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##LE_GRAND_DEBAT_DES_VRAIES_VOIX-2025-01-27##

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News
Transcription
00:00Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:03C'est qu'un gamin de 14 ans avait une décalage,
00:06je suis là, je veux l'entrevoir, c'était comme un mirage.
00:09Ce drama à Paris avec la mort d'Elias, 14 ans,
00:12l'adolescent était à poignarder vendredi soir par deux jeunes
00:15qui tentaient de lui voler son téléphone portable.
00:17Mais si je m'émuse, elle n'est pas créée, n'est-on fait ?
00:20Elle n'est pas créée, n'est-on fait ?
00:23On ne veut pas qu'elle grille.
00:25Le ministre de l'Intérieur s'est dit horrifié
00:27par cette violence gratuite et cible en particulier
00:29un profond sentiment d'impunité et une culture de l'excuse.
00:33Elle n'est pas créée, n'est-on fait ?
00:34Elle n'est pas créée, n'est-on fait ?
00:37Elias, 14 ans, donc, est mort poignardé vendredi à Paris
00:40après avoir refusé de donner son portable aux agresseurs.
00:42Deux mineurs de 16 et 17 ans déjà connus de la justice
00:45ont été mis en garde à vue,
00:46ils étaient sous interdiction d'entrer en contact l'un avec l'autre.
00:49Alors parlons bref.
00:50Faut-il revoir de fond en comble la justice des mineurs ?
00:53Et à cette question, êtes-vous scandalisé
00:55par la répétition de l'angélisme et de la culture de l'excuse ?
00:58Vous dites oui à 98%.
01:00Voulez-vous réagir ?
01:01Le 0826-300-300.
01:03Philippe Bilger, des drames qui se succèdent et il ne se passe rien ?
01:07Absolument.
01:08Alors, pour répondre à la question, M. de Radio,
01:11je crois qu'en effet, il faudrait déjà abolir la loi 2021
01:16qui ne me paraît pas pertinente dans la sévure qu'elle accomplit
01:21entre la déclaration de culpabilité et la sanction.
01:24D'autre part, je ne suis pas persuadé
01:27qu'il y ait encore aujourd'hui tellement.
01:30Je suis pour la suppression de l'excuse de minorité comme règle.
01:36Deuxième élément, il me semble que la culture de l'impunité,
01:41de l'angélisme ne sont pas vraiment en cause dans cette tragédie.
01:46Mais le fait, on le constate que les décisions
01:49concernant les deux mineurs mis en cause
01:52qui avaient des antécédents n'ont jamais été appliquées.
01:56En réalité, c'est le problème de l'exécution des mesures
02:00et peut-être du laxisme de tel ou tel magistrat.
02:04Mais on n'en sait rien, c'est plutôt là que se pose en permanence le problème.
02:08Françoise de Gaulle.
02:09Oui, sur l'application, bien sûr.
02:10C'est-à-dire qu'en réalité, si j'ai bien compris le cœur de l'affaire,
02:14les deux jeunes agresseurs n'auraient jamais dû pouvoir être en mesure d'agresser
02:18parce qu'ils avaient des comparutions déjà.
02:20Donc ça, c'est le premier point.
02:21Sur l'excuse de minorité, je vais vite.
02:23Mais vous savez très bien, Philippe,
02:24qu'en réalité, elle n'est plus du tout quasiment pas appliquée,
02:27cette excuse de minorité.
02:28Elle existe dans les textes, mais dans les faits, on l'applique moins que prévu.
02:33Elle est souvent levée.
02:36Après, moi, je ne suis pas sur la culture de l'excuse et l'angélisme.
02:39Je dis aussi que comment est-ce qu'on soigne à la racine ce problème-là, ces dérives-là ?
02:44Vous savez, un budget, c'est aussi la politique d'un pays.
02:47Quand vous enlevez tous les budgets sur les quartiers,
02:50quand vous enlevez des budgets, quand vous n'augmentez pas le budget de la justice,
02:54quand vous laissez la pénitentiaire dans cet état-là,
02:57quand vous laissez les éducateurs dans cet état-là,
03:00quand vous voyez l'aide à l'enfance qui est rabotée,
03:03je ne plaisante absolument pas, tout ça enchaîne.
03:05Ça fait, il y a évidemment ce qu'il faut soigner tout de suite,
03:08et très sévère avec ce qui s'est passé,
03:10mais il y a aussi comment est-ce qu'on traite en amont ?
03:12Et tout cet aspect-là, évidemment, délaissé depuis des années dans ce pays.
03:16– Jean-Michel Fauvergue.
03:17– Moi, je ne pense pas du tout, François, je m'en excuserai,
03:20que ce soit du tout ça, manque de budget, etc.
03:23Le budget de la justice a augmenté, et dans la loi de programmation,
03:27il est prévu qu'il augmente encore pour se mettre à niveau…
03:29– Je ne parlais pas de la justice,
03:30je parlais vraiment de la prévention sociale, etc.
03:33– Moi, je pense qu'on a une problématique sur ces individus-là, sur ceux-là.
03:40Alors, c'est une minorité, mais c'est une minorité qui pouvait l'aider à tout le monde.
03:44On a une vraie problématique d'exécution des peines, effectivement.
03:48Ils ont été condamnés plusieurs fois, ils ne devaient pas se rapprocher ensemble.
03:51Rien n'a été fait pour que les avis des précédents magistrats soient mis en…
03:56– Oui, mais on ne peut pas mettre un policier derrière tous ces gens.
03:58– Non, mais ce n'est pas une histoire de policier,
04:00c'est une histoire d'application des peines, comme le disait Philippe, tout simplement.
04:03– Mais ce qui est terrifiant, c'est les propos de Laurent Lougnès,
04:06le préfet de police de Paris, qui dit, je cite,
04:08« Ils étaient tellement connus que mes effectifs ont tout de suite fait
04:12un rapprochement avec les auteurs ».
04:14Est-ce que ça ne pose pas de question ?
04:15On dit, un gamin se fait tuer à coups de couteau pour se faire voler son portable,
04:19les flics disent, c'est un tel et un tel.
04:21Comment se fait-il qu'il soit libre ?
04:22– Tout simplement, les amis, parce que maintenant, aujourd'hui, dans la France,
04:26vous avez une… alors on parle de la justice des mineurs,
04:30mais on peut parler de la justice de tout le monde.
04:32On a un problème d'absence de justice, de peu de décisions,
04:38et les peu de décisions qui sont prises par quelques magistrats courageux,
04:42elles sont détruites par le juge d'application des peines.
04:44C'est très peu de pays en ce système-là.
04:47Et puis, il y a une non-exécution des peines.
04:49Et c'est pour ça, j'en reviens aux courtes peines que tout à l'heure,
04:53Philippe était en train de défendre, et il a raison.
04:55Les courtes peines, c'est la sanction immédiate à la première connerie.
04:58– Pas d'aménagement.
04:59– Et oui, pas d'aménagement, c'est la sanction immédiate à la première connerie.
05:02Ce qui empêchera, et ce qui… ce ne sera pas « happy hour »,
05:06ça empêchera ensuite de passer à d'autres choses.
05:10– Non, mais tout à fait.
05:13Mais je veux dire, malheureusement, il y a ce qu'on vient de dire,
05:17la non-exécution des sanctions, les obligations qui sont prescrites
05:22n'étant pas respectées, n'entraînent pas de sanctions.
05:26Et puis, peut-être y a-t-il, chez certains magistrats,
05:29et notamment juges des enfants, une philosophie un petit peu émolliante.
05:35Ça peut exister aussi.
05:37– Je voudrais revenir, les amis, sur ce que je disais à Jean-Michel.
05:41Je parlais du budget de la justice, je sais qu'il a été un peu relevé,
05:44mais qu'il reste quand même très faible par rapport à nos voisins allemands,
05:47par exemple, c'est vraiment le parent pauvre du budget,
05:49dont je parlais de tout ce qu'il y a en amont, toutes les aides sociales,
05:53tout le traitement social.
05:55J'entends la question, elle est dure, la question que posent
05:58Cécile et Philippe sur la culture de l'excuse.
06:01Je sais que ce sont des mots.
06:02Moi, je ne suis pas dans la culture de l'excuse.
06:04Je suis dans comment est-ce qu'on peut faire ?
06:06Il y a la punition qui doit être exemplaire, mais comment on fait ?
06:09Et le point de départ, toutes les associations, je le redis,
06:12qui ne sont pas forcément des gauchistes révolutionnaires,
06:15mais tous les gens qui travaillent sur le terrain vous disent depuis des années,
06:18et ça Emmanuel Macron, mais déjà avec François Hollande,
06:21vous expliquent que les budgets pèsent,
06:23vous expliquent qu'ils n'ont plus les moyens de travailler réellement dans les quartiers.
06:26Et d'ailleurs, à cause de ça, ils laissent aussi la place à l'islamisme politique.
06:30– Mais là, ce n'était pas un quartier visible, c'est Paris 14e,
06:33qui n'est pas les quartiers noirs de Marseille quand même.
06:35– Vous avez raison dans ce que vous dites,
06:36mais quand même, c'est comment on travaille en amont,
06:38comment on travaille sur cet ensauvagement, comment on repère ?
06:41On en parle souvent avec Jean-Christophe Coville, ici, qui est une de nos vrais voix.
06:45Comment on les repère ? On peut les repérer ? Et comment on les soit ?
06:48– Ils sont repérés parce que, visiblement, la mère du 14e, Karine Petit,
06:53dit avoir reçu des signaux dès lors qu'il y a un peu plus d'un an,
06:55qu'un groupe de jeunes rentrait dans le centre sportif,
06:58qui l'agressait, violentait, menaçait.
07:01Et d'un autre côté, la sénatrice LR, donc ancienne ministre Marie-Claire Carrère-Gay,
07:04qui dit que finalement, que ce soit Anne Hidalgo ou que ce soit Karine Petit,
07:09en fait, elles se voient la face face à l'insécurité qui règne Philippe Diges.
07:14– Oui, alors, sûrement, mais j'allais dire que c'est moins la culture de l'excuse et l'angélisme
07:23que le fait qu'il y a des gens qui continuent à penser que l'état de minorité
07:29induit tout de même pas de changements radicaux.
07:34Alors qu'aujourd'hui, d'autres, dont nous sommes, je le suppose Jean-Michel,
07:38la minorité d'aujourd'hui n'a plus rien à voir avec celle de 1945.
07:43– Enfin eux, ils ont 16 et 17 ans, on n'est pas des gamins non plus.
07:45– Ils n'ont pas 14 ans, et puis désolé, quand on met un coup de couteau
07:48à quelqu'un à 16 ou 17 ans, on sait ce qu'on fait, il faut quand même arrêter le délire.
07:52– 0826-300-300.
07:53– Avec Nathalie, notre vraie voix du jour, et après, de l'Essonne,
07:56et après on partira dans les bouches du Rhône avec Myriam.
07:59Alors Nathalie, qu'est-ce que vous en pensez,
08:01vous qui êtes au contact avec les jeunes, vous, votre profession ?
08:04– Alors justement, la première chose, c'était l'application de la peine,
08:07c'était qu'ils ne devaient pas se voir, c'est ça ?
08:09– Oui, c'est ça.
08:10– Mais enfin, c'est presque grotesque, ils sont dans la même cité,
08:13on ne peut pas faire appliquer cette loi, forcément qu'ils se voient.
08:17Mais de mon point de vue, de mon prisme d'enseignant,
08:21en fait, on voit un problème aussi de positionnement des parents.
08:24C'est la culture du plaisir, et c'est la culture du oui,
08:28et ce n'est pas la culture du cadre.
08:30Donc en fin de compte, après, j'ai une loupe d'échappes.
08:35Je ne sais pas ce qui s'est passé pour eux dans leur éducation,
08:37je ne dis pas que les parents n'ont pas bien éduqué,
08:39mais il y a quelque chose dans notre société qui fait que
08:42la culture du plaisir donne aussi aux enfants,
08:46il n'y a pas de frontières, il n'y a pas de limites, il n'y a pas de valeur.
08:49– Mais c'est un mélange de tout, Nathalie, finalement,
08:52c'est un problème d'éducation, c'est un problème de laisser aller de la société,
08:55c'est un problème de plein de choses.
08:57– Oui, parce que c'est très difficile de dire non,
09:00parce que le cadre émancipe et on croit le contraire.
09:04Et je vois bien des parents dont on punit les enfants,
09:07non pas par méchanceté, mais qui ont toujours des excuses.
09:11« Ah non, mais pas si, mais pas sos, mais pas toujours, mais pas… »
09:14Alors que ça forme, ce n'est pas par méchanceté, ça forme.
09:18Et je pense que là, on est dans l'erreur.
09:21Et si on ne change pas notre logiciel, effectivement, on n'avancera pas.
09:25– Jean-Michel Fauvergue veut réagir.
09:26– Oui, complètement d'accord avec Nathalie là-dessus.
09:29En réalité, dans la mort de ce malheureux, de Elias Poignardé,
09:35pour se faire voler son portable,
09:37les premiers responsables sont ceux qui ont poignardé, c'est très net.
09:42Mais les seconds responsables, c'est les parents.
09:43Les troisièmes responsables, c'est la justice qui ne punit pas.
09:46Et les quatrièmes responsables, on pourrait trouver aussi…
09:48– Et aussi les politiques qui n'ont pas modifié les lois
09:50pour sanctionner plus durement les mineurs.
09:52– Oui, peut-être, oui, d'accord, si vous voulez.
09:55Mais moi, je dirais aussi…
09:57– C'est toute la chaîne à revoir.
09:58– C'est toute la chaîne à revoir, bien sûr.
10:00Et dans la chaîne, vous avez à un certain moment aussi tout ce bouillonnement
10:05fait par les people, par les médias, par un certain nombre de choses
10:09qui fait qu'à un certain moment, on va de marche blanche en marche blanche
10:13sans qu'il ne se passe jamais rien.
10:15– Allez, direction les Bouches-du-Rhône, bonsoir Myriam.
10:18– Bonsoir.
10:19– Bienvenue sur Soudradio.
10:21Alors, qu'est-ce que vous en pensez, vous ?
10:22Est-ce que vous êtes scandalisés par la répétition de l'angélisme
10:25et de la culture de l'excuse ?
10:27– Je suis complètement scandalisée et je constate que ça va
10:32dans toutes les couches de la société.
10:34Je vais vous donner un exemple, ce qui est bizarre,
10:37c'est que quand on a comme ça, par exemple, deux jeunes
10:41qui attaquent à coups de couteau, eh bien, ils ne sont pas responsables,
10:45on leur dit qu'ils sont mineurs, donc on va minorer les peines, etc.
10:49Ce n'est pas leur faute, ils sont dans des quartiers favorisés,
10:52ils ont rien d'autre à faire.
10:54À côté de ça, vous avez par exemple, au permis de conduire,
10:57aujourd'hui, ils peuvent le passer à 17 ans, pourtant ils sont mineurs,
11:00et à 17 ans, ils ont le droit de prendre une voiture.
11:04Et pour compléter, je reviens à ce que disait la personne
11:06qui a intervenu juste avant moi, pas l'auditrice,
11:08celle qui est sur le téléphone.
11:09– Jean-Michel Fauverdi.
11:10– Non, c'est Jean-Michel.
11:11– Effectivement, ce qui m'énerve, pour ne pas dire,
11:15comme on dit chez nous dans les Bouches-du-Rhône,
11:17ce qui me gonfle, j'en ai marre de marcher,
11:22j'en ai marre de ces marches blanches, j'en ai marre que…
11:25– Vous allez être pote avec Philippe Biger, alors.
11:28– Ah oui, absolument.
11:29– J'en peux plus, j'ai mal aux jambes à part de marcher.
11:32– Vous avez raison, Nathalie.
11:33– Mais, allons-y maintenant, Myriam.
11:36– Vous avez raison.
11:37– Ce n'est pas grave, vous pouvez m'appeler Nathalie si vous voulez.
11:39– Non, non, excusez-moi Myriam.
11:41– Nathalie est toujours en ligne avec nous, c'est pour ça.
11:43– Non, mais bon, moi je veux bien qu'on dise « j'en ai marre ».
11:46Moi j'entends ce que vous dites Myriam, parce que ça veut dire
11:48que les marches blanches, vous les associez à, comment dirais-je ?
11:51– À la puissance.
11:52– À la puissance, ok.
11:53– Bien sûr.
11:54– Mais moi j'entends ce que vous dites, mais je pense que quand même
11:58les marches blanches, ça fait vraiment du bien à ceux qui marchent déjà.
12:01Donc peut-être que nous ça nous agace et qu'on en a marre de ces hommages,
12:04mais je pense que les familles qui sont blessées et meurtries,
12:08eh bien laissons-leur les marches blanches, parce que je pense que ça leur fait du bien.
12:11– Mais ce que disait Nathalie, qui est prof, il y a quelques années,
12:15j'entendais, c'était un ou une psy, je ne sais plus, qui disait
12:17« Aujourd'hui, les enfants, donc après les ados évidemment,
12:20ne connaissent plus la frustration, un téléphone, je le veux, je le vole,
12:26une file, je la veux, je la viole. »
12:28Et ça résumait parfaitement la question, l'éducation doltoïste a tout cassé quelque part.
12:33Mais c'est quand même vrai.
12:35– Non mais on ne va pas non plus, pauvre Françoise Dolto, elle n'est pas responsable de ça.
12:38Non mais soyons sérieux, la France…
12:40– Oui, c'est sérieux ce que je dis.
12:41– Oui, je suis d'accord Philippe, que c'est sérieux ce que vous dites,
12:43mais moi je vous réponds quand même que la France n'est pas qu'un endroit
12:46où il y a des hélias qui se font assassiner pour leur porteur.
12:48– Mais il y en a quand même beaucoup.
12:49– Mais il y en a beaucoup.
12:50– Vous avez vu le nombre de coups de couteau en France ?
12:52– Non mais je suis d'accord avec vous, mais ce que je veux dire par là,
12:54c'est que gardons-nous de tirer des conclusions toujours définitives
12:59sur un frédivire qui nous ébranle tous.
13:02Gardons-nous, gardons-nous quand même.
13:03– Ce qu'on peut dire tout de même, c'est que c'est la faillite des éducateurs.
13:08– La faillite des éducateurs, c'est…
13:11– Non mais j'entends…
13:12– De quels éducateurs parlez-vous ?
13:14– Des profs ?
13:15– Non mais des parents.
13:17– Des parents ?
13:18– Tout de même…
13:19– Moi je ne sais pas, je n'arrive pas à tirer des conclusions comme ça générales.
13:23– La parole est à Jean-Michel Fauvé.
13:25– Moi je vais aller là pour le coup, dans le sens de ce que dit Françoise.
13:29Il n'y a pas des coups de couteau chaque cinq minutes,
13:33il y a beaucoup de coups de couteau.
13:34– Non, mais en France il y a beaucoup de coups de couteau.
13:36– Si on les compare à d'autres pays, par exemple le Royaume-Uni,
13:38il y en a moins, mais peu importe.
13:40– Non mais on s'en fout, c'est trop.
13:42– Mais ça c'est vrai, c'est trop.
13:44– La problématique c'est de ces enfants qui meurent dans les violences etc.
13:48et c'est le fait qu'il n'y a jamais de réponse particulière,
13:53en particulier de l'administration du ministère de la Justice, des magistrats,
14:00et ça c'est un vrai gros problème.
14:02Peut-être que les autres pays n'ont pas ce problème-là,
14:04et là il faut réagir là-dessus.
14:07Sans compter certains magistrats qui sont complètement dogmatiques
14:12au syndicat de la magistrature.
14:15– D'où peut-être que le combo Rotaillot et Darmanin puisse ouvrir des lignes.
14:21– J'entends ce que vous dites Cécile, sur le combo Darmanin.
14:24Le problème de ce combo-là, c'est les combos précédents,
14:28y compris les combos de la gauche,
14:30et le premier à avoir fait ça c'est Jean-Pierre Chevènement avec les Sauvageons.
14:33Je ne sais pas si vous vous en souvenez.
14:34– Ça avait fait scandale.
14:35– Ça avait fait scandale peut-être,
14:36mais il y a une grande partie de la gauche qui s'est alignée.
14:38La réalité c'est que c'est le ministère de la Parole,
14:40et que la réalité c'est que, où voyez-vous les résultats ?
14:42Vous pouvez tous les matins faire une matinale comme ça.
14:44– Après ils viennent d'arriver.
14:46– Mais Bruno Rotaillot et Gérald Darmanin, ils l'ont depuis des années.
14:49Qu'est-ce que ça a changé ?
14:51– Ça réagit beaucoup au 0826-300-300,
14:55direction les Pyrénées-Orientales.
14:57Bonsoir Hervé.
14:58– Bonsoir Hervé, bienvenue.
15:00– Hervé ?
15:01– Oui bonsoir.
15:02– Ça fait plaisir à Jean-Michel Feuvert qui est des Pyrénées-Orientales.
15:06On vous écoute.
15:07– Elle est où ?
15:08– Il fait très beau, il y a 21 degrés.
15:11– Arrêtez, ça suffit maintenant Hervé.
15:13– Vos propos sont odieux.
15:15– Si vous nous appelez pour nous humilier, c'est pas la peine.
15:17– Je suis vraiment scandalisé parce que tous les médias,
15:24les journaux disent que c'est de la faute du petit jeune de 14 ans.
15:30– Coupez votre radio Hervé.
15:32– Coupez votre radio, on vous entend en double.
15:34– C'est vraiment scandaleux.
15:35– Coupez votre… Allo, Hervé ?
15:37– C'est des délinquants qui auraient dû être déjà punis,
15:39d'après ce que j'en ai entendu.
15:41Et ce que je voulais vous dire aussi,
15:42c'est que moi j'ai un fils qui était jeune aussi,
15:44on habitait en banlieue parisienne, à côté des Mureaux,
15:46et à chaque fois qu'il y avait des rafles et tout ça,
15:49ils allaient dans les petites cités dortoires
15:51où il y avait des familles qui étaient quand même relativement aisées,
15:55qui travaillaient à Paris comme nous,
15:57et en fait ils venaient emmerder les petits jeunes
15:59parce qu'il y avait de la fumette à 10 ans,
16:01ou des trucs comme ça,
16:03et ils n'allaient pas aux Mureaux où il y avait des choses,
16:05et quand j'entends dire aussi que la police n'a pas les moyens,
16:09allez voir aux Mureaux s'ils n'ont pas les moyens.
16:11Vous allez voir.
16:13Et moi ça me scandalise ce que vous dites.
16:15– Parce qu'on dit, mais ce qui est dit par certains médias…
16:18– Alors on n'a rien dit.
16:19– Non, non, mais certains journaux qui disent que,
16:21il aurait dû, limite, donner son portable,
16:24comme ça il ne serait pas formé.
16:26Mais ça on est bien d'accord.
16:28Parce que maintenant il faut tout donner.
16:30– Non, mais il aurait dû.
16:32C'est honteux de dire ça, je veux dire, c'est incroyable.
16:34Qui c'est qui a tenté une analyse pareille ?
16:36Il aurait dû, c'est incroyable.
16:38– Jean-Michel Fauvergne.
16:40– C'est vrai, je l'ai lu, et ça m'a scandalisé aussi.
16:42– C'est d'une indécence.
16:44– Parce qu'on ne se soumet pas à une attaque,
16:46et on essaie de résister dans la mesure où on a les moyens.
16:49Moi ce que je voudrais dire aussi,
16:51c'est que les auteurs de ces faits-là,
16:53comme beaucoup,
16:55on est arrivé à un niveau
16:59où on donne un coup de couteau,
17:02mais sans avoir l'intention,
17:04on ne sait pas que le coup de couteau ça peut tuer, etc.
17:06Il y a une espèce de déresponsabilisation,
17:10de perte de la valeur humaine
17:14qui moi ne me sidère pas.
17:16Alors je tiens à dire aussi une chose pour les côtoyers,
17:20c'est qu'on a plein de jeunes qui sont extraordinaires,
17:23et c'est la majorité de nos jeunes.
17:25– Heureusement d'ailleurs.
17:27– Mais il y en a qui n'ont plus aucun repère.
17:29– Oui mais c'est là où je parle de la faillite
17:31des parents de celui qui a porté le coup de couteau.
17:33– La faillite.
17:35– Non mais Françoise, tout de même,
17:37on peut espérer qu'une forme d'éducation
17:39rende inconvable
17:41déjà de réclamer
17:43et de vouloir voler un portable,
17:45mais de porter un coup de couteau.
17:47– Je suis d'accord Philippe.
17:49Si on a un couteau sur soi,
17:51c'est qu'on a de mauvaises intentions.
17:53Ça déjà, il faut arrêter, vous me passerez l'expression,
17:55de surfer, d'être comme on le dit dans cette question,
17:57l'angélisme et la culture de l'excuse,
17:59quelqu'un qui a un couteau sur lui,
18:01a de mauvaises intentions, point barre.
18:03– Vous êtes à Montaigne dans les Pyrénées-Orientales
18:05et vous avez le champignon.
18:07– Excusez-moi, mais même quand j'allais en rando
18:09dans les Pyrénées, Dieu sait si j'en ai fait,
18:11j'avais le couteau pour couper le sandwich,
18:13j'avais le champignon.
18:15– Merci les amis, merci beaucoup Nathalie.
18:17Merci d'être avec nous et juste pour vous indiquer
18:19que juste après 18h,
18:21le témoignage d'un papa dont le petit garçon
18:23a été enlevé par une bande de jeunes,
18:25pareil, une méprise,
18:27mais il nous racontera tout tout à l'heure.
18:29Restez avec nous,
18:31merci en tout cas de votre fidélité,
18:33on est ensemble jusqu'à 19h.
18:35– Sud Radio, votre avis fait la différence.
18:37– Merci à vous pour la qualité des débats
18:39et le pluralisme que vous apportez
18:41qui fait un bien fou à notre démocratie.
18:43– Sud Radio, parlons vrai.

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