Jeudi 30 janvier 2025, SMART JOB reçoit Laurianne Dijol (présidente, Groupe Albaron) , Dominique Restino (président, CCI Paris) , Mehdi Ramdani (rédacteur en chef, LinkedIn Actualités) et Yves Richez (sémiologue)
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00:00Ravie de vous retrouver dans SmartJob. Votre rendez-vous, emploi, RH, management, débat,
00:12analyse, expertise et vos rubriques habituelles évidemment. Bien dans SmartJob aujourd'hui,
00:16on s'intéresse aux postes professionnels à travers un baromètre, le baromètre de l'emploi
00:21LinkedIn. On en parlera avec Mehdi Ramdani, il est rédacteur en chef LinkedIn. L'actualité
00:27que vous suivez sur LinkedIn, j'en suis sûr, il est notre invité. Le cercle RH, la transmission
00:32et la reprise d'entreprise, c'est un enjeu majeur parce qu'on risque des pertes d'emploi.
00:37Beaucoup, beaucoup de dirigeants de PME, de TPE ont aujourd'hui 55 ans. Il va falloir
00:41céder et pouvoir reprendre son entreprise. Enjeu d'emploi et de compétitivité, on
00:47en parlera avec Dominique Restinaud, il est le président de la CCI Paris Île-de-France
00:51et puis Lauriane Dijolles, présidente du groupe Albaron. Elle a repris elle aussi dans
00:55son aventure entrepreneuriale une entreprise. Ils seront nos invités.
00:58Fenêtre sur l'emploi, maîtriser la langue française pour bien manager. Vous l'avez
01:03compris, l'idée, c'est de parler convenablement le français à ses équipes sans faire trop
01:06de fautes d'orthographe, sans être trop vulgaire aussi. C'est important, on en parlera
01:10avec Yves Richet, il est docteur en sémiologie. Voilà le programme. Tout de suite, c'est
01:15bien dans le job.
01:25Les pauses professionnelles dans Bien dans son job. Est-ce que vous avez entendu parler
01:31de ces pauses professionnelles ? Peut-être pas, peut-être que vous l'avez fait tout
01:34simplement. On en parle avec Mehdi Ramdani. Bonjour Mehdi. Ravi de vous accueillir, rédacteur
01:39en chef LinkedIn Actualités. Vous savez, sur les petits rectangles d'actu, vous vous
01:43regardez, je pense que vous êtes très friand, moi je le suis en tout cas, du digest de l'actualité.
01:47C'est orange, donc on le distingue bien sur la page, sur la home page. Et au sein du
01:52baromètre et à l'intérieur de ce baromètre de l'emploi LinkedIn Actualités d'octobre
01:562024, il y avait un élément un peu original sur la pause professionnelle. D'abord, qu'est-ce
02:01que c'est ? Quelle définition vous donnez à la pause professionnelle ?
02:04Oui, alors une pause professionnelle, c'est une interruption dans la carrière, qui peut
02:09durer quelques mois, voire plus. Mais voilà, la définition, c'est une interruption dans
02:13la carrière et la spécificité, c'est que depuis 2022, on permet en fait aux membres
02:18de LinkedIn d'afficher ces pauses professionnelles sur leur profil. Voilà un petit peu la particularité,
02:23voilà les datas, les données que nous avons étudiées.
02:25Alors, pour se le dire en creux, auparavant, quand on faisait son CV sur LinkedIn ou son
02:30CV à la main, on gommait ces pauses professionnelles, on se disait, oh là là là, j'ai été deux
02:34ans à l'étranger pour découvrir le monde, ça passera jamais. Là, vous nous dites à
02:39l'envers, nous on les affiche parce qu'elles disent quelque chose du candidat ou du collaborateur,
02:44c'est ça en fait ?
02:45Non, en fait, l'objectif était à la fois de normaliser ces pauses professionnelles
02:48qui font partie d'une carrière aujourd'hui, d'un parcours de vie professionnelle. Et
02:53puis aussi, l'objectif était de permettre aux membres qui les souhaitaient de les mettre
02:57en avant, de les valoriser. Effectivement, un voyage, pourquoi pas, d'un an, un tour
03:00du monde d'un an, qu'est-ce que vous en avez appris ? Ou alors une reconversion, il
03:04a parfois fallu vous former à un nouveau métier. Tout ça, ce sont des pauses professionnelles
03:07qu'aujourd'hui, on peut valoriser.
03:09Alors, deux chiffres intéressants et qui sont d'ailleurs analysables, enfin sur lesquels
03:13j'imagine que vous avez des commentaires. La pause professionnelle chez les femmes et
03:16les motifs, on va le voir, c'est le congé parental à 23,5. Mais quand on regarde chez
03:22les hommes, alors c'est un peu différent. C'est la poursuite d'un objectif personnel
03:26presque qui ont le même chiffre à 22,8. Ce ne sont pas les mêmes pauses, si je peux
03:31me permettre.
03:32Non, mais c'est le premier renseignement de ce baromètre de l'emploi qui visait
03:35notamment justement à comparer en fait la manière dont les femmes et les hommes faisaient
03:40ces fameuses pauses professionnelles. Et effectivement, le premier chiffre qu'il
03:43ressort, c'est que les femmes sont d'abord 53% de plus à afficher des pauses professionnelles
03:50sur leur profil. Donc, ça, c'est une vraie différence d'une part. Et donc, ce qui
03:56montre qu'effectivement, elles font davantage de pauses dans leur carrière, ce qui traduit…
04:01Par la force des choses, j'ai envie de dire.
04:02Voilà, d'autant que, et c'est le deuxième enseignement de ce baromètre, la parentalité
04:06pour les femmes, c'est le premier motif de pause professionnelle.
04:10Alors, la proportion des femmes françaises qui font une pause pour affiner un tout petit
04:13peu une pause professionnelle dans le cadre d'un congé parental, c'est 23,5, qui
04:17est équivalent au chiffre de tout à l'heure. Mais chez les hommes, ce n'est que 4,5 pour
04:20ceux qui font une pause pour, dans le cadre d'un congé parental. On voit quand même
04:26que là, encore une fois, l'inégalité femmes-hommes, elle est là quand même.
04:30L'inégalité est là, très clairement. D'ailleurs, c'est assez symptomatique
04:33de carrières qui sont souvent un petit peu différentes entre les hommes et les femmes,
04:38parce qu'il y a parfois un accès à des postes à responsabilité qui est plus difficile
04:42à avoir quand on est une femme, notamment parce qu'on a pu faire ce type de pause.
04:47Donc, on a vraiment encore des stéréotypes de genre qui persistent dans le monde professionnel.
04:52Et l'autre information qui est aussi intéressante, c'est que les hommes, eux, font des pauses
04:56professionnelles. En font peut-être moins, mais en font également. Et surtout, dans
04:59la majorité des cas, c'est pour des projets personnels.
05:02Personnels, ça c'est intéressant. Ça veut dire soit une reconversion, soit une création
05:05d'entreprise, soit toute autre chose. On a parlé des voyages. Sur la durée, là aussi,
05:11il y a des différences.
05:12Et là aussi, il y a des différences, effectivement. Et en particulier, sur ces fameuses pauses
05:15pour des motifs de parentalité, on constate que les femmes vont s'arrêter 18 mois en
05:20moyenne et 12 mois pour les hommes. Donc, même là, il y a une inégalité puisqu'on sait
05:24que plus l'interruption est longue, plus potentiellement ça va avoir un impact sur
05:28la carrière.
05:29Pour en revenir à LinkedIn, vous êtes le rédacteur en chef, donc je le rappelle de
05:32LinkedIn d'actualité. Il y a quelque chose d'assumé dans le choix de la plateforme
05:35que de mettre ces pauses. C'est de dire, il faut assumer. C'est ça que vous nous dites.
05:39Complètement. Nous, ce qu'on dit, c'est absolument naturel d'avoir des pauses dans
05:43une carrière professionnelle aujourd'hui.
05:45N'en ayez pas honte.
05:47N'en ayez pas honte. Et surtout, essayez de les valoriser. Qu'est-ce que vous avez
05:51pu en retenir, en apprendre ? Qu'est-ce que ça vous a permis d'accomplir ? Parce que
05:57ça, pour le coup, pour des employeurs, c'est des recruteurs, c'est tout à fait pertinent
06:01et ça peut être complètement valorisé.
06:03Pour terminer, dans l'étude, on a une photographie mondiale, c'est-à-dire que les femmes en
06:09Europe, au Moyen-Orient, sont 33% plus nombreuses à déclarer une pause contre 21% seulement
06:14en Asie-Pacifique. C'est assez intéressant. Là, on reste sur la population féminine.
06:18Il y a des différences continentales.
06:20Il y a clairement des différences aussi qui sont liées aux dispositifs sociaux et politiques
06:24qui peuvent être en place, et culturels aussi d'ailleurs, qui peuvent être en place dans
06:29certains pays. Donc oui, complètement.
06:31Merci Mehdi Ramdani. Merci d'être venu nous rendre visite. Rédacteur en chef LinkedIn
06:35Actualités. On est tous connectés à LinkedIn. Notre émission est beaucoup vue sur les réseaux
06:39sociaux et sur LinkedIn. Et puis l'actualité, c'est plutôt un bon digest quand on n'a
06:44pas le temps de regarder l'actualité, aller sur l'actualité LinkedIn. Merci de nous
06:48avoir rendu visite et allez jeter un oeil sur ce baromètre qui est toujours d'actualité
06:51du 30 octobre 2024, baromètre de l'emploi LinkedIn Actualités. LinkedIn, je l'ai bien
06:56dit. C'est pas facile. C'est une formation. On va faire de la sémiologie tout à l'heure.
07:01Je vais pouvoir travailler mon articulation. Merci de nous avoir rendu visite. On tourne
07:04une page, on parle des reprises d'entreprises ici sur le bassin d'emploi d'Île-de-France.
07:09Des milliers d'entreprises sont à reprendre. Beaucoup d'entrepreneurs vont céder ou vont
07:13partir en retraite. Comment faire pour ne pas perdre d'emploi, pour ne pas perdre
07:17en compétitivité ? On en parle avec mes invités et c'est le Cercle RH.
07:26Le Cercle RH, pour parler d'un sujet, quelque part, c'est un peu une zone grise. Ces sujets,
07:38ils sont essentiels mais on n'en parle pas beaucoup. On a décidé d'en parler. Les
07:41reprises, les cessions d'entreprises, il y a des enjeux d'emploi très forts. Maintenir
07:46l'emploi, beaucoup de salariés et patrons de PME, TPE ont plus de 55 ans, vont partir
07:51en retraite et ce sont des entreprises qui vont disparaître avec leurs salariés. D'où
07:55l'importance de parler ici sur ce plateau de la reprise de la cession d'entreprises.
07:59Mes invités sont avec moi. Honneur aux femmes, Lauriane Dijolle, ravie de vous accueillir.
08:03Présidente du groupe Al Baron, qui est un groupe qui travaille dans l'ingénierie,
08:09le travail du bâtiment, rénovation, tout corps de métier. C'est un groupe qui travaille
08:14dans la prestation de services pour l'habitat, l'immobilier, plus particulièrement les copropriétés.
08:19Nous avons plusieurs corps de métier en bâtiment, l'électricité, la plomberie, la couverture,
08:25tout ce qui est la menuiserie, faire les portes, les portes d'entrée, portes sas,
08:30les interphones, et tout cela sur la région de Lyon et de l'Île-de-France.
08:34L'Île-de-France, et c'est la raison de votre présence, parce que vous êtes la championne
08:37de la reprise, toutes reprises confondues, parce qu'on va en parler avec vous, reprise
08:42de l'entreprise familiale, mais auparavant reprise d'entreprise de manière classique,
08:46et c'est tout l'intérêt d'ailleurs d'être avec nous aujourd'hui pour nous faire partager
08:48votre expérience. Avec nous, Dominique Restino. Vous avez souri parce que vous avez été
08:52très impliquée dans l'entreprise précédente, puisque madame Lauriane a été accompagnée
08:57par la CCI-Île-de-France. Vous êtes le président de la CCI-Paris-Île-de-France,
09:02vous avez été chef d'entreprise, vous avez créé votre entreprise, et vous êtes toujours
09:05chef d'entreprise. Evidemment, cher Président, ce sujet de la reprise, c'est un sujet majeur.
09:10Quand on voit les chiffres, je notais dans un des titres qu'il y a plus de 400 000 entrepreneurs
09:16PME, TPE, tout confondu, qui ont plus de 55 ans, et qui de fait ont des employés et qui
09:21vont fermer leur boîte, faute d'entrepreneurs. Est-ce que c'est bien ça le sujet ?
09:24Le risque, c'est celui-ci. Le sujet de la transmission d'entreprise est un sujet
09:31majeur. En France, nous avons gagné la bataille de l'entrepreneuriat, de la création d'entreprise.
09:35Ça fait plus de 20 ans, alors il faut l'entretenir, mais celle-ci on l'a gagnée avec des TPE,
09:40des PME, avec bien sûr des profits de cadres supérieurs, mais également avec des jeunes,
09:45également avec des femmes qui reprennent des entreprises, et justement, nous avons
09:49le très bel exemple avec nous aujourd'hui. Donc ça, c'est fait. Le véritable enjeu
09:53aujourd'hui, en tout cas c'est mon combat, c'est la transmission, reprise d'entreprise,
09:57et également en tant que personne physique, et également en tant que personne morale.
10:01Parce que là, il y a un véritable enjeu, vous l'avez dit, alors on prend souvent l'âge
10:06du capitaine à 55 ans.
10:07Mais c'est la référence que j'ai choisie.
10:09Oui c'est vrai, mais j'ai envie de dire, plus ça va, on ne va pas rentrer sur le sujet
10:16de l'artère, donc il faut que l'on travaille un petit peu plus longtemps, bien évidemment,
10:19et donc, on peut dire aujourd'hui qu'il y a à peu près un quart des chefs d'entreprise
10:24qui ont 60 ans et plus. Et là, la cible, elle devient de plus en plus importante pour
10:29nous, parce que c'est du lien économique, c'est du business, mais c'est de l'emploi,
10:35vous l'avez dit, donc en Île-de-France c'est à peu près 480 000 entreprises, pour les
10:41plus de 55 ans, chaque année c'est également entre 80 000 et 100 000 emplois qui sont menacés,
10:50même si bon nombre, c'est plus de 60% des entreprises qui n'ont pas de salariés, mais
10:54ce sont les activités.
10:55Et quand on vient, et même en Île-de-France, mais partout en France, puisque je suis en
10:59charge avec ma collègue de Corrèze d'ailleurs, sur le sujet de la transmission en reprise
11:04au niveau national avec CCI France où je suis vice-président, c'est plus que de l'emploi,
11:10c'est plus que de l'économie, c'est du lien social, c'est de l'humain.
11:13Maintenir les entreprises dans les territoires aussi.
11:15Exactement, maintenir ces entreprises parce que c'est la vie, c'est comme le commerce,
11:20c'est la vie et il faut qu'il y en ait dans l'ensemble des territoires. Et donc l'exemple
11:23que nous avons ici même, c'est d'avoir repris aussi bien en tant que personne physique et
11:29ensuite en tant que personne morale et en plus d'entreprises familiales où là nous
11:33avons un sujet dans notre pays, par rapport à l'Italie par exemple, au Québec que je
11:37connais bien.
11:38Sur la fiscalité, sur la transmission.
11:39Oui, bien sûr, mais surtout c'est que les chefs d'entreprises français ne cèdent pas
11:44dans leur famille.
11:45C'est vrai et j'espère qu'on aura le temps, il y a un enjeu psychologique et là je me
11:49tourne vers ceux qui vont céder, de leur dire comment c'est à préparer tôt la cession
11:54d'une entreprise, c'est comme un bébé, il faut savoir se séparer du bébé et ce
11:58n'est pas simple.
11:59Vous avez repris les entreprises, vous avez cédé, repris.
12:02Je lisais en préparant l'émission qu'on a gagné la bataille de l'entrepreneuriat
12:06mais la solidité et la survie des entreprises quand elles sont reprises est bien plus grande
12:11qu'un entrepreneur qui crée from scratch son entreprise, c'est évident.
12:15Pourquoi vous avez décidé de reprendre plutôt que de créer votre entreprise ?
12:19Eh bien, j'avais déjà un projet d'être à mon compte, ça c'est très important
12:25et en effet j'avais un modèle familial puisque mon père avait repris beaucoup de
12:29sociétés déjà.
12:30C'est ça.
12:31Il avait fait pas mal d'opérations de croissance externe et il m'avait fortement
12:35incitée à faire de même et dans un contexte personnel, indépendamment du groupe déjà
12:41préexistant qu'il avait fondé lui en bâtiment et c'est ce que j'ai mené donc
12:45à l'âge de 33 ans, je me suis lancée, j'ai quitté les grands groupes.
12:48Dans cette aventure, il faut bien le dire, un repreneur personne physique, ça a été
12:54long, 24 mois, je me suis formée, je me suis formée mais il y a des très bonnes formations
12:58à la chambre et il y a beaucoup d'offres aujourd'hui pour se former à la reprise
13:01d'entreprise, c'est extrêmement important, il faut se professionnaliser et puis le plus
13:05long du projet, c'est la recherche de cibles, le sourcing, alors il y a tout ce
13:11qui est officiel, il y a des plateformes mais c'est pas du tout suffisant, il faut
13:14faire feu de tout bois.
13:15C'est-à-dire quoi ? Le réseau, fureter, aller sur les salons, oser dire je suis un
13:21repreneur, vous ne soyez pas à vendre, il faut tout tenter et puis bien sûr.
13:25Un peu comme dans l'IMO là pour le coup, votre maison est à vendre, ah oui elle est
13:27à vendre, bah elle m'intéresse.
13:28Et puis bien sûr, se faire accompagner, les équipes de la chambre ont une offre d'accompagnement
13:35des repreneurs pour aller avec, à la fois aider le repreneur à être bien clair sur
13:40son projet à travers une fiche repreneur et puis écrire, sourcer des cibles, un travail
13:47de défrichage et d'écrire à ses potentiels sédants ou dirigeants avec l'entête chambre
13:54de commerce qui est vraiment un label, qui donne du poids, un crédit et qui permet effectivement
13:59de prospecter pas mal, de rencontrer pas mal de monde.
14:02À mon actif, j'ai rencontré plus de 30 dirigeants quand même, j'ai étudié 60 dossiers.
14:06Donc il y a quand même un écrémage, il y a un choix, on pèse le pour, le contre,
14:10il y a des éléments positifs.
14:11Juste Dominique Restino, l'accompagnement, je disais la CCIP Paris-Ile-de-France a accompagné
14:16et pérennisé plus de 10 000 entreprises ces 10 dernières années, ça veut dire 10
14:20000 entreprises sauvées qui ont grandi, qui ont prospéré, dont une entreprise a pu…
14:25Transpise ! Transpise ! Soyons concrétistes et positifs !
14:28Non mais quand je dis sauvées, c'est des entreprises qui n'avaient pas été reprises,
14:31qui auraient potentiellement disparu.
14:33Pas forcément, non, non.
14:34Il y a de l'accompagnement parce que les chefs d'entreprise se posent la question
14:36et souhaitent le faire également, ils sont accompagnés, on accompagne à l'Action
14:40des commerces de Paris-Ile-de-France aussi bien les repreneurs que les cédants.
14:43D'ailleurs, il y a trois fois plus de repreneurs que de cédants, c'est difficile de dire
14:47que nous sommes cédants et Lauriane a totalement raison, il faut aller au-devant d'eux et
14:51nous nous montons.
14:52Et bousculer un peu quoi.
14:53Depuis 10 ans, nous avons une opération qui s'appelle Transfert en Ile-de-France,
14:55on pourra peut-être en parler, et qui maintenant s'est démultipliée dans les Hauts-de-France
15:00et peut-être ailleurs prochainement.
15:01Mais en clair, l'accompagnement que nous avons, Lauriane l'a très très bien dit,
15:05c'est un accompagnement intuitif-personné quand même, parce qu'on va sur la recherche
15:11de cibles.
15:12Mais avant de rechercher la cible, il faut savoir quelle est la cible qu'on cherche.
15:15Et donc, c'est quelque chose où les conseillers qui travaillent dans nos départements, c'est
15:21cadrer le projet et savoir qu'est-ce qu'on veut, nos forces et nos atouts.
15:24Il y a des choses qu'on ne peut pas imaginer que quelqu'un va faire, c'est prendre des
15:27risques.
15:28Parce que s'il faut du financement, il faut que le banquier suive quand même, il y a
15:30toujours ce sujet-là.
15:31Donc c'est la légitimité du repreneur.
15:32Alors c'est ça, légitimité bien sûr, ensuite c'est la recherche de cibles, l'accompagnement
15:37dans la recherche de financement et puis nous sommes un tiers de confiance.
15:40Donc on travaille nous avec les experts comptables, les avocats, les notaires, il faut toujours
15:44travailler avec les notaires.
15:45Et il faut penser que les jeunes entreprises doivent penser dès le départ aux notaires
15:49parce que c'est un enjeu.
15:50Et sur la gestion patrimoniale de l'entrepreneur, je pense que nous, je me mets dedans, nous
15:56n'y pensons pas suffisamment et c'est extrêmement important parce que parfois c'est un problème
16:00un jour ou l'autre.
16:01Et donc c'est tout cet accompagnement côté entrepreneur et bien sûr côté sédant que
16:06nous faisons.
16:07Nous avons également à côté de notre business unit qui fait de la transmission reprise d'entreprise,
16:12je le dis pour tous vos auditeurs, Branca Bertoumieux, c'est son équipe, il y a une
16:17dizaine de personnes qui travaillent sur ce sujet sur toute l'île de France pour l'ensemble
16:21et véritablement il y a une approche avec un écosystème.
16:24Juste un petit mot sur la cartographie parce que vous évoquiez tout à l'heure la difficulté
16:28qu'on a une fois qu'on a à peu près ciblé ses compétences et la cible, la cartographie
16:33des entreprises.
16:34Comment on fait ? Vous avez un fichier, il y a un bottin CCI où on se dit tiens, je
16:39cherche boucherie, je vais dans la lettre B.
16:40Il y a les fichiers, les fichiers d'Yann Bell évidemment, voilà et tout le monde travaille
16:44dessus, c'est sûr.
16:45Après il y a une approche et là, Lauriane a raison, c'est quand, vous savez, je suis
16:51toujours mais j'avais des entreprises que j'ai cédées également, que j'ai vendues,
16:55beaucoup plus importantes, chaque semaine je recevais des offres de services si je voulais
17:01vendre parce que des cabinets de conseil, voilà.
17:04Croissance externe d'entreprises qui veulent grossir par la croissance externe.
17:07Et la croissance externe mais en clair, les cabinets de FUSAC c'est leur business, la
17:12chambre de commerce de Paris, la France, c'est un établissement public à l'écoute
17:18des entrepreneurs dirigés par des collaborateurs et par des chefs d'entreprise.
17:22L'enjeu n'est pas le même, nous sommes d'intérêt général.
17:26Lauriane, l'aventure professionnelle dans toute votre histoire de reprise morale, physique,
17:32qu'est-ce que ça vous a apporté ? Parce que d'abord c'est galère au départ quand même
17:35parce qu'il faut chercher, on n'est pas sûr, on ne trouve pas forcément.
17:38Il y a 24 mois, elle a dit.
17:40C'est très intéressant ce que vous dites parce que finalement dans le processus de
17:42recherche on chemine aussi et on peut s'apercevoir que le projet qu'on avait initial c'était
17:46pas le rêve qu'on avait, en fait c'était pas le bon rêve.
17:49Et moi entre temps j'ai recentré ma recherche parce que j'ai rencontré des dirigeants,
17:54parce que je suis allée dans les régions et il y a des choses où je ne me suis pas
17:57projetée.
17:58Donc ce que j'en retire c'est qu'il faut avoir beaucoup d'humilité déjà, beaucoup,
18:04beaucoup d'humilité en tant que repreneur, personne physique d'une part, d'autre, et
18:08puis même en tant que repreneur personne morale c'est pareil.
18:10Parce que vous rentrez dans une boîte, les salariés vous attendent en disant c'est le
18:12repreneur là.
18:13Voilà, le dirigeant il ne vous attend pas pour vendre finalement, donc c'est aussi un
18:17acte de vente personnel, c'est à vous de séduire le dirigeant sédant, c'est très
18:21intéressant.
18:22Il vend son bébé quand même, c'est souvent.
18:24Il va choisir, il va choisir à qui il veut confier parce que ça joue sur ses équipes,
18:30sur sa sortie, enfin voilà c'est très important.
18:32Donc moi j'ai appris, j'ai appris la persévérance dans ce projet et beaucoup d'humilité.
18:40Et bien sûr quand on reprend une entreprise on n'a pas forcément non plus toutes les
18:45cartes en main.
18:46Donc il y a une part de risque, il y a ce que vous acceptez de prendre comme risque
18:48et d'incertitude quand vous faites ce projet.
18:49Et pendant les 24 mois, c'est une question un peu de Béossien, mais on continue à avoir
18:53une activité professionnelle où le temps que vous passez à la reprise il est à 100%
18:57brûlé par la reprise, vous êtes d'accord ?
18:59Non, vous faites des émissions sur l'emploi, c'est un vrai job de chercher un job, c'est
19:04un vrai job de chercher une entreprise à reprendre.
19:07Et 24 mois, c'est entre 12 et 24 mois la période généralement, et vous savez c'est
19:13pour ça que nous avons créé les clubs Reprenez-Eau à la Chambre de Commerce de Paris et de France
19:17pour accompagner et parce qu'il y a ce que nous faisons avec eux, mais ils se voient
19:20entre eux.
19:21Parce que parfois le moral, vous savez quand vous êtes sur une cible et qu'à un moment
19:24vous vous dites, c'est celle que je viens d'étudier, c'est ma boîte, c'est celle
19:27que je veux reprendre et qu'elle ne peut pas s'oublier et puis qu'il vous reste six
19:31mois ou huit mois de très eau et grâce à France Travail, le premier business angelose
19:41de France.
19:42J'ai vu qu'il n'y a pas longtemps vous aviez France Travail dans votre émission, je salue
19:48leur travail véritablement, Nadine Grigné bien sûr, et là c'est le moral qui joue.
19:57Vous avez dit que c'est psychologique pour le sénant, bien sûr qu'il vend peut-être
20:00vingt ans, trente ans, mais celui qui cherche et qui a son mari ou sa femme, il y a une
20:10inquiétude, bien sûr qu'il y a une pression, et puis il y a des enjeux financiers.
20:16Là vous jouez avec le toit que vous avez au-dessus de la tête quand vous l'avez,
20:21les études de vos enfants quand vous avez quarante, cinquante ans où c'est généralement
20:25le profil type de la reprise, là Lauriane, trente-trois ans c'est assez rare.
20:29Elle ne les fait pas, non mais c'était la première reprise, il y a deux ans.
20:36Je souris Lauriane, soyons élégants, mais là aujourd'hui, à l'instant où vous
20:40êtes, donc vous avez repris l'entreprise cette fois-ci familiale, donc entreprise que
20:45vous connaissiez, c'est quoi la prochaine étape ? Vous dites je vais stabiliser le
20:49groupe familial ou vous êtes déjà en train de penser à la cession du groupe familial
20:51?
20:52Alors la prochaine étape, déjà il a fallu structurer un groupe.
20:57Voilà, c'est ça.
20:58Non mais la première étape ça a été celle-là, en partant d'entreprise, de bâtiments qui
21:03ne se parlaient pas.
21:04Tout rassembler.
21:05Donc on a structuré un groupe, ça veut dire faire des synergies, ça veut dire créer
21:08des choses en commun.
21:09Gros travail.
21:10Une plateforme de marque, voilà, une ambition.
21:12Ma prochaine étape, je le souhaite ardemment, c'est de continuer la reprise, et c'est
21:18des projets de croissance externe, et c'est le développement bien sûr.
21:21Vous allez grossir cette fois-ci en allant voir, en disant mais vous ne le seriez pas
21:24à vendre ?
21:25Oui, oui, mais en allant aussi avec des projets derrière, parce que vous savez, il y a beaucoup
21:30de projets de croissance externe aujourd'hui qui sont soutenus par des partenaires financiers
21:34qui ont une logique beaucoup plus financière.
21:36Nous on est encore dans une logique de projet industriel, d'intégrer les hommes et des
21:40femmes.
21:41Ce qu'évoquait Dominique Crestino, le gendre de service public de l'entreprise, ce qu'il
21:44évoquait à travers la CCI, si je peux me permettre.
21:47Oui, mais Lauriane elle a son groupe qu'elle est en train de développer.
21:51Et c'est remarquable, là je le dis très sincèrement, j'en vois tous les jours des
21:55chefs d'entreprise, la démarche qu'a eue Lauriane, je le dis souvent, généralement
22:01tout le monde cherche l'entreprise entre 20 et 50 salariés, une bonus, pas trop cher,
22:05et surtout si c'est la belle endormie qu'on va, bien évidemment, le sédant s'endormait,
22:11et moi je suis le héros, les chefs d'entreprise sont des héros, je vous le redis, les chefs
22:17d'entreprise sont des héros, en tout cas pour moi.
22:19Je suis entièrement d'accord avec vous.
22:20Et par contre, c'est pas ça en réalité qu'il faut avoir, et il faut beaucoup d'humilité,
22:26Lauriane l'a dit, mais très souvent, il n'y a pas, vous savez 97% des entreprises
22:32en France ont moins de 20 salariés.
22:33C'est le tissu économique de la France.
22:36Donc, chercher ce type d'entreprise, mais ça se comprend que je peux vous l'expliquer
22:39pourquoi ils cherchent ça.
22:40De l'autre côté, c'est peut-être regarder une plus petite entreprise, une fois, et de
22:45faire, pardon pour le terme, un peu de build-up, pour se poser.
22:49Et là, elle a tout, surtout Lauriane.
22:52C'est vrai.
22:53Grandir par étapes et ne pas avoir les yeux plus grands que le ventre, parce qu'on a fait
22:55beaucoup de métaphores.
22:56Merci Dominique, Dorestino, je vous appelle Dominique, mais qu'est-ce qui me prend, de
23:00partager votre passion aussi de l'entreprise, la passion des entrepreneurs, ceux que vous
23:05accompagnez au sein de la CCI de France.
23:07Merci Lauriane, c'est un vrai plaisir.
23:09Lauriane Digel qui fait grandir votre groupe, le groupe Albaron, et une spécialiste, si
23:13vous cherchez quelqu'un spécialiste de l'art prise, allez voir Lauriane Digel.
23:16Avec grand plaisir.
23:17Parce que c'est intéressant aussi d'écouter les conseils de ceux qui l'ont fait.
23:20Bien sûr, et elle était avec nous sur Transfert, l'opération qu'on va retrouver pendant le
23:24mois de la transmission d'entreprise dans toutes les chambres de commerce de France,
23:27avec des événements autour de la transmission et de la reprise d'entreprise, personnes
23:33privées, ou également entreprise, personnes privées.
23:36Et bien voilà, nous sommes en retard.
23:37Et bien voilà, Nicolas G.
23:38Chavette.
23:39Mille merci.
23:40Mille merci à vous deux.
23:41C'était un vrai plaisir de partager ce moment.
23:42Comme d'habitude.
23:43Dominique Restino, Lauriane Digel.
23:44Nous sommes en retard.
23:45On tourne une page.
23:46Fenêtre sur l'emploi.
23:47Fenêtre sur l'emploi, et c'est la première fois qu'on accueille un sémiologue sur notre
24:04plateau.
24:05Yves Richesse, bonjour.
24:06Bonjour.
24:07Vous êtes docteur en sémiologie.
24:08C'est quoi la sémiologie ? C'est quoi votre mission ou votre fonction ?
24:12Alors la mission en tant que sémio-anthropologue, mon cœur de profession, c'est de documenter
24:19les activités humaines, les métiers.
24:21Donc je me rends sur le terrain, j'observe les personnes, qu'elles soient individuelles
24:26ou collectives.
24:27Donc je l'ai fait en Chine, je l'ai fait dans l'Himalaya, je l'ai fait aux Philippines,
24:30en France évidemment.
24:31Et je vais chercher à identifier les mots justes grâce auxquels on peut objectiver un
24:38métier indépendamment de l'idée qu'on s'en fait.
24:41Les mots ont un sens, je défonce une porte ouverte, mais les mots ont de la force.
24:47Aujourd'hui, on voit des managers qui utilisent une langue immangeable ou qui parfois maîtrisent
24:54mal la grammaire et utilisent même de la vulgarité.
24:57J'écoutais François Bayrou qui parlait de son bégayement, peut-être en faisant de
25:02jeunes, il disait « c'est dégueulasse ». On comprend ce qu'il voulait dire.
25:05Les mots et la manière dont on les prononce, ils ont un impact quand même sur la manière
25:09dont on va piloter, contrôler, diriger.
25:11Il faut bien comprendre que le mot en tant que tel, c'est un mot de moutou, c'est-à-dire
25:15le son, c'est-à-dire le grognement, c'est grommeler.
25:19Et la notion du son, c'est intéressant puisque un bon mot, c'est celui dont on maîtrise
25:25le bon verbe, le verbe humain, la parole, le mot.
25:29Et ce qu'il faut bien comprendre, c'est que tout métier est structuré par des verbes.
25:33Et le verbe donne trois informations capitales, en tout cas dans mon métier, c'est fondamental
25:37de bien maîtriser ça.
25:38Et les managers, aujourd'hui, ne maîtrisent plus la langue française parce qu'ils maîtrisent
25:41surtout des métaphores, des allégories.
25:44Et dès lors qu'on travaille en allégorie, l'exemple du mot « talent » en est le plus
25:48démonstratif.
25:49C'est que dès lors qu'on dit qu'une personne est un talent, on est bien dans l'allégorie,
25:53on est même dans l'hypertrophie identitaire allégorique.
25:55Ça veut dire qu'on attribue à un individu une qualité qu'il ne peut pas avoir, puisque
25:59l'allégorie, elle est religieuse, et le talent à l'origine, c'était une unité
26:03monétaire, une unité de masse, de valeur.
26:05Donc, vous voyez, lorsque moi je vais travailler sur le talent, je ne travaille pas sur la
26:09personne, je travaille sur sa production, c'est-à-dire à la fois qu'est-ce qu'elle
26:12produit d'utile et ce pourquoi elle est estimée.
26:15Et pourquoi ça met une pression sur le collaborateur ? Parce qu'il se dit « mais on m'attribue
26:19un titre qui, globalement, est quoi ? Exagéré, communiquant, poudre aux yeux ? »
26:26La problématique fondamentale, dès lors que vous attribuez le titre, l'identité
26:33de talent à un individu…
26:34Combien de DRH le disent ?
26:35Combien ? Vous allez rentrer dans un jeu assez pervers finalement, puisque vous le mettez
26:39en comparaison, puisque si j'ai du talent, est-ce que l'autre en a ? Est-ce que j'en
26:42ai ? Et vous rentrez dans un amorce de concurrence, et le mot concurrence, il a deux obédiences.
26:47Soit c'est la rivalité, qui est animée par la jalousie, et on sait tous vers quoi
26:52ça va, soit ça va plus rarement vers l'émulation, fair play, etc.
26:56Et on a une culture plutôt de concurrence et de rivalité.
26:59Donc la maîtrise des mots, c'est savoir exactement, dès lors que je dis un mot,
27:03qu'est-ce qu'il va y avoir comme effet domino sur toute la chaîne de pensée, la
27:06chaîne d'action sur le terrain ?
27:07Juste un mot, parce qu'il ne nous reste qu'une minute trente, évidemment tout ça
27:10me semble un peu trop court et je m'en excuse, mais par rapport à vos examens himalayens
27:14ou d'autres pays, la langue se pratique.
27:17Évidemment la langue est différente, mais l'utilisation des mots n'est pas la même
27:20au sein des organisations ?
27:21Je vais donner un exemple très concret.
27:23Si vous prenez la langue chinoise, elle est à l'écart de la nôtre.
27:26On n'a absolument rien à voir, il n'y a pas le même fond d'entente.
27:28Nous on est plutôt une langue romane, on est une langue qui est issue des Grecs, et on
27:31a perdu d'ailleurs cette essence-là.
27:33Donc il y a la différence entre les Italiens, les Anglais et nous, et il y a de l'écart
27:37entre les langues asiatiques et la nôtre, donc on ne peut même pas comparer le fond
27:40d'entente.
27:41Quand vous dites le fond d'entente, c'est même l'utilisation du verbe et des mots
27:44pour piloter une organisation ?
27:46Oui, je ne suis même pas sûr qu'on puisse parler de verbe, alors verbe ou sens de la
27:49parole, oui, mais le traitement même de l'idée du mot, il n'y a pas de comparaison.
27:54Avant de nous quitter, la grammaire, les fautes d'orthographe, la vulgarité, toutes ces
27:59espèces de langages, vous parliez de métaphores, d'images, ça cache quoi ? Ça cache de
28:04la médiocrité, ça cache de la manipulation ?
28:06En fait, non, c'est beaucoup plus simple que ça, d'abord la grammaire, moi je suis
28:10spéciste en lexicologie, la lexicologie c'est l'étymologie et la synonymie, la grammaire
28:15c'est normalement l'articulation des mots, et la rhétorique c'est l'éloquence.
28:19On est rentré dans une culture depuis 60 ans qui est grammairienne et rhétorique,
28:24et on a perdu le sens de la lexicologie, ce troisième pied du tabouret a été quasiment
28:29perdu, et même, je pense que certains grammairiens grinceront un peu des dents, mais il y a eu
28:35une forme de coup d'état de la grammaire sur la lexicologie, la lexicologie c'est
28:39une discipline à part entière, et si on ne maîtrise pas les notes de musique, ce n'est
28:43pas parce qu'on connaîtra le solfège qu'on pourra jouer.
28:45Vous êtes passionnant Yves Richez, vous faites des conférences, vous êtes aussi à la tête
28:49d'une maison d'édition, les éditions de l'Homo Viator, c'est comme ça qu'on
28:53appelait Unis ?
28:54Exactement, l'homme qui se forme par le voyage.
28:56Je fais l'ours savant, mais vous l'avez dit juste avant de commencer l'émission,
28:58vous êtes docteur en sémiologie, merci de nous avoir rendus visite, c'est un vrai
29:01plaisir.
29:02Merci à vous, merci à toute l'équipe, merci à Angèle à la réalisation, merci
29:05à Héloïse Ausson, merci à Nicolas Juchat qui me tire les oreilles, et merci à Juliette
29:10pour la programmation, merci à vous tous pour votre fidélité, je vous dis à très
29:13bientôt, bye bye !