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À la veille d'une commission mixte paritaire pour tenter de trouver un accord sur le projet de loi de finances pour 2025, le PS demande à François Bayrou de revenir sur ses propos sur "le sentiment de submersion" migratoire. De son côté, le gouvernement demande de ne pas prendre en "otage" le budget.

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Transcription
00:00— Les socialistes, là, semblent avoir fait un petit peu marche arrière. Ils ont annulé leur participation à une réunion. Sur le budget, ils posent maintenant des conditions très strictes à la reprise de négociations. Ils ont raison de le faire ?
00:10— Bien sûr qu'ils ont raison de le faire. Ils ont raison de le faire parce que, bon, les propos de M. Bayrou sont la goutte d'eau qui fait déborder le vase.
00:17Mais en réalité, ils n'ont pas obtenu grand-chose de la part du gouvernement, contrairement à ce qui a été répété pendant des semaines par les macronistes.
00:25Et on l'a vu au Sénat, en fait. Macron et Bayrou, du coup, essayent de les rouler dans la farine. Donc on n'a rien obtenu.
00:32C'est le budget le plus austéritaire de toute la Ve République. Et les petites concessions ne sont pas suffisantes.
00:39Donc effectivement, les socialistes s'honorent à considérer la censure, pas que pour une histoire de petites phrases. Déjà parce que cette phrase intervient.
00:46C'est la phrase de trop. Et effectivement, c'est une concession de trop faite au RN, mais aussi parce que le pays va très mal et parce que ce budget
00:54n'est pas du tout à même de redresser les comptes de notre pays et de sortir les Français de la crise du chômage et du pouvoir d'achat.
01:00— Mais si François Bayrou faisait un geste, s'il revenait sur ses propos... Il a parlé de submersion migratoire en évoquant l'immigration.
01:07S'il faisait ce geste-là, s'il donnait des concessions, d'autres concessions comme la hausse du SMIC, par exemple, là, les socialistes n'auraient pas raison,
01:14finalement, de revenir, de recommencer à discuter ? — Bah écoutez, je sais pas. Trompe-moi une fois, tord sur toi.
01:22Trompe-moi mille fois, tord sur moi. À un moment donné... Ça fait deux mois qu'ils font semblant de faire des concessions.
01:27Et chaque semaine qui passe, en fait, ils reviennent, ils rabotent, ils tordent le bras aux socialistes qui essayent de négocier.
01:33Je l'ai encore vu hier à l'Assemblée nationale, où les macronistes martelés durent comme fer qu'ils étaient contre le fait de revenir
01:39sur les exonérations de cotisations patronales alors qu'on a un trou dans les caisses absolument terrible. En fait, ils ne veulent pas négocier.
01:47Et d'ailleurs, les petites sorties de Bernard Arnault, qui est très proche de M. Macron, démontrent en fait qu'ils tiennent vraiment ce pays,
01:53c'est-à-dire les ultra-riches et ceux qui veulent que le moins de choses possibles changent. Donc en fait, ils auraient tort,
01:58parce que si on leur promet la hausse du SMIC dans 6 mois, moi, je vous dis qu'elle n'arrivera pas. Là, ce qui compte, c'est le budget.
02:04Et dans le budget, on n'y est pas. C'est 9 milliards d'économies en plus que ce que proposait Michel Barnier, pas 1 € d'imposition
02:10sur les plus riches en plus parce que les recettes sont bloquées. Et donc sur l'hôpital, sur l'éducation nationale,
02:16on n'aura pas d'amélioration. Donc on se fait tout savoir. Et il est temps d'arrêter de jouer dans ce spectacle de claquettes avec le gouvernement.

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