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Télématin reçoit l'acteur, réalisateur et scénariste Maurice Barthélemy, qui dirigera le jury fictions du Luchon Festival du 6 au 8 février.

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Transcription
00:00Il est l'heure d'accueillir notre invité qui est en pleine forme, comme d'habitude. Bonjour Maurice Barthélémy.
00:04Bonjour, bonjour.
00:05Peut-être devrais-je dire bonjour Monsieur le Directeur.
00:08Le Président.
00:09Le Président, absolument. Président du jury fiction au Festival de Luchon qui va se dérouler du 6 au 8 février.
00:15Pour ceux qui ne connaissent pas Luchon, c'est le festival de la télévision.
00:18Oui, de la fiction, c'est-à-dire à la fois les films pour la télévision, les séries, il y a La Rochelle qui fait ça aussi.
00:27Luchon, c'est un festival plus convivial, encore plus joyeux.
00:31C'est la première fois que vous êtes Président ?
00:33Non, j'ai déjà fait ça une fois et c'est assez rigolo à faire. Après, c'est totalement…
00:38C'est honorifique.
00:39Totalement.
00:40Ça va durer le temps du festival.
00:41Honorifique, honorifique.
00:42A Luchon on skie un peu.
00:43A Luchon on skie, c'est dans les Pyrénées exactement.
00:45Mais vous n'aurez pas le temps de skier parce que quand on regarde le boulot qui vous attend, vous vous dites comme ça, c'est facile.
00:49Il y a 7 prix à remettre, 5 unitaires, 5 séries à regarder, tout ça en 3 jours.
00:54Comment vous allez vous organiser ? Ça fait du boulot.
00:57C'est l'organisation du festival. Nous, on va effectivement être souvent dans une salle, mais c'est tellement joyeux.
01:04Parce que quand même, 3 jours, avoir plein de films différents, ça m'éclate.
01:09C'est vrai que c'est une très très belle ambiance. J'ai eu la chance déjà de participer à l'un des festivals et c'est très très sympa.
01:13En tant qu'acteur ?
01:14Non, non, c'était pour une émission sur les médias.
01:17Il y a un sujet qui vous tient à cœur, Maurice Barthélémy.
01:22Il y a évidemment les productions télévisuelles, le cinéma, ça on le sait.
01:25Mais il y a un aspect de votre personnalité qu'on connaît un peu moins et qu'on va creuser ce matin.
01:28C'est votre hypersensibilité.
01:30Vous parlez ouvertement de la vôtre, donc on va s'attarder un petit peu là-dessus.
01:33Parce que Camille Daron, qui est à vos côtés, elle avait envie de jouer avec vos 5 sens.
01:37En commençant peut-être par la vue, avec ce haut qui nous aveugle.
01:41Qui vous en met plein la vue, j'ai bien compris.
01:43Oui, j'avais envie de titiller vos 5 sens.
01:49Donc, les larines ouvertes, les oreilles en alerte.
01:52C'est parti pour une interview sensorielle, Maurice.
01:54Et on va commencer avec l'odorat.
01:56Donc, je vais vous demander de fermer vraiment les yeux.
01:58Vous ne trichez pas, s'il vous plaît.
02:00Je vais vous faire sentir quelque chose.
02:02Vous allez me dire ce que ça vous rappelle.
02:06Ah bah oui, la colle.
02:08Oui, est-ce que ça vous rappelle votre enfance ?
02:13Mais tellement, et puis on la mangeait aussi.
02:15Ah d'accord, je ne t'ai pas conseillé.
02:18Vous avez raison, c'était un truc qu'on avait gamin.
02:20Parce qu'il y avait la languette pour les plus jeunes qui nous regardent.
02:24Il y avait la languette qui permettait de prendre cette colle.
02:26Vous vous souvenez, vous avez connu ?
02:27Bien sûr, on était persuadés que ça nous emmenait au 7ème ciel.
02:29Alors que non, pas du tout, c'était très mauvais en plus.
02:31C'est la première colle de l'école qui ne collait pas super bien d'ailleurs.
02:34Non, mais il paraît que c'était comestible.
02:36On avait le droit de la manger.
02:37Ah bon ?
02:38Oui, bien sûr.
02:39C'est vrai ?
02:40Il ne faut pas dire ça.
02:41Ok, je retire.
02:42En tout cas, ça vous rappelle votre enfance complètement folklorique.
02:45Moi j'ai appris que vous aviez vécu dans plein d'endroits différents.
02:48Et est-ce que c'est vrai que votre maman venait vous chercher à l'école,
02:51pieds nus, avec des fleurs dans les cheveux ?
02:53Moi je trouve ça fantastique.
02:54Oui, j'avais une mère qui était très flower power, très soixante-huitardes.
02:59Et elle arrivait tout le temps dans des tenues qui me mettaient tellement la honte à l'école.
03:03Alors qu'en vrai, elle avait raison.
03:04Elle avait tout compris.
03:05Bien sûr.
03:06Bien sûr.
03:07Elle avait tout compris.
03:08Allez, on passe au goût si vous le voulez bien.
03:10Pareil, vous fermez les yeux.
03:11Ça va être dur de voir s'il ferme les yeux quand même.
03:13Et là, attendez, je vais vous guider.
03:15Vous allez boire quelque chose.
03:17J'ai peur.
03:21J'ai le droit de dire la marque ?
03:22Alors, je ne sais pas s'il y a vraiment une marque.
03:24Non, je ne suis pas certaine.
03:25D'accord, ok.
03:26C'est du jus de citron.
03:28C'est du jus de citron, exactement.
03:29C'est ma passion.
03:30Pourquoi le citron ? Vous pouvez ouvrir les yeux, pardon.
03:35Vous cuisinez les desserts et les plats à base de citron que vous cueillez dans votre jardin ?
03:41Oui, c'est vrai.
03:42Dans ma maison en Espagne, j'ai des citronniers.
03:44Et le bonheur que c'est de cueillir un citron de son jardin, c'est dingue.
03:50J'en ramène en France et je les vends dans mon immeuble.
03:54Vous y connaissez en citron ?
03:57Non, pas du tout.
03:58Il y en a plein différents.
03:59Il y a le cédrat.
04:00Oui, je ne suis pas très fort, mais la prochaine fois, je vous apporte un citron.
04:04Et ça, c'est vraiment vos fins de mois.
04:06Le citron, je suis un petit dealer de citron.
04:11C'est quoi votre rapport à la cuisine ?
04:13Vous aimez bien faire de grands dîners ou c'est plus des petits trucs en tête à tête ?
04:17Non, je ne suis pas hyper fort en cuisine.
04:19Je vais être franc avec vous.
04:20J'avais des parents qui n'avaient pas vraiment le temps de cuisiner,
04:22donc on ne m'a pas transmis ça.
04:24En revanche, j'adore qu'on me fasse à manger.
04:26Évidemment.
04:27On passe à Louis ?
04:28Oui, on passe à Louis.
04:29Attention, vous êtes très sensible.
04:31On va écouter le premier son.
04:36On ne vous le met pas longtemps.
04:38Ça, c'est difficile.
04:39Vous détestez ça depuis hyper longtemps.
04:41Les bruits de bouche, depuis que je suis gamin, je pète un câble.
04:44Ça s'appelle d'ailleurs être misophone.
04:46Exactement.
04:47Et au cinéma, c'est un vrai problème quand les gens mangent des pop-corn.
04:50Les monteuses à côté de moi qui mangent des chewing-gums, tout ça me rend dingue.
04:55Ça vous provoque quoi comme réaction ?
04:56Un énervement immédiat.
04:57Mais immédiat, c'est-à-dire que c'est totalement irrépressible.
05:00C'est compliqué de travailler avec vous.
05:04En revanche, si on a envie de vous faire plaisir, on peut vous faire écouter ça.
05:10Alors.
05:12Voilà, le feu.
05:13C'est ça.
05:14Ah, ok.
05:15Exactement.
05:18Le feu qui crépite.
05:19J'avais du mal à l'analyser.
05:21Ça me calme.
05:22J'adore ça.
05:24Le feu, c'est extraordinaire parce qu'il y a plein de sens.
05:26Il y a l'odeur, la vision et en même temps la chaleur.
05:30C'est très ASMR aussi.
05:31Il y a tous les sens dans le feu de bois.
05:33Et on aurait pu aussi vous mettre ce son.
05:36Ah !
05:38Donc en fait, votre soirée idéale, c'est un petit plat à base de citron devant la cheminée.
05:44Ah mais là, vous me mettez cette musique, je suis l'homme le plus heureux du monde.
05:49Cette chanson est extraordinaire.
05:51On a l'impression qu'on vole.
05:54J'adore.
05:55Et alors, on va passer au toucher.
05:56Et là, je vous autorise quelque chose.
05:57Je sais que ça va vous faire plaisir.
05:59Votre pull.
06:00C'est mon pull.
06:01Ah, extraordinaire.
06:02C'est doux, c'est réconfortant le cachemire.
06:04Exactement.
06:05Et on termine avec la vue.
06:06Parce que la vue, il y a une seule chose que vous adorez regarder et qui peut vous faire plaisir.
06:11C'est cette personne.
06:12Oh, ma fille.
06:13C'est Tess, votre fille.
06:14Et c'est la plus belle chose à regarder.
06:16Est-ce que vous êtes fier d'elle ?
06:18Est-ce que vous êtes fier qu'elle ait fait un peu la même carrière que vous ?
06:20Enfin, qu'elle devienne comédienne ?
06:21Non, pas parce qu'elle a choisi la même carrière que moi.
06:24Je suis juste fier de ce qu'elle est et de ce qu'elle devient comme jeune femme.
06:27Oui.
06:28Voilà.
06:29Oh, c'est mignon.
06:30C'est beau et ça, c'est un pas passé.
06:31J'ai fait toute cette chronique pour vous faire toucher le bras par Maurice Barthélemy.
06:34C'est trop fort.
06:35La moralité, c'est ça.
06:36Si vous voulez profiter de Maurice, vous pouvez le retrouver en conférence sur l'hypersensibilité
06:40à Nantes le 27 février à Aix-les-Bains le 8 mars parce qu'on s'intéressait à votre sensibilité.
06:45C'est super sympa.
06:46On va continuer sur le thème de la sensibilité car je sais qu'il y a un de vos compagnons
06:49de route qui a un petit mot à vous dire et ça, ça va vous toucher.
06:52Regardez.
06:53Coucou Maurice, mon vieux complice.
06:55Alors, je voulais te demander…
06:56Ah oui, tu as vu, je ne me sépare jamais de mon molière.
06:59Il faut que tout le monde le sache.
07:01Je voulais te poser une question.
07:03Tu sais, Re, il y a 20 ans, à sa sortie, était un gros bide, une petite merde.
07:08Et aujourd'hui, tout le monde nous dit que c'est un film occulte.
07:11Alors, ma question est très simple.
07:13À quand la suite de Re ?
07:15Et la deuxième question, est-ce qu'on ne pourrait pas l'appeler Re-Re ?
07:21C'est tellement super, Re.
07:24Oui.
07:25J'ai adoré ce film.
07:26Ah ben, c'est sympa.
07:27Non, je ne sais pas s'il y aura une suite.
07:29Moi, je me méfie toujours un tout petit peu des suites 20 ans plus tard.
07:32L'humour a changé.
07:34C'est toujours un peu réchauffé.
07:36Oui, mais ça ne vieillit pas, en fait, quand on le regarde.
07:38Franchement, c'est…
07:39Oui, mais il y avait une énergie qu'on avait et qu'on n'a plus.
07:42On est devenu vieux.
07:43Donc, je ne suis pas certain que ça serait…
07:46Mais bon, après, quand il y est…
07:47Avec vos enfants, pourquoi pas ?
07:48Avec votre fille, par exemple, ce serait rigolo.
07:50Ça serait très drôle.
07:51Effectivement, joué par tous nos enfants, ça serait super.

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