Lundi 31 mars 2025, retrouvez Jean-Paul Smets (PDG, Rapid.Space), Ken Tan (directeur de l'agence, Story Paris), Guillaume Renaud (directeur associé Cloud Transformation, Capgemini Invent) et Nicolas Aubé (fondateur & CEO, CELESTE) dans SMART TECH, une émission présentée par Delphine Sabattier.
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00:00Bonjour à tous, Smartech lance une série en 5 épisodes.
00:12On va se poser la question de notre dépendance technologique aux technologies américaines.
00:17Épisode 1 aujourd'hui dans les infrastructures.
00:19On va regarder ce qui se passe du côté des data centers, des réseaux et du cloud.
00:23Je vous donne également rendez-vous avec Le Monde du Libre.
00:26Aujourd'hui, on va parler de satellites et d'open source.
00:30Mais d'abord, 3 questions sur les marques et les réseaux sociaux.
00:33On va voir comment réussir à obtenir ce graal.
00:36Comment briller sur les réseaux sociaux ?
00:38C'est tout de suite 3 questions.
00:44Comment briller sur les réseaux sociaux ?
00:45On en discute tout de suite avec Kentan.
00:47Bonjour.
00:48Vous êtes directeur de Story Paris,
00:50une agence spécialisée dans la création de contenu digital,
00:52filiale du groupe Möb Success.
00:54Vous avez publié 2 classements pour nous dire
00:56quelles étaient les marques les plus visibles et performantes sur les réseaux sociaux.
01:01Sur Youtube par exemple, quelles sont les marques les plus performantes ?
01:05Ce sont des marques qui ont compris la grammaire de la plateforme,
01:10mais également les usages, les attentes de leur audience.
01:13On peut citer en numéro 1 Decathlon.
01:15Decathlon qui se trouve être un client qu'on accompagne,
01:18mais promis, ce n'est pas truqué.
01:19Le classement est issu d'une formule qui a été créée il y a quasiment 5 ans,
01:25qui a évolué et qui est mis à jour chaque trimestre
01:29pour venir mesurer la performance de plus de 800 comptes de marques
01:33sur le territoire, sur le marché français.
01:36Donc là, vous nous avez cité une marque et une stratégie très globale,
01:41c'est-à-dire qu'ils ont compris les codes de Youtube.
01:43Est-ce que c'est très différent par exemple sur TikTok ?
01:45Alors, il y a des points communs.
01:47On ne retrouve pas les mêmes marques ?
01:48On ne retrouve pas forcément les mêmes marques.
01:50On ne retrouve pas forcément le même degré de maturité
01:54et le même investissement stratégique.
01:56Pour le dire autrement, sur le classement Youtube annuel 2024,
02:00c'est une plateforme hyper concurrentielle.
02:02C'est aussi une plateforme un petit peu délaissée par les marques.
02:04Vous n'avez sur les 800 qu'à peu près 20% de ces comptes de marques
02:08qui atteignent la moyenne.
02:10Donc on donne un score de 0 à 100.
02:12Atteindre la moyenne, c'est déjà pas mal, vous me direz.
02:14Mais il y a quand même un retard pour plusieurs centaines de marques derrière.
02:18Là où sur TikTok, vous avez un engouement majeur depuis 4-5 ans.
02:22Mais cet engouement, il se traduit souvent par faire des vidéos.
02:27Pour faire des vidéos, obtenir des vues, très bien.
02:29Mais à quelle fin ?
02:30Donc il y a un enjeu de mesure de l'efficacité très souvent pour ces entreprises
02:34qui parfois vont se lancer, vont mettre une équipe, une alternante,
02:40un stagiaire sur le projet.
02:41Ça ne va pas forcément transformer sur le long terme.
02:44Alors justement, comment est-ce qu'on peut mettre ces algorithmes
02:47au service d'une stratégie de marque ?
02:49C'est une bonne question.
02:50Comment on joue avec ?
02:51Il faut d'abord rappeler le poids de cette plateforme,
02:53alors complexité croissante.
02:54YouTube, ça a 20 ans.
02:55Instagram, qu'on sort en termes de classement dans quelques semaines.
02:59Instagram, ça a 15 ans.
03:01TikTok, bientôt quasiment 10 ans.
03:03La réalité, c'est qu'il n'y a personne qui rentre du boulot le soir en disant
03:06J'ai hâte, je vais me précipiter pour voir la dernière publicité de telle marque.
03:10Pourtant, les audiences, elles ont des usages.
03:13Et les marques, elles ont un territoire d'expression.
03:16Elles ont des histoires racontées, des produits, des services.
03:18Donnez-nous un petit truc comme ça qu'on puisse partager
03:20avec nos téléspectateurs.
03:21Un petit truc, ce serait de considérer votre contenu
03:25au travers de trois grandes étapes,
03:27trois grands blocs de contenu qu'on peut construire.
03:29C'est ce qu'on appelle chez Story Success la matrice Help, Hub, Hero.
03:34Prenons Decathlon.
03:35Vous avez tous peut-être un jour tapé un mot-clé
03:37pour apprendre un sport, pour utiliser un produit.
03:41Vous allez taper un mot-clé sur un moteur de recherche.
03:43Ça peut être sur YouTube, sur Google, sur TikTok.
03:45Vous allez tomber sur ce contenu Help,
03:47qui donc génère du référencement.
03:49Deuxième étape, le Hub, on va créer un rendez-vous.
03:52Pour la marque, c'est donc, comme pour Smartech,
03:55avoir un rendez-vous régulier avec ses codes,
03:57avec une promesse éditoriale spécifique à la marque.
04:00Troisième étape, le contenu Hero.
04:02Pensez JO, pensez collaboration avec des influenceurs,
04:06des formats forts, puis coûteux à produire,
04:09mais qui vont générer un pic de visibilité sur l'ensemble du contenu.
04:13Un peu de l'événementiel, finalement.
04:15De l'événementiel, complètement.
04:16Et comment est-ce qu'on anticipe les évolutions de ces plateformes sociales ?
04:18Parce que ça bouge beaucoup.
04:20On le sait pour le référencement sur Google,
04:22mais c'est pareil avec les algos des réseaux sociaux, j'imagine ?
04:25Oui, complètement.
04:26On a parlé de concurrence, c'est du point de vue des marques,
04:29mais c'est également du point de vue des plateformes entre elles.
04:31Elles se copient, elles innovent.
04:34Et le YouTube d'il y a 15 ans, l'Instagram d'il y a 10 ans,
04:37n'est plus du tout le même.
04:38Et ce sont ces évolutions que chez Story,
04:40on décrypte au travers des Story Charts, justement.
04:44A la base, ces classements trimestriels,
04:46c'est surtout un outil interne.
04:48Oui, pour voir ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne plus,
04:51finalement, dans le temps.
04:52Exactement.
04:53Pouvoir identifier ces bonnes pratiques,
04:54les répliquer sur nos propres clients,
04:56faire du coup la rencontre entre la théorie et le terrain.
05:00Et on se rend compte, par exemple aujourd'hui,
05:03que le rôle des formats vidéo en vertical,
05:06que ce soit sur YouTube Shorts, Instagram Reels ou TikTok, bien sûr,
05:10sont capitales.
05:11Et d'ailleurs, les comptes qui grandissent le plus
05:13sont des formats qui capitalisent sur le format vertical.
05:15Mais alors, est-ce qu'on peut être bon sur toutes les plateformes sociales ?
05:19Alors, on peut, mais il faut aussi comprendre...
05:21On se fait des vidéos verticales, hop, et on va être bon partout ?
05:24Il faut aussi comprendre les codes de chacune des plateformes et leurs forces.
05:28TikTok, on va être sur la plateforme de la niche,
05:31de la connivence, de la communauté.
05:33Un petit peu comme sur YouTube, où il y a cette notion de communauté.
05:36Mais sur YouTube, on va très souvent être sur du conseil,
05:39du pratique, du tutoriel, si on revient sur les mots-clés.
05:42Donc, pouvoir venir nourrir l'audience avec une expertise
05:45qui doit être racontée de la bonne manière par l'annonceur.
05:49Là où Instagram reste une vitrine,
05:51mais une vitrine ancrée dans le quotidien des Français.
05:54Instagram, c'est 180 sessions d'utilisation.
05:57On ouvre son application dans un mois donné de manière très régulière.
06:01Pour les marques, ce sont d'autant points de contact
06:04pour venir créer ces petites interactions, ces sondages,
06:07ces questions-réponses en Story.
06:09Pour fidéliser.
06:10Merci beaucoup de nous avoir donné quelques informations
06:14pour pouvoir être meilleur, plus performant
06:16quand on est une entreprise et qu'on veut faire briller sa marque
06:19sur les réseaux sociaux.
06:20Ken Tan, je rappelle que vous êtes directeur de l'agence Story Paris.
06:23Merci encore.
06:24C'est l'heure pour nous d'entamer notre première série de débats.
06:27On va parler de l'indépendance technologique française et européenne
06:31avec un focus aujourd'hui sur les infrastructures.
06:38Smartech lance une série de débats, de réflexions
06:41autour de la dépendance aux technologies américaines.
06:44Peut-on en sortir ?
06:45C'est la question qu'on va se poser sur cinq épisodes.
06:48Premier épisode de cette série,
06:49on va regarder ce qui se passe du côté des infrastructures,
06:52dans les data centers, dans le cloud et sur les réseaux.
06:55Pour en parler, Nicolas Aubé est avec nous.
06:57Bonjour.
06:58Bonjour.
06:59Vous êtes le CEO fondateur de Celes,
07:00qui est un opérateur télécom, cloud et cybersécurité,
07:03fournisseur d'accès à Internet pour les entreprises.
07:05Merci d'être avec nous.
07:06À côté de vous, Guillaume Renaud.
07:08Bonjour.
07:09Vous êtes expert du cloud public et du cloud de confiance.
07:11Vous dirigez la practice cloud, business transformation
07:14et les offres autour de l'IA générative pour l'IT
07:16chez Capgemini Invent.
07:18De quoi parle-t-on déjà quand on parle d'infrastructure ?
07:22J'ai donné trois mots clés, mais pas précisément peut-être.
07:25L'infrastructure, c'est la fondation de la maison.
07:27C'est la fondation du système d'information.
07:29Dans un système d'information,
07:30qu'est-ce qu'il va retrouver dedans ?
07:32Premièrement, le réseau.
07:33Il a besoin d'avoir un réseau pour accéder à son système d'information.
07:35Ensuite, les data centers ou le cloud.
07:38Et à l'intérieur de ces data centers et de ce cloud,
07:40on va retrouver généralement des serveurs, du stockage, des puces.
07:43C'est tout ça qui forme l'infrastructure
07:46sans lesquels il n'y a pas de système d'information,
07:48il n'y a pas d'application.
07:49Donc on retrouve des acteurs quand même assez variés finalement.
07:51Exactement.
07:52On retrouve beaucoup d'acteurs, à la fois des industriels,
07:55des équipes des serveurs de logiciels,
07:57des équipes d'infrastructure qui font des serveurs.
08:00On retrouve beaucoup d'acteurs et qu'il faut intégrer
08:02pour pouvoir donner une solution aux clients.
08:04Pour poser la question, quel est, selon vous,
08:07notre niveau de dépendance aujourd'hui aux technologies américaines
08:11dans ce domaine des infrastructures, Nicolas ?
08:14Je dirais que c'est une bataille qu'on n'a pas perdue,
08:16qu'on a gagnée parce que l'infrastructure…
08:18Il y a deux camps.
08:19Il y a ceux qui disent que c'est fini, c'est trop tard.
08:21Il y a des choses où c'est moins facile.
08:23Mais dans l'infrastructure, en France, on est très fort.
08:26On a construit des infrastructures magnifiques,
08:29rien que les villes françaises, le réseau routier, le train,
08:32les aéroports et puis aujourd'hui le réseau de fibres.
08:35Je pense qu'on va être fiers en France
08:37d'avoir un réseau de fibres qui est performant.
08:39C'est vrai qu'on était en retard il y a quelques années,
08:41mais grâce à l'effort de tous,
08:43privés, publics, les opérateurs, les collectivités,
08:46maintenant on est en avance.
08:48Et je pense qu'on n'a pas à rougir de notre réseau de fibres
08:50par rapport à nos voisins européens
08:52et par rapport même aux Américains.
08:54L'infrastructure est forte,
08:56même les data centers en France
08:58sont performants, modernes, robustes.
09:02La France est un pays d'accueil des data centers
09:04grâce au prix de l'électricité qui est assez bas,
09:08grâce aussi aux grandes entreprises d'infrastructures.
09:11Je regarde Vinci, Eiffage,
09:13toutes ces entreprises,
09:15ces géants,
09:17ce sont des géants mondiaux français
09:19dans l'infrastructure.
09:21On n'a pas à rougir,
09:23même Celesc, un opérateur de fibres optiques,
09:25peut avoir une infrastructure très costaud.
09:29Quelque part, les étrangers, les Américains,
09:33n'ont pas réussi à...
09:35On n'a pas d'opérateur de fibres américain,
09:39on n'a pas ce marché de la fibre optique,
09:45des infrastructures,
09:47il est resté français.
09:49C'est quand même une grande victoire.
09:51Dans ce domaine, on est encore des champions du numérique.
09:54C'est important de le rappeler.
09:56Pour autant, ça m'intéresse de savoir
09:58de qui on dépend du côté des infrastructures.
10:00Quels sont les grands fournisseurs américains
10:02dont on dépend ?
10:04Comme je disais tout à l'heure,
10:06il y a plusieurs couches dans l'infrastructure
10:08et systématiquement, dans chacune des couches,
10:10il y a un leader américain.
10:12Dans le réseau, on va penser à une société comme Cisco.
10:14Dans le domaine des serveurs,
10:16on va penser à des acteurs comme HP.
10:18Dans le domaine des puces,
10:20on va penser à Intel ou Nvidia.
10:22Dans le domaine du cloud,
10:24on va penser à Microsoft, à Amazon, à Google.
10:26A chaque fois, le leader mondial,
10:28c'est un acteur généralement américain
10:30qui a une vision globalisante.
10:32J'adresse l'ensemble des marchés.
10:34C'est là leur force.
10:36Ce qui ne veut pas dire, comme tu disais,
10:38qu'on n'a pas des acteurs français,
10:40qu'il ne faut pas y croire,
10:42qu'on n'a pas des acteurs européens.
10:44Mais il est vrai que pour le moment,
10:46les grands leaders sont américains.
10:48Il y a des couches sur lesquelles
10:50c'est compliqué aujourd'hui d'être indépendant.
10:52C'est vrai.
10:54Au-delà de l'infrastructure physique,
10:56quand on parle de services,
10:58on avait des champions français
11:00comme Alcatel par exemple.
11:02Aujourd'hui, on en a moins.
11:04Il y a des entreprises qui existent.
11:06Mais les technologies américaines
11:08sont dominantes.
11:10Il y a eu l'histoire de VMware
11:12qui est arrivée l'année dernière.
11:14Je ne sais pas si c'est connu.
11:16Le VMware a été racheté par Broadcom.
11:18Il y a eu une augmentation des prix.
11:20Globalement, il y a eu un changement
11:22du plan tarifaire.
11:24On en a parlé.
11:26Les entreprises françaises
11:28ont été un peu forcées de payer plus.
11:30Elles subissent.
11:32Bien sûr,
11:34on ne remet pas en cause
11:36la qualité des entreprises américaines.
11:38Il faut qu'on ait
11:40une entreprise française ou européenne
11:42qui soit au niveau
11:44pour avoir une juste concurrence.
11:46Faire jouer la concurrence.
11:48Quand on pense
11:50à dépendance aux technologies américaines,
11:52on parle beaucoup du cloud.
11:54C'est quand même
11:56le point faible de la France
11:58et de l'Europe.
12:00Le cloud a révolutionné
12:02ces fameuses infrastructures.
12:04Elles les ont amenées
12:06dans un monde logiciel,
12:08à la demande.
12:10On parle d'IaaS ou d'Infrastructure as a Service.
12:12Ici, sur mon téléphone
12:14ou sur mon ordinateur,
12:16je peux, avec un simple bouton,
12:18déployer des applications des serveurs.
12:20Ça, c'est le cloud.
12:22Ça révolutionne complètement
12:24les systèmes d'information.
12:26Ça a été inventé par Amazon.
12:28En France, 70% du marché,
12:30c'est trois acteurs.
12:32Amazon, Microsoft, Google.
12:34Il reste 30% avec des acteurs
12:36principalement européens.
12:38Mais il est vrai que dans le cloud,
12:40les trois grands acteurs sont des acteurs américains.
12:42J'avais noté ce chiffre.
12:44Les entreprises européennes du cloud
12:46ont une part de marché inférieure à 5%.
12:48C'est problématique.
12:50Ce n'est pas faute d'avoir essayé.
12:52On a eu des initiatives
12:54pour créer des clouds souverains
12:56au fil de l'histoire
12:58d'Internet et du numérique.
13:00L'Europe s'est complètement ratée
13:02à chaque fois sur ces projets.
13:04Il y a eu une dizaine d'années,
13:06par exemple en France,
13:08avec la création de Numergy et de CloudWatch,
13:10la volonté d'avoir un cloud souverain.
13:12Dans le cloud, je sépare
13:14la notion de cloud souverain et de cloud de confiance
13:16qui a été poussée par l'État français
13:18en 2020 avec la doctrine cloud au centre
13:20dont le but était de dire
13:22je veux développer un cloud
13:24et avoir tout un cadre
13:26de confiance juridique, légale, etc.
13:28Je vais assembler
13:30potentiellement des solutions
13:32qui sont aussi des solutions américaines
13:34pour fournir un service
13:36opéré, vendu
13:38par des sociétés françaises.
13:40Je trouve que le changement a été là.
13:42On a voulu peut-être traiter trop de choses
13:44en venant d'un cloud souverain entièrement souverain.
13:46Comme on l'a dit tout à l'heure,
13:48il y a des composants où c'est difficile.
13:50Il faut être pragmatique
13:52et préparer le coup d'après
13:54autour de l'intelligence artificielle.
13:56J'ai l'impression que c'est ce qui se passe en Europe.
13:58Sur le cloud et les datacenters,
14:00la messe est dite
14:02par la messe souverain ?
14:04En 2025, il se passe quelque chose.
14:06Chez Celeste,
14:08on a une offre de cloud
14:10privée
14:12et il y a
14:14des acteurs français comme OVH
14:16Celeste en fait partie
14:18qui fournissent du cloud privé
14:20et en 2025,
14:22il y a vraiment une tendance de marché très importante
14:24qui est qu'on a
14:26un retour vers le cloud privé
14:28en France.
14:30En début d'année, on a signé de grandes références.
14:34On a une activité très importante.
14:36On sent qu'il y a quelque chose qui se passe,
14:38que des entreprises veulent être
14:40hébergées en France avec des
14:42acteurs de cloud souverains.
14:44C'est vrai que vous avez cité tout à l'heure,
14:46il y a eu des échecs
14:48de cloud souverains il y a 10 ans,
14:50des projets
14:52qui ont été construits pour être du cloud souverain
14:54qui n'ont pas marché.
14:56Cloud Watt, lancé en 2012, abandonné en 2020 par exemple.
14:58Aujourd'hui, il y a des opérateurs français
15:00qui ont des offres de cloud,
15:02pas que restreintes
15:04uniquement en France, parce qu'on peut
15:06fournir aussi du cloud public,
15:08mais les offres de cloud privé qu'on fournit,
15:10aujourd'hui,
15:12on sent quelque chose qui se passe.
15:14On a un retour des entreprises vers
15:16cette demande. Il n'y a pas que du cloud privé,
15:18il y a un mix entre cloud privé
15:20et cloud public, mais
15:22le cloud privé revient.
15:24En fait, il ne faut pas chercher peut-être à reproduire
15:26le géant
15:28du cloud
15:30à l'identique de ce qui existe du côté des
15:32Etats-Unis, mais se positionner quand même
15:34toujours sur ce marché du cloud
15:36avec des offres sur
15:38des demandes spécifiques où on
15:40attend de la souveraineté sur la protection
15:42de données sensibles par exemple.
15:44Absolument, je pense que c'est
15:46ça un petit peu la leçon qu'on a eue,
15:48comment est-ce qu'on est pragmatique, on met une solution
15:50et on crée un cloud, moi je trouve,
15:52on va créer un cloud européen, avec les valeurs
15:54européennes, autour de la protection de la donnée,
15:56autour du respect
15:58écologique qui est derrière.
16:00Et c'est ça qui est intéressant, puisqu'on a
16:02vu un marché qui est quand même très dynamique.
16:04Il y a de nombreux acteurs
16:06qui sont arrivés, en particulier
16:08en France. On a quatre nouveaux acteurs
16:10suite à l'annonce
16:12de l'état du cloud au centre,
16:14pareil au niveau européen, donc en fait on a un marché
16:16européen extrêmement dynamique.
16:18Et puis une nouvelle géopolitique
16:20aussi sans doute qui aide
16:22l'Europe à travailler sur ces
16:24sujets de souveraineté et
16:26d'indépendance.
16:28Aujourd'hui on s'interroge, on se dit finalement
16:30qu'est-ce qui se passe demain si
16:32nos alliés
16:34ou nos amis du cloud américain
16:36décident, je ne sais pas,
16:38effectivement d'augmenter leur prix, ça c'est déjà
16:40le cas, de cesser des
16:42mises à jour ou de ne pas nous offrir
16:44les mêmes services que dans d'autres pays.
16:46Aujourd'hui vous sentez une sorte de
16:48d'inquiétude j'ai envie de dire.
16:50Qui va accéder à mes données ?
16:52Est-ce que je vais
16:54toujours y avoir accès ? Qui va les lire ?
16:56Effectivement
16:58est-ce que j'ai une pérennité ?
17:00Les données c'est le corps de l'entreprise.
17:02On ne peut pas en fait
17:04se passer
17:06de l'infrastructure numérique aujourd'hui
17:08à l'entreprise, ça permet de tout faire, de facturer,
17:10de faire des clients,
17:12de communiquer avec ses fournisseurs
17:14et ses salariés à distance.
17:16C'est devenu critique.
17:18Même une chaîne comme BeSmart
17:20c'est hébergé dans des data centers
17:22où vous émettez
17:24c'est une question
17:26de vie ou de mort aujourd'hui, les données.
17:28Vraiment il y a ce sujet de
17:30je réfléchis à la souveraineté,
17:32les entreprises se disent
17:34on a cette question en France et aussi en Suisse
17:36parce que Céleste est présente en Suisse
17:38les entreprises suisses veulent les donner en Suisse.
17:40C'est pareil, dans chaque pays on se dit
17:42on serait mieux chez soi, même les américains
17:44ils se disent je veux les donner chez moi
17:46avec des acteurs de mon pays.
17:48Après c'est compliqué, c'est justement
17:50vous dites qu'il faut aller regarder dans toute la chaîne
17:52ça c'est compliqué parce que sur cette chaîne
17:54on n'a pas une transparence
17:56absolue
17:58le diable se cache dans les détails
18:00je voulais vous emmener un petit peu
18:02avec un autre point de vue
18:04les américains exportent visiblement
18:06très bien leur technologie. Qu'en est-il de nous ?
18:08Est-ce que nous on exporte bien
18:10aujourd'hui nos technologies ?
18:12En matière
18:14d'infrastructures, de réseaux ?
18:16On exporte bien, on l'a vu de l'infrastructure
18:18de base, les entreprises de construction
18:20par exemple d'infrastructures
18:22sont des entreprises mondiales
18:24je crois qu'aussi il faut se dire que
18:26la France a une image dans le monde
18:28a une image auprès de zones magnifiques
18:30que sont l'Amérique du Sud, l'Afrique, l'Asie
18:32toutes ces zones-là
18:34n'ont pas forcément
18:36envie forcément d'acheter
18:38américains et la France a un rôle
18:40à jouer, la France a une influence et regardez
18:42on a notre mot à dire
18:44c'est le cas dans les infrastructures
18:46effectivement dans le numérique c'est un peu moins le cas
18:48mais c'est pas perdu
18:50il y a le monde entier, ce n'est pas que les Etats-Unis
18:52il y a le monde entier qui peut être un marché pour nous
18:54Votre regard
18:56là-dessus sur l'exporté
18:58notre savoir-faire ?
19:00Je suis leader par exemple dans le domaine des équipements anti-télécom
19:02mais c'est vrai que dans le domaine du cloud
19:04pour le moment on se concentre sur le marché européen
19:06je dis européen
19:08parce que souvent on se concentre sur le marché local
19:10comment est-ce qu'on va créer un géant européen
19:12donc il y a toutes les notions d'harmonisation
19:14des lois au niveau européen
19:16pour se donner finalement un cadre
19:18qui permettra d'avoir un géant européen
19:20une fois qu'on a ce géant européen, comment on va aller
19:22adresser ce sujet des infrastructures
19:24de manière de beaucoup plus globale
19:26je trouve que l'enjeu
19:28il est vraiment d'abord d'étendre
19:30ce qu'on fait très bien en France
19:32on a des super acteurs en France
19:34comment on va adresser le marché européen
19:36puis après le marché global
19:38Pour conclure je vous pose cette question
19:40est-ce qu'on peut encore sortir
19:42de notre dépendance dans le domaine
19:44des infrastructures ? Vous avez envie de terminer ?
19:46Par quoi ? Parce qu'il y a eu une lettre ouverte
19:48aussi, je ne l'ai pas signalée
19:50mais qui a été récemment adressée à la présidente de la commission européenne
19:52et à la commissaire
19:54au numérique, 90 entreprises
19:56derrière on trouve
19:58Dassault Systèmes par exemple, Airbus
20:00des organisations comme BPI France qui disent que l'Europe
20:02doit vraiment reprendre
20:04l'initiative, devenir plus indépendante
20:06sur le plan technologique
20:08quel est votre sentiment ?
20:10C'est un vœu pieux ou il y a
20:12vraiment aujourd'hui une possibilité de sortir
20:14d'une dépendance ? Je pense que la solution ne va pas venir
20:16des pouvoirs publics, ce n'est pas ni l'Europe ni la France
20:18on l'a vu avec le cloud boite numerique
20:20quand la solution vient d'en haut
20:22ça ne marche pas, ça va marcher
20:24quand ça vient des entreprises
20:26qui font les révolutions
20:28en DeepSeek, c'était une entreprise
20:30chinoise,
20:32les innovations
20:34donc c'est à nous d'être bons, c'est à nous d'être meilleurs
20:36Celeste, Capgemini, les entreprises
20:38du numérique, il faut qu'on ait des offres meilleures que les autres
20:40et c'est ça qui va marcher, c'est tout, ça ne peut pas être décrété
20:42par la commission européenne
20:44Alors moi je trouve qu'il y a
20:46une position peut-être un peu plus neutre
20:48je trouve qu'on a des super entreprises en France
20:50et en Europe, on en a cité plusieurs avec Capgemini
20:52mais dans le domaine de l'IA, je pourrais citer un Mistral
20:54je trouve que c'est intéressant
20:56d'aller très loin
20:58ce qu'a fait la France autour de la doctrine
21:00de Claude Haussand et de Sekhnum Claude
21:02qui a vraiment ouvert la voie en France
21:04il faut que l'Europe suive et donc
21:06ce dont tu parlais, c'est la volonté d'avoir au niveau européen
21:08ce qu'on appelle EUCSI
21:10c'est à dire un cadre aussi fort
21:12que celui de Sekhnum Claude
21:14qui nous protégera
21:16pour nous protéger des droits extraterritoriaux
21:18et je trouve que ce qu'a très bien fait la France
21:20si l'Europe peut nous permettre
21:22de nous protéger ou d'ouvrir ce marché
21:24ça va aider tout le monde
21:26à accélérer et d'aller beaucoup plus vite
21:28Donc il y a le politique, il y a l'innovation
21:30et puis il ne faut pas avoir peur aussi de montrer qu'on est bon
21:32dans certains domaines, sur certains secteurs
21:34parce que les Américains
21:36ils montrent les musques, ils font beaucoup de marketing
21:38est-ce que ce n'est pas aussi ça qui pêche un peu ?
21:40Absolument, il faut qu'on soit fiers de nous
21:42il faut faire de ce qu'on fait, on fait des choses magnifiques
21:44le monde entier regarde la France
21:46le monde entier, quand on va partout dans le monde
21:48les gens veulent acheter des produits français
21:50les marques françaises sont extraordinaires
21:52on a les meilleures marques du monde
21:54donc soyons fiers d'être français, on va y arriver
21:56Aujourd'hui, ce n'est pas un frein d'être français ?
21:58Non, ce n'est pas un frein
22:00au contraire, je pense que ce que je disais tout à l'heure
22:02il faut fournir des solutions françaises
22:04avec les valeurs françaises, les valeurs européennes
22:06et c'est ça qui fera la différence
22:08par rapport à des acteurs
22:10qui ont une vision peut-être différente
22:12il faut être fiers d'être français, il faut être frère de nos valeurs
22:14et mettre ça au coeur de nos solutions technologiques
22:16mais j'ai l'impression que ça marche
22:18effectivement à l'extérieur
22:20quand je vous parle de l'exportation de nos technologies
22:22à l'intérieur, en France
22:24sur notre propre marché
22:26c'est plus compliqué quand on est une boîte française
22:28c'est ce que j'entends
22:30Le marché du numérique, c'est un marché qui croit
22:32au carnet de commandes, notamment de l'Etat
22:34on a un marché qui est en croissance
22:36l'usage du numérique pour une entreprise
22:38augmente chaque année de 30%
22:40donc tout simplement
22:42c'est une révolution
22:44on en est au tout début
22:46il y a des bablussements
22:48mais c'est un marché qui est en développement
22:50incroyable, les entreprises
22:52sont sous-investies en numérique
22:54elles vont devoir faire une révolution d'investissement
22:56dans le numérique, aujourd'hui elles se font
22:58massacrer avec les cyberattaques parce qu'elles ne sont pas équipées
23:00donc les entreprises doivent s'équiper
23:02elles doivent investir
23:04et c'est un marché
23:06gigantesque qui est en train de s'ouvrir
23:08Merci beaucoup à tous les deux
23:10Guillaume Renaud, Capgemini Invent et Nicolas Aubé
23:12de Céleste pour vos éclairages
23:14c'était l'épisode 1 de notre série sur la dépendance
23:16aux technologies américaines
23:20on suit ça pendant tout le mois
23:22merci beaucoup encore à tous les deux
23:24on enchaîne avec notre focus sur le monde du libre
23:34On termine cette édition avec un regard sur le monde du libre
23:36offert par Jean-Paul Smith, PDG de Rapid Space
23:38Bonjour Jean-Paul
23:40Aujourd'hui tu nous emmènes dans l'espace
23:42Bah oui en fait, contre toute attente
23:44l'espace a déjà été
23:46conquis par le matériel libre
23:48et le logiciel libre
23:50puisque le 18 mai 2017
23:52UPSAT, satellite
23:54100% libre construit par
23:56l'université de Patras et la
23:58Libre Space Foundation a été lancé depuis
24:00la Station Spatiale Internationale
24:02et 30 minutes après être sorti de l'ISS
24:04les sous-systèmes se sont mis en route
24:06il s'est mis à transmettre des données au sol
24:08vers le réseau de station de base
24:10SATNOGS, les expériences scientifiques
24:12ont démarré, tout a fonctionné
24:14et c'est comme ça qu'a été lancé
24:16le premier satellite libre
24:18100% libre, voilà
24:20c'est extraordinaire
24:22Comment est-ce qu'on construit un satellite ?
24:24C'est un peu comme un PC
24:26et ça qui est surprenant
24:28les PC d'assemblage, on prend une carte mère
24:30micro ATX, un boîtier, on met une alimentation
24:32là c'est pareil, et le standard
24:34c'est pas ATX, c'est CUPSAT
24:36c'est un standard qui a été créé par
24:38le professeur Jordi Putsch
24:40et le professeur Bob Twiggs
24:42à l'université de Stanford
24:44ça date de 1999
24:46c'était l'époque de la pleine explosion
24:48de l'idée de logiciel libre, de partage des connaissances
24:50donc il y a des gens qui ont dû se dire à l'époque
24:52faisons quelque chose de libre
24:54dans le satellite, donc c'est un cube de 10 cm
24:56de côté, c'est tout petit
24:58et c'est devenu en 2017 même un standard
25:00le standard ISO 17770 2017
25:02et grâce au fait
25:04que l'on a aujourd'hui un standard
25:06dans les formes de satellite, on peut passer
25:08d'une fusée à l'autre quand on veut le lancer
25:10au moment de la mise sur orbite, les dispositifs
25:12de mise sur orbite sont compatibles
25:14et on a comme ça assisté à une réduction
25:16des coûts de lancement d'un satellite
25:18et de construction qui font qu'aujourd'hui
25:20ça peut coûter de l'ordre de 50 000 euros de construire le satellite
25:22et 50 000 euros de le lancer
25:24donc on est au prix d'une berline
25:26ça contient quoi un satellite
25:28UPSAT ?
25:30il y a toujours 5 composants de base
25:32le satellite plus le reste, donc les composants de base
25:34c'est la mécanique, l'ordinateur de bord
25:36on a le système de navigation
25:38le système de gestion du courant et le système de communication
25:40et dans UPSAT
25:42tout est européen, la partie mécanique
25:44en fait ce sont des armatures
25:46d'aluminium et des panneaux
25:48en fibre de carbone renforcé un peu comme
25:50dans les A350, tous les pans
25:52sont publiés en ligne, si on a des machines
25:54outils et des autoclaves, on peut le fabriquer
25:56soi-même, l'ordinateur de bord
25:58ils ont pris un microcontrôleur STM
26:00le système 32F4 de chez STMicro
26:02le microcontrôleur européen
26:04probablement le plus vendu au monde
26:06on a 250 kilos octet de rame
26:0840 000 fois moins que dans son laptop
26:10le système c'est pas Linux, c'est FreeRTOS
26:12qui est encore plus petit
26:14alors après, le système de navigation
26:16lui il sert en fait à orienter le satellite
26:18pour qu'il sache d'une part où il est
26:20et qu'il se mette dans la bonne direction
26:22quand il est en train de tourner autour de la Terre
26:24le système de communication sert en fait
26:26à recevoir des ordres ou à transmettre les images
26:28et donc pour ça en fait
26:30ce qu'ils ont fait c'est qu'ils ont encore pris un STM32F4
26:32et ils ont ajouté un transceiver
26:34c'est ce qui fait de la conversion numérique
26:36analogique vers des ondes radio
26:38donc c'est le même genre de technologie que de la 4G
26:40ou de la 5G virtualisée
26:42mais avec des débits plus faibles
26:44et donc
26:46le dernier composant qui est le composant
26:48de gestion de la puissance électrique, c'est en fait
26:50très important, c'est un des plus compliqués
26:52il y a des batteries, il y a des régulateurs
26:54parce qu'il n'y a pas d'électricité dans l'espace
26:56il faut contrôler les panneaux solaires
26:58si on perd quoi que ce soit, on perd le satellite
27:00et donc dans le cas de UPSAT
27:02c'est moins de 10 watts au total
27:04donc c'est 2 à 3 fois moins qu'un smartphone
27:0610 fois moins qu'un ordinateur portable
27:08et donc c'est comme ça
27:10que UPSAT a été fabriqué
27:12alors on rajoute un deuxième module
27:14par exemple pour les expériences scientifiques, pour la caméra
27:16mais la base c'est toujours la même
27:18une base, plus des extensions
27:20comme dans un PC, une carte mère et des cartes PCI
27:22et donc tout est libre
27:24Et on retrouve qui derrière ce projet ?
27:26Donc on a d'une part l'université de Patras
27:28c'est une ville en face de Delphes
27:30la Libre Space Foundation Athènes
27:32dont la mission
27:34c'est que l'espace appartienne
27:36à tout le monde et que tout le monde puisse aller
27:38le concurrir avec du libre
27:40et la Libre Space Foundation
27:42est également à l'origine du réseau
27:44Satnox, qui est un réseau en fait de stations
27:46de base collaboratifs, utilisé
27:48par les start-up, utilisé par
27:50l'agence spatiale européenne pour des nouveaux
27:52projets, ils en ont plus de 200
27:54Ce réseau de stations de base est lui-même
27:56libre avec des Raspberry Pi
27:58comme base et le
28:001er octobre de
28:022023
28:04la Libre Space Foundation a encore
28:06lancé un autre satellite libre
28:08le satellite Qubic
28:10Qu'est-ce que ça peut changer finalement d'avoir du libre dans l'espace ?
28:12Alors en fait ce que ça change
28:14c'est que désormais un petit état
28:16une association de protection de l'environnement
28:18un groupe de malfaiteurs
28:20ou une entreprise ou toutes sortes
28:22de gens très différents peuvent décider de
28:24construire son propre satellite et de le lancer
28:26et aujourd'hui
28:28toutes les briques font que c'est faisable en moins d'un an
28:30avant c'était plutôt 7 ans
28:32et ce qui est assez incroyable
28:34c'est qu'avec des entreprises comme Interorbital Systems
28:36ces entreprises vendent un kit
28:38satellite de base un peu comme
28:40le barebone d'un PC plus lancement
28:42pour le milieu académique pour 22 000 dollars
28:44c'est moins cher qu'un
28:46équipement de test 4G ou un équipement
28:48électronique d'analyse de spectre
28:50donc aujourd'hui le prix d'une expérience
28:52de lancement d'un satellite open source
28:54en fait est tellement bas qu'on peut le donner
28:56en mémoire à des étudiants
28:58dans les universités scientifiques
29:00Merci beaucoup Jean-Paul Smith pour ces découvertes
29:02je rappelle que vous êtes le PDG de Rapid Space
29:04merci à tous de nous avoir suivis
29:06c'était le lancement de notre série sur la
29:08dépendance technologie aux techno-américaines
29:10on continuera cette série pendant tout le mois
29:12à très vite