François Hollande, ancien président de la République et député PS de Corrèze, était l’invité de BFM Politique ce dimanche 9 février. Il a exhorté le premier ministre, François Bayrou, à "prendre des décisions" plutôt que "d'ouvrir des débats".
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00:00Mais j'y reviens, nous sommes dans une situation politique, économique, financière, quand même délicate.
00:07Ouvrir des débats, on peut ouvrir des débats, s'il y a un débat j'y participerai.
00:12Mais est-ce que le Premier ministre ne doit pas se dire qu'il y a mieux à faire que d'ouvrir des débats ?
00:16Il y a à agir, il y a à prendre des décisions, y compris sur les questions, je l'ai dit, d'immigration, il y a à prendre des décisions.
00:25Il y a des OQTF qui ne sont pas appliquées, il y a des règles qui ne sont pas forcément souhaitables, bon, il y a des décisions à prendre.
00:35Grand débat sur quoi ? L'identité nationale ? Mais il y a déjà eu un grand débat sur l'identité nationale, vous vous rappelez ?
00:39– Au nom de Nicolas Sarkozy. – Au nom de Nicolas Sarkozy, est-ce que ça a produit quelque chose ?
00:42Il y avait même un musée qui devait être fait sur l'identité nationale, ça a produit quelque chose ?
00:47Ce musée n'a jamais été ouvert, donc cessons d'agiter comme ça, parce que quoi ? Parce qu'on craint quoi ?
00:54On craint l'extrême-droite, et bien pour lutter contre l'extrême-droite, il ne faut pas aller sur son terrain.
00:58– Courir derrière ? – Il faut essayer de répondre aux problèmes, aux difficultés qu'ont les Français.
01:03– Vous diriez que François Bayrou court après l'extrême-droite, là ?
01:06– Je pense que quand il a utilisé le mot submersion, je crois qu'il avait peut-être cette idée à l'esprit,
01:11mais là, en l'occurrence, qu'est-ce qu'il dit ? Pourquoi il dit ouvrir un débat ? Soyons sincères.
01:17Il dit ouvrir un débat parce qu'il n'est pas satisfait de l'initiative qu'a prise M. Retailleau, son ministre de l'Intérieur,
01:22par rapport au droit du sol. Puis après, il dit qu'il faut ouvrir un débat plus large,
01:26parce que son ministre de la Justice lui a aussi infligé un certain nombre de propositions.
01:31Alors je le comprends, il est dans cette contradiction d'une majorité qui est un peu,
01:35même largement incohérente, et il dit, bon ben finalement, pour dépasser tout ça, faisons un grand débat.
01:40Les Français n'ont pas besoin de grands débats en ce moment.
01:42– Il a ses propres frondeurs, c'est ça ?
01:44– Il a des membres de son gouvernement qui tirent à eux et à Dia,
01:49et donc pour trouver la bonne direction, ce n'est pas si simple.
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