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00:00Radio Patrimoine Capital présente le Grand Rendez-vous de l'Epargne, une émission présentée par Quentin Ballorant et Cédric Decoeur.
00:14Bonjour à toutes et à tous. On est ravis de vous retrouver. Bonjour, Quentin.
00:20Salut, Cédric.
00:21Quentin Ballorant qui va m'accompagner chaque mois pour ce Grand Rendez-vous de l'Epargne, un format que l'on va poursuivre mois après mois, un dossier que l'on va suivre.
00:33Et aujourd'hui, on parlera des grandes tendances, de la façon dont il faut envisager finalement 2025 pour votre épargne, vos placements, votre patrimoine.
00:43On répondra aussi à toutes vos questions. N'hésitez pas à nous écrire. Question at Capital.fr. Et nos experts se mobilisent pour apporter les réponses les plus précises.
00:54Et puis chaque mois, on aura aussi, et c'est ce qu'on va faire dans un instant ensemble, Quentin, un petit journal finalement de l'épargne pour savoir un petit peu tout ce qui s'est passé et tout ce qui va se passer dans ce monde de l'épargne.
01:07On est ensemble pour une petite heure. C'est le Grand Rendez-vous de l'Epargne.
01:13Le journal de l'épargne. Alors, Quentin, ce journal et notamment l'épargne réglementée, changement de taux annoncé pour le livret A, pour le livret d'épargne populaire, etc., etc.
01:28Ça va baisser dans les heures qui viennent. 1er février, c'est le coup près. C'est ça, une actualité brûlante et qui concerne quand même pas moins de 57 millions de Français pour les titulaires d'un livret A.
01:42Certains avaient peut-être d'ailleurs oublié que ce taux était amené à changer deux fois par an parce qu'il était gelé, on le souvient, à un taux de 3% depuis un an et demi, depuis le 1er août 2023.
01:51Et donc, comme tu l'as dit, ce taux baissera dès demain, le 1er février, en passant de 3 à 2,4% pour le livret A.
02:00On espérait un petit peu mieux, mais finalement, il n'y aura pas de coup de pouce pour le livret A, ni pour le LDDS, son petit frère jumeau.
02:08Et puis, en revanche, un nouveau soutien pour le livret d'épargne populaire, le LEP, qui est réservé aux épargnants à petits revenus, qui lui passera de 5 à 4%, alors qu'il aurait pu tomber, en fonction du taux du livret A, à un taux de 2,9.
02:24Un petit soutien pas moche sur ce fameux LEP. Une fois qu'on quitte ces livrets, Quentin, on dit aussi un petit mot de l'année fantastique du bitcoin et de l'or, l'heure de la remise des bulletins pour les placements, les meilleures performances 2024.
02:42Et sur l'ensemble de l'année dernière, il y a ces deux actifs bitcoin et or qui, finalement, ont cartonné.
02:49Oui, le mois de janvier, c'est un peu le moment où on fait les comptes sur les placements de l'année passée. On voit un peu ceux qui ont le mieux performé sur l'ensemble de l'année écoulée.
02:59Et en 2024, effectivement, il y a deux actifs qui font mieux que les plus grosses actions mondiales, mieux que le S&P 500, mieux que le Nasdaq, mieux que les actions européennes.
03:07Ce sont donc le bitcoin et l'or. Alors, le plus précieux des métaux, lui, a gagné 35% de valeur entre janvier et décembre, avec une once d'or.
03:17Donc, ça fait environ 28 grammes qui est passé de 8800 à 2500 euros. Et de son côté, l'arène des cryptomonnaies finit l'année à plus 120%, que je ne dise pas de bêtise, en passant de 42 000 à 92 000 dollars.
03:33Mais après avoir franchi la barre des 100 000 dollars, on s'en souvient fin décembre.
03:37On avait fait des étincelles au moment où on avait vu ce chiffre mythique s'afficher sur les écrans des fans de crypto.
03:45Comment on explique, Quentin, toutes ces performances ?
03:48Alors, pour des raisons différentes. On en reparlera peut-être avec nos invités. Mais pour l'or, on le sait, c'est souvent la valeur qu'on qualifie de refuge par excellence.
03:58Et l'or semble avoir profité, comme à chacun de ses pics historiques d'ailleurs, d'un contexte géopolitique et économique très incertain en 2024.
04:07Et puis, il y a une hausse constante aussi de la demande d'or au niveau mondial, qu'il s'agisse de la demande de l'industrie, de banques centrales aussi qui veulent sortir du dollar.
04:16Et puis, une demande de croissance de la part de particuliers aussi, notamment dans les pays émergents.
04:21Et le bitcoin, de son côté, il a connu une année aussi favorable qui l'a poussé vers les sommets en raison de différents événements.
04:29On a eu l'arrivée, il y a à peu près un an, des premiers ETF bitcoin qui ont attiré beaucoup de flux.
04:35On a eu le fameux halving aussi en avril, c'est-à-dire cette réduction programmée de l'émission de bitcoin qui augmente sa rareté.
04:42Et puis, en fin d'année, bien sûr, l'élection de Donald Trump qui a catapulté le bitcoin et lui a permis de finir l'année en fanfare.
04:50Alors, pour ce qui est de l'actualité, finalement, des placements de l'épargne, du patrimoine, il y a aussi un moment très particulier en début d'année.
04:57À chaque fois, c'est la saison, le moment où on annonce les rendements servis sur les assurances vie.
05:04On a déjà des premières tendances, Quentin ?
05:07Oui, on commence à avoir un bon aperçu déjà des taux distribués en 2024.
05:11Même si on le sait, les meilleurs élèves lèvent la main en premier.
05:14Donc, ça a commencé dès le 1er janvier avec de très bons taux, notamment du côté des mutuelles.
05:19Je cite Ampli Mutuel 3,75%, Garance 3,50%, la France Mutualiste 3,60%.
05:26Et puis, il y a eu l'annonce tonitruante du groupe Corom, avec un rendement impressionnant de 4,65% sur son tout nouveau fonds euro Corom Life.
05:36Et puis, on a eu ensuite, par la suite, des taux un peu plus décevants, par exemple du côté de l'affaire.
05:42L'annonce de son taux, qui est toujours un moment attendu sur le secteur, avec un taux de 2,51%, tout juste au-dessus de la moyenne qu'on attend pour le secteur cette année.
05:54Du coup, tu as fait tes petits calculs, ça donne quoi en moyenne pour 2024 ?
05:58Ce n'est pas moi qui les ai faits, mais oui, on attend un léger repli par rapport à 2023, autour de 2,50%, 2,5%, selon le cabinet Facts and Figures.
06:07Ce sera donc un petit peu moins que les 2,60% de l'année précédente, donc de 2023, mais on attend encore d'avoir l'intégralité des communications des assureurs pour se prononcer.
06:17Et d'ailleurs, je rappelle que vous pouvez retrouver les taux de tous les contrats du marché sur le site de Capital, grâce aux données qu'on compile en partenariat avec le site Good Value for Money.
06:27Au dernier décompte, on était à peu près à 300 taux, 300 contrats recensés, en sachant qu'on avait eu 1 000 contrats l'année dernière.
06:34Donc, vous trouverez un bon panorama des contrats en assurance vie et de leurs taux sur le site de Capital aussi.
06:41À suivre, donc, bien évidemment, ces annonces toujours très importantes en début d'année pour savoir à quelle sauce on a été mangé.
06:49Voilà pour ce journal de l'épargne.
06:52Une petite pause et on retrouve nos invités pour le dossier du mois.
06:56En fait, on va vous guider dans vos placements 2025.
07:00Le dossier du mois.
07:05Et on accueille deux spécialistes pour vous guider, finalement, pour savoir où placer votre argent pour 2025.
07:14Amélie Siegelmaier. Bonjour, Amélie.
07:16Bonjour.
07:17Vous êtes directrice régionale gestion privée de La Place.
07:21Et Alexandre Barnez. Bonjour, Alexandre.
07:23Bonjour.
07:24Responsable de l'analyse marché chez IG.
07:29On va avoir besoin de toutes vos lumières pour guider, finalement, nos auditeurs, les lecteurs de Capital aussi.
07:35Quentin Ballorant pour explorer le maximum de pistes.
07:40Finalement, les grandes tendances de voir aussi les placements phares, d'imaginer comment on peut diversifier.
07:46Et puis, on essaiera aussi d'être très pratique.
07:48C'est important pour vous en vous donnant un maximum de conseils.
07:52Et on commence avec, finalement, les grandes tendances.
07:55Oui, c'est vrai qu'on l'a dit dans le journal.
07:57Le début d'année est marqué par la baisse sur les livrets réglementés.
08:00C'est également le cas pour d'autres solutions d'épargne très sécurisées en raison de la baisse de l'inflation.
08:05Donc, la question un peu de ce début d'année, c'est ce qu'il faudra prendre.
08:08Forcément, plus de risques cette année pour espérer un peu de performance.
08:12Alexandre, peut être d'abord.
08:14C'est vrai que prendre plus de risques et sur quoi, effectivement, on prend des risques.
08:18Je veux dire, quand on parle des marchés, ce qui est la partie qu'on construit précisément.
08:22C'est vrai qu'on a des tendances qui ont été extrêmement fortes sur les marchés américains toute l'année dernière.
08:27On a des marchés européens, dont les actions européennes, qui ont sous-performé de 20% par rapport aux marchés américains.
08:32Ce qui n'était jamais observé depuis plus d'une trentaine d'années.
08:35Donc, l'idée qu'effectivement, les actions européennes, celle du CAC 40, celle de nos voisins européens,
08:40le DAX, le MIB en Italie, puissent avoir des mois, des trimestres, des années meilleures.
08:45Ça, c'est très, très probable. En revanche, la question se pose beaucoup plus sur la partie américaine
08:49dans les trimestres qui arrivent, parce qu'on a une économie américaine qui a été vraiment très bien portante
08:54depuis quatre ans, sous le mandat Biden. Et puis finalement, Donald Trump arrive et laisse planer l'idée
09:00qu'il faut encore stimuler cette économie qui était très fortement stimulée, avec beaucoup de déficits ou autres.
09:03Et puis, les marchés américains sont bien plus chers que les marchés européens.
09:06Pour donner un ordre d'idée, les marchés européens, on a des ratios comme ça, qui mesurent la cherté.
09:10On les paie à peu près 14, 15 fois les bénéfices. Les marchés américains, on les paie plus de 25 fois les bénéfices.
09:15Donc, ils sont déjà très chers, ces marchés américains, mais ils n'intègrent peut-être pas l'idée que les taux américains,
09:20que la Fed, finalement, baissera moins vite les taux. Et je pense qu'il y a peut-être un peu de transition comme ça
09:26en termes de perception de la part des investisseurs sur un attrait plus important pour l'Europe
09:30dans les trimestres à venir que sur les États-Unis.
09:32Amélie, voilà, il y a les marchés, mais il n'y a pas que les marchés.
09:36Est-ce que ça veut dire que tout ce qu'on se dit, c'est qu'il va falloir prendre plus de risques ?
09:42Finalement, le placement un peu plan-plan, sans trop d'étincelles, à 4, 5 et quelques pourcents, ça n'existe plus.
09:50Et 2025, il faut un peu avoir le couteau entre les dents ?
09:53Alors, les placements à 5% sans risque liquide immédiatement, effectivement, on a l'impression que c'est la fin,
09:59puisque la BCE a commencé à baisser ses taux l'année dernière, elle va continuer à le faire cette année.
10:04Après, j'ai envie de vous dire, tout dépend, en fait, le souhait de performance de vos lecteurs et de vos auditeurs.
10:11Parce qu'aujourd'hui, sur un placement sans risque, on peut espérer, selon le sous-jacent, entre 2 et 4,5% de performance.
10:17Donc, pour certaines personnes, c'est suffisant, ça couvre l'inflation.
10:22Après, c'est sûr que si vous voulez chercher une rentabilité supérieure, là, ça nécessite soit de prendre du risque,
10:28de s'exposer aux marchés financiers, soit d'avoir un temps d'investissement plus long.
10:32Parce qu'aujourd'hui, il y a quand même des produits qui existent, qui sont à capital garanti.
10:35Je pense notamment aux produits structurés sur les taux et qui offrent du 5,50 par an.
10:39Mais c'est en contrepartie d'un temps plus long d'investissement.
10:42Donc, après, il faut que chacun trouve chaussure à son pied en fonction de sa sensibilité au risque,
10:47et puis aussi de son horizon d'investissement et de son souhait de performance.
10:52C'est vrai qu'Alexandre en a parlé un petit peu. Il y a des questions un petit peu politiques.
10:58On a parlé de Donald Trump, mais en France, on ne peut pas dire qu'on est complètement à l'abri non plus des sous-breceaux politiques.
11:04C'est à prendre en compte, c'est-à-dire que ça va avoir un impact, selon vous, sur les investisseurs.
11:10Il y a de la fiscalité, on en reparlera peut-être en termes de conseils.
11:14Les investisseurs, ils doivent se dire, attention 2025, mon épargne, elle est politique aussi ? Amélie ?
11:21C'est vrai que l'année dernière, on a vu qu'il y a eu un attentisme des clients suite à la dissolution de l'Assemblée nationale,
11:27où effectivement, plus personne n'avait envie d'investir. En tout cas, nous, c'est ce qu'on a ressenti de mon expérience.
11:32Mais après, quand on voit la couleur et la composition de l'Assemblée nationale, on a l'impression que finalement, il ne va pas se passer grand-chose.
11:39La preuve, là, on est à la veille du mois de février et on n'a toujours pas de loi de finances actée.
11:46Mais après, des périodes d'incertitude, de toute façon, il y en a toujours eu et il y en aura toujours.
11:52Donc après, le fait d'être dans un contexte incertain, c'est aussi la meilleure excuse pour ne rien faire, pour ne pas agir.
11:58Donc moi, j'aurais plutôt tendance à encourager les gens à prendre des décisions.
12:02Si vraiment, voilà, ils ne veulent pas prendre de risques, on a parlé des placements sécuritaires qui peuvent être une solution.
12:06Mais en tout cas, à se poser les bonnes questions sur son patrimoine, puisque de toute façon, une stratégie, c'est sur du long terme.
12:11Donc autant, voilà, revoir ses objectifs et puis en fonction, choisir les investissements qui vont être adaptés,
12:18par exemple à la préparation de sa retraite, à la création de revenus complémentaires, à l'optimisation de la transmission à ses enfants.
12:26Mais en tout cas, voilà, de revenir sur la base de la gestion du patrimoine et puis de structurer les choses.
12:30Parce que ne rien faire, finalement, c'est presque ce qu'il y a de pire.
12:34La politique ?
12:36La politique, les marchés n'ont pas mal intégré. Effectivement, ça a commencé vraiment à bouger l'année dernière.
12:40Si on se souvient bien de 2024, vous aviez toutes les actions européennes qui montaient à peu près au même rythme.
12:44Le CAC, le DAX ou autre. Et c'est vraiment à partir de la dissolution que les choses ont commencé à bouger.
12:48On a vu les actions françaises sous-performer très nettement par rapport aux actions allemandes, italiennes ou autres.
12:52Donc une grosse partie du risque est déjà dans les prix. Ça s'est vu aussi sur les obligations au niveau de la zone euro.
12:57Le 10 ans français qui s'est écarté plus fortement du 10 ans allemand,
13:01ce qui a été une zone de vigilance sur les marchés et que les marchés actions ont déjà intégré.
13:05Donc c'est vrai que je dirais qu'on peut aller vers du mieux sur l'aspect politique,
13:08parce qu'effectivement, il n'y a pas de censure pour l'instant sur le nouveau gouvernement.
13:11Il y a aussi en Allemagne, par sa devise, le sujet allemand.
13:14On sait que l'Allemagne ne connaît pas de croissance depuis maintenant deux ans.
13:17Le FMI prévoit que ça pourrait être le cas pour une troisième année supplémentaire.
13:20Donc l'idée, c'est qu'après les législatives qu'on a eues en Allemagne à la fin du mois de février,
13:23les choses seront un peu plus lisibles sur la première puissance économique européenne.
13:27Et probablement que les questions d'endettement vont être un petit peu assouplies.
13:31C'est-à-dire que l'Allemagne a bien compris que trois ans sans croissance, c'est absolument inacceptable.
13:34Même la population allemande, les électeurs allemands vont trouver ça inacceptable.
13:37Et l'Europe a besoin d'une Allemagne un peu plus vigoureuse dans ses investissements et dans ses choix.
13:42Donc ça, c'est plutôt pas mal pour la zone euro.
13:44C'est-à-dire que si la France se stabilise dans le point de vue politique, l'Allemagne aussi.
13:46Derrière, vous l'avez dit, la BCE va continuer à baisser les taux.
13:50Alors c'est sûr que pour les produits de rendement, ça va diminuer un petit peu tout ça.
13:53Mais par contre, ça va être plutôt une partie stimulante pour les actions ou autres.
13:56Donc je pense que les 12 à 24 mois qui arrivent pour la partie européenne,
13:59pour un investisseur qui n'est pas trop investi sur la partie européenne,
14:02il ne faut pas se dire qu'il n'y a pas de croissance.
14:03C'est plutôt se dire que cette absence ou cette faiblesse de croissance va obliger les autorités européennes à réagir
14:08pour faire face en plus à l'administration américaine.
14:10Donc c'est plutôt à apercevoir de manière positive.
14:13Oui, la baisse des taux, ça a aussi un impact plus direct pour les épargnants.
14:17C'est notamment sur le taux de leur crédit immobilier.
14:19Alors je suis obligé de passer par là parce que c'est quand même un placement phare pour de nombreux épargnants.
14:23La pierre en France.
14:24On en est où Amélie en ce moment sur les taux des crédits à peu près ?
14:27On espérait que ça baisse davantage peut-être cette année.
14:30Là, effectivement, suite à la baisse des taux de la BCE, il va y avoir un impact sur les taux d'emprunt.
14:35Ça a déjà commencé un petit peu à diminuer.
14:37Ça va s'accélérer sur 2025.
14:39Et à chaque fois qu'il y a une baisse d'un point des taux de crédit,
14:43c'est 10% de capacité d'endettement que gagnent les ménages.
14:46Donc pour les investisseurs, c'est plutôt extrêmement positif, du coup, cette baisse des taux.
14:51En plus, c'est vrai que l'immobilier, c'est un placement phare.
14:54Ça fait partie d'un pilier à avoir dans son patrimoine,
14:58puisque ça répond à des objectifs bien précis de création de revenus complémentaires,
15:02de diversification, on a des actifs tangibles.
15:05Et c'est vrai que l'immobilier a été un peu malmené ces dernières années,
15:09justement suite à la hausse brutale des taux qui a entraîné la baisse du marché immobilier.
15:15On a perdu moins 10 sur le résidentiel, moins 20 sur l'immobilier de bureau.
15:20Il y a eu un gel total des transactions,
15:22puisque certains vendeurs n'avaient pas l'urgence de céder leurs actifs.
15:26Donc on a eu moins 60 sur l'immobilier d'entreprise quand même en termes de transactions,
15:32moins 36 sur le résidentiel.
15:34On a 2000 agences immobilières qui ont fermé,
15:37donc c'est quand même environ 3 par jour sur 2 ans.
15:41Donc le point positif par rapport à tout ça,
15:44c'est que là, suite justement à la baisse des taux,
15:47on va pouvoir certainement profiter d'une hausse du marché immobilier.
15:50Le conseil supérieur du notariat anticipe une hausse de 2% en 2025,
15:56quasiment idem en 2026.
15:58Donc pour les investisseurs en tout cas qui auraient envie de retourner sur la pierre,
16:02c'est plutôt une très bonne idée et un bon moment pour le faire.
16:04Donc les taux, c'est ce qui drive ce monde immobilier.
16:08Et on va donc garder, Alexandre, les yeux rivés sur les banques centrales,
16:12sur les choix qu'elles vont faire.
16:14Oui, alors c'est vrai que la logique serait que,
16:17vu le niveau de croissance qu'on a en Europe,
16:18une inflation aussi qui est quand même pas mal ralentie,
16:20c'est que la BCE poursuit ce cycle.
16:22Il y a quand même le seul bémol qu'on pourra voir cette année,
16:25c'est le côté américain.
16:26C'est-à-dire qu'on a vu, par exemple, en cette fin d'année, depuis décembre,
16:28il y a eu un gros rebond sur les taux américains
16:30parce que le côté un peu reflationniste de Trump,
16:32les anticipations d'une économie qui reste forte,
16:34d'une inflation qui a fait moins de progrès aux Etats-Unis,
16:36on a vu que ça avait quand même mis des conséquences sur les taux en Europe.
16:38C'est-à-dire qu'on avait les taux européens qui baissaient
16:40depuis que la BCE avait commencé à baisser ses taux en juin,
16:42tout un cycle de détente des taux souverains qui s'opérait,
16:45et donc qui bénéficiait aux crédits immobiliers.
16:47Et depuis le début du mois de décembre,
16:49on a eu un rebond assez marqué sur les taux européens
16:51et qui ne vient pas de l'actualité européenne,
16:53qui ne vient pas d'une inflation européenne
16:55ou de sujets peut-être un petit peu politiques quand même,
16:58mais c'est surtout beaucoup d'influence des taux américains.
17:00Donc je dirais que le risque que l'on pourra avoir,
17:02à un moment donné, sur l'absence de progrès à la baisse sur les taux en Europe,
17:05c'est que ça pourrait venir de ce programme, et on le voit bien,
17:07Trump qui annonce 500 milliards pour l'intelligence artificielle ou autre,
17:10les gros comme BlackRock ou autre se disent que
17:12s'il libère vraiment les capitaux privés, Donald Trump,
17:15que ça pourrait en fait empêcher l'inflation américaine de faire plus de progrès,
17:18et donc les taux américains ne se détendraient pas.
17:20Et on voit que ça, ça porte des influences outre-Atlantique en Europe.
17:24Ce serait le petit risque pour cette année.
17:27Bon, ça c'est effectivement l'immobilier
17:29qui est un des placements phares des Français,
17:31on dit qu'ils ont un partenariat entre eux,
17:33c'est pas complètement faux.
17:35Il y a aussi d'autres placements,
17:37alors on a dit un petit mot en entamant nos débats
17:40autour de la notion de risque, etc.,
17:42de savoir s'il fallait être plus offensif,
17:44tout ce qui est placement sans risque,
17:47je pense au livret, on a évoqué le livret A, etc.,
17:50qui voit leurs taux baisser, etc.,
17:52ça veut dire qu'on laisse tomber un peu tout ça,
17:56ou on se dit qu'il faut encore en faire sa base de gestion d'épargne,
18:02comment on considère toute cette tirielle de livrets et autres
18:08qui n'ont pas un intérêt fabuleux ?
18:10Si on n'est pas prêt à subir une baisse de ces capitaux,
18:14il vaut mieux être majoritairement investi en sécuritaire,
18:17voire exclusivement.
18:18Après, si on veut aller chercher de la performance, non.
18:20Aujourd'hui, c'est bien d'avoir un peu de liquidité,
18:23puisque c'est ce qui vous permet de faire face en cas d'imprévu,
18:26ou justement de saisir des opportunités,
18:28mais 10 ou 20% c'est suffisant.
18:30Aujourd'hui, vu les niveaux de taux, non,
18:31il vaut plutôt aller sur d'autres classes d'actifs.
18:33On a parlé de l'immobilier.
18:34Les fonds obligataires, aujourd'hui, c'est intéressant,
18:36puisque avec la baisse des taux qui s'est déjà activée,
18:40on est encore sur des taux relativement élevés,
18:42mais ça ne plus pour très longtemps.
18:44Là, ça vous permet d'aller notamment sur les fonds obligataires datés,
18:47de cristalliser des taux intéressants avec des maturités qui sont à moyen terme.
18:55Donc, il faut vraiment regarder avec parcimonie les livrets
19:01et s'encourager à aller voir autre chose.
19:04Oui, en tout cas, si vous avez envie d'avoir de la performance,
19:07c'est ce qu'il faudra faire.
19:08Il faut prendre du risque.
19:09Tout dépend toujours de votre espérance de gain
19:12et de la sensibilité par rapport à la variation des capitaux.
19:16Oui, prendre du risque, mais où ?
19:18On a un peu évoqué avec Alexandre en début d'émission.
19:23Deux questions.
19:24Est-ce qu'on l'a dit, malgré la baisse des taux,
19:27notamment les taux obligataires restent assez hauts.
19:30Est-ce que ça peut être une bonne option d'aller sur des obligations d'État
19:33ou de grande entreprise ?
19:34Et puis sur les marchés à action, est-ce que vous pouvez nous dire
19:36un petit peu aussi dans quelle zone géographique,
19:39ou quel secteur il vaut mieux s'aventurer ?
19:41Les obligations, c'est bien d'en mettre.
19:43Même des obligations américaines.
19:44Si on veut un portefeuille international,
19:46quand vous avez des rendements à 5% sur du design américain
19:49et même sur les taux européens, des signatures qui restent très bonnes
19:51avec des taux à plus de 3% sur 10 ans,
19:53ça vaut quand même le coup d'en mettre
19:54parce que la probabilité que les taux repartent fortement.
19:56Le risque est plutôt de rester un peu collé sur la même zone
19:58pendant quelques temps,
19:59tant que tout ceci se tasse un petit peu en termes d'inflation.
20:01Encore, parce qu'il y a toujours une inflation à 2,8 euros.
20:03On a tendance à penser que l'inflation a complètement disparu,
20:06mais il y a toujours une inflation à 2,8.
20:07Donc on va avoir des taux souverains à 10 ans
20:09qui restent à 3, parfois un peu plus.
20:11C'est quand même une probabilité pendant quelques mois encore.
20:13Mais c'est vrai que les actions européennes sont vraiment assez peu chères.
20:17Et il y a deux effets positifs qu'on pourrait voir cette année.
20:19Le premier, je pense qu'on ne l'attend pas forcément,
20:21c'est le côté de la Chine.
20:22C'est-à-dire qu'on a vu d'ailleurs récemment
20:24les actions françaises rebondir fortement dans le luxe ou autre
20:27parce que des groupes pas français,
20:28Richemont par exemple,
20:29qui a annoncé des résultats meilleurs qu'attendus sur la Chine par exemple,
20:32on a vu que ça avait un effet bénéfique.
20:34Et on voit que la Chine,
20:35qui essaie de se sortir d'une phase d'atomie économique depuis trois ans,
20:38multiplie les mesures de soutien.
20:40Et à un moment donné, ça va commencer à payer
20:41sur la demande intérieure chinoise.
20:43Et ça, nos marchés à nous,
20:44les actions européennes et les actions françaises notamment,
20:46sont pas mal sensibles à ce côté Chine.
20:47Donc je pense que la Chine n'est pas sortie du bois complètement.
20:50Il faut encore du temps.
20:51Mais ça, c'est le premier aspect à surveiller.
20:53Le deuxième aspect, c'est la faible cherté des actions européennes.
20:56Certains indices sont plus chers que d'autres.
20:58L'ODAX est un peu plus cher par exemple.
20:59Mais il y a plein d'indices du sud de l'Europe.
21:01Le MIB italien, les actions italiennes sont assez peu chères
21:03avec des bons rendements en face.
21:04Et ce côté baisse des taux.
21:06Il faut bien voir que même pour les investisseurs étrangers par exemple,
21:08des gros gérants de fonds américains
21:10qui sont très largement pondés sur les actions américaines depuis des années,
21:13à un moment donné, ils cherchent l'opportunité.
21:15Et quand ils ont des dollars qui valent très cher,
21:17parce que le dollar s'est beaucoup renforcé ces derniers temps,
21:19avec cette même quantité de dollars,
21:20ils peuvent acheter beaucoup d'actifs européens qui ne sont pas encore trop chers.
21:22Donc il y a un effet de change qui peut être positif.
21:24Il y a un effet de prix qui est positif.
21:26Il y a un effet de diversification et de rotation qui peut être positif.
21:28Sans oublier, c'est le dernier point,
21:30l'intérêt aussi des Français qui s'accroît
21:32pour l'épargne financière notamment, en vue de la retraite.
21:34Le sujet de la retraite, on est en plein dedans maintenant.
21:36Sur le poids des retraites, le coût que ça a pour le budget français.
21:39Et très probablement, on va voir dans les années qui viennent,
21:41un accroissement de la volonté des Français
21:43de capitaliser un peu plus pour leur retraite.
21:45C'est vrai qu'y compris nos politiques,
21:47quand ils pointent du doigt,
21:49regardez comment ils se sont gavés de dividendes.
21:51Si nos fonds de pension existaient,
21:53et si nos futurs retraités avaient un petit peu de dividende,
21:55ça augmenterait,
21:57ça mettrait du beurre dans les épinards,
21:59comme on dit en étant un petit peu cavalier.
22:01N'empêche que s'il faut prendre du risque,
22:03s'il faut regarder un peu les actifs financiers,
22:05il y a la question de savoir
22:07comment je le fais.
22:09Est-ce que je le fais en direct, tout seul, comme un grand ?
22:11J'ai sélectionné mes titres.
22:13Ou est-ce qu'on fait confiance à des gérants ?
22:15Ou est-ce qu'on fait confiance à des ETF ?
22:17Vous voyez les choses comme...
22:19Qu'est-ce que vous dites à vos clients,
22:21par exemple, par rapport à cette gestion,
22:23on va dire passive, que constituent les ETF ?
22:25C'est un bon outil ?
22:27C'est pas un bon outil ?
22:29Vous leur recommandez d'utiliser, Amélie, ces outils ETF ?
22:31En partie, oui.
22:33En partie, après, aujourd'hui,
22:35la gestion active va permettre de générer
22:37plus de performances,
22:39par rapport à ce qu'expliquait Alexandre,
22:41notamment sur les marchés européens,
22:43où aujourd'hui il y a un potentiel de croissance,
22:45donc c'est le stock picking qui le permettra,
22:47mais avoir une partie de son allocation avec des ETF
22:49pour minorer les frais de gestion
22:51et justement aller booster la performance,
22:53ça a du sens aussi.
22:55Donc on n'est pas dogmatique.
22:57Après, si on est là pour conseiller nos clients,
22:59c'est aussi pour leur apporter une valeur ajoutée
23:01par rapport à un indice.
23:03Les deux ne s'opposent pas forcément.
23:05On peut très bien avoir les deux en portefeuille.
23:07C'est vrai que les ETF, c'est un succès dingue.
23:09C'est un vrai raz-de-marée,
23:11parce qu'effectivement, vous répliquez la performance
23:13d'un indice pour des coûts de gestion interne
23:15à l'ETF qui sont de 0,15, 0,20...
23:17Vous dites même qu'il y a des ETF actifs,
23:19parce qu'on rappelle, l'ETF c'est
23:21un outil qui suit
23:23un indice ou une valeur
23:25ou un actif financier de façon un peu automatique,
23:27et du coup, effectivement,
23:29comme il n'y a pas de gérant,
23:31il y a moins de frais, etc.
23:33Et puis surtout, c'est coté en continu,
23:35donc il n'y a pas une valeur liquidative
23:37comme un fonds qui est fixé un peu aléatoirement.
23:39On est même obligé sur des ETF actifs,
23:41c'est-à-dire qu'on peut prendre des ETF sectoriels,
23:43par exemple, on parle des taux
23:45qui pourraient encore baisser dans les trimestres
23:47qui arrivent au niveau de la BCE.
23:49Il y a des secteurs qui ont beaucoup baissé en bourse,
23:51par exemple les foncières cotées qui ont perdu 50%
23:53quand les banques centrales ont monté les taux.
23:55Quelqu'un qui se dit, je vais faire un pari sur 2-3...
23:57Enfin, pas un pari, c'est pas le mot.
23:59C'est quelqu'un qui a perdu 50% en bourse
24:01et qui peut bénéficier d'un repli des taux
24:03et d'un repli de l'inflation,
24:05c'est typiquement les foncières cotées.
24:07Il y a des ETF, par exemple,
24:09qui travaillent le secteur, le stock 600 Europe,
24:11donc il y a un indice très diversifié
24:13en termes de foncières,
24:15il y en a des françaises, des allemandes, des italiennes,
24:17et ça permet de suivre un secteur
24:19de manière totalement précise.
24:21Et là, ce n'est pas le gérant de l'ETF
24:23qui décide, j'achète, je vends ou autre,
24:25qui arbitre, vous suivez un panier de valeur
24:27et ça, c'est très facile pour un épargnant aujourd'hui
24:29d'acquérir ces ETF-là
24:31et de jouer des secteurs comme ça
24:33de manière inactive
24:35parce que ce n'est pas à lui
24:37de choisir la valeur qu'il mettra dans l'ETF,
24:39il va être exposé à tout le secteur européen
24:41avec les actions suivies par l'ETF.
24:43Quand il nous reste 2 petites minutes,
24:45on est un peu pris par le temps,
24:47peut-être quelques questions
24:49plus pratico-pratiques pour la fin de l'année ?
24:51Oui, notamment sur les enveloppes,
24:53où est-ce qu'on stocke tous ces placements,
24:55tous ces actifs dont on parle ?
24:57Les Français connaissent les principales,
24:59l'assurance-vie, PER, PEA.
25:01Est-ce qu'il y a des changements à attendre
25:03cette année sur ces enveloppes,
25:05ou au contraire, est-ce qu'il y a aussi
25:07certaines à privilégier peut-être ?
25:09Ça dépend du profil des épargnants, j'imagine aussi.
25:11Oui, et puis après, c'est des enveloppes
25:13qui sont assez complémentaires,
25:15parce qu'elles ne répondent pas forcément
25:17aux mêmes objectifs. Alors c'est sûr
25:19que la plus complète, c'est l'assurance-vie
25:21parce que ça va permettre de valoriser un capital,
25:23vous pouvez retirer de l'argent,
25:25vous avez un choix de support assez important.
25:27Aujourd'hui, on a même des contrats d'assurance-vie
25:29où il y a des titres vifs.
25:31Et puis ça permet d'être dans un cadre fiscal
25:33ultra-optimisé, que ce soit pour les rachats
25:35ou la succession. Donc c'est vrai que c'est
25:37l'enveloppe qu'il faut impérativement,
25:39j'ai envie de dire, d'avoir dans son patrimoine.
25:41Mais après, le PER, ça permet de parler
25:43de la retraite. On parlait de ce sujet-là
25:45il y a quelques instants. Il y a quand même
25:47un avantage fiscal à l'entrée qui est intéressant.
25:49Après, il faut avoir en tête que les sommes
25:51sauf cas de déblocage anticipés,
25:53mais hormis la résidence principale, c'est pas des cas très joyeux.
25:55Donc il vaut mieux partir du principe
25:57que ce sera immobilisé
25:59jusqu'à votre retraite. Donc l'avantage,
26:01c'est que vous connaissez au moins votre horizon d'investissement.
26:03Donc ça permet de prendre un peu plus de risques. Mais les sommes sont bloquées
26:05et il ne faut pas oublier qu'elles sont quand même fiscalisées à la sortie.
26:07On a tendance à l'oublier. Mais en tout cas,
26:09c'est quand même une enveloppe intéressante. Et puis le PEA,
26:11pour ceux qui veulent s'exposer au marché action
26:13européen, dans un cadre fiscal
26:15optimisé, effectivement, c'est intéressant.
26:17Donc pas de changement de prévu du côté
26:19des enveloppes. Donc il faut effectivement
26:21toujours les avoir dans son patrimoine.
26:23Juste pour terminer, Alexandre,
26:25c'est à vous que reviendra le mot de la fin.
26:27Peut-être l'erreur qu'il ne faut pas
26:29faire cette année, selon vous.
26:31Je pense que l'erreur qu'il ne faut pas faire,
26:33c'est de se dire que
26:35le marché est trop cher
26:37ou autre. Je pense que
26:39ceux qui veulent mettre du dynamique dans leur
26:41patrimoine, c'est toujours le moment d'y aller.
26:43Bien sûr, si votre horizon, c'est de dire
26:45je veux placer pour donner à mes enfants dans un ou deux ans,
26:47faites plutôt attention. Si par contre, c'est de vous dire
26:49vous avez 30 ans ou 40 ans et
26:51est-ce que je dois prendre des actions parce qu'il y a des crises
26:53parfois, les marchés ont pas eu 30 ou 40, regardez
26:55des graphiques de très long terme, notamment sur du CAC 40
26:57dividende inclus. Pensez bien au CAC dividende inclus.
26:59Celui dont on parle dans les médias, c'est le hors-dividende,
27:01c'est celui dont on parle le plus souvent, mais le dividende
27:03inclus, il ne fait que monter. Depuis des
27:05années, il y a des crises, des creux, mais un
27:07indice CAC 40 dividende inclus, sur le long terme,
27:09il ne fait que monter. Donc toujours bien se dire
27:11que les actions, quand vous incluez les dividendes,
27:13c'est toujours un déplacement le plus rentable
27:15à long terme.
27:17Si je pouvais compléter,
27:19comme vous parliez des
27:21statistiques, il y a
27:23un chiffre qui est extrêmement intéressant et je pense qu'il
27:25peut aider vos auditeurs par rapport au conseil,
27:27c'est surtout de ne pas paniquer et de
27:29rester investi notamment sur les marchés
27:31actions. Il y a une étude de fidélité
27:33qui est hyper intéressante, c'est pour ça que j'aimerais la partager
27:35avec vous si j'ai le temps. En fait, sur
27:3710 ans, on a 8% de performance,
27:39si on loupe les 10 meilleurs
27:41jours de bourse, on tombe
27:43à 2,40 de performance par an,
27:45si on loupe les 40 meilleurs jours de bourse,
27:47on tombe à moins 6 de
27:49performance par an. Donc surtout ne pas
27:51céder à la panique et de bien rester investi
27:53puisque les marchés actions, c'est des temps longs.
27:55Pour ce faire, n'hésitez pas à
27:57prendre un abonnement à la bourse,
27:59c'est-à-dire que vous décidez que vous investissez X par
28:01mois à la bourse et quel que soit
28:03le niveau du marché, vous
28:05achetez, c'est X que vous avez décidé
28:07d'acheter. Quand le marché est haut, vous en aurez moins,
28:09quand le marché est bas, vous en aurez plus
28:11et ça vous permet de lisser aussi votre point d'entrée.
28:13Merci à tous les deux d'avoir joué
28:15le jeu de ce grand rendez-vous
28:17de l'épargne. Donc Alexandre Baradez
28:19pour IG, Amélie Ziegelmeyer
28:21pour La Place et nous comptons continuer
28:23et on rempont à toutes les questions.
28:25On rappelle l'adresse à laquelle
28:27nos auditeurs et vos lecteurs
28:29peuvent nous écrire. C'est
28:31questions-capital.fr.
28:33N'hésitez pas. A tout de suite.
28:35Vos questions,
28:37nos réponses.
28:39On suit notre grand rendez-vous
28:41de l'épargne avec ce
28:43traditionnel, qui deviendra donc traditionnel,
28:45rendez-vous
28:47de questions-réponses. N'hésitez pas
28:49à toutes les questions que vous pouvez vous poser,
28:51qui touchent de près ou de loin à votre patrimoine,
28:53à votre épargne, vous les
28:55envoyez sur questions-capital.fr
28:57et
28:59chaque mois, on y répondra à l'aide
29:01de nos experts.
29:03Quentin, on a deux expertes
29:05aujourd'hui, parce que Amélie
29:07est restée avec nous, mais on accueille
29:09une nouvelle experte. Oui, Amélie,
29:11on retrouve Amélie Ziegelmeyer, directrice
29:13régionale, gestion privée chez La Place.
29:15Rebonjour Amélie. Rebonjour. Et puis,
29:17nous accueillons Clarisse Joss.
29:19Bonjour. Notaire à Paris.
29:21Voilà donc pour les présentations.
29:23On rentre dans le vif
29:25du sujet avec quelques questions que
29:27nous ont envoyées quelques auditeurs,
29:29puisque ça fait quelques semaines qu'on a fait
29:31cet appel à questions. Et c'est Mireille
29:33qui, en 2019, a fait
29:35une donation à sa fille. Et depuis,
29:37figurez-vous qu'elle s'est brouillée
29:39avec sa fille pour une bête histoire de
29:41choix d'études, à quoi ça tient.
29:43Et ça doit quand même être suffisant
29:45parce que Mireille voudrait annuler
29:47la donation de 2019. Est-ce que c'est possible
29:49comme ça de revenir finalement
29:51sur de l'argent ou
29:53sur quelque chose qu'on a donné ?
29:55Alors, j'ai envie de dire, heureusement,
29:57c'est pas si simple que ça.
29:59Le principe, c'est qu'on ne peut pas révoquer
30:01une donation. C'est toujours
30:03un petit peu l'adage, donner ses données
30:05et reprendre ses volets. Et ça s'applique
30:07notamment lorsqu'on fait une donation chez son notaire.
30:09Il y a des cas
30:11exceptionnels de révocation
30:13de l'acte de donation,
30:15en cas d'ingratitude, de survenance d'enfant,
30:17de violence exercée contre
30:19les parents. Donc c'est vraiment exceptionnel.
30:21Dans un absolu,
30:23Mireille pourrait essayer
30:25de négocier avec sa fille pour
30:27mettre en place une révocation amiable
30:29de la donation.
30:31Je ne conseille pas de le faire puisque
30:33elle ne pourra pas obtenir remboursement des frais de la première
30:35donation. Et puis ça va régénérer un nouvel
30:37impôt. Après, la question que j'aimerais poser
30:39à Mireille, c'est pourquoi est-ce qu'elle
30:41souhaiterait annuler la donation ?
30:43Quel est l'objectif sous-entendu ? Est-ce qu'elle a peur
30:45que sa fille la contraigne à un moment donné
30:47dans la gestion des biens ?
30:49Et là, dans ces cas-là, moi je l'invite à revoir avec
30:51son notaire, à refaire une lecture de l'acte de donation
30:53puisque la donation, elle prévoit des
30:55risques de fous. La fille ne peut pas tout faire.
30:57Si on parle d'une donation d'un bien immobilier
30:59transmis en nues propriétés,
31:01Mireille ne peut pas être mise dehors.
31:03Elle a la jouissance du bien, elle a l'usage des biens,
31:05elle perçoit les revenus.
31:07Sa fille ne peut pas vendre le bien
31:09sans l'autorisation de sa mère.
31:11En revanche, c'est vrai que malheureusement,
31:13la donation est enractée. Elle doit
31:15accepter le fait que les biens ont été
31:17transmis à sa fille et qu'il y a des
31:19règles du jeu qui devront être respectées avec sa fille.
31:21Si par exemple, elle souhaite vendre le bien immobilier
31:23à sa fille, il faudra l'autorisation
31:25de sa fille. C'est là où je l'invite
31:27à essayer de réouvrir
31:29une discussion avec elle. On peut aussi
31:31imaginer passer par une médiation.
31:33S'il y avait des difficultés, les notaires
31:35peuvent l'accompagner.
31:37Dans les cas les plus graves,
31:39quand il y a une raison,
31:41il faut prendre contact
31:43avec le notaire, et c'est aussi simple
31:45que ça, ou il y a des histoires
31:47de justice ?
31:49J'ai eu la chance de ne jamais constater
31:51une exécution pour ingratitude
31:53aux violences. Ce n'est pas le notaire
31:55qui pourrait constater la nullité.
31:57Ça se passe évidemment en justice
31:59et dans ces cas-là, il faut une action judiciaire.
32:01C'est le juge qui constaterait la révocation
32:03de la donation pour ingratitude, par exemple.
32:05Voilà Mireille pour votre réponse.
32:07Quentin. Pour Amélie,
32:09une question encore autour d'un
32:11conflit familial, une question de Colette.
32:13Je vous la lis.
32:15J'ai souscrit une assurance vie pour mes petits-enfants
32:17que je ne connais pas car leur mère s'y oppose.
32:19Je leur ai donc ouvert une assurance vie
32:21pour y placer l'argent des cadeaux que j'aurais voulu leur faire.
32:23Mais si je décède avant
32:25leurs 18 ans, ce sont, je crois,
32:27les parents qui vont gérer cette assurance vie.
32:29Mes petits-enfants ne sauront peut-être
32:31jamais l'existence de ce projet
32:33et les parents pourraient se servir de l'argent.
32:35Pour eux-mêmes, existe-t-il une solution ?
32:37Alors, de ce que je comprends,
32:39en fait, elle a ouvert des contrats,
32:41elle, à son nom, mais c'est les petits-enfants
32:43qui sont bénéficiaires, c'est bien ça ?
32:45Je pense, oui. Comme elle ne les connaît pas,
32:47ça me paraît
32:49être cette option.
32:51Le premier conseil que je peux donner
32:53à votre auditrice Colette,
32:55ce serait déjà d'informer le notaire
32:57de l'existence de ce contrat d'assurance vie
32:59et prévoir
33:01qu'elle a choisi de gratifier
33:03ses petits-enfants. Puisque même si,
33:05au moment du décès, il peut consulter le fichier
33:07FICOVI qui recense tous les contrats d'assurance vie
33:09et de capitalisation de plus de
33:117500 euros, au moins comme ça,
33:13ça permet d'anticiper la transmission.
33:15Mais après, pour la gestion,
33:17ce qu'elle peut faire, c'est
33:19nommer un tiers-administrateur
33:21dans la clause bénéficiaire, comme ça,
33:23si elle décède avant les 18 ans de ses petits-enfants,
33:25c'est cette personne qui sera chargée
33:27de gérer les capitaux
33:29pour le compte des petits-enfants.
33:31Ça peut être aussi une société en gestion de patrimoine,
33:33mais attention au risque de conflit d'intérêts, donc il vaut mieux
33:35qu'elle nomme quelqu'un de sa famille
33:37ou un de ses amis.
33:39Et attention, il y a quand même
33:41un point de vigilance sur le sujet,
33:43c'est que l'article 384
33:45du code civil
33:47prévoit que les biens peuvent être
33:49administrés par un tiers, donnés à un mineur,
33:51ou se reçus par l'AIG.
33:53Or, l'assurance vie ne semble
33:55pas faire partie de cet article du code civil.
33:57Donc aujourd'hui, c'est contesté
33:59par une partie de la doctrine de pouvoir
34:01nommer un tiers-administrateur dans une
34:03clause bénéficiaire, ça n'a pas été tranché
34:05en jurisprudence, donc si toutefois
34:07elle ne veut prendre aucun risque, dans ce cas-là,
34:09elle peut tout simplement faire un testament,
34:11elle peut divulguer des capitaux à ses petits-enfants,
34:13avec le tiers-administrateur, par contre là,
34:15elle n'aura pas les avantages fiscaux de l'assurance vie
34:17qu'on connaît, elle aura seulement
34:19l'abattement de 1594,
34:21qui est l'abattement entre grands-parents
34:23et petits-enfants en cas de succession,
34:25et après, le surplus sera taxé,
34:27selon le barème en ligne directe,
34:29des 16 000 euros, à peu près 20%, pour avoir des repères chiffrés.
34:31Je ne sais pas si c'est les fêtes qui se sont mal passées,
34:33visiblement, il y a des conflits
34:35de famille qui traînent.
34:37Allez, on y reste d'ailleurs un petit peu,
34:39parce que, Clarisse, c'est Edmond
34:41qui voudrait lui léguer à son petit-fils
34:43mineur de 15 ans
34:45un portefeuille de titre, parce que, visiblement,
34:47Edmond dit que le petit est très intéressé
34:49par la matière, et il remarque que ce n'est pas
34:51le cas des parents, et il ne veut donc pas
34:53que ce soit les parents qui gèrent
34:55le portefeuille en question,
34:57si le grand-père
34:59décédait avant
35:01les 18 ans du petit-fils. Comment est-ce qu'il peut faire ?
35:03On peut borner, comme ça ?
35:05Oui, c'est comme l'expliquait Amélie,
35:07on peut borner par la désignation d'un tiradministrateur.
35:09La première des choses,
35:11c'est que Edmond va rédiger
35:13un testament, parce que pour léguer un portefeuille
35:15de titre à son petit-enfant, il va falloir le transmettre
35:17par la rédaction
35:19d'un testament, et au sein du testament,
35:21il va pouvoir désigner un tiradministrateur.
35:23La désignation du tiradministrateur
35:25se fait au sein du testament,
35:27il va choisir
35:29la personne de son choix qui sera ce tiradministrateur,
35:31ça peut être un proche,
35:33un ami de la famille, un oncle,
35:35une tante, peu importe, j'ai envie de dire.
35:37Au sein du testament, il faudra aussi qu'il fasse attention
35:39à bien détailler les pouvoirs
35:41qui seront conférés à ce tiradministrateur,
35:43puisque la loi, l'article 384,
35:45comme l'a rappelé Amélie,
35:47prévoit que le tiradministrateur
35:49a les pouvoirs qui lui sont conférés
35:51par le testament ou la donation,
35:53on peut aussi le faire dans le cas d'une donation,
35:55et c'est important de prévoir, par exemple,
35:57qu'il aura les pouvoirs de gestion du portefeuille de titre,
35:59il pourra réaliser les arbitrages,
36:01mais prévoir aussi que si les titres étaient vendus,
36:03il pourrait les réemployer sur d'autres actifs,
36:05et par la désignation du tiradministrateur,
36:07on va donc soustraire
36:09la gestion des parents.
36:11Et point également important,
36:13là il a 15 ans, donc on arrive aux 16 ans,
36:15pourquoi cet âge-là ?
36:17C'est parce que jusqu'à 16 ans,
36:19les parents sont usufruitiers des biens de leurs enfants,
36:21ils ont la jouissance légale des biens de leurs enfants.
36:23Donc si le portefeuille de titre est géré par une tierce personne
36:25et génère des revenus,
36:27ces revenus vont automatiquement revenir aux parents,
36:29ce qui n'est pas forcément le souhait du testateur
36:31ou du donateur.
36:33Donc il faut aussi penser au sein du testament
36:35à priver les parents
36:37de la jouissance légale des biens
36:39pour que les revenus du patrimoine reviennent aux mineurs.
36:41Ça c'est jusqu'aux 16 ans accomplis.
36:43D'accord, et à partir de 16 ans ?
36:45Ça revient automatiquement aux mineurs.
36:47Bon ben voilà,
36:49il y a
36:51un peu d'ambiance.
36:53Et on poursuit sur
36:55une question de transmission également
36:57pour Amélie, avec François.
36:59Bonjour, j'ai un PEL
37:01avec 100 000 euros rémunérés à 6%,
37:03très bon taux des anciens PEL.
37:05Je vais avoir 70 ans
37:07dans un an.
37:09Je suis mariée sans enfant, mais avec mon épouse
37:11nous avons plusieurs neveux.
37:13Vaut-il mieux fermer le PEL
37:15et placer cet argent en assurance-vie
37:17avant mes 70 ans, avec une clause
37:19bénéficiaire au profit de nos neveux
37:21et se priver donc du bon taux
37:23de rémunération du PEL,
37:25ou laisser cet argent sur le PEL pour
37:27bénéficier du taux et par contre
37:29laisser les neveux payer 55%
37:31de droits de succession ? Petit dilemme
37:33en termes de transmission.
37:35Qui va gagner, l'assurance-vie ou le PEL ?
37:37Déjà on peut rappeler à votre
37:39auditeur que s'il souhaite
37:41léguer son PEL à ses neveux
37:43et à ceux de son épouse,
37:45il faut le faire par voie testamentaire, puisque là comme il est marié
37:47c'est sa femme sinon qui hérite du PEL.
37:49Et on peut rappeler aussi, puisqu'on parle
37:51des 55% de droits de succession,
37:53mais il y a quand même un abattement entre oncle et neveu
37:55de 7.967 euros
37:57donc à peu près 8.000 euros
37:59donc selon le nombre de neveux qu'il a
38:01peut-être finalement que
38:03le PEL ne serait pas
38:05fiscalisé.
38:07Après, les 6%,
38:09il faut se souvenir qu'il y a la
38:11flat tax qui s'applique chaque année,
38:13donc de 30%. Donc réellement on est plutôt
38:15à 4,20 de rémunération.
38:17Donc après ce qu'il faut comparer
38:19c'est ce placement on va dire qui rapporte
38:21du 4,20 à une assurance-vie,
38:23par exemple un fonds euro, donc admettons
38:25retenons 2%,
38:27où il faudra enlever les prélèvements
38:29sociaux, sachant que c'est une hypothèse plutôt prudente.
38:31En fait, ce qui va faire le choix entre le PEL
38:33et l'assurance-vie, c'est la durée du placement.
38:35Sauf que la durée du placement, elle dépend de quoi ?
38:37Elle dépend du décès
38:39de votre auditeur.
38:41C'est là où tout va dépendre
38:43de combien de temps il va conserver cet investissement.
38:45Mais a priori,
38:47compte tenu des montants, 100.000 euros,
38:49il vaut mieux qu'il se dirige plutôt clairement
38:51vers l'assurance-vie,
38:53à moins qu'il ait plus
38:55d'une quinzaine de neveux.
38:57Surtout qu'en plus, avec l'assurance-vie,
38:59vous partez sur une hypothèse
39:01hyper prudente. Il pourrait
39:03pimenter avec des UC.
39:05Exactement. Aujourd'hui, même avec une gestion prudente
39:07sur des SICA monétaires, on peut aller chercher du 3, du
39:093,50. Là, on parle d'un fonds
39:11euro à 2%, mais
39:13aujourd'hui, la moyenne sur les 25 dernières
39:15années, elle est plutôt autour de 3.
39:17Et puis en plus, sur l'assurance-vie, on n'a pas le droit
39:19de partage des 2,5
39:21qu'on a sur le PEL.
39:23Et en plus, votre auditeur parle de 6%,
39:25mais il y a quand même une probabilité assez importante
39:27que les 6%
39:29incluent la prime d'Etat.
39:31Or, vu le montant de son PEL et vu la date d'ouverture,
39:33il y a de grandes chances qu'aujourd'hui, il soit plutôt
39:35un taux hors prime d'Etat,
39:37puisqu'il a dû atteindre le plafond de la prime d'Etat, qui est de
39:391525 euros. Et il doit
39:41plutôt être à une rémunération autour de 4,62
39:43et donc 3,23 net de flat tax.
39:45À vérifier après avec lui.
39:47Mais je pense, à mon avis, sans hésiter, qu'il vaut
39:49mieux privilégier plutôt l'assurance-vie.
39:51D'accord. Voilà donc pour
39:53ces questions d'arbitrage
39:55au sein des différentes enveloppes.
39:57Clarisse Valéry,
39:59à la suite du décès de
40:01son père, avec ses deux
40:03frères, ils ont décidé de vendre
40:05la maison des parents.
40:07Elle précise que sa maman détient
40:09la moitié du bien en pleine propriété et l'autre
40:11moitié en usufruit. Et elle se demande du coup
40:13comment l'argent va être réparti
40:15entre les
40:17différentes parties
40:19prenantes finalement.
40:21C'est une bonne question qu'il faut se poser avant la
40:23vente du bien immobilier. Pourquoi ?
40:25Parce que si rien n'a été anticipé,
40:27le jour de la vente, le notaire
40:29va donc répartir le prix de vente entre les différents
40:31propriétaires. Ici,
40:33la mère aura 50% du prix
40:35puisqu'elle est propriétaire de 50%
40:37du bien en pleine propriété. Et sur
40:39la partie détenue en démembrement, c'est-à-dire
40:41usufruit pour la mère et nu propriété pour
40:43les enfants, le prix de vente sera
40:45réparti de nouveau
40:47entre la mère et les enfants.
40:49La cote part de la mère, qui est usufruitière, sera
40:51déterminée en fonction de son âge au jour de la
40:53vente. Dans un cas où
40:55elle a peut-être plus de 81
40:57et moins de 91,
40:59la cote part serait de 20%.
41:01Elle aurait 20% de 50% du
41:03prix. Le reste, revenant
41:05à ses enfants, 3 enfants, cela
41:07serait réparti en 3.
41:09C'est ce qu'on appelle la répartition du prix.
41:11En revanche, si ce point est anticipé
41:13avant la vente, avec leur notaire,
41:15il faut savoir que
41:17s'ils sont tous les trois d'accord,
41:19ils peuvent changer cette règle du jeu
41:21et décider de ne pas répartir
41:23le prix de vente, mais
41:25peut-être de
41:27remployer le prix de vente dans d'autres
41:29actifs qui seront eux-mêmes démembrés.
41:31Par exemple, de placer le prix
41:33de vente sur un contrat de capitalisation
41:35ou sur trois contrats de capitalisation
41:37démembrés, sur un contrat d'assurance vie
41:39démembré, ou racheter un bien
41:41qui lui-même serait détenu en usuferie par la maman
41:43de, je ne sais plus son prénom, Valérie,
41:45qui l'a mis en propriété pour les enfants.
41:47Cela, c'est possible, à condition
41:49de l'avoir anticipé soit en ayant rédigé
41:51une convention avant la vente
41:53et de l'avoir fait enregistrer auprès de l'administration
41:55fiscale, soit simplement de l'inclure dans
41:57l'acte de vente. Et puis,
41:59si la maman de Valérie est en difficulté
42:01financière et qu'elle a besoin de
42:03récupérer l'intégralité du prix
42:05pour des raisons économiques,
42:07assurer son train de vie,
42:09rembourser une dette,
42:11payer ses vieux jours,
42:13elle pourrait aussi, avec l'accord de ses enfants,
42:15récupérer l'intégralité du prix
42:17de vente. C'est un terme juridique
42:19qui est complexe, qui s'appelle le quasi-usufruit.
42:21Et après, pour éviter que
42:23les enfants repaient deux fois ou
42:25permettent aux enfants de récupérer cette somme
42:27d'argent-là, il y a des mécanismes
42:29qui existent au moment de la succession. Je ne rentre pas dans les détails.
42:31Après, c'est un peu de mécanique juridique.
42:33Mais ce qu'il faut retenir...
42:35Oui, ce qu'il faut surtout se souvenir,
42:37c'est qu'il y a une flexibilité
42:39et qu'on n'est pas restreint
42:41par la répartition du prix. Mais pour cela,
42:43il faut absolument l'anticiper avant
42:45la signature de l'acte de vente.
42:47Donc là, ce n'est pas encore vendu, donc il est
42:49encore bien temps d'y réfléchir.
42:51Oui, même si la promesse a été signée,
42:53ce n'est pas grave. Il faut que ce soit convenu
42:55avant la signature de l'acte définitif de vente.
42:57Oui, et une dernière question
42:59également un peu longue pour Amélie.
43:01Je vais la lire in extenso, parce qu'elle est
43:03un peu complexe. Question de Francis.
43:05Ma mère a ouvert deux assurances-vie
43:07après ses 70 ans.
43:09Une de 50 000 euros et une autre
43:11suite à un héritage de 1 million d'euros.
43:13Je suis le bénéficiaire de ces deux assurances-vie
43:15en tant que fils aîné.
43:17C'est la question par rapport au notaire qui se pose.
43:19Le notaire me dit qu'il faudra l'inclure dans l'acte
43:21de succession et que c'est lui qui s'occupera
43:23des formalités auprès des impôts.
43:25Ou la banque, au contraire, m'a
43:27indiqué que je ne devrais pas inclure ces deux
43:29assurances-vie dans la succession, car
43:31le notaire me prendrait des frais supplémentaires.
43:33La banque m'établira,
43:35selon elle, un document fiscal
43:37que je déposerai moi-même au centre
43:39des impôts pour m'acquitter des taxes.
43:41Qu'y croire entre le notaire et la banque ?
43:43Déjà,
43:45ce qu'on peut rappeler, c'est que tous les versements sur
43:47l'assurance-vie après 70 ans, c'est le cas
43:49de la maman de Francis, sont taxés.
43:51Ils sont intégrés à l'actif
43:53suissexual et ils sont taxés en fonction du lien
43:55de parenté, donc là, parent-enfant.
43:57Et il existe
43:59un abattement de 30 500 qui va
44:01s'appliquer sur tous les versements
44:03après 70 ans et tous bénéficiaires confondus.
44:05Pour savoir si cet abattement de
44:0730 500 doit être partagé, parce que là,
44:09Francis nous parle de deux contrats d'assurance-vie, mais peut-être
44:11que sa maman en avait ouvert d'autres.
44:13Pour savoir s'il y a d'autres bénéficiaires et que cet
44:15abattement doit être partagé, et ne serait-ce que connaître
44:17le taux de taxation des capitaux,
44:19il faut avoir une visibilité
44:21globale sur le patrimoine.
44:23Or, la seule personne qui aura cette
44:25vue d'ensemble, c'est le notaire.
44:27Moi, j'encourage vivement Francis à en parler
44:29à son notaire. En plus, tout à l'heure, on parlait du
44:31fichier FICOVI qui recense les contrats d'assurance-vie.
44:33De toute façon, le notaire peut avoir
44:35connaissance de ces deux contrats d'assurance-vie.
44:37Moi, ça me paraît dangereux
44:39de ne pas lui en parler.
44:41Et puis, c'est pas pour le faible coût des émoluments du notaire sur ces contrats d'assurance-vie,
44:48par rapport aux risques fiscaux
44:50qu'il prendrait
44:52si jamais il s'amusait à faire une déclaration
44:54tout seul, puisque en cas d'erreur,
44:56c'est des pénalités importantes.
44:58Donc non, il vaut mieux passer par son notaire.
45:00Il faut avoir confiance dans son notaire, non Clarisse ?
45:02Bah oui !
45:04Vous allez dire le contraire.
45:06Il nous reste quelques petites minutes
45:08et on peut peut-être répondre à cette dernière question, Clarisse.
45:10C'est Catherine qui a donné un appartement
45:12à sa fille qui a trois enfants.
45:14Et si elle décède avant Catherine,
45:16quelqu'un a dit à Catherine
45:18qu'il était possible de récupérer
45:20l'appartement. C'est vrai, là, pour le coup ?
45:22Alors, si sa fille décède
45:24avant elle, c'est ça ?
45:26Est-ce qu'elle peut récupérer, entre guillemets, annuler la donation
45:28pour pas que ça passe aux petits-enfants ?
45:30Alors, oui, mais tout va dépendre
45:32de comment la donation a été rédigée.
45:34Dans un absolu, c'est possible.
45:36C'est ce qu'on appelle le droit de retour.
45:38Le droit de retour conventionnel.
45:40Honnêtement, dans tous les actes de donation,
45:42le notaire prévoit toujours un droit de retour conventionnel.
45:44En revanche, il faut bien
45:46qu'elle vérifie en amont, puisque généralement,
45:48on prévoit que si le donateur,
45:50donc la fille, décède avant le donateur,
45:52donc avant la personne qui a transmis,
45:54généralement, on laisse les petits-enfants
45:56recevoir les biens en lieu et place
45:58de ses enfants. C'est-à-dire, lorsqu'on donne un bien,
46:00on se dit, si mon enfant, malheureusement,
46:02décède avant moi, j'aimerais bien
46:04que ce bien aille à ses propres enfants.
46:06Et c'est en l'absence d'enfants, parce que
46:08généralement, on ne veut pas que les pièces rapportées puissent pouvoir
46:10récupérer les biens, on conserve
46:12le droit de pouvoir les récupérer
46:14et les ramener dans son patrimoine.
46:16Donc, ce qui est probable, c'est que
46:18le notaire ait prévu un droit de retour conventionnel,
46:20mais en
46:22présence de descendants.
46:24Donc, il faut
46:26simplement vérifier ce qui est prévu.
46:28Il faut relire. Maintenant, il est tout à fait
46:30possible de pouvoir modifier cette
46:32clause a posteriori dans l'acte.
46:34Il faudrait simplement que tout le monde, tous les parties à l'acte,
46:36le donateur et les donataires soient
46:38d'accord pour modifier cette clause
46:40le cas échéant.
46:42Donc, le mieux, c'est quoi ?
46:44On relie son acte ?
46:46Oui, on appelle son notaire, on fait un petit mail à son notaire,
46:48de revérifier ce point-là pour être rassuré.
46:50Eh bien, merci beaucoup à toutes les deux
46:52pour ces réponses très précises.
46:54On vous rappelle, questions-actes-capital.fr
46:56et chaque mois, on vous répond.
46:58Merci beaucoup, Amélie,
47:00d'avoir participé au Grand Rendez-Vous
47:02de l'Épingle, Amélie Zieglemayer, directrice
47:04régionale, gestion privée
47:06de La Place, et Clarisse,
47:08Clarisse Joss, notaire, donc
47:10à Paris. On marque
47:12une toute petite pause et on va
47:14lire le journal.
47:16La Une de Capital.
47:20Eh oui, on va lire
47:22le journal, Quentin.
47:24Qu'est-ce qu'on va découvrir
47:26dans les kiosques
47:28pour celles et ceux qui vont
47:30se jeter, j'imagine, sur le prochain numéro
47:32de Capital ? Oui, nouveau numéro de
47:34Capital qui est sorti hier en kiosque
47:36depuis le 30 janvier.
47:38On va voir la Une à l'écran. On a un grand
47:40dossier de 20 pages sur les arnaques.
47:42Arnaques aux épargnants, aux entreprises,
47:44même à l'État. Donc, c'est un sujet
47:46brûlant. L'AMF, notamment
47:48sur les placements, on rappelait l'année dernière qu'il y avait une recrudescence
47:50des arnaques pour
47:52les épargnants. Et puis, on a réussi
47:54dedans un palmarès des 500
47:56meilleurs employeurs.
47:58À découvrir, donc,
48:00en kiosque depuis hier.
48:02On peut d'ores et déjà y courir. Absolument.
48:04Et je précise aussi qu'on
48:06a encore en kiosque au mois de février notre numéro spécial
48:08Placement 2025.
48:10Ça fera un bon complément à l'émission avec le passage
48:12en revue de tous les placements. Assurance vie
48:14PER livrait ces pays
48:16avec tous nos conseils.
48:18Voilà un peu de lecture qui ne fait pas de mal
48:20pour chacun
48:22et bien maîtriser
48:24les sujets d'épargne et liés aussi
48:26à notre consommation et
48:28à la façon de gérer notre argent.
48:30Merci beaucoup, Quentin. Merci, Cédric.
48:32On se retrouve le mois prochain, bien évidemment,
48:34pour le grand rendez-vous de
48:36l'épargne en partenariat avec
48:38Capital. À très bientôt.
48:42C'était le grand rendez-vous de l'épargne.
48:44Une émission présentée par
48:46Quentin Ballorant et Cédric Decoeur.
48:48À retrouver sur Radio Patrimoine,
48:50Capital et en podcast
48:52sur toutes les plateformes.

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