Morandini Live (Émission du 13/02/2024)

  • il y a 7 mois
Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive

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00:00:00 [Générique]
00:00:04 Mardi 13 février 2024, Morandini Live numéro 1376.
00:00:09 Bonjour et bienvenue en direct.
00:00:11 A la une, ces révélations exclusives.
00:00:13 Depuis plusieurs semaines déjà, le syndicat étudiant Uni tire le signal d'alarme sur des prières
00:00:18 et le port du voile intégral au sein de l'université de Lille.
00:00:21 Ce matin, en exclusivité sur ces news,
00:00:23 l'Uni révèle des photos qui auraient été prises ces jours-ci.
00:00:27 Sur une des photos qui nous a été transmise, on peut en effet voir une femme avec un voile intégral
00:00:31 dans une salle qui nous est présentée comme une des salles de l'université.
00:00:35 Cette tenue symbole de l'islamisme est interdite en France
00:00:39 et l'Uni rappelle que la portée au sein même de l'université,
00:00:42 lieu de savoir et d'émancipation, est d'autant plus alarmant.
00:00:46 Nous allons y revenir dès le début de Morandini Live.
00:00:50 En Suisse, l'antisémitisme a visage découvert dans la très chic station de ski de Davos.
00:00:55 Un hôtel-restaurant a placardé une affiche annonçant qu'il refuse de louer du matériel sportif aux juifs.
00:01:02 Les images et les explications.
00:01:05 Une affiche en hébreu placardée sur le mur de cet établissement de Davos en Suisse
00:01:10 interdit aux personnes issues de la communauté juive de louer du matériel de sport.
00:01:14 "Suite à divers tristes incidents, dont le vol d'une luge,
00:01:18 nous ne louons plus de matériel de sport à nos frères juifs.
00:01:20 Cela concerne tous les équipements tels que les luges, les airboards,
00:01:24 les skibowkirls et les raquettes à neige.
00:01:27 Nous vous remercions de votre compréhension."
00:01:29 Un acte antisémite, condamné par le secrétaire général de la Fédération Suisse des Communautés Israélites.
00:01:35 "Premièrement, je pensais que c'était fake news,
00:01:38 que ce n'était pas possible qu'en Suisse, quelque chose comme ça soit possible.
00:01:42 Et après, le patron a dit oui, c'est quelque chose qu'il veut vraiment,
00:01:47 il ne veut pas louer aux juifs, c'est une décision qu'il a faite.
00:01:50 J'étais complètement choqué et je ne peux pas vraiment...
00:01:55 Pour moi, c'était quelque chose qui n'est pas possible en Suisse."
00:01:57 Nous avons tenté de contacter l'établissement, sans succès.
00:02:01 Selon la Fédération Suisse des Communautés Israélites, qui a porté plainte,
00:02:05 le patron du restaurant s'est excusé.
00:02:07 Des excuses qui ne sont pas acceptées.
00:02:10 Et puis dans la série des actes antisémites,
00:02:13 sachez qu'on apprend ce matin qu'à Londres,
00:02:14 lors d'une représentation du comédien Paul Curie au Sceau Théâtre,
00:02:18 un spectateur juif a été forcé de quitter la salle sous les huées
00:02:22 pour avoir refusé de se lever et de rendre hommage au drapeau palestinien
00:02:25 brandi par le comédien sur scène.
00:02:27 Une plainte a été déposée.
00:02:30 Et justement, cette chronique de Yann Moix sur le site européen,
00:02:33 qui fait beaucoup parler, ça s'appelle "Être juif en France".
00:02:36 Et je voulais justement vous en faire écouter un extrait.
00:02:39 "Être juif en France, c'est changer son nom de famille sur son compte Uber.
00:02:43 Être juif en France, c'est voir son fils ou sa fille rentrer de l'école en larmes.
00:02:48 Être juif en France, c'est sortir de chez soi le matin
00:02:51 sans être certain d'y rentrer le soir.
00:02:54 Être juif en France, c'est être semé de choisir entre être juif et être en France.
00:02:59 Être juif en France, c'est de devoir se taire
00:03:03 quand les professeurs se taisent sur la Shoah.
00:03:06 Être juif en France, c'est devoir expliquer à son enfant
00:03:09 pourquoi des Français lui en veulent.
00:03:11 Être juif en France, c'est être obligé de se souvenir tous les jours
00:03:15 ce que cela a signifié jadis que d'être juif en France.
00:03:19 Être juif en France, c'est ôter sa Mézouza de sa porte
00:03:23 pour ne pas être localisé.
00:03:26 Être juif en France, c'est être tenu responsable
00:03:29 de la politique d'un pays lointain.
00:03:32 Être juif en France, c'est devoir s'excuser de se défendre après une agression."
00:03:37 Yann Moix avec cette chronique très forte qui fait beaucoup réagir sur les réseaux sociaux.
00:03:41 Vous la retrouvez en intégralité sur le site d'Europe 1.
00:03:44 À Nice, le visage de ce médecin de 80 ans avait marqué les esprits
00:03:49 et provoqué la colère cet été.
00:03:52 Et le verdict rendu hier par le tribunal n'est pas prêt de calmer les choses
00:03:55 puisque l'agresseur de ce médecin âgé n'a été condamné
00:03:59 qu'à six mois de prison avec sursis.
00:04:02 Son visage tuméfié par la violence des coups
00:04:05 avait marqué au-delà même de la Côte d'Azur.
00:04:08 En août dernier, le docteur Jean-Yves Olivier, 80 ans, est roué de coups
00:04:12 par un patient dont il estime que l'arrêt maladie est injustifié.
00:04:16 Six mois plus tard, la justice s'est prononcée.
00:04:19 Le prévenu ne mettra pas les pieds en prison.
00:04:21 Il a été condamné pour violence aggravée à six mois d'emprisonnement avec sursis
00:04:25 et 4 500 euros d'amende de préjudice.
00:04:28 Une décision qui n'est pas à la hauteur pour le médecin.
00:04:32 "Six mois, je trouve que c'est un petit peu léger
00:04:33 parce que je pense que les faits étaient quand même assez graves.
00:04:37 J'ai quand même risqué ma vie.
00:04:38 L'acharnement de l'individu était tel que
00:04:40 je croyais qu'il voulait me tuer, carrément.
00:04:42 Et si j'étais tombé par exemple dans l'escalier,
00:04:45 compte tenu de mon état physique,
00:04:47 je pouvais rester sur le carreau, c'est évident."
00:04:51 On va y revenir bien évidemment dans cette émission.
00:04:53 Cinq adolescentes mineures sont jugées aujourd'hui au Havre
00:04:56 pour l'agression d'une jeune fille survenue le 9 janvier dernier
00:04:59 au cours de laquelle l'adolescente avait été frappée, dénudée et filmée.
00:05:03 Les images étaient devenues virales sur les réseaux sociaux.
00:05:06 Souvenez-vous.
00:05:07 "Au début, on est des *****, là tu vas voir.
00:05:09 Sale *****, sale *****."
00:05:12 Des insultes et des coups d'une extrême violence.
00:05:15 "De pleurer là."
00:05:15 Puis des menaces.
00:05:17 "Si j'entends ta portée plainte,
00:05:19 sur le corps de la mecque, je vais ***** la mecque."
00:05:21 Ce lynchage s'est déroulé mardi dernier au Havre
00:05:24 devant une station de tramway de la ville.
00:05:27 Ce jour-là, plusieurs jeunes femmes agressent en pleine rue
00:05:29 une adolescente de 15 ans, la déshabille au sol,
00:05:32 filme et diffuse la scène sur les réseaux sociaux.
00:05:36 Une semaine après les faits, le traumatisme est toujours présent.
00:05:39 "Je repense tous les jours.
00:05:41 Je suis parano, même dans la rue,
00:05:44 même si là je me sens en sécurité,
00:05:47 je repense tout le temps, tout le temps."
00:05:48 Voilà, un reportage qui date du début du mois de janvier
00:05:51 et le procès, c'est aujourd'hui, là encore.
00:05:53 On va en reparler.
00:05:54 A ce temps, les policiers tentent de faire place nette
00:05:56 avant les Jeux olympiques, car cette cité où se déroule
00:05:58 le trafic de drogue est à proximité du centre
00:06:01 où vont dormir les athlètes venus du monde entier.
00:06:03 France 2 a donc suivi hier soir la chasse aux dealers.
00:06:07 En quelques secondes, les policiers investissent le point de deal.
00:06:12 Quatre personnes sont interpellées.
00:06:14 Deux acheteurs, un vendeur et un homme chargé du réapprovisionnement.
00:06:19 Puis place à ce chien d'apparence inoffensive.
00:06:22 C'est pourtant un fin limier capable, grâce à son flair,
00:06:25 de retrouver des stupéfiants.
00:06:27 Dans le trafic de drogue, on dit souvent que les consommateurs
00:06:30 sont aussi responsables de la situation dans certaines cités.
00:06:32 Alors à Marseille, en plus de l'amende de 20 euros,
00:06:35 on convoque ceux qui achètent de la drogue au tribunal
00:06:38 pour leur faire la leçon.
00:06:39 TF1 hier soir.
00:06:41 Une fois par mois, une cinquantaine de consommateurs
00:06:44 ayant été interpellés et verbalisés
00:06:47 sont mis face aux conséquences de leurs achats.
00:06:49 Pour les sensibiliser à la violence des réseaux qu'ils alimentent,
00:06:53 le parquet leur diffuse notamment des extraits du journal de TF1.
00:06:57 Dans le nord de la ville, autre épisode semble en quelques heures plus tard,
00:07:01 cette fois aux Fusillades.
00:07:03 Voilà, reste à savoir si cela est vraiment efficace.
00:07:05 À Aubonne, dans le Val d'Oise, une plainte a été déposée
00:07:08 contre l'hôpital Josiane, 66 ans, et morte la semaine dernière
00:07:11 après avoir été laissée sans soins aux urgences,
00:07:14 admise après un malaise.
00:07:15 C'est en tout cas ce qu'affirment ses proches sur France 3.
00:07:19 - On l'a laissée pendant 10 heures, la même,
00:07:21 avec un bracelet d'entrée, quoi.
00:07:23 Même pas de, vous savez, pour prendre de l'oxygène dans le sang,
00:07:26 même pas de tensiomètre, non, rien.
00:07:28 - Et elle a été comment ?
00:07:30 - Ah, elle souffrait. Elle avait mal.
00:07:32 - Une main mal ? - Oui.
00:07:34 Elle avait mal dans le ventre.
00:07:36 On leur a dit plusieurs fois.
00:07:39 - L'étape et les flops d'audience hier soir, c'est avec Mister Audience.
00:07:41 Alias Kevin, matin.
00:07:43 - En access, hier soir, Nagui a regagné sa place de large leader
00:07:48 avec plus de 3 200 000 téléspectateurs.
00:07:51 N'oubliez pas les paroles de vente de plus de 700 000 personnes,
00:07:54 le fuiton de TF1, Demain nous appartient, qui chute ?
00:07:57 Le 19-22, France 3 est à la 3e place.
00:07:59 Sur M6, c'est un record pour la meilleure boulangerie de France,
00:08:02 qui est au plus haut à 1,7 million, battant ainsi largement
00:08:04 cet avou sur France 5.
00:08:06 Du côté des talk-shows quotidiens, sur TMC est en tête et O,
00:08:11 à 2,5 millions avec Fabrice Lukini qui a fait son show sur le plateau.
00:08:14 TPMP sur C8 est à la 2e place.
00:08:17 Sur France 3, O, Jeux citoyens, est encore une fois battu
00:08:19 par cet avou la suite sur France 5,
00:08:21 mais les deux programmes ne dépassent pas le million.
00:08:23 En prime, c'est une belle soirée pour les Beaudins,
00:08:28 grâce à leur fiction inédite, les Beaudins s'enquêtent en Corse.
00:08:31 M6 arrive largement en tête avec plus de 3,7 millions de téléspectateurs.
00:08:35 Loin derrière, avec 1,5 million de téléspectateurs de moins,
00:08:38 TF1 arrive 2e avec sa série La Tribu et c'est une vraie déception.
00:08:42 Juste derrière, France 2 occupe la 3e place avec son téléfilm L'Enchanteur.
00:08:45 Pour France 3, c'est aussi un score timide,
00:08:47 la comédie Adopte un Veuf est à 1,7 million.
00:08:49 Mister Audience vous dit, à demain !
00:08:52 - Je vous présente les invités qui vont m'accompagner en direct
00:08:54 jusqu'à midi à l'Escordier.
00:08:55 Bonjour, merci d'être avec nous, directrice du collectif Nemesis,
00:08:58 Philippe Bouriachy, bonjour, conseiller régional d'Ile-de-France-Côte,
00:09:01 porte-parole national de l'écologie au Centre, Rachida Kout, bonjour.
00:09:05 Majorité présidentielle, conseillère municipale Renaissance,
00:09:08 Livry-sur-Seine et puis maître Philippe-Henri Honegger, bonjour.
00:09:11 Merci également d'être avec nous, avocat, pénaliste
00:09:13 et vous avez publié un livre qui s'appelle
00:09:14 L'argument qui tue, dont on voit la couverture et qui est aux éditions d'EBS.
00:09:18 Merci également d'être avec nous.
00:09:20 Je voulais qu'on commence donc avec ces révélations exclusives
00:09:23 qui sont faites par le syndicat Uni à Lille,
00:09:27 puisque depuis plusieurs semaines, ce syndicat Uni tire le signal d'alarme
00:09:31 sur des prières et le port du voile intégral au sein même de l'université de Lille.
00:09:37 Vous allez voir des photos qui nous ont été communiquées par ce syndicat,
00:09:41 puisque ce matin, en exclusivité sur CNews,
00:09:44 l'Uni révèle des photos qui auraient été prises ces jours-ci.
00:09:47 Sur une des photos, on peut en effet voir une femme avec un voile intégral
00:09:51 qui travaille dans une salle et qui nous est présentée
00:09:53 comme étant une des salles de l'université.
00:09:56 Cette tenue, symbole de l'islamisme, est interdite en France.
00:10:00 Bien évidemment, l'Uni rappelle que la portée est en plus au sein même d'une université,
00:10:03 lieu de savoir et d'émancipation et d'autant plus alarmant.
00:10:07 L'Uni qui lance un appel, justement, après ces images.
00:10:11 On est en direct avec Ivan Lokoz, qui est délégué national de l'Uni.
00:10:15 Bonjour, merci beaucoup d'être en direct avec nous.
00:10:17 D'abord, est-ce que vous pouvez nous préciser un peu quand ont été prises ces photos
00:10:22 et à quel endroit précisément ?
00:10:24 Alors, les photos directement prises au niveau de la salle,
00:10:28 donc c'est la salle d'informatique de la bibliothèque universitaire de l'Université de Lille.
00:10:33 Cette photo, elle a été prise hier matin.
00:10:35 Pour ce qui est de la photo de la prière, elle a été prise sur le campus de Pontbois,
00:10:39 donc c'est anciennement Lille 3, donc toujours dans l'Université de Lille.
00:10:42 Et cette photo date d'il y a seulement quelques jours.
00:10:45 Mais ça, c'est seulement ce qu'on a en photo parce qu'on a eu de nombreux témoignages
00:10:49 d'étudiants ou de militants à l'Uni qui ont vu à plusieurs reprises des étudiantes
00:10:55 venir directement dans l'Université en voile intégrale
00:10:58 et s'en suivent régulièrement des prières dans les locaux universitaires.
00:11:02 Quand vous dites plusieurs, ça veut dire quoi ?
00:11:05 Elles sont deux, trois ou c'est plutôt une dizaine ?
00:11:08 Ça se compte comment ?
00:11:10 Alors, le problème, évidemment, c'est qu'on ne peut pas savoir
00:11:13 si à chaque fois c'est la même personne qui envoie l'intégrale,
00:11:15 s'il y en a une, s'il y en a deux, s'il y en a trois.
00:11:17 Elles sont évidemment compliquées à différencier.
00:11:19 Ce qu'on sait, c'est qu'on a eu au moins une petite dizaine de témoignages.
00:11:23 Donc c'est quand même quelque chose qui a marqué,
00:11:25 qui marque les étudiants, qui marque les militants.
00:11:28 Et nous, on pense que tout simplement, on voit que ça témoigne de l'islamisme
00:11:32 qui progresse dans nos universités.
00:11:34 Parce que ce n'est pas juste au niveau de Lille qu'on a ce genre de témoignages,
00:11:37 c'est dans toutes les universités françaises.
00:11:39 Et on voit que les pouvoirs publics, pour le coup, n'agissent pas,
00:11:42 que Sylvie Rotaillot n'agit pas.
00:11:44 Et donc effectivement, les filles peuvent venir,
00:11:47 les étudiantes peuvent venir en voile intégrale,
00:11:49 les étudiants peuvent prier au sein même des universités.
00:11:52 Nos conférences, les conférences peuvent se faire annuler
00:11:55 car elles ne plaisent pas à un certain islam radical.
00:11:58 Et ça en toute impunité.
00:11:59 - Mais ces filles avec le voile intégral, elles vont en cours comme ça ?
00:12:03 C'est-à-dire qu'elles se retrouvent dans les amphis avec leur voile intégrale
00:12:06 ou elles l'enlèvent en cours ?
00:12:07 Et parce que les profs ne réagissent pas ?
00:12:10 - Non, les profs ne réagissent pas.
00:12:12 On a déjà eu des cas d'étudiantes en voile intégrale en cours.
00:12:15 Et de toute façon, si elles doivent retirer leur voile intégrale,
00:12:18 leur voile intégrale, elles vont mettre un masque chirurgical.
00:12:20 Donc ce qui revient exactement à la même chose,
00:12:22 mais qui contomne la loi.
00:12:23 Et évidemment, il y a la ministre, les présidents de l'université,
00:12:27 les professeurs ne réagissent pas.
00:12:29 Ils préfèrent baisser la tête, se soumettre.
00:12:31 - Parce que quoi ?
00:12:32 Parce que c'est une façon d'acheter la paix également dans l'université,
00:12:34 de ne pas avoir de soucis, de ne pas avoir de protestations ?
00:12:38 - Je pense que c'est multifactoriel.
00:12:40 C'est d'abord, oui, effectivement, une façon d'acheter la paix,
00:12:43 d'éviter, quand on a un professeur par exemple, de se faire menacer,
00:12:46 de se faire même menacer par des militants d'extrême gauche
00:12:48 qui diraient qu'on est raciste, qu'on discrimine les musulmans.
00:12:53 Mais je pense que c'est aussi par idéologie,
00:12:55 pour certains professeurs, pour la ministre même,
00:12:58 ou pour certains présidents de l'université.
00:13:01 C'est une idéologie qui est…
00:13:03 Ils ne sont tout simplement pas opposés aux voiles intégrales,
00:13:05 pas opposés aux voiles, pas opposés à l'islamisme.
00:13:07 - Est-ce qu'il y a quand même des élèves qui réagissent ?
00:13:09 Parce que vous dites que c'est certains membres de l'Uni en plus
00:13:11 qui ont fait ces photos, qui vous ont transmis ces photos.
00:13:14 Est-ce que certains réagissent ?
00:13:15 Essayez de parler avec ces filles,
00:13:16 essayez de comprendre pourquoi elles sont en voile intégrale.
00:13:19 On rappelle, ce n'est pas le voile, c'est du voile intégral.
00:13:23 Je crois que la photo, on va la remontrer,
00:13:24 c'est celle dans la salle qui est la plus parlante.
00:13:26 Voilà, celle-là, elle est totalement incroyable quand même.
00:13:30 - Non, les étudiants ne sont pas rentrés directement en contact avec elle.
00:13:34 Pour tout vous dire, ils ont même peur.
00:13:35 Effectivement, quand quelqu'un vit en voile intégrale comme ça,
00:13:38 on n'a pas forcément envie d'entamer le dialogue avec.
00:13:40 On sait que ça témoigne d'une certaine idéologie,
00:13:42 une idéologie qui est l'idéologie islamiste,
00:13:44 qui tue chacun en France,
00:13:46 qui progressivement a tendance à rentrer dans nos universités,
00:13:50 mais même dans nos institutions,
00:13:51 ça sans aucune opposition à nos pouvoirs publics.
00:13:54 Donc effectivement, face à des personnes qui propagent une idéologie
00:13:56 qui est une idéologie haineuse, une idéologie anti-France,
00:14:01 les étudiants ou les militants de l'Uni
00:14:02 n'ont pas forcément envie de rentrer en contact avec elle.
00:14:04 - Bien sûr, mais juste malgré tout,
00:14:06 il y a un président dans cette université de Lille.
00:14:10 Cette tenue est interdite,
00:14:11 que ce soit à l'extérieur ou à l'intérieur de l'université.
00:14:14 Ce qui est autorisé, c'est le voile, bien évidemment,
00:14:16 mais pas cette tenue intégrale.
00:14:19 Et le président ne bouge pas.
00:14:21 Enfin, est-ce que votre syndicat, par exemple, a essayé ?
00:14:23 Parce que là, vous lancez un appel à la ministre de l'Éducation,
00:14:27 mais est-ce que vous lancez quand même un appel
00:14:31 au président de cette université en lui disant d'intervenir ?
00:14:35 - Pour tout vous dire, on a déjà interpellé le président de l'université
00:14:38 sur des sujets similaires.
00:14:40 Par exemple, il y a quelques semaines,
00:14:42 il y a les étudiants musulmans de France.
00:14:43 Donc, c'est une organisation très proche des frères musulmans
00:14:46 qui promeut les tests fréristes au sein même de l'université.
00:14:52 Et elle organisait une conférence dans l'université.
00:14:55 On a alerté le président de l'université,
00:14:57 on a alerté l'administration de l'université
00:14:59 sur la tenue de cette conférence,
00:15:01 qui est une conférence contre le fascisme,
00:15:02 et par le fait qu'elle était tenue par ses proches des frères musulmans.
00:15:07 Et l'université n'a même pas réagi,
00:15:09 a préféré se baisser la tête et se soumettre.
00:15:12 Donc, on rencontre demain le DGS de l'université
00:15:16 et on va aborder le sujet.
00:15:17 Mais on sait très bien que ce soit sur le vol intégral,
00:15:20 sur la présence des étudiants musulmans de France,
00:15:23 qui a une présence indésirable
00:15:25 et qui clairement nuit à l'université et nuit à la France,
00:15:30 et aussi sur les prières islamiques dans les universités.
00:15:32 On sait très bien qu'en abordant ces trois sujets,
00:15:34 même s'ils disent qu'ils vont agir, ils n'agiront pas.
00:15:36 Ils vont continuer à baisser la tête, à se soumettre et à regarder ailleurs.
00:15:39 Merci beaucoup Yvanne Lecoz, déléguée nationale de l'Uni,
00:15:43 pour votre intervention et puis ces photos
00:15:45 qui auraient été prises à l'université de Lille hier.
00:15:49 Est-ce que ça vous surprend ?
00:15:51 Écoutez, Jean-Marc, ça ne me surprend pas.
00:15:53 Contrairement à ce que l'on peut penser, pour plusieurs raisons.
00:15:56 La première, ce délégué de l'Uni nous parlait du syndicat étudiant l'EMF,
00:16:01 étudiant des musulmans de France,
00:16:02 qui en effet est proche des courants fréristes,
00:16:04 c'est quelque chose qui ne reste plus à prouver,
00:16:06 et qui vient de gagner 17% des voix
00:16:08 et qui vient de rentrer au conseil d'administration du CRUS,
00:16:11 notamment à l'université de Strasbourg.
00:16:13 Donc il y a une véritable prise de territoire
00:16:16 de la part de mouvements fréristes,
00:16:18 de la part de mouvements islamistes, comme ça a été dit,
00:16:20 dans les universités.
00:16:21 Et je veux dire, c'est quelque chose qui est réfléchi.
00:16:23 Ce n'est pas quelque chose de totalement imprévu et pas organisé.
00:16:27 La deuxième chose qui, moi, ne me surprend pas par rapport à ça,
00:16:30 c'est que s'il y a des femmes...
00:16:32 Le but n'est pas de traquer les femmes musulmanes,
00:16:34 le but est de traquer l'islamisme,
00:16:35 ce qui est deux choses extrêmement différentes.
00:16:37 Toutes les femmes musulmanes ne sont pas en voile intégrale.
00:16:39 De cette façon-là, nous sommes bien d'accord.
00:16:41 Si aujourd'hui, elles ont la confiance de venir dans des bibliothèques universitaires,
00:16:44 de venir en cours de cette façon, habillées comme ça,
00:16:47 c'est parce qu'elles n'ont pas peur et qu'elles savent qu'il ne va rien leur arriver.
00:16:50 C'est-à-dire qu'il y a des bibliothécaires qui l'ont vu rentrer comme ça.
00:16:52 Ce n'est pas que j'ai l'air de lui nier d'intervenir, forcément,
00:16:54 et de lui intimer dans le vaisseau.
00:16:56 - Ah non, non, bien sûr.
00:16:57 Quand je disais de lui parler, c'était entamer le dialogue.
00:16:59 Ce n'était absolument pas faire la leçon.
00:17:00 - Mais ce que je veux dire, c'est qu'il y a très certainement...
00:17:02 Moi, je pense qu'il y a peut-être de l'idéologie,
00:17:03 mais je pense qu'il y a vraiment une réelle crainte.
00:17:05 Vous voyez, Florence Bergeau-Blaker, cette universitaire
00:17:08 qui, justement, a fait un certain nombre d'écrits sur le frérisme,
00:17:11 là encore, on ne parle pas d'islam, on parle de frérisme, c'est quand même très particulier,
00:17:14 et qui s'est vue sous protection policière très rapidement,
00:17:17 qui s'est vue ses conférences annulées, notamment à la Sorbonne,
00:17:19 quand même à la Sorbonne, je veux dire, ce n'est pas une petite université
00:17:21 qu'elle lâche dans la nature, on parle de la Sorbonne,
00:17:23 qui a dû décaler ses conférences,
00:17:25 et du fait qu'elle est victime d'une véritable patois au-dessus de la tête,
00:17:28 depuis qu'elle a écrit ces livres-là, elle a toujours deux policiers
00:17:31 tout le temps, avec elle, tout le temps.
00:17:33 Donc, vous dites bien qu'un professeur d'université,
00:17:36 qu'une pauvre petite bibliothécaire ne va pas intervenir,
00:17:39 puisque elle sait très bien ce à quoi elle risque,
00:17:41 à savoir qu'elle va être identifiée,
00:17:43 que son lieu de travail va être identifié,
00:17:45 et que potentiellement, elle peut être le cible d'un coup
00:17:48 qui serait mis au courant de cette affaire-là.
00:17:50 L'affaire Pati est un exemple parmi d'autres.
00:17:52 - Maître Philippe Moronegher, je voudrais réagir en entendant les propos d'Alice Cordier.
00:17:56 - Non, mais c'est très étonnant la manière dont on a une sorte d'effet boule de neige assez dingue,
00:18:01 entre une jeune femme qui décide de mettre un voile intégral,
00:18:04 et que les choses soient claires, c'est interdit par la loi de 2010,
00:18:07 c'est, je rassure les gens ou pas, mais en tous les cas,
00:18:11 une infraction qui est simplement condamnée d'une amende de seconde classe.
00:18:15 C'est pas un meurtre en bande organisée.
00:18:18 - Amende de seconde classe, c'est une amende, c'est ça ?
00:18:19 - C'est une amende, 1500 euros maximum, c'est ça que ça vaut.
00:18:23 Donc entre une jeune femme qui fait ça, et qu'on pourrait très facilement mettre à l'amende,
00:18:27 c'est-à-dire qu'il suffit de prévenir les autorités,
00:18:29 "Viens, on met une amende et une passe au jeu."
00:18:30 - Après si ça se trouve, elle est toute seule.
00:18:32 - Elle est probablement toute seule.
00:18:33 Il faut encore que ces fauteux soient avérés.
00:18:36 Ça doit être dans un lieu public, c'est-à-dire accessible au public.
00:18:39 Là, elle est sur son ordinateur, je ne sais pas ce qu'il en est exactement.
00:18:42 Je précise aussi que la personne qui intervenait avant,
00:18:44 elle visait aussi le fait des personnes qui font des prières dans les établissements.
00:18:50 C'est pas interdit si on le fait dans une salle, si on est isolé,
00:18:52 si c'est pas une salle qui est destinée à d'autres activités.
00:18:55 C'est pas interdit d'être musulman en France.
00:18:57 C'est pas interdit de porter le voile, comme c'est pas interdit de porter la kippa,
00:19:00 comme c'est pas interdit, par exemple, pour une bonne soeur, de venir avec le roi.
00:19:03 Il y a une sorte d'amalgame un petit peu gênant autour de ça.
00:19:06 L'islamisme, c'est pas la pratique de l'islam.
00:19:09 L'islamisme radical, c'est pas l'islamisme non plus.
00:19:12 Et donc moi, je suis juste gêné de cet amalgame qu'on vient faire
00:19:14 entre une jeune femme qui vient commettre une infraction, c'est vrai,
00:19:18 une contravention en l'occurrence, et cette sorte de dérive qui va dire
00:19:21 "Attention, c'est le fréris, c'est les frères musulmans".
00:19:23 - Là, sur la photo, on la voit faire une prière.
00:19:25 Alors, elle s'est isolée, visiblement.
00:19:26 Donc, ça, vous dites, c'est légal, en revanche.
00:19:28 - Non, je sais pas.
00:19:30 - On a le droit de...
00:19:32 Non, non, mais je sais pas, mais globalement, par exemple,
00:19:35 on a le droit, dans une université, de se mettre dans un coin
00:19:37 et de faire une prière.
00:19:37 - Si vous vous mettez dans une salle qui n'est pas dédiée à d'autres activités,
00:19:40 vous avez le droit de le faire, mais pas simplement l'islam.
00:19:43 Vous avez le droit de lire la Bible si vous êtes chrétien,
00:19:45 vous avez le droit de méditer si vous êtes d'une religion
00:19:48 qui vous amène à méditer.
00:19:49 Vous faites ce que vous voulez, si c'est pas dans une salle dédiée à ça.
00:19:52 De la même manière, d'ailleurs, je le précise,
00:19:54 parce qu'il y a déjà eu d'autres pénuméques dans le passé,
00:19:56 pareil à l'aéroport, où il y a des salles dédiées pour ça,
00:19:59 pareil au travail.
00:20:00 - Oui, mais il y a des salles dédiées pour ça.
00:20:01 - Et c'est ce que je dis.
00:20:02 Si vous êtes dans la salle de cours et que vous allez...
00:20:04 - À ma connaissance, il n'y a pas de salle dans une université
00:20:06 dédiée à la prière.
00:20:07 - C'est ce que je dis.
00:20:07 Il peut y en avoir, et ça peut aussi être dans une salle,
00:20:10 à ce moment-là, qui n'est pas dédiée à ça.
00:20:12 - On entend le discours de l'avocat, en effet,
00:20:15 qui nous explique ce qui est légal et ce qui ne l'est pas,
00:20:17 et je l'entends totalement.
00:20:18 Maintenant, on ne peut pas traiter ça de façon unique,
00:20:21 comme si c'était un fait indépendant de tout,
00:20:22 si ce changement de société qui arrive aujourd'hui,
00:20:25 la majorité des profs, la moitié, je crois,
00:20:27 s'autocensurent sur la question de la laïcité,
00:20:29 justement parce qu'il y a des jeunes, des très jeunes.
00:20:31 On sait aujourd'hui, d'ailleurs, que la majorité,
00:20:34 les deux tiers des jeunes sous 26 ans,
00:20:35 placent la charia au-dessus des lois de la République.
00:20:37 Donc, si vous voulez, on ne peut pas traiter ça
00:20:39 juste d'un point de vue juridique, en disant
00:20:40 "ça, on a le droit, ça, on n'a pas le droit".
00:20:41 C'est qu'il y a un véritable phénomène de changement de société,
00:20:43 de mentalité d'une certaine partie de la population
00:20:46 qui est réelle et dont il faut vraiment prendre conscience.
00:20:48 - Philippe Bourguignon, suivez votre regard sur ça.
00:20:51 - Premièrement, je suis choqué,
00:20:52 parce que la loi de la République doit s'appliquer partout.
00:20:56 Et il n'est pas question de laisser qui que ce soit
00:20:59 envahir l'espace public sur quelque chose qui est illégal.
00:21:03 J'entends ce que dit Alice, et à juste titre,
00:21:06 lorsque vous avez peur, vous êtes démuni.
00:21:09 Lorsque vous sentez que vous n'êtes pas soutenu par votre hiérarchie,
00:21:13 que les pouvoirs publics vous abandonnent,
00:21:15 vous n'intervenez pas.
00:21:16 Donc moi, je ne vais pas incriminer
00:21:17 si ces images sont bien vraies et réelles,
00:21:19 parce que, effectivement, je rejoins...
00:21:21 - Bien sûr, c'est pour ça que je t'ai demandé
00:21:22 où elles avaient été faites, quand et comment.
00:21:24 C'est la première question.
00:21:25 - Alors, vous avez dit qu'il n'y avait pas de salle dédiée
00:21:28 pour des prières dans les universités.
00:21:29 Pas partout.
00:21:30 En Alsace-Lorraine, le Concordat, Paris...
00:21:32 - Ah oui, d'accord.
00:21:33 - Non mais, peut-être qu'il faudrait songer
00:21:37 à certains endroits ou certains lieux
00:21:39 de pouvoir aussi respecter la vie spirituelle des enfants,
00:21:44 mais que toutes les religions puissent être entamées.
00:21:48 Maintenant, je voudrais m'adresser
00:21:49 à nos compatriotes de confession musulmane.
00:21:52 Ces femmes et ces hommes qui agissent de telle sorte
00:21:55 vous nuient d'abord à vous.
00:21:58 Ils vous portent préjudice d'abord à vous.
00:22:00 Donc, il vous appartient d'intervenir
00:22:03 et de dire à vos frères et vos sœurs
00:22:04 qu'ils ne se comportent pas de façon bienveillante
00:22:07 envers toute la communauté musulmane.
00:22:10 Et moi, je le dis avec une légèreté facile,
00:22:14 je vis dans une ville où il y a une grande population musulmane.
00:22:17 Je n'ai jamais été plus en sécurité
00:22:19 qu'au milieu de mes compatriotes musulmans.
00:22:21 Mes affiches n'ont jamais été dégradées
00:22:23 dans nos quartiers dits difficiles,
00:22:25 alors que dans les beaux quartiers à consonance aisée,
00:22:28 je peux vous assurer qu'on retrouve souvent
00:22:30 des Mayenne David sur mon front,
00:22:31 des inscriptions nazis.
00:22:33 Ici, c'est la France, ce n'est pas Israël,
00:22:35 ça, le juif dégage.
00:22:36 Alors que dans nos quartiers dits populaires
00:22:38 où il y a une grande population musulmane,
00:22:39 ça n'arrive jamais.
00:22:40 Donc intervenez rapidement,
00:22:42 parce que ces gens-là portent préjudice
00:22:44 à l'ensemble de nos compatriotes musulmans.
00:22:46 - Amourachida Kaout,
00:22:47 comment vous réagissez face à ces images
00:22:50 qui sont diffusées par le syndicat Uni ?
00:22:52 - Déjà, des images publiées par le syndicat Uni,
00:22:56 d'extrême droite, avec, bien sûr,
00:22:57 on connaît leur idéologie.
00:22:58 - Je ne suis pas sûr que ce soit ça le problème.
00:23:00 - Je ne sais pas déjà si ces images
00:23:03 sont justement vérifiées.
00:23:06 Bon, alors, c'est trois points d'interrogation.
00:23:08 Après, je rejoins complètement ce qu'a dit Maître.
00:23:11 Et puis, vous avez très bien résumé la chose.
00:23:13 Il y a des lois, en fait,
00:23:14 et puis, elles s'appliquent pour tout le monde.
00:23:15 Donc, tout signe ostentatoire
00:23:18 pouvant, effectivement,
00:23:20 aller à l'encontre de nos lois,
00:23:22 eh bien, ça ne va pas.
00:23:23 Donc, on applique les lois.
00:23:25 - Et l'université ?
00:23:26 L'université doit réagir si ça arrive.
00:23:28 - L'école est un sanctuaire.
00:23:29 Donc, je suis favorable, effectivement,
00:23:31 à ce qu'il n'y ait aucun signe religieux.
00:23:34 - Aucun signe religieux, ça veut dire même pas de voile ?
00:23:35 - Aucun signe religieux.
00:23:36 - Ça veut dire même pas de voile ?
00:23:37 - Moi, je suis... Je dis que c'est un sanctuaire.
00:23:39 Ça veut dire que l'école de la République
00:23:40 doit être, en fait, neutre.
00:23:42 En revanche...
00:23:43 - C'est autorisé, le voile, aujourd'hui, à l'université.
00:23:45 - Oui, oui, c'est pour ça.
00:23:46 C'est pour ça que je précise.
00:23:47 - Bien sûr, je parle de mon avis personnel.
00:23:48 Ensuite, je suis pour que chaque personne,
00:23:50 chaque individu puisse s'épanouir
00:23:52 en pratiquant sa religion.
00:23:54 La religion fait partie de la sphère privée.
00:23:56 Oui, ou pas.
00:23:57 Mais la religion fait partie de la sphère privée.
00:23:59 Et je pense qu'il faut respecter cela.
00:24:00 - Il faut que la religion,
00:24:01 que les croyants décident que ça reste
00:24:03 dans la sphère privée aussi, évidemment.
00:24:04 Et c'est tout le problème, aujourd'hui, de l'islamisme.
00:24:05 C'est que ce n'est pas du tout leur projet.
00:24:07 - Là, vous mélangez tout.
00:24:08 Parce que l'islamisme, ça n'est pas l'islam.
00:24:10 - Exactement.
00:24:11 - Je n'ai jamais dit ça.
00:24:12 - On va faire une pause.
00:24:13 On va faire le CNews Info dans un instant.
00:24:14 On changera de sujet.
00:24:15 On va vous parler de ces violences à Strasbourg
00:24:17 avec cinq filles mineures qui vont se retrouver
00:24:18 devant la justice.
00:24:19 Elles avaient frappé une autre jeune fille.
00:24:22 Elle avait dénudé également.
00:24:23 Il y avait eu la...
00:24:24 C'était choquant, effectivement.
00:24:26 C'était diffusé sur les réseaux sociaux.
00:24:27 On parlera également de ce médecin de 80 ans
00:24:29 qui a été agressé à Nice.
00:24:30 Six mois de prison avec sursis.
00:24:31 Seulement, à ton envie de dire, pour les agresseurs.
00:24:33 On parle de tout ça dans un instant.
00:24:34 Le CNews Info, c'est avec Somaya Labidi.
00:24:36 - Les agriculteurs espagnols ne lâchent rien.
00:24:43 Depuis ce matin, ils multiplient les opérations escargots
00:24:45 et les blocages routiers, notamment autour de Figueras,
00:24:49 pour dénoncer la concurrence déloyale des pays voisins.
00:24:53 Fermeté de la coordination rurale sur CNews,
00:24:55 s'ils ne sont pas entendus, les actions reprendront.
00:24:58 Le syndicat agricole sera reçu demain 16h à l'Elysée
00:25:01 pour un état des lieux des annonces,
00:25:03 alors que Bruxelles vient d'adopter l'exemption
00:25:06 aux obligations de Chachère.
00:25:08 Et puis, faut-il y voir un signe ?
00:25:10 Israël envoie une délégation au Caire pour de nouveau pourparler.
00:25:13 Objectif, arracher un accord de trêve
00:25:15 et la libération des otages.
00:25:17 - Bonjour à tous sur CNews.
00:25:21 Merci d'être avec nous.
00:25:22 On va donc parler de ces violences au Havre.
00:25:24 Je vous ai dit Strasbourg tout à l'heure.
00:25:25 Ce n'était pas Strasbourg, c'était au Havre.
00:25:26 Ces violences au Havre qui vont être jugées aujourd'hui.
00:25:28 Cinq adolescentes mineures qui vont être jugées
00:25:30 pour l'agression d'une fille qui est survenue le 9 janvier dernier,
00:25:33 au cours de laquelle l'adolescente avait été frappée,
00:25:36 dénudée, humiliée, filmée.
00:25:38 Les images étaient devenues virales sur les réseaux sociaux.
00:25:42 Le tribunal va donc aujourd'hui accueillir ces cinq adolescents
00:25:46 dans le cadre de l'enquête sur cette agression.
00:25:48 Je vous propose de revoir le sujet qu'on avait fait à l'époque.
00:25:52 Justement, c'était au début du mois de janvier,
00:25:53 parce que c'est vrai que ces images avaient pris beaucoup d'importance à l'époque.
00:25:57 - Rodger, on est des *****, là tu vas voir.
00:25:59 Sale *****, sale *****.
00:26:01 Des insultes et des coups d'une extrême violence,
00:26:05 puis des menaces.
00:26:06 - Si j'entends ta porte épleinte,
00:26:09 sur le corps de la meuf, je vais ***** la meuf.
00:26:11 Ce lynchage s'est déroulé mardi dernier au Havre,
00:26:13 devant une station de tramway de la ville.
00:26:16 Ce jour-là, plusieurs jeunes femmes agressent en pleine rue
00:26:19 une adolescente de 15 ans, la déshabillent au sol,
00:26:22 font des films et diffusent la scène sur les réseaux sociaux.
00:26:25 Une semaine après les faits, le traumatisme est toujours présent.
00:26:29 - J'y repense tous les jours.
00:26:31 Je suis parano, même dans la rue.
00:26:34 Même si là, je me sens en sécurité, j'y repense tout le temps.
00:26:38 - 7 jours d'incapacité totale de travail lui ont été prescrits.
00:26:42 L'adolescente a décidé de porter plainte.
00:26:44 Une enquête a été ouverte.
00:26:46 A l'origine de l'affaire, un SMS qu'elle aurait envoyé à un garçon,
00:26:49 sur lequel elle insulterait certaines de ses agresseuses.
00:26:52 Les auteurs des faits, mineurs, avaient déjà frappé la veille
00:26:55 une autre jeune fille de 14 ans.
00:26:57 - On attend des réponses pénales fermes.
00:27:01 Ça devient un véritable fléau.
00:27:03 On a des remontées où c'est de plus en plus courant.
00:27:06 - En décembre dernier, une vidéo similaire avait été diffusée.
00:27:10 Sur ces images, une adolescente âgée de 13 ans
00:27:13 avait été passée à tabac à Lyon par 3 autres femmes.
00:27:17 - On est avec le maître David Libeskind.
00:27:21 Bonjour.
00:27:23 Les 5 adolescentes qui vont comparaitre sont mineures.
00:27:27 Qu'est-ce qu'elles risquent exactement ?
00:27:31 - Il y a quand même un cumul d'infractions.
00:27:34 Elles sont poursuivies par violences à réunion,
00:27:37 menaces de mort, captation, diffusion d'images,
00:27:40 caractères pornographiques.
00:27:42 S'agissant de la violence à réunion, elles ne risquent que 5 ans.
00:27:46 S'agissant des menaces de mort, c'est 3 ans.
00:27:49 S'agissant de la captation et de la diffusion d'images
00:27:52 à caractères pornographiques, c'est 5 ans.
00:27:55 Nous sommes en matière de justice pénale de mineure.
00:27:58 Elles risquent la moitié des peines que je viens de vous énoncier.
00:28:02 - Vu votre expérience, dans des cas comme ceux-là,
00:28:06 est-ce qu'elles vont vraiment en prison ?
00:28:10 - Elles peuvent aller en prison.
00:28:13 A partir de 13 ans, elles vont aller en prison.
00:28:16 A partir du moment où le tribunal considère par une décision
00:28:19 spécialement motivée qu'il y a lieu de prononcer des peines
00:28:23 d'incarcération ferme.
00:28:26 Mais dans la pratique, il y a très peu de mineures
00:28:30 qui vont en prison.
00:28:32 Sur l'année 2022, il y a 3 142 mineures qui ont été en prison.
00:28:37 Donc elles peuvent avoir une peine de prison avec sursis.
00:28:42 Avec un suivi, disons, socio-judiciaire.
00:28:46 Mais il est peu probable, en fin de compte,
00:28:49 qu'elles aillent en prison.
00:28:51 Compte tenu qu'il y ait une récidive,
00:28:54 il est possible que le tribunal décide d'une peine
00:28:58 sous bracelet électronique.
00:29:01 C'est l'hypothèse, à mon sens, la plus probable.
00:29:04 - Quand on se retrouve à 14-15 ans,
00:29:07 puisque vous me dites qu'il y a des gens qui, à 14-15 ans,
00:29:10 sont dans une prison avec des adultes,
00:29:12 ou c'est des prisons à part ?
00:29:14 - Non, non, c'est des prisons à part.
00:29:16 C'est des établissements pénitentiaires aux cours mineurs.
00:29:19 Mais d'après une étude, notamment de la Cour des comptes
00:29:22 et d'autres organismes, il a été avéré qu'en fin de compte,
00:29:26 les mineurs supportaient vraiment difficilement la prison
00:29:30 puisqu'ils sont coupés de leurs liens avec leurs parents,
00:29:33 de leurs différents liens affectifs.
00:29:36 Et il y a beaucoup, malheureusement,
00:29:38 de suicides de mineurs en prison.
00:29:40 C'est pour ça que la prison reste quand même l'exception.
00:29:43 Après, on peut les mettre en centre d'éducation fermé,
00:29:47 en centre éducatif fermé,
00:29:49 ce qui était le cas, je crois,
00:29:51 d'un des auteurs des infractions.
00:29:54 Et dans ce cas-là, vous avez un suivi...
00:29:56 Alors, vous êtes enfermé, certes,
00:29:58 mais vous avez un suivi socio-éducatif.
00:30:00 Ça n'a rien à voir avec la prison.
00:30:02 - Est-ce que ça fait peur ?
00:30:04 Parce qu'à partir du moment où on sait
00:30:06 que si on a 13 ou 14 ans,
00:30:08 on n'ira quasiment jamais en prison,
00:30:10 est-ce qu'il n'y a pas un côté dissuasif
00:30:12 qui tombe finalement dans ces peines ?
00:30:14 - Oui, effectivement, il y a sans doute un côté dissuasif,
00:30:17 mais pour les mineurs, la peine de prison
00:30:19 doit rester quand même l'ultime recours.
00:30:22 L'ordonnance de 45,
00:30:24 notre code de justice pénale des mineurs,
00:30:27 en fin de compte, est axé principalement
00:30:30 sur des mesures socio-éducatives,
00:30:33 des alternatives aux peines de prison.
00:30:36 Parce que le fait de les mettre en prison aussi jeunes
00:30:39 peut aussi aggraver leur situation.
00:30:41 Et les conduire, en fin de compte,
00:30:43 à être encore beaucoup plus délinquants
00:30:45 et à faire de la récidive.
00:30:47 Donc, voilà, quand on parle de mineurs,
00:30:49 il faut vraiment être très, très prudent.
00:30:51 - Merci beaucoup, maître.
00:30:53 Merci d'avoir été avec nous.
00:30:55 Donc, ces cinq filles mineures
00:30:56 qui vont comparaître devant la justice aujourd'hui.
00:30:58 Alistair Ordier, ce qui est surprenant aussi,
00:31:00 c'est de voir que c'est des filles,
00:31:02 et on a le sentiment quand même
00:31:04 que cette violence est propagée aujourd'hui,
00:31:06 y compris chez les filles,
00:31:08 ce qui était sans doute beaucoup moins le cas
00:31:09 il y a quelques années.
00:31:10 - C'était moins le cas.
00:31:11 Il est évident que la violence se propage
00:31:13 et surtout qu'elle baisse en grade d'âge.
00:31:15 C'est-à-dire que, je parle sous votre contrôle, maître,
00:31:17 mais il me semble que la responsabilité pénale
00:31:19 est aux alentours de 16 ans.
00:31:21 Moi, je réponds qu'elle diminue aux alentours
00:31:23 plutôt de 13 ans, parce qu'aujourd'hui,
00:31:25 on se retrouve avec des mineurs, notamment,
00:31:27 qui savent que sous 13 ans, il ne va rien leur arriver.
00:31:29 Ces jeunes filles, je pense qu'elles ont
00:31:31 un véritable sentiment d'impunité,
00:31:33 total, parce qu'elles savent très bien
00:31:35 soit au pire qu'elles prendront un bracelet,
00:31:37 elles seront avec leur famille,
00:31:39 elles seront avec leurs proches,
00:31:41 et d'ailleurs, certaines légitiment un petit peu s'attaquent.
00:31:43 Je ne suis pas sûre que toutes regrettent ce qu'elles ont fait.
00:31:45 Parce que, qu'est-ce qui s'est passé dans cette histoire ?
00:31:47 Une jeune d'un lycée,
00:31:49 il y a eu un échange d'insultes
00:31:51 sur les réseaux sociaux,
00:31:53 elle s'en est pris un groupe,
00:31:55 et le groupe s'est défendu, ou a défendu,
00:31:57 il y avait une autre affaire pareille,
00:31:59 un jeune garçon, et les sœurs de ce jeune garçon
00:32:01 étaient venues la tabasser,
00:32:03 de la même façon, donc en fait, je suis quasiment sûr
00:32:05 que d'ailleurs certaines, vu qu'il y a un fonctionnement
00:32:07 assez tribal dans certaines communautés,
00:32:09 dans certains groupes, et on le sait notamment
00:32:11 dans un certain nombre de cités,
00:32:13 je ne suis même pas certaine qu'elles regrettent leur geste,
00:32:15 parce que pour elles, elles ont rétabli, elles ont protégé un des...
00:32:17 - C'est un fonctionnement, parce qu'on le disait
00:32:19 également dans le sujet, la veille, elles avaient frappé
00:32:21 une autre adolescente de 14 ans,
00:32:23 déjà, donc ça veut dire que c'est un mode de fonctionnement
00:32:25 quasiment... - C'est un mode de fonctionnement qui nous est
00:32:27 assez étranger, puisque c'est un fonctionnement assez communautaire
00:32:29 et clinique, et d'ailleurs, on remarque qu'un certain nombre
00:32:31 de pédopsychiatres l'expliquent assez bien,
00:32:33 généralement, quand ils sont face
00:32:35 à ces enfants, puisque pour moi, ce sont des enfants,
00:32:37 ils ne regrettent pas leur geste,
00:32:39 ce qu'ils regrettent, c'est que ça va causer
00:32:41 des ennuis à leur famille, et là,
00:32:43 qu'on s'en prenne à leur famille, là, tout de suite, c'est le seul
00:32:45 truc qu'ils regrettent, qu'ils aient mis quelqu'un
00:32:47 dans un fauteuil roulant ou quoi,
00:32:49 peu importe, on s'en est prêts, ça va
00:32:51 découler sur la famille, et c'est ça que je vais regretter,
00:32:53 et uniquement ça. - Maître Philippe Henri-Hondegger,
00:32:55 quand vous entendez le discours, je vous vois agiter
00:32:57 de la tête et pas être totalement d'accord,
00:32:59 mais juste, est-ce qu'aujourd'hui, ça fait encore peur,
00:33:01 parce qu'elles savent qu'elles
00:33:03 n'iront pas en prison ? - En fait,
00:33:05 ce qui a été démontré
00:33:07 par la science et les études
00:33:09 dans la matière, c'est que ce qui empêche les gens,
00:33:11 parce que ce qui nous intéresse dans ce cas-là,
00:33:13 c'est la peine préventive,
00:33:15 ce qui empêche les gens de passer à l'acte.
00:33:17 Ce qui empêche les gens de passer à l'acte, c'est pas la peine
00:33:19 de prison encourue, c'est-à-dire qu'on sait que plus
00:33:21 on augmente la peine, ça n'a pas tellement d'effet
00:33:23 sur le fait que vous passiez à l'acte ou pas.
00:33:25 Ce qui empêche les gens de passer à l'acte, c'est la certitude
00:33:27 qu'ils vont se faire prendre. C'est-à-dire, s'il y a des policiers
00:33:29 partout, et que dès que vous faites quelque chose,
00:33:31 vous allez être fait attraper. - Si vous vous faites prendre et que vous n'avez rien,
00:33:33 quel intérêt ? Ça ne sert à rien. - Justement, ce que je vous dis,
00:33:35 c'est que les études ont montré
00:33:37 que c'était le cas. - Mais non, mais c'est pas possible.
00:33:39 - Moi, je dis que c'est le cas. Je vous donne un exemple.
00:33:41 - Non, non, il filme. Il filme, oui, il fait sur la justice.
00:33:43 - Un exemple extrêmement simple. Pas si vous n'avez rien.
00:33:45 Vous êtes condamné,
00:33:47 mais ce n'est pas l'importance de la peine
00:33:49 qui va faire que vous ne passiez pas à l'acte.
00:33:51 - Mais si la peine, c'est rien. - Mais c'est pas rien.
00:33:53 - Moi, je veux bien comprendre que si on vous condamne
00:33:55 à trois mois de prison
00:33:57 ou à cinq mois, je veux bien comprendre
00:33:59 qu'il n'y ait pas beaucoup de différence au fond.
00:34:01 Mais si on vous condamne à rien, si on vous condamne à rester
00:34:03 dehors, là, ce n'est pas pareil.
00:34:05 - On ne vous condamne pas à rien, parce que ce que je vous dis, c'est que...
00:34:07 - Si elles sont condamnées à, on va dire,
00:34:09 un an avec sursis, par exemple, c'est rien.
00:34:11 - Elles ressortent, merci, au revoir.
00:34:13 - Il faut voir que ce sont des sanctions, et ces sanctions,
00:34:15 ce n'est pas simplement "vous ressortez, merci, au revoir".
00:34:17 Ça peut être des sanctions qui peuvent être des accompagnements,
00:34:19 voire des encadrements.
00:34:21 - Il s'agit de volonté de vérification.
00:34:23 - Vous avez quelqu'un qui a un problème avec la violence.
00:34:25 Quelqu'un qui a un problème avec la violence.
00:34:27 Quelqu'un qui commet des violences régulièrement.
00:34:29 Si vous l'envoyez en prison, vu l'état de nos prisons
00:34:31 qui est dénoncé tous les jours par les institutions
00:34:33 internationales, la seule chose que vous obtiendrez,
00:34:35 c'est quelqu'un qui sort encore plus violent.
00:34:37 - Donc on ne le met pas en prison, on le laisse libre.
00:34:39 - Il faut une solution qui est adaptée.
00:34:41 - Mais c'est quoi une solution adaptée ?
00:34:43 - Pour un mineur, une solution qui est adaptée,
00:34:45 c'est d'aller voir un psy régulièrement.
00:34:47 C'est d'être encadré par un éducateur.
00:34:49 - C'est le monde de Oui-Oui que vous nous décrivez.
00:34:51 - Le monde de Oui-Oui.
00:34:53 - Vous avez cassé la figure à votre copine qui a 14 ans,
00:34:57 vous l'avez filmée, vous l'avez déshabillée
00:34:59 sur les réseaux sociaux, et vous allez aller voir un psy,
00:35:01 ça va être ça la sanction ?
00:35:03 - Le monde de Oui-Oui que vous décrivez comme le monde de Oui-Oui,
00:35:05 il se trouve que c'est le Oui-Oui qui marche.
00:35:07 C'est-à-dire que scientifiquement,
00:35:09 c'est ce genre de sanction pénale qui fonctionne.
00:35:11 S'il y a réitération, réitération, réitération,
00:35:13 là je suis d'accord qu'il faut...
00:35:15 - Combien de fois ? Vous l'avez déjà cité 3 fois.
00:35:17 - Là je suis d'accord qu'il faut isoler la personne de la société.
00:35:19 Mais cet isolement en prison,
00:35:21 il est générateur pour un risque.
00:35:23 - Mais vous vous rendez compte de ce que vous me dites, Maître ?
00:35:25 Vous me dites que la sanction ça va être d'aller voir un psy.
00:35:27 - Moi ce que je vous dis c'est qu'il faut regarder la réalité telle qu'elle est.
00:35:29 - Mais la réalité, vous avez vu les images ?
00:35:31 Elles sont floutées.
00:35:33 Vous avez vu la violence des images ?
00:35:35 Vous avez vu comme elles se déchaînent, ces filles ?
00:35:37 - Je n'apprécie rien cette violence.
00:35:39 - Vous allez dire que la sanction c'est d'aller voir un psy.
00:35:41 - Je vous dis simplement,
00:35:43 si vous n'avez pas de problème avec le fait de prendre des sanctions
00:35:45 qui provoquent de la récidive,
00:35:47 allez-y, envoyez tout le monde en prison.
00:35:49 - Mais elles sont les vraies détentes.
00:35:51 - Juste un instant, après Rachida Karouti.
00:35:53 - Il y a énormément de médecins qui expliquent notamment
00:35:55 qu'on a très peu d'études sur le résultat
00:35:57 de les envoyer ou pas en centre de rétention.
00:35:59 Je ne sais pas sur quoi vous vous basez.
00:36:01 La deuxième chose, par contre, ce qu'ils expliquent,
00:36:03 c'est que les centres éducatifs fermés sont assez efficaces
00:36:05 justement pour gérer ces jeunes-là
00:36:07 parce qu'ils sont loin de leur famille,
00:36:09 ils sont loin de leurs proches violents,
00:36:11 ils sont loin de cette communauté qui parfois les emmène
00:36:13 à passer à l'acte et ils sont avec des spécialistes,
00:36:15 avec des psychologues, comme vous le disiez.
00:36:17 Je pense en effet à un suivi psychologique.
00:36:19 - Oui, mais pas que ça, bien sûr.
00:36:21 - Exactement, tout seul, d'eux-mêmes.
00:36:23 - Vous n'allez pas lui dire, vous allez voir une fois par an,
00:36:25 vous allez aller voir un psy, ça va être ça la sanction ?
00:36:27 - Je ne dis pas qu'il ne faut jamais le faire,
00:36:29 mais les centres éducatifs fermés dont vous parlez,
00:36:31 c'est le cas idéal du monde de Oui-Oui,
00:36:33 où il y a les moyens pour que ça se passe.
00:36:35 - Ça vous a plu, ça ?
00:36:37 - Oui, mais c'est-à-dire que vous ne vous acceptez pas
00:36:39 de regarder la réalité telle qu'elle est.
00:36:41 - Mais c'est vous qui ne regardez pas la réalité,
00:36:43 je vous excusez, mais vous ne regardez pas la réalité des sanctions.
00:36:45 Franchement, vous imaginez la gamine qui s'est fait casser la gueule.
00:36:47 Sa vidéo a été diffusée partout,
00:36:49 tout le monde l'a vue en train de se faire casser la gueule.
00:36:51 Elle est frappée au sol,
00:36:53 elle est déshabillée, ils l'ont déshabillée,
00:36:55 cette gamine de 14 ans,
00:36:57 et vous allez expliquer à cette gamine,
00:36:59 "C'est pénible, ils vont aller voir Amsterdam une fois par mois, mais enfin !"
00:37:01 - Je vous dis simplement qu'il faut avoir une approche
00:37:03 qui soit pragmatique des choses.
00:37:05 - Racheter la caoutchouc.
00:37:07 - Vous pouvez augmenter, autant que vous voulez,
00:37:09 la gravité de ce qui s'est passé.
00:37:11 Aujourd'hui, la réalité de la prison pour mineurs,
00:37:13 c'est qu'elle est génératrice de...
00:37:15 - Racheter la caoutchouc.
00:37:17 - Ces images de violence sont insoutenables.
00:37:19 Ça, c'est indéniable.
00:37:21 Moi, je suis maman, et honnêtement,
00:37:23 je me dis, si c'est ma gamine qui se faisait
00:37:25 comme ça tabasser,
00:37:27 non seulement je n'endormirais pas,
00:37:29 mais en plus, effectivement, je me dirais,
00:37:31 "Mais pourquoi on en arrive là aujourd'hui ?"
00:37:33 En réalité, ce dont il faut parler,
00:37:35 c'est cette banalisation de la violence.
00:37:37 Aujourd'hui, les jeunes d'aujourd'hui
00:37:39 sont en perte de repère.
00:37:41 Il y a véritablement
00:37:43 un vrai problème qui est profond.
00:37:45 C'est cette banalisation
00:37:47 qu'on a laissée faire.
00:37:49 On n'attendait pas ces réseaux sociaux non plus.
00:37:51 On n'a pas su être à la hauteur.
00:37:53 - Ça fait 10 ans, là. Il faut se réveiller.
00:37:55 - On n'a pas su accompagner.
00:37:57 Pourquoi je dis ça, M. Morandini ?
00:37:59 Parce qu'en fait,
00:38:01 filmer quand on commet quelque chose
00:38:03 ou quand on fait quelque chose,
00:38:05 c'est devenu quelque chose, on va dire,
00:38:07 où c'est limite la battle.
00:38:09 - Mais ils n'ont pas peur !
00:38:11 - Non, ce n'est pas une histoire de battle.
00:38:13 Je vous entends depuis tout à l'heure vous parler de sanctions.
00:38:15 Est-ce que vous pensez sincèrement
00:38:17 qu'un gamin de 13 ans, quand il va commettre
00:38:19 des actes aussi horribles que celui-ci,
00:38:21 il va réfléchir à la sanction ?
00:38:23 - Mais parce qu'il sait qu'il n'en aura pas !
00:38:25 Mais c'est parce qu'il sait qu'il ne sera pas sanctionné !
00:38:27 - Alors vous réfléchissez absolument à la sanction.
00:38:29 Et je vais vous dire, pour avoir parlé avec une spécialiste,
00:38:31 une pédopsychiatre,
00:38:33 et je rejoins Maître sur ce point-là,
00:38:35 elle m'a garantie que
00:38:37 pas avant 25 ans, vous n'avez la capacité
00:38:39 de pouvoir résoudre les problèmes.
00:38:41 - Arrêtez !
00:38:43 - Je vais vous dire, pour les hommes, pour les garçons,
00:38:45 on a pas le côté.
00:38:47 - Les garçons se sentent plus bêtes que les filles,
00:38:49 ça c'est possible.
00:38:51 - Mais c'est pas pour que vous vous dites "25 ans, enfin !"
00:38:53 - C'est une pédopsychiatre.
00:38:55 - Mais la majorité pénale est à 16 ans, Maître !
00:38:57 - La majorité pénale en France,
00:38:59 vous pouvez être condamné à n'importe quel âge,
00:39:01 à partir du moment où vous êtes conscient du fait exact.
00:39:03 - A partir de 25 ans.
00:39:05 - Effectivement, 13 ans, c'est là que je crois.
00:39:07 - Les solutions existent,
00:39:09 il faut accompagner cette jeunesse
00:39:11 qui aujourd'hui banalise la violence,
00:39:13 le sexe, les réseaux sociaux...
00:39:15 - Et vous l'accompagnez comment ? Vous les prenez par la main ?
00:39:17 - On met en place...
00:39:19 - Tapez, tapez, tapez...
00:39:21 - Il faut éduquer, il faut encadrer,
00:39:23 et il faut agir dans l'immédiat.
00:39:25 - Et bien voilà, Philippe Auriachi.
00:39:27 - Il faut agir sur ces fameux groupes et ces clans.
00:39:29 Je voudrais qu'on ait une pensée,
00:39:31 il y a 18 ans,
00:39:33 Ilan Alimi a été tué,
00:39:35 parce que juif, par un gang de barbares
00:39:37 qui se sentaient
00:39:39 en toute décomplicité
00:39:41 et qui savaient qu'ils ne risquaient quasiment rien.
00:39:43 - Ils étaient pas mineurs.
00:39:45 - Ils étaient pas mineurs, mais avant d'être les adultes
00:39:47 qu'ils étaient, c'était un groupe
00:39:49 où il y avait des mineurs... - Excusez-moi, aucun rapport.
00:39:51 - Aujourd'hui, c'est l'anniversaire...
00:39:53 - En l'occurrence, ils ont été condamnés à perpétuité.
00:39:55 - Aujourd'hui, c'est l'anniversaire de ce drame,
00:39:57 et on oublie, et on n'en parle pas.
00:39:59 Et nous, nous n'oublierons pas,
00:40:01 et nous ne parlerons pas. - Non, mais on n'oublie rien du tout,
00:40:03 mais ça n'a rien à voir avec ce dont on parle.
00:40:05 - Aujourd'hui, c'est un anniversaire douloureux pour beaucoup d'entre nous, maître.
00:40:07 - Ah mais j'en doute pas.
00:40:09 - C'est un anniversaire douloureux pour moi,
00:40:11 et je voudrais qu'on ait cette pensée.
00:40:13 Je voudrais dire la chose suivante.
00:40:15 J'entends le pays magnifique des Bisounours.
00:40:17 J'ai été élevé, avec mes deux frères,
00:40:19 et on était trois...
00:40:21 trois grands gaillards, par une mère
00:40:23 seule, isolée,
00:40:25 qui savait ce que c'était la pauvreté,
00:40:27 qui savait ce que c'était la difficulté.
00:40:29 C'est pour ça qu'elle nous a ramenés dans notre magnifique pays, la France.
00:40:31 Elle nous a appris à aimer notre République,
00:40:33 à aimer notre drapeau, et à aimer nos voisins.
00:40:35 Je peux vous assurer
00:40:37 que quand ma mère nous regardait,
00:40:39 la sanction qui pouvait en découler,
00:40:41 nous avait dispensé de toute envie
00:40:43 d'actes répréhensibles
00:40:45 pour nos compatriotes et pour nos pays.
00:40:47 - Ça s'appelle l'éducation.
00:40:49 - Voilà. Et donc, il y a des structures fermées
00:40:51 où on peut mettre des militaires
00:40:53 pour prendre ces jeunes-là,
00:40:55 leur apprendre ce que c'est la discipline,
00:40:57 le respect, l'ordre et l'autorité.
00:40:59 Je ne dis pas qu'il faut les fracasser,
00:41:01 je dis que dans ces structures,
00:41:03 moi, lorsque j'allais
00:41:05 dans le dojo avec mon Sensei,
00:41:07 je peux vous assurer que la première chose
00:41:09 qu'il nous disait, si vous commettez quoi que ce soit
00:41:11 à l'extérieur, c'est ici que ça va s'arranger
00:41:13 et on n'avait pas envie de se faire arranger par notre Sensei.
00:41:15 Aujourd'hui, on ne peut rien faire, on ne peut rien dire.
00:41:17 Regardez ce qui s'est passé cet été.
00:41:19 Des gamins de 12 ans, de 13 ans ont foutu le feu
00:41:21 dans notre pays pendant 4 jours en toute impunité.
00:41:23 On peut excuser ça et leur dire
00:41:25 "Vous allez voir une séance de psy ?" Non.
00:41:27 Tu casses, tu répares. Il y a une fille
00:41:29 qui va être traumatisée. - Vous avez quand même
00:41:31 le président de la République qui a expliqué pourquoi.
00:41:33 On a la réponse maintenant. C'est parce que les cours ont fini trop tôt.
00:41:35 C'est ce qu'il a expliqué.
00:41:37 Donc voilà, à partir de ce moment-là,
00:41:39 qu'est-ce que vous voulez ? Si même au plus haut niveau de l'État,
00:41:41 ça devient ça les excuses ?
00:41:43 - Vous savez qu'il y a une impunité totale, que l'autorité parentale
00:41:45 est complètement bafouée, que vous ne pouvez rien plus
00:41:47 dire à votre enfant, vous avez des petits
00:41:49 monstres dans la rue qui vont empoisonner
00:41:51 la vie de tout le monde. Et il faut qu'on arrête de les excuser
00:41:53 parce que c'est nos compatriotes qui souffrent
00:41:55 et nos compatriotes par ricochet qui vont
00:41:57 subir les conséquences, y compris dans les votes.
00:41:59 Donc arrêtons. - Allez, à moi l'escordier là-dessus
00:42:01 puis après je veux qu'on parle parce que ça c'est une autre
00:42:03 histoire celle du médecin agressé à Nice.
00:42:05 - Par rapport au président de la République, suite aux émeutes,
00:42:07 il a quand même proposé quelque chose
00:42:09 que je trouvais intéressant et je pense, vu que c'est votre
00:42:11 majorité, que vous serez d'accord avec moi. C'est justement,
00:42:13 étant donné qu'il n'y a que les familles
00:42:15 qui finalement leur importent quand on s'en prend
00:42:17 à leur famille, etc., et que
00:42:19 leurs actes ont des conséquences directement sur leur groupe,
00:42:21 le président avait proposé justement
00:42:23 qu'on tape justement sur les familles, notamment celles
00:42:25 qui sont incapables d'assurer cette éducation
00:42:27 et qu'on baisse les prestations sociales
00:42:29 de ceux... Alors après ça se discute,
00:42:31 est-ce qu'on baisse que par rapport à ce jeune-là, est-ce qu'on baisse
00:42:33 pour l'ensemble de la famille, ça se discute évidemment.
00:42:35 Et je trouvais ça vraiment intéressant
00:42:37 puisqu'en effet, quand vous avez cette épée de Damoclès
00:42:39 auprès de familles qui sont déjà en difficulté de savoir que si
00:42:41 vous allez brûler le hangar d'en face,
00:42:43 vous allez vous faire couper de vos prestations sociales,
00:42:45 vous ne pourrez pas partir en vacances et votre maman vous le reprochera,
00:42:47 je pense qu'en effet ce sera boucrement efficace
00:42:49 avec aussi une... - C'est une solution,
00:42:51 ça maître ? - Évidemment que non.
00:42:53 La première raison, c'est que vous croyez vraiment que
00:42:55 ces familles-là... Non mais je vous le dis, vous croyez vraiment
00:42:57 que ces familles-là en fait, les parents, les mères célibataires,
00:42:59 elles se disent "Bah allez-y, allez tout casser,
00:43:01 ça ne me pose pas de problème". Non mais,
00:43:03 sauf que vous croyez qu'elles ont les moyens de l'empêcher ?
00:43:05 Vous croyez qu'elles n'essaient pas de les garder à la maison ?
00:43:07 - C'est une famille de mères célibataires dont les enfants ne font pas ça.
00:43:09 - Non, ce que je vous explique, c'est que
00:43:11 ceux dont les enfants font ça, vous pensez sincèrement
00:43:13 que ces mères-là, elles ont les moyens de l'empêcher ?
00:43:15 - Pourquoi les mères ? Il y a des papas aussi,
00:43:17 c'est pas certain qu'ils sont en situation d'ailleurs. - Je vous parle des mères célibataires parce que malheureusement,
00:43:19 c'est le cas et qu'elles ont du mal à garder ses enfants.
00:43:21 Moi je vous dis simplement qu'en fait,
00:43:23 vous allez avoir des personnes qui sont
00:43:25 déjà en grande difficulté, c'est pour ça qu'elles ont des aides,
00:43:27 que vous avez des gamins qui vont faire des conneries,
00:43:29 que vous allez taper sur la famille et que ça va les mettre
00:43:31 encore plus en difficulté, ce qui ne va rien arranger.
00:43:33 Parce qu'ils n'arriveront pas
00:43:35 à les tenir. C'est pas comme ça que ça marche.
00:43:37 C'est là où l'Etat peut prendre
00:43:39 effectivement le relais et que l'Etat, il a aussi
00:43:41 une responsabilité. Mais moi, si vous voulez,
00:43:43 je ne suis pas quelqu'un qui vous dit "il ne faut jamais mettre..."
00:43:45 - Si vous voulez, il y a cette solution, mais alors
00:43:47 elle est bien plus violente. - Je ne suis pas quelqu'un qui vous dit
00:43:49 "il ne faut jamais mettre les enfants en centre éducatif fermé".
00:43:51 Je ne suis pas quelqu'un qui vous dit "la prison,
00:43:53 ça ne sert à rien". Je dis simplement qu'il faut
00:43:55 à chaque cas adapter une solution.
00:43:57 Si dans ce groupe des jeunes filles, il y en a
00:43:59 une, c'est la première fois qu'elle a fait ça,
00:44:01 il y en a une, c'est la huitième fois qu'elle a fait ça,
00:44:03 la réponse, ça ne doit pas être la même.
00:44:05 - À part que visiblement, elles avaient déjà tabassé la veille.
00:44:07 - Je ne connais pas tous les faits, je ne sais pas
00:44:09 si c'est les mêmes, je ne sais pas ce qu'il en est.
00:44:11 - Les mêmes, elles avaient tabassé une autre veille.
00:44:13 - Je vous dis aussi qu'il faut être dans la subtilité, c'est tout.
00:44:15 - Il y a des internats, il y a 50 000 places en internats.
00:44:17 - Un dernier mot là-dessus, Philippe.
00:44:19 - Si les parents sont débordés
00:44:21 et qu'ils ne peuvent pas, et ça peut s'entendre,
00:44:23 vous parlez des mamans isolées ou des pères isolés,
00:44:25 mais c'est en général plutôt des mamans isolées,
00:44:27 l'État doit prendre ses responsabilités.
00:44:29 Nous avons des structures militaires vides
00:44:31 qui sont encadrées par des professionnels
00:44:33 et des gens qui vont leur apprendre l'amour du pays.
00:44:35 - Les militaires, ils ne sont pas faits pour ça.
00:44:37 - Ce n'est pas trop leur métier, les militaires.
00:44:39 - C'est pas trop leur métier, croyez-moi.
00:44:41 - Les militaires, ils ne sont pas là pour être garde d'enfants non plus.
00:44:45 - Non, non, non, les structures éducatives qui blâment.
00:44:47 - Éducatons.
00:44:49 - Mais accompagnés de professionnels.
00:44:51 - Les militaires, ils ne sont pas là pour ça.
00:44:53 - Autre sujet dans l'actualité, on n'est pas très loin,
00:44:55 on parle de justice encore avec ce médecin de 81 ans
00:44:59 qui a été agressé à Nice, vous vous en souvenez,
00:45:01 on en avait longuement parlé.
00:45:03 Eh bien hier, la personne qui l'a agressé
00:45:05 a été condamnée à 6 mois de prison avec sursis.
00:45:09 Vous allez revoir la photo, vous allez vous souvenir de cette affaire
00:45:11 et on parle après de ce verdict, regardez.
00:45:13 Son visage, tuméfié par la violence des coups,
00:45:17 avait marqué au-delà même de la côte d'Azur.
00:45:21 En août dernier, le docteur Jean-Yves Olivier, 80 ans,
00:45:23 est roué de coups par un patient dont il estime
00:45:25 que l'arrêt maladie est injustifié.
00:45:29 Six mois plus tard, la justice s'est prononcée.
00:45:31 Le prévenu ne mettra pas les pieds en prison.
00:45:33 Il a été condamné pour violence aggravée
00:45:35 à 6 mois d'emprisonnement avec sursis
00:45:37 et 4 500 euros d'amende de préjudice.
00:45:41 Une décision qui n'est pas à la hauteur pour le médecin.
00:45:45 - 6 mois, je trouve que c'est un petit peu léger
00:45:47 parce que je pense que l'effet était quand même assez grave.
00:45:49 J'ai quand même risqué ma vie.
00:45:51 L'acharnement de l'individu était tel que
00:45:53 je croyais qu'il voulait me tuer, carrément.
00:45:55 Et si j'étais tombé par exemple dans l'escalier,
00:45:57 compte tenu de mon état physique,
00:45:59 je pouvais rester sur le carreau, c'est évident.
00:46:03 - Jean-Yves Olivier aura dû attendre 6 mois
00:46:05 pour connaître la décision du tribunal de Nice.
00:46:07 Un délai bien trop long pour ce médecin rescapé.
00:46:11 - Je trouve qu'avoir attendu 6 mois pour ce jugement,
00:46:14 je ne vois pas pourquoi il fallait attendre 6 mois.
00:46:16 Vu que c'était une affaire très simple avec témoin.
00:46:19 La justice est assez lente, nous le voyons.
00:46:23 - Une expertise psychologique de l'agresseur
00:46:25 a conclu à une altération du discernement
00:46:27 et à des troubles dépressifs.
00:46:29 Le médecin octogénaire, lui, a repris le travail
00:46:32 dans son cabinet, dorénavant équipé d'une caméra de surveillance.
00:46:36 - Voilà, encore un problème psy.
00:46:38 J'ai dit ça pendant le sujet, ça fait réagir
00:46:41 Maître Philippe-Henri Honegger.
00:46:43 Il y en a beaucoup des psys, on est entouré de malades.
00:46:46 - Vous avez raison.
00:46:48 - J'en ai jamais entendu autant.
00:46:50 - La réponse à dire à ça, c'est qu'il y a un problème
00:46:52 de la psychiatrie en France.
00:46:54 C'est pas parce qu'il y a des gens qui ont des problèmes psychiatriques
00:46:56 et qui commettent des infractions qu'il faut dire que c'est pour...
00:46:58 - Dès que quelqu'un fait une infraction, on nous dit
00:47:00 qu'il a un problème psy.
00:47:02 - Non, pas dès que quelqu'un fait une infraction,
00:47:04 mais dès que quelqu'un a un problème psy et commet une infraction,
00:47:07 il est expertisé, vous avez des médecins qui vous disent
00:47:09 qu'il a un problème psy, et il se trouve que très souvent,
00:47:11 c'est parce qu'il n'y a pas eu prise en charge au préalable,
00:47:13 parce qu'aujourd'hui, la psychiatrie en France
00:47:15 n'est pas suffisamment dotée pour avoir les moyens
00:47:17 de traiter ces gens-là.
00:47:19 - Donc ça va être le problème de la psychiatrie en France
00:47:21 et ce n'est pas le problème de la radicalisation,
00:47:23 ce n'est pas le problème de la violence...
00:47:25 Non, mais parce que ça arrive aussi dans la radicalisation,
00:47:27 à chaque fois on nous dit que c'est un problème psy.
00:47:29 - Non, mais c'est quand même, excusez-moi,
00:47:31 mais un déni de réalité.
00:47:33 On vous avait un expert qui vous dit "cette personne,
00:47:35 elle a des problèmes psy", c'est ce problème psy
00:47:37 qui l'a conduit à commettre ces actes-là.
00:47:39 Allez pas me dire "bah non, il n'a pas de problème psy".
00:47:41 - On est avec un de vos confrères,
00:47:43 Maître Jean-Christophe Basson-Larbi, bonjour,
00:47:45 merci d'être en direct avec nous.
00:47:47 Attendez, attendez, on écoute notre confrère, s'il vous plaît.
00:47:49 Le prévenu condamné a eu six mois de prison
00:47:51 avec sursis pour avoir frappé ce médecin,
00:47:53 ce médecin qui était allé chez lui.
00:47:55 Il a frappé, on voit cette photo
00:47:57 qui est d'une rare violence.
00:47:59 Ça s'appelle du laxisme, six mois de prison avec sursis ?
00:48:01 - Alors, sans avoir le dossier,
00:48:05 c'est quelque chose qu'effectivement,
00:48:07 tout un chacun peut se demander.
00:48:09 Ça peut ressembler à du laxisme.
00:48:11 Maintenant, comme le disait mon confrère
00:48:13 et comme les articles de presse qui relatent l'audience le disent,
00:48:15 on l'a conclu à une altération du discernement.
00:48:17 Donc déjà, il faut savoir qu'une altération du discernement,
00:48:19 légalement, ça signifie que la peine est réduite du tiers,
00:48:21 la peine maximale encourue.
00:48:23 Néanmoins, six mois de sursis,
00:48:25 quand on voit la qualité,
00:48:27 l'état, l'âge de la victime,
00:48:29 ça permet de se poser des questions.
00:48:31 Après, le dossier, dans ce cas-là,
00:48:33 est quand même la preuve
00:48:35 que les juges ont souhaité personnaliser la peine.
00:48:37 On a un accusé
00:48:39 qui apparemment est professionné en libéral,
00:48:41 en dépression depuis très longtemps,
00:48:43 dont l'altération du discernement est retenue.
00:48:45 Ça donne cette décision de justice
00:48:47 qui, quand on voit l'état dans lequel était la victime,
00:48:49 peut poser la question.
00:48:51 - C'est-à-dire que,
00:48:53 dans l'état dans lequel était la victime,
00:48:55 peut poser la question d'un certain laxisme.
00:48:57 Même si on peut aussi, d'un autre côté,
00:48:59 quand on est avocat et avocat de la défense,
00:49:01 se féliciter que le président
00:49:03 qui est un juge unique
00:49:05 n'ait pas cédé à la pression
00:49:07 de l'opinion publique
00:49:09 et décidé
00:49:11 véritablement de personnaliser la peine.
00:49:13 En tout cas, c'est comme cela qu'on peut aussi l'interpréter.
00:49:15 - Maître, pour bien comprendre,
00:49:17 parce qu'on emploie souvent cette expression
00:49:19 de six mois avec sursis,
00:49:21 je ne sais pas si vous savez ce que ça veut dire.
00:49:23 Six mois avec sursis, ça veut dire quoi ?
00:49:25 Ça veut dire que sa peine, il ne la fera jamais
00:49:27 ou il y a un moment où il peut la faire.
00:49:29 Et il la fait quoi ?
00:49:31 S'il recommence à frapper un médecin de 80 ans ?
00:49:33 - C'est vrai qu'on fait souvent des amalgames
00:49:35 et je crois même que, parfois,
00:49:37 les commentateurs font des amalgames.
00:49:39 C'est-à-dire que, quand je lis l'article
00:49:41 pour préparer l'émission du Figaro
00:49:43 qui a retranscrit cette audience,
00:49:45 on nous parle de six mois de sursis
00:49:47 pendant trois ans.
00:49:49 Si, pendant cinq ans,
00:49:51 il ne commet plus d'infractions,
00:49:53 grosso modo, plus d'infractions,
00:49:55 c'est des infractions de même nature,
00:49:57 mais en tout cas, pas d'infractions pendant cinq ans,
00:49:59 il ne fera jamais sa peine.
00:50:01 - Ça veut dire qu'il ne frappe personne pendant cinq ans ?
00:50:03 - Ou s'il n'est pas condamné
00:50:05 dans une période de cinq ans
00:50:07 pour des faits qui peuvent être assimilés.
00:50:09 Ce n'est pas forcément des faits de violence volontaire.
00:50:11 Mais ce que je déduis de l'article,
00:50:13 c'est que, si c'est pendant trois ans,
00:50:15 c'est un sursis probatoire.
00:50:17 Il ne faut pas le faire longtemps,
00:50:19 c'est-à-dire que c'est des sursis pendant trois ans seulement,
00:50:21 mais pendant ces trois ans, il y a un délai d'épreuve,
00:50:23 il y a des obligations à accomplir,
00:50:25 y compris dans le cas du condamné,
00:50:27 celle de se soigner.
00:50:29 Il y a une obligation de soin qui a sorti sa condamnation à du sursis,
00:50:31 mais là, la durée d'épreuve n'est que de trois ans
00:50:33 si c'est un sursis probatoire, comme je crois que c'est le cas.
00:50:35 - Donc, ça veut dire que le sursis probatoire
00:50:37 est plus court que le sursis normal,
00:50:39 si je comprends bien.
00:50:41 Ça veut dire que c'est encore moins lourd que ce qu'on pensait.
00:50:43 - Donc, il n'existe pas, c'est-à-dire que le sursis simple,
00:50:45 on te laisse dans la nature,
00:50:47 il ne faut pas commettre de nouvelles infractions et être rejugé
00:50:49 dans le délai de cinq ans,
00:50:51 alors que le sursis probatoire, tu as un suivi socio-judiciaire
00:50:53 et des obligations à accomplir,
00:50:55 obligations de se soigner principalement
00:50:57 pour se condamner
00:50:59 et l'auteur des violences contre ce médecin.
00:51:01 - Merci beaucoup, M. Jean-Christophe Bassan-Larbi, avocat pénaliste.
00:51:03 Merci d'avoir été avec nous, Rachid Akaout.
00:51:05 Vous avez quel regard
00:51:07 sur ce jugement de six mois
00:51:09 avec sursis et avec
00:51:11 ce médecin qui allait
00:51:13 chez son impatient, qui fait des visites
00:51:15 à domicile, qui travaille encore,
00:51:17 alors qu'il avait 79 ans à l'époque,
00:51:19 il en a 80 aujourd'hui, qui travaille encore
00:51:21 et qui se fait casser la figure et qui, au final,
00:51:23 voit que la personne est dehors.
00:51:25 - Moi, je tiens tout d'abord à rendre hommage à tous nos médecins.
00:51:27 Pourquoi ? Parce qu'ils font un travail fabuleux.
00:51:29 Alors, en plus, si c'est pour se retrouver
00:51:31 dans cet état et puis à se faire tabasser
00:51:33 ou menacer, ça, c'est
00:51:35 inacceptable, inadmissible.
00:51:37 Maintenant, la justice a jugé
00:51:39 avec les faits, les conditions.
00:51:41 Moi, j'étais pas au tribunal,
00:51:43 donc je connais pas exactement tout le dossier,
00:51:45 mais, en l'occurrence, une décision a été
00:51:47 rendue et, heureusement,
00:51:49 heureusement, heureusement, et puis,
00:51:51 bon rétablissement à ce médecin qui est
00:51:53 vraiment courageux et... Quand je vois
00:51:55 encore cette image, là, je suis... - Ah, mais ça fait mal au coeur !
00:51:57 Ça fait mal au coeur ! - Pourquoi
00:51:59 autant de violence ? Après, maintenant, peut-être qu'il a
00:52:01 effectivement une case en moins,
00:52:03 enfin, l'agresseur a peut-être une case en moins, mais...
00:52:05 - Il est sous antidépresseur, voilà.
00:52:07 - Il est sous antidépresseur, mais il est sous antidépresseur,
00:52:09 donc, il est sous antidépresseur.
00:52:11 - Il est sous antidépresseur, mais il est sous antidépresseur.
00:52:13 - Il est sous antidépresseur, mais il est sous antidépresseur.
00:52:15 - Il est sous antidépresseur, mais il est sous antidépresseur.
00:52:17 - Il est sous antidépresseur, mais il est sous antidépresseur.
00:52:19 - Il est sous antidépresseur, mais il est sous antidépresseur.
00:52:21 - Il est sous antidépresseur, mais il est sous antidépresseur.
00:52:23 - Il est sous antidépresseur, mais il est sous antidépresseur.
00:52:25 - Il est sous antidépresseur, mais il est sous antidépresseur.
00:52:27 - Il est sous antidépresseur, mais il est sous antidépresseur.
00:52:49 - Il est sous antidépresseur, mais il est sous antidépresseur.
00:53:09 - Il est sous antidépresseur, mais il est sous antidépresseur.
00:53:29 - Il est sous antidépresseur, mais il est sous antidépresseur.
00:53:57 - Il est sous antidépresseur, mais il est sous antidépresseur.
00:53:59 - Il est sous antidépresseur, mais il est sous antidépresseur.
00:54:01 - Il est sous antidépresseur, mais il est sous antidépresseur.
00:54:03 - Il est sous antidépresseur, mais il est sous antidépresseur.
00:54:05 - Il est sous antidépresseur, mais il est sous antidépresseur.
00:54:07 - Il est sous antidépresseur, mais il est sous antidépresseur.
00:54:09 - Il est sous antidépresseur, mais il est sous antidépresseur.
00:54:11 - Il est sous antidépresseur, mais il est sous antidépresseur.
00:54:13 - Il est sous antidépresseur, mais il est sous antidépresseur.
00:54:15 - Il est sous antidépresseur, mais il est sous antidépresseur.
00:54:17 - Il est sous antidépresseur, mais il est sous antidépresseur.
00:54:19 - Il est sous antidépresseur, mais il est sous antidépresseur.
00:54:21 - Il est sous antidépresseur, mais il est sous antidépresseur.
00:54:23 - Il est sous antidépresseur, mais il est sous antidépresseur.
00:54:25 - Il est sous antidépresseur, mais il est sous antidépresseur.
00:54:27 - Il est sous antidépresseur, mais il est sous antidépresseur.
00:54:29 - Il est sous antidépresseur, mais il est sous antidépresseur.
00:54:31 - Il est sous antidépresseur, mais il est sous antidépresseur.
00:54:33 - Il est sous antidépresseur, mais il est sous antidépresseur.
00:54:35 - Il est sous antidépresseur, mais il est sous antidépresseur.
00:54:37 - On est en train d'être fait, c'est ça ?
00:54:39 - On est en train d'être fait, c'est ça ?
00:54:41 - On est en train d'être fait, c'est ça ?
00:54:43 - On est en train d'être fait, c'est ça ?
00:54:45 - On est en train d'être fait, c'est ça ?
00:54:47 - On est en train d'être fait, c'est ça ?
00:54:49 - On est en train d'être fait, c'est ça ?
00:54:51 - On est en train d'être fait, c'est ça ?
00:54:53 - On est en train d'être fait, c'est ça ?
00:54:55 - On est en train d'être fait, c'est ça ?
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00:54:59 - On est en train d'être fait, c'est ça ?
00:55:01 - On est en train d'être fait, c'est ça ?
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00:55:17 - On est en train d'être fait, c'est ça ?
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00:55:21 - On est en train d'être fait, c'est ça ?
00:55:23 - On est en train d'être fait, c'est ça ?
00:55:25 - On est en train d'être fait, c'est ça ?
00:55:27 - On est en train d'être fait, c'est ça ?
00:55:29 - On est en train d'être fait, c'est ça ?
00:55:31 - On est en train d'être fait, c'est ça ?
00:55:33 - On est en train d'être fait, c'est ça ?
00:55:35 - On est en train d'être fait, c'est ça ?
00:55:37 - On est en train d'être fait, c'est ça ?
00:55:39 - On est en train d'être fait, c'est ça ?
00:55:41 - On est en train d'être fait, c'est ça ?
00:55:43 - On est en train d'être fait, c'est ça ?
00:55:45 - On est en train d'être fait, c'est ça ?
00:55:47 - On est en train d'être fait, c'est ça ?
00:55:49 - On est en train d'être fait, c'est ça ?
00:55:51 - On est en train d'être fait, c'est ça ?
00:55:53 - On est en train d'être fait, c'est ça ?
00:55:55 - On est en train d'être fait, c'est ça ?
00:55:57 - On est en train d'être fait, c'est ça ?
00:55:59 - On est en train d'être fait, c'est ça ?
00:56:01 - On est en train d'être fait, c'est ça ?
00:56:03 - On est en train d'être fait, c'est ça ?
00:56:05 - On est en train d'être fait, c'est ça ?
00:56:07 - On est en train d'être fait, c'est ça ?
00:56:09 - On est en train d'être fait, c'est ça ?
00:56:11 - On est en train d'être fait, c'est ça ?
00:56:13 - On est en train d'être fait, c'est ça ?
00:56:15 - On est en train d'être fait, c'est ça ?
00:56:17 - On est en train d'être fait, c'est ça ?
00:56:19 - On est en train d'être fait, c'est ça ?
00:56:21 - On est en train d'être fait, c'est ça ?
00:56:23 - On est en train d'être fait, c'est ça ?
00:56:25 - On est en train d'être fait, c'est ça ?
00:56:27 - On est en train d'être fait, c'est ça ?
00:56:29 - On est en train d'être fait, c'est ça ?
00:56:31 - On est en train d'être fait, c'est ça ?
00:56:33 - On est en train d'être fait, c'est ça ?
00:56:35 - On est en train d'être fait, c'est ça ?
00:56:37 - On a fait une image avec Laurent Scellarié, on reviendra sur les agriculteurs d'ailleurs dans un instant,
00:56:42 puisque vous savez que la grogne recommence visiblement du côté des agriculteurs et certains menacent de repasser à l'action.
00:56:47 On fait le CNews Info, on fait la pub et on se retrouve dans un instant en direct.
00:56:50 Merci d'être avec nous sur CNews avec cette belle vache bleu-blanc-rouge.
00:56:54 A tout de suite !
00:57:01 La colère agricole n'est pas terminée. Preuve en est avec ces images de producteurs de lait aux Invalides à Paris,
00:57:08 mobilisés contre la trop faible rémunération des exploitants.
00:57:14 L'appel à l'aide des hôteliers et restaurateurs, ils dénoncent des tarifs d'électricité exorbitants
00:57:19 et demandent à Bruno Le Maire une réunion en urgence pour renégocier leurs contrats.
00:57:24 Et puis annoncé, puis interdit, Tim Rouglio autour de la marche silencieuse qui devait se tenir cet après-midi à Dakar.
00:57:31 Finalement, elle va être repoussée le temps d'en changer l'itinéraire.
00:57:35 Une mobilisation pacifique au Sénégal qui fait suite à l'annonce surprise du report de la présidentielle il y a déjà quelques jours.
00:57:43 11h37 sur CNews, merci d'être en direct avec nous. On reviendra sur les agriculteurs dans un instant.
00:57:49 Qu'on s'arrête sur cette plainte de Jean-Luc Mélenchon, puisqu'il a décidé de porter plainte contre Amine El Khatmi,
00:57:55 essayiste et ex-président du Printemps Républicain. Amine El Khatmi qui réagit en direct et en exclusivité sur CNews.
00:58:02 Bonjour, merci beaucoup d'être en direct avec nous.
00:58:04 Jean-Luc Mélenchon qui est très en colère puisqu'il décide d'attaquer la radio sur laquelle vous avez parlé,
00:58:08 le journaliste avec qui vous étiez ce jour-là, puisque vous l'avez qualifié d'ordure antisémite.
00:58:15 Ce sont des mots qui sont très violents. Pour quelles raisons avez-vous employé ces mots-là ?
00:58:19 Bonjour Jean-Marc et merci pour votre invitation. Je reconnais que l'expression est effectivement violente.
00:58:28 Et je reconnais en particulier que sans doute l'emploi du mot "ordure" était sans doute en trop
00:58:35 et qu'il m'est arrivé d'être plus subtil dans mes expressions publiques.
00:58:39 En revanche, sur la qualification d'antisémitisme, non seulement je l'assume, mais je la réitère à votre antenne.
00:58:49 Je fais partie des gens qui considèrent que depuis plusieurs années en général, et depuis le 7 octobre en particulier,
00:58:57 les propos, les prises d'opposition, les déclarations de M. Mélenchon font qu'il n'y a strictement plus le moindre doute sur son antisémitisme.
00:59:08 Ça a été évidemment avant le 7 octobre un certain nombre de faits. L'invitation faite à M. Corbyn,
00:59:16 qui est venu soutenir des candidats LFI en France. Je vous rappelle que M. Mélenchon a déclaré, a même écrit,
00:59:24 que l'attentat de Mera à Toulouse, notamment l'attentat contre l'école juive de l'école Otzara Tora de Toulouse,
00:59:30 il a suggéré que ça avait été organisé par le pouvoir pour influer sur le score de l'élection présidentielle,
00:59:38 mêlant ainsi à la fois du complotisme et de l'antisémitisme. Je vous rappelle que sur M. Corbyn,
00:59:44 M. Mélenchon a repris la vieille idée du complot, la vieille théorie du complot juif, puisqu'il a expliqué
00:59:52 que si M. Corbyn a perdu les élections à l'Angleterre, c'était à cause du grand rabbin d'Angleterre.
00:59:58 Je ne vous rappelle pas, puisque vous avez en mémoire les déclarations sur le patron du CRIF, accusé d'être d'extrême droite,
01:00:05 sur la présidente de l'Assemblée nationale dont il a dit qu'elle était partie camper à Tel Aviv.
01:00:11 Et je n'ai pas davantage, Jean-Marc Morandini, besoin de vous rappeler les propos sur le Hamas qualifié de mouvement de résistance
01:00:18 et ses exactions terroristes qualifiées d'actes de guerre. Et j'oublie encore bien des choses et bien des faits et bien des actes.
01:00:27 Donc tout cela me pousse, en effet, comme bien d'autres avant moi, j'entendais mon ami et fidèle visage de cette chaîne,
01:00:37 M. Gollnadel hier, dire exactement la même chose, et c'est d'ailleurs Gilles William qui me défendra dans ce dossier.
01:00:43 On peut, sans prendre de risque démesuré, affirmer que Jean-Luc Mélenchon est antisémite.
01:00:50 Donc ce sont vos propos que vous renouvelez. Vous enlevez le mot ordure, si j'ai bien compris, qui a dépassé votre pensée.
01:00:58 Mais vous continuez à dire qu'aujourd'hui c'est Jean-Luc Mélenchon qui est antisémite, ou c'est une stratégie politique pour vous ?
01:01:04 C'est une stratégie politique qui consiste peut-être à séduire une certaine frange de la population pour les prochaines élections.
01:01:11 Ah mais cher Jean-Marc, ça peut être parfaitement les deux à la fois. On peut mettre sans grande difficulté un antisémitisme au service d'une stratégie politique.
01:01:22 Donc effectivement, l'antisémitisme, il est détaillé, avéré. Je viens de vous en livrer ici quelques exemples.
01:01:30 Quant à votre remarque excellente sur la stratégie, elle est évidente.
01:01:36 La stratégie de Jean-Luc Mélenchon est de racoler l'électorat arabo-musulman des quartiers populaires.
01:01:43 On le voit puisqu'il s'est assis sur des années de défense de la laïcité, de l'universalisme.
01:01:51 Jean-Luc Mélenchon a été le compagnon le plus fidèle de Charlie Hebdo, l'ami de route le plus loyal de Charbes.
01:02:01 Et quelques années après tout cela, il est allé défiler avec des islamistes en expliquant que Charlie Hebdo est d'extrême droite.
01:02:08 Si cette trahison-là n'est pas le signe d'une stratégie électoraliste, je ne vois pas bien ce que ça pourrait être d'autre.
01:02:16 Ce qu'il peut vouloir dire, sans vouloir défendre Jean-Luc Mélenchon, c'est qu'il n'est pas antisémite et qu'il applique une stratégie électorale pour gagner des voix.
01:02:27 Quand bien même vous ne seriez pas antisémite, le fait de reprendre des propos, il a quand même essentialisé...
01:02:39 Je rappelle que d'Éric Zemmour, qui n'est pas mon ami et dont je ne suis pas forcément très proche sur le plan des idées,
01:02:48 il a dit de M. Zemmour qu'il reproduisait des schémas culturels liés au judaïsme.
01:02:57 Lorsque vous réduisez quelqu'un, lorsque vous réduisez le discours politique d'un ancien candidat à la présidentielle,
01:03:04 quand bien même on ne soit pas d'accord avec lui, lorsque vous réduisez la pensée d'un responsable politique à sa religion,
01:03:11 et en l'occurrence ici à son judaïsme, vous pouvez être convaincu ou cynique dans les deux cas, à la fin des fins, au moment de l'addition, ça s'appelle de l'antisémitisme.
01:03:21 – Merci beaucoup Amine El Khatibi d'avoir été avec nous. Je précise que vous avez sorti un livre, on va le voir,
01:03:26 ça s'appelle "Cynisme, dérive et trahison, comment Macron et Mélenchon sont devenus les marchepieds du Rassemblement National"
01:03:32 et c'est l'édition Harper Collins. Merci beaucoup Amine d'avoir été en direct avec nous.
01:03:37 On va revenir sur l'actualité, tiens cette image en direct qui nous arrive donc de Paris, des Invalides avec, vous le voyez,
01:03:45 les agriculteurs qui ont décidé de remonter au créneau, ils sont en train de manifester,
01:03:51 ce sont des images qui nous arrivent en direct d'Augustin Donat Dieu et de Laurent Sellerier avec cette colère des producteurs de lait,
01:03:59 vous le savez, ils réclament plus d'argent de la part en particulier des supermarchés,
01:04:04 on l'avait vu pendant la colère des agriculteurs et ils touchent en moyenne 41 centimes par litre de lait
01:04:10 et c'est ce que leur coûte précisément la fabrication de ce lait, en gros ils ne font aucune marge, aucun argent,
01:04:15 c'est-à-dire ils travaillent gratuitement, ils ne peuvent pas être payés, ils demandent à être payés plus,
01:04:19 à avoir plus d'argent, des agriculteurs qui sont de plus en plus mécontents parce qu'ils ont l'impression que rien ne bouge,
01:04:25 depuis les annonces de Gabriel Attal, on va regarder ce reportage justement des agriculteurs qui sont en train de perdre patience.
01:04:34 Un décret ça ne se fait pas sur un coin de table, ça se fait sérieusement, sinon on va se le faire taper au niveau juridique,
01:04:39 donc on aurait l'air ridicule, quand il faut changer la loi, il faut faire la loi, la loi ça ne se fait pas non plus en trois jours,
01:04:43 donc on est en train aussi d'agrémenter la loi d'orientation agricole de sujet de simplification,
01:04:48 la simplification c'est parfois détricoter ce qui a été écrit dans la loi, c'est parfois faire de la réglementation,
01:04:53 de la déréglementation et c'est parfois de retrouver de la cohérence entre les règlements,
01:04:56 ce qu'on est en train de faire par exemple sur la réglementation sur la haie,
01:05:00 donc c'est ce travail qu'on fait, on s'y est attelé il y a moins de 15 jours,
01:05:04 on a déjà beaucoup avancé en moins de 15 jours et je vous assure que dans 15 jours on aura diablement avancé,
01:05:09 en tout cas on aura fait en un mois ce qui n'a pas été fait peut-être en 30 ans, ça mérite la patience peut-être.
01:05:14 Ça c'est le ministre qui tente de se justifier, il se justifie face à la colère qui monte à nouveau chez les agriculteurs.
01:05:20 Pour Thierry comme pour beaucoup d'agriculteurs, vivre de ce métier devient de plus en plus difficile,
01:05:26 et les annonces du gouvernement n'y ont rien changé.
01:05:29 Quand Gabriel Attal dit "je vais mettre l'agriculture au-dessus de tout",
01:05:33 il avait déjà dit ça à l'éducation, il avait déjà dit ça à d'autres secteurs,
01:05:36 en fait à un moment donné on ne peut pas en mettre tout au-dessus de tout,
01:05:39 donc si on veut vraiment mettre l'agriculture au-dessus de tout, il va falloir se poser concrètement la question des revenus.
01:05:44 Dans son exploitation de 250 hectares, Thierry peine à être rentable, y compris du côté de sa production bio,
01:05:51 en cause selon lui une politique qui pour l'instant ne répond pas aux besoins réels des agriculteurs.
01:05:56 La stratégie de montée en gamme de l'agriculture française, qui avait été souhaitée par le gouvernement,
01:06:02 c'est d'inciter les agriculteurs à faire de la conversion vers l'agriculture biologique,
01:06:06 donc en fait ça a apporté beaucoup de produits sur le marché, et en fait il n'y a pas le marché en face pour ces produits.
01:06:12 Une situation aggravée par la guerre en Ukraine et la chute des prix du blé.
01:06:16 Pour nous l'agriculteur, l'impact est direct et sur toutes les filières.
01:06:20 Aujourd'hui on se retrouve dans une situation qui est conjoncturelle mais qui est très difficile.
01:06:26 Malgré les annonces du gouvernement, pour Thierry le compte n'y est pas.
01:06:30 Pour lui c'est bien une façon globale de voir l'agriculture qui pose problème et qui ne rémunère plus ses agriculteurs.
01:06:36 Alors on est en direct avec Florian Tardif, journaliste politique à CNews.
01:06:40 Bonjour Florian, pendant qu'on voit à gauche de l'écran les images de ce qui se passe en ce moment même aux Invalides.
01:06:45 Florian, la question elle a été écrite juste avant, est-ce que ça va repartir ?
01:06:50 Oui c'est la question également que se pose l'exécutif.
01:06:53 J'ai eu l'occasion ces dernières heures de m'entretenir avec plusieurs responsables de différents syndicats,
01:06:59 à la fois la FNSEA et la coordination rurale,
01:07:02 qui estimaient être assez déçus finalement avec ce décalage entre les promesses du gouvernement
01:07:12 et ce qu'ils vivaient eux sur le terrain.
01:07:15 Un membre de la FNSEA me disait qu'il y avait une colère qui s'exprimait assez clairement dans la région Sud et l'Occitanie en ce moment.
01:07:25 Est-ce que le mouvement va repartir comme on a pu le connaître il y a deux trois semaines ?
01:07:30 Pour l'instant je resterai assez prudent.
01:07:34 Mais il y a cette crainte tout de même exprimée par les agriculteurs et sentie aujourd'hui par le gouvernement
01:07:40 qui va d'ailleurs les recevoir ces syndicats.
01:07:43 Tout à l'heure Gabriel Rattal va recevoir notamment le syndicat FNSEA et les jeunes agriculteurs
01:07:48 et demain Emmanuel Macron aura l'occasion de tous les recevoir.
01:07:51 C'est habituel avant le salon de l'agriculture mais le contexte cette année est différent.
01:07:56 Florian, il y a un décompte qui est lancé pour le gouvernement,
01:07:59 c'est celui du salon d'agriculture qui arrive.
01:08:01 On se dit que ça peut très mal se passer pour les membres du gouvernement
01:08:04 si jamais les agriculteurs n'ont pas le sentiment d'avoir cette fois été bien compris.
01:08:09 Oui on pourrait dire que le temps ici joue contre le gouvernement
01:08:13 tout simplement parce que malheureusement entre annoncer des premières mesures
01:08:18 et que ces dernières soient effectives, on connaît tous l'administration
01:08:22 et la manière dont fonctionne malheureusement notre pays, cela prend du temps.
01:08:26 C'est ce qu'on me dit aussi dans l'entourage du ministre de l'agriculture.
01:08:29 Il va falloir être un tout petit peu patient.
01:08:31 Malheureusement on ne peut pas mettre en place tout ce qui a été annoncé en un claquement de doigts.
01:08:36 Mais on tente d'aller vite, le plus vite possible.
01:08:39 Il y a eu par exemple la nomination d'un ministre délégué, Agnès Pannier-Runacher,
01:08:43 pour tenter également d'accélérer un petit peu les choses.
01:08:46 Ce n'était pas le cas avant.
01:08:48 Avant Marc Fesneau était tout seul à la tête du ministère de l'agriculture.
01:08:52 Ça a été un bon signal qui a été envoyé au syndicat.
01:08:55 Ils l'ont d'ailleurs reconnu.
01:08:57 Mais voilà, malheureusement pour certains d'entre eux qui souffrent
01:09:00 et depuis de nombreuses années la maintenance, ça ne va pas assez vite.
01:09:05 Et effectivement vous avez évoqué le salon international de l'agriculture
01:09:09 qui doit ouvrir ses portes le 24 février prochain, inauguré d'ailleurs par Emmanuel Macron.
01:09:14 Il y a un membre d'une de ses organisations syndicales qui m'expliquait que oui,
01:09:20 cela allait tendu cette année, on restera républicain, Mathilde dit.
01:09:25 On ne va pas bousculer ni insulter un ministre.
01:09:28 Mais il faut se préparer à ce qu'il y ait des agriculteurs
01:09:30 qui prennent à partie certains membres du gouvernement.
01:09:32 Merci beaucoup Florian Tardif.
01:09:34 Rachida Khaouti, ils se sont fait enfumer les agriculteurs ?
01:09:36 Non, du tout.
01:09:38 Vous le pensez quand vous le dites ?
01:09:40 Les agriculteurs en fait sont notre priorité.
01:09:42 Je pense que deux mots d'ordre.
01:09:44 Je crois que c'était l'éducation la priorité.
01:09:46 Souveraineté alimentaire.
01:09:48 Souveraineté alimentaire.
01:09:50 Aujourd'hui encore des agriculteurs sont là bien sûr pour revendiquer un droit
01:09:54 qui est celui de pouvoir vivre dignement de leur travail,
01:09:57 être rémunérés aussi à leur juste payeur.
01:10:00 Et ils n'ont pas de solution.
01:10:02 La solution est en cours d'application.
01:10:04 Vous avez entendu le ministre de l'Agriculture.
01:10:06 Nous avons fait des annonces.
01:10:08 Ce ne sont pas que des annonces stériles.
01:10:10 Ce sont justement des annonces qui seront appliquées.
01:10:12 Mais on ne peut pas encore une fois avec juste un claquement de doigts
01:10:14 tout de suite régler tous les problèmes et tous les maux de cette société.
01:10:17 Donc je pense qu'il faut laisser le temps au temps.
01:10:19 Gabriel Attal va les recevoir et on continue.
01:10:21 Laissons du temps au temps.
01:10:23 Merci Rachida Khaouti.
01:10:25 Merci à tous d'avoir été avec nous.
01:10:27 On se termine avec ces images d'agriculteurs
01:10:29 qui sont en train de manifester aux Invalides.
01:10:31 On se retrouve demain en direct à partir du Diary 35.
01:10:33 A demain et d'ici là, soyez prudents.
01:10:35 [Musique]