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Le 14 janvier à Paris, Elias, un adolescent de 14 ans, a été poignardé à mort près du stade Jules-Noël, où il sortait d'un entraînement de football. Deux suspects, âgés de 16 et 17 ans, ont été rapidement interpellés. L'un d'eux a reconnu avoir porté le coup de couteau mortel. Ils avaient tenté de lui extorquer son téléphone portable.

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Transcription
00:00Il ne faut pas pointer du doigt la justice.
00:02Les magistrats, et je travaille tous les jours
00:04avec la procureure de la République de Paris,
00:06sa main ne tremble jamais.
00:08Sa main ne tremble jamais.
00:10Après, vous avez des textes, vous avez des lois,
00:12qui sont ce qu'elles sont, et qui
00:14s'appliquent à droit constant.
00:16Il est peut-être temps, et encore une fois, je sais que des réflexions
00:18sont en cours, et c'est une bonne chose,
00:20qu'on commence à réfléchir à ce qu'est la justice
00:22des mineurs, ce qu'est l'excuse de minorité,
00:24ce qu'est la possibilité d'avoir
00:26des comparutions immédiates pour les jeunes mineurs.
00:28Ce sont des bonnes pistes pour vous ?
00:30Bien sûr, ce sont des bonnes pistes.
00:32L'immédiateté d'une sanction, la perception
00:34d'une sanction. On a un problème quand même
00:36d'autorité dans ce pays. Ce n'est pas un gros mot
00:38que de parler d'autorité, c'est un devoir.
00:40On a quand même un problème d'autorité. Je vous disais
00:42que la violence monte chez les jeunes. Je vous prenais
00:44l'exemple de l'home jacking, j'aurais pu parler du phénomène des bandes.
00:46Le phénomène des bandes est en augmentation
00:48l'année dernière.
00:5077% des personnes impliquées dans
00:52les rixes entre bandes, que ce soit
00:54d'ailleurs dans l'agglomération parisienne, et c'est vrai
00:56sur tout le territoire national, 77%
00:58sont des mineurs. A Paris,
01:00l'âge moyen des personnes impliquées dans
01:02les bandes, il était de 17 ans l'année
01:04dernière. En 2023, pardon,
01:06en 2024, il est passé à 15 ans,
01:089 mois. Donc on a quand même un problème.
01:10Il faut qu'il y ait un choc d'autorité.
01:12Choc d'autorité, donc plus grande sévérité
01:14de la justice dans
01:16les textes, mais aussi dans la façon dont les magistrats l'appliquent.
01:18Vous m'interpelliez tout à l'heure sur le thème
01:20vous êtes un haut responsable public. C'est vrai, moi je suis un
01:22haut responsable de police, sous l'autorité du ministre
01:24des Etats, ministre de l'Intérieur,
01:26nous gérons nos domaines d'activité.
01:28Mais le choc,
01:30l'autorité, on va dire, l'autorité
01:32qu'il faut rappeler à tous les niveaux,
01:34elle ne concerne pas que les fonctionnaires de police.
01:36Elle ne concerne pas que la police nationale.
01:38C'est vrai que quand il y a un drame, on se tourne toujours
01:40vers la police nationale. Mais encore une fois,
01:42on fait un travail qui
01:44produit des résultats. La délinquance baisse,
01:46on fait baisser les items de la délinquance.
01:48Le ministre des Etats, ministre de l'Intérieur, nous a demandé
01:50de mettre en place des plans de restauration de la sécurité
01:52du quotidien. J'ai produit ma copie
01:54il y a quelques jours. On va encore accentuer la visibilité
01:56des forces de l'ordre. On va embarquer
01:58avec nous beaucoup plus d'acteurs,
02:00mais on attend, évidemment,
02:02d'autres acteurs qui soient aussi présents
02:04pour faire face à la violence des mineurs.
02:06Regardez le problème
02:08de la responsabilité parentale, ça devient quelque chose
02:10vraiment maintenant d'extrêmement important qu'il faut
02:12traiter.

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