce que vous avez enquêté,
00:45:00parce que vous avez cherché, parce que vous avez...
00:45:02Alors je n'ai pas cherché du tout,
00:45:03je n'ai pas du tout cherché.
00:45:04C'est ma belle-mère, donc ma mère, mon mari,
00:45:06qui m'a offert un test ADN.
00:45:08Un jour, le jour de mon anniversaire de mes 30 ans,
00:45:10et qui me dit, tiens Olivia, ça va répondre à tes questions.
00:45:13J'ai eu peur.
00:45:15Franchement, j'avais tellement peur.
00:45:16J'ai mis 5 jours pour prendre le test.
00:45:18Je prends ce fameux test qui me montre
00:45:20que je ne suis pas du tout française,
00:45:21que je suis en très grande majorité lituanienne,
00:45:23suisse, avec d'autres origines,
00:45:26et qui me connecte avec cette fameuse Jen,
00:45:28qui est ma cousine, Germaine,
00:45:30et avec qui j'échange,
00:45:31qui me met en contact avec mon demi-frère,
00:45:34mes demi-sœurs, et éventuellement ma mère biologique,
00:45:36qui elle-même m'a contactée.
00:45:38Parce que je ne voulais pas du tout la contacter, moi d'abord.
00:45:40Je ne voulais pas la déranger.
00:45:44Elle n'avait pas entendu parler de moi depuis 30 ans.
00:45:50Je pensais qu'elle ne voulait pas m'entendre.
00:45:52Et c'est elle qui m'a contactée.
00:45:54Ça m'a bouleversée.
00:45:56Et j'en suis très reconnaissante,
00:45:59parce qu'elle a répondu à la quasi-totalité
00:46:01des questions existentielles que j'avais sur ma vie.
00:46:03Et ça, ça a pu m'aider à me reconstruire.
00:46:06Parce que j'étais complètement anéantie avant ça.
00:46:09Oui, et puis vous avez été victime d'un certain nombre de gens
00:46:12pervers, narcissiques et autres.
00:46:14Oui, j'ai subi...
00:46:16Je suis tombée dans la drogue,
00:46:17je suis tombée dans l'alcool,
00:46:18je suis tombée...
00:46:19Malheureusement, j'ai eu des atrocités
00:46:23qui sont décrites dans le livre, mais voilà.
00:46:26Et vous le racontez de façon très bouleversante.
00:46:30Mais Olivier Morel, juste un mot.
00:46:32Donc cette espèce de mal-être,
00:46:34cet espèce de mal de vivre,
00:46:36ça vous accompagnait tout le temps ?
00:46:39Tout le temps.
00:46:40C'était constant.
00:46:42Ça ne m'a jamais quittée.
00:46:44Jamais.
00:46:45J'étais insupportable.
00:46:47L'adolescence a été extrêmement compliquée pour moi.
00:46:49Normal, parce que je ne savais pas d'où je venais.
00:46:52Je ne pouvais pas me construire en tant qu'être humain
00:46:55dans la période de la vie où on se construit.
00:46:58Je parle souvent de fondation de maison.
00:47:01On a la fondation, c'est notre génétique,
00:47:04c'est de qui on vient, d'où on vient,
00:47:06nos grands-parents, nos aïeux.
00:47:08On a besoin de toutes ces informations
00:47:10pour se construire en tant qu'être humain.
00:47:12Et à l'âge de l'adolescence,
00:47:13c'est là où on va devenir le nous adulte.
00:47:17Et moi, je n'avais pas tout ça.
00:47:18J'avais des fondations qui étaient complètement brisées.
00:47:20Donc ma maison était bancale et je me suis brisée.
00:47:23Ma maison s'est brisée.
00:47:24Donc c'est là où l'alcool est venu en jeu,
00:47:27la drogue et tout ça.
00:47:28Et ça m'a hantée.
00:47:30Ça continue à me hanter jusqu'à ce fameux jour
00:47:34où il s'est passé mon viol.
00:47:38Et là, j'ai commencé à chercher de l'aide.
00:47:42De l'aide médicale, de la thérapeutique,
00:47:44qui n'a pas été extrêmement efficace.
00:47:52Et c'est ça, ça a été difficile.
00:47:54Puis j'ai rencontré mon mari
00:47:56qui a su me dompter,
00:47:59me calmer,
00:48:00m'apporter cet amour inconditionnel,
00:48:02cette sécurité.
00:48:04Et c'est là où j'ai commencé à me développer
00:48:06en tant que personne.
00:48:07Mais c'est uniquement quand j'ai eu les réponses
00:48:09à mes questions vers mes 30 ans
00:48:10sur mes origines ethniques,
00:48:12d'où je viens,
00:48:13et c'est les questions que ma mère porteuse
00:48:15a pu me donner,
00:48:18et répondre à mes questions surtout,
00:48:20que j'ai pu me construire en tant que personne,
00:48:22en tant qu'adulte.
00:48:24Et ça a mis 30 ans.
00:48:28C'était long.
00:48:29Marie-Stelle Dupont,
00:48:30justement, c'est assez frappant.
00:48:32Moi, j'ai lu le livre d'Olivier Morel,
00:48:35et il y a eu d'autres livres bien sûr,
00:48:37mais ce livre parle très très bien
00:48:39de ce qui se passe.
00:48:40Et en même temps,
00:48:41on entend un peu partout,
00:48:43oui, mais la GPA,
00:48:44oui, c'est encore interdit dans plusieurs pays,
00:48:46dont la France,
00:48:47mais allez, il faut y penser,
00:48:49c'est un progrès,
00:48:50il y a eu la PMA, etc.
00:48:52Et puis maintenant, il faut passer à la GPA.
00:48:54On a l'impression que,
00:48:55en tout cas,
00:48:56tout se passe comme si un certain nombre de gens
00:48:58voulaient vraiment rendre ça complètement,
00:49:00je dirais pas banal,
00:49:01mais presque.
00:49:02Ah si,
00:49:03il y a une banalisation du fait
00:49:05de redéfinir les conditions
00:49:07de l'existence humaine
00:49:08dans beaucoup de sujets,
00:49:11sur l'euthanasie,
00:49:13sur la GPA, etc.
00:49:14Il y a une banalisation du fait
00:49:16qu'on décide de contrôler la nature.
00:49:19Et ce qui exprime,
00:49:21avec beaucoup d'émotion,
00:49:24pardon,
00:49:26je suis émue en t'écoutant,
00:49:28ce qui exprime avec beaucoup d'émotion, Olivier,
00:49:30c'est qu'un enfant à qui on interdit
00:49:32l'arbre généalogique ne peut pas se construire.
00:49:34C'était son arbre généalogique
00:49:36qu'elle ne pouvait pas dessiner.
00:49:37Et un petit enfant qui ne peut pas dessiner
00:49:39son arbre généalogique,
00:49:40il ne sait pas d'où il vient,
00:49:41donc il ne peut pas savoir où il va.
00:49:43Et donc,
00:49:44le cocktail entre le progressisme scientifique
00:49:47et la société du marketing
00:49:50produit un discours ultra factice
00:49:52ultra paillette,
00:49:53ultra banalisant
00:49:55sur deux choses.
00:49:57Le fait qu'un enfant serait un objet,
00:49:59la réification du bébé
00:50:01qui peut être vendu,
00:50:02distribué, échangé,
00:50:04voilà.
00:50:05Et la transformation de l'utérus en Airbnb.
00:50:08C'est un Airbnb maintenant l'utérus d'une femme.
00:50:10On le loue.
00:50:11Donc on vous raconte avec des,
00:50:13comment dire,
00:50:17des éléments sémantiques et rhétoriques
00:50:19et presque scientifiques.
00:50:21On invoque la science quelquefois là-dedans.
00:50:23On invoque la science
00:50:24pour faire passer quelque chose qui est obscurantiste.
00:50:26Pourquoi c'est obscurantiste la GPA ?
00:50:28Parce que depuis les années 60,
00:50:29donc ça ne date pas d'avant-hier,
00:50:31la science a découvert
00:50:33le chimérisme materno-fétal.
00:50:35C'est-à-dire que pendant environ 30 ans,
00:50:3727 ans je crois,
00:50:38il y a des cellules du bébé porté par la maman
00:50:40qui restent dans le corps de la maman
00:50:42et des cellules de la mère
00:50:43qui restent dans le corps de l'enfant.
00:50:44Je ne parle pas du patrimoine génétique.
00:50:45Je parle de cellules.
00:50:47C'est ces cellules qui font
00:50:48ce que les psychanalystes appellent
00:50:50la préoccupation maternelle primaire.
00:50:52C'est-à-dire cette identification très forte
00:50:54dans les premiers mois de la vie
00:50:55pour assurer la survie du bébé
00:50:56de la maman à son bébé.
00:50:58Elle est entièrement confondue avec son bébé.
00:51:00Parce que c'est ce qui va assurer
00:51:02la sécurité physiologique et émotionnelle
00:51:04qui sont indissociables chez le nouveau-né
00:51:06du bébé.
00:51:07Donc faire passer pour progrès
00:51:09le fait de programmer,
00:51:11d'arracher un petit mammifère
00:51:13à la femelle qui l'a porté,
00:51:14parce que sur le plan animal,
00:51:15c'est ça en fait.
00:51:16On arrache le petit mammifère
00:51:17à la femme qui le porte.
00:51:19Et que ce serait un progrès
00:51:21de prendre des ovocytes ici,
00:51:22de les greffer là,
00:51:23donc de dire,
00:51:24il y a les ovocytes qui sont là,
00:51:25il y a le ventre qui porte qui est là,
00:51:27et puis il y a la mère d'intention qui est là.
00:51:28Cette désarticulation,
00:51:30en fait, c'est une aberration absolue.
00:51:33C'est une aberration éthique,
00:51:34c'est une aberration chez les féministes
00:51:35qui le défendent.
00:51:37C'est une aberration biologique.
00:51:39Quand on connaît le développement du nouveau-né
00:51:40et le fait que sa survie dépend
00:51:42des liens d'attachement.
00:51:43Et c'est une aberration
00:51:45du point de vue même sociétal,
00:51:47puisque tu décris très bien, Olivia,
00:51:48qu'en fait ça a créé
00:51:50une gamme de troubles borderline pour toi,
00:51:53puisque les troubles à l'adolescence de l'identité,
00:51:55les troubles borderline,
00:51:56ils sont faits au fait
00:51:57que tu ne trouvais pas tes repères,
00:51:58tu ne trouvais pas tes appuis.
00:51:59Et donc quand on dit
00:52:00que ce sont des enfants normaux,
00:52:01qui dit que ce sont des enfants
00:52:02qui se développent normalement
00:52:03et qui vont bien ?
00:52:04Des parents d'intention
00:52:05qui sont eux-mêmes
00:52:06complètement borderline dans leur tête
00:52:07parce que s'ils ne l'étaient pas,
00:52:09ils n'envisageraient pas
00:52:10de réifier le corps de la femme
00:52:12et de faire de la traite.
00:52:13C'est de l'esclavage moderne,
00:52:14c'est de la traite des femmes
00:52:15et c'est de la réification du bébé.
00:52:18Alors on va en parler,
00:52:19mais juste après cette petite pause,
00:52:21deux choses à dire.
00:52:22Je ne veux pas jouer les avocats,
00:52:24non pas du diable,
00:52:25mais des gens,
00:52:26des participants du GPA.
00:52:27Ils peuvent vous répondre,
00:52:28mais attendez,
00:52:29il y a des tas d'enfants
00:52:30maintenant qui sont allés par GPA
00:52:31et qui se portent très bien.
00:52:33Et deuxièmement,
00:52:34et surtout,
00:52:35quid d'une femme ?
00:52:37Et là, ça c'est terrible
00:52:38parce que c'est vrai,
00:52:39c'est tout le problème
00:52:40de la marché de l'exploitation
00:52:41qui vive en étant mère porteuse.
00:52:44Je parle des femmes
00:52:45d'un certain nombre de pays,
00:52:46du tiers monde,
00:52:47et c'est terrifiant.
00:52:48Et c'est vrai que c'est quelque chose
00:52:50qui est parlé.
00:52:51On va en parler,
00:52:52c'est-à-dire,
00:52:53effectivement,
00:52:54est-ce que le fait
00:52:55d'être porté par quelqu'un d'autre,
00:52:57et alors vous parlez des cellules,
00:52:59mais on va en parler
00:53:00du point de vue de la psychologie.
00:53:01On va en parler tout de suite
00:53:02après cette petite pause.
00:53:03A tout de suite.
00:53:06Sud Radio Bercoff
00:53:07dans tous ses états,
00:53:08midi 14h.
00:53:09André Bercoff.
00:53:11Et le bébé,
00:53:12et le bébé,
00:53:13et les bébés,
00:53:14nés par GPA,
00:53:15ils sont dans quel état ?
00:53:16Et quand est-ce qu'ils peuvent
00:53:18effectivement s'exprimer,
00:53:20à partir de quand ?
00:53:21C'est le livre d'Olivia Morel
00:53:23« Où es-tu maman ? »,
00:53:24le témoignage d'une femme née par GPA,
00:53:27qui la découvre bien plus tard,
00:53:29bien sûr.
00:53:30Ça vient de paraître
00:53:31aux isons du rocher,
00:53:32et c'est vrai que ça pose
00:53:33énormément de questions
00:53:34sur la,
00:53:36comme vient de l'expliquer
00:53:38Marie-Estelle Dupont,
00:53:39la psychologue Marie-Estelle Dupont,
00:53:41la marchandisation du corps,
00:53:44cette espèce de,
00:53:45voilà, tout est marché aujourd'hui.
00:53:47On a l'impression que voilà,
00:53:48comme vous disiez Marie-Estelle,
00:53:50mais comme vous dites aussi
00:53:52Olivia Morel,
00:53:53au fond,
00:53:54vous vous dites,
00:53:55mais mon destin m'a été,
00:53:57est-ce que vous avez le sentiment
00:53:58que votre destin vous a été arraché
00:53:59pendant très longtemps,
00:54:00que ce n'était pas votre vie ?
00:54:02Quelque part ?
00:54:03Alors quelque part,
00:54:04ce n'était,
00:54:05non, mon destin
00:54:07ne m'a pas été arraché,
00:54:08mon destin est mon destin,
00:54:09aujourd'hui,
00:54:10voilà, je suis ici,
00:54:11je vous parle.
00:54:12Vous aimez vos trois enfants.
00:54:13Exactement,
00:54:14je vous parle,
00:54:15j'ai utilisé mes traumatismes
00:54:17en force,
00:54:18mais le problème,
00:54:19moi j'aimerais bien revenir
00:54:20sur quelque chose,
00:54:21c'est ces enfants aujourd'hui
00:54:22qu'on placarde
00:54:23sur les réseaux sociaux,
00:54:24qu'on placarde
00:54:25sur les plateaux télé en France,
00:54:26dans les médias,
00:54:27on les fait s'asseoir,
00:54:29on leur dit,
00:54:30écoutez,
00:54:31qu'est-ce que vous en pensez ?
00:54:32Est-ce que vous êtes heureux
00:54:33d'être née par GPA ?
00:54:34Ces enfants ont 10 ans,
00:54:3515 ans,
00:54:36parfois 18 ans,
00:54:37moi, à 18 ans,
00:54:38à 20 ans,
00:54:39je n'aurais jamais parlé,
00:54:40jamais.
00:54:41J'ai commencé à parler uniquement
00:54:42à partir de 30 ans,
00:54:4330 ans,
00:54:44parce que justement,
00:54:45j'avais, moi,
00:54:46de l'aide médicale derrière,
00:54:47des thérapeutes qui m'aidaient,
00:54:49des psychanalystes,
00:54:50des psychologues,
00:54:51des psychiatres,
00:54:52j'étais entourée de mon mari,
00:54:53de ma famille,
00:54:54donc j'avais un filet de sécurité
00:54:55et j'ai de la chance,
00:54:56moi j'ai de la chance aujourd'hui
00:54:57de pouvoir parler
00:54:58parce que j'ai ce filet de sécurité
00:54:59qui me permet,
00:55:00et des féministes
00:55:01et la déclaration de Casablanca,
00:55:03qui me permettent de parler
00:55:04et de m'exprimer
00:55:06sans être jugée
00:55:07et voilà,
00:55:08sans avoir peur.
00:55:09Les enfants avec qui je discute,
00:55:11qui sont de la première génération
00:55:12nées de part GPA,
00:55:14et de la deuxième,
00:55:15parce qu'elles ont entre 22 et 35 ans,
00:55:18ces enfants-là
00:55:19ne parleront jamais
00:55:21parce qu'ils ont un conflit de loyauté
00:55:22envers leurs parents
00:55:23qui est énorme,
00:55:24énorme,
00:55:25parce qu'on a l'impression
00:55:26qu'on leur doit notre vie.
00:55:27Ils ont misé de l'argent sur nous,
00:55:29ils ont voulu nous avoir,
00:55:30ils ont tout fait pour nous avoir,
00:55:32ils ont, voilà,
00:55:33on a l'impression...
00:55:34– Ils ont investi,
00:55:35pas seulement l'argent,
00:55:36mais tout le reste.
00:55:37– Ils ont investi,
00:55:38on a un price,
00:55:39moi je dis,
00:55:40une étiquette de prix
00:55:41sur notre price tag,
00:55:42sur notre tête,
00:55:43on a un code barre
00:55:44sur notre tête,
00:55:45et on a,
00:55:46voilà,
00:55:47donc on ne peut pas aller
00:55:50à leur encontre.
00:55:51Moi,
00:55:52j'ai pris ce parti-là,
00:55:53j'ai pris un risque,
00:55:54je les ai perdus,
00:55:55mes parents,
00:55:56mes parents et moi
00:55:57ne parlent plus aujourd'hui,
00:55:58mais...
00:55:59– Complètement,
00:56:00vous êtes rupture totale.
00:56:01– Rupture totale.
00:56:02– Pourquoi ?
00:56:03Vous avez trahi ?
00:56:04– Oui,
00:56:05ça fait partie...
00:56:06– C'est ça ?
00:56:07– Ils pensaient à la base
00:56:08que je faisais ça par vengeance,
00:56:10parce que je me vengeais
00:56:11du fait qu'ils aient eu recours
00:56:12à une gestation pour autrui,
00:56:14voilà,
00:56:15mais pas du tout,
00:56:16je leur en veux pas,
00:56:17je n'ai pas de haine contre eux,
00:56:18je le dis ici encore une fois,
00:56:20je leur en veux pas,
00:56:22mais,
00:56:23voilà,
00:56:24aujourd'hui,
00:56:25ils ont l'impression
00:56:26d'avoir été trahis,
00:56:27voilà,
00:56:28c'est ça,
00:56:29et sous les enfants
00:56:30à qui je parle,
00:56:31parce qu'on est un groupe d'enfants,
00:56:32qui constitue un groupe d'enfants
00:56:33qui sont nés
00:56:34par gestation pour autrui,
00:56:35qui ont souffert,
00:56:36qui ont souffert
00:56:37des mêmes problèmes que moi,
00:56:38psychologiques,
00:56:39– Avec qui vous êtes
00:56:40en contact permanent.
00:56:41– Avec qui je suis
00:56:42en contact permanent,
00:56:43et malheureusement,
00:56:44qui ne parleront jamais,
00:56:45parce qu'ils ont souffert
00:56:46des traumatismes qui sont,
00:56:47alors,
00:56:48moi,
00:56:49c'est rien à côté d'eux,
00:56:50il y a de l'inceste,
00:56:51il y a du viol,
00:56:52il y a,
00:56:53bref,
00:56:54il y a de la pression psychologique,
00:56:57il y a aussi de la drogue,
00:56:58de l'alcool,
00:56:59bon,
00:57:00il y a des choses
00:57:02en fois dix,
00:57:03et ces personnes-là,
00:57:04ces enfants-là,
00:57:05ces jeunes femmes,
00:57:06ces jeunes hommes,
00:57:07ils n'ont pas le filet de sécurité
00:57:08que moi j'ai,
00:57:09moi j'ai de la chance,
00:57:10je suis chanceuse aujourd'hui
00:57:11d'être là.
00:57:12– Tu as construit ta chance.
00:57:13– Oui,
00:57:14j'ai construit ma chance,
00:57:15mais je l'ai.
00:57:16– Mais est-ce que ça veut dire,
00:57:17est-ce que ça veut dire quand même
00:57:18que tous les enfants,
00:57:19est-ce qu'on n'a pas de tendance
00:57:20à généraliser,
00:57:21je comprends,
00:57:22que tous les enfants nés de GPA
00:57:23vont être soit violés,
00:57:24soit complètement,
00:57:25etc.,
00:57:26etc.,
00:57:27c'est pas généralisé quand même.
00:57:28– Moi,
00:57:29c'est pas ça,
00:57:30moi c'est pas mon propos.
00:57:31Mon propos,
00:57:32c'est de dire qu'en fait,
00:57:33tout le raisonnement
00:57:34et l'argumentaire
00:57:35est faux,
00:57:36enfin,
00:57:37peut être récusé.
00:57:38D'abord,
00:57:39la notion de consentement.
00:57:40Quel consentement
00:57:41avec un embryon ?
00:57:42L'intérêt supérieur
00:57:43de l'enfant ?
00:57:44Comment vous pouvez garantir
00:57:45qu'il est préservé
00:57:46quand on programme
00:57:47d'arracher un enfant
00:57:48qui pendant neuf mois
00:57:49a des interactions
00:57:50avec la femme
00:57:51qui le porte ?
00:57:52Comment,
00:57:53et que vous savez
00:57:54que c'est la maman
00:57:55qui nidifie l'âme
00:57:56de l'enfant
00:57:57qui nidifie l'âme
00:57:58dans le corps
00:57:59de l'enfant ?
00:58:00C'est-à-dire que ce sont
00:58:01les premiers soins
00:58:02qui permettent à l'enfant
00:58:03d'habiter son corps
00:58:04et qui donc lui donnent
00:58:05un sentiment
00:58:06de sécurité.
00:58:07– À l'intérieur.
00:58:08– De sécurité,
00:58:09il faut relire
00:58:10le pédiatre Winnicott,
00:58:11de sécurité,
00:58:12de continuité d'exister.
00:58:13Donc,
00:58:14ces enfants sont passés
00:58:15par des agonies psychiques
00:58:16qu'on ne peut pas décrire
00:58:17puisque c'est à une époque
00:58:18où ils n'ont pas la parole
00:58:19et ils n'ont pas le souvenir
00:58:20et donc,
00:58:21ils vont se construire
00:58:22dans la vie,
00:58:23déjà,
00:58:24avec cette base de sécurité
00:58:25qui n'existe pas,
00:58:26d'accord ?
00:58:27Et on le sait,
00:58:28la voix de la mère
00:58:29stimule beaucoup plus
00:58:30le cerveau du nouveau-né
00:58:31que n'importe quelle autre voix,
00:58:32même la voix des frères et sœurs,
00:58:33la voix d'une tante,
00:58:34d'une infirmière.
00:58:35Les aires cérébrales
00:58:36se développent
00:58:37avec la voix de la maman
00:58:38de manière
00:58:39beaucoup plus rapide.
00:58:40Donc déjà,
00:58:41on le prive de ça
00:58:42au niveau de son développement
00:58:43strictement cognitif.
00:58:44Donc la notion
00:58:45de consentement
00:58:46avec un embryon,
00:58:47déjà,
00:58:48moi je ne vois pas
00:58:49comment on peut faire
00:58:50reposer un contrat
00:58:51sur un consentement
00:58:52alors qu'on ne peut pas
00:58:53recueillir de consentement.
00:58:54Ensuite,
00:58:55on a une femme
00:58:56qui ne peut pas prédire
00:58:57ce qu'elle va vivre
00:58:58pendant la grossesse
00:58:59parce que
00:59:00toutes les grossesses
00:59:01sont différentes.
00:59:02Toute femme
00:59:03qui a eu plusieurs enfants,
00:59:04vous le dira,
00:59:05moi j'ai eu trois enfants,
00:59:06ma première et ma deuxième grossesse
00:59:07ce n'était pas la même chose,
00:59:08dans le deuxième cas
00:59:09il y avait des jumeaux,
00:59:10on vit des choses
00:59:11qui sont différentes.
00:59:12Donc on ne peut pas
00:59:13s'engager
00:59:14et donner son consentement
00:59:15sur quelque chose
00:59:16dont on ne connaît pas
00:59:17la singularité.
00:59:18Ensuite,
00:59:19au plan médical,
00:59:2030 à 40%
00:59:21de complications obstétricales
00:59:22de plus
00:59:23que lorsque la femme
00:59:24porte l'enfant
00:59:25naturellement
00:59:26de ses propres ovocytes
00:59:27et pas dans une gestation
00:59:28pour autrui.
00:59:29C'est prouvé ce chiffre
00:59:3030 à 40%.
00:59:31Oui, il y a eu
00:59:3230 à 40%
00:59:33de complications de plus.
00:59:34Pourquoi ?
00:59:35Parce que la grossesse
00:59:36c'est une exception immunitaire.
00:59:37Votre corps
00:59:38va momentanément
00:59:39tolérer une altérité
00:59:40que normalement
00:59:41il rejette.
00:59:42Donc quand vous implantez
00:59:43quand c'est un don d'ovocytes
00:59:44parce qu'il y a plusieurs
00:59:45formes de GPA
00:59:46avec don d'ovocytes
00:59:47sans don d'ovocytes
00:59:48etc.
00:59:49Quand il y a un don d'ovocytes
00:59:50vous augmentez les chances
00:59:51pour la mère
00:59:52d'avoir des problèmes
00:59:53d'hypertension
00:59:54des pré-éclampsies
00:59:55etc.
00:59:56On revient à une époque
00:59:57sur des problèmes
00:59:58d'une époque
00:59:59qu'on n'a plus normalement
01:00:00aujourd'hui
01:00:01dans une grossesse normale.
01:00:02Donc ni du point de vue
01:00:03de l'enfant
01:00:04ni du point de vue
01:00:05de la femme
01:00:06il peut y avoir
01:00:07de consentement.
01:00:08D'ailleurs dans les pays
01:00:09où c'est pas rémunéré
01:00:10il n'y a pas de volontaire.
01:00:11Donc c'est pas des femmes
01:00:12de classe,
01:00:13de catégorie sociale supérieure.
01:00:14On attend encore
01:00:15l'avocate
01:00:16ou une ministre
01:00:17qui porte un enfant
01:00:18pour une femme
01:00:19qui est pauvre.
01:00:20Justement,
01:00:21vous le dites
01:00:22biotech
01:00:23c'est pas bio...
01:00:24Oui, biotechcom.
01:00:25Et vous dites
01:00:26d'ailleurs
01:00:27vous dites une phrase
01:00:28et pas la première
01:00:29Olivia Morel
01:00:30mais c'est vrai
01:00:31c'est que
01:00:32le droit à l'enfant
01:00:33n'existe pas
01:00:34il y a les droits de l'enfant
01:00:35mais on impose
01:00:36les droits à l'enfant.
01:00:37Exactement.
01:00:38Donc l'enfant
01:00:39est un objet.
01:00:40Enfin ça fait partie
01:00:41des déclarations
01:00:42des droits de l'homme.
01:00:43Non, ça n'existe pas.
01:00:44Donc ils peuvent chercher
01:00:45ça n'existe pas.
01:00:46Il n'y a pas de droit
01:00:47à l'enfant
01:00:48par contre les enfants
01:00:49ont des droits
01:00:50les femmes ont des droits
01:00:51ils sont protégés
01:00:52par notamment
01:00:53la charte
01:00:54la convention
01:00:55des droits
01:00:56des enfants
01:00:57mais je voudrais
01:00:58juste revenir
01:00:59sur une chose
01:01:00juste avant
01:01:01je crois qu'il y a
01:01:02des belles histoires
01:01:03je n'y pas
01:01:04les belles histoires
01:01:05Oui, parce que je crois
01:01:06qu'il ne faut pas
01:01:07généraliser non plus.
01:01:08Non, pas du tout
01:01:09je ne suis pas dans
01:01:10la généralisation
01:01:11en train de me dire
01:01:12ils sont tous foutus
01:01:13il va y avoir
01:01:14des belles histoires
01:01:15j'en suis sûre
01:01:16mais ça ne rend pas
01:01:17la pratique plus éthique
01:01:18pour autant.
01:01:19C'est vrai.
01:01:20C'est vrai qu'il y a
01:01:21des beaux esclaves
01:01:22des gentils maîtres
01:01:23adorables
01:01:24mais nous, on sait
01:01:25que justement
01:01:26l'esclavagisme
01:01:27est bon
01:01:28ce n'est pas parce que demain
01:01:29si on légalisait
01:01:30le don d'organes
01:01:31la vente d'organes
01:01:32qu'on pourrait
01:01:33potentiellement sauver
01:01:34un petit enfant de la mort
01:01:35ça serait une magnifique
01:01:36histoire
01:01:37incroyable
01:01:38mais ça ne rend pas
01:01:39la vente d'organes
01:01:40plus éthique
01:01:41pour autant.
01:01:42On est vraiment
01:01:43dans l'hubris
01:01:44de l'humanité moderne
01:01:45qui veut aller toujours
01:01:46plus loin
01:01:47sous prétexte
01:01:48qu'il y a des belles histoires
01:01:49qu'il n'y a plus
01:01:50de surmoi collectif
01:01:51et la médecine
01:01:52c'est primum non nocere
01:01:53donc un médecin
01:01:54qui planifie
01:01:55d'arracher
01:01:56un bébé à sa mère
01:01:57pour moi
01:01:58il viole le primum
01:01:59non nocere.
01:02:00Oui mais pardon
01:02:01le arracher un bébé
01:02:02à sa mère
01:02:03ce n'est pas le cas
01:02:04puisque la mère
01:02:05est consentante
01:02:06la mère porteuse
01:02:07elle sait très bien
01:02:08que le bébé
01:02:09va lui être arraché
01:02:10elle est là
01:02:11elle est pour ça
01:02:12elle est payée pour ça
01:02:13elle travaille pour ça
01:02:14c'est terrible
01:02:15je ne parle pas moral
01:02:16Mais justement
01:02:17la notion de
01:02:18propre
01:02:19puisque éthiquement
01:02:20d'abord
01:02:21votre corps
01:02:22c'est votre personne propre
01:02:23mais ce n'est pas
01:02:24votre propriété
01:02:25et les néolibéraux
01:02:26jouent sur cette confusion
01:02:27en anglais
01:02:28du terme
01:02:29poids petit.
01:02:30Tous les féministes
01:02:31ont dit depuis toujours
01:02:32mon corps c'est ma propriété
01:02:33mon corps m'appartient
01:02:34rappelez-vous
01:02:35c'est le slogan des féministes
01:02:36depuis les années 60
01:02:37notre corps nous appartient
01:02:38C'est la dérive néolibérale
01:02:39qui ne fait pas la différence
01:02:40entre propriété
01:02:41et personne propre
01:02:42ce n'est pas la même chose
01:02:43Dans la GPA
01:02:44ce n'est pas mon corps
01:02:45mon choix
01:02:46c'est mon corps
01:02:47quand vous lisez
01:02:48les contrats
01:02:49de GPA
01:02:50le corps appartient
01:02:51au client
01:02:52propriétaire
01:02:53de l'embryon
01:02:54qu'il y a à l'intérieur
01:02:55de la femme
01:02:56et du corps de la femme
01:02:57d'ailleurs
01:02:58parce qu'elle n'a pas
01:02:59le droit de faire
01:03:00ce qu'elle veut
01:03:01pendant la totalité
01:03:02de la grossesse
01:03:03elle appartient
01:03:04comme une propriété
01:03:05comme une chose
01:03:06au commanditaire
01:03:07et dans les détails
01:03:08des contrats
01:03:09ça n'a rien à voir
01:03:10avec ce que les féministes
01:03:11disaient
01:03:12dans les années 60-70
01:03:13mon corps mon choix
01:03:14là on parle de
01:03:15mon corps
01:03:16le choix du client
01:03:17et je pense que c'est important
01:03:18quand on parle de contrat
01:03:19puisqu'on veut réduire ça
01:03:20ce qui est glauque
01:03:21à un contrat de travail
01:03:22donnez moi
01:03:23une juridiction
01:03:24ou dans un contrat de travail
01:03:25vous avez
01:03:26sur votre employé
01:03:27un contrôle
01:03:28pendant 9 mois
01:03:29jour et nuit
01:03:30sur son alimentation
01:03:31sur ses déplacements
01:03:32sur sa sexualité
01:03:33parce que le mari
01:03:34et les enfants
01:03:35de cette femme
01:03:36ils sont
01:03:37inclus dedans
01:03:38le contrôle
01:03:39il est total
01:03:40cette femme
01:03:41est totalement
01:03:42réduite en esclavage
01:03:43pour la famille
01:03:44ensuite
01:03:45dans certains cas
01:03:46ils disent
01:03:47on va garder contact
01:03:48avec la mère porteuse
01:03:49etc
01:03:50en général
01:03:51ce n'est pas le cas
01:03:52elle se fait avoir
01:03:53après
01:03:54elle se fait avoir
01:03:55après
01:03:56et son nom
01:03:57est effacé
01:03:58c'est à dire que
01:03:59l'enfant n'a pas le droit
01:04:00d'avoir accès
01:04:01à ses origines
01:04:02ne serait-ce qu'administrative
01:04:03et ça c'est intéressant
01:04:04c'est évidemment
01:04:05l'intrusion
01:04:06du capitalisme mondial
01:04:07enfin du marché
01:04:08dans tous les secteurs
01:04:09de la vie
01:04:10y compris
01:04:11la vie inconsciente
01:04:12on va en parler
01:04:13je rappelle
01:04:14n'hésitez pas
01:04:15je suis sûr
01:04:16que ça vous passionne
01:04:17n'hésitez pas
01:04:18à nous téléphoner
01:04:190 826
01:04:20300 300
01:04:21pour
01:04:22effectivement
01:04:23c'est un problème
01:04:24capital
01:04:25il faut savoir
01:04:26la marchandisation
01:04:27jusqu'à où
01:04:28le droit
01:04:29à l'enfant
01:04:30ou le droit
01:04:31de l'enfant
01:04:32c'est pas du tout
01:04:33la même chose
01:04:34on en parle
01:04:35juste après
01:04:36cette petite pause
01:04:37Olivia Morel
01:04:38où es-tu maman ?
01:04:39je vous pose la question
01:04:41elle est aux Etats-Unis
01:04:44d'accord
01:04:45et je sais que vous êtes en contact
01:04:47le témoignage poignant
01:04:48d'une femme née par GPA
01:04:49aux éditions du Rocher
01:04:51c'est vraiment un livre
01:04:53encore une fois
01:04:54je le répète
01:04:55et c'est un livre
01:04:56qui met en question
01:04:57ce problème
01:04:59et c'est vrai
01:05:00avec Marie-Estelle Dupont
01:05:01on en parle également
01:05:02c'est-à-dire de savoir
01:05:03au fond
01:05:04où ça s'arrête
01:05:05parce qu'on voit
01:05:06très très très bien
01:05:07que dans là
01:05:08l'extraordinaire avancée
01:05:09des technologies
01:05:10de partout
01:05:11et ça heurte
01:05:12à un moment donné
01:05:13effectivement
01:05:14où on s'arrête
01:05:15où on arrête
01:05:16où on met le cursus
01:05:17où on met effectivement
01:05:18où on arrête
01:05:19où est l'éthique
01:05:20là-dedans
01:05:21et le problème terrible
01:05:22encore une fois
01:05:23c'est qu'on se heurte
01:05:24effectivement
01:05:25problème
01:05:26vous savez moi
01:05:27je vais vous dire
01:05:28à quoi je compare ça
01:05:29quand j'ai lu votre livre
01:05:30ça ne vous fait pas
01:05:31je compare ça exactement
01:05:32aux petits enfants
01:05:33de 10 ans
01:05:34dans les cancer cities
01:05:35de Chine
01:05:36ou du Congo
01:05:37qui vont chercher le lithium
01:05:38les terres rares
01:05:39qui nous permettent
01:05:40nous d'avoir
01:05:41ce truc
01:05:42nous
01:05:43partout
01:05:44mais qui fait ça ?
01:05:45qui fait ça ?
01:05:46c'est des gosses de 10 ans
01:05:47pour du fric
01:05:48parce que les parents
01:05:49les envoient
01:05:50et bien ils crèvent
01:05:51ils meurent de le sémi
01:05:52à 10-12 ans
01:05:53parce qu'ils sont en train
01:05:54de tirer les mines
01:05:55et bien est-ce que
01:05:56ce n'est pas la même chose ?
01:05:57pardon
01:05:58d'aller dans
01:05:59mais est-ce que
01:06:00alors évidemment
01:06:01là on touche
01:06:02à l'utérus
01:06:03on touche à la vie
01:06:04c'est de l'exploitation humaine
01:06:05c'est de l'exploitation humaine
01:06:06avec
01:06:07et bien ça ne fait pas
01:06:08parler de l'exploitation humaine
01:06:09avec une imposture
01:06:10de consentement
01:06:11avec une imposture
01:06:12de consentement
01:06:13et avec des questions
01:06:14qui ne devraient même pas
01:06:15se poser
01:06:16parce qu'en réalité
01:06:17quand vous avez
01:06:18quelques connaissances
01:06:19scientifiques
01:06:20de pédiatrie
01:06:21d'embryologie
01:06:22d'immunologie
01:06:23et que vous voyez
01:06:24les chiffres
01:06:25ne seraient-ce que
01:06:26des complications obstétricales
01:06:27rien que ça
01:06:28ça devrait arrêter
01:06:29le process
01:06:30de toute façon
01:06:31vous savez
01:06:32qu'un bébé
01:06:33ne peut pas survivre
01:06:34sans un attachement
01:06:35à sa mère
01:06:36et que donc
01:06:37l'en priver
01:06:38ça induit
01:06:39et ça induit
01:06:40chez la mère
01:06:41un clivage
01:06:42puisque pendant neuf mois
01:06:43pour mettre au monde
01:06:44cet enfant
01:06:45elle doit l'investir
01:06:46modifier sa nourriture
01:06:47modifier plein de choses
01:06:48mais pour l'abandonner
01:06:51elle doit
01:06:52ne pas l'investir
01:06:53donc vous demandez
01:06:54pendant neuf mois
01:06:55à une femme
01:06:56de se cliver
01:06:57d'être complètement schizophrène
01:06:58et donc pour mettre au monde
01:06:59l'enfant
01:07:00de l'investir
01:07:01et pour l'abandonner
01:07:02de ne pas l'investir
01:07:03elle fait comment cette femme ?
01:07:04On ne parle jamais
01:07:05de la surreprésentation
01:07:06des tentatives de suicide
01:07:07chez les mères porteuses
01:07:09C'est pas bien
01:07:10C'est une surreprésentation
01:07:11Elles ont envie de se suicider
01:07:12très souvent
01:07:13elles sont exclues socialement
01:07:14parce que c'est quand même
01:07:15mal vu
01:07:16d'être mère porteuse
01:07:17dans beaucoup de communautés
01:07:18donc elles sont montrées du doigt
01:07:19ça a des conséquences
01:07:22sur les enfants
01:07:23qu'elles ont
01:07:24avec leur mari
01:07:25et tout ça
01:07:26c'est complètement invisibilisé
01:07:27parce qu'on veut se raconter
01:07:28la belle histoire
01:07:29de c'est de la GPA
01:07:30mais moi j'ai le droit
01:07:31et moi je suis stérile
01:07:32non mais attendez
01:07:33la GPA
01:07:34c'est pas une réponse médicale
01:07:35à la stérilité
01:07:36ça va pas rendre la mère
01:07:37d'intention moins stérile
01:07:38donc c'est une aberration
01:07:39en fait tout est
01:07:40on se rend compte
01:07:41que c'est très facile
01:07:42à déconstruire
01:07:43et que tout est pipé
01:07:44mais il y a une espèce
01:07:45d'idéologie dominante
01:07:46qui veut vous pointer du doigt
01:07:48si vous mettez un frein
01:07:51vous êtes un réactionnaire
01:07:52vous êtes un fasciste
01:07:53alors en fait
01:07:54tout est aberrant
01:07:55sur le plan scientifique
01:07:56sans aller jusque là
01:07:57moi j'ai une question
01:07:58à poser à toutes les deux
01:07:59à Olivia
01:08:00mais attendez
01:08:01le nombre de familles aussi
01:08:02biologiques
01:08:03où les enfants
01:08:04sont nés d'une mère
01:08:05et d'un père
01:08:06qui l'ont voulu etc
01:08:07autant d'incestes
01:08:08autant de mauvais traitements
01:08:09autant de maltraitance
01:08:10pourquoi créer
01:08:11des nouvelles pratiques
01:08:12déviantes
01:08:13sous prétexte
01:08:14que des familles
01:08:15plus classiques
01:08:16sont souvent déviantes
01:08:17j'en suis un bon exemple
01:08:18oui tout à fait
01:08:19on est deux exemples
01:08:20vous en avez parlé
01:08:21d'ailleurs excellemment parlé
01:08:22effectivement
01:08:23mais je veux dire
01:08:24est-ce que quand même
01:08:25est-ce qu'il y a
01:08:26à exclure
01:08:27on va parler
01:08:28de l'adhécation de Casablanca
01:08:29aussi
01:08:30mais je veux dire
01:08:31est-ce qu'il y a
01:08:32à exclure ça
01:08:33dans tous les cas
01:08:34est-ce que vous trouvez
01:08:35que dans tous les cas
01:08:36la gestation produit
01:08:37pour autrui pardon
01:08:38et dans tous les cas
01:08:39quelque chose
01:08:40de rédhibitoire
01:08:41et qu'il faut
01:08:42vous le dites d'ailleurs
01:08:43et qu'il faut absolument arrêter
01:08:44alors que
01:08:45alors que
01:08:46on connait des cas
01:08:47encore une fois
01:08:48on dit on ne va pas généraliser
01:08:49moi je vois
01:08:50quand ça s'est passé
01:08:51que ce soit où trop
01:08:52ou ailleurs
01:08:53des familles biologiques
01:08:54là il n'y avait pas de GPA
01:08:55il n'y avait rien
01:08:56qui se comportait
01:08:57et Dieu sait
01:08:58s'il y en a en France
01:08:59ou ailleurs
01:09:00comme des monstres quoi
01:09:01donc est-ce qu'il n'y a pas
01:09:02aussi des cas
01:09:03où ça peut marcher
01:09:04moi c'est la question
01:09:06parce que la GPA
01:09:07en elle-même
01:09:08est non éthique
01:09:09ce n'est pas parce que
01:09:10il y a
01:09:11des belles histoires
01:09:12encore une fois
01:09:13que ça rend la pratique
01:09:14beaucoup plus éthique
01:09:15pas en la ligne
01:09:16c'est tout
01:09:17il n'y a pas de
01:09:18d'accord
01:09:19et c'est le problème
01:09:20de notre société
01:09:21c'est que sous prétexte
01:09:22qu'il y a des exceptions
01:09:23qui se passent bien
01:09:24la morale n'existe plus
01:09:25donc on a une société borderline
01:09:26c'est-à-dire qu'on a une société
01:09:27qui n'accepte pas
01:09:28qu'il y ait des limites
01:09:29et qu'il y a des choses
01:09:30qu'on ne décide pas
01:09:31on n'a pas décidé
01:09:32que l'être humain
01:09:33était un mammifère
01:09:34qu'il avait besoin de sa mère
01:09:35que la mère avait besoin
01:09:36de son bébé
01:09:37aussi
01:09:38que leur psychisme
01:09:39était intimement lié
01:09:40que finalement
01:09:41la survie
01:09:42et l'équilibre psychologique
01:09:43d'un enfant
01:09:44ils dépendent
01:09:45de cette première dillade
01:09:46donc c'est dramatique
01:09:47quand ça se passe mal
01:09:48dans une famille naturelle
01:09:49on est bien d'accord
01:09:50c'est pas une raison
01:09:51pour la promener
01:09:52mais là on parle
01:09:53de dignité humaine aussi
01:09:54là vous parlez de psychologie
01:09:55vous parlez effectivement
01:09:56de biologie
01:09:57vous parlez de tout cela
01:09:58et moi si je vous réponds
01:09:59en économie
01:10:00je vous réponds
01:10:01non pas que encore une fois
01:10:02j'adopte la position
01:10:03comment combattre
01:10:04dans quelque chose
01:10:05comment combattre le marché
01:10:06comment combattre un marché
01:10:07qui effectivement
01:10:08viole un certain nombre
01:10:09de choses
01:10:10or le marché aujourd'hui
01:10:11il dit vous êtes bien gentil
01:10:12vous êtes des bonnes bourgeoises
01:10:13là-bas
01:10:14vous gagnez votre vie
01:10:15etc etc
01:10:16mais nous
01:10:17au Sri Lanka
01:10:18ou en Ukraine
01:10:19ou ailleurs
01:10:20on fait quoi
01:10:21pour survivre
01:10:22je pousse exprès
01:10:23mais comment combattre
01:10:24je ne dis pas ça
01:10:25pour dire
01:10:26il faut accepter
01:10:27je dis ça
01:10:28comment combattre
01:10:29comment sanctionner
01:10:30cette espèce
01:10:31de dignité
01:10:32cette espèce
01:10:33de marché
01:10:34sans limite
01:10:35et sans
01:10:36effectivement
01:10:37aucune conscience
01:10:38il y a plusieurs choses
01:10:39la première chose
01:10:40c'est
01:10:41la pauvreté
01:10:42de la femme
01:10:43est la raison
01:10:44pour laquelle
01:10:45les femmes
01:10:46font
01:10:47deviennent
01:10:48mère porteuse
01:10:49on est d'accord
01:10:50donc déjà
01:10:51voir ce qu'on peut faire
01:10:52pour aider
01:10:53ces femmes
01:10:54qui sont très pauvres
01:10:55pour vivre mieux
01:10:56pour vivre dignement
01:10:57pour élever leurs enfants
01:10:58dignement
01:10:59pour ne pas avoir besoin
01:11:00de devenir
01:11:01mère porteuse
01:11:02de se louer exactement
01:11:03pour survivre
01:11:04déjà
01:11:05ça c'est rien que la base
01:11:06dans chaque pays
01:11:07ça ça devrait être fait
01:11:08déjà ça c'est quelque chose
01:11:09après avec la déclaration de Casablanca
01:11:11ce que nous on fait
01:11:12alors c'est quoi la déclaration
01:11:13pour l'ONG
01:11:14la déclaration de Casablanca
01:11:15c'est une ONG
01:11:16moi j'en suis la porte-parole
01:11:17on est des experts
01:11:19des docteurs
01:11:20des psychanalystes
01:11:21des infirmiers
01:11:22des médecins
01:11:23des gynécologues
01:11:24et on a trouvé que
01:11:28face à ce marché global
01:11:30qui est la gestation pour autrui
01:11:32on avait besoin
01:11:33d'une réponse globale
01:11:35donc d'un traité international
01:11:37donc c'est ce qu'on est en train de promouvoir
01:11:39un traité international
01:11:41on essaye de récolter
01:11:42le maximum d'États
01:11:45pour pouvoir signer cette déclaration
01:11:47qui consiste à interdire la GPA
01:11:49qui consiste à interdire la GPA
01:11:50mais aussi qui consiste à interdire la GPA
01:11:52dans le pays
01:11:53c'est-à-dire l'Italie
01:11:54là vient de passer une loi
01:11:56qui est absolument parfaite
01:11:57un Italien ne peut pas faire une GPA
01:11:59dans son pays
01:12:00c'est pénalement répréhensible
01:12:02mais il ne peut pas aller à l'étranger
01:12:04et revenir avec un enfant
01:12:05sous peine de prison
01:12:06et d'une énorme amende
01:12:07alors qu'en France on peut
01:12:09en France on peut
01:12:10et c'est complètement hypocrite
01:12:11donc c'est comme ça qu'on va
01:12:13commencer à irradier la gestation pour autrui
01:12:15et petit à petit
01:12:17on commence à y arriver
01:12:18aujourd'hui l'Italie a pris cette loi
01:12:21le Chili
01:12:22on a mené des actions au Chili
01:12:24qui portent leurs fruits
01:12:25il y a une loi qui a été proposée
01:12:26pour justement interdire la gestation pour autrui
01:12:28voilà, petit à petit
01:12:30ça ne va pas se faire demain
01:12:31l'esclavagisme a mis 100 ans
01:12:33avant d'être aboli
01:12:34la GPA ça va être pareil
01:12:36ça va prendre du temps
01:12:37peut-être que je ne serai plus là
01:12:38d'ailleurs
01:12:39pour voir son abolition
01:12:40mais il faut être consistant
01:12:43il faut persister
01:12:44et je suis sûre qu'on va y arriver
01:12:46Marie-Estelle
01:12:48vous pensez aussi qu'il faut
01:12:49comment justement
01:12:51on peut combattre cette marchandisation
01:12:53je parle sur un plan
01:12:55sur un plan émoral et éthique
01:12:57vous en êtes exprimé
01:12:59mais sur un plan économique
01:13:00est-ce que des sanctions
01:13:01est-ce que c'est aux politiques
01:13:03effectivement de légiférer
01:13:04de trancher
01:13:05oui, parce que chaque pays
01:13:07doit le faire effectivement
01:13:08de manière
01:13:09en recto verso
01:13:10en quelque sorte
01:13:11comme l'Italie
01:13:12puisque c'est du trafic d'êtres humains
01:13:14et donc on va le faire
01:13:15de la même manière qu'on lutte
01:13:16ou qu'on ne lutte pas d'ailleurs
01:13:18contre le trafic d'êtres humains
01:13:19contre la vente d'organes
01:13:20etc.
01:13:21parce que les femmes
01:13:22elles sont déplacées
01:13:23on les prend dans un pays
01:13:24on va les implanter dans un autre pays
01:13:26elles font l'accouchement
01:13:27dans un troisième pays
01:13:28comme ça
01:13:29c'est bien flou
01:13:30et donc l'argument
01:13:31de elles en ont besoin pour vivre
01:13:32en fait ça enrichit ceux
01:13:34qui font les contrats
01:13:35les passeurs
01:13:36ça enrichit les passeurs
01:13:37ça enrichit pas les femmes
01:13:38ça enrichit aussi les femmes
01:13:40elles vivent de ça
01:13:42ça leur permet peut-être
01:13:43de ne pas finir dans la rue
01:13:44ça ne s'appelle pas s'enrichir
01:13:45ça ne s'appelle pas s'enrichir
01:13:46ça s'appelle survivre
01:13:47ça s'appelle survivre
01:13:48on est bien d'accord
01:13:49mais c'est déjà pas mal
01:13:50et pour moi c'est des questions de dignité
01:13:51qui n'ont rien à voir
01:13:52avec une morale
01:13:53qui serait religieuse ou pas
01:13:54c'est la dignité humaine
01:13:55c'est véritablement
01:13:56c'est l'éthique humaine
01:13:57normalement c'est l'éthique de la médecine
01:13:58et en fait c'est l'éthique du droit
01:14:00parce que les juristes
01:14:01ils courent après
01:14:02ils courent après
01:14:03le progrès scientifique
01:14:05qui a permis de désarticuler la maternité
01:14:07et pour moi
01:14:08le gros angle d'attaque
01:14:09que les féministes devraient prendre
01:14:10c'est
01:14:11on est en train
01:14:12de retirer
01:14:13la maternité aux femmes
01:14:14parce que derrière tout ça
01:14:15il y a quoi ?
01:14:16il y a le fait
01:14:17d'achever complètement la famille
01:14:19en fait
01:14:20en désarticulant
01:14:21la femme et la maternité
01:14:24c'est-à-dire qu'après
01:14:25il va y avoir
01:14:26des utérus artificiels
01:14:27enfin ça ne s'arrête jamais
01:14:28vous voyez ce que je veux dire ?
01:14:29puisque vous prenez les ovocytes
01:14:30à un endroit
01:14:31vous les implantez
01:14:32dans un deuxième ventre
01:14:33donc on ne peut plus parler de mère
01:14:34on ne parle plus de maternité
01:14:35et de mère
01:14:36on parle de mère de substitution
01:14:37donc on ne parle plus
01:14:38de lait maternel
01:14:39on parle de lait de poitrine
01:14:40et on voit bien
01:14:41les éléments totalitaires
01:14:42dans ce genre de pratiques
01:14:43puisqu'en fait
01:14:44on vous change la langue
01:14:45un médecin a dit
01:14:46que le lait
01:14:47d'une femme mère porteuse
01:14:48ou autre
01:14:49c'est aussi bon
01:14:50ou du père d'ailleurs
01:14:51on parlait du transgenre
01:14:52donc vous voyez bien
01:14:53comment il y a
01:14:54une sorte de hold-up
01:14:55qui est fait
01:14:56sur la pensée des gens
01:14:57sur la pensée du grand public
01:14:58sur ces sujets-là
01:14:59par des tours de passe-passe
01:15:00sémantiques
01:15:01on ne parle plus de mère
01:15:02on ne parle plus
01:15:03de lait maternel
01:15:04le lait de poitrine
01:15:05c'est incroyable
01:15:06donc parent 1
01:15:07parent 2
01:15:08mais donc en fait
01:15:09aussi parent 3
01:15:10parce que du coup
01:15:11qui est la mère ?
01:15:12donc l'être humain
01:15:13là se déshumanise
01:15:14il se désanimalise
01:15:15il se désanime
01:15:16il se désanime
01:15:17il se désanime
01:15:18il se désanime
01:15:19il se désanime
01:15:20il se désanime
01:15:22et il est
01:15:23il est désarticulé
01:15:24complètement
01:15:25encore une fois
01:15:26l'arbre généalogique
01:15:27est introuvable
01:15:28si l'arbre généalogique
01:15:29est introuvable
01:15:30alors que dans
01:15:31toutes les structures
01:15:32dans toutes les cultures
01:15:33l'anthropologie
01:15:34c'est quoi ?
01:15:35c'est que la parentalité
01:15:36repose sur la différence
01:15:37des âges
01:15:38la différence des générations
01:15:39la différence des sexes
01:15:40et tout ça
01:15:41le nom de l'auteur
01:15:42m'échappe
01:15:43Lévi-Strauss
01:15:44merci
01:15:45non c'est pas Lévi-Strauss
01:15:46justement
01:15:47et donc on est en train
01:15:48de brouiller
01:15:49complètement les cartes
01:15:51de l'affiliation
01:15:52c'est extrêmement grave
01:15:53mais alors comment vous expliquez
01:15:54vous expliquez tout le lieu
01:15:55vous parlez d'hypocrisie
01:15:56Olivier Morel
01:15:57en France
01:15:58la GPA ça marche
01:15:59même si c'est interdit
01:16:00je ne dis pas
01:16:01en France même
01:16:02c'est à dire
01:16:03on connait beaucoup
01:16:04d'ailleurs ils en parlent
01:16:05parce qu'ils s'exhibent
01:16:06à la télévision
01:16:07mais d'ailleurs
01:16:08je trouve que la société française
01:16:09la société française actuelle
01:16:10je ne vais encore pas me faire d'amis
01:16:11aujourd'hui
01:16:12la société française actuelle
01:16:13se distingue
01:16:14par sa capacité
01:16:15à déshumaniser
01:16:16un grand nombre de choses
01:16:17la façon dont on traite
01:16:18les personnes âgées
01:16:19dans des EHPAD
01:16:20la façon dont on réduit
01:16:21le personnel dans les crèches
01:16:22et dont les petits bébés
01:16:23sont maltraités
01:16:24donc sont dissociés
01:16:25sont complètement atones
01:16:26la GPA
01:16:27pour en fait
01:16:28on autorise
01:16:29en ne l'interdisant pas
01:16:30de manière efficace
01:16:31voilà tout ça
01:16:32c'est aujourd'hui
01:16:33la société française
01:16:34elle est déshumanisante
01:16:35à bien des égards
01:16:36vous ne trouvez pas ?
01:16:37Elle est déshumanisante
01:16:38à bien des égards
01:16:39parce que ce qui les intéresse
01:16:40c'est le marché
01:16:41beaucoup plus qu'autre chose
01:16:42la rentabilité
01:16:43il ne faut pas que les gens
01:16:44coûtent trop cher
01:16:45non mais je crois
01:16:46qu'il y a quelque chose
01:16:47encore une fois
01:16:48c'est ce que disait
01:16:49Pierre Berger
01:16:50il est mort
01:16:51on ne voit pas
01:16:52mais quand il disait
01:16:53effectivement
01:16:54voilà c'est comme
01:16:55un travailleur
01:16:56enfin un ouvrier
01:16:57qui loue ses bras
01:16:58une femme loue son ventre
01:16:59enfin bon
01:17:00je crois qu'on a
01:17:01une auditrice
01:17:02qui appelle de Bastia
01:17:03Chantal
01:17:04Bonjour Chantal
01:17:05Bonjour André
01:17:06bonjour à vos invités
01:17:07je suis très très ému
01:17:08d'entendre le témoignage
01:17:09d'Olivia
01:17:10alors
01:17:11j'ai eu une histoire
01:17:12un peu
01:17:13alors bien sûr
01:17:14ce n'est pas comparable
01:17:15à ce qu'elle a vécu
01:17:16alors bien sûr
01:17:17ce n'est pas comparable
01:17:18à ce qu'elle a vécu
01:17:19Olivia mais
01:17:20le fait
01:17:21on est beaucoup de femmes
01:17:22malheureusement
01:17:23à ne pas avoir
01:17:24d'enfants
01:17:25parce que la nature
01:17:26en a voulu autrement
01:17:27donc moi je suis passée
01:17:28par des filles
01:17:29et puis la quatrième
01:17:30m'a été
01:17:31c'était très compliqué
01:17:32la quatrième
01:17:33donc du coup
01:17:34j'ai arrêté
01:17:35parce que j'ai dû
01:17:36être hospitalisée en urgence
01:17:37mais je ne serais jamais
01:17:38prête à faire
01:17:39tout et n'importe quoi
01:17:40à acheter
01:17:41à louer le ventre
01:17:42d'une femme
01:17:43pour avoir un enfant
01:17:44quel que soit le désir
01:17:45d'enfant
01:17:46que nous pouvons avoir
01:17:47nous les femmes
01:17:48qui avons des difficultés
01:17:49à en avoir
01:17:50je veux dire
01:17:51à un moment donné
01:17:52un peu de
01:17:53un peu de dignité
01:17:54on est quand même
01:17:55dans un monde
01:17:56
01:17:57on pense que
01:17:58l'argent peut tout acheter
01:17:59donc
01:18:00on met des femmes
01:18:01dans la misère
01:18:02parce que ne croyez pas
01:18:03c'est comme
01:18:04alors où elles font ça
01:18:05où elles font la prostitution
01:18:06mais de toute façon
01:18:07c'est un trafic
01:18:08alors on est tous là
01:18:09en train de
01:18:10s'obfusquer
01:18:11on est tous là
01:18:12en train de
01:18:13s'obfusquer
01:18:14sur la prostitution
01:18:15mais après tout
01:18:16elles vendent leur corps
01:18:17parce qu'elles sont
01:18:18dans la misère
01:18:19
01:18:20elles vendent leur ichthyrus
01:18:21parce qu'elles sont
01:18:22dans la misère
01:18:23alors à un moment donné
01:18:24il faut plutôt apprendre
01:18:25à faire son deuil
01:18:26ou adopter
01:18:27aussi
01:18:28c'est une solution
01:18:29mais justement
01:18:30j'aurais une question
01:18:31à poser à Marie
01:18:32à Marie-Estelle
01:18:33parce que
01:18:34elle parlait de
01:18:35l'art généalogique
01:18:36et ça m'a un peu
01:18:37je me suis dit
01:18:38bon j'ai pas pris
01:18:39la décision d'adopter
01:18:40mais
01:18:41dans ces cas là
01:18:42comment on doit
01:18:43se positionner
01:18:44par rapport
01:18:45à l'adoption ?
01:18:46Dans l'adoption
01:18:47est-ce qu'on doit
01:18:48lui dire
01:18:49à l'enfant
01:18:50est-ce que
01:18:51vous voyez
01:18:52c'est plutôt
01:18:53dans ce sens là
01:18:54que je parle
01:18:55comment on doit
01:18:56se positionner
01:18:57en tant que parent
01:18:58quand on adopte ?
01:18:59Dans l'adoption
01:19:00en fait
01:19:01vous réparez
01:19:02une tragédie
01:19:03vous ne la planifiez pas
01:19:04c'est toute la différence
01:19:05avec la GPA
01:19:06vous réparez le fait
01:19:07que cet enfant
01:19:08a été abandonné
01:19:09pour X raisons
01:19:10ou que sa famille
01:19:11ne l'a pas adopté
01:19:12et évidemment
01:19:13qu'il faut dire
01:19:14la vérité à l'enfant
01:19:15de même que si
01:19:16le papa meurt
01:19:17pendant la grossesse
01:19:18de la maman
01:19:19il ne faut pas lui dire
01:19:20qu'il n'a pas de papa
01:19:21il faut lui dire
01:19:22ton papa n'est pas là
01:19:23aujourd'hui
01:19:24mais tu as un papa
01:19:25voilà sa photo
01:19:26voilà son prénom
01:19:27voilà ce qu'il faisait
01:19:28donc les enfants adoptés
01:19:29il ne faut surtout pas
01:19:30leur mentir
01:19:31parce qu'un enfant
01:19:32il sent
01:19:33quand on lui ment
01:19:34et tout ce qui
01:19:35reste dans l'inconscient
01:19:36comme des espèces
01:19:37d'éléments mystérieux
01:19:38ça crée de l'angoisse
01:19:39mais on peut expliquer
01:19:40en lui donnant
01:19:41de plus en plus de détails
01:19:42à mesure qu'il grandit
01:19:43voilà tu as été adopté
01:19:44pour telle et telle raison
01:19:45nous on était
01:19:46en espérance d'enfant
01:19:47et on souffrait
01:19:48de ne pas avoir d'enfant
01:19:49et voilà
01:19:50il y avait 7 enfants
01:19:51qui n'avaient pas de famille
01:19:52et là c'est très clair
01:19:53toi tu étais 7 enfants
01:19:54qui n'avaient pas de famille
01:19:55et donc nos besoins
01:19:56se sont trouvés
01:19:57et nous témons
01:19:58mais voilà
01:19:59tu viens de tel pays
01:20:00etc.
01:20:01et là il peut se construire
01:20:02en fait l'enfant
01:20:03il ne peut pas se construire
01:20:04s'il n'a pas la vérité
01:20:05mais il y a des vérités
01:20:06très difficiles
01:20:07avec lesquelles
01:20:08on peut se construire
01:20:11je parle à titre personnel
01:20:12je suis fasciné
01:20:13par quelque chose
01:20:14qui
01:20:15toutes ces personnes
01:20:16qui veulent effectivement
01:20:17des enfants
01:20:18qui veulent la GPA
01:20:19mais il y a tellement
01:20:20d'enfants
01:20:21que les guerres
01:20:22d'orphelins
01:20:23il y a tellement d'orphelins
01:20:24alors ce qu'il faut dire aussi
01:20:25parce que moi je le vois
01:20:26avec des patients
01:20:27qui essayent d'adopter
01:20:28notamment j'ai une patiente
01:20:29qui a une sclérose en pâques
01:20:30et qui essaye d'adopter
01:20:31parce qu'elle a très peur
01:20:32d'avoir une grossesse
01:20:33avec sa maladie
01:20:34et en fait
01:20:35la France
01:20:36a incroyablement
01:20:37bureaucratisé
01:20:38c'est étonnant
01:20:39complexifié
01:20:40et réduit
01:20:41il n'y a plus qu'une dizaine
01:20:42je crois de pays
01:20:43à partir desquels
01:20:44on peut adopter
01:20:45qui sont autorisés en France
01:20:46soi-disant
01:20:47pour éviter les trafics
01:20:48mais du coup
01:20:49comme l'adoption
01:20:50est très compliquée
01:20:51ça renforce aussi
01:20:52le désir de GPA
01:20:53par exemple de femmes
01:20:54qui ont eu des cancers
01:20:55qui ne peuvent pas avoir d'enfants
01:20:56c'est très malheureux pour elles
01:20:57et on est très triste pour elles
01:20:58et il faut qu'elles soient soutenues
01:20:59ça ne justifie pas
01:21:00de louer une femme
01:21:01et d'acheter un enfant
01:21:02parce que les dizaines
01:21:03les centaines
01:21:04de milliers d'orphelins
01:21:05qui mériteraient d'avoir une famille
01:21:06et bien on ne s'en occupe pas
01:21:07Oui mais on n'a qu'à
01:21:08plutôt que faciliter la GPA
01:21:09on n'a qu'à faciliter l'adoption
01:21:10Oui exactement
01:21:11non mais
01:21:12on est bien d'accord là-dessus
01:21:13juste
01:21:14on reprend après
01:21:15cette petite pause
01:21:16je crois que nous avons Richard
01:21:17bon elle ne l'est pas
01:21:18Est-ce que nous avons Richard ?
01:21:19Dans tous ces états
01:21:20midi 14h
01:21:21André Bercoff
01:21:22Un mot je crois
01:21:23que nous avons aussi
01:21:24absolument Richard
01:21:25qui appelle de Toulouse
01:21:26Oui
01:21:27Bonjour Richard
01:21:28Oui bonjour
01:21:29Oui bonjour
01:21:30en fait moi je suis
01:21:31mon papa a été adopté
01:21:32en fait
01:21:33mon père a été adopté
01:21:34en fait
01:21:35mon papa a été adopté
01:21:36en fait
01:21:37par un crétin
01:21:38d'ailleurs
01:21:39et il le savait
01:21:40et il a toujours appelé
01:21:41le paternel
01:21:42et non pas papa
01:21:43et ça lui a permis
01:21:44de se construire
01:21:45et c'était quelqu'un
01:21:46qui l'a fait construire
01:21:47et sa famille
01:21:48c'était nous
01:21:49en fait
01:21:50et moi je pense
01:21:51qu'aujourd'hui
01:21:52on doit la vérité
01:21:53c'est une certitude
01:21:54et un moyen de lutter
01:21:55contre
01:21:56contre la GPA
01:21:57en fait
01:21:58c'est que les enfants
01:21:59puissent
01:22:00qu'on pousse les enfants
01:22:01à porter plainte
01:22:02à leur majorité
01:22:03contre leurs parents
01:22:04et ça sera difficile
01:22:05en France
01:22:06de passer le cap
01:22:07parce qu'on a même
01:22:08un DG
01:22:09d'une chaîne
01:22:10bien connue
01:22:11qui a mené
01:22:12deux enfants
01:22:13de GPA
01:22:14procréés à l'étranger
01:22:15et moi je pense
01:22:16qu'il faut vraiment
01:22:17les pousser
01:22:18les aider
01:22:19les accompagner
01:22:20dans ces démarches-là
01:22:21de réparation
01:22:22Olivia
01:22:23qu'est-ce que vous en pensez ?
01:22:24Je ne porterai pas plainte
01:22:25contre mes parents
01:22:26parce que
01:22:27c'était
01:22:28comme je le dis toujours
01:22:29je ne leur en veux pas
01:22:30je n'ai aucune haine
01:22:31contre eux
01:22:32et c'est pas de leur faute
01:22:33c'est de leur faute
01:22:34qu'ils soient relevés
01:22:35et je pense
01:22:36et ça c'est
01:22:37bon c'est pas encore fait
01:22:38mais je pense
01:22:39porter plainte
01:22:40un contre la France
01:22:41deux contre les Etats-Unis
01:22:42Ah carrément ?
01:22:43Oui
01:22:44ça c'est dans les projets
01:22:45Pourquoi ?
01:22:46Pour falsification
01:22:47de documents
01:22:48pour le fait aussi
01:22:49que la France
01:22:50a retranscrit
01:22:51mon acte de naissance
01:22:52illégalement
01:22:53parce que
01:22:54je venais d'une GPA
01:22:55et c'était illégal
01:22:56aussi à ce moment-là
01:22:57donc voilà
01:22:58on va essayer
01:22:59d'essayer
01:23:00avec la déclaration
01:23:01de Casablanca
01:23:02qui va m'appuyer
01:23:03de porter plainte
01:23:04contre la France
01:23:05ou contre les Etats-Unis
01:23:06à voir
01:23:07mais oui
01:23:08c'est dans les projets
01:23:09ça c'est
01:23:10c'est un de mes plus gros projets
01:23:11d'accord
01:23:12voilà
01:23:13donc vous êtes d'accord
01:23:14avec Richard
01:23:15il faut réagir
01:23:16il faut réagir
01:23:17oui je suis d'accord
01:23:18il faut réagir
01:23:19pas contre les parents
01:23:20parce que
01:23:21encore une fois
01:23:22c'est compliqué
01:23:23c'est
01:23:24ils sont face
01:23:25à une situation
01:23:26
01:23:27alors moi
01:23:28j'essaie de pas les pointer du doigt
01:23:29ces commanditaires
01:23:30je ne
01:23:31je n'accepte pas
01:23:32leur choix
01:23:33évidemment
01:23:34on est d'accord
01:23:35mais
01:23:36ils sont face
01:23:37à un désir d'enfant
01:23:38ils ont cette
01:23:39solution devant eux
01:23:40ils ont l'argent
01:23:41donc ils le font
01:23:42voilà
01:23:43c'est un peu
01:23:44ce que moi j'en pense
01:23:45moi j'attaque plutôt
01:23:46les gouvernements
01:23:47les gens qui promulguent
01:23:48ces lois
01:23:49les gens qui laissent faire
01:23:50les Etats
01:23:51exactement
01:23:52pour moi
01:23:53c'est
01:23:54mon air de la guerre
01:23:55c'est les Etats
01:23:56c'est combattre les Etats
01:23:57pour que justement
01:23:58tout ça
01:23:59puisse
01:24:01Marie-Estelle
01:24:02au fond
01:24:03Marie-Estelle Dupont
01:24:04aujourd'hui
01:24:05vous par exemple
01:24:06c'est pas
01:24:07c'est pas le cas
01:24:08vous êtes mère de trois enfants
01:24:09vous n'avez pas ce problème là
01:24:10vous personnellement
01:24:11mais vous
01:24:12vous seriez pour
01:24:13une élevation des sanctions
01:24:14pour une
01:24:15un mur de
01:24:16je dirais
01:24:17un muraille de Chine
01:24:18par rapport à la GPA
01:24:19je crois que
01:24:20en fait
01:24:21si
01:24:22la société
01:24:23ne veut pas
01:24:24avoir de limites
01:24:25on est
01:24:26dans
01:24:27cette course
01:24:28à la toute puissance
01:24:29cette course
01:24:30narcissique
01:24:31de toute puissance
01:24:32qu'il y a en ce moment
01:24:33on veut avancer
01:24:34sur l'euthanasie
01:24:35alors qu'on a la loi Lénodéti
01:24:36on veut avancer
01:24:37sur la GPA
01:24:38enfin
01:24:39en France
01:24:40c'est pas autorisé
01:24:41mais en fait
01:24:42on la tolère
01:24:43on veut avancer
01:24:44sur tout ce qui est
01:24:45une réduction
01:24:46de l'être humain
01:24:47à une chose
01:24:48et donc pour moi
01:24:49c'est extrêmement grave
01:24:50et évidemment
01:24:51qu'il faut sanctionner
01:24:52les Etats
01:24:53les médecins
01:24:54qui permettent
01:24:55ces transplantations
01:24:56d'embryons
01:24:57ce trafic etc
01:24:58c'est très logique
01:24:59elle le dit très bien
01:25:00elle dit
01:25:01les individus de mes parents
01:25:02finalement c'est pas le problème
01:25:03ils avaient un désir d'enfant
01:25:04ils peuvent
01:25:05désespérer
01:25:06moi j'accompagne des femmes
01:25:07qui sont en désir d'enfant
01:25:08qui peuvent pas avoir d'enfant
01:25:09elles sont désespérées
01:25:10c'est très douloureux
01:25:11de désirer un enfant
01:25:12et de pas y arriver
01:25:13sauf qu'en fait
01:25:14la médecine aujourd'hui
01:25:15elle peut aussi investir
01:25:16de l'argent sur autre chose
01:25:17que la GPA
01:25:18à savoir les remèdes
01:25:19contre la fertilité
01:25:20parce que la baisse
01:25:21de la natalité
01:25:22qu'on a en France
01:25:23comme jamais
01:25:24elle est pas seulement due
01:25:25au fait que les jeunes
01:25:26ne veulent plus d'enfants
01:25:28et donc oui
01:25:29je pense qu'il faut
01:25:30plus de sanctions
01:25:31et je pense que
01:25:32il faut vraiment comprendre
01:25:33qu'on est dans une hubris
01:25:34où en fait
01:25:35le bio-pouvoir
01:25:36la mécanisation
01:25:37de la médecine
01:25:38est en train
01:25:39de tuer l'âme
01:25:40littéralement
01:25:41elle est en train
01:25:42de tuer
01:25:43l'âme humaine
01:25:44le bio-business
01:25:45qui correspond
01:25:46avec le bio-pouvoir
01:25:47en fait
01:25:48il n'y a plus une mère
01:25:49il y a
01:25:50un utérus
01:25:51à un endroit
01:25:52des ovocytes
01:25:53à un autre
01:25:54des embryons
01:25:55à un autre
01:25:56des embryons
01:25:57alors on va en congeler un
01:25:58parce qu'on n'en veut pas
01:25:59de d'un coup
01:26:00elle est enceinte
01:26:01des jumeaux
01:26:02donc c'est abominable
01:26:03en fait
01:26:04c'est glauquissime
01:26:05on se croirait
01:26:06dans une dystopie
01:26:07moi je trouve
01:26:08et le bio-pouvoir
01:26:09le soi-disant progrès
01:26:10est complètement obscurantiste
01:26:11sur quelque chose
01:26:12c'est à dire
01:26:13qu'il décrète
01:26:14que l'inconscient
01:26:15n'existe pas
01:26:16alors qu'en fait
01:26:17on le sait aujourd'hui
01:26:18toutes les expériences in utero
01:26:19un bébé qui in utero
01:26:20a vécu la violence
01:26:21par exemple
01:26:22d'un homme
01:26:23qui frappe sa femme
01:26:24enceinte
01:26:25il y a des images
01:26:26cérébrales
01:26:27on sait que
01:26:28tout ce que l'enfant vit
01:26:29la musique qu'il écoute
01:26:30la musique qu'il écoute
01:26:31peut favoriser
01:26:33son développement cérébral
01:26:34si la mère vit de la violence
01:26:35ou du stress
01:26:36ça joue sur son poids
01:26:37ça joue sur son rythme cardiaque
01:26:39donc en fait
01:26:40tout ce que le bébé vit in utero
01:26:41ça va le façonner
01:26:42ça va façonner
01:26:43son architecture cérébrale
01:26:45Olivier Morel
01:26:46elle s'en est tirée
01:26:47elle a expliqué comment
01:26:48elle a écrit ce livre
01:26:49Où es-tu maman ?
01:26:50et effectivement
01:26:51il pose toutes les questions
01:26:54et voilà
01:26:55la GPA
01:26:56on en parle
01:26:57je suis assez d'ailleurs fappé
01:26:58qu'un certain nombre
01:26:59de féministes
01:27:00dites brevetés
01:27:01SGDG
01:27:03prônent la GPA
01:27:05mais voilà
01:27:06pas tout en un
01:27:07non une grande majorité
01:27:08sont contre
01:27:09sont contre
01:27:10ah oui
01:27:11une très très vaste majorité
01:27:12je pense aussi
01:27:13aujourd'hui à la SIAM
01:27:14qui en France lutte
01:27:15très très fortement
01:27:16contre la GPA
01:27:17et merci à elle
01:27:18parce que c'est aussi
01:27:19grâce à elle
01:27:20qu'aujourd'hui
01:27:21Emmanuel Macron
01:27:22Emmanuel Macron
01:27:23ait pu dire
01:27:24que sa ligne rouge
01:27:25était la GPA
01:27:26je crois que c'était
01:27:27en 2000
01:27:28oui c'était en 2017
01:27:29Juste un mot
01:27:30pour terminer
01:27:31vous pensez que
01:27:32les médias
01:27:33en donnant la parole
01:27:34à des parents
01:27:35qui voilà
01:27:36disent oui
01:27:37il n'a pas de mère
01:27:38mais il a des parents
01:27:39etc.
01:27:40On s'achète une bonne conscience
01:27:41à bas prix
01:27:42on s'achète une bonne conscience
01:27:43à bas prix
01:27:44mais ils sont
01:27:45ils sont complices
01:27:46ils sont complices
01:27:47les médias
01:27:48aujourd'hui
01:27:49les médias sont complices
01:27:50de nos
01:27:51de la propagande
01:27:52pour la GPA
01:27:53c'est d'une
01:27:54c'est incroyable d'ailleurs
01:27:55cette société
01:27:56qui nous biberonne
01:27:57au bon sentiment
01:27:58au droit
01:27:59aux minorités
01:28:00au machin
01:28:01à la tolérance
01:28:02il y a juste un truc
01:28:03dont le progrès ne parle jamais
01:28:04c'est l'intérêt supérieur
01:28:05de l'enfant
01:28:06parce que
01:28:07on a parlé de la mère
01:28:08on a parlé de l'éthique médicale
01:28:09du point de vue
01:28:10de l'intérêt supérieur
01:28:11de l'enfant
01:28:12personne ne peut soutenir
01:28:13qu'une GPA
01:28:14n'a pas d'impact
01:28:15personne
01:28:16oui en tout cas
01:28:17vous avez donné
01:28:18un certain nombre
01:28:19effectivement
01:28:20d'inégalités
01:28:21déjà à la naissance
01:28:22c'est que
01:28:23ne serait-ce que son cerveau
01:28:24n'est plus stimulé
01:28:25par la voix de sa mère
01:28:26rien que ça déjà
01:28:27c'est une inégalité
01:28:28ben écoutez
01:28:29on se demande
01:28:30si un certain nombre
01:28:31de personnels au pouvoir
01:28:32ne sont pas nés de la GPA
01:28:33qu'est-ce qu'il y a ?
01:28:34ils sont moins stimulés
01:28:35cérémonialement
01:28:36au monde des enfants
01:28:37on n'est pas GPA
01:28:38merci

Recommandations