« Ce ne sont pas les mots qui sont choquants, c’est les réalités », a justifié François Bayrou, ce mardi, devant les députés réunis pour les questions au gouvernement.
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00:00Monsieur le Premier ministre, submersion, ce mot est celui de l'extrême droite
00:05partout en Europe et dans le monde, un mot qui blesse autant qu'il ment.
00:11Choisissez-vous vos mots par hasard ou les avez-vous sciemment empruntés à
00:15l'extrême droite dont vous prétendez ne plus jamais vouloir dépendre et que
00:19dire de ceux de votre ministre de l'Intérieur ou de votre ministre de la
00:23justice. Madame la Présidente, Monsieur le Président Vallaud, cette émission et
00:30le passage que vous indiquez était fondée sur la situation à Mayotte et
00:39donc quiconque est allé à Mayotte, quiconque a parlé avec les
00:51habitants de Mayotte, quiconque s'est confronté à la situation à Mayotte et
00:57ce n'est pas le seul endroit de France, mesure que le mot de submersion et celui
01:08qui est le plus adapté, ce ne sont pas les mots, Monsieur le Président
01:13Vallaud, qui sont choquants, c'est les réalités. Et l'immigration n'est pas la
01:17cause des problèmes de la France, ce sont les problèmes de la France qui
01:21sont la cause de ce que l'immigration est désormais une impasse parce qu'il
01:26n'y a pas d'intégration comme nous le voulons par le travail, par la langue et
01:30par les principes. Merci Monsieur le Premier Ministre, Monsieur le Président.
01:37Je ne vais être moins que consterné, submergé par la consternation de votre
01:43réponse. Si vous gouvernez avec les préjugés de l'extrême droite,
01:47nous finirons gouvernés par l'extrême droite et vous en aurez été le complice.
01:51Je n'ai aucune connivence avec personne, ni avec ceux qui exagèrent les réalités,
01:58ni avec ceux qui nient les réalités. Nous sommes engagés au service des
02:04Français pour résoudre les problèmes qui se posent, non pas pour les nier, non
02:09pas pour les exagérer, mais pour leur apporter des réponses.
02:13C'est notre responsabilité de République.