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00:00– Aujourd'hui, donc, démarre la commission Mixparitaire,
00:03cette réunion entre députés et sénateurs
00:04pour tenter de trouver un accord sur le budget.
00:06Est-ce que vous croyez qu'elle pourra aboutir ?
00:08– Oui, je le souhaite.
00:09En tout cas, on l'avait vu au mois de décembre dernier.
00:14Je crois que les députés et les sénateurs savent qu'il nous faut un budget,
00:18il faut qu'on puisse présenter une copie la plus propre possible.
00:21Et c'est vrai qu'on est dans une configuration particulière
00:24puisque bon nombre de points n'ont pas été totalement tranchés par le gouvernement.
00:28Donc ça revient à la représentation nationale, les sénateurs et députés,
00:33de trancher définitivement pour qu'on ait un budget
00:35et qu'il soit présenté à l'Assemblée nationale.
00:38– Vous êtes optimiste sur les conclusions de la commission Mixparitaire ?
00:41– On est concentré, on est concentré.
00:43Il y a encore beaucoup de sujets sur lesquels il y a discussion.
00:46– Lesquels ?
00:47– De notre côté, beaucoup.
00:48Vous savez, j'ai préparé une liste, j'en ai une quinzaine dessus,
00:53mais il y a des points très précis sur lesquels, pour nous,
00:56il semble important qu'on puisse avancer,
00:58tout en étant dans la discussion très ouverte.
01:00Nous voulons un budget, je le redis, nous voulons un budget.
01:03– Ça veut dire que vous n'avez pas de ligne rouge ?
01:05– On connaît nos encres.
01:07– Des marqueurs, comme on dit maintenant ?
01:08– Oui, on connaît nos encres, on sait que pour nous,
01:10la politique de l'offre est importante de garantir
01:12que les entreprises puissent créer de l'emploi, créer de la richesse
01:16et donc financer notre modèle social.
01:18Pour nous, c'est nos encres.
01:19– Donc pas trop les taxer.
01:20– C'est très important de garder cette politique-là.
01:23Ensuite, il nous faut un budget.
01:24Pour le moment, le fait de ne pas avoir de budget nous a coûté,
01:27on estime autour de 12 milliards.
01:29Est-ce qu'on a les moyens de ça ? Non.
01:30Donc nous voulons un budget.
01:32Et puis je crois que le monde, la France, le monde économique
01:35attend un budget pour se relancer.
01:37C'est une année compliquée, l'année 2025.
01:39Si en plus nous commençons en ratant à nouveau un budget,
01:43je pense que ça va vraiment mettre en difficulté tout ça.
01:45– Est-ce que vous redoutez une censure la semaine prochaine ?
01:47– Alors ça, c'est une deuxième question.
01:48Vous voyez, il y a étape par après-étape.
01:51Il y a d'abord la commission mixte paritaire aujourd'hui,
01:53je pense que c'est un moment important.
01:54Et puis…
01:55– Ce n'est pas garantie de non-censure,
01:56parce que sur le budget de la sécurité sociale,
01:58un accord avait été trouvé en commission mixte paritaire,
02:00ça n'a pas empêché de la censure derrière.
02:01– C'est pour ça que je me permets de franchir les étapes,
02:04les unes après les autres.
02:05Je crois que les socialistes sont comme nous,
02:07ils vont dans leur circonscription.
02:09Et qu'est-ce qu'on nous dit pendant toute la cérémonie des voeux ?
02:11Il nous faut de la stabilité, on veut un budget.
02:14Tout le monde nous dit ça, tout le temps.
02:15D'ailleurs, en étant parfois assez durs avec nous,
02:19avec nous, les personnels politiques,
02:21quelque soit le bord, en disant
02:22c'est de votre faute s'il y a une instabilité.
02:24Les socialistes entendent ça comme nous.
02:25Donc je crois qu'à la fin, malgré les difficultés,
02:29on aura un budget qui n'est pas notre budget,
02:31qui sera le budget de personne en réalité.
02:33Le budget qui sera le budget de la France.
02:35Il nous faut ce budget et que chacun sera raisonnable.
02:38– Sophie Primat, la porte-parole du gouvernement,
02:41a estimé que le PS pourrait prendre en otage la France
02:45s'il ne votait pas le budget.
02:47Vous pensez que ces termes-là, ils sont justes ?
02:51– Écoutez, la porte-parole du gouvernement dit ce qu'elle veut.
02:55– Vous ne le diriez pas.
02:56– Le PS prend en otage ?
02:58– Je pense que le PS est face à ses contradictions
03:02par rapport à son élection il y a quelques mois maintenant.
03:06Et ce qu'il est, je crois qu'eux-mêmes dans le groupe
03:09sont très très partagés.
03:11Difficile de trouver une union.
03:13Ils entendent leurs électeurs et en même temps,
03:15beaucoup d'entre eux ont peur de se retrouver
03:16avec un candidat LFI en face aux prochaines élections.
03:19Donc il y a un arbitrage à eux.
03:21Je pense que l'intérêt de l'État,
03:23très profondément l'intérêt de la France,
03:25c'est d'avoir un budget.
03:26On va voir s'ils sont responsables.