Mercredi 15 janvier 2025, SMART JOB reçoit Frédéric Martin (président, France Gaz) , Nicolas Bourgeois (associé workforce, PwC France & Maghreb) et Cyril Chabanier (président, CFTC)
Category
🗞
NewsTranscription
00:00Bonjour à tous, ravi de vous retrouver dans Smart Job, votre rendez-vous emploi RH, débat, analyse, expertise et vos rubriques habituelles.
00:15Bien dans son job aujourd'hui, on s'intéresse à une étude mondiale. On fera évidemment un focus sur la France, sur les espoirs, les craintes des salariés ici en France et dans le monde.
00:23On en parlera avec Nicolas Bourgeois, associé Workforce chez PwC France et Maghreb, il est notre invité.
00:30Le grand entretien avec une rentrée sociale, on peut le dire plus qu'en fanfare, et la place des partenaires sociaux dans le débat sur les retraites, ça c'est une question importante.
00:39On va en parler avec Cyril Chabanier, il fait sa rentrée ici dans notre émission, président de l'ACFTC, reçu d'ailleurs par le Premier ministre François Bayrou il y a quelques jours.
00:48On fera le point avec lui évidemment sur le climat social et puis sur les enjeux d'emploi aussi en cette année 2025.
00:56Et on terminera notre émission avec fenêtre sur l'emploi, le secteur de l'énergie recrute, notamment le secteur du gaz, on en parlera avec Frédéric Martin, président de FranceGaz.
01:05Voilà le programme, tout de suite, c'est bien dans son job.
01:19Bien dans son job pour peut-être avoir une photographie large des salariés en France et dans le monde, on accueille Nicolas Bourgeois.
01:28Bonjour Nicolas.
01:29Bonjour Arnaud.
01:30Ravi de vous accueillir, associé Workforce PwC France Maghreb, et vous portez une étude au nom anglais, qui est une photographie de l'état d'esprit, de l'état de fatigue des salariés dans le monde, on peut le dire comme ça ?
01:43Oui, de l'état d'esprit, pas forcément de la fatigue, parce qu'on a essayé, et c'est un petit peu ce qu'on essaye chez PwC, c'est d'être positif, d'être optimiste en cette rentrée un petit peu difficile,
01:53cette rentrée qui n'est pas simple, y compris sur le front de l'emploi, et nous on essaye plutôt d'inciter sur les éléments positifs.
02:00C'est une enquête qui, c'est ça, sonde les cœurs, sonde les têtes des salariés, essaye de regarder un peu finalement quelles sont leurs attentes, leurs craintes et leurs espoirs.
02:07Alors on a beaucoup parlé sur ce plateau de la relation au télétravail, de tous ces sujets qui étaient un petit peu le corollaire du Covid, là dans l'étude sort quelque chose qui est très nouveau,
02:18et presque surprenant, c'est, vous dites que les salariés considèrent qu'ils sont victimes ou subissent une augmentation de leur charge de travailler.
02:26Oui, quand on fait cette enquête tous les ans, nous on fait cette enquête tous les ans, il y a à peu près 50, 60 000 collaborateurs dans le monde qui acceptent d'y répondre,
02:34et 2000, 2500 en France, on voit des petits signaux faibles et on voit des choses qui bougent de 4, 5 points d'une année sur l'autre, là c'est pas ça.
02:44Là c'est 45% des salariés qui d'une année sur l'autre disent ma charge a explosé, 45%.
02:50Elle a explosé pourquoi ? Parce qu'effectivement déjà le thermomètre est très clair, mais la question c'est pourquoi ?
02:55Et là c'est des hypothèses, et les hypothèses c'est autour des réorganisations, sans doute qui ont été mal digérées, des questions sur les arbitrages, sur la charge de travail,
03:03et donc le rôle des managers, mais en tout cas c'est quelque chose qui est effectivement assez inquiétant, et vous avez raison de mettre le doigt dessus.
03:10Avant de parler de l'envie d'ailleurs des salariés, parce que ça aussi l'étude le révèle, il y a aussi parfois une critique faite par les salariés sur le manque d'accompagnement.
03:20On vit des transfos, mais par contre il n'y a pas la formation qui va avec, il n'y a pas l'accompagnement qui va avec.
03:25Oui c'est très juste, en fait les salariés on leur pose une question très simple, c'est est-ce que vous avez envie de bouger, est-ce que vous avez envie de changer ?
03:31Et là aussi c'est un élément d'optimisme, à 75% ils disent écoutez moi je ne suis pas au bout du chemin, je peux encore me transformer, évoluer, je suis prêt à changer de métier, de compétences, donc ça c'est super.
03:40Par contre quand on regarde mais est-ce que l'organisation vous aide suffisamment pour cela, moi je travaille au quotidien avec des directeurs et des directrices de ressources humaines,
03:48bon il faut qu'ils se bouchent les oreilles un petit instant, parce qu'effectivement les collaborateurs disent non, l'entreprise ne nous aide pas suffisamment dans notre développement des compétences.
03:57Et un point Arnaud qui me semble important, c'est qu'en plus ils disent vous êtes un peu inéquitable dans votre distribution d'efforts, ils disent en fait la formation vous les filez bien aux dirigeants, aux managers etc, mais nous les non-managers on n'en profite pas tant que ça.
04:11Donc vous dites la formation va à ceux qui n'en ont pas le plus besoin, c'est ce qu'ils vous disent en tout cas.
04:16C'est ce qu'ils disent et c'est aussi quelque chose qu'on peut constater, l'effort est assez inéquitable dans un certain nombre d'entreprises et les salariés le ressentent comme ça,
04:24il y a une forme d'élitisme sur ces sujets de développement, comme on dit de développement RH, de développement des compétences que l'enquête met en évidence.
04:31Vous l'avez évoqué, on dira un mot quand même de l'IA, parce que c'est quand même le sujet qui impacte aujourd'hui les RH, les outils IA, même dans la manière de travailler, de recruter, même de prospecter.
04:42Mais quand même l'envie d'ailleurs c'est 28%, là c'est le volume mondial, c'est sur le plan mondial, c'est la proportion des travailleurs qui envisagent de quitter leur emploi dans les 12 prochains mois, c'est un chiffre inquiétant ou pas, 28% ?
04:54Je serai prudent dans ma réponse parce qu'en fait quand on voit le chiffre effectivement que vous venez d'évoquer, on se dit bah quand même c'est à nouveau la grande démission,
05:01on va nous refaire le goût de la grande démission d'il y a quelques années, de la sortie du Covid.
05:06Donc nous très modestement, dans ces cas-là, quand on a un chiffre qui pose une question comme ça, on va discuter avec nos clients, nos partenaires et puis on leur donne le chiffre et eux-mêmes sont un peu surpris des réponses.
05:16Donc c'est peut-être que se joue autre chose, parce qu'en fait eux ne constatent pas concrètement un départ massif des collaborateurs ou une envie de départ massive de l'ensemble de leurs salariés, ils ne constatent pas ça.
05:26En revanche, peut-être, l'hypothèse c'est une forme d'essoufflement, une envie d'autre chose et peut-être de pause.
05:32C'est d'ailleurs peut-être intimement lié à la charge de travail que vous évoquiez dans l'étude, donc ça veut dire qu'il y a une vraie réflexion.
05:37Un mot sur l'IA, l'IA impacte les organisations, il y a beaucoup de use case, beaucoup d'essais, comment vivent les salariés cette technologie qui est déjà là en fait ?
05:48Les salariés ils disent qu'ils sont prêts pour l'IA globalement, ils disent qu'ils sont tout à fait intéressés par cette technologie.
05:55Ils la connaissent d'un point de vue privé pour une partie d'entre eux, on est d'accord, on ne parle pas de tous les collaborateurs.
06:00Mais par exemple pour les managers, les cadres, ils pratiquent l'IA dans un cadre perso en demandant une aide sur des aspects administratifs, etc.
06:09C'est ludique, on va prêter dans le ludique.
06:10Mais on retrouve un peu ce qu'on a connu si on était en activité dans les années 2000 avec Internet, c'est-à-dire qu'en fait les usages domestiques se développent très fortement et les usages professionnels pas nécessairement.
06:19Et c'est ça qu'ils disent, ils disent c'est un peu dommage parce que moi je suis prêt, en tout cas c'est ce qu'ils disent en France, mais les entreprises ne suivent pas.
06:26Et peut-être juste le point important là-dessus, c'est que la France est en décalage.
06:29Les salariés français sont en décalage par rapport aux salariés d'autres pays, Italie comprise ou Angleterre, Allemagne.
06:36L'étude PWC, les salariés français accusent un retard dans l'adoption de l'IA générative.
06:40Vous nous dites que ce n'est pas parce que les salariés ne veulent pas ouvrir l'outil, c'est parce que les entreprises freinent un peu, sont un peu résistantes.
06:47Exactement, même les collaborateurs disent que le premier impact de l'IA ce sera sur leur propre efficacité.
06:52Alors peut-être faut-il qu'ils aient une réflexion sur l'impact sur l'emploi, j'oserais dire sur leur emploi et une vraie réflexion de fond.
06:58Mais ce n'est pas comme ça qu'ils prennent le sujet, ils disent ça va me permettre d'être plus efficace au travail.
07:01Moi je suis chef d'entreprise, j'ai ces données là, j'utilise l'IA comme un vrai moteur de ma transformation parce qu'en plus les collaborateurs sont plutôt en attente.
07:10Et en attente critique vis-à-vis de ce que font les entreprises aujourd'hui.
07:13Merci Nicolas Bourgeois d'être venu nous rendre visite, nous éclairer sur cette étude mondiale avec un focus, on l'aura compris, Focus France.
07:19Associé Workforce PwC France et Maghreb avec cette étude évidemment qui est consultable sur le site de PwC.
07:26Merci et je vous dis à très bientôt parce que vous venez je crois assez régulièrement dans l'émission Smart Job.
07:31On tourne une page, le sujet intéresse tout le monde et on va accueillir évidemment quelqu'un qui compte dans le paysage social, c'est Cyril Chabanier, le président de la CFTC.
07:39Dans un contexte de débat politique, pour ne pas dire de crise politique, la place des partenaires sociaux dans ce débat des retraites évidemment.
07:47On l'accueille, c'est le Cercle RH, c'est le débat de Smart Job.
08:04Le grand entretien, le Cercle RH avec un représentant syndical, le président de la CFTC qui nous fait l'honneur de venir sur notre plateau, Cyril Chabanier.
08:12Merci d'être avec nous. Bonjour. Bonjour, merci parce qu'évidemment, je vais dire, la rentrée s'est accélérée pour les partenaires sociaux.
08:20On le sait, un débat, un maelstrom autour des retraites. J'ai le sentiment que la balle va revenir dans le camp des partenaires sociaux.
08:29François Bayrou aimerait vous faire renégocier dans un délai relativement court. Dans quel état d'esprit vous êtes ?
08:36Parce qu'on vous a peu entendu, je dis vous, les partenaires sociaux dans une séquence qui était excessivement politique avec des positions très clivées.
08:44Les partenaires sociaux étaient un petit peu en retrait. Vous avez été frustré pendant cette période ou pas d'abord ?
08:49Non, on n'a pas été frustré parce qu'avec les différents gouvernements, la censure qu'il y a eu au niveau du gouvernement Barnier, évidemment qu'on était dans un moment très politique.
08:59Il fallait que le président de la République puisse trouver un nouveau Premier ministre, essayer de trouver des consensus ou des compromis qui permettent à celui de durer quelques mois supplémentaires.
09:10Et nous, on demande d'ailleurs, on a fait un courrier, les partenaires sociaux hormis la CGT qui ne l'a pas signé pour demander de la stabilité.
09:18Donc c'était un moment très très politique. Mais nous, notre discours n'a pas changé. On veut absolument revoir la réforme Borne qu'on trouve injuste.
09:2664 ans, ça, ça a été les manifestations pendant presque plus de 6 mois. Vous n'avez pas changé de point de vue à la CFTC ?
09:32Non.
09:33On met par terre cette date butoir 64 ans.
09:36Oui, on met par terre le recul de l'âge et en tout cas les 64 ans pour tout le monde parce qu'on pense qu'il y a d'autres moyens de financement à la CFTC pour permettre d'avoir un régime mieux équilibré.
09:47Même si pour nous, on n'arrivera jamais à un équilibre du système tant qu'on ne change pas complètement de système de retraite.
09:52Et j'ai encore dit au gouvernement cette semaine qu'on souhaitait absolument essayer de reprendre et continuer la mise en place d'un système universel par points.
10:04Mais ça, ça demande des négociations longues. Donc ça demande du moyen terme. Et là, sur le court terme, on sait qu'on va devoir aménager la réforme précédente.
10:14Pour ceux qui ont 40 ans et plus et reçoivent leur document retraite, on a déjà des points puisqu'on calcule un montant de points et on nous dit, voilà, en fonction de vos points, vous êtes d'accord avec ça.
10:26Oui.
10:27On a déjà un début de retraite.
10:28Mais ce n'est pas un système universel par points. On a toujours aujourd'hui 42 régimes de retraite.
10:32Ça, c'est vrai.
10:33Ce qui est complètement dingue.
10:35Donc ça veut dire qu'il faut unifier le régime pour accéder à la réforme par points que vous portez.
10:40Parce que ce n'est pas qu'une réforme par points. C'est un régime universel par points. Donc qui dit universel dit un régime unique.
10:47Ou en tout cas, parce que le régime unique pourrait peut-être poser certaines difficultés, de passer peut-être de 42 régimes à 2-3.
10:53On pourrait imaginer un régime privé, un régime fonctionnaire.
10:56Donc ça, c'est encore à discuter. Mais nous, dans l'idéal, on veut aller vers un seul régime, un régime universel.
11:01Vous évoquez, j'imagine que vous l'avez porté lorsque François Bayrou a reçu les partenaires sociaux il y a quelques jours, cette retraite par points.
11:08Puis j'ai lu aussi que vous évoquiez quand même une augmentation des cotisations.
11:12Vous dites qu'on peut aller chercher 80 milliards, si j'ai bien lu, sur des cotisations.
11:16Oui ou non ? Vous confirmez ça ? On augmente les cotises ou pas ?
11:19Non, non, non. Ce n'est pas...
11:21Éclairez-nous sur ce sujet.
11:22Ce n'est pas ce qu'on a dit. On dit deux choses sur le financement.
11:25Premièrement, on dit qu'il y a 80 milliards d'euros d'aides publiques sociales et 80 milliards...
11:30A destination des entreprises.
11:32Des entreprises et 80 milliards d'aides publiques fiscales.
11:35Moi, je ne cumule pas les deux parce que ce n'est pas tout à fait la même chose.
11:38Je lui dis simplement au Premier ministre et à l'ensemble du gouvernement que si par une audite, on déterminait ensemble qu'on a serait-ce que 10% d'aides qui ne sont pas efficaces,
11:47ça veut dire que je laisse 90% aux entreprises.
11:50Donc je ne crois pas vraiment être anti-entreprise.
11:53Donc si on faisait 10% côté fiscal, 10% du côté social, c'est deux fois huit, ça fait 16.
11:58On a mis pour 10-12 milliards d'économies des millions de gens dans la rue pendant des mois.
12:02Puis il y a des niches fiscales et sociales qu'il faut revoir.
12:05On a des aberrations au niveau de taux préférentiel de la TVA.
12:09Je ne vous en prends qu'un pour l'exemple, mais je ne sais pas si vous savez, si les auditeurs savent,
12:12mais nous avons une TVA préférentielle pour les sodas, pour les boissons sucrées.
12:18On ne peut pas dire que c'est un problème pour la santé et avoir une TVA préférentielle pour les sodas.
12:22Ça, c'est le lobbying bien fait à l'Assemblée nationale.
12:24Voilà. Et il y a des tas d'exemples comme ça.
12:27Vous avez une TVA préférentielle pour la jardinerie, les femmes de ménage,
12:31mais qui ne concerne que des personnes qui peuvent avoir un jardinier ou une femme de ménage privée.
12:34Donc vous voyez, je pense qu'il n'y a pas besoin d'avoir une TVA préférentielle.
12:37Ils en appliquent la TVA normale.
12:40Toutes ces anomalies pour nous, toutes ces niches sociales et fiscales,
12:47on est à peu près à 15 milliards quand on les recense.
12:51Donc il y a d'autres moyens de financement.
12:53Le déficit, il est là. Il y a un peu plus de 6,5 milliards de trous.
12:56On a un fonds de réserve, nous dit-on, de 20 milliards, qu'on peut évidemment ponctionner.
13:00Imaginons que vous vous remettiez autour de la table avec les partenaires sociaux volontaires.
13:04Ça veut dire vous, ça veut dire quoi ? La CFDT, ça veut dire la CFECGC, la CGT déjà hors-jeu ?
13:10Écoutez, on verra. J'attends les déclarations de mes collègues.
13:15Mais je pense quand même que la majorité d'entre nous iront autour de la table.
13:19On ne peut pas avoir dit pendant des mois que cette réforme était injuste
13:23et qu'on voulait la supprimer pour ne pas, aujourd'hui, alors qu'on a l'occasion de pouvoir
13:28non seulement en rediscuter, mais peut-être la modifier de manière conséquente.
13:35On ne peut pas rater cette opportunité-là.
13:37J'entends modifier parce que certains portent déjà l'idée que lorsque les négociations pourront reprendre
13:41avec les partenaires sociaux, ça veut dire que la réforme Borne, elle part à la poubelle.
13:45Vous dites quoi ? On modifie la base de Borne ou on réinvente une proposition innovante ?
13:50Nous, on aimerait bien réinventer. Après, ça va dépendre du temps qu'on va nous laisser.
13:55Si le gouvernement nous laisse entre 3 et 4 mois, on ne pourra pas réinventer entièrement un système.
14:01Mais par contre, ce qui est très important, et je crois que c'est ça qui est le plus important,
14:04c'est qu'on a un Premier ministre qui nous dit je vous redonne la main à vous, les partenaires sociaux,
14:08ça sera une véritable négociation. Et je ne mets que deux critères.
14:12Un, pour modifier, en tout cas pour annuler la loi Borne, il faut que vous trouviez un accord majoritaire.
14:18Donc si on trouve un accord majoritaire, ça veut dire que c'est un annuler en place de la réforme Borne.
14:24Donc c'est une abrogation à terme de la réforme d'Elisabeth Borne, qui passe par un nouvel accord qui sera transposé.
14:30Et la deuxième chose qu'il nous dit, c'est que vous pouvez parler de tous les sujets, y compris l'âge des 64 ans,
14:36mais par contre, il ne faut pas aggraver les déficits de la retraite, ce qu'on peut entendre quand même.
14:42Justement, le syndicalisme que vous êtes à la tête de la CFTC, vous êtes un capteur,
14:46les syndicats sont un capteur de la situation de l'emploi et du monde du travail en France.
14:50Auparavant, il y avait 4 salariés actifs qui finançaient 1 retraité. On est arrivé à 1,7.
14:561,7 salariés financent 1 retraité. Puis bientôt, on va être, je crois, si j'ai bien regardé, le corps à 1,2, 1,3,
15:02ce qui fait qu'on ne va plus pouvoir le financer ce système. Est-ce que notre système par répartition est viable ?
15:07Est-ce que vous le portez encore ? Ou est-ce que vous dites qu'il faut peut-être imaginer un autre modèle ? Et lequel ?
15:14Alors, on continue à penser fortement à la CFTC que le régime par répartition est viable,
15:21mais il n'est pas viable dans les conditions actuelles.
15:23Nous sommes d'accord.
15:24Donc, il ne peut être que viable par la refonte totale, c'est-à-dire par une réforme systémique,
15:29et en particulier, parce que j'ai dit tout à l'heure, en mettant en place un régime universel par points.
15:34Il ne faut pas oublier que le régime privé est déficitaire, mais pas tant que ça.
15:39Si le régime privé, d'ailleurs, ne finançait pas une partie du public et une partie des régimes spéciaux,
15:44il ne serait pas beaucoup déficitaire.
15:46Donc déjà, l'État, avant de nous donner des leçons qui règlent leurs problèmes de leur côté, c'est une première chose.
15:52Mais c'est d'ailleurs la raison principale pour laquelle on voulait une réforme systémique
15:58et arrêter tous les 4 ans depuis 25 ans de jouer toujours sur un critère paramétrique,
16:03soit l'âge, soit la durée de cotisation, soit éventuellement baisser les pensions,
16:07parce qu'on se rend compte que ça ne marche jamais, que tous les 4 ans on a droit à une nouvelle réforme,
16:11que tous les 4 ans c'est un drame social, que tous les 4 ans il y a des millions de gens dans la rue.
16:15Donc ce n'est pas viable.
16:17Donc il faut vraiment changer de système.
16:20Ça, ça demande du temps.
16:21En attendant ça, comme on ne pourra pas, malgré les efforts qu'on pourra faire,
16:25trouver un système équilibré, en tout cas qui s'auto-équilibre entre les cotisations et le paiement des retraites,
16:31il faut aller chercher de l'argent extérieur.
16:34Et c'est pour ça que je parlais peut-être de revoir certaines aides publiques,
16:37de revoir certaines TVA, jouer sur la taxation des dividendes.
16:42On ne touche pas aux cotisations, on ne fait pas partie de ces syndicats qui disent,
16:45j'ai entendu des socialistes il y a quelques jours qui évoquaient l'idée d'un grand débat,
16:50d'une sorte de grand grenelle autour des retraites, ce qui était évoqué par les socialistes qui ont négocié.
16:54Certains disaient mais moi j'assume l'idée d'augmenter les cotisations.
16:57Est-ce que la CFTC dit, il n'y a peut-être pas le choix, il faut augmenter les cotisations ?
17:02Ce qui hérisse les cheveux évidemment du patron du MEDEF et vous le savez.
17:05Je vais vous répondre en deux temps, on n'est pas favorable à l'augmentation des cotisations
17:11et je pense que les salariés mais aussi les entreprises, en tout cas les PME, les TPE sont assez taxées comme ça
17:17et les salariés n'ont pas à payer le prix d'une mauvaise gestion gouvernementale.
17:22Maintenant il y a peut-être un sujet sur lequel on peut éventuellement discuter,
17:27c'est pour peut-être une augmentation des cotisations, ce qu'on appelle les cotisations après le pass Sécurité sociale.
17:34C'est-à-dire que ça concerne des revenus qui sont déjà confortables, confortables on va dire.
17:40Donc dans ce cas précis là, parce qu'en fait vous payez des cotisations sur la base et puis des cotisations supplémentaires,
17:46sur la partie cotisation supplémentaire...
17:49C'est quoi ? C'est les salaires à plus de 5000 ?
17:51Le pass de la Sécurité sociale je crois qu'il est à peu près à 4000 euros par mois.
17:56Ça nous rappelle François Hollande, on est riche à partir de 4000 euros.
17:59Non alors nous ce n'est pas du tout ce qu'on dit, c'est absolument pas ce que j'ai dit.
18:02Mais je dis que s'il y avait des efforts à faire et puis ça peut être aussi des efforts qui ne sont pas forcément les mêmes pour tout le monde,
18:07ça peut être progressif, ça peut être très très peu ou vraiment de manière symbolique à 4000
18:12et puis après à 5000, 6000, 7000, 8000, 10 000 euros on peut augmenter.
18:16C'est un sujet, non pas je dis sur lequel la CFTC a des propositions,
18:22je dis simplement que s'il fallait parler cotisation et si on avait un peu cette obligation au bout de moments,
18:27la seule éventualité qui serait discutable, envisageable serait celle-là.
18:31Sur cette question des cotisations, un mot sur l'emploi avant de nous quitter parce que c'est important.
18:35Il y a un lien direct, moins d'actifs pour financer nos retraites, un taux de chômage qui a progressé
18:40et vous êtes le capteur je le disais, sur le front de l'emploi on en est où ?
18:44Parce que vous êtes au contact des entreprises, on nous annonce une rentrée compliquée
18:48avec des entreprises qui ferment, une industrie qui ne se redresse pas.
18:52On en est où là sur le front de l'emploi ?
18:54On en est d'une façon très problématique puisqu'il y a eu 66 000 fermetures d'entreprises,
19:00on a de plus en plus de plans sociaux qui sont mis en place,
19:03un chômage qui reste encore relativement bas mais qui est reparti dans une courbe de progression
19:09ce qu'on n'avait pas vu depuis quelques années donc les indicateurs ne sont pas bons
19:13et d'ailleurs l'instabilité qu'il y a politique depuis un an n'arrange pas tous ces indicateurs.
19:18Donc évidemment qu'on est inquiet, qu'on accompagne les salariés de ces entreprises qui sont en difficulté
19:26et c'est pour ça d'ailleurs et je voyais le ministre de l'économie ce matin encore
19:30en lui disant qu'on fasse des efforts parce que la CFTC est un syndicat je crois
19:35qui est prêt à entendre qu'un déficit de 6,1% ce n'est pas très viable
19:39et en tout cas ce n'est pas viable pour nos enfants et on est un peu le syndicat de la famille.
19:44Oui je sais bien mais en tout cas on peut entendre qu'il faut faire un effort
19:48mais c'est hors de question d'avoir une politique d'austérité parce qu'on est dans un moment compliqué
19:52et on a besoin d'avoir des investissements pour relocaliser, pour réindustrialiser
19:56grande promesse mais qui n'est pas encore totalement faite.
19:58On a besoin d'investir massivement dans la transition écologique,
20:01on a besoin d'investir massivement dans l'intelligence artificielle, la transition numérique
20:05où on a pris beaucoup de retard.
20:07On n'a plus les moyens Cyril Chabanier de nos ambitions, celles que vous évoquez.
20:12On a pris du retard mais il faut absolument essayer de compenser au maximum ce retard
20:17et donc ça nécessite des investissements et puis surtout la proposition aussi de la CFTC
20:21ce n'est pas forcément de dépenser beaucoup moins d'argent public
20:24c'est surtout de le dépenser beaucoup mieux et c'est là où on peut faire.
20:28Il y a beaucoup d'argent public, le patron du Medef a dit on est biberonné en France par l'argent public
20:33il y a beaucoup d'argent public mais il faut voir aussi le nombre d'argent public qui est donné
20:37pour des résultats qui sont insignifiants.
20:39Vous pensez à quoi par exemple ?
20:41Il faut mieux, quand on donne de l'argent public, crédit emploi recherche
20:46ou pour les investissements des entreprises et qu'on permet à des entreprises d'utiliser ces crédits
20:51sans faire aucun investissement, ça pose quand même certaines questions.
20:54Par exemple les dépenses de l'Etat, nous sommes quand même dans un pays où il y a 1200 agences d'Etat.
21:00Je pense être quelqu'un de plutôt bien informé.
21:02Personne n'y a touché, vous l'avez vu, ça a été annoncé il y a quelques mois.
21:06Personne n'y a touché mais je pense que vous et moi on est plutôt bien informés.
21:10Je ne pense pas être capable d'en citer plus de 10 ou 12.
21:13Il y en a 1200 donc on voit que l'utilité doit être hyper efficace, hyper pertinente.
21:17Avant de nous quitter, un mot sur la formation et l'alternance.
21:20Certains indiquent et on voit les chiffres qu'une alternance est en train de tomber en désuétude.
21:26D'abord l'Etat a fermé un peu le robinet.
21:28Il a eu raison ou pas ?
21:30Où est-ce qu'on maintenait les aides aux entreprises d'accompagnement
21:33pour continuer à créer de l'alternance ?
21:35Parce que le sujet est posé, il y a beaucoup de jeunes aujourd'hui qui nous regardent
21:38ou de parents qui nous disent l'alternance c'est fini, on n'arrive plus à trouver d'employeur.
21:42Je ne partage pas du tout cette analyse, ce n'est pas vrai.
21:44L'alternance est quelque chose qui marche encore aujourd'hui bien.
21:47On est passé en quelques années, c'est une grosse réussite syndicat et gouvernement,
21:51parce que des fois ça arrive, on est passé de 2 à 300 000 à près de 800 millions d'alternants.
21:57Ça continue à être plutôt...
21:59Ça baisse.
22:00Ça baisse mais ça continue à être des chiffres très élevés.
22:02Donc ça marche encore et c'est très important que ça continue à marcher.
22:06Mais maintenant les chiffres...
22:08Après nous on était favorable à ce que les aides qui étaient accordées soient revues à la baisse.
22:12On a fortement aidé.
22:14On avait proposé que de 6 000 euros d'aide à l'entreprise pour l'alternance ça passe à 4 000 euros.
22:19Ça a été accepté d'ailleurs par le patronat.
22:21Ça reste fortement important.
22:23Moi je serais allé un peu plus loin en faisant des différences selon le niveau d'études.
22:27On est d'accord.
22:28Parce qu'un alternant au bac et un qui est à Bac plus 5 ce n'est pas la même chose.
22:31C'est d'ailleurs un bac plus 5 quand il est en entreprise.
22:33Il produit quasiment autant qu'un travailleur lambda.
22:37Je ne dis pas très loin.
22:39Donc il y avait parfois quelques effets d'aubaine.
22:41On pouvait aller encore un peu plus loin.
22:44Mais l'alternance on continue à dire que c'est quelque chose de très important.
22:47Les grandes écoles ont autant aujourd'hui de personnes qui vont en alternance que le cursus traditionnel.
22:51Ce qui montre bien qu'on a réussi le Paris de redorer le blason de l'alternance.
22:56Et je crois que l'aide reste quand même assez conséquente.
22:594 000 euros d'aide pour un alternant qui est quasiment 3 semaines par mois dans l'entreprise.
23:04Et qui produit quasiment la même productivité qu'un salarié plus traditionnel.
23:12L'entrepreneur s'y retrouve.
23:14Merci Cyril Chabanier d'avoir fait un détour par les studios et l'émission Smart Job.
23:19Président de la CFTC.
23:20Et vous serez parmi d'autres représentants syndicaux probablement en première ligne.
23:25Autour de la table je crois.
23:28J'en ai bien peur dans une négociation flash pour repenser mes capitals.
23:32Mais essentiels évidemment pour l'avenir de nos retraites.
23:35Merci à vous.
23:36Merci de nous avoir rendu visite.
23:37On termine notre émission avec Fenêtre sur l'emploi.
23:40Avec un focus sur un secteur qui recrute.
23:43Le secteur du gaz.
23:44On en parle avec le président de France Gas.
23:58Et on termine notre émission avec Fenêtre sur l'emploi.
24:01Pour parler d'un secteur qui recrute.
24:03On n'en parle pas suffisamment.
24:04Le secteur de l'énergie d'une manière large.
24:06Du gaz.
24:07On en parle avec Frédéric Martin.
24:09Le président de France Gas.
24:11Merci d'être avec nous.
24:12Parce que vous êtes un expert.
24:14Vous venez de GRDF.
24:15Mais aujourd'hui vous portez cette présidence France Gas.
24:18C'est plus de 50 entreprises.
24:20Grosses entreprises.
24:21Fédérations.
24:22Et fédérations.
24:23Et fédérations.
24:24Et fédérations.
24:25Et qui regroupent tous les métiers liés à l'énergie de manière globale.
24:28De manière générale.
24:29Il y a tout ce qui touche au gaz.
24:31Que ce soit le gaz fossile.
24:32Les gaz verts.
24:33L'hydrogène.
24:34L'utilisation de main du CO2 biogénique.
24:36Donc c'est vraiment tout ce dont ont besoin nos entreprises.
24:39Et le secteur économique pour fonctionner.
24:41Alors on parle souvent du secteur de l'immobilier.
24:43Du bâtiment.
24:44Mais là vous avez 230 000 salariés dans ce secteur.
24:47Qui est colossal.
24:48Et vous allez accélérer.
24:49Parce que là vous lancez une campagne de recrutement qui est colossale.
24:51C'est 15 000 collaborateurs à trouver.
24:53On a fait une enquête.
24:55On avait lancé une enquête en 2021.
24:57Qui a donné lieu à la mise en place d'un site.
25:01Sur lequel on regroupe l'ensemble des offres d'emploi.
25:04Emploi compétence énergie.
25:06Emploi compétence énergie.com
25:09Et l'idée c'est de mettre en valeur et de montrer toute la diversité des métiers de notre secteur.
25:14Et on en a en moyenne 15 000.
25:16Et donc ça montre toute l'opportunité.
25:19Le dynamisme de la filière.
25:21Puisqu'on est en train de changer le monde de l'énergie.
25:23On se prépare à passer d'un monde qui est très ancien.
25:26A un monde complètement décarboné à l'échéance 2050.
25:29Et on va avoir besoin de tout.
25:31Et notamment d'hommes.
25:32Puisqu'on va vraiment produire de plus en plus dans les territoires.
25:35Et pour ça on a besoin avant tout de profils.
25:38J'allais dire à la fois passionnés.
25:40Qui veulent rester dans les territoires.
25:42Qui ont envie de changer.
25:43Et puis de faire changer le monde.
25:45Vous évoquez un sujet.
25:46Donc allez sur le site compétence énergie.com
25:49Parce que là j'imagine qu'il y a l'ensemble des postes.
25:51Et j'imagine des territoires sur lesquels les postes sont proposés.
25:54Mais il y a quand même l'idée aussi pour ces jeunes qui ne connaissent pas bien vos métiers.
25:57De redonner du sens.
25:59On en parle beaucoup.
26:00Et là on est dans des métiers verts.
26:01On n'est pas dans le gaz dit polluant.
26:03Disons que depuis la seconde guerre mondiale.
26:05On a toujours été dans un monde de l'énergie.
26:07Qui avait tendance à se centraliser.
26:09Et j'allais dire à sortir un peu des territoires.
26:11Je rappelle qu'avant la seconde guerre mondiale.
26:13On était plutôt sur la production locale.
26:15Et on était sur une courbe de croissance.
26:17Toujours plus.
26:18Toujours produire plus pour consommer plus.
26:20Et là depuis une dizaine d'années on est dans une bascule.
26:23Où de plus en plus l'énergie va être produite dans les territoires.
26:26Retour en arrière en quelque sorte.
26:27Retour en arrière.
26:28Retour aux sources.
26:29Et en même temps avec une objectivité.
26:30C'est-à-dire faire en sorte qu'on utilise au mieux l'énergie.
26:32Parce qu'on sait qu'elle est rare.
26:33Et donc il va falloir remettre de l'énergie.
26:36Et des compétences sur les territoires.
26:37Juste un mot sur les compétences techniques.
26:39Parce que travailler sur des métiers autour du gaz.
26:43Ça oblige à des compétences.
26:44Vous avez les formations qui vont bien ?
26:46Vous avez des jeunes qui sortent d'école ?
26:48Bien sûr.
26:49L'ensemble de nos adhérents dispose de plateformes de formation.
26:52On parlait tout à l'heure de GRDF qui a mis en place par exemple une plateforme à hydrogène.
26:56Pas plus tard que la fin de l'année dernière.
26:58Pour commencer à préparer les emplois dont on va avoir besoin à poste 2030.
27:02Notamment sur l'hydrogène.
27:03Mais tous nos adhérents ont des accords.
27:05Alors soit avec des plateformes métiers propres internes à leur entité.
27:09Soit des accords de partenariat avec des écoles d'ingénieurs.
27:13Des écoles.
27:14Beaucoup de CFA également.
27:16On a des accords avec des CFA.
27:17On ne peut pas se permettre d'avoir un secteur ou une maille de l'ensemble de nos effectifs qui manque.
27:23Donc on a vraiment une approche très large concernant les compétences sur lesquelles on recherche.
27:28Avant de nous quitter Frédéric Martin.
27:31On change de métier.
27:33On dit qu'on va avoir trois métiers.
27:35Est-ce que vous poussez la porte de France Travail en parlant des salariés qui n'étaient pas dans le secteur.
27:40Et en leur proposant des reconversions.
27:42Une deuxième vie dans ce secteur qu'ils recrutent.
27:45Alors tout à fait.
27:46Parce que la filière gaz est tellement large.
27:49Et offre tellement d'opportunités.
27:51Que justement il ne faut pas avoir peur.
27:53C'est-à-dire qu'on est sûr de rentrer sur un terrain de jeu qui est absolument fantastique.
27:57Donc si on y va en étant curieux d'abord.
28:00En voulant vraiment progresser.
28:02Et en étant passionné.
28:03En voulant changer les choses.
28:04On a une pannelle d'opportunités.
28:07Parce que le choix de métier il faut le dire est très très large.
28:09Le choix de métier est très très large.
28:10Merci Frédéric Martin d'être venu nous rendre visite.
28:12Président de FranceGaz.
28:13Des entreprises les plus grosses.
28:15Et les fédérations.
28:16Avec les fédérations.
28:18Tout à fait.
28:19Je sens que vous y tenez beaucoup.
28:20Merci de nous avoir rendu visite.
28:22Ces 15 000 emplois.
28:23Allez sur le site compétences-énergie.com
28:26Là il y a peut-être métier à votre goût.
28:29Je vous remercie.
28:30Merci à vous.
28:31Merci.
28:32Merci à mes invités.
28:33Merci à vous.
28:34Merci à votre fidélité.
28:35Merci à Xavier et la Réalisation.
28:36Merci à Saïd Osson aujourd'hui.
28:37Et merci évidemment à Nicolas Juchat l'incontournable.
28:40Je vous dis à très bientôt.
28:41Portez-vous bien.
28:42Bye bye.