Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00:00Lundi 3 février 2025, Morandini Live n°1586 sur CNews, première chaîne Info de France, bonjour et bienvenue en direct.
00:00:12A la une ce matin, l'animateur Pascal Bataille qui vient d'être opéré pour se faire retirer le lobe inférieur du poumon droit.
00:00:19L'animateur de Y'a que la vérité qui compte souffre d'un cancer du poumon et il sera avec nous tout à l'heure pour nous raconter en plateau son combat.
00:00:28Pascal Bataille a en effet décidé de jouer la transparence à propos de son cancer.
00:00:32Le 6 décembre dernier, dans une vidéo, il racontait que son combat avait commencé avec retard car le dépistage avait pris plus de 6 mois.
00:00:42Salut les amis, aujourd'hui j'ai une petite vérité à vous dire, importante néanmoins.
00:00:46Voilà, depuis 2-3 mois, je me bats contre un cancer du poumon et ce combat, je suis sûr que je vais le gagner.
00:00:52D'abord parce que je suis entouré par des médecins formidables.
00:00:54Ensuite parce que je bénéficie de nouveaux protocoles de soins qui ont fait des progrès considérables ces dernières années, exponentiels.
00:01:02Et enfin parce que j'ai un moral du tonnerre, un moral qui me permet d'y croire dur comme fer et je sais que je vais guérir de cette saloperie.
00:01:12Pascal Bataille qui sera avec nous en direct tout à l'heure donc à partir de 11h35.
00:01:16Mais tout d'abord, nous allons évoquer l'appel à l'aide d'une maman.
00:01:19Vendredi, la cour d'assises des mineurs de l'Essonne a condamné un jeune homme à 10 ans de réclusion criminelle pour la mort de Lilibelle, 14 ans, tuée d'un coup de couteau lors d'une rixe en 2021.
00:01:30Elle avait tenté de s'interposer alors qu'une bande cherchait à ennuyer des enfants de 7 à 15 ans.
00:01:35La cour a requalifié les faits et jugeait que l'accusé, âgé de 16 ans au moment des faits, n'avait pas eu l'intention de tuer.
00:01:42La maman de Lilibelle ne comprend pas le verdict de 10 ans de prison quand le parquet en demandait 18.
00:01:49En gros, ils venaient, c'était les vacances scolaires, c'était pendant le Covid, les enfants étaient dehors.
00:01:55Moi, ma fille, voilà, l'assassin, il ne faut quand même pas oublier, il avait bousculé une enfant de 7 ans et un enfant de 10 ans et c'est là que ma fille est venue se mettre devant.
00:02:05Mais tant que les garçons ailleurs, là, ils se bagarraient un peu, les filles, elles étaient dans un coin avec les petits.
00:02:11Elle a été formidable, votre fille. Elle a payé de sa vie. Elle a donné sa vie pour des enfants de 7 ans et 10 ans et aucune reconnaissance.
00:02:24C'est pour ça que je demande au garde des Sceaux qui m'aide.
00:02:28Voilà, vous entendrez tout à l'heure l'appel à l'aide de cette maman qui était sur Europe avec Pascal de la Tour du Pain.
00:02:35Autre attaque au couteau dans le métro de Lille cette fois, un jeune homme a été grièvement blessé à la suite d'une bousculade.
00:02:41La victime âgée de 18 ans a reçu plusieurs coups de couteau et son pronostic vital était engagé.
00:02:46Écoutez ces jeunes Lillois qui racontent.
00:02:48En passant, j'ai vu les camions de pompiers plus le SAMU ici et on voyait déjà qu'il y avait une foule déjà qui était bien regroupée devant le métro.
00:02:58Mais ouais, c'était assez choquant un peu. On voyait que c'était bien passé quelque chose de grave.
00:03:02C'est partout, il n'y a pas des endroits qui sont hyper protégés, même si c'est un quartier calme.
00:03:09Je sais qu'au centre, ça craint un peu plus, mais j'étais un peu choquée, mais pas tant que ça puisque malheureusement ça arrive.
00:03:17Et justement, la ville de Paris a lancé cette semaine son plan couteau à destination des jeunes, une campagne de prévention
00:03:24pour les mettre en garde contre les dangers d'avoir un couteau sur soi, comme s'il fallait une campagne pour ça.
00:03:29La preuve, c'est une campagne de prévention qui divise.
00:03:32Si ce n'est pas encore fait, vous devriez bientôt recevoir ce prospectus.
00:03:37La ville de Paris les distribue aux abords des écoles pour prévenir du danger des armes blanches.
00:03:41Sur ce dépliant, stop couteau, des recommandations comme parler à un adulte de confiance
00:03:46ou composer le 17, le 18 ou le 112 en cas d'urgence, mais aussi un rappel de la loi.
00:03:51Toute personne trouvée en possession d'un couteau hors de son domicile s'expose à un an d'emprisonnement et 15 000 euros d'amende.
00:03:57Lutter contre la banalisation des armes blanches chez les adolescents, c'est l'objectif de ce plan couteau.
00:04:04Faisant partie d'un plan plus large initié en mai 2021, l'annonce de cette campagne arrive, hasard du calendrier,
00:04:09trois jours après la mort d'Elias, un adolescent de 14 ans tué par arme blanche dans le 14e arrondissement de Paris.
00:04:16A Saint-Ouen, cette fois, c'est un homme qui est entré dans un commerce où était affichée la photo
00:04:21issue d'une vidéo de surveillance sur laquelle on voit une femme en train de voler.
00:04:25Cet homme a exigé que cette photo soit retirée immédiatement, connaissant visiblement la femme qui était exposée.
00:04:32Alors comme ça toi tu mets la photo de Manel, pourquoi tu mets la photo de Manel ?
00:04:35C'est une séquence qui a fait vivement réagir internet.
00:04:39Enlève la photo, enlève la photo, moi je rigole pas, enlève la photo.
00:04:43Dans cette épicerie de Seine-Saint-Denis, un homme s'en prend au gérant du magasin pour avoir affiché une photo de son ami
00:04:49qui aurait volé des produits pour une valeur de 15 euros.
00:04:52Après avoir déchiré la photo, l'individu propose de payer le montant du vol et insiste sur l'illégalité de son geste.
00:04:59Pourtant, face à la montée des vols dans les petits commerces,
00:05:02les gérants sont désemparés et ont de plus en plus recours à cette pratique
00:05:06qui reste illégale selon l'article 226.1 du code pénal.
00:05:10On peut comprendre le ras-le-bol du commerçant, surtout s'il est volé régulièrement et par les mêmes personnes,
00:05:15mais c'est illégal parce que ça porte atteinte à la présomption d'innocence.
00:05:20Le paradoxe c'est que le commerçant pourrait être suivi pour diffamation
00:05:25tant que la voleuse ou le voleur n'a pas été interpellé et a été sanctionné par la justice.
00:05:32Allez, la politique, elle est celle qui a empêché hier soir Louis Boyard de devenir maire de Villeneuve-Saint-Georges
00:05:38et elle sera en direct et en exclusivité avec nous sur ce plateau.
00:05:42Christelle Niazme des Républicains en a fait remporter hier soir la municipale dans le Val-de-Marne
00:05:47et on va revenir sur les coulisses de cette élection.
00:05:51Ils rêvaient de conquérir Villeneuve-Saint-Georges mais les urnes en ont décidé autrement.
00:05:56L'insoumis Louis Boyard a échoué hier soir aux élections municipales.
00:06:01La droite reprend la tête de la ville. Christelle Niazme l'emporte avec 49% des voix.
00:06:07Cette campagne, elle a fait l'objet parce qu'on a eu un candidat qui a été hyper médiatisé,
00:06:11qui est hyper médiatique en face de moi et je comprends l'enjeu qui était autour de cette campagne.
00:06:17Maintenant, aujourd'hui, il est temps de construire.
00:06:20Le taux de participation a frôlé hier les 40%. C'est 6 points de plus qu'au premier tour.
00:06:25Signe d'un enjeu électoral jugé déterminant par ses habitants.
00:06:29Les Villeneuvois ont envoyé un signal fort. Ils ne veulent ni du chaos, ni de la faillite
00:06:33que représentaient les filles mais une mère courageuse et compétente.
00:06:37A un peu plus d'un an des élections municipales, ce scrutin faisait figure de test
00:06:41pour la France insoumise qui peine à s'implanter dans les territoires.
00:06:46Voilà, Christelle Niaz qui a choisi CNews et Mandinela, il faut parler.
00:06:50Elle sera en direct avec nous dans un instant pour nous raconter cette victoire hier face à Louis Boyard.
00:06:55En début de semaine, François Bayrou a dénoncé la submersion migratoire dans certains départements.
00:06:59Une position vivement critiquée par le parti socialiste.
00:07:02Pourtant, 7 Français sur 10 partagent le constat.
00:07:06Y compris certains participants et sympathisants de la France insoumise.
00:07:11Première preuve de la submersion au migratoire en France, l'accélération des entrées d'extracommunautaires.
00:07:17Selon l'Observatoire de l'immigration et de la démographie, le nombre de premiers titres de séjour délivrés par la France
00:07:23a augmenté 275% entre 1997 et 2023.
00:07:28Actuellement, 4 millions de personnes bénéficient d'un titre de séjour, un nombre lui aussi en hausse depuis 2007.
00:07:35D'autres personnes optent pour demander le droit d'asile mais là encore les chiffres ont bondi.
00:07:40Les premières demandes ont augmenté de 245% entre 2009 et 2023.
00:07:45A noter qu'une majorité des déboutés ne quittent pas le territoire.
00:07:49Autre donnée difficile à quantifier, le nombre de migrants illégaux.
00:07:53Le ministère de l'Intérieur estime entre 600 000 et 900 000 le nombre d'étrangers irréguliers sur notre sol.
00:07:59Seule certitude, l'aide médicale d'Etat, dont ils sont bénéficiaires, a été multipliée par 3 en l'espace de 20 ans.
00:08:07Et puis je voulais vous montrer cette image qui nous vient des Etats-Unis avec cet énorme frayeur cette nuit.
00:08:13Un moment où les accidents d'avions semblent se multiplier.
00:08:16Un moteur en feu au moment du décollage à Houston filmé par une passagère effrayée.
00:08:21Il y avait 104 passagers et 5 membres d'équipage à bord de cet Airbus A319
00:08:26qui devait partir pour l'aéroport LaGuardia à New York.
00:08:29Personne n'a été blessé lors de cette évacuation qui s'est faite par les toboggans, ce qui doit être plutôt effrayant.
00:08:36C'est le moins qu'on puisse dire.
00:08:37Et puis depuis plusieurs jours, là on parle de l'actu média,
00:08:40depuis plusieurs jours la nouvelle apparence du DJ Bob Sinclar.
00:08:43Soupçonné d'avoir eu recours à la chirurgie esthétique, fait beaucoup parler sur les réseaux sociaux.
00:08:47Et face à l'ampleur des dégâts, l'idée d'un coup de pub a circulé.
00:08:51Et il le confirme désormais lui-même dans son nouveau clip qui s'appelle « Take it easy on me ».
00:08:56Dans le clip qui vient de sortir, on découvre Bob Sinclar qui se fait retirer peu à peu son maquillage.
00:09:03Et le dernier plan permet de dévoiler son vrai visage, celui que nous avons toujours connu et qui est beaucoup mieux.
00:09:08Skin touch for your aura and energy.
00:09:30Après c'est impressionnant aussi.
00:09:32Les top LFLOP d'audience de ce week-end, c'est avec Mister Audience qui n'est pas là, on m'a dit.
00:09:37Donc très bien, pas d'audience.
00:09:40Donc qu'est-ce qu'on fait ? On chante ? Je peux chanter si vous voulez.
00:09:43On va regarder à nouveau un extrait de Bob Sinclar le temps que les invités rentrent.
00:09:46Regardez le clip de Bob Sinclar et on se retrouve après.
00:10:07Take it easy on me.
00:10:12Voilà, ça permet de faire rentrer tout le monde et puis ça permet de réécouter Bob Sinclar.
00:10:15Ce qui n'est pas mal non plus.
00:10:16Ça s'appelle le direct.
00:10:18Je vous propose de découvrir nos invités qui ont couru, qui sont essoufflés.
00:10:22Ah, c'est plus votre âge Philippe Ballard.
00:10:23Bonjour.
00:10:24J'arrive à faire encore du jogging.
00:10:27Merci d'être avec nous Philippe Ballard, député de l'Oise et porte-parole du Rassemblement National.
00:10:32Christelle Niaz, bonjour.
00:10:33Bonjour.
00:10:34Merci d'être avec nous, maire Les Républicains 2009.
00:10:37Vous avez gagné.
00:10:38Merci d'être avec nous.
00:10:39On va en parler ensemble dans un instant.
00:10:41Ludovic Thoreau, bonjour.
00:10:42Bonjour.
00:10:43Maire UDI de Coubron et puis Slimane Tirerat, bonjour.
00:10:45Bonjour.
00:10:46Essayiste et président du GIST, le Groupe en Innovation Sociétale et Territoriale.
00:10:49Christelle, je ne peux pas commencer sans vous parler un petit peu quand même.
00:10:52On parlera plus longuement tout à l'heure de ce qui s'est passé.
00:10:55D'abord, cette victoire, c'était sur le fil ?
00:10:58C'était sur le fil.
00:10:59Ça a été un travail de longue haleine.
00:11:01Ça a été beaucoup de travail de terrain, de pédagogie aussi parce qu'il y a des égards
00:11:06qu'on a eus forcément parce qu'il faut, dans toutes les grandes batailles,
00:11:09il faut se créer des ennemis.
00:11:12Donc, ça a été l'entre-deux-tours qui a été un peu épique.
00:11:15On a eu l'impression qu'il y avait une vraie tension sur place quand même.
00:11:18Les reportages, on en parlera tout à l'heure avec Jordan Florentin qui est venu
00:11:21pour son magazine et qui a fait de nombreux reportages.
00:11:23Mais on a eu l'impression qu'il y avait une vraie tension presque culturelle.
00:11:27Il y a eu une tension parce qu'on a effectivement en face de nous des méthodes
00:11:30qui ne sont pas les bonnes, des méthodes qui reflètent complètement l'idéologie
00:11:33et la pensée profonde de ce qu'est la France insoumise aujourd'hui.
00:11:36Alors oui, les promesses, se nourrir aussi des fragilités qu'il y a au sein de nos populations
00:11:45pour essayer de se faire élire et c'est tout ce qu'on regrette.
00:11:48Mais c'est un symbole, pour les insoumis, c'est un symbole, cette ville.
00:11:53Parce que c'est la première fois qu'ils allaient avoir un maire insoumis.
00:11:55Ils y croyaient vraiment et cette symbolique, en fait, vous l'avez faite voler en éclats.
00:12:00On l'a fait voler en éclats.
00:12:02Vous n'aurez pas inquiété que ce soit les insoumis qui soient à la tête de cette ville ?
00:12:04Bien évidemment. Moi, j'ai lu en détail, et c'est ce que j'ai expliqué à ma population,
00:12:07j'ai lu en détail le programme de la France insoumise pour les communes
00:12:10et c'est un programme qui est mortifère pour les territoires.
00:12:13Je ne peux pas imaginer qu'on laisse demain une ville tomber entre les mains de ce type d'idéologie.
00:12:19Sur un des territoires qui sont gangrénés par les problèmes d'insécurité, on ne peut pas envisager.
00:12:24Clairement, ce sont des candidats qui ont promis, je vais vous retirer les caméras de vidéosurveillance.
00:12:28C'est aller à contre-courant, aujourd'hui, de la logique générale sur nos territoires
00:12:32qui est d'assurer la protection, d'assurer la protection de nos populations
00:12:35qui est la première des libertés.
00:12:37Et aujourd'hui, on est face à des candidats qui n'hésitent pas à promettre des choses qui sont intolérables
00:12:42et qui mettent en difficulté les populations qu'ils prétendent défendre,
00:12:46les plus fragiles sur des territoires comme Amiens. Donc non, ce n'est pas possible.
00:12:49Allez, on aura l'occasion d'en reparler tout à l'heure.
00:12:51On parlera plus longuement de ce qui s'est passé hier après 11h.
00:12:53Mais tout d'abord, pour commencer cette émission,
00:12:55je voulais vous parler de l'appel à l'aide d'une maman.
00:12:57Vendredi, la Cour d'assises des mineurs de l'Essonne
00:12:59a condamné un jeune homme à 10 ans de réclusion criminelle pour la mort de Lily Bell, 14 ans.
00:13:04Vous voyez sa photo.
00:13:06Elle a été tuée d'un coup de couteau lors d'une rixe en 2021.
00:13:09Elle avait tenté de s'interposer alors qu'une bande cherchait à embêter des enfants de 7 à 15 ans.
00:13:14La Cour a requalifié les faits puisque l'accusé n'avait que 16 ans.
00:13:18Et la Cour a estimé que cet accusé n'avait pas eu l'intention de tuer.
00:13:22La maman Lily Bell ne comprend pas le verdict de 10 ans de prison quand le parquet en demandait 18.
00:13:27Donc tout d'abord, pour que vous sachiez bien de quoi on parle, le rappel des faits.
00:13:32La Cour d'assises des mineurs de l'Essonne a condamné le meurtrier de Lily Bell à 10 ans de réclusion criminelle.
00:13:38C'est 8 années de moins que les 18 ans de prison réclamés en premier lieu par l'avocat général.
00:13:44La Cour a requalifié les faits et jugé que l'accusé n'avait pas eu l'intention de tuer Lily Bell
00:13:49lorsqu'il lui a porté un coup de couteau, écartant ainsi la qualification de meurtre.
00:13:54Une décision qui a fait sortir de ses gonds la mère de la victime, l'incompréhension de la mère de Lily Bell
00:13:59qui depuis 3 ans maintenant se bat pour rendre justice à sa fille.
00:14:03Pour rappel, l'adolescente avait été mortellement poignardée en tentant de s'interposer dans une rixe
00:14:08mêlant 6 jeunes âgés de 14 à 18 ans.
00:14:11Touchés à l'abdomen, Lily Bell était décédée quelques heures plus tard d'une hémorragie interne.
00:14:16Le tribunal a donc condamné ce soir l'auteur du coup de couteau à 10 ans de réclusion criminelle
00:14:21pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner sur mineur de 15 ans.
00:14:27Voilà, et la maman de Lily Bell ne comprend pas du tout ce qui s'est passé
00:14:31et elle était invitée de Pascal Latour-Dupin sur Europe 1 ce week-end
00:14:34et elle a interpellé Gérald Darmanin.
00:14:36Vous allez voir, elle s'adresse directement à Gérald Darmanin et elle lui lance un message.
00:14:41Monsieur, je vous supplie d'écouter une maman qui a perdu sa fille d'un coup de couteau dans le ventre
00:14:49et qu'on me dise aujourd'hui que c'est pas un meurtrier.
00:14:52Comment faut faire pour être considérée comme un meurtrier ?
00:14:56Imaginez nos ados aujourd'hui, il faut en faire plusieurs.
00:15:01Donc, monsieur, je vous supplie de m'écouter et que la cour d'appel...
00:15:07Franchement, c'est pas possible qu'on ne dise rien aujourd'hui.
00:15:11Je compte sur votre appui, votre soutien, qu'on fasse appel.
00:15:16Voilà, moi je peux pas faire appel, vous le savez bien, mais je pense que le tribunal peut le faire.
00:15:23Donc, je vous demande ce soutien pour toutes les mamans depuis 4 ans ce qu'on vient de subir
00:15:28et je demande aussi à toutes les mamans qui soient avec moi,
00:15:32qui soient fortes comme moi parce que j'en ai besoin
00:15:35et je demande aux gardes des sceaux de prendre en considération ma demande.
00:15:40Mais le parquet, c'est le parquet effectivement qui avait demandé 18 ans
00:15:45et vous ne pouvez pas, vous, saisir le tribunal, faire appel de la décision qui a été rendue ?
00:15:52Malheureusement non, malheureusement non, il n'y a que le parquet qui peut faire appel.
00:15:57Il n'y a que le parquet qui peut faire appel ?
00:15:59Voilà, j'ai vu le sourire de la défense d'avoir gagné.
00:16:02J'ai osé vouloir me serrer la main, de faire passer son client pour quelqu'un d'un gamin
00:16:09et que c'est un accident.
00:16:11J'ai vu leur sourire, leur orgueil et vouloir après me serrer la main.
00:16:16Mais moi, j'aurais été avocat, je me serais sauvée.
00:16:19Je ne m'approche pas devant la partie civile pour dire, allez, sans rancune.
00:16:25La colère de cette maman, Philippe Ballard, ça fait mal au cœur d'entendre cette maman
00:16:29et surtout quand on revoit la photo de sa fille.
00:16:31Oui, on est parents, voire grands-parents.
00:16:33Tout mon soutien à la maman, on la comprend parce que ça tourne autour de quoi ?
00:16:37Volontaire, pas volontaire ?
00:16:38Pardon, mais quand on se promène, on est avec un couteau en faisant partie d'une bande
00:16:44qui va en découdre avec une autre.
00:16:46Pardon, mais involontaire, non, ça a du mal à passer.
00:16:50Donc oui, on peut espérer que le parquet va faire appel.
00:16:53Et après, il faut aller plus loin dans les raisonnements.
00:16:55Moi, j'ai écouté Maurice Berger, pédopsychiatre qui était chez Sonia Mabrouk la semaine dernière
00:17:00mais qui disait qu'il faut entendre ce message.
00:17:02On a affaire à des gamins qui sont complètement déconnectés de la réalité.
00:17:05Et il disait surtout qu'il faut les punir dès le premier délit.
00:17:09Alors, je n'ai pas regardé le casier judiciaire de celui qui a été condamné
00:17:12mais visiblement, il ne devait pas en être à son coup d'essai.
00:17:15Donc, dès le premier délit, il faut punir.
00:17:17Puis après, toute la batterie de mesures, minorité pénale à partir de 16,
00:17:21peut-être même 15 ans, les allocations familiales supprimées
00:17:24en cas d'incidif pour les familles dépaillantes.
00:17:27Ce qui est terrible, Ludovic Thoreau, dans cette affaire,
00:17:29c'est que cette jeune fille s'est interposée.
00:17:31C'est-à-dire que c'était une bande qui allait embêter des gamins qui avaient 7 à 12 ans.
00:17:34Donc vraiment, des tout petits gamins.
00:17:36Elle, elle s'interpose, elle se prend un coup de couteau.
00:17:38Et c'est vrai que le parquet demandait 18 ans.
00:17:40Là, il y a 10 ans, la maman est désespérée.
00:17:43On l'a entendu, on le réentendra d'ailleurs dans un autre extrait.
00:17:46La conclusion des psys qui ont expertisé ce jeune homme
00:17:48disait « mineur agressif présentant un caractère dangereux ».
00:17:51En effet, il était avec un couteau.
00:17:53Et ce n'est pas un meurtre.
00:17:55Moi, je ne suis pas juge, loin de cela.
00:17:57Mais nous, au niveau de la population générale,
00:17:59évidemment que c'est un meurtre.
00:18:01Quand vous ne baladez qu'un couteau et que vous le plantez
00:18:03dans le ventre d'une jeune fille, c'est un meurtre.
00:18:05Alors c'est vrai, ils ont peut-être gagné les avocats
00:18:07de la partie de la défense, mais la société n'a pas gagné.
00:18:09La société a perdu.
00:18:11Parce que le message qui est là, c'est qu'en fait,
00:18:13tu peux planter une jeune fille là, sans problème,
00:18:15et ce n'est pas volontaire.
00:18:17Ton couteau, tu l'as trouvé par terre, sûrement.
00:18:19C'est un vrai scandale juridique, je le dis franchement.
00:18:21Et surtout, un scandale humain.
00:18:24Je comprends qu'ils soient révoltés.
00:18:26Et j'espère qu'au niveau ministériel,
00:18:28ils vont répondre à sa demande.
00:18:30Ce serait la moindre des choses.
00:18:32Et la population le dit.
00:18:34Moi, j'ai été frappé d'entendre,
00:18:36je suis élu dans ma circonscription,
00:18:38j'ai fait mes voeux il y a 10 jours maintenant,
00:18:40les gens disent, on n'en peut plus, on en a marre,
00:18:42si ça continue, on va se faire justice.
00:18:44Est-ce qu'on peut en arriver là ?
00:18:46Évidemment que non.
00:18:48Mais il y a un vrai risque qui existe.
00:18:50L'état de droit est important.
00:18:52Si mes jumeaux, ils ont 7 ans,
00:18:54l'âge de ceux qui ont été agressés,
00:18:56je vais rendre hommage à la mère.
00:18:58J'aurais eu le même cri de détresse.
00:19:00Tolérance zéro pour les criminels.
00:19:02La justice fait ce qu'elle doit faire.
00:19:04Le parquet doit être saisi.
00:19:06Et je pense que dans ce plateau-là,
00:19:08on est tous d'accord pour dire
00:19:10de ce genre d'appel de cette mère en détresse.
00:19:12– Et juste, Limane, si je peux ajouter,
00:19:14mais je pense que vous serez d'accord avec moi,
00:19:16rendre hommage à la mère et à Lili Bell.
00:19:18– Et à Lili Bell.
00:19:20– Vous vous rendez compte,
00:19:22dans la société d'aujourd'hui
00:19:24où on sait que tout le monde peut avoir un couteau,
00:19:26elle a eu le courage d'aller s'interposer
00:19:28pour défendre des enfants.
00:19:30Et le problème, c'est que dans cette actualité terrible,
00:19:32ça arrive tout le temps.
00:19:34Et ce visage-là, on le voit aujourd'hui,
00:19:36il nous touche, mais hélas,
00:19:38il y en aura un autre demain,
00:19:40il y en aura un autre après-demain,
00:19:42et ça c'est terrible, Christelle Niaz.
00:19:44– Bien évidemment, mais ça c'est la réalité,
00:19:46c'est comme vous le disiez précédemment,
00:19:48c'est la réalité du quotidien des Français,
00:19:50cette hyper-violence à laquelle on ne peut plus s'opposer,
00:19:52quand on s'y oppose, il n'y a pas de réponse pénale en face.
00:19:54Cette culture de l'excuse
00:19:56qui est installée,
00:19:58en réalité,
00:20:00où les gens,
00:20:02ils se disent, on est prêts à le faire,
00:20:04oui, les familles en sont arrivées là.
00:20:06C'est l'abandon,
00:20:08le sentiment d'abandon est profond.
00:20:10Aujourd'hui, parler de remettre en place
00:20:12des questions de sécurité,
00:20:14ce n'est pas détestable,
00:20:16ce n'est pas détester les gens,
00:20:18ce n'est pas comme on voudrait nous l'opposer,
00:20:20ce n'est pas haïr,
00:20:22ce n'est pas du racisme, comme je le suis moi-même
00:20:24entendu dire, parce que de toute façon,
00:20:26à partir du moment où, quand on est de l'extrême-gauche,
00:20:28on parle de questions de sécurité,
00:20:30tout de suite, on semble être
00:20:32quelqu'un qui ne comprend pas bien la situation.
00:20:34Non, bien au contraire, c'est permettre aux familles
00:20:36de vivre dans de bonnes conditions, apporter des réponses pénales,
00:20:38sanctionner, arrêter avec
00:20:40le laxisme généralisé, c'est permettre aux familles
00:20:42de vivre dans de bonnes conditions.
00:20:44C'est pas normal, des enfants,
00:20:46à quel moment des enfants,
00:20:48il y a la question des valeurs, qu'est-ce qu'on donne
00:20:50à nos enfants ?
00:20:52C'est très intéressant ce que vous dites, parce que la maman est revenue justement sur la famille
00:20:54de ce garçon, et on va la réentendre
00:20:56à cette maman, parce que cette maman, elle dit,
00:20:58sa maman, à ce garçon, elle savait,
00:21:00elle savait qu'il avait un couteau,
00:21:02donc il y a une responsabilité du côté
00:21:04des familles, écoutez
00:21:06la maman de Lili Bell,
00:21:08toujours avec Pascal Delatour-Dupin.
00:21:10Moi je pense qu'il
00:21:12faut appliquer la justice, que t'es 14 ans,
00:21:1415 ans, ou 16 ans, et puis
00:21:16je dis aux mamans, il faut fouiller dans leur
00:21:18cartable. Oui c'est ça, il y a un défaut
00:21:20d'autorité parentale. Mais bien sûr, la maman
00:21:22savait très bien que son fils avait un couteau,
00:21:24vous savez ce qu'elle a dit ? Non.
00:21:26Comment ça elle savait qu'il avait un couteau ?
00:21:28Alors je vous explique, le pire de tout,
00:21:30c'est qu'un de ses complices
00:21:32a prévenu la maman, 2-3 jours avant,
00:21:34disant, Franck avait
00:21:36un couteau sur lui. Et le papa aussi ?
00:21:38Je sais pas le papa, lui il a parlé de la
00:21:40maman. Il lui a dit, est-ce que c'est
00:21:42normal que Franck a un couteau ? Ça faisait un
00:21:44mois qu'ils se promenaient avec. Elle lui a dit,
00:21:46bah oui c'est pour se défendre. Moi je suis désolée,
00:21:48moi je vois mon fils avec un couteau, je lui
00:21:50prends et je le planque. Point.
00:21:52Je cherche même pas à comprendre. Moi je sais
00:21:54que j'ai 4 enfants. Moi j'allais au
00:21:56collège, je fouillais même dans les vestiaires.
00:21:58Et qu'après on me dise que moi je suis une mauvaise mère
00:22:00parce qu'ils ont pas d'intimité, je m'en fous
00:22:02moi. Moi je préserve mes enfants.
00:22:04Et moi aussi j'étais gérante
00:22:06d'un bar. Elle, elle explique à la maman
00:22:08qu'elle était en restauration
00:22:10et qu'elle pouvait pas bien gérer ses
00:22:12enfants. Bah fallait pas en faire dans ces
00:22:14cas-là.
00:22:16Ce qu'elle dit sur la fin,
00:22:18c'est totalement politiquement incorrect.
00:22:20Mais, alors,
00:22:22comment le dire de façon politiquement correcte ? J'ai envie de dire
00:22:24il y a des gens qui pensent ça. Il y a des gens qui pensent
00:22:26aussi quand même, faut le dire, que si on est pas
00:22:28capable de gérer ses enfants,
00:22:30bah si on a pas
00:22:32de temps, on en fait pas 2, 3, 4,
00:22:345. Ouais bah là il faut le définir
00:22:36moralement si je puis dire.
00:22:38Non mais c'est à chacun de soi.
00:22:40On parle pas de loi.
00:22:42C'est que chacun doit se dire que
00:22:44quand on fait un enfant, c'est une responsabilité derrière.
00:22:46C'est pas juste faire des enfants.
00:22:48Donc peut-être se poser et se dire, est-ce que
00:22:50je vais avoir le temps ? Est-ce que je vais avoir les moyens ?
00:22:52Est-ce que je vais avoir l'autorité pour gérer
00:22:542, 3 ou 4 enfants ?
00:22:56Je sais que c'est pas correct de dire ça.
00:22:58Le père va acheter des cigarettes et revient pas.
00:23:00C'est pas l'exemple qui était venu.
00:23:02Et la maman dit, moi je suis complètement désemparé, etc.
00:23:04Ce que dit cette courageuse
00:23:06maman, c'est oui, la responsabilité
00:23:08des parents. Et encore une fois, on peut
00:23:10prendre des mesures sur ces allocations
00:23:12familiales qui, en cas de récidive, sont supprimées.
00:23:14Vous allez punir la maman et la famille.
00:23:16Voilà, c'est ce qu'on vous dit en général.
00:23:18Donc là, on fait absolument plus rien.
00:23:20Puis la majorité pénale, parce que là c'est une cour d'assises pour mineurs
00:23:22qu'il a jugée, bah on la descend
00:23:24à 16 voire 15 ans et les 18
00:23:26ans, dans ce cas-là, auraient peut-être
00:23:28été appliqués.
00:23:30Ludovic Thoreau. Mais c'est bon,
00:23:32il n'y a pas une certaine complicité de la maman.
00:23:34Quand elle sait que son enfant sort
00:23:36avec un couteau, excusez-moi de vous dire.
00:23:38Alors elle a dit que c'est pour se défendre, vous avez entendu ce qui a été expliqué.
00:23:40Là on le sait, la plupart des gens qui ont un couteau, c'est plus pour
00:23:42attaquer que pour se défendre. Ça c'est clair, on était précis.
00:23:44Mais excusez-moi, si mon fils avait un couteau
00:23:46je lui dirais, pourquoi tu prends un couteau ?
00:23:48Et là, on va rien lui faire la mère.
00:23:50Et vous avez raison, je veux dire.
00:23:52C'est vraiment à la structure familiale de gérer tout ça.
00:23:54Faut pas demander aux policiers, à l'éducation nationale
00:23:56de faire ça. C'est la structure familiale.
00:23:58Là, il y a eu un problème.
00:24:00Donc qu'est-ce qu'on va faire ? Rien.
00:24:02Oui, mais ce qui est terrible, c'est à quel point aujourd'hui, les attaques au couteau
00:24:04se multiplient. Dans un instant,
00:24:06on va voir ce qui s'est passé à Lille, ce week-end.
00:24:08Parce qu'à Lille, ce week-end, c'est dans le métro
00:24:10qu'un jeune homme de 18 ans
00:24:12a été poignardé.
00:24:14On va en parler dans un instant.
00:24:16Tout de suite, le CNews Info, il est signé Somaya Labidi.
00:24:25Le trafic SNCF, fortement perturbé
00:24:27à la gare Saint-Lazare.
00:24:29Après une panne électrique,
00:24:31une panne survenue ce matin,
00:24:33aux alentours de 7h30.
00:24:35Après avoir été interrompue au départ
00:24:37ou à l'arrivée de la gare parisienne,
00:24:39le trafic commence à reprendre progressivement.
00:24:41Les marchés boursiers dans le rouge
00:24:43à cause des nouveaux droits de douane
00:24:45annoncés par Donald Trump.
00:24:47Des droits qu'il compte imposer aux produits provenant
00:24:49du Canada, du Mexique ou encore de la Chine.
00:24:51Conséquence, la bourse de Paris plonge ce matin
00:24:53et le secteur automobile s'enfonce.
00:24:55Tokyo chute de près de 3%,
00:24:57à l'image d'autres places asiatiques
00:24:59et à l'unition du peso mexicain
00:25:01ou encore du dollar canadien.
00:25:03Et puis, Benjamin Netanyahou
00:25:05a un déplacement à Washington
00:25:07pour parler de la deuxième phase du cessez-le-feu.
00:25:09C'est dans ce cadre qu'il s'entretiendra
00:25:11dès demain avec Donald Trump
00:25:13dans le bureau Oval.
00:25:15Objectif du nouveau locataire de la Maison Blanche,
00:25:17mettre la pression sur le Premier ministre israélien
00:25:19pour mettre fin à la guerre au Proche-Orient.
00:25:25Merci d'être en direct avec nous.
00:25:27On continue à parler des attaques au couteau.
00:25:29Vous avez entendu la maman de Lili Bell
00:25:31qui s'exprimait, qui lançait un appel aux gardes d'Esso
00:25:33pour que le parquet fasse appel
00:25:35de la décision qui a été rendue
00:25:3710 ans de prison contre le jeune homme
00:25:39parce qu'il avait 16 ans à l'époque des faits.
00:25:41Le jeune homme qui a poignardé et tué sa fille
00:25:43alors que le parquet en demandait 18.
00:25:45Mais ces attaques au couteau se multiplient.
00:25:47Il y a une forme d'épidémie meurtrière
00:25:49qui se développe de plus en plus en France
00:25:51et c'est très inquiétant parce qu'aujourd'hui,
00:25:53on se demande si cette personne a un couteau ou pas.
00:25:55Regardez ce qui s'est passé à Lille ce week-end.
00:25:59C'est à l'heure de pointe ce samedi
00:26:01qu'une altercation éclate entre usagers
00:26:03dans le métro de la Place de la République à Lille.
00:26:05A la suite de la bousculade,
00:26:07un jeune homme de 18 ans
00:26:09reçoit plusieurs coups de couteau.
00:26:11En passant, j'ai vu les camions de pompiers
00:26:13plus le SAMU ici
00:26:15et on voyait déjà qu'il y avait une foule
00:26:17qui était bien regroupée devant le métro
00:26:19mais c'était assez choquant un peu.
00:26:21On voyait qu'il s'était bien passé
00:26:23quelque chose de grave.
00:26:25Les faits se sont déroulés dans le centre-ville,
00:26:27un quartier calme selon les habitants.
00:26:29C'est partout, il n'y a pas des endroits
00:26:31qui sont hyper protégés
00:26:33même si c'est un quartier calme.
00:26:35Je sais qu'au centre, ça craint un peu plus
00:26:37mais j'étais un peu choquée
00:26:39mais pas tant que ça
00:26:41puisque malheureusement ça arrive.
00:26:43L'homme est gravement blessé.
00:26:45Son pronostic vital est engagé
00:26:47au moment où il est transporté aux urgences.
00:26:49Le suspect a, quant à lui,
00:26:51eu le temps de poursuivre son chemin
00:26:53montant dans le métro
00:26:55avant d'être interpellé en périphérie lilloise.
00:26:57Une montée de la violence en France
00:26:59qui inquiète,
00:27:01la ville de Lille n'y échappe pas.
00:27:03Je trouve, de mon ressenti,
00:27:05c'est une ville où il y a quand même pas mal d'agressions.
00:27:07J'ai pu me faire agresser
00:27:09il y a trois ans à la Grande Place
00:27:11qui est vraiment le centre de Lille.
00:27:13Le suspect est déjà connu des services de police.
00:27:15Une enquête a été ouverte
00:27:17par le service local
00:27:19de police judiciaire de Lille.
00:27:21Comment peut-on lutter contre ça ?
00:27:23Comment lutter ?
00:27:25Je parlais tout à l'heure d'en finir
00:27:27avec la culture du laxisme, de l'impunité.
00:27:29Je suis choquée d'entendre qu'à chaque fois
00:27:31on est sur des personnes qui récidivent.
00:27:33Il y a quand même un point commun
00:27:35entre toutes ces personnes
00:27:37c'est qu'elles n'en sont pas à leur coup d'essai
00:27:39et puis finalement elles ressortent
00:27:41et puis il ne se passe pas grand-chose.
00:27:43Ça veut dire qu'on ne sanctionne pas assez
00:27:45plus longtemps en prison ?
00:27:47Est-ce qu'il faut faire des soins ?
00:27:49Je ne sais pas, à un moment donné
00:27:51quel est le sujet ?
00:27:53On a des personnes qui ne vont pas en prison
00:27:55qui ne sont pas suivies
00:27:57qui ne sont pas sanctionnées pour ce qu'elles font
00:27:59donc clairement il y a une impunité qui s'installe.
00:28:01Slimane Terreira, est-ce qu'il y a une impunité pour vous ?
00:28:03Il y a une impunité des récidivistes
00:28:05et il y a eu à l'époque
00:28:07les peines planchées
00:28:09de Nicolas Sarkozy
00:28:11il y a des comparutions immédiates
00:28:13et malgré tout ça
00:28:15les récidivistes ne sont pas suivis
00:28:17pénalement
00:28:19éducativement
00:28:21ou psychologiquement
00:28:23parce qu'il y en a qui ont des problèmes psychologiques graves
00:28:25et il y a cette société du soin
00:28:27c'est ça qu'on doit reconstruire
00:28:29de la solidarité, de la fraternité
00:28:31et du coup moi je suis...
00:28:33Excusez-moi, j'ai l'impression que vous enchaînez des mots
00:28:37Société de la solidarité
00:28:39on n'est pas chez Miss France
00:28:41Honnêtement, c'est bien beau ce que vous dites
00:28:43et on ne peut être que d'accord
00:28:45mais ce n'est pas ça qui va arrêter les attaques au couteau
00:28:47la société de la solidarité, de l'amour
00:28:49et vive la paix dans le monde
00:28:51Oui, ce n'est pas un discours de Miss France
00:28:53parce que je parlais déjà
00:28:55on parle de personnes en récidive
00:28:57Oui, mais justement
00:28:59Comment les gens qui sont...
00:29:01Vous parlez de société, d'amour, de machin
00:29:03ça suffit quoi, maintenant il faut taper
00:29:05Non, bien sûr
00:29:07le suspect il a été attrapé
00:29:09il va être jugé, condamné
00:29:11pour ses faits
00:29:13mais derrière, si on continue comme ça
00:29:15sans suivi psychologique, éducatif
00:29:17psychologique ou psychiatrique
00:29:19on va continuer à avoir
00:29:21les mêmes faits
00:29:23Il y a peut-être deux sujets
00:29:25parce qu'il y en a quand même
00:29:27je ne sais pas si on a relevé
00:29:29que c'est particulièrement choquant, on parle d'enfants
00:29:31au-delà de mineurs, on n'est plus même pas
00:29:33sur des adolescents, on rabaisse encore l'âge
00:29:35du niveau d'hyperviolence
00:29:37Peut-être qu'il y a un moment donné
00:29:39quand on est sur des ados, il y a la notion
00:29:41des travaux d'intérêt général qui ne sont absolument jamais suivis
00:29:43pour peu qu'on les mette en place ou qu'on les applique
00:29:45Honnêtement, est-ce que vous pensez
00:29:47que chez quelqu'un qui a poignardé
00:29:49un gamin, est-ce que vous pensez qu'un travail
00:29:51d'intérêt général, ça va changer quelque chose
00:29:53Est-ce que vous pensez que dire au mec
00:29:55vous allez balayer pendant 10 jours la rue
00:29:57ça va l'empêcher
00:29:59A quel moment un enfant devient un ado
00:30:01hyper violent et comment on fait pour éviter
00:30:03Moi je me demande si pour des...
00:30:05Là on va vers la casse prison
00:30:07à la fin, est-ce qu'en prison
00:30:09de toute façon, ils ne vont pas apprendre plus
00:30:11C'est ça ma question
00:30:13Juste Ludovic, je vous en parle dans un instant
00:30:15parce que je voudrais qu'on voit ce qui se fait à Paris
00:30:17Parce qu'à Paris, alors qu'est-ce qu'on fait
00:30:19contre les couteaux ? En fait on distribue
00:30:21des tracts, voilà, alors ça c'est la grande
00:30:23idée de la maire de Paris qui a décidé
00:30:25de faire un plan couteau
00:30:27Non mais ne soyez pas dégoûtés
00:30:29Donc en distribuant
00:30:31dire oh là là c'est pas bien d'avoir un couteau
00:30:34Regardez, forcément ça fait polémique
00:30:36Si ce n'est pas encore fait
00:30:38vous devriez bientôt recevoir
00:30:40ce prospectus. La ville de Paris
00:30:42les distribue aux abords des écoles
00:30:44pour prévenir du danger des armes blanches
00:30:46Sur ce dépliant stop couteau
00:30:48des recommandations comme parler à un adulte
00:30:50de confiance ou composer le 17, le 18
00:30:52ou le 112 en cas d'urgence
00:30:54mais aussi un rappel de la loi
00:30:56Toute personne trouvée en possession d'un couteau
00:30:58hors de son domicile s'expose à un an
00:31:00d'emprisonnement et 15 000 euros d'amende
00:31:02Lutter contre la banalisation des armes blanches
00:31:04chez les adolescents, c'est l'objectif
00:31:06de ce plan couteau. Faisant partie
00:31:08d'un plan plus large initié en mai 2021
00:31:10l'annonce de cette campagne arrive
00:31:12hasard du calendrier, 3 jours après la mort
00:31:14d'Elias, un adolescent de 14 ans
00:31:16tué par arme blanche dans le 14e arrondissement
00:31:18de Paris. Une campagne
00:31:20qui pour beaucoup d'agents de police
00:31:22est un constat d'impuissance. Encore une fois
00:31:24nous allons penser
00:31:26certainement à pouvoir
00:31:28contrôler et
00:31:30arrêter ces crimes
00:31:32avec une hotline, avec un numéro
00:31:34vert ou alors avec des flyers. Non, je crois
00:31:36que nous, Alliance Police Nationale, on est
00:31:38clair, net et précis sur ce sujet
00:31:40il faut un choc d'autorité, il faut
00:31:42absolument que les infractions soient punies
00:31:44et réprimées. C'est aussi
00:31:46simple que ça. Sur l'année scolaire
00:31:482023-2024, 74
00:31:50agressions à l'arme blanche ont été recensées
00:31:52dans les collèges, 38 dans les lycées
00:31:54et 18 dans les écoles primaires
00:31:56Contactés pour s'exprimer sur leur campagne
00:31:58la mairie de Paris n'a pas donné suite
00:32:00à notre demande. Bon, on est sauvés
00:32:02Bruno Victorot, on est sauvés, il y a des
00:32:04flyers qui disent attention, un couteau ça coupe
00:32:06le feu ça brûle et l'eau ça mouille
00:32:08comme disaient certains
00:32:10Donc voilà, on est sauvés. C'est pas le plan couteau, c'est le plan
00:32:12bisounours, faut pas rêver. Maintenant, il faut rappeler
00:32:14quand même, il y a 120 menaces au couteau
00:32:16par jour en France, 120. Mais pourquoi
00:32:18on n'applique pas la loi ? Je vais juste vous lire
00:32:20le texte. Article L317-8
00:32:22du Code de Sécurité Intérieure
00:32:24Un couteau dans une poche sans
00:32:26motif légitime, 15 000
00:32:28euros d'amende plus un an de prison
00:32:30Mais les lois existent, on le sait que les lois existent
00:32:32Mais oui, mais à un moment, on les a les lois, on a juste
00:32:34à les appliquer et personne ne les
00:32:36applique. Quand on trouve un jeune avec un couteau
00:32:38c'est un motif légitime, il va faire quoi ? Un barbecue ?
00:32:40Couper les saucisses ? Excusez-moi de vous dire ça
00:32:42aussi bruyamment, mais ça révole tout le monde
00:32:44ça révole tout le citoyen. Mais regardez
00:32:46les agressions par arme blanche recensées, on l'a vu
00:32:48dans le sujet, mais on va regarder le panneau
00:32:50dans l'année scolaire 2023-2024
00:32:52et c'est effrayant, il y en a eu 74
00:32:54dans les collèges, vous vous rendez compte ?
00:32:5674 agressions à l'arme blanche
00:32:5838 dans les lycées
00:33:0018 dans les écoles primaires
00:33:02C'est ce chiffre, c'est le plus bas
00:33:04mais c'est presque le plus fou, 18
00:33:06agressions au couteau dans des écoles
00:33:08primaires. C'est la France Orange Mécanique
00:33:10qui se met en place à bas bruit, puisque vous
00:33:12montriez des images de Lille, mais vous
00:33:14auriez pu montrer la semaine dernière, avec les
00:33:16caméras de vidéosurveillance, il y a eu une agression mais alors
00:33:18similaire à Lyon, quelqu'un qui se fait bousculer
00:33:20il sort son couteau et il plante
00:33:22un coup de couteau dans le cou, je ne sais pas
00:33:24si vous avez eu ces images, mais
00:33:26c'est le même scénario
00:33:28alors, il y a la prévention, d'accord, tout le monde
00:33:30est pour faire de la prévention, mais enfin, quand on a
00:33:32un personnage à Lille, il était connu des services
00:33:34de police, la prévention, ça ne marche pas
00:33:36il ne peut y avoir, comme le disait ce policier
00:33:38que la sanction. Oui, sanction, sanction, sanction
00:33:40on ne peut s'en sortir que comme ça, parce que
00:33:42effectivement, vous avez rappelé les textes de loi
00:33:44on trouve quelqu'un avec un couteau
00:33:46dans sa poche, un an de prison, 15 000 euros d'amende
00:33:48mais après, il faut être concret, ça se passe à quel
00:33:50moment, de quelle façon on va arrêter
00:33:52quelqu'un, c'est quoi, c'est la police
00:33:54c'est la gendarmerie, qu'est-ce qu'ils vont faire, ils vont
00:33:56le ramener au poste, en garde à vue, et puis
00:33:58il sera déféré quand, dans un an, dans deux ans
00:34:00dans trois ans, c'est tout ça qu'il faut revoir
00:34:02il faut frapper fort, très fort
00:34:04même maintenant. Allez, Villeneuve-Saint-Georges
00:34:06avec l'élection hier
00:34:08de Christelle Niaz qui est avec nous
00:34:10maire les Républicains de Villeneuve-Saint-Georges
00:34:12merci en tout cas d'être chez nous
00:34:14d'être sur ce plateau, vous étiez face à
00:34:16Louis Boyard et la grande crainte justement
00:34:18c'était que Louis Boyard devienne maire, d'ailleurs
00:34:20Philippe Ballard, vous qui êtes du RN, vous auriez appelé
00:34:22à voter pour Christelle Niaz ?
00:34:24Jordan Bardella a appelé à faire barrage
00:34:26à Louis Boyard et à la France
00:34:28insoumise. Donc ça veut dire à voter pour Christelle Niaz ?
00:34:30Si on n'appelle pas à voter pour
00:34:32Louis Boyard, alors oui, il y avait
00:34:34trois bulletins, vous l'auriez fait d'accord, mais enfin
00:34:36je pense que le message était assez clair, alors c'est une bonne nouvelle
00:34:38pour Villeneuve-Saint-Georges, un peu moins pour nous à l'Assemblée
00:34:40parce que du coup, on garde Louis Boyard par ricochet
00:34:42je pense qu'il y a beaucoup de feux rouges
00:34:44qui s'allument pour la France insoumise
00:34:46donc là, il fait le même score
00:34:48que Manon Aubry aux européennes
00:34:50on a regardé les chiffres des législatives
00:34:52c'est pas loin, c'était en juin dernier
00:34:54où il fait au premier tour, sur la commune
00:34:56je ne parle pas de la circonscription, il fait 56%
00:34:58et là, il a fait 38,75%
00:35:00et au deuxième tour
00:35:02dans la ville, il fait
00:35:04alors que c'était une triangulaire, il fait 61%
00:35:06vous rajoutez à ça la législative
00:35:08qui s'est déroulée il y a 15 jours en Isère
00:35:10où là, c'était une circonscription LFI
00:35:12acquise en juin 2024
00:35:14et là, ils l'ont perdue avec 35%
00:35:16des voix
00:35:18tant mieux
00:35:20Louis Boyard a pris la parole hier soir
00:35:22après son élection, il a expliqué que bien sûr
00:35:24c'est pas sa faute, c'est la faute de tout le monde
00:35:26alors il s'en est pris à CNews, bien évidemment
00:35:28de toute façon, on a l'habitude
00:35:30et on s'en fout, pour être clair
00:35:32il s'en est pris aux ministres
00:35:34il s'en est pris au gouvernement, il s'en est pris aux socialistes
00:35:36il s'en est pris aux communes
00:35:38bref, il s'en est pris, on va écouter un extrait
00:35:40de ce qu'il a dit juste après
00:35:43On avait tout le monde contre nous
00:35:45et malgré tout, regardez-nous
00:35:47on est là, forts, fiers, dignes, solidaires
00:35:49et je le dis aussi
00:35:51où étaient nos camarades ?
00:35:53Où étaient les écologistes ?
00:35:55Où étaient les communistes ? Où étaient les socialistes ?
00:35:57Où étaient-ils quand on a imploré la fusion ?
00:35:59Ils n'étaient pas là
00:36:01Où étaient-ils quand on a eu besoin
00:36:03d'avoir du soutien, quand on a qualifié
00:36:05notre liste de communautaristes ? Ils n'étaient pas là
00:36:07Où étaient-ils quand on a eu besoin de leur voix
00:36:09aujourd'hui pour battre l'extrême droite ?
00:36:11Ils n'étaient pas là
00:36:13Alors ce soir, je le dis, on va continuer
00:36:15on va continuer le combat
00:36:17et c'est pour ça que je veux porter un message d'espoir
00:36:19ce soir, la France, elle nous regarde
00:36:21je sais que les opprimés nous regardent
00:36:23et je sais que, comme nous, ils se disent qu'ils ont envie
00:36:25de gagner la bataille de 2026
00:36:27alors si j'ai un message pour les opprimés
00:36:29faites comme nous, assumez qui vous êtes
00:36:31rassemblez le peuple
00:36:33assumez d'être une gauche de rupture
00:36:35alors oui, certes, on a fait mieux
00:36:37mais on n'a pas gagné
00:36:39on n'a pas éteint la fête
00:36:41mais on va se donner le droit, l'espoir
00:36:43de lutter, de lutter, de lutter
00:36:45et de recommencer, merci à vous
00:36:47résistance !
00:36:49Christelle Niaz, c'est qui les opprimés à qui s'adresse Louis Boyard ?
00:36:51Je me pose la question
00:36:53techniquement, c'est à peu près 35 000 habitants de 19 Saint-Georges
00:36:55donc nous sommes tous
00:36:57non, non, je trouve que c'est quand même
00:36:59c'est quand même un propos
00:37:01qui est assez insupportable
00:37:03et assez inaudible
00:37:05la réalité, c'est qu'il y avait quand même des candidats
00:37:07légitimes, même si je ne partage pas
00:37:09les opinions des membres de
00:37:11sa liste, où il y a quand même des hommes et des femmes
00:37:13qui sont issus du terrain
00:37:15Mais est-ce que c'est une liste communautariste comme on aurait pu l'entendre ?
00:37:17Je pense que c'est le choix
00:37:19que lui a fait, dans son choix de rassemblement
00:37:21où il a sciemment
00:37:23utilisé des visages
00:37:25des personnalités, qu'il a mis de côté
00:37:27parce qu'il y avait des candidats issus du terrain qui étaient candidats
00:37:29et que s'il avait un réel intérêt
00:37:31pour les habitants de ma ville
00:37:33et pour les personnes qu'il prétend
00:37:35défendre, et bien s'il voulait les pousser
00:37:37pour défendre des idées, il aurait poussé ces candidats
00:37:39issus du terrain.
00:37:41Pardon mais je n'ai pas compris la réponse à ma question. Est-ce que c'était une liste communautariste ?
00:37:43Une liste
00:37:45qui avait vocation
00:37:47à utiliser le fait communautaire, ça c'est clair
00:37:49ça c'est l'objectif. Et alors pour être très clair
00:37:51et pour dire les mots, ça veut dire quoi ?
00:37:53Il a surfé sur le fait communautaire. C'est une liste
00:37:55qui s'adresse aux musulmans en particulier, pour être très clair ?
00:37:57C'est pas une liste qui s'adresse
00:37:59aux musulmans, c'est une liste qui utilise
00:38:01le fait religieux. C'est clairement ce qu'il a essayé de faire
00:38:03sur cette élection, comme il le fait à chaque fois
00:38:05il a besoin d'agiter
00:38:07des red flags à chaque fois
00:38:09donc moi je suis devenue tantôt
00:38:11une extrémiste
00:38:13mais à quel moment je deviens une extrémiste ?
00:38:15Quand on entend des propos comme les siens
00:38:17qui ont vocation à fracturer
00:38:19notre société. Enfin je veux dire quand on parle
00:38:21d'opprimés, de qui parle-t-on ?
00:38:23Quand on s'arroge le droit d'être un objecteur
00:38:25de conscience et de dire qui a le droit
00:38:27de penser telle ou telle chose
00:38:29enfin je veux dire, ceux qui fracturent notre société
00:38:31on l'a, c'est ce type de discours.
00:38:33Moi ce qui m'a beaucoup choqué
00:38:35ça a été l'ambiance sur place
00:38:37pendant cette élection, j'ai suivi Jordan Florentin
00:38:39de Frontières sur son compte
00:38:41Twitter, il est allé, il a passé du temps
00:38:43il sera en direct avec nous dans un instant, il a passé du temps
00:38:45sur place et j'ai trouvé qu'il y avait une tension
00:38:47assez incroyable, à un moment donné même
00:38:49dans un de ses reportages, on menace
00:38:51de lui arracher la tête
00:38:53rien que ça
00:38:55en le traitant de sale français de merde
00:38:57voilà, je vous propose de regarder
00:38:59cet extrait
00:39:05Vous m'insultez là monsieur ?
00:39:07Oui, filme pas toi
00:39:09Vous ne nous menacez pas
00:39:11et vous ne menacez pas notre équipe
00:39:13Vous n'avez pas à m'insulter comme ça monsieur
00:39:15Vous n'avez pas à m'insulter comme ça monsieur
00:39:17Non mais monsieur
00:39:19vous ne menacez pas notre journaliste et notre matériel
00:39:21d'accord ? Est-ce que je suis clair ?
00:39:23Non non, c'est vous qui arrêtez, vous ne venez pas ici
00:39:25nous menacer
00:39:27Toi tu m'as interviewé
00:39:29et je t'ai dit qui tu étais
00:39:31Je vous ai dit Frontier pour un reportage
00:39:33Le média Frontier
00:39:35C'est à dire extrême droite
00:39:37ça veut dire quoi extrême droite monsieur ?
00:39:39Monsieur vous ne nous insultez pas
00:39:41Vous assumez vos propos monsieur
00:39:43J'assume moi
00:39:45Alors c'est quoi extrême droite ?
00:39:47Donnez moi un argument
00:39:49Vous ne venez pas nous insulter dans la rue monsieur
00:39:51Vous ne venez pas nous insulter dans la rue
00:39:53La prochaine fois je vous latte tous les deux
00:39:55Vous nous lattez ? Là vous êtes venu nous insulter monsieur
00:39:57alors que nous n'étions même pas en train de vous filmer
00:39:59Nous n'étions même pas en train de vous filmer
00:40:01Et monsieur ça veut dire quoi extrême droite ?
00:40:03Donnez moi un argument
00:40:05C'est quoi l'extrême droite monsieur ?
00:40:07Jordan Florentin bonjour, merci d'être avec nous
00:40:09Reporter à Frontier, vous avez passé du temps
00:40:11à Villeneuve-Saint-Georges
00:40:13Il y a plusieurs séquences que vous avez mis en ligne
00:40:15sur votre compte Twitter
00:40:17et sur le site de Frontier
00:40:19et visiblement c'était très tendu l'ambiance sur place
00:40:21Oui oui oui
00:40:23C'était extrêmement tendu, d'ailleurs ça fait froid dans le dos
00:40:25quand on revoit ces images, ça arrête sur le moment
00:40:27On ne se rend pas compte, nous on est simplement en train de faire notre travail
00:40:29avec notre légitimité de journaliste et on ne se rend pas compte
00:40:31que la violence elle est telle
00:40:33et ça a été d'une gravité sans précédent
00:40:35C'est à dire que nous on est simplement venu
00:40:37poser des questions claires, non pas
00:40:39à Lou Bayard, il ne voulait pas nous répondre
00:40:41Vous voyez à chaque fois c'est le même discours, extrême droite, extrême droite
00:40:43Même Christelle Niasme qui est là sur votre plateau
00:40:45a été accusée d'être d'extrême droite, d'être dangereuse
00:40:47Méfiez-vous, ça se trouve elle est armée
00:40:49C'est vraiment des choses comme ça
00:40:51On est venu demander aux habitants
00:40:53en première chose s'ils connaissaient
00:40:55Louis Bayard puisqu'il n'a eu une adresse éléctorale
00:40:57que depuis le mois de décembre à Villeneuve-Saint-Georges
00:40:59Résultat, la moitié des personnes, même plus
00:41:01trois quarts des personnes qu'on interrogeait nous disaient ne pas le connaître
00:41:03et ensuite on leur demandait
00:41:05simplement s'ils jugeaient normal
00:41:07qu'il y ait sur la liste de Louis Bayard
00:41:09un homme, Mohamed Benyaclef
00:41:11qui a été au sujet des négociations avec le Parti Socialiste
00:41:13qui soutient le ramasse
00:41:15et ça n'a pas été le seul, on a eu d'autres soutiens
00:41:17de personnalités qui étaient là présentes
00:41:19à la soirée électorale, qui étaient là en soutien à Louis Bayard
00:41:21qui affirmaient face caméra
00:41:23soutenir le ramasse
00:41:25quand même un groupe terroriste reconnu par toutes les instances
00:41:27internationales et vraiment ça fait froid
00:41:29dans le dos et on a été menacé deux fois
00:41:31de mort, un coup de nous trancher la tête, un coup de nous couper
00:41:33la tête et ces personnes à chaque fois
00:41:35systématiquement, elles soutenaient Louis Bayard
00:41:37donc voilà et vraiment pour
00:41:39faire simple, ce qui s'est passé hier soir
00:41:41vous parliez tout à l'heure du communautarisme
00:41:43ce qui s'est passé hier c'est la défaite du nouveau front
00:41:45communautaire face au nouveau front populaire
00:41:47en fait il y a cette gauche qui est en train de se diviser
00:41:49avec d'un côté les Verts de l'EPS qui n'ont pas voulu
00:41:51soutenir Louis Bayard, qui se sont retirés
00:41:53mais qui en réalité auraient pu fusionner
00:41:55avec lui, ils n'ont pas voulu fusionner
00:41:57grâce aux révélations de Frontières, on a joué aussi notre part
00:41:59dans ce travail
00:42:01de terrain qu'a mené Cristal Niass mais qui a
00:42:03aussi été aidé je crois par la révélation
00:42:05qu'on a pu faire sur la liste de
00:42:07Louis Bayard, vous avez quand même deux délinquants
00:42:09Adel Médour, Ricardo Bonheur
00:42:11qui ont été interpellés plusieurs fois
00:42:13par la police pour des faits, il y a quand même
00:42:15Adel Médour qui est rentré dans une école avec une arme
00:42:17et c'est ce type de profil que
00:42:19Louis Bayard est allé chercher pour mettre sur sa liste
00:42:21on a Fadwa Sadat qui porte un
00:42:23keffier, tous les jours pendant la campagne elle
00:42:25portait ce keffier avec marqué en arabe
00:42:27dessus, Jérusalem est à nous
00:42:29et quand on lui pose la question elle ne veut pas nous répondre
00:42:31ça veut dire quoi Jérusalem est à nous, est-ce que
00:42:33ça veut dire qu'il faut rayer Israël de la carte
00:42:35vous voyez vous avez toute cette
00:42:37je sais pas si c'est une liste
00:42:39qui utilise le fait communautaire mais en tout cas
00:42:41oui on est allé piocher dans tout ce qui
00:42:43est incarné aujourd'hui, les réseaux les plus radicalisés
00:42:45les plus violents, les plus extrémistes
00:42:47de Villeneuve Saint-Georges en espérant que
00:42:49ces gens là allaient voter, le résultat
00:42:51c'est qu'hier soir j'ai un homme qui est venu
00:42:53directement vers nous pour nous dire vous savez moi je suis musulman
00:42:55et je soutiens Christel Niasme
00:42:57parce que M. Bayard il nous fait peur et pire que ça
00:42:59on a un homme qui habite depuis
00:43:0130 ans à Villeneuve Saint-Georges qui nous a dit moi j'ai vu
00:43:03la ville se transformer, pas en positif
00:43:05et pourtant je suis de gauche, je suis quelqu'un de tolérant
00:43:07mais Louis Bayard ça n'est pas ma gauche, moi je suis fils d'ouvrier
00:43:09et je préfère François Ruffin à Louis Bayard
00:43:11en fait ça illustre non seulement
00:43:13que la droite, même en étant divisée parce que M. Godin
00:43:15aurait très bien pu se retirer également
00:43:17en répondant au front républicain
00:43:19c'est l'ancien maire
00:43:21l'ancien maire que Valérie Pécresse et Bruno Rotailleau appelaient
00:43:23de leur vœu, un front républicain autour de
00:43:25Christel Niasme, et bien chapeau vraiment
00:43:27à la nouvelle maire, madame la maire qui a été élue
00:43:29même avec une division à droite, ça veut dire
00:43:31qu'il y a eu un vrai sursaut sur la ville de Villeneuve Saint-Georges
00:43:33on les a vues nous les habitantes, ils nous disaient avoir
00:43:35peur de Louis Bayard et ça veut dire
00:43:37qu'à gauche ça va être très compliqué pour eux de
00:43:39se reconstruire, ça veut dire que la France insoumise n'est pas capable
00:43:41de gagner seule, ça c'est un enseignement à retenir
00:43:43pour les prochaines municipales, et que
00:43:45ils ne peuvent pas gagner seuls mais ils ne pourront pas gagner ensemble
00:43:47parce que le PS ne veut plus d'eux
00:43:49sauf que ça va être compliqué aussi pour le PS
00:43:51puisque pour législatif ils auront besoin de la France insoumise
00:43:53puisque sans eux, ils n'auraient pas été élus députés
00:43:55donc vous voyez en fait ça a montré toutes
00:43:57les fractures qu'il y avait à gauche et à droite
00:43:59mais on peut être soulagé effectivement qu'il y a eu
00:44:01un front républicain qui avant était
00:44:03contre le RN, aujourd'hui est contre la France insoumise
00:44:05parce que je crois que cette élection a montré une chose
00:44:07c'est que la violence était de leur côté, que l'antisémitisme
00:44:09était de leur côté, que l'utilisation
00:44:11le clientélisme des banlieues, des quartiers
00:44:13était de leur côté alors que ces gens, ces vrais gens
00:44:15populaires, ils ont fait confiance à Cristalliasme
00:44:17Reste avec nous un instant Jordan Florentin
00:44:19Cristalliasme, est-ce qu'il y a un risque de radicalisation
00:44:21de certains
00:44:23justement dans votre ville ?
00:44:25Est-ce que de radicalisation de nos populations ?
00:44:27Oui, de certains membres de la population
00:44:29poussés par les insoumis
00:44:31c'est ce qu'on cherchait à faire
00:44:33Les insoumis, ils cherchent à radicaliser visiblement
00:44:35Est-ce qu'il y a un risque chez vous ?
00:44:37Non, en fait
00:44:39la France insoumise et le candidat Louis Bayer
00:44:41surfent clairement sur des
00:44:43sujets, les faits communautaires
00:44:45existants, le risque de radicalisation
00:44:47il l'utilise
00:44:49en réalité, parce qu'il est déjà présent
00:44:51dans nos sociétés, nos populations
00:44:53si elles se radicalisent, c'est pour différentes
00:44:55raisons
00:44:57Sur l'ambiance dans votre ville, puisque désormais c'est votre ville
00:44:59est-ce que vous êtes confiante, vous vous dites à un moment donné
00:45:01ça peut basculer, mal basculer ?
00:45:03Non, je suis très rassurée
00:45:05parce que sur mon territoire
00:45:07la réalité, comme ça a été dit
00:45:09Il fait quand même 38%, excusez-moi
00:45:11Il fait quand même 38%, c'est pas neutre
00:45:13Il fait 38%, c'est vrai, mais la réalité
00:45:15c'est que des hommes de gauche, de tout bord politique
00:45:17ont soutenu cette candidature
00:45:19qui est la candidature du réel
00:45:21c'est la candidature que j'ai portée
00:45:23et c'est aujourd'hui ce qu'on veut sur ma ville, on veut de l'apaisement
00:45:25on ne veut plus avoir cette image déplorable
00:45:27qui est portée par la France insoumise
00:45:29et qui stigmatise
00:45:31l'ensemble des villes navoyes
00:45:33Ludo Victorot, ça vous fait agir ?
00:45:35Qu'est-ce que vous nous faites du bien Christelle ?
00:45:37Non mais je suis très sérieux, quand je dis ça par rapport aux mairies
00:45:39enfin, des gens qui ont de l'humanité
00:45:41qui ont de l'expérience, prennent la ville
00:45:43ça veut dire tout simplement que lui, Louis Boyard
00:45:45qui dit qu'il n'a pas perdu, il a perdu 20 points
00:45:47et ça veut dire que maintenant ça vient d'éclater
00:45:49c'est-à-dire que les électeurs de gauche, les classiques
00:45:51socialistes verts, ils ne vont pas voter pour lui
00:45:53Oui d'accord, mais je vous trouve très optimiste
00:45:55Ludo Victorot, excusez-moi, n'oubliez pas qu'il a fait
00:45:5738%
00:45:59ça veut dire presque 4 personnes sur 10
00:46:01qui adhèrent à ses thèses
00:46:03Mais il en a fait moins qu'avant
00:46:05Oui d'accord, mais 4 sur 10 c'est beaucoup
00:46:07et qu'est-ce que ça peut donner dans l'avenir, ces gens
00:46:09qui sont là avec un discours qui est radicalisé
00:46:11excusez-moi, qui est un discours haineux
00:46:13qui est un discours qui est
00:46:15parfois avec des roulants antisémites
00:46:17chez certains, voilà, qu'est-ce que ça va donner ?
00:46:19Mais ça va donner le plus terrible, ça y est, ils se servent
00:46:21à la population et aussi des communautés religieuses
00:46:23ça c'est clair, mais les extrémistes, je ne parle pas des communautés religieuses
00:46:25ça je parle des extrémistes
00:46:27mais là la leçon qu'il faut retenir, c'est que Christelle
00:46:29lui a mis une banane, excusez-moi de lui dire ça
00:46:31c'est qu'il était parti gagnant
00:46:33et ils n'auront jamais, le problème
00:46:35du LFI, c'est qu'ils n'auront pas d'élus locaux
00:46:37même aux prochaines municipales
00:46:39et quand t'as pas d'élus local, et ben t'as pas de parti
00:46:41Jordan Florentin, un dernier mot
00:46:43puisque vous êtes toujours avec nous, parce que vous, cette ville
00:46:45vous avez été au quotidien dans la ville
00:46:47vous avez rencontré les gens, vous avez passé du temps là-bas
00:46:49est-ce que ce risque de radicalisation
00:46:51il existe pour vous dans cette ville ?
00:46:53Bien sûr, non mais en fait
00:46:55il faut rappeler que la ville de 37 000 habitants
00:46:57il y a à peu près 12 à 13 000
00:46:59étrangers et il y a seulement 12 000 électeurs
00:47:01il y a d'un côté ceux qui ont été
00:47:03séduits par le discours de Lou Boyard
00:47:05qui effectivement ne leur a parlé, il a fait sa campagne
00:47:07sur Gaza et la Palestine, au détriment des sujets locaux
00:47:09là où a insisté Christelle Niasme
00:47:11qui elle connaît très très bien son terrain, qui vit
00:47:13depuis des années et qui a été adjointe au maire
00:47:15qui connaît les problématiques locales, on n'a pas entendu
00:47:17Lou Boyard dessus, j'ai vu un homme de gauche qui m'a dit
00:47:19je ne comprends pas, il ne fait que parler du RN
00:47:21il est venu là pour faire une campagne anti-RN
00:47:23donc oui, il y a ce risque effectivement
00:47:25de radicalisation, ce qui est
00:47:27un véritable challenge pour Christelle
00:47:29qui a été élue hier, c'est qu'elle a six mois
00:47:31six mois au plus, un an
00:47:33pour faire ses preuves parce qu'il y a une nouvelle élection
00:47:35dans un an et en fait la réalité
00:47:37l'autre renseignement c'est toutes les questions de démographie et de chiffres
00:47:39il y a certainement en 2026
00:47:41des grandes banlieues, notamment aux régions parisiennes
00:47:43qui vont être gagnées par la France Insoumise, parce que ça va être
00:47:45une question de chiffres, ça va être une question de démographie
00:47:47là, si vous voulez, c'est la
00:47:49dernière victoire avant le vrai risque
00:47:51de Christelle Niasme qui doit
00:47:53vraiment, en un an, rassurer
00:47:55sa population, faire ce qui est demandé, c'est-à-dire
00:47:57sur le taux de pauvreté, le taux de chômage, l'insécurité
00:47:59la délinquance, on a un homme de gauche
00:48:01encore une fois qui nous disait
00:48:03Philippe Laudin, j'aime pas trop, mais n'empêche
00:48:05il a eu un bilan, la ville est plus propre, la ville est plus
00:48:07sécurisée, donc c'est là-dessus que
00:48:09Christelle Niasme va devoir vraiment
00:48:11travailler sur les mois à venir, et bien sûr
00:48:13qu'il y a un risque de radicalisation, ils ne vont chercher que
00:48:15ces électeurs-là, mais ce qui va être
00:48:17vraiment important de suivre, ça va être quel va être
00:48:19le positionnement du PS, qui est en fait
00:48:21dans un étau entre d'un côté le PS a besoin d'Alephi
00:48:23pour gagner aux législatives, de l'autre côté
00:48:25je pense qu'il y a encore des républicains
00:48:27je pense à François Hollande, je pense à
00:48:29Bernard Cazeneuve, je pense à Raphaël Blutzmann, qui ne
00:48:31veulent pas de cette France insoumise totalement
00:48:33islamisée, totalement antisémite
00:48:35et qui fait peur, qui fait vraiment peur
00:48:37aller voir le dernier reportage de Frontières, les habitants
00:48:39les personnes âgées notamment
00:48:41de Villeneuve-Saint-Georges sont
00:48:43terrifiés par une candidature de Lugalla, et je
00:48:45pense que ça a pesé dans la campagne, et qu'ils sont
00:48:47largement mobilisés hier par plainte
00:48:49de Lugalla. Merci beaucoup Jordan
00:48:51Florentin, et bravo également d'aller
00:48:53sur le terrain comme ça, parce qu'on le voit à chaque fois
00:48:55avec vos reportages, franchement c'est super
00:48:57bien, et j'adore, et Christelle Niaz m'a noté tout
00:48:59ce qu'elle devait faire, elle vous a écouté
00:49:01elle a pris des notes, donc
00:49:03voilà, merci Jordan
00:49:05Christelle Niaz, un mot encore
00:49:07sur ce risque qui existe
00:49:09quand même de radicalisation. Mais il est
00:49:11partout en réalité, c'est pas spécial
00:49:13Excusez-moi, on l'a vu
00:49:15dans les reportages, dans les images, et dans le discours
00:49:17qui était très dur, enfin
00:49:19allez à Villeneuve-Saint-Georges avec tout
00:49:21le respect qu'on peut avoir pour Villeneuve-Saint-Georges
00:49:23et faire campagne sur Israël et sur la Palestine
00:49:25Mais ça c'est le discours générique
00:49:27Oui mais c'est impossible, c'est impossible
00:49:29Les gens ont besoin de proximité
00:49:31Il a perdu trois quarts de son électorat
00:49:33donc la réalité c'est que ça ne prend plus
00:49:35particulièrement quand on est sur une élection municipale
00:49:37mais municipale c'est le rassemblement
00:49:39de l'ensemble des gens qui veulent vivre correctement
00:49:41sur leur territoire
00:49:43Il n'est même plus question d'idéologie nationale sur laquelle il a voulu surfer
00:49:45pour se faire élire et qui sont proprement
00:49:47intolérables. C'est pour ça que de 13 à droite
00:49:49jusqu'à 13 à gauche, il a été profondément
00:49:51rejeté, cette candidature
00:49:53Les Insoumis, c'est intéressant, on va écouter Jean-Luc Mélenchon
00:49:55hier. Jean-Luc Mélenchon qui était hier à Toulouse
00:49:57et qui a reconnu qu'il y avait un grand
00:49:59emplacement. Jusque-là c'était une honte de
00:50:01prononcer ces mots-là, etc. Là cette fois
00:50:03il a reconnu qu'il y avait un grand remplacement en France
00:50:05mais pour lui c'est une bonne chose
00:50:07Écoutez donc Jean-Luc Mélenchon devant
00:50:09les étudiants à Toulouse
00:50:11Oui monsieur Veymour, il y a un grand
00:50:13remplacement. Oui monsieur Bayrou,
00:50:15il y a un grand remplacement
00:50:17Quel est ce remplacement ?
00:50:21Ce remplacement
00:50:23c'est celui d'une génération qui
00:50:25vient après l'autre et qui ne ressemblera
00:50:27jamais à la précédente
00:50:29Vous autres qui avez eu la chance
00:50:31de vous mélanger
00:50:33de vous découvrir, de vous entendre
00:50:35chanter, parler, cuisiner
00:50:37jouer de la musique
00:50:39vous savez l'importance
00:50:41de ce mélange
00:50:43l'importance de cette créolisation
00:50:45qui crée du neuf
00:50:47car non le futur n'est pas
00:50:49voué à être le passé toujours
00:50:51recommencé. Et il y en a
00:50:53assez de passer son temps à faire l'apologie
00:50:55de la tradition
00:50:57J'ai même entendu des gens me dire
00:50:59nous sommes les dépositaires d'une tradition
00:51:01et nous devons la défendre. Mais ah oui
00:51:03allez-y
00:51:05Essayez de lire un texte du XVIe siècle
00:51:07dans la langue de l'époque, vous ne comprendrez pas deux mots
00:51:09Qu'est-ce que vous nous racontez ?
00:51:11Mais qu'est-ce qu'il raconte lui surtout
00:51:13c'est surréaliste ce discours
00:51:15ça me rend fou d'avoir un discours comme ça
00:51:17Non mais c'est le mépris
00:51:19c'est le mépris de tout ce qu'on est
00:51:21c'est-à-dire tournez la page sur ce que vous êtes
00:51:23tournez la page sur votre histoire
00:51:25tournez la page sur votre culture, oubliez tout
00:51:27et c'est craché sur tout ça, c'est honteux
00:51:29Et sur votre identité
00:51:31il parle de la ruralité, moi je suis élu d'une circonscription
00:51:33entièrement rurale, non la ruralité
00:51:35c'est pas du tout ce qu'il dit après
00:51:37mais ça rejoint deux choses
00:51:39l'immigration
00:51:41et puis la démographie, parce qu'on en parlait avec le journaliste
00:51:43de Frontières, effectivement c'est l'éternelle question
00:51:45est-ce que c'est la démographie qui fait l'histoire, ou l'histoire qui fait la démographie
00:51:47c'est plutôt la démographie
00:51:49qui fait l'histoire, et on sait que
00:51:51il y a un chiffre qui est sorti, un 22%
00:51:53des naissances en France, il y a au moins
00:51:55un des deux parents qui est étranger
00:51:57et je voudrais revenir brièvement sur ce que
00:51:59disait le journaliste de Frontières, parce qu'il parlait
00:52:01de ce témoignage d'un musulman
00:52:03qui a voté pour vous madame, il faut combattre
00:52:05il faut pas se tromper de combattre, il faut combattre l'islamisme
00:52:07mais il faut pas combattre des musulmans
00:52:09c'est pas une histoire de couleur de peau ou de religion
00:52:11parce que vous avez des musulmans qui ont
00:52:13voté pour vous, et il y en a
00:52:15qui votent également pour nous, et ils sont de plus en plus nombreux
00:52:17c'est même terrible quand vous entendez Jean-Luc Mélenchon
00:52:19qui parle du grand emplacement et qui dit
00:52:21c'est formidable le grand emplacement, arrêtez de parler du passé
00:52:23arrêtez de parler de la tradition quand même
00:52:25il dit arrêtez de nous emmerder
00:52:27en parlant sans arrêt de la tradition, mais ça fait peur
00:52:29la France ça s'est nourri
00:52:31de plusieurs traditions, comme j'ai déjà rappelé
00:52:33à plusieurs reprises dans mon livre
00:52:35c'est du métissage
00:52:37des mélanges depuis les francs
00:52:39depuis la France, depuis la nouvelle France
00:52:41et la France de 2025
00:52:43n'est pas celle des années 80
00:52:45donc c'est un message essentiel
00:52:47mais n'oublions pas le passé, n'oublions pas notre histoire, n'oublions pas nos racines
00:52:49c'est ce que je viens de dire
00:52:51c'est ce que vous avez dit moyen quand même
00:52:53parce que l'histoire de France on l'apprend à l'école
00:52:55et on a appris Napoléon, on a appris le général de Gaulle
00:52:57on a appris François Mitterrand
00:52:59on a appris malheureusement Emmanuel Macron
00:53:01maintenant, mais du coup
00:53:03on va l'oublier
00:53:05c'est du plus oublié
00:53:07ça arrive
00:53:09et tout ce que je veux dire c'est que
00:53:11c'est important la tradition
00:53:13on va pas jeter
00:53:15là j'ai l'impression d'entendre
00:53:17Mélenchon qui jette le bébé avec l'eau du bain
00:53:19c'est-à-dire oublions tout, oublions ce qui nous a fait
00:53:21oublions ce qu'on a construit
00:53:23pour parler de l'avenir, et l'avenir c'est pas le passé
00:53:25c'est pas nos racines
00:53:27un arbre il tient debout qu'avec ses racines
00:53:29vous avez raison
00:53:31et c'est pour ça que j'oublie pas l'esclavage
00:53:33j'oublie pas la colonisation
00:53:35j'oublie pas l'esclavage, qu'est-ce que ça vient faire au milieu
00:53:37il y a du mauvais et du bon
00:53:39dans la tradition française
00:53:41et ça c'est important de le souligner
00:53:43c'est pas la tradition française de l'esclavage
00:53:45c'est pas la tradition française
00:53:47c'est l'histoire de la France
00:53:49et l'histoire de la France ça fait partie de notre culture
00:53:51excusez-moi, le premier mot qui vous vient quand je vous parle de l'histoire
00:53:53de la tradition française, vous me citez l'esclavage
00:53:55il y a aussi Sogné et les Rois de France
00:53:57Ludovic Thoreau
00:53:59enfin Mélenchon vous le voyez
00:54:01quand il parle il y a plein de haine, il y a plein de choses
00:54:03évidemment que la France ça a une histoire
00:54:05et on va la garder, il serait prêt
00:54:07il faut brûler les livres d'histoire
00:54:09il y a plus d'histoire, on part à zéro
00:54:11excusez-moi on a une tradition, on s'est construit
00:54:13grâce au passé et on essaie de prendre
00:54:15des leçons pour pas avoir un avenir mauvais
00:54:17surtout que Mélenchon sait très bien tout ça
00:54:19parce qu'il est du passé
00:54:21il est oublié mais c'est un gars du passé
00:54:23il faut le remettre en place
00:54:25il connait l'histoire
00:54:27c'est de l'auto-dérision
00:54:29t'as pas été ministre dans le temps ?
00:54:31faut pas en parler
00:54:33c'est un nouveau
00:54:35c'est encore pire que s'il était sincère
00:54:37parce que là il est dans la manipulation
00:54:39totale et complète
00:54:41et il faut le dénoncer matin, midi
00:54:43et soir et même la nuit des fois on le fait à l'Assemblée
00:54:45autre question, justement
00:54:47l'Assemblée, est-ce que François Bayrou va échapper à la censure ?
00:54:49Hélo Ducharme, bonjour, merci d'être avec nous
00:54:51est-ce qu'il a une chance de pouvoir
00:54:53y échapper ce Premier Ministre ?
00:54:55alors au moment où on se parle
00:54:57il a encore une chance effectivement d'y échapper
00:54:59il y a deux groupes évidemment
00:55:01on se demande un petit peu quelle sera leur position
00:55:03d'abord le parti socialiste
00:55:05vous avez vu les socialistes négocier
00:55:07avec le gouvernement, il faut reconnaître qu'ils ont
00:55:09obtenu un certain nombre de gages
00:55:11eux d'ailleurs le reconnaissent bien volontiers
00:55:13ils ont notamment voté
00:55:15ils ont fait supprimer un article qui devait restreindre
00:55:17les retraites médicales d'état, ils ont obtenu des postes en plus
00:55:19dans l'hôpital, du budget en plus pour la justice
00:55:21ils ont évité la suppression d'un certain
00:55:23nombre de fonctionnaires, ils ont
00:55:25ce fameux chantier des retraites qui va être
00:55:27ouvert avec les partenaires sociaux
00:55:29donc du côté des socialistes on reconnaît qu'il y a eu
00:55:31des avancées, en revanche le groupe
00:55:33du parti socialiste ne digère pas
00:55:35le mot de submersion, donc on a
00:55:37une partie du groupe, si on schématise un peu
00:55:39qui estime que quand on négocie avec le gouvernement
00:55:41et qu'on obtient des avancées
00:55:43pour ses électeurs et pour les français
00:55:45il faut aller au bout et donc ne pas voter la censure
00:55:47une autre partie du groupe qui ne digère pas
00:55:49ce mot de submersion se dit qu'il faut
00:55:51censurer, la décision des socialistes
00:55:53on pourrait la connaître très tard, ils ont
00:55:55réfléchi, ils ont échangé ensemble tout le week-end
00:55:57encore ce début de semaine, mais nous dit-on
00:55:59ils donneront leur position soit mardi soir
00:56:01soit carrément au dernier moment
00:56:03c'est le suspense, François Bayrou verra
00:56:05ce qu'il advient de son gouvernement, et puis le
00:56:07deuxième groupe qui pose question c'est le rassemblement
00:56:09national, puisqu'il y aura une réunion
00:56:11en début d'après-midi, normalement dans la foulée
00:56:13peut-être aux alentours de 15h nous dit-on
00:56:15on saura ce que fait le rassemblement national
00:56:17Jean-Philippe Tanguy qui disait très justement
00:56:19qu'il y a eu des avancées, en fait le parti socialiste
00:56:21et le rassemblement national sur un certain nombre
00:56:23de choses avaient les mêmes lignes
00:56:25rouges, donc on attend évidemment ces deux
00:56:27groupes, ça semble mieux engagé pour
00:56:29François Bayrou honnêtement que pour Michel Barnier
00:56:31mais on voit bien quand même la volonté de faire durer
00:56:33le suspense jusqu'au bout évidemment
00:56:35des deux parties dont je viens de vous citer.
00:56:37Merci beaucoup Elodie Huchard, Philippe Ballard
00:56:39vous votez la censure ou pas vous à titre personnel, qu'est-ce que vous
00:56:41feriez ? Moi je suis très
00:56:43partagé, 50-50 comme l'ont dit.
00:56:45Vous faites du Macron quoi, en même temps en fait.
00:56:47C'est une balance.
00:56:49Sortez de ce corps.
00:56:51Non mais votre ami à vous, après vous respecterez
00:56:53bien évidemment la ligne qui sera donnée par
00:56:55Marine Le Pen et Jordan Bardella
00:56:57mais vous à titre personnel. Ce budget est mauvais
00:56:5951ème budget
00:57:01de faillite, il n'y a aucune
00:57:03réforme structurelle, après
00:57:05il y a l'autre côté, c'est
00:57:07il faudra peut-être donner un budget à la France un jour
00:57:09quand même, ne serait-ce que pour le barème de l'IRPP
00:57:11l'impôt sur le revenu. Donc à titre personnel
00:57:13vous faites quoi ? Bah je vais écouter les débats
00:57:15je vais écouter l'histoire. Mais là si vous devez faire
00:57:17vous, à titre personnel, vous devez voter maintenant.
00:57:19Mais arrêtez le 55-50.
00:57:21Bah si si, mais c'est la réalité.
00:57:23Non mais on va écouter
00:57:25à la fois Marine Le Pen et Jordan Bardella
00:57:27dans le groupe on va en discuter et après alors je ne sais pas
00:57:29par contre si la réponse sera donnée
00:57:31la façon dont elle sera communiquée
00:57:33est-ce que c'est dès ce soir, mais franchement
00:57:35ce budget est mauvais. Juste entre nous, personne ne
00:57:37regarde, entre nous votre avis.
00:57:39On n'a personne.
00:57:41Si ce gouvernement n'est pas censuré
00:57:43ça veut dire qu'en septembre,
00:57:45vous ne répondez pas.
00:57:47Et votre avis c'est quoi ? Vous avez un avis Philippe Ballard ?
00:57:49Oui mais on va en discuter un peu.
00:57:51Je suis 50-50.
00:57:53Je penche plutôt à
00:57:55quel côté vous penchez ? À l'heure actuelle
00:57:57je penche à 50-50, plutôt pour la censure
00:57:59mais on va écouter les débats. Très bien.
00:58:01Oui j'y arrive.
00:58:03Philippe Ballard vous restez avec nous, Ludo Victor aussi
00:58:05vous êtes médecin et ça m'intéresse.
00:58:07Christiane Diaz je vous remercie d'avoir été avec nous.
00:58:09Encore félicitations pour avoir été élue maire de Villeneuve-Saint-Georges.
00:58:11Hier et dans un instant on va changer
00:58:13totalement de sujet. On va recevoir Pascal Bataille
00:58:15vous le connaissez bien, animateur sur C8
00:58:17qui se bat contre un cancer
00:58:19et qui vient nous en parler. Cancer
00:58:21du poumon. On lui a enlevé le lobe inférieur
00:58:23du poumon droit il y a quelques jours.
00:58:25Il vient nous raconter son combat
00:58:27et il vient nous expliquer pourquoi il a accepté
00:58:29d'en parler. C'est dans un instant, après la pub.
00:58:31LEC News Info, à tout de suite en direct.
00:58:35Musique
00:58:37Musique
00:58:39Musique
00:58:41Musique
00:58:43Musique
00:58:45Musique
00:58:47Musique
00:58:49Musique
00:58:51Musique
00:58:53Musique
00:58:55Musique
00:58:57Musique
00:58:59Musique
00:59:01Musique
00:59:03Musique
00:59:05Musique
00:59:07Musique
00:59:09Musique
00:59:11Musique
00:59:13Musique
00:59:15Musique
00:59:17Musique
00:59:19Musique
00:59:21Musique
00:59:23Musique
00:59:25Musique
00:59:27Musique
00:59:29Musique
00:59:31Musique
00:59:3311h37 sur CNews, merci d'être en direct avec nous.
00:59:35Bonjour Pascal Bataille. Bonjour, merci de m'inviter.
00:59:37Merci d'être avec nous.
00:59:39Pascal, vous venez nous parler de votre
00:59:41combat contre le
00:59:43cancer, un combat que vous avez révélé le 6 décembre
00:59:45dernier dans une vidéo
00:59:47tout d'abord. Pourquoi avoir décidé d'en parler
00:59:49à ce moment-là ? Alors surtout pas pour
00:59:51parler de moi en fait et pour me faire plaindre
00:59:53mais pour essayer de me servir
00:59:55de ce qui m'arrive, pour faire passer
00:59:57un certain nombre de messages
00:59:59à la fois sur le cancer, sur la prévention
01:00:01de ce cancer et notamment du cancer
01:00:03du poumon qui est aujourd'hui pas
01:00:05assez dépisté précocement, il y a des
01:00:07nouveaux tests pilotes
01:00:09qui vont dans ce sens, on en parlera peut-être
01:00:11et qui me semblaient très intéressants
01:00:13et sur lesquels je voulais effectivement inciter
01:00:15les gens à se pencher et puis
01:00:17faire un petit peu de judo comme je dis avec
01:00:19cette maladie puisque vous le savez je suis très
01:00:21engagé dans la lutte contre
01:00:23la maladie de Charcot, la SLA,
01:00:25je suis ambassadeur de l'ARSLA et
01:00:27les progrès qu'on a fait
01:00:29sur le traitement du cancer du poumon dont
01:00:31je suis atteint,
01:00:33je rêve qu'on fasse les mêmes
01:00:35sur la SLA,
01:00:37c'est possible, c'est juste une histoire d'argent,
01:00:39c'est juste une histoire de dons
01:00:41pour la recherche parce qu'il y a des tas de gens
01:00:43extrêmement calés qui sont en train
01:00:45de chercher jour après jour
01:00:47des solutions à cette maladie
01:00:49qui est aujourd'hui incurable, qui est mortelle vous le savez,
01:00:51à l'échéance de 3 à 5 ans.
01:00:53On en parlera avec Charles Vitry aussi.
01:00:55Vous avez témoigné sur mon petit cas personnel
01:00:57qui n'est pas intéressant en soi.
01:00:59En même temps c'est assez symbolique,
01:01:01vous le savez bien que les personnalités connues quand elles parlent de ce qui leur arrive
01:01:03c'est toujours un symbole fort,
01:01:05vous en avez parlé le 6 décembre dernier,
01:01:07aujourd'hui comment vous allez ?
01:01:09Je vais aussi bien que possible, merci,
01:01:11j'ai été opéré il y a 3 semaines
01:01:13après un traitement
01:01:15à l'automne
01:01:17et jusqu'en décembre,
01:01:19j'étais opéré, on m'a
01:01:21enlevé un lobe, on devait m'en enlever 2,
01:01:23j'en ai sauvé un, c'est déjà une très bonne nouvelle.
01:01:25Comme vous le voyez, je me porte bien,
01:01:27je fais de la rééducation pour récupérer
01:01:29mon souffle et ma capacité pulmonaire,
01:01:31mais je dois dire
01:01:33que que ce soit le traitement
01:01:35d'immunothérapie ou de chimiothérapie
01:01:37que j'ai très bien supporté ou l'opération
01:01:39qui s'est merveilleusement passée,
01:01:41pour l'instant j'ai une chance folle
01:01:43dans mon malheur, entre guillemets,
01:01:45dans ce qui m'arrive, dans cette mésaventure
01:01:47et c'est aussi l'idée de témoigner
01:01:49de ça, que ça peut bien se passer,
01:01:51ça se passe de mieux en mieux, pas assez,
01:01:53malheureusement, il y a 52 000 personnes
01:01:55qui sont atteintes du cancer du poumon chaque année,
01:01:57il y en a encore plus de 30 000
01:01:59qui en décèdent, donc c'est beaucoup trop
01:02:01et le dépistage précoce
01:02:03pourrait permettre des gros progrès.
01:02:05Ce qui n'a pas été le cas pour vous,
01:02:07parce que vous avez mis 9 mois
01:02:09à le diagnostiquer.
01:02:11Quand on apprend ça,
01:02:13déjà quand on vous l'annonce,
01:02:15comment on réagit ?
01:02:17Je suis un mauvais exemple, parce que moi
01:02:19j'ai toujours pensé, je ne sais pas si ça vous est arrivé
01:02:21à tous, de vous imaginer un jour
01:02:23malade, peut-être que vous l'avez été d'ailleurs,
01:02:25et on a tous des proches,
01:02:27on se dit, qu'est-ce que moi
01:02:29je vais ressentir le jour où on va me dire
01:02:31et j'ai toujours été persuadé
01:02:33que j'allais m'écrouler, que j'allais m'effondrer au moins
01:02:35un moment, que j'allais m'imaginer le pire
01:02:37et en fait, quand on me l'a dit, j'ai été
01:02:39empli d'une sorte de calme
01:02:41et de sérénité totale,
01:02:43je ne sais pas pourquoi et
01:02:45j'en suis qu'à moitié responsable,
01:02:47c'est comme ça que mon cerveau et mon organisme
01:02:49ont réagi, j'ai eu toute confiance
01:02:51dans ce que m'ont dit les médecins
01:02:53qui ne m'ont pas fait le pronostic d'ailleurs, mais
01:02:55qui m'ont dit, ça se soigne de mieux en mieux,
01:02:57on sait faire, il y a des protocoles
01:02:59etc. et on fera de notre mieux
01:03:01et je suis parti dans l'idée que moi
01:03:03j'allais m'en sortir.
01:03:05C'est-à-dire qu'à aucun moment vous vous dites
01:03:07ça peut être fatal ?
01:03:09Si, bien sûr, tous les jours
01:03:11je me le dis. Aujourd'hui encore ?
01:03:13Oui, parce que le problème de ces maladies
01:03:15qui sont assez vicieuses, c'est qu'on
01:03:17n'en sort jamais totalement, vous le savez bien, il y a des problèmes
01:03:19de récidive etc.
01:03:21Mais je ne veux pas,
01:03:23ce n'est pas que je sois dans le déni du tout,
01:03:25je sais qu'il y a cette épée de Damoclès, que je peux
01:03:27mourir un jour de ce cancer
01:03:29du poumon ou d'une récidive,
01:03:31mais je ne me mets pas du tout dans cet état
01:03:33d'esprit et je me mets dans l'état
01:03:35d'esprit de combattre, de me dire que
01:03:37je vais m'en sortir par le haut
01:03:39et que je veux
01:03:41essayer de témoigner aussi aux gens
01:03:43qui vivent ça beaucoup plus seuls
01:03:45que je ne l'ai vécu. Moi, j'ai eu la chance d'être merveilleusement
01:03:47entouré par mes proches, ma famille,
01:03:49mes enfants, des tas d'amis et toute la
01:03:51bienveillance des gens, effectivement,
01:03:53sur les réseaux sociaux, et c'est formidable, mais
01:03:55j'ai fait mon traitement de chimiothérapie,
01:03:57d'immunothérapie avec des gens
01:03:59à côté de moi qui vivaient ça, qui rentraient
01:04:01seuls après la séance, après
01:04:03des heures d'injection
01:04:05seuls chez eux,
01:04:07à devoir se faire la bouffe tout seul,
01:04:09à devoir affronter les angoisses,
01:04:11le stress, etc.
01:04:13Et je crois que vous avez voulu le faire avec eux, d'ailleurs, ce traitement,
01:04:15vous avez refusé d'être mis à part,
01:04:17dans une salle à part, en tant que
01:04:19personnalité, on a la possibilité
01:04:21d'être mis à part, et je crois que vous avez refusé,
01:04:23vous avez dit je veux être avec eux. Bien sûr,
01:04:25parce que d'abord, il n'y a pas de honte à avoir un cancer,
01:04:27donc je n'avais pas à me cacher de ça,
01:04:29et j'avais pas non plus
01:04:31à être privilégié,
01:04:33à avoir un traitement particulier,
01:04:35et puis j'avais envie de comprendre
01:04:37aussi comment les autres vivaient ça,
01:04:39et ça m'a permis d'échanger avec
01:04:41certains d'entre eux,
01:04:43et d'être soutenu aussi par certains,
01:04:45il y a des tas de gens qui vivent ça
01:04:47avec un moral d'acier,
01:04:49avec une résilience formidable,
01:04:51donc oui,
01:04:53mais j'ai vu à quel point on peut être seul,
01:04:55et ça aussi, je pense qu'il y a
01:04:57le dépistage précoce, il faut arrêter
01:04:59les médecins généralistes de prescrire des radios
01:05:01qui ne servent à rien, il y a maintenant
01:05:03la solution des scanners à faible dose,
01:05:05qui permettent au contraire de voir
01:05:07des tumeurs très vite et très tôt,
01:05:09et puis il y a l'accompagnement des malades,
01:05:11une fois qu'ils sont malades,
01:05:13et effectivement sortir,
01:05:15si vous connaissez quelqu'un dans votre entourage
01:05:17proche ou moins proche
01:05:19qui a un cancer, pensez à lui passer un petit coup de fil
01:05:21de temps en temps, parce que la solitude,
01:05:23c'est ce qu'il y a de pire dans ces moments-là.
01:05:25– Le docteur Ludovic Thoreau réagira à ce que vous dites
01:05:27dans un instant, mais
01:05:29une des questions qu'on doit se poser quand même,
01:05:31alors on pense sans doute à la mort, enfin j'imagine,
01:05:33on pense à la mort et on se dit
01:05:35je vais vaincre, mais on doit penser aux autres.
01:05:37– Oui. – Et sans doute à sa famille,
01:05:39à ses proches en se disant comment eux vont agir,
01:05:41enfin je sais que moi je me dis, ce serait peut-être
01:05:43ma première réaction aussi, c'est de me dire
01:05:45j'ai pas envie de leur faire vivre des souffrances,
01:05:47j'ai pas envie d'être un poids pour eux,
01:05:49j'ai pas envie de tout ça. – Vous avez tout à fait raison
01:05:51Jean-Marc, et en fait on se doit aussi
01:05:53d'être fort pour les proches.
01:05:55Je me suis rendu compte, a posteriori,
01:05:57parce qu'évidemment ils ont eu l'intelligence
01:05:59et la bienveillance de ne pas le montrer,
01:06:01mais qu'ils avaient été beaucoup plus inquiets pour moi
01:06:03pendant toute la phase de traitement
01:06:05notamment et jusqu'à la sortie de l'opération.
01:06:07Et effectivement le fait d'être fort,
01:06:09de leur montrer un bon moral,
01:06:11une joie de vivre,
01:06:13une envie d'être là
01:06:15et avec eux je pense que
01:06:17c'était aussi quelque chose
01:06:19que je leur devais,
01:06:21parce que c'était un peu
01:06:23la contrepartie de la façon
01:06:25dont eux m'ont soutenu,
01:06:27leur montrer que ça allait aller,
01:06:29ça allait bien se passer.
01:06:31– Il y a encore des questions sans doute bêtes,
01:06:33je vous pose des questions basiques.
01:06:35– Non, il n'y a pas de questions bêtes.
01:06:37– Le cancer du poumon, c'est forcément parce qu'on est fumeur ?
01:06:39– Non, pas forcément,
01:06:41le docteur pourra le dire mieux que moi,
01:06:43mais il paraît que 80% environ
01:06:45des cancers du poumon
01:06:47sont quand même dus à la fumée,
01:06:49active la plupart du temps.
01:06:51– Vous étiez fumeur vous-même ?
01:06:53– J'ai été fumeur, mais j'avais arrêté il y a 23 ans.
01:06:55Alors on m'avait dit,
01:06:57normalement vous en êtes sorti,
01:06:59il y a plein de choses à dire,
01:07:01un, rompre l'isolement, ça c'est primordial,
01:07:03et le fait que vous témoignez aujourd'hui,
01:07:05c'est aussi pour rompre ce…
01:07:07parce que des fois quelqu'un qui a un cancer
01:07:09se repisse sur lui-même,
01:07:11et quand vous n'avez pas autour de vous
01:07:13une structure familiale,
01:07:15ou des gens comme vous qui témoignent,
01:07:17en disant tout simplement,
01:07:19on peut en guérir,
01:07:21parce qu'on en guérit de plus en plus,
01:07:23vous parliez de l'immunothérapie,
01:07:25qui a été un truc extraordinaire
01:07:27pour les gens qui ont un cancer du poumon
01:07:29qui sont dus à autre chose que le tabac,
01:07:31et là on va parler de la pollution et tout ce qui va avec,
01:07:33on est très loin de trouver encore
01:07:35toutes ces choses qui font des cancers,
01:07:37mais votre témoignage il est super,
01:07:39l'isolement, le courage, et surtout le fait
01:07:41qu'aujourd'hui les médecins travaillent beaucoup
01:07:43et on découvre, mais là encore on découvre
01:07:45grâce au privé, pas trop au public,
01:07:47et là on en parlera peut-être un autre jour,
01:07:49mais c'est vrai qu'il n'y a plus de recherche du tout du public,
01:07:51c'est que le privé qui gère ça,
01:07:53et l'immunothérapie, il faut qu'on garde les molécules en France,
01:07:55certains cancers n'ont pas
01:07:57possibilité d'avoir un traitement immunothérapique
01:07:59parce qu'on ne nous le vend pas,
01:08:01et ça c'est une vraie problématique.
01:08:03Mais en même temps, Pascal Bataille,
01:08:05et je voudrais que Ludovic réagisse là-dessus,
01:08:07vous disiez, on a mis 9 mois
01:08:09pour découvrir ce que c'était,
01:08:11mais pourquoi, parce que ça a été compliqué à découvrir
01:08:13ou parce qu'on n'a pas fait les bons examens ?
01:08:15Parce qu'on n'a pas fait les bons examens,
01:08:17mais je n'en veux absolument pas aux médecins,
01:08:19aux généralistes, puis aux pneumologues
01:08:21qui m'ont suivi au début,
01:08:23aux espistes, et effectivement,
01:08:25le problème c'est que si vous ne faites pas tout de suite,
01:08:27très vite l'examen, qui va permettre
01:08:29vraiment d'y voir, c'est-à-dire ce fameux scanner
01:08:31à faible dose.
01:08:33Mais c'est long, moi, quand même, excusez-moi.
01:08:35Oui, c'est très très long.
01:08:37Il y a eu aussi un peu de déni, en tout cas de négligence de ma part.
01:08:39On a pensé d'abord à la Covid, on a pensé à des allergies,
01:08:41on a pensé à du reflux
01:08:43gastrique, etc., qui aurait provoqué
01:08:45des irritations. On m'a fait faire
01:08:47quand même une radio, à mi-chemin,
01:08:49la radio, on n'a rien vu,
01:08:51et on s'est éloigné du
01:08:53diagnostic du cancer. Docteur Thoreau ?
01:08:55Le problème, c'est que la radio de poumon ne va pas être un
01:08:57critère de non-cancer, ça c'est clair. Quand on voit une image,
01:08:59c'est qu'elle est déjà costaud. Il faut la voir
01:09:01avant. Et la voir avant, c'est vrai qu'on va chercher
01:09:03d'autres choses qu'un cancer du poumon, c'est évident, mais maintenant,
01:09:05il y a des marqueurs. Il y a des marqueurs du cancer.
01:09:07Bon, vous étiez quand même à risque,
01:09:09parce que vous avez dû fumer beaucoup, on aurait pu s'orienter
01:09:11vers ça. Et voilà, il ne faut
01:09:13culpabiliser personne dans cette chaîne-là.
01:09:15Je pense qu'il faut donner aussi les moyens
01:09:17à la médecine de faire tout ça. Parce qu'aujourd'hui,
01:09:19on a un système de santé qui ne marche pas, d'accord ?
01:09:21Pour avoir un pneumologue, il faut je ne sais pas combien de rendez-vous.
01:09:23Alors vous, voilà, c'est la problématique
01:09:25d'aujourd'hui qu'on n'a pas vraiment accès à tout cela,
01:09:27alors que les progrès sont là. Alors qu'on
01:09:29a les progrès, on a tout pour le faire,
01:09:31et on risque d'être freinés pour des questions seulement
01:09:33budgétaires et décisionnelles au niveau du ministère de la Santé.
01:09:35Pascal Bataille, vous parlez,
01:09:37vous osez briser un tabou,
01:09:39parce que pour certains, le cancer, c'est un tabou,
01:09:41et on a tous en tête Charles Biettry,
01:09:43qui a parlé il y a quelque temps,
01:09:45on revoit une des images là,
01:09:47Charles Biettry, qui était
01:09:49face à la maladie de Charcot, c'était dans
01:09:517 à 8,
01:09:53et l'interview était bouleversante,
01:09:55Audrey Crespo-Marat, qui l'a
01:09:57interrogée avec une voix qui avait été reconstituée,
01:09:59parce qu'il ne peut plus parler,
01:10:01et c'est vrai que j'étais surpris aussi, parce que
01:10:03en préparant l'émission, vous avez dit, je veux à tout prix
01:10:05parler de la maladie de Charcot.
01:10:07Il y a moi, et mon cancer du poumon,
01:10:09mais je veux à tout prix qu'on parle de la maladie de Charcot
01:10:11dont souffre Charles Biettry.
01:10:13Oui bien sûr, dont souffre Charles, et malheureusement,
01:10:158000 cas
01:10:17en France,
01:10:19et 5000 décès chaque année,
01:10:21c'est beaucoup,
01:10:23Charles est à un stade
01:10:25très avancé, et il plaide,
01:10:27et c'est très très important,
01:10:29et ce projet de loi, il faut un jour
01:10:31qu'il soit voté, que nos parlementaires soient
01:10:33un petit peu sérieux,
01:10:35pour l'aide à la fin de vie.
01:10:37Vous êtes en faveur ?
01:10:39Sur ces 4 très précis,
01:10:41dont on sait qu'effectivement,
01:10:43de toute façon, il n'y a pas d'autre issue que le décès,
01:10:45il faut laisser les personnes choisir
01:10:47du moment où elles en ont assez
01:10:49de souffrir, et d'être enfermées
01:10:51comme ça dans leur corps,
01:10:53de cette maladie qui est impitoyable,
01:10:55qui est la plus cruelle au monde,
01:10:57d'après l'OMS.
01:10:59Mais, alors,
01:11:01évidemment que le combat pour la fin de vie, il est essentiel,
01:11:03il est très important, et des personnes
01:11:05comme Charles ou Olivier Gouin, etc.,
01:11:07le portent
01:11:09merveilleusement, mais il y a aussi
01:11:11le débat sur, et la question
01:11:13avant tout, je dirais,
01:11:15du fait de trouver des solutions.
01:11:17Alors, il y a des petits progrès sur des formes
01:11:19génétiques de la maladie, qui sont malheureusement
01:11:21les plus rares, à peine 10 à 15%
01:11:23de cette maladie
01:11:25est due à des causes génétiques, mais sur ces
01:11:27aspects-là, on fait des petits progrès,
01:11:29et même des progrès peut-être importants,
01:11:31on va le savoir dans quelques mois.
01:11:33Maintenant, sur les autres formes,
01:11:35dont on ignore
01:11:37quasiment les causes,
01:11:39il y a possibilité de trouver,
01:11:41avec l'intelligence artificielle,
01:11:43avec les échanges de plus en plus importants
01:11:45entre les pays, entre les chercheurs,
01:11:47etc., mais tout ça,
01:11:49c'est juste une question d'âme.
01:11:51– Dernière petite question, Pascal,
01:11:53qu'est-ce qui vous fait tenir aujourd'hui ?
01:11:55– Mon amour de la vie,
01:11:57mon plaisir d'être
01:11:59avec vous, mes proches,
01:12:01voilà, j'aime la vie,
01:12:03il y a une jolie phrase que
01:12:05mon amie Lorraine, qui est atteinte de la maladie de Charcot,
01:12:07a mise comme nom de son compte Instagram,
01:12:09c'est « La vie est belle et c'est là ».
01:12:11C'est un jaune mot sur S,
01:12:13sclérose latérale myotrophique, voilà.
01:12:15La vie est belle, il faut rajouter de la vie au jour,
01:12:17quand on n'est pas sûr de rajouter des jours à la vie.
01:12:19– On pense à vous, Pascal, bon courage,
01:12:21et bon courage à tous ceux qui sont malades aussi,
01:12:23qui nous regardent et qui se battent en ce moment
01:12:25contre des maladies. Dans un instant, c'est Sonia Mabrouk,
01:12:27on se retrouve demain en direct à partir de 10h35,
01:12:29à demain, et d'ici là, soyez prêts.