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Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive

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00:00:00Mardi 3 décembre 2024, Mandini Live numéro 1550 sur CNews, première chaîne Info de France, bonjour et bienvenue en direct à la Une.
00:00:13Nous reviendrons bien évidemment sur la chute annoncée de Michel Barnier et son intervention surprise ce soir au 20h de TF1 et de France 2,
00:00:20format présidentiel pour le Premier ministre et son interview de la dernière chance.
00:00:25On a appris il y a quelques instants également que la motion de censure serait discutée demain à 16h à l'Assemblée, dossier complet dans un instant.
00:00:33Mais Mandini Live, c'est aussi et surtout votre vie quotidienne et ce matin, Mandini Live va vous faire partager la vie des habitants d'un quartier du 10e arrondissement de Paris
00:00:42dans lequel une salle de shoot s'est installée. Les équipes de CNews sont allées sur place et ont croisé des toxicomanes, des vendeurs de drogue et des riverains désespérés.
00:00:51C'est ce quotidien que ne supportent plus de plus en plus de Français, d'autant que personne ne semble vraiment s'intéresser à eux.
00:00:58Écoutez ce toxicomane qui nous explique tranquillement son quotidien.
00:01:03Je viens m'injecter, normalement c'est de la morphine dans des conditions, disons, humaines, correctes, avec un contrôle sanitaire.
00:01:13Je trouve des dealers et je vais à la salle, les deux, mais sinon, voilà, sinon c'est chez moi.
00:01:18Nous vous montrerons le quotidien de ce quartier dans un instant et nous serons également en direct avec un riverain.
00:01:248 personnes âgées de 23 à 31 ans de nationalité tunisienne, algérienne et libyenne sont toujours en fuite, à l'heure qu'il est, après s'être évadées d'un centre de rétention administrative de Nice,
00:01:34tandis qu'une 9e personne a été interpellée. Ce qui laisse ce pantois, c'est que c'est une évasion à l'ancienne.
00:01:39Vous le voyez avec des cordes et des draps noués après avoir fait un trou pour accéder au comble du bâtiment.
00:01:48Nos collègues oeuvrent dans des conditions qui sont très objectivement indignes, indécentes et surtout dans des conditions minimales de sécurité.
00:01:56De mémoire, il y a eu une évasion également il y a 7 mois, vous n'en avez peut-être pas eu connaissance, mais ce cras de Nice est une passoire.
00:02:0370 agents de la police aux frontières se relaient pour assurer la surveillance et la sécurité au sein du centre.
00:02:09Des effectifs qu'ils jugent insuffisants.
00:02:12Il faut compter une présence de 9 à 10 fonctionnaires pour 40 pensionnaires. C'est un peu disproportionné, sachant qu'il y a tout à gérer.
00:02:21Je pense à trois de mes collègues qui ont été blessés le mois dernier, qui ont été pris à partie par deux individus en voie de retour dans leur pays.
00:02:30Effectivement, c'est la police qui gère et c'est très compliqué.
00:02:35À Marseille, cette fois, les habitants ont cru au miracle. Dans une des cités de la ville, le point de deal a été détruit par les autorités.
00:02:42Ça, c'est pour la bonne nouvelle. Mais la mauvaise, c'est qu'il s'est transformé en décharge publique et c'est de pire en pire.
00:02:47Des habitants délaissés, comme je le dis souvent dans Morandini Live, les premières victimes de tout ça, ce sont ceux qui vivent au quotidien dans ces cités.
00:02:56Entre le carrelage, la moquette, la laine de verre, c'est de la mionde. C'est vraiment dangereux pour les enfants.
00:03:07J'en ai attrapé une fois un, il m'a dit « c'est que du bois ». « Mais c'est du bois, tu le jettes chez toi. Tu ne le laisses pas ici pour nous embêter. »
00:03:14On est dans un décharge public, ce n'est pas un décharge dans la cité. Il y a tout le monde qui pose ici leurs choses, leurs déchets.
00:03:21C'est les habitants, les entrepreneurs, tout, de partout.
00:03:25À Marseille justement, où la DZ Mafia, qui gère le trafic de drogue, a vu une vingtaine de ses membres interpellés par les forces de l'ordre hier,
00:03:31dans une enquête sur une fusillade qui a visé les proches d'un rappeur. Mais l'organisation est très loin d'être décapitée,
00:03:37car selon les spécialistes, la DZ Mafia dispose, je cite, « d'une véritable armée ».
00:03:42C'est un gros coup de filet pour les gendarmes de l'Hérault et la police judiciaire de Marseille.
00:03:4721 individus ont été placés en garde à vue, tous suspectés d'avoir participé, de près ou de loin,
00:03:52à l'assassinat d'un proche du rappeur S.E.H. qui venait de se produire dans cette boîte de nuit, c'était le 26 août dernier.
00:03:58Les suspects sont des membres présumés de la DZ Mafia. Malgré la vingtaine d'interpellations, l'organisation criminelle est loin d'être déstabilisée.
00:04:07« Ce n'est aucune armée qu'ils ont, parce que déjà précédemment, il y a deux mois environ,
00:04:11on a arrêté une vingtaine aussi pour le blanchiment d'argent, vous voyez un peu, alors 21 plus 20, c'est des quarantaines déjà.
00:04:18C'est toute une armée qu'ils ont à disposition, mais beaucoup de mineurs. »
00:04:22Parmi les 21 suspects, 6 étaient déjà détenus dans différentes prisons du sud-est de la France.
00:04:27Plusieurs pourraient être mineurs.
00:04:29Dans l'indifférence quasi-générale, une nouvelle église a été attaquée, et cette fois c'est à Bordeaux.
00:04:35L'église Saint-Éloi a été une nouvelle fois la cible de dégradation,
00:04:38et c'est un cambriolage qui a été signalé, mais aussi du vandalisme.
00:04:42Située près de la Grosse Cloche, cette première église gothique de Guyenne a subi des dégâts importants,
00:04:48notamment des vitraux brisés, dont un estimé à plus de 10 000 euros, et une sacristie a été forcée.
00:04:54Cet incident s'inscrit dans une série d'agressions et de profanations qui touchent les lieux de culte catholique en France.
00:05:00C'est de pire en pire, s'inquiète le curé de la paroisse que vous entendrez dans un instant.
00:05:05Et justement, on a appris cette nuit que Donald Trump serait là samedi à Paris pour la réouverture de Notre-Dame,
00:05:10mais surprise, on découvre que le parvis de Notre-Dame ne sera pas prêt.
00:05:16Un parvis conçu comme une clairière, c'est le projet de la mairie de Paris.
00:05:21D'un coût de 50 millions d'euros, les travaux doivent débuter l'année prochaine, pour une durée de 3 ans.
00:05:27Le projet doit mettre l'accent sur les enjeux climatiques.
00:05:32On a un parvis, on a les berges de Seine, on a les squares derrière, il y a des plantations dans les rues.
00:05:38Et on s'est dit, est-ce qu'on peut, à travers cette typologie tellement parisienne,
00:05:42est-ce qu'on peut les faire évoluer pour les rendre plus climatiques ?
00:05:46150 arbres vont être plantés sur le parvis de la cathédrale et aux alentours.
00:05:51Cette végétalisation devrait permettre aux 15 millions de visiteurs attendus de pouvoir patienter à l'ombre durant l'été.
00:05:58Une transformation du square Jean XXIII, situé derrière la cathédrale, est également prévue dans ce projet.
00:06:04La mairie de Paris entend respecter ce leg patrimonial.
00:06:08Il s'agit d'inscrire la cathédrale dans un environnement calme, apaisé, végétal et respectueux du patrimoine existant.
00:06:15L'ancien parking, situé au sous-sol, sera également transformé en un espace d'accueil.
00:06:21Mais les visiteurs rentreront toujours par le portail central.
00:06:26Le chevêque de Paris avait indiqué qu'il souhaitait une entrée de plein pied dans la cathédrale.
00:06:31Dans l'actualité, Morgane, qui est toujours introuvable.
00:06:35Le procureur de la République de Saint-Brieuc a donné hier des éléments troublants
00:06:39concernant la vie de la jeune fille de 13 ans, disparue depuis près d'une semaine.
00:06:43On découvre en effet une jeune fille en souffrance, qui se mutilait et qui voulait abandonner l'école.
00:06:49Les amis, camarades de classe de Morgane ont tous été entendus.
00:06:53Ces mêmes camarades sont nombreux à la décrire comme gentille, discrète, réservée, voire timide.
00:06:58Certains ont noté aussi chez elles une certaine tristesse.
00:07:02Il est apparu que Morgane a pu tenir en effet des propos inquiétants et pouvait connaître un réel mal-être.
00:07:08Certains de ces camarades ayant évoqué d'ailleurs des scarifications qu'elles se seraient infligées.
00:07:14A ce stade, toutes les pistes sont envisagées.
00:07:17Aucune n'est privilégiée et certains axes de travail et de recherche ne peuvent pas être davantage explicités ici
00:07:25afin de ne pas nuire aux investigations en cours.
00:07:28Ils récidivent dans la provocation et l'insulte.
00:07:31Hier, à l'annonce de la chute annoncée du gouvernement Barnier, cet élu, Ismail Boudjekada,
00:07:36s'est réjoui dans des termes orduriers du probable départ du ministre de l'Intérieur.
00:07:41Ce fils de catin va enfin disparaître du gouvernement, a-t-il écrit.
00:07:45Et Amdoulila, cette dernière expression en arabe signifiant « Dieu soit loué, fils de catin », pas besoin de vous le traduire.
00:07:51Ismail Boudjekada a déjà été condamné en juin 2024 pour apologie du terrorisme.
00:07:56Et voilà ce qu'il disait de la chasse aux juifs dans les rues d'Amsterdam.
00:08:01T'aurais rêvé d'être à Amsterdam ?
00:08:04Tu sais quoi ? Enregistre bien dans le train que tu es.
00:08:07J'aurais aimé être à Amsterdam pour en faire courir quelques-uns.
00:08:10Des propos chocs tenus par un conseiller municipal.
00:08:14En direct sur ses réseaux sociaux, Ismail Boudjekada, élu à Grand Charmond dans le Doubs,
00:08:20estime qu'à Amsterdam, les juifs n'en ont pas pris assez.
00:08:24L'antisémitisme, c'est un terme qui a été inventé.
00:08:27Tu penses quoi de ce qui s'est passé à Amsterdam ? Je pense qu'ils n'en ont pas pris assez.
00:08:30Voilà, j'en dirai pas plus.
00:08:32Et croyez-moi que ce qui s'est passé à Amsterdam, ça va continuer.
00:08:36Voilà, on va revenir sur cet élu que rien ne semble pouvoir arrêter.
00:08:40L'animatrice M6, Karine Lemarchand, a poussé elle hier un coup de gueule contre les politiques.
00:08:44À un moment où les Français doutent de plus en plus de leurs dirigeants.
00:08:47Arrêtons de croire les politiques, dit Karine Lemarchand en s'adressant aux agriculteurs,
00:08:52ajoutant, je ne pense pas que les politiques vont changer grand-chose.
00:08:56Il y a très peu de mesures qui ont été mises en application, des mesurettes.
00:09:00Depuis un an, les promesses n'ont pas été tenues.
00:09:03Il faut qu'on arrête de croire les politiques. Je ne pense pas qu'ils vont changer grand-chose.
00:09:06En tout cas, je n'ai pas envie qu'on les atteinte parce qu'il y a beaucoup de gens qui crèvent de faim.
00:09:09J'ai besoin d'avoir votre avis.
00:09:12Moi, j'ai plein d'idées et je pense que le changement peut venir de l'industrie, mais surtout des hypermarchés.
00:09:19Est-ce que vous êtes d'accord si je fais une pétition pour soutenir un projet ?
00:09:24Je vous détaillerai toutes les idées que j'ai, mais vraiment, je parle avec beaucoup d'agriculteurs
00:09:28et je sais que la vente dans les hypermarchés peut tout changer.
00:09:32Est-ce que vous êtes d'accord pour soutenir ce projet ?
00:09:35Dites-moi si je lance une pétition, si vous me soutenez, s'il vous plaît,
00:09:39et je vous détaillerai en détail ce que j'ai en tête.
00:09:44Mais j'ai besoin du soutien des Français, et donc des consommateurs,
00:09:47pour demander plein de choses aux hypermarchés.
00:09:51Voilà, Karine Lemarchand qui fait de la télé, mais qui, vous le voyez également, s'occupe des agriculteurs.
00:09:55Et puisqu'on parle de télé, les tops et les flofs d'audience d'hier soir avec Mister Audience, Ayas Kevin.
00:10:00Pas trop.
00:10:03Hier soir en Axel Sinek, il a conservé la place de leader.
00:10:06Il n'est toujours pas parvenu à repasser au-dessus des 3 millions en étant à 2,8 millions.
00:10:11Et surtout, suivi de très près par le feuilleton de TF1 Demain nous appartient,
00:10:14mais aussi par le 19-20 de France 3.
00:10:17Sur France 5, cet avou est à 1,3 million.
00:10:22À 20h, Gilles Boulot a réalisé une très belle audience sur TF1
00:10:25en rassemblant 5,9 millions de téléspectateurs.
00:10:28En face, le journal de France 2 présenté par Anne-Sophie Lapix a tout juste atteint les 4 millions.
00:10:33Et cela ne suffit toujours pas à résister face au journal de TF1 qui fait donc quasiment 2 millions de plus.
00:10:39Quotidien est quatrième et en forme 1,6 million, quasiment à égalité avec TPMP sur C8.
00:10:47À 21h, TPMP sur C8 et Quotidien sur TMC sont très en forme.
00:10:50C'est Yann Barthez qui est arrivé en tête et haut à 2,6 millions,
00:10:53suivi de Cyril Hanouna qui affiche également un très beau score.
00:10:59En premier, carton plein pour Karine Lemarchand sur M6.
00:11:02Le final de la saison 19 de L'Amour est dans le frais a attiré 4,3 millions de téléspectateurs.
00:11:08Sur TF1, la série 4says fait presque 500 milles de moins.
00:11:11La série de France 2 Les Invisibles réalise un score correct, mais n'est que troisième.
00:11:16Soirée compliquée en revanche pour France 3 dont le film Divertimento est faible
00:11:20à seulement 1,1 million, suivi de très près par Arte.
00:11:23Mister Audience vous dit à demain.
00:11:25Allez, je vous présente les invités qui vont m'accompagner en direct jusqu'à midi.
00:11:28Garen Chelan Okian, bonjour.
00:11:29Bonjour.
00:11:30Merci d'être la journaliste et éditorialiste chez Frontières Média.
00:11:33Karim Maloum, bonjour.
00:11:34Bonjour à tous.
00:11:35Directeur de la publication de Rupture, Rachid Akaoud, bonjour.
00:11:37Bonjour.
00:11:38Conseillère municipale Renaissance d'Ivry-sur-Seine et puis maître Dylan Slama, bonjour.
00:11:41Bonjour.
00:11:42Merci également d'être avec nous.
00:11:43Dans un instant, on parlera bien évidemment de Michel Barnier,
00:11:46on parlera de cette motion de censure qui sera discutée, on l'a appris il y a quelques instants,
00:11:50demain à 16h très précisément à l'Assemblée nationale.
00:11:54On fera tout ça avec nos équipes.
00:11:55Mais auparavant, je voulais qu'on s'intéresse à votre quotidien,
00:11:58comme on le fait toujours dans Morandi Live.
00:12:00Et je voulais qu'on s'intéresse aujourd'hui à ce qui se passe dans le dixième arrondissement de Paris
00:12:05pour vous faire partager ces images que vous voyez,
00:12:08ces images qui ont été tournées par les équipes de CNews qui sont allées sur place.
00:12:11On a croisé des toxicomanes, on a croisé des vendeurs,
00:12:14on a croisé des drogués et surtout des riverains désespérés.
00:12:18C'est ce quotidien que ne supportent plus les Français, ce quotidien qui est insupportable.
00:12:23On sera dans un instant en direct avec un des riverains de ce dixième arrondissement
00:12:28qui va nous expliquer comment on en est arrivé là.
00:12:31Tout d'abord, notre reportage sur place.
00:12:34Ce dealer à l'allure rapide se dirige vers un groupe d'individus.
00:12:37Une fois la transaction faite, il part.
00:12:40Quelques mètres plus loin, ce consommateur est venu chercher sa dose à l'hôpital.
00:12:44Nous avons pu échanger avec lui.
00:12:46Il témoigne de manière anonyme.
00:12:48Je viens m'injecter normalement cette amorphine dans des conditions, disons, humaines,
00:12:55correctes, avec un contrôle sanitaire.
00:12:58Je trouve des dealers et je vais à la salle, les deux.
00:13:00Mais sinon, je fais chez moi.
00:13:02Nous rencontrons un habitant.
00:13:04Son appartement est situé en face de la salle de consommation.
00:13:07Son quotidien est rythmé par les nuisances.
00:13:10Au quotidien, c'est ce qu'on entend en ce moment, c'est-à-dire des aboiements,
00:13:15c'est-à-dire des gens qui crient, c'est-à-dire des gens surtout qui consomment de la drogue,
00:13:21qui s'injectent dans l'espace public, qui dealent en permanence,
00:13:25c'est-à-dire des gens qui consomment de l'alcool,
00:13:27malgré que cette zone soit classée en zone de non-consommation d'alcool.
00:13:32Plusieurs habitants comprennent la souffrance des consommateurs,
00:13:35mais n'acceptent pas les désagréments causés dans le quartier.
00:13:38Déjà, il y a plein de comprimés, des paquets qui sont jetés par terre, des seringues aussi.
00:13:42Là, on ne voit pas parce que des fois, ça se nettoie, mais j'en vois.
00:13:46Personnellement, j'en ai vu.
00:13:47Des fois même, il y a des gens qui rentrent ici, qui se mettent dans le sas des lignes.
00:13:52Il y a toujours du monde qui est là pour vendre, il y a toujours du monde qui est là pour acheter,
00:13:55donc il y a une demande, il y a une offre.
00:13:57C'est business, on va dire.
00:13:59Contacté, la salle de consommation n'a pour le moment pas répondu à nos sollicitations.
00:14:04La situation est assez terrible.
00:14:06On est en direct avec Patrick Rivrain dans ce quartier.
00:14:09Bonjour Patrick.
00:14:10Bonjour monsieur Morandini.
00:14:11Merci beaucoup d'être en direct avec nous.
00:14:13Merci également, je veux le dire, d'apparaître à visage découvert,
00:14:16parce qu'on a vu beaucoup de témoignages dans ce reportage.
00:14:19C'est des gens qui cherchaient à se cacher, on peut le comprendre, parce qu'ils ont peur de représailles.
00:14:25Quelle est l'ambiance dans ce quartier, dans cet arrondissement ?
00:14:30Ce n'est pas d'aujourd'hui que ça date, cette ambiance.
00:14:33Ça fait pas mal d'années déjà.
00:14:35Il y a eu beaucoup de personnes qui ont essayé de réagir avec la mairie du deuxième arrondissement,
00:14:40mais en vain.
00:14:43Lorsque des personnes vont à l'hôpital Larivoisière le soir,
00:14:47le message d'ordre,
00:14:49vous ne pouvez pas rentrer chez vous à pied, prenez un taxi, c'est trop dangereux.
00:14:53Donc c'est devenu un peu un coup de gorge, le secteur de la Gare du Nord.
00:14:57Mais vous-même, vous le vivez, vous avez changé vos habitudes, vous faites attention,
00:15:02quand vous sortez, comment vous sortez ?
00:15:04Ah non, moi de mon côté, vu qu'on habite dans des quartiers populaires,
00:15:08pour nous, on est tellement habitués qu'on a même des bus en bas de chez nous
00:15:14qui donnent de la méthadone.
00:15:16Et le problème qu'il y a, c'est beaucoup plus pour les enfants.
00:15:20En fait, c'est lorsque, malheureusement, avec ces seringues et tout,
00:15:24ils rentrent dans des immeubles, ou pour fumer du crack, ou pour se shooter, parfois,
00:15:29les enfants touchent ces seringues et peuvent attraper le sida.
00:15:33Patrick, c'est terrible ce que vous dites.
00:15:34Vous dites qu'on est habitué parce qu'on est dans des quartiers populaires,
00:15:36mais la vie dans un quartier populaire, ce n'est pas forcément une vie comme ça.
00:15:40Ça peut être une vie calme et en sécurité.
00:15:42Ce n'est pas parce qu'on est dans un quartier populaire qu'on n'a pas droit à tout ça.
00:15:47C'est le rôle de l'État aussi de vous donner de la sécurité,
00:15:50de vous donner des garanties, de vous donner des conditions
00:15:53pour que les enfants soient élevés correctement.
00:15:56En fait, concrètement, ils ont essayé d'envoyer ces malheureuses personnes
00:16:03dans d'autres quartiers, ne serait-ce que dans le 16ème,
00:16:05et dans le 16ème, ils ont refusé.
00:16:07Donc, dans le 10ème, ils les ont acceptés.
00:16:09Mais il n'y a pas que ça, il y a beaucoup d'agressions aussi, malheureusement,
00:16:12parce que pour se procurer ce produit, ils sont obligés d'agresser.
00:16:15Ils agressent des personnes âgées ou des personnes pour se procurer leur drogue.
00:16:20Ça, ce n'est pas un secret de polichinelle, on le sait tous dans le quartier,
00:16:24mais beaucoup de gens ont peur.
00:16:26Le maire ne fait rien et c'est devenu un peu…
00:16:30Bon, il y a même les soupes populaires ici,
00:16:32il y a les bus pour la méthadone, il y a la salle de shoot.
00:16:36Le 10ème, c'est devenu une concentration de tout ça.
00:16:40– Mais vous avez l'air un peu résigné, c'est ce que je vous disais, Patrick,
00:16:43quand je vous écoute, j'ai le sentiment que vous dites
00:16:46de toute façon, on n'arrivera pas à changer ça, voilà, c'est comme ça,
00:16:48il y a les bus, il y a la méthadone, il y a les drogués, c'est comme ça.
00:16:52– J'ai des personnes qui m'ont demandé même de déménager,
00:16:57qui n'osent pas venir dans nos quartiers, ne serait-ce que le soir pour partir.
00:17:02En l'occurrence, à la gare du Nord, alors si vous êtes à la gare du Nord,
00:17:05autant la journée que la nuit, la journée, vous voyez malheureusement
00:17:08beaucoup de toxicomanes, du trafic de médicaments.
00:17:12Au niveau de la salle de shoot, il y a des agents de sécurité qui sont présents,
00:17:14ils sont deux généralement, ils essayent de maintenir de l'ordre,
00:17:18mais bon, on est habitués, on vit avec ça, on ne peut rien y faire.
00:17:23Il y a aussi les SDF qui sont au sol, c'est un quartier,
00:17:26ce n'est pas le 16ème ici, ce n'est pas Saint-Mandé.
00:17:29– Mais est-ce que vous comprenez pourquoi rien ne bouge, pourquoi rien ne change ?
00:17:32C'est ça surtout moi que j'ai du mal à comprendre,
00:17:34parce que ce que nos équipes ont vu, ce que vous voyez au quotidien,
00:17:37tout le monde peut le voir.
00:17:39Pourquoi personne ne fait rien ?
00:17:41Parce que justement, vous êtes un quartier populaire,
00:17:43et j'ai envie de dire, voilà, ils s'en foutent un peu ?
00:17:47– Vous savez, dans nos quartiers, il y a beaucoup de bobos, bobos de gauche, d'accord ?
00:17:52Et dernièrement, ils ont fait des manifestations par rapport aux écoles aussi,
00:17:56parce qu'ils ont vu qu'il y avait des toxicomanes
00:17:58qui étaient aux alentours des écoles,
00:18:00et là, quand ça touche leurs enfants, là ils réagissent.
00:18:03Mais bon, il n'y a aucune volonté politique,
00:18:05et tous les habitants du 10ème, autant rue Baudelaire, autant rue Dunkerque,
00:18:10autant rue Faubourg-Saint-Martin, autant Ferland-Vidal,
00:18:15plus personne ne fait rien.
00:18:17– Qu'est-ce qu'il faut faire ?
00:18:18Selon vous, il faut la fermer cette salle de shoot, pour être très clair ?
00:18:21Il faut la fermer ?
00:18:23– Non seulement il faudrait la fermer,
00:18:25mais il faut arrêter que le 10ème arrondissement,
00:18:28qui est toute la misère du monde au 10ème arrondissement,
00:18:33toute cette délinquance, toute cette insécurité.
00:18:36Nous, maintenant, c'est les enfants, l'innocence des enfants.
00:18:39Maintenant, vous avez des personnes qui vont entrer dans les hausses d'immeubles,
00:18:42qui vont squatter, qui vont fumer du crack,
00:18:44et après, des personnes vont sortir et risquent de se faire agresser.
00:18:49Il y a plein d'immeubles qui sont squattés.
00:18:51– Merci beaucoup Patrick.
00:18:53– Les gens pour couper leurs cailloux, ils ont des cutters.
00:18:58Et dès que vous venez vers eux pour leur dire arrêtez,
00:19:01ils prennent le cutter, ils peuvent vous balafrer.
00:19:03– On n'a pas le sentiment qu'on est à Paris, dans ce que vous décrivez.
00:19:07C'est ça qui est terrible.
00:19:09– Nous sommes habitués.
00:19:11– Oui mais il ne faut pas s'habituer justement Patrick.
00:19:15– Ça fait des années qu'on le revendique,
00:19:18même au niveau des bailleurs, on essaye de le dire, de faire quelque chose,
00:19:22mais le problème qu'ils ont les bailleurs, qui sont aux alentours du 10ème,
00:19:25ils marchent avec la mairie de Paris, c'est tout.
00:19:28– Merci Patrick pour votre témoignage,
00:19:31et encore une fois, merci de l'avoir fait à visage découvert.
00:19:34Encore une fois, ça a plus de force et j'espère que ça va faire bouger les choses.
00:19:38Merci Patrick.
00:19:39Rachida Kaoutch, je vous ai vu énormément réagir pendant ce témoignage,
00:19:41pendant ce reportage, c'est vrai que Patrick semble résigné,
00:19:44et j'ai l'impression qu'il ne voit pas d'issue à cette situation.
00:19:47Je le rappelle, on est dans Paris,
00:19:49et même d'ailleurs si on n'était pas dans Paris, ce n'était pas grave,
00:19:52mais là on est au cœur de Paris, normalement c'est surveillé,
00:19:55il y a de la police, il y a National, il y a de la police municipale,
00:19:59et on se retrouve dans une situation comme ça, un quartier qui est laissé à l'abandon.
00:20:02– Oui, pour le coup, moi évidemment, je réagis vraiment de manière virulente
00:20:08par rapport à ce que je viens de voir.
00:20:10Parce qu'on ne peut pas se résigner, c'est juste insupportable,
00:20:15je l'ai déjà dit à plusieurs reprises que, effectivement,
00:20:19la problématique ce n'est pas justement d'accompagner ces drogués,
00:20:25aujourd'hui il faut vraiment mettre le paquet.
00:20:28J'ai vu des chiffres passer, je sais que la mairie de Paris
00:20:32dégage plus de 23 millions d'euros pour lutter contre les consommateurs de drogue,
00:20:37et ce centre a été un centre pilote, un deuxième de voir le jour.
00:20:41– Ce n'est pas une réussite, quand on voit comment ça se passe pour les riverains,
00:20:45c'est l'enfer.
00:20:46– Les riverains aujourd'hui sont overdosés,
00:20:49aujourd'hui c'est les riverains qui sont overdosés.
00:20:51Donc là-dessus, moi je vais vous dire, je ne suis pas pour ces centres,
00:20:55mais malheureusement…
00:20:56– Vous êtes d'accord avec Patrick Lisier, il faut les fermer ?
00:20:58– Mais malheureusement, et en plus, attendez, parce que ces centres aussi,
00:21:01vous avez vu où ils ont ouvert, dans le dixième arrondissement,
00:21:03qui est quand même un des trois arrondissements de Paris les plus pauvres.
00:21:06– C'est ce qu'il dit.
00:21:07– Donc on rajoute en fait de la misère à la misère,
00:21:10et puis de la précarité à la précarité,
00:21:12ce qui fait que vous avez aujourd'hui un habitant qui vous dit,
00:21:15ben en fait, on est résigné, donc il n'y a plus rien à faire.
00:21:18Alors plutôt que, je suis désolée, plutôt que de laisser la maire de Paris,
00:21:23donc madame Hidalgo, aiguiller, si vous voulez,
00:21:26des millions d'euros dans son service de communication,
00:21:29moi j'aimerais bien savoir comment aujourd'hui, on peut de manière efficace,
00:21:34eh bien, traiter le fond du problème,
00:21:36qui n'est pas celui d'accompagner les toxicomanes à se droguer plus,
00:21:40mais qui est justement, eh bien, de les accompagner sur une prévention
00:21:43pour qu'ils arrêtent de se droguer.
00:21:44– Et surtout sécurité, sécurité, les gens veulent de la sécurité,
00:21:47les gens veulent du bleu, les gens veulent de la police nationale,
00:21:50les gens veulent de la police, c'est pas possible que ces quartiers
00:21:52soient laissés à l'Armandon, en plein Paris, Karim Aléou.
00:21:55– Oui, en fait, à cause de ne pas faire de vagues, pas de conflits,
00:22:00l'État a décidé de les laisser, c'est un triangle,
00:22:03au fait, depuis une vingtaine d'années, je le connais ce quartier,
00:22:06Jardin des Halles, depuis qu'il a été inauguré en 2005,
00:22:09Gare du Nord, et bien sûr, ça fait partie du deuxième arrondissement,
00:22:12et le deuxième arrondissement, Jardin des Halles,
00:22:14c'est la frontière 18ème et 19ème, c'est des centaines et des centaines
00:22:18de toxicos qui viennent de partout, dans une partie, une partie,
00:22:21ce sont des sans-papiers, une partie, c'est des personnes qui sont abandonnées,
00:22:26effectivement, le mettre dans des quartiers populaires,
00:22:29on rajoute effectivement, vous avez raison, la misère à la misère,
00:22:32mais pourquoi ? Pourquoi on n'a pas voulu arrêter ces salles de chute ?
00:22:35Pourquoi on n'a pas voulu déplacer, pourquoi on n'a pas voulu s'en occuper
00:22:39de ces personnes ? Beaucoup d'entre eux, je les connais,
00:22:41je les ai vues plusieurs fois, on les voit tous les jours,
00:22:43ils attaquent des personnes, ils volent, comme Patrick vient de le dire,
00:22:46ils montent dans les étages, ils tapent dans les portes,
00:22:49ils agressent des femmes, mais l'État est tout courant.
00:22:51– Les enfants, vous avez entendu, le risque pour les enfants.
00:22:53– L'État se couche, on honte de quoi ?
00:22:55On honte de la paix sociale, on honte de ne pas faire de vagues,
00:22:58mais effectivement, au niveau de la région parisienne,
00:23:00les bobos décident, ils les acceptent, mais ils les acceptent
00:23:03dans les quartiers populaires, là où ils ne le sont pas.
00:23:05– Dylan Slama.
00:23:06– Oui, il y a un point où je ne suis pas d'accord avec Patrick Le Riverain,
00:23:09c'est lorsqu'il dit qu'il y a une absence de volonté politique.
00:23:11À mon sens, c'est la volonté politique de la maire de Paris.
00:23:13C'est la volonté politique de la maire de Paris.
00:23:15– C'est la volonté qu'on en soit là.
00:23:16– Exactement, c'est sa volonté qu'on en soit là,
00:23:18c'est sa volonté de gâcher la vie de sa riverain,
00:23:20et effectivement de tout sacrifier sur le dos d'une population
00:23:22qui malheureusement ne peut pas faire grand-chose.
00:23:24Alors il y a un petit point quand même, c'est que la population parisienne
00:23:27peut se prendre en main, ça vous dit ?
00:23:29Moi je suis quand même très étonné, il y a des élections dans un an,
00:23:31il y a des élections dans un an, mais attendez,
00:23:33les salles de shoot, ça ne date pas d'hier, ça fait quand même quelques années
00:23:35que ça dure, et la volonté politique de la mairie de Paris,
00:23:37ça fait quand même très longtemps que ça dure, et moi j'ai suivi
00:23:39avec attention les dernières élections municipales,
00:23:41et elle a été très bien élue, elle a été très bien élue.
00:23:43– Je suis d'accord avec vous, mais il y a de la police nationale aussi,
00:23:45enfin ce n'est pas que de local, il y a de la police nationale.
00:23:48– C'est une volonté municipale quand même.
00:23:50– C'est une volonté municipale de l'État, mais assurer l'ordre dans la rue,
00:23:54c'est national.
00:23:55– Et il a validé le gouvernement dans les salles de shoot,
00:23:57attention, il les a validés.
00:23:59– Premièrement, il faut arrêter de dire que c'est des quartiers populaires,
00:24:01parce qu'à 10 000 euros du mètre carré, ça ne s'appelle pas des quartiers populaires.
00:24:04Deuxièmement…
00:24:05– Il y a beaucoup de gens qui ont acheté, ça ne valait pas 10 000.
00:24:07– Non mais en fait, si on regarde tout ce qui est 19e, 20e, 13e, 14e,
00:24:12c'est moins cher que le 10e, le 10e c'est rempli.
00:24:15– En tout cas, dans ces rues où il y a des salles de shoot,
00:24:18je ne pense pas que ce soit 10 000 euros le mètre carré.
00:24:20– Le prix s'effondre à cause de ça.
00:24:22Mais premièrement, ce n'est pas des quartiers populaires,
00:24:24c'est des quartiers remplis de bobos de gauche qui ont décidé de s'installer là-bas.
00:24:27Deuxièmement, c'est une volonté de la mairie de mettre ses craquettes.
00:24:30Si la mairie de Paris a décidé d'être fou,
00:24:32moi je me rappelle dans l'histoire du 16e arrondissement,
00:24:34ils voulaient mettre un centre de toxicomanes de craquettes
00:24:37entre une école maternelle et un EHPAD.
00:24:39C'est bien comme ça, ils pouvaient sortir les craquettes,
00:24:41voler les vieux, agresser les gamins,
00:24:43mais en fait il y a un moment, l'État doit intervenir.
00:24:46Les centres de craquettes doivent être absolument interdits.
00:24:48On ne peut pas, à ce que je sache, le crack c'est interdit,
00:24:50la drogue c'est interdit en France.
00:24:52L'État ne peut pas pousser à la consommation
00:24:54parce que ces centres de craquettes, à chaque fois ça a été prouvé,
00:24:57les dealers viennent devant pour vendre leur dose
00:24:59aux gens qui vont se piquer à l'intérieur avec des seringues propres, tout ce qu'on veut.
00:25:02Il faut fermer tous les centres pour craquettes,
00:25:04il faut arrêter tous les dealers qui sont devant,
00:25:06il faut arrêter tous les consommateurs et les soignés,
00:25:09c'est-à-dire les mettre dans des hôpitaux et les soigner,
00:25:11leur place n'est pas dans la rue.
00:25:12Ceux qui sont clandestins, parce qu'il y a un énorme paquet de clandestins,
00:25:15il faut les expulser, que ce soit les dealers clandestins
00:25:18ou les consommateurs clandestins, ils doivent être expulsés
00:25:21et les autres doivent être soignés et arrêtés.
00:25:23Un mot Rachida Kaouté, on fait le signe aux infos.
00:25:25Comment vous expliquez qu'en Allemagne ça fonctionne,
00:25:29il y a plus de 30 centres justement, et bien les mêmes centres.
00:25:32Nous nous en avons deux à aujourd'hui, il me semble,
00:25:35et on n'arrive même pas à sécuriser les abords de ces centres.
00:25:39Comment on peut expliquer cet échec ?
00:25:43Donc c'est automatiquement une volonté politique
00:25:46de pouvoir mettre en fait justement les moyens qu'il faut
00:25:49pour pouvoir sécuriser les abords de ces centres,
00:25:52d'accompagner ces drogués pour qu'ils puissent justement
00:25:55se guérir de ce mal qui les range.
00:25:57Mais on ne le fait pas, ce n'est pas l'objectif,
00:25:58là l'objectif c'est qu'ils se piquent.
00:25:59Ecoutez-moi, comment ça fonctionne ?
00:26:01Comment en Europe, en Allemagne, l'Allemagne est un exemple.
00:26:05Parce qu'on est nuls, qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
00:26:07Si ce n'était pas le centre, ils seraient dans la rue ou dans le parc.
00:26:10Non mais ils devraient être à l'hôpital.
00:26:12Excusez-moi, ils sont dans la rue, vous avez entendu,
00:26:13ils sont dans la rue, vous avez vu nos images.
00:26:15Ceux qui se consomment à l'intérieur sont dans la rue ou dans le parc.
00:26:17Mais ils devraient être en prison ou à l'hôpital.
00:26:19On va faire une pause, on va continuer à parler de la situation
00:26:23parce que comme je le dis à chaque fois,
00:26:24c'est les riverains toujours qui sont les premiers touchés.
00:26:26On va vous raconter ce qu'il se passe à Marseille.
00:26:27On va aller dans une cité à Marseille
00:26:29où il y avait un point de deal qui était dans un bâtiment.
00:26:31Le bâtiment a été détruit, donc les habitants ont dit
00:26:34super, le bâtiment est détruit.
00:26:35Simplement maintenant, ils ont une décharge à côté
00:26:37qui représente un véritable danger.
00:26:39On vous raconte ça dans un instant.
00:26:40Tout de suite, le CNews Info.
00:26:41Il est signé Audrey Bertheau.
00:26:48Olivier Faure veut un Premier ministre de gauche,
00:26:50mais il reste ouvert au compromis avec le bloc central au Parlement.
00:26:54C'est le front populaire au gouvernement
00:26:56et le front républicain à l'Assemblée.
00:26:58C'est ainsi qu'on peut progresser,
00:27:00a résumé le premier secrétaire du PS.
00:27:02500 chauffeurs de taxi manifestent en ce moment même
00:27:05près de l'Assemblée nationale.
00:27:06Ils protestent contre une tarification à la baisse
00:27:09du transport de malades.
00:27:10Plusieurs centaines de taxis avaient déjà participé hier
00:27:13à des blocages dans l'agglomération lyonnaise
00:27:15et en Provence-Alpes-Côte d'Azur.
00:27:17Et enfin, si vous voulez réserver une messe à Notre-Dame de Paris
00:27:21la semaine prochaine, c'est possible.
00:27:22Les places pour redécouvrir la plus célèbre cathédrale de France
00:27:26sont en ligne pour la semaine du 8 au 15 décembre.
00:27:29Les simples visiteurs pourront, eux, entrer
00:27:31à partir de lundi du 9 décembre.
00:27:36Bonjour 5 sur CNews, merci d'être en direct avec nous.
00:27:39Le débat continue en plateau
00:27:41parce qu'on va vous parler de ce qui se passe à Marseille.
00:27:43Et à Marseille, les habitants d'une cité ont cru au miracle
00:27:46puisqu'il y avait un point de deal dans une partie de cette cité.
00:27:50Le point de deal a été détruit.
00:27:52Simplement, maintenant, ils ont une décharge publique
00:27:55avec un danger que cela représente.
00:27:57Bref, ils ne s'en sortent pas.
00:27:58On a vraiment le sentiment que ces habitants
00:28:00sont considérés comme de véritables sous-habitants.
00:28:03Reportage sur place.
00:28:06Depuis des mois, les gravats et les déchets
00:28:09s'accumulent au pied de cette résidence marseillaise
00:28:12juste sous les fenêtres de nombreux locataires.
00:28:17Regardez, il y a les portes, les fenêtres, tout, de partout.
00:28:20Moi, je vois quand je suis en train d'étendre ou quoi,
00:28:24je les vois, c'est des camions qui viennent, pleins.
00:28:27Mais des fois, ils viennent tard, le soir, très tard.
00:28:31Il y a près d'un an, juste en face,
00:28:33un point de deal siégé dans une résidence.
00:28:36Après la démolition du bâtiment,
00:28:38c'est à présent cette décharge sauvage
00:28:40qui empoisonne la vie de ces habitants.
00:28:42Entre le carrelage, la moquette, la laine de verre,
00:28:48c'est de la miante.
00:28:51C'est vraiment dangereux pour les enfants.
00:28:53J'en ai attrapé une fois un, il me dit, c'est que du bois.
00:28:55Mais c'est du bois, tu le jettes chez toi.
00:28:58Tu ne le laisses pas ici pour nous embêter.
00:29:00On est dans un décharge public,
00:29:02ce n'est pas une décharge dans la cité.
00:29:04Il y a tout le monde qui pose ici leurs choses, leurs déchets.
00:29:07C'est les habitants, les entrepreneurs, tout, de partout.
00:29:10Le bailleur avait installé des blocs de béton inefficaces.
00:29:14Dans la semaine, une entreprise spécialisée
00:29:17interviendra pour nettoyer le site.
00:29:19Les locataires espèrent par la suite une solution pérenne.
00:29:23Ce qui est terrible au fond, c'est que c'est du mépris.
00:29:26Il n'y a pas d'autre mot qui vient à l'esprit.
00:29:29Ces gens vivaient sur un point de deal.
00:29:31Le point de deal est détruit, maintenant ils vivent sur une décharge.
00:29:33Ces gens, on les méprise, on ne fait pas attention à eux.
00:29:37On a abandonné ces populations aux escrocs déjà,
00:29:40des trafiquants de toutes sortes,
00:29:42même des discours haineux dans tous ces quartiers.
00:29:44Il n'y a pas d'État.
00:29:46De l'autre côté, on les abandonne.
00:29:48Pourquoi ? C'est des quartiers populaires,
00:29:50personne ne veut investir, l'État est absent.
00:29:52Ces populations sont abandonnées.
00:29:54La République les a abandonnées,
00:29:56et beaucoup d'entre eux aussi ont quitté la République.
00:29:58Dans le sens où on se retrouve dans des situations,
00:30:00comme la politique,
00:30:02comme la nature à horreur du vide,
00:30:04qui s'occupe de ces quartiers ?
00:30:06C'est des gens haineux, ils sont abandonnés.
00:30:08Qui habite dans ces quartiers ?
00:30:10Les gens qui n'ont pas les moyens.
00:30:12C'est des petits gens, c'est des enfants
00:30:14qui n'ont pas les moyens, des personnes qui ne peuvent pas se déplacer.
00:30:16J'étais en train de penser à ça en vous écoutant,
00:30:18je me disais, les enfants de ces gens-là,
00:30:20vous avez vu les parents,
00:30:22leurs enfants, qu'est-ce qu'ils pensent ?
00:30:24Ils pensent que la France ne les considère pas.
00:30:26Ils pensent que la France ne les aime pas.
00:30:28La France ne fait pas attention à eux.
00:30:30Et quand vous avez un dealer qui vient
00:30:32et qui leur dit, viens travailler pour moi, tu vas gagner 150 euros par jour,
00:30:34ils y vont.
00:30:36C'est la perte des valeurs.
00:30:38C'est la perte des valeurs.
00:30:40L'école ne fait pas son travail pour s'occuper de ses enfants.
00:30:42Deuxième point,
00:30:44l'État abandonne ses quartiers.
00:30:46Qui s'occupe de ces gamins dans les quartiers ?
00:30:48Tous les gens qui n'aiment pas la France.
00:30:50Ils les prennent en main, ils en sont des islamistes.
00:30:52Ils deviennent des islamistes,
00:30:54ils sont dans la montagne, pour terminer, et ils quittent la République.
00:30:56Après, on s'interroge, pourquoi ces gens-là
00:30:58sont devenus des antichristes ?
00:31:00Pourquoi ces personnes sont devenues, ont quitté la République ?
00:31:02Non, non, non.
00:31:04Mais ça se passe comme ça, madame.
00:31:06Vous faites preuve de naïveté.
00:31:08Dans ces quartiers,
00:31:10quand on abandonne ces quartiers,
00:31:12on ne dit pas n'importe quoi.
00:31:14Ils ont abandonné le discours de un triomphe.
00:31:16J'attends de mettre la poussière sur le tapis, comme d'habitude.
00:31:18Mais pas du tout, absolument pas.
00:31:20Il y a un moment où on ne ramène pas tout,
00:31:22justement, sur ces questions-là.
00:31:24Aujourd'hui,
00:31:26aujourd'hui, d'accord, les maires doivent
00:31:28faire leur travail. Aujourd'hui, la problématique,
00:31:30et vous l'avez dit tout à l'heure, donc il y a un moment
00:31:32dans un an, c'est les élections.
00:31:34Mais non, non, non.
00:31:36Dites-moi en quoi il a tort.
00:31:38Je suis désolée.
00:31:40C'est lié à la politique.
00:31:42Il faut savoir que les échanges...
00:31:44Quand il vous dit, ces gens-là, les jeunes,
00:31:46ils se sentent abandonnés, les jeunes,
00:31:48ils sont pris en main par des islamistes qui viennent
00:31:50dans ces quartiers-là.
00:31:52Non, mais moi, je vous parle de la génération.
00:31:54En quoi il a tort ?
00:31:56Si je peux juste terminer,
00:31:58répondez-moi, s'il vous plaît.
00:32:00Nous avons affaire, aujourd'hui, à des familles
00:32:02qui vivent dans des décharges à ciel ouvert.
00:32:04Ça veut dire que la mairie ne fait pas son travail.
00:32:06Les décharges,
00:32:08je suis élue à Ivry-sur-Seine,
00:32:10sont passibles d'amende.
00:32:12Ils sont libres à eux-mêmes.
00:32:14Je suis désolée.
00:32:16Si la mairie ne fait pas son travail
00:32:18pour donner des amendes à ceux qui déposent
00:32:20des déchets,
00:32:22sur la voie publique,
00:32:24sur la voie publique...
00:32:26Il vous dit, à un moment,
00:32:28ces jeunes sont pris en main par des gens
00:32:30qui viennent leur dire, nous, on a la solution
00:32:32de l'islamisme, et vous lui dites, vous exagérez.
00:32:34C'est comme dans tout terreau, en fait,
00:32:36où vous avez de la précarité.
00:32:38Ça ne veut pas dire que tout le monde glisse.
00:32:40Pourquoi vous contestez mes propos ?
00:32:42Je suis en train de les nuancer.
00:32:44C'est pas pareil.
00:32:46Et ça, c'est très important.
00:32:48On ne peut pas, de manière,
00:32:50si vous voulez, comme ça, dictatoriale,
00:32:52dire que, oui, effectivement,
00:32:54c'est la bérésina, tout le monde
00:32:56va s'adonner au terrorisme,
00:32:58à la délinquance.
00:33:00Non, je suis désolée.
00:33:02Je vais terminer. Votre preuve de naïveté.
00:33:04Aujourd'hui, le pays,
00:33:06notre pays, la France, est exposé
00:33:08à la haine, à un discours de haine.
00:33:10Qui le fait, aujourd'hui ? Qui occupe tous ces terrains ?
00:33:12Ce sont les islamistes
00:33:14qui apportent une solution facile.
00:33:16Je veux dire, vous vous trompez.
00:33:18Vous avez tous les extrêmes qui, aujourd'hui,
00:33:20s'entendent manipuler la population française.
00:33:22Vous savez, le plus difficile,
00:33:24c'est le discours religieux.
00:33:26Ils sont dans des quartiers précaires.
00:33:28Un par un. Justement, c'est exactement ce qu'on dit.
00:33:30Garen Chalokian.
00:33:32Non, je voyais les images de cette décharge.
00:33:34Je trouvais que ça ressemblait à tout le reste de Marseille.
00:33:36Non, n'exagérez pas.
00:33:38C'est ridicule.
00:33:40Quand on est marseillais, c'est pas drôle.
00:33:42Et moi, je suis parisien.
00:33:44Personne n'est parfait. Allez-y.
00:33:46Il y a un point.
00:33:48En fait, il y avait un point de deal.
00:33:50Et pour virer les dealers,
00:33:52ils ont détruit le bâtiment au lieu de détruire les dealers.
00:33:54Ça, c'est ce que j'ai compris.
00:33:56Deuxièmement, l'État est incompétent.
00:33:58On est dans un pays où l'État
00:34:00prend 56% du PIB,
00:34:02c'est-à-dire que plus d'un euro sur deux
00:34:04par dans les poches de l'État,
00:34:06et il n'est pas capable de gérer une décharge à ciel ouvert.
00:34:08C'est hyper simple.
00:34:10C'est pas l'État qui gère.
00:34:12Que ce soit la municipalité...
00:34:14C'est l'information.
00:34:16On va continuer à parler d'information.
00:34:18Il y a un service public
00:34:20qui est là justement pour assurer
00:34:22la sécurité de tout l'État.
00:34:24La police municipale et la police nationale.
00:34:26Et la police nationale aussi.
00:34:28Excusez-moi.
00:34:30Je pense que c'est une question de volonté politique.
00:34:32On voit que les jeux sont terminés.
00:34:34Parce que pendant les Jeux Olympiques,
00:34:36on n'aurait jamais pu imaginer, même à Marseille,
00:34:38qu'il y ait ce genre de choses.
00:34:40Donc lorsque la volonté politique veut quelque chose,
00:34:42elle le fait. Là, simplement, elle ne le veut pas
00:34:44parce que les visiteurs sont partis,
00:34:46les touristes sont partis, on laisse faire les choses.
00:34:48Il y a des échéances municipales dans un an,
00:34:50et je pense que c'est là-dessus qu'il faut se focaliser,
00:34:52et que les citoyens et les riverains
00:34:54doivent faire ce qu'ils ont à faire,
00:34:56c'est-à-dire s'engager pour se débarrasser
00:34:58de ceux qui laissent faire ce genre de choses.
00:35:00On parle de Marseille, on parle beaucoup de la DZ Mafia.
00:35:02Ils prennent de plus en plus de place, finalement.
00:35:04Ils sont de plus en plus puissants.
00:35:06Vous allez voir le reportage qu'on a fait,
00:35:08parce qu'il y a une vingtaine de membres
00:35:10qui ont été arrêtés hier de la DZ Mafia,
00:35:12et ils sont loin d'être décapités.
00:35:14Ils sont encore des dizaines.
00:35:16Vous allez entendre un policier dans le reportage
00:35:18qui nous dit que c'est une armée.
00:35:20On a affaire à une armée. C'est la guerre dans ces quartiers.
00:35:22C'est ce qu'il faut comprendre.
00:35:24Et tant qu'on ne comprend pas ça, on n'y arrivera pas.
00:35:26Regardez DZ Mafia.
00:35:28C'est la police judiciaire de Marseille.
00:35:3021 individus ont été placés en garde à vue.
00:35:32Tous suspectés d'avoir participé
00:35:34de près ou de loin à l'assassinat
00:35:36d'un proche du rappeur S.E.H.
00:35:38qui venait de se produire dans cette boîte de nuit.
00:35:40C'était le 26 août dernier.
00:35:42Les suspects sont des membres présumés
00:35:44de la DZ Mafia.
00:35:46Malgré la vingtaine d'interpellations,
00:35:48l'organisation criminelle est loin d'être déstabilisée.
00:35:50C'est aucune armée qu'ils ont.
00:35:52Déjà précédemment, il y a deux mois environ,
00:35:54on en a arrêté une vingtaine aussi
00:35:56pour le blanchiment d'argent.
00:35:5821 plus 20, c'est les 40e déjà.
00:36:00C'est toute une armée
00:36:02qu'ils ont à disposition.
00:36:04Mais beaucoup de mineurs.
00:36:06Parmi les 21 suspects,
00:36:08six étaient déjà détenus dans différentes prisons
00:36:10du sud-est de la France.
00:36:12Plusieurs pourraient être mineurs.
00:36:14Pour cet ancien major de la BAC Nord,
00:36:16il faut durcir les peines à leur encontre.
00:36:18Il faut les condamner à hauteur des peines
00:36:20qui sont prévues par le code pénal.
00:36:22Mais le code pénal, avec des adultes,
00:36:24comme on faisait aux États-Unis,
00:36:26c'est perpète.
00:36:28Au bout de trois fois,
00:36:30vous ne voyez plus le soleil.
00:36:32Derrière les barreaux, derrière un grillage.
00:36:34Pour travailler pour le chéri,
00:36:36il va falloir des routes nettoyées.
00:36:38Une enquête avait été ouverte fin août
00:36:40pour meurtre en bande organisée,
00:36:42tentative de meurtre en bande organisée
00:36:44et participation à une association de malfaiteurs.
00:36:46L'enquête se poursuit.
00:36:48SCH a repris sa tournée le 7 novembre dernier.
00:36:50Ce policier qu'on vient d'entendre,
00:36:52ancien major de la BAC Nord,
00:36:54il dit que tout le monde le répète depuis des années.
00:36:56Il faut sanctionner plus fort,
00:36:58il faut taper plus fort.
00:37:00Ce qui m'inquiète,
00:37:02parce que c'est la première fois que je l'entends dans ces mots-là,
00:37:04c'est quand il nous dit qu'ils ont une armée.
00:37:06C'est une armée, Karim Maloum.
00:37:08Au face au laxisme de l'État
00:37:10et à l'impuissance,
00:37:12les voyous,
00:37:14les délinquants ont pris le pouvoir.
00:37:16Ils se sont renforcés par le laxisme
00:37:18depuis une trentaine d'années.
00:37:20Ce n'est pas uniquement ça fait quelques années.
00:37:22Quand vous êtes laxiste,
00:37:24même les gens faibles deviennent forts.
00:37:26On a un État qui est faible devant les forts
00:37:28et fort face aux faibles.
00:37:30Aujourd'hui, ces voyous,
00:37:32il suffit que l'État s'exprime.
00:37:34L'autorité,
00:37:36qu'est-ce qu'ils demandent les Français ?
00:37:38Que l'État exprime l'autorité.
00:37:40Il y a absence d'autorité
00:37:42et c'est normal que les voyous,
00:37:44les délinquants profitent.
00:37:46Mais c'est des milliards qui circulent.
00:37:48Pourquoi ils vont abandonner ?
00:37:50Tant que l'État ne frappe pas fort,
00:37:52au lieu de faire de l'insertion avec ces personnes,
00:37:54il faut les sanctionner sévèrement.
00:37:56Tout ce qu'ils disent les policiers,
00:37:58il faut écouter nos policiers
00:38:00qui sont très courageux,
00:38:02mais les politiques n'y suivent pas.
00:38:04Le laxisme, ça se paye, on le paye quotidiennement.
00:38:06Pourquoi on ne les écoute pas, ces policiers ?
00:38:08En fait, quand vous avez ce monsieur
00:38:10qui est un major de la BAC Nord,
00:38:12donc ça veut dire qu'il a été sur le terrain,
00:38:14il connaît parfaitement comment ça se passe,
00:38:16tous les policiers, moi je l'ai dit,
00:38:18qui suis de Marseille, tous les policiers que j'ai rencontrés là-bas
00:38:20et que je rencontre encore régulièrement,
00:38:22ils vous disent tous la même chose.
00:38:24Il faut taper plus fort.
00:38:26Les petits qui font le chouffe à l'entrée des cités,
00:38:28on ne les arrête même plus quand on les arrête.
00:38:30Ils sont dehors deux heures après.
00:38:32Ça ne sert plus à rien.
00:38:34Les policiers ont envie de baisser les bras
00:38:36et tous disent la même chose, il faut taper fort.
00:38:38Pourquoi personne ne les écoute ?
00:38:40Parce que la justice française est complice
00:38:42de tous ces trafiquants de drogue
00:38:44et de criminels par son laxisme.
00:38:46Mais bien sûr que oui, ils sont complices.
00:38:48Aujourd'hui, on sait très bien
00:38:50qu'on a des gens qui arrivent
00:38:52avec 40 ou 50 mentions au casier judiciaire
00:38:54et qui ne mettent jamais les pieds
00:38:56en prison. Aujourd'hui,
00:38:58plus la violence...
00:39:06Les lois sont là.
00:39:08Les lois existent pour des peines lourdes.
00:39:10Elles ne sont jamais appliquées parce qu'il y a une justice
00:39:12politisée d'extrême-gauche en France
00:39:14qui a toujours un tropisme pour le criminel
00:39:16et contre la victime.
00:39:18Et quand vous, vous roulez à 51 km heure
00:39:20au lieu de 50, vous allez vous faire allumer.
00:39:22Quand vous arrivez devant le juge
00:39:24avec 25 condamnations pour deal et compagnie,
00:39:26vous pouvez ne jamais mettre les pieds...
00:39:28Maître Slavat a l'air désespéré en vous écoutant.
00:39:30Moi j'ai des policiers qui m'appellent
00:39:32toute la journée. Il y a des suicides de policiers
00:39:34tous les jours parce qu'ils ont l'impression de ne rien pouvoir faire.
00:39:36Parce qu'ils arrêtent des gens tous les jours
00:39:38et le soir ils sont dehors et ils viennent les narguer,
00:39:40se moquer d'eux en disant vous voyez vous ne pouvez rien faire contre nous.
00:39:42La première chose c'est que je ne m'estime pas
00:39:44à la difficulté du métier de policier.
00:39:46Ce que vous dites est vrai, il y a beaucoup trop de suicides dans ce métier-là
00:39:48et je suis d'accord avec ce point mais à mon avis
00:39:50ça n'a rien à voir avec l'autre partie du problème.
00:39:52La question qui est posée c'est pourquoi
00:39:54est-ce que la justice ne donne pas les peines et pourquoi
00:39:56les politiques n'agissent pas ? Il y a une réponse très claire, les magistrats
00:39:58sont indépendants en France. Ça veut dire que
00:40:00on ne peut pas et aucun homme politique...
00:40:02Non mais ils sont indépendants ! Ça veut dire que
00:40:04n'importe qui pourrait être élu et proposer n'importe quelle loi,
00:40:06les magistrats du siège sont indépendants, ça veut dire qu'on ne peut pas tenir
00:40:08leurs mains et tenir leurs décisions pour décider.
00:40:10Les peines planchées ça pourrait exister.
00:40:12Elles ont montré leur inefficacité totale.
00:40:14Elles l'ont montré, elles l'ont montré.
00:40:16On a à peine tenu un an et avec la
00:40:18mauvaise foi des gens...
00:40:20Je termine sur un dernier point.
00:40:22Prétendent qu'il est possible d'avoir 25 condamnations
00:40:24pour trafic de stupéfiants et de ne pas aller en prison.
00:40:26Écoutez, je suis à votre disposition.
00:40:28J'attends de voir le casier judiciaire où ça existe
00:40:30et je vous parie ce que vous voulez, que vous êtes incapables
00:40:32de produire dans votre journal, sur vos réseaux sociaux
00:40:34où vous voulez un casier judiciaire avec 25 condamnations
00:40:36et aucun mandat de dépôt. Je le certifie.
00:40:38Je l'attrape devant vous. Fichez, ça n'a rien à voir.
00:40:40Fichez, c'est pas une condamnation judiciaire.
00:40:42Si ça se trouve, vous êtes fichez quand je suis fichez
00:40:44sans savoir, ça n'a rien à voir, vous mélangez tout.
00:40:46On peut rajouter...
00:40:48Parce que
00:40:50c'est pas que pour nous l'ajouter, c'est un problème politique.
00:40:52Quand vous avez un juge,
00:40:54une personne qui se présente, il n'y a pas de place en prison,
00:40:56il n'y a pas de place dans le centre de rétention.
00:40:58Qu'est-ce qu'il fait ? Il ne peut pas aller dans le centre de rétention ?
00:41:00Juste un point.
00:41:04Il est de 140% en France.
00:41:06Il y a pas de place.
00:41:08Ils les mettent quand même sur des parterres dans des bâtiments.
00:41:10Même lorsque les prisons sont pleines,
00:41:12ils les mettent en prison et ils se débrouillent pour dormir par terre.
00:41:14C'est pas un souci pour personne, ça.
00:41:16C'est là où s'intervient
00:41:18la volonté politique. Les différents gouvernements
00:41:20n'ont pas voulu
00:41:22cette politique repressive qui consiste
00:41:24de sanctionner. On préférait de
00:41:26accompagner. On n'a ni l'accompagnement
00:41:28ni les sanctions.
00:41:30C'est pas les hommes politiques qui sont sanctionnés, c'est les juges.
00:41:32Vous pouvez répéter huit fois que les hommes politiques ne sanctionnent pas.
00:41:34Je vous répéterai huit fois. C'est pas le rôle des hommes politiques,
00:41:36c'est le rôle des magistrats.
00:41:38Je termine.
00:41:40Quand il y a une politique repressive,
00:41:42quand l'état de droit
00:41:44s'exprime. Je parle de l'état de droit.
00:41:46Qui est victime aujourd'hui en France ?
00:41:48Ce sont les petites gens.
00:41:50Ce sont les quartiers populaires, les enfants,
00:41:52les personnes âgées. Vous ne parlez pas
00:41:54d'eux. Vous parlez qu'on
00:41:56doit les sanctionner, on doit construire
00:41:58des prisons. Ces personnes qui ne respectent pas
00:42:00la liberté individuelle doivent être
00:42:02sanctionnées et sévèrement. Tant qu'on n'a
00:42:04pas de sanctions, on va continuer avec ce laxisme.
00:42:06Et ce laxisme, les Français sont très fatigués.
00:42:08La preuve, on reviendra tout à l'heure
00:42:10sur ce qui se passe au niveau du gouvernement,
00:42:12sur la politique française. Les gens ne votent plus, ne croient
00:42:14plus à vivre ensemble. Pourquoi ?
00:42:16Parce que l'autorité de l'état
00:42:18est absente. Et pour exprimer l'autorité
00:42:20de l'état, il y a deux choses. Il faut
00:42:22de la loi, il faut de la volonté
00:42:24politique. Et aujourd'hui, les lois sont
00:42:26pas sévères et la volonté politique est
00:42:28inexistante. – Attention qu'il ne soit pas trop tard, parce que quand vous avez
00:42:30la Dezen Mafia à Marseille qui est en train de faire
00:42:32une armée, attention,
00:42:34attention qu'il ne soit pas trop tard. On va
00:42:36parler de ce qui s'est passé à Nice. Alors à Nice, c'est un centre de
00:42:38rétention, cette fois, qui pose problème.
00:42:40Il y a neuf personnes qui se sont étrangées
00:42:42et évadées, pardon, neuf étrangers.
00:42:44Il y en a un qui a été récupéré, donc
00:42:46à l'heure qu'il est, il y en a huit qui sont toujours en fuite.
00:42:48Huit personnes âgées entre 23 et
00:42:5031 ans, de nationalité tunisienne, algérienne
00:42:52et libyenne. Alors quand on voit ces images, c'est assez
00:42:54surréaliste, c'est parce que c'est à l'ancienne.
00:42:56Ils ont noué des draps, c'est surréaliste.
00:42:58Aujourd'hui, quand on voit un scénario
00:43:00comme ça dans un film, on se dit
00:43:02que c'est quand même zéro au niveau du scénario,
00:43:04on est bien loin de Prison Break.
00:43:06Ils se sont accrochés et ils se sont évadés
00:43:08comme ça. Reportage, c'est en place.
00:43:10– C'est en sortant par
00:43:12le toit de ce bâtiment, et grâce
00:43:14à l'aide de plusieurs draps, que dimanche
00:43:16soir, neuf individus ont pu s'évader
00:43:18du centre de rétention administratif
00:43:20de Nice. À l'heure du dîner,
00:43:22ils ont réussi à entrer dans un local technique
00:43:24pour ensuite pénétrer dans les combles
00:43:26et atteindre ce toit, en profitant
00:43:28de la vétusté des installations dénoncées
00:43:30par les policiers. – Nos collègues œuvrent
00:43:32dans des conditions qui sont très objectivement
00:43:34indignes, indécentes, et surtout
00:43:36dans des conditions
00:43:38minimales de sécurité. De mémoire,
00:43:40il y a eu une évasion également il y a sept mois,
00:43:42vous n'en avez peut-être pas eu connaissance,
00:43:44mais ce cras de Nice est
00:43:46une passoire. – 70 agents
00:43:48de la police aux frontières se relaient pour assurer
00:43:50la surveillance et la sécurité au sein
00:43:52du centre. Des effectifs
00:43:54qu'ils jugent insuffisants. – Il faut compter
00:43:56là une présence de neuf à dix fonctionnaires
00:43:58pour quarante
00:44:00portionnaires, donc
00:44:02c'est un peu disproportionné, sachant
00:44:04qu'il y a tout à gérer. Je pense à
00:44:06trois de mes collègues qui ont été blessés le mois
00:44:08dernier, qui ont été pris à partie
00:44:10par deux individus
00:44:12en voie de retour dans leur pays,
00:44:14donc effectivement,
00:44:16c'est la police qui gère, et c'est très très compliqué.
00:44:18– L'un des évadés a été immédiatement
00:44:20interpellé par la police, mais les
00:44:22huit autres sont toujours en fuite.
00:44:24Selon le parquet, ils sont de nationalité
00:44:26tunisienne, algérienne et libyenne
00:44:28et âgés de 23 à 31 ans.
00:44:30Cinq d'entre eux ont purgé une ou
00:44:32plusieurs peines en France pour des faits délictuels
00:44:34de droit commun. Les trois autres sont des
00:44:36sortants de mesures de garde à vue, également
00:44:38pour des faits délictuels de droit commun.
00:44:40– Huit étrangers sont donc toujours en fuite,
00:44:42on est en direct avec Maître Mad, qui est avocat
00:44:44entre autres au barreau de Nice. Bonjour Maître,
00:44:46merci d'être en direct avec nous. Je voulais
00:44:48vous avoir, parce que vous connaissez bien ce centre
00:44:50de rétention, c'est comment
00:44:52à l'intérieur, c'est comment les conditions de vie ?
00:44:54– Alors, bonjour.
00:44:56Alors, effectivement, je connais ce
00:44:58centre de rétention, puisque j'ai
00:45:00pu le visiter avec le bâtonnier
00:45:02de Nice, et nous avions
00:45:04effectué, rédigé un rapport sur le centre
00:45:06de rétention. Alors, les conditions de vie,
00:45:08tout le monde a
00:45:10alerté, y compris le contrôleur général
00:45:12des lieux
00:45:14de privation de liberté,
00:45:16le Premier ministre
00:45:18était informé,
00:45:20le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
00:45:22avait aussi répondu à un rapport
00:45:24du contrôleur général des privations
00:45:26de liberté. Tout le monde sait que le
00:45:28centre de rétention de Nice est vétuiste,
00:45:30tout le monde sait que le centre de rétention de Nice
00:45:32présente, je dirais, des conditions
00:45:34de rétention qui sont
00:45:36indignes, indignes tant
00:45:38pour les personnes qui sont dans l'attente
00:45:40d'une mesure d'éloignement, mais également pour
00:45:42les fonctionnaires de police qui travaillent
00:45:44aussi dans des conditions extrêmement
00:45:46compliquées, puisque les lieux ne sont
00:45:48pas adaptés, rappelant que c'est un
00:45:50bâtiment qui date de 1870,
00:45:52qui n'est absolument pas
00:45:54au niveau des conditions sanitaires
00:45:56aux règles, et
00:45:58rien n'a été fait. Donc, il y a un projet
00:46:00d'implantation d'un nouveau centre de
00:46:02rétention à Nice, cela fait
00:46:04des années que ce nouveau centre
00:46:06est promis qu'il est évoqué,
00:46:08et nous sommes toujours dans l'attente
00:46:10effectivement de l'ouverture
00:46:12de ce nouveau centre de rétention, qui pourra
00:46:14répandre tant aux conditions
00:46:16de sécurité, aux conditions effectivement
00:46:18de dignité dans
00:46:20le cadre de
00:46:22la mesure de rétention, mais aussi
00:46:24permettre aux fonctionnaires de police de travailler
00:46:26dans des meilleures conditions, puisque
00:46:28l'on voit que l'évasion
00:46:30qui a été effectuée récemment,
00:46:32ce n'est pas la seule, il y en a déjà eu
00:46:34par le passé, aussi en 2018,
00:46:36mais
00:46:38on exergue, je dirais,
00:46:40l'ancienneté de la bâtisse,
00:46:42et le fait aussi qu'il est très facile
00:46:44de pouvoir s'échapper,
00:46:46en l'espèce, par les combles.
00:46:48C'est ce que j'allais dire, parce que ce qui est surprenant, c'est les photos
00:46:50qu'on montre, où on voit
00:46:52cette évasion avec une corde,
00:46:54qui part du toit,
00:46:56avec des draps qui sont tendus,
00:46:58on a l'impression, on va dire les choses, c'est un peu
00:47:00une passoire, honnêtement, parce que pour pouvoir
00:47:02s'évader comme ça, ça veut dire que les mesures de sécurité
00:47:04ne sont pas bonnes, alors on a entendu,
00:47:06et merci de le rappeler, que pour
00:47:08ceux qui travaillent aussi dans ce centre de rétention,
00:47:10les conditions ne sont pas bonnes non plus.
00:47:12Finalement, c'est un centre de rétention
00:47:14qui convient à personne, c'est-à-dire que pour les gens
00:47:16qui sont détenus là-dessus, les conditions
00:47:18d'hygiène ne sont pas bonnes, pour les gens qui
00:47:20y travaillent, les conditions ne sont pas bonnes,
00:47:22et pour la sécurité, c'est-à-dire pour les gens
00:47:24qui habitent autour, les conditions ne sont pas bonnes non plus.
00:47:26Bien évidemment,
00:47:28on ne peut pas se mettre de toute façon que
00:47:30d'un côté, lorsqu'on est, je dirais,
00:47:32objectif.
00:47:34Moi, pour l'avoir visité de l'intérieur,
00:47:36j'étais extrêmement surprise et choquée qu'on puisse
00:47:38encore priver de liberté
00:47:40dans de telles conditions,
00:47:42excusez-moi,
00:47:44des personnes qui parfois restent
00:47:46jusqu'à 90 jours,
00:47:48mais il y a aussi les fonctionnaires de police qui, eux,
00:47:50ils travaillent tous les jours, c'est-à-dire qu'il y a des personnes
00:47:52qui sont là de passage, mais vous avez le personnel
00:47:54de la PAF, c'est leur lieu de travail,
00:47:56donc des lieux de travail où ils ont
00:47:58à faire un matériel
00:48:00qui est extrêmement vétuste,
00:48:02un bâtiment qui est extrêmement vétuste
00:48:04et on le voit puisque,
00:48:06s'échapper par les combles avec une corne,
00:48:08on a l'impression que c'est quasi impossible,
00:48:10parce que rappelons la particularité de ce centre
00:48:12de rétention, c'est qu'il se situe
00:48:14au sein d'un commissariat, c'est-à-dire
00:48:16qu'à quelques mètres à peine,
00:48:18vous avez le service du CAR de Nice,
00:48:20c'est-à-dire des fonctionnaires de police
00:48:22qui sont là, qui auditionnent,
00:48:24qui entendent des personnes, parce que là, on ne le voit pas
00:48:26sur la photo et les gens qui ne connaissent pas le centre de rétention de Nice
00:48:28ne le savent pas, mais ce centre de rétention
00:48:30est au sein d'une caserne,
00:48:32donc il y a tout autour des murs
00:48:34et surtout il y a tout autour des services
00:48:36de fonctionnaires de police, des services qui sont
00:48:38en train d'entendre des personnes qui sont en audition,
00:48:40parfois quand on va, nous,
00:48:42en tant qu'avocat pour
00:48:44entendre, en tout cas pour assister
00:48:46lors des auditions, on passe forcément
00:48:48devant le CRA qui est à notre gauche,
00:48:50donc c'est ça qui était assez surprenant,
00:48:52c'est que le reste des services et le reste des bâtiments
00:48:54qui sont très très proches
00:48:56du centre de rétention n'ont pas vu
00:48:58non plus les personnes s'évader
00:49:00et s'échapper.
00:49:02C'est vraiment surprenant.
00:49:04– Merci beaucoup maître, merci pour toutes ces précisions,
00:49:06je crois qu'on comprend mieux comment les choses se sont passées, hein Mogaren ?
00:49:08– Tout le système est pourri.
00:49:10Déjà premièrement, ça coûte 600 euros
00:49:12par jour pour détenir quelqu'un en CRA.
00:49:14Deuxièmement, on ne peut pas
00:49:16les garder plus de 90 jours.
00:49:18Troisièmement, étant donné que la majorité
00:49:20ne reçoivent pas de laissés sortir
00:49:22de leur pays, ils sont relâchés
00:49:24au bout de 90 jours,
00:49:26tout le système est pourri.
00:49:28En fait, je ne comprends même pas pourquoi on s'embête à les mettre dans des CRA,
00:49:30étant donné qu'au bout de 90 jours
00:49:32maximum, on va être obligé de les libérer
00:49:34parce que leur pays d'origine ne nous aura pas
00:49:36donné le visa. Et ça nous coûte
00:49:38aux contribuables français plus de 600 euros
00:49:40par jour pour chaque personne dans un CRA.
00:49:42Tout le système est pourri, il faut
00:49:44tout revoir, soit faire des grands centres
00:49:46à la bouche ou on met les clandestins
00:49:48en attente d'expulsion. – Mais on n'a pas d'argent,
00:49:50on n'a rien, qu'est-ce qu'on veut vous dire ?
00:49:52– Mais on met 600 euros par jour
00:49:54pour chaque personne dans le CRA,
00:49:56ça coûte 600 euros par jour. – On est incapables
00:49:58de faire la sécurité dans une rue du 10e arrondissement,
00:50:00qu'est-ce que vous voulez qu'on vous dise ?
00:50:02Tout est lié, tout est lié.
00:50:04On va avancer un peu
00:50:06juste avant de faire la pause.
00:50:08Non, non, on n'a pas le temps.
00:50:10Je voudrais qu'on parle de Bordeaux, parce que ça,
00:50:12c'est important aussi, et comme personne n'en parle,
00:50:14je veux qu'on en parle, je veux qu'on parle
00:50:16de Bordeaux avec cette église, encore une église,
00:50:18qui a été profanée, et je vous dis, c'est vrai
00:50:20qu'en général, ça s'est passé sous silence,
00:50:22c'est dans une indifférence quasi-générale
00:50:24qu'une nouvelle église a été profanée,
00:50:26c'est l'église Saint-Éloi,
00:50:28victime de dégradations, d'un cambriolage,
00:50:30cette première église gothique
00:50:32de Guyenne a subi des dégâts importants,
00:50:34notamment des vitraux brisés,
00:50:36dont un estimé à plus de 10 000 euros,
00:50:38cambriolage, acte de vandalisme,
00:50:40on a voulu avoir l'avis
00:50:42du curé de cette paroisse,
00:50:44du curé qui est un peu désespéré
00:50:46face aux profanations
00:50:48qui se multiplient dans son église.
00:50:50Nous sommes arrivés à l'église dimanche
00:50:52vers 8h pour
00:50:54célébrer la première messe,
00:50:56à 8h30, et nous avons découvert
00:50:58l'église saccagée
00:51:00qui avait été visitée pendant la nuit,
00:51:02et les voleurs ont pris
00:51:04semble-t-il beaucoup de
00:51:06temps pour ouvrir
00:51:08tous les troncs, envoler le contenu
00:51:10et surtout saccager les vitraux,
00:51:12c'est, je crois, la chose
00:51:14à la fois la plus choquante et
00:51:16la plus préjudiciable pour notre église.
00:51:18Ils ont installé une échelle qui est là
00:51:20ordinairement repliée derrière l'autel
00:51:22qui sert à allumer les grands sièges d'autel,
00:51:24et ils l'ont dépliée, installée
00:51:26d'abord,
00:51:28on pense, en bas
00:51:30d'un vitrail qui est à droite du sanctuaire,
00:51:32qu'on ne voit pas sous vos photos,
00:51:34ils ont commencé là, en voyant qu'ils ne donnaient pas sur l'extérieur,
00:51:36ils se sont arrêtés, puis ils ont ensuite
00:51:38saccagé celui qui est juste derrière le maître-autel,
00:51:40là, où effectivement
00:51:42les dégâts sont assez considérables. Honnêtement,
00:51:44je pense que c'est avant tout
00:51:46une motivation, effectivement,
00:51:48de voler de l'argent liquide.
00:51:50On est quand même dans un quartier où
00:51:52on a beaucoup de
00:51:54problèmes d'insécurité, une grande population
00:51:56d'usagers de drogue,
00:51:58puisqu'on a un CARUX, c'est-à-dire un centre d'accueil
00:52:00d'usagers de drogue, juste à côté de l'église,
00:52:02donc on a souvent ces problèmes
00:52:04d'insécurité, vraiment,
00:52:06qu'on dénonce depuis des années avec les commerçants du quartier.
00:52:08Là, je pense que c'était
00:52:10l'intention première, le vol, et puis,
00:52:12en même temps, on voit quand même que
00:52:14plus le temps passe,
00:52:16plus, en fait, rien n'est sacré
00:52:18dans notre société, l'église non plus,
00:52:20et donc on peut la piller
00:52:22comme bon nous semble. Et c'est ça
00:52:24que je crois qu'il doit vraiment
00:52:26alerter tout le monde.
00:52:28La municipalité d'abord, avec un souci
00:52:30de sécurisation des lieux de culte,
00:52:32catholique, j'entends.
00:52:34Vous avez entendu la semaine dernière,
00:52:36ou il y a deux semaines, je crois que c'est passé sur votre antenne,
00:52:38le cubet de la Réol qui se plaint de ce que son église
00:52:40est régulièrement pillée aussi.
00:52:42Il y a eu un incendie
00:52:44dans une église la semaine dernière aussi,
00:52:46à Côte d'Hérens, donc on a vraiment
00:52:48beaucoup de manifestations comme ça,
00:52:50de dégradations,
00:52:52vol et mépris du sacré qui doivent
00:52:54nous inquiéter tous. La messe a été
00:52:56retardée ce dimanche parce qu'il y a eu
00:52:58la police scientifique qui
00:53:00est intervenue très rapidement d'ailleurs,
00:53:02et qui a dû prendre un peu de temps pour faire les relevés.
00:53:04On a souvent
00:53:06des gens qui, pendant la messe,
00:53:08entrent, perturbent, parce qu'ils sont
00:53:10sous l'effet de psychotropes,
00:53:12ou très alcoolisés,
00:53:14et que des paroissiens doivent chasser.
00:53:16Mais disons que c'est un problème
00:53:18qui est commun à toutes les métropoles,
00:53:20mais vous voyez là,
00:53:22on en vient à ce que
00:53:24des dames ne viennent plus
00:53:26à l'église parce qu'elles ont peur de venir
00:53:28au centre-ville. On en est à
00:53:30fermer l'église pendant certains actes de culte
00:53:32où il y a peu de monde.
00:53:34Vous voyez par exemple le chapelet
00:53:36qui se récite le vendredi matin à Saint-Édouard,
00:53:38classiquement on commence à fermer l'église,
00:53:40les dames leur récitent l'église porte-close
00:53:42parce qu'elles ne savent pas quoi faire,
00:53:44elles ont peur vraiment d'être agressées pendant qu'elles prient.
00:53:46Et puis pareil, les répétitions
00:53:48de la chorale le vendredi soir,
00:53:50beaucoup de personnes seules ne viennent plus
00:53:52parce qu'elles ont peur de se faire agresser.
00:53:54Voilà, en fait tout est lié,
00:53:56c'est-à-dire que, vous avez entendu quand même,
00:53:58c'est très intéressant, c'est-à-dire que les femmes n'osent plus
00:54:00venir à l'église, les répétitions
00:54:02doivent se faire, les portes ferment, et les femmes ne viennent plus
00:54:04aux répétitions de la chorale.
00:54:06Vous avez les drogués qui errent
00:54:08dans le quartier, vous avez les gens qui urinent
00:54:10contre les murs de l'église,
00:54:12mais enfin, mais c'est quoi ce monde ?
00:54:14Parce qu'on a le résultat
00:54:16de l'axisme de l'État qui ne souhaite pas
00:54:18exprimer son autorité,
00:54:20même les lieux de culte ne sont pas respectés.
00:54:22Le lieu où les gens viennent prier.
00:54:24Mais ça c'est un problème d'éducation aussi, excusez-moi, mais il y a quelques années,
00:54:26les lieux de culte avaient un peu de respect au moins.
00:54:28Et une deuxième chose, c'est que les gens n'ont pas peur.
00:54:30Ils savent très bien, ils peuvent voler
00:54:32une église, ils peuvent agresser
00:54:34un prêtre, les gens ne partent plus
00:54:36dans les lieux pour prier. Pourquoi ?
00:54:38Parce qu'ils savent très bien que l'autorité de l'État
00:54:40n'est pas là. Donc aujourd'hui, on a
00:54:42besoin, une nouvelle fois, que l'État
00:54:44reprend ses prérogatives
00:54:46d'intervention et de sanctionner.
00:54:48Dans un État, il n'y a pas de sanction, il y a la débancle.
00:54:50Alors, en France, il faut
00:54:52rappeler que le christianisme est la religion
00:54:54la plus attaquée. Sur
00:54:561600 faits anti-religieux,
00:54:58il y en a 857 qui étaient anti-chrétiens,
00:55:00589 anti-sémites
00:55:02et 213 anti-musulmans. Donc,
00:55:04le christianisme est la religion la plus attaquée en France.
00:55:06Tout le monde s'en fout, que ce soit en haut
00:55:08ou en bas. Au niveau de l'État, on s'en fout.
00:55:10Sur le service public, à part cracher
00:55:12sur le christianisme, personne n'a rien à dire.
00:55:14Et en bas, ils se font voler, ils se font agresser
00:55:16que ce soit par des islamistes
00:55:18qui décapitent des prêtres.
00:55:20En France, je rappelle qu'il y a un prêtre
00:55:22qui a été décapité par un islamiste. Que ce soit
00:55:24par des clandestins qui rentrent
00:55:26et qui détruisent tout à l'intérieur, ça c'est des cas qui arrivent
00:55:28toutes les semaines à peu près, on les couvre. Ou que ce soit
00:55:30par des gens qui rentrent pour les voler. Le christianisme,
00:55:32c'est la religion la plus attaquée en France
00:55:34et tout le monde s'en fout.
00:55:36Juste dire que,
00:55:38rien n'en parle. En termes de proportion,
00:55:40ce sont nos compatriotes juifs qui sont
00:55:42beaucoup attaqués.
00:55:44On va faire une compétition.
00:55:46Tous les lieux de cul sont attaqués.
00:55:48De toute façon, un lieu de cul qui soit
00:55:50juif, musulman...
00:55:52Les lieux de cul sont beaucoup attaqués.
00:55:54Effectivement.
00:55:56Il y a aussi cette idée reçue que les églises, justement,
00:55:58sont riches.
00:56:00Ça me rappelle un film de Mowgli
00:56:02pour Ville où, justement, il arrivait
00:56:04avec ses cadres...
00:56:06Sous le tronc et récupérait l'argent.
00:56:08On va glisser sur les murs d'une église, c'est pas parce qu'elle est riche.
00:56:10C'est parce qu'on est en accordé.
00:56:12Il y a deux aspects à voir.
00:56:14Vous avez effectivement cette montée
00:56:16de la christianophobie,
00:56:18il faut le dire.
00:56:20Elle n'est absolument pas dans le langage
00:56:22du quotidien parce qu'on met l'accent
00:56:24sur l'antisémitisme, sur l'islamophobie.
00:56:26Et aujourd'hui, oui,
00:56:28les chrétiens de France, justement, sont maltraités.
00:56:30Et risquent leur vie, évidemment,
00:56:32avec le triste
00:56:34événement qu'on a subi,
00:56:36avec le prêtre qui a été égorgé, bien sûr.
00:56:38On va faire une pause.
00:56:40Ils ne viennent que des islamistes.
00:56:42Il faut mettre les mots sur les mots.
00:56:44Parce que vous dites les christianistes attaqués, mais par qui ?
00:56:46Par les islamistes.
00:56:48Ah oui, il faut préciser.
00:56:50Il faut le préciser.
00:56:52Je vais essayer de faire
00:56:54une pause. On va faire le CNews Info.
00:56:56On parlera de politique après.
00:56:58Michel Barnier, le compteur au bourg.
00:57:00Et je vous parlerai d'un élu
00:57:02qui s'appelle Ismaël Boudje Kada.
00:57:04C'est un élu vert. Alors lui, il insulte tout le monde.
00:57:06Il vient d'être condamné pour apologie du terrorisme.
00:57:08Maintenant, il insulte également
00:57:10Bruno Rotaillot
00:57:12en disant que ce fils de catin
00:57:14va enfin disparaître du gouvernement
00:57:16et Amdoulila.
00:57:18A tout de suite.
00:57:24Michel Barnier
00:57:26va prendre la parole ce soir.
00:57:28Le Premier ministre sera interrogé par des journalistes.
00:57:30Les motions de censure déposées
00:57:32par la gauche et le Rassemblement national
00:57:34seront débattues demain à 16h.
00:57:36Elle devrait être adoptée.
00:57:38Donald Trump sera à Paris
00:57:40ce week-end pour la cérémonie de réouverture
00:57:42de Notre-Dame. Il l'a annoncé cette nuit
00:57:44sur son réseau Treuf Social.
00:57:46J'ai l'honneur d'annoncer que je me rendrai
00:57:48samedi à Paris. Ce sera son premier
00:57:50déplacement à l'étranger depuis sa victoire
00:57:52à l'élection présidentielle américaine
00:57:54le mois dernier.
00:57:56Et enfin, la situation au Proche-Orient.
00:57:58Neuf personnes ont été tuées dans des frappes israéliennes
00:58:00au sud du Liban. Israël a annoncé frapper
00:58:02des cibles du Hezbollah en représailles
00:58:04à des tirs revendiqués par
00:58:06le mouvement islamiste.
00:58:12Nous, je pense qu'on est de retour.
00:58:14On est de retour.
00:58:16Merci de nous avoir prévenus.
00:58:18Donc, il est 11h36.
00:58:20On est à repas.
00:58:24On va parler de Michel Barnier
00:58:26avec le compte à rebours
00:58:28qui est lancé pour Michel Barnier.
00:58:30Retour sur les derniers éléments.
00:58:34Alors que plusieurs concessions
00:58:36ont été accordées à l'opposition.
00:58:38Madame la Présidente, mesdames et messieurs les députés,
00:58:40ce texte est désormais là.
00:58:42Il est, je crois,
00:58:44désormais temps d'agir pour le mettre en oeuvre.
00:58:46Michel Barnier se résout
00:58:48à adopter son projet de loi de finance
00:58:50de la Sécurité sociale sans vote
00:58:52en engageant la responsabilité
00:58:54de son gouvernement.
00:58:56Sur le fondement de l'article 49,
00:58:58alinéa 3 de la Constitution,
00:59:00j'engage
00:59:02la responsabilité du gouvernement,
00:59:04de mon gouvernement,
00:59:06sur l'ensemble du projet de loi
00:59:08de financement de la Sécurité sociale
00:59:10pour 2025.
00:59:12Avant même la fin de son propos,
00:59:14les députés de la France insoumise quittent l'hémicycle
00:59:16pour tous déposer une motion de censure
00:59:18contre le gouvernement Barnier.
00:59:20Face à cet énième déni de démocratie,
00:59:22nous censurerons ce gouvernement
00:59:24et Michel Barnier restera
00:59:26probablement dans l'histoire comme le Premier ministre
00:59:28qui aura eu
00:59:30le mandat le moins long
00:59:32comme Premier ministre de la Ve République.
00:59:34Quelques minutes plus tard,
00:59:36nouvelle contre-attaque, cette fois-ci
00:59:38du Rassemblement national.
00:59:40Au moment où je vous parle,
00:59:42est déposée une motion de censure.
00:59:44Nous proposons une motion de censure
00:59:46et que nous voterons la censure du gouvernement.
00:59:48Peu de chance que la motion de censure
00:59:50du Rassemblement national soit votée par la gauche.
00:59:52En revanche, celle de la France insoumise
00:59:54pourrait bien faire chuter le gouvernement
00:59:56et avec lui, le budget de la Sécu
00:59:58si les députés du groupe de Marine Le Pen
01:00:00la votent.
01:00:02Alors justement, on va aller en direct à l'Assemblée nationale
01:00:04on retrouve Elodie Huchard. Bonjour Elodie,
01:00:06merci d'être en direct avec nous.
01:00:08D'abord, qu'est-ce qui se dit à l'Assemblée ?
01:00:10C'est quoi l'ambiance en ce moment ?
01:00:12L'ambiance finalement,
01:00:14comme la censure et le 49.3
01:00:16n'ont pas été une grande surprise,
01:00:18les choses sont en train de suivre leur cours.
01:00:20Évidemment, on entend aujourd'hui
01:00:22les mêmes déclarations qu'hier.
01:00:24Évidemment, chacun reste sur sa ligne.
01:00:26En revanche, c'est plutôt du côté de l'exécutif
01:00:28et du socle commun qu'on montre un peu plus
01:00:30l'écrou. Par exemple, dans l'entourage
01:00:32de Michel Barnier, on nous dit s'étonner.
01:00:34Pourquoi ? Parce que vous l'avez entendu, Marine Le Pen
01:00:36s'estime avoir été maltraitée
01:00:38par le gouvernement, reçue trop tardivement.
01:00:40Ce que nous dit l'entourage du Premier ministre,
01:00:42c'est que pourtant, trois rendez-vous
01:00:44ont été proposés à Marine Le Pen.
01:00:46Les trois ont été déclinés parce que
01:00:48le Rassemblement national disait qu'ils allaient revenir
01:00:50vers Michel Barnier au bon moment.
01:00:52On voit aussi des députés du socle commun
01:00:54extrêmement énervés parce que finalement
01:00:56ils se disent que leur stratégie n'était peut-être
01:00:58pas la bonne, qu'il aurait soit fallu céder
01:01:00plus vite à Marine Le Pen, soit faire comprendre
01:01:02beaucoup plus tôt aux Français quelles seraient les conséquences
01:01:04d'une France sans budget. Alors aujourd'hui,
01:01:06les choses se déroulent comme je vous le disais, j'en marque
01:01:08normalement, à 15h il y aura les questions
01:01:10d'actualité au gouvernement, forcément
01:01:12avec un goût particulier, sans doute l'avant-dernière
01:01:14séance pour ce gouvernement Barnier.
01:01:16Vous parliez de comptes à rebours, demain aux alentours
01:01:18de 20h qu'on saura si oui ou non
01:01:20Michel Barnier et son gouvernement sont renversés.
01:01:22Il doit parler ce soir, Michel Barnier.
01:01:24On a appris qu'il y avait une intervention
01:01:26qui était prévue à 20h. C'est assez étonnant
01:01:28d'ailleurs, je n'ai pas souvenir moi d'avoir souvent vu
01:01:30un Premier ministre qui intervient sur deux chaînes en même temps.
01:01:32C'est assez présidentiel, au fond, comme intervention.
01:01:34C'est quoi, c'est l'intervention
01:01:36de la dernière chance ou alors c'est pour expliquer aux Français
01:01:38pourquoi il va nous dire au revoir ?
01:01:42Alors l'intervention de la dernière chance,
01:01:44oui, ça semble plus plausible. Le problème
01:01:46c'est qu'il n'est pas sûr qu'il puisse y avoir
01:01:48une dernière chance. Ce qu'il faut comprendre
01:01:50c'est que le nouveau Front Populaire, évidemment, ne changera
01:01:52pas d'avis, que Marine Le Pen non plus
01:01:54et que, au contraire, les déclarations pourraient agacer
01:01:56il y a à peine une semaine.
01:01:58Michel Barnier était déjà aux 20h.
01:02:00Et ce que nous disaient les députés Rassemblement National
01:02:02on est content qu'il aille aux 20h, ça veut sans doute dire
01:02:04qu'il va céder quelque chose. Finalement, il n'avait rien
01:02:06cédé à ce moment-là et ça avait
01:02:08exacerbé les tensions. Donc il faut faire
01:02:10évidemment très attention, être très précautionneux
01:02:12envers les déclarations, parfois un petit peu jugées
01:02:14inutiles par l'opposition
01:02:16et puis expliquer aux Français. Il l'a déjà
01:02:18fait, je vous le rappelle, il y a une semaine. Il a tenté
01:02:20de le faire aussi dans l'hémicycle.
01:02:22C'est sans doute aussi un moyen de donner sa
01:02:24vérité. Lui qui a beaucoup utilisé ce mot hier
01:02:26dans l'hémicycle, il est l'heure de vérité.
01:02:28Le problème c'est que le sort du gouvernement
01:02:30de Michel Barnier semble désormais scellé.
01:02:32– Merci beaucoup Elodie Huchard en direct de l'Assemblée nationale
01:02:34avec les images de Mathieu Boruto.
01:02:36Sur place, vous vouliez dire...
01:02:38– Sans surprise, le Rassemblement national
01:02:40va joindre
01:02:42leurs voix au premier
01:02:44parti antisémite de France.
01:02:46Je suis choqué.
01:02:48– Aux insoumis, c'est ce que vous voulez.
01:02:50– Voilà, je suis le premier parti antisémite de France.
01:02:52– Oui mais quand on vote, c'est pas
01:02:54joindre ces voix.
01:02:56– Non, non, non, on peut voter mais
01:02:58on perd toutes les valeurs,
01:03:00c'est-à-dire qu'on peut ne pas être d'accord
01:03:02avec le gouvernement, on peut ne pas être d'accord
01:03:04avec ce qui a été dit
01:03:06sur la sécurité sociale ou bien
01:03:08sur le budget mais...
01:03:10– Oui mais si on vous suit, il ne se passe rien.
01:03:12– Excusez-moi.
01:03:14– On est sur les valeurs.
01:03:16– Si on ne vote pas, il ne se passe rien.
01:03:18– La motion de censure du...
01:03:20– On vote une motion de censure,
01:03:22il ne vote pas un soutien aux insoumis.
01:03:24– C'est contre le programme du Rassemblement national.
01:03:26– Ils sont plus malins que vous.
01:03:28Ils se disent ça c'est pas grave,
01:03:30eux ce qu'ils veulent c'est faire tomber le gouvernement.
01:03:32– Mais ils n'ont pas de solution,
01:03:34ils vont faire tomber le gouvernement sans solution.
01:03:36– C'est eux la solution, ils disent nommez Bardella.
01:03:38– Ils sont 127 députés,
01:03:40ils n'ont pas de solution.
01:03:42– Garen.
01:03:44– Pour revenir un petit peu sur cette motion de censure
01:03:46et sur les raisons de cette motion de censure
01:03:48qui sera votée par le RN, moi j'ai passé la journée
01:03:50à l'Assemblée hier avec les élus et les conseillers
01:03:52et en fait Marine Le Pen
01:03:54avait 70 points de budget
01:03:56qui étaient importants,
01:03:58elle a demandé à ce que 5 soient respectés au moins par Barnier,
01:04:00Barnier a refusé de revenir sur
01:04:02la désindexation des retraites
01:04:04dans le budget du PLFSS 2024,
01:04:08donc Marine Le Pen a dit c'est la ligne rouge.
01:04:10Le gouvernement Barnier
01:04:12et ses amis se sont dit Marine n'osera pas censurer.
01:04:14Marine elle a dit
01:04:16je vous avais dit que je le ferais, je le fais.
01:04:18Deuxièmement,
01:04:20beaucoup des conseillers et des élus
01:04:22m'ont dit c'est Gabriel Attal
01:04:24qui a eu la peau de Barnier,
01:04:26ce que Attal tiendrait beaucoup de hauts fonctionnaires de Bercy
01:04:28et Bercy a fait des propositions
01:04:30de loi plus stupides les unes que les autres
01:04:32dans le projet de loi que le gouvernement
01:04:34a présenté, par exemple la taxation
01:04:36et le malus écologique sur les voitures.
01:04:38Barnier pouvait dire non.
01:04:40Attendez,
01:04:42je ne suis pas d'accord avec vous.
01:04:44Oui mais non, ça ne tient pas,
01:04:46vous décrivez oui oui, excusez-moi,
01:04:48il a de l'expérience, c'est quelqu'un d'expérience
01:04:50mais il peut dire non.
01:04:52Excusez-moi,
01:04:54on rajoute à la crise politique,
01:04:56on rajoute à la crise économique, à la crise budgétaire,
01:04:58à la crise de la dette, la crise politique,
01:05:00c'est irresponsable,
01:05:02c'est irresponsable dans la part du Rassemblement National.
01:05:04C'est irresponsable,
01:05:06pourquoi ? Parce qu'on ajoute toutes les crises,
01:05:08on est dans l'impasse totale.
01:05:10Le Rassemblement National ce matin,
01:05:12Jean-Philippe Tanguy était sur CNews,
01:05:14il a expliqué pourquoi
01:05:16il allait voter la censure, écoutez.
01:05:18Nous votons la censure,
01:05:20et nous votons seulement la censure
01:05:22par la Constitution. La gauche évidemment,
01:05:24elle l'a fait aussi avec les retraites,
01:05:26multiplie les outrances, fait du gros rouge qui tâche
01:05:28pour nous dévier
01:05:30de notre trajectoire d'intérêt national.
01:05:32Mais même si on nous critique,
01:05:34même si on nous insulte, nous on défend
01:05:36l'intérêt national. Si ça avait été
01:05:38le NFP pour le coup, le Nouveau Front Populaire
01:05:40qu'il avait défendu, ou en son temps
01:05:42François Hollande, c'était pas si ancien
01:05:44déjà avec Emmanuel Macron, ils auraient crié
01:05:46au loup. C'est un budget totalement
01:05:48socialiste. Rachida Kaout,
01:05:50vous réagissez comment à la censure ?
01:05:52Vous la comprenez ou pas ?
01:05:54Moi je suis outrée
01:05:56par ce qui se passe, c'est une honte.
01:05:58La classe politique fait honte à la France.
01:06:00Aujourd'hui le monde entier nous regarde.
01:06:02Nous ne sommes pas fichus
01:06:04de trouver une coalition pour pouvoir
01:06:06justement mener ce pays vers
01:06:08et bien tout simplement pour
01:06:10qu'il puisse faire face à cette crise
01:06:12économique qui aujourd'hui en fait, on est en
01:06:14plein dedans. Tous ces députés
01:06:16qui ont une responsabilité justement
01:06:18et bien sont la honte de la France.
01:06:20Et je vais vous dire pourquoi. Parce qu'aujourd'hui
01:06:22en réalité, ils n'agissent pas
01:06:24en responsabilité. Ils agissent
01:06:26en fait pour leur propre petite cuisine
01:06:28interne et politique.
01:06:30C'est très grave.
01:06:32Michel Barnier a tendu la main
01:06:34à plusieurs reprises à toutes
01:06:36les mouvances politiques de ce pays.
01:06:38Il a mis du temps avant d'appeler
01:06:40le Rassemblement National. C'est pas une histoire
01:06:42de temps. Il y a aujourd'hui
01:06:44en fait une compréhension qu'il faut
01:06:46avoir. C'est celle de suivre
01:06:48le chef du gouvernement pour qu'il
01:06:50puisse pallier à toutes les problématiques de
01:06:52notre pays. Maintenant, on n'est pas en train de parler
01:06:54de propositions qui sont
01:06:56contradictoires. On est en train de parler de
01:06:58propositions qui justement...
01:07:00Il n'y a pas d'économie dans ce budget. Excusez-moi, il n'y a pas d'économie
01:07:02dans ce budget. Il y a
01:07:04des impôts, il n'y a pas d'économie.
01:07:06Il faut savoir qu'il y a un budget qui est réaliste
01:07:08et il y a le budget qui est justement
01:07:10fantaisiste. Elles sont où les économies ?
01:07:12Rachida Kaout,
01:07:14elles sont où les économies dans ce budget ?
01:07:16En fait, la seule solution qu'on trouve,
01:07:18c'est taxer encore plus les Français.
01:07:20Excusez-moi, au bout d'un moment, ça va. Dylan, ça va.
01:07:22Je ne suis pas la vocale députée de qui que ce soit
01:07:24d'ailleurs, mais c'est vrai que ça fait sept ans, huit ans
01:07:26que la Macronie nous dit nous ou le chaos.
01:07:28Donc si vous voulez, il y a un moment...
01:07:30Je comprends qu'il y a un moment,
01:07:32les députés, quel que soit le bord, se disent, il y a un moment, on va arrêter
01:07:34de céder à ce chantage et on va prendre des décisions aussi
01:07:36en notre inconscience. Par contre, la question qui se pose et dont on parle
01:07:38un peu, c'est l'après-Barnier. Parce que Barnier,
01:07:40je veux dire, son temps est compté, c'est quasiment acté.
01:07:42Mais par contre, l'après-Barnier, qu'est-ce qu'il est ?
01:07:44Est-ce que l'après-Barnier a des chances de survie
01:07:46et de stabilité plus que Barnier ?
01:07:48Juste pour l'instant,
01:07:50attendez, attendez, attendez.
01:07:52Rachida, arrêtez de parler.
01:07:54Il y a une chose, une question
01:07:56que se posent les Français aujourd'hui, c'est pas de budget,
01:07:58qu'est-ce que ça va changer pour nous, dans notre quotidien ?
01:08:00C'est ça
01:08:02la question que se pose le Français.
01:08:04On est en direct avec Philippe Béchat, économiste,
01:08:06chef aux Publications Agora. Bonjour, merci d'être en direct
01:08:08avec tout. Est-ce que ça va
01:08:10vraiment changer quelque chose pour les Français,
01:08:12le fait qu'il n'y ait pas de budget ?
01:08:14Ah, ça change
01:08:16tout et à la fois, ça ne change
01:08:18rien. Alors, ça ne change
01:08:20rien parce qu'en fait, soyons
01:08:22réalistes, le budget 2024,
01:08:24il a été passé à coup de 49.3
01:08:26l'automne dernier.
01:08:28Ce budget n'a absolument pas
01:08:30été exécuté.
01:08:32Il était totalement fantaisiste,
01:08:34avec des hypothèses de croissance
01:08:36complètement hors
01:08:38des clous, des
01:08:40recettes fiscales complètement
01:08:42surestimées. Et en fait,
01:08:44aujourd'hui, on est absolument incapable de savoir
01:08:46où va l'argent. On voit juste
01:08:48que les déficits ont
01:08:50littéralement explosé, tout simplement
01:08:52parce que le budget
01:08:542024 et même
01:08:562023 étaient
01:08:58complètement
01:09:00fictifs.
01:09:02Mais c'était une véritable
01:09:04imposture. Donc
01:09:06aujourd'hui, si on n'a pas de
01:09:08budget, c'est exactement ce qui
01:09:10s'est passé en 2023 et 2024.
01:09:12Les déficits vont continuer
01:09:14de se creuser.
01:09:16Alors, la question qui se passe maintenant, c'est de savoir
01:09:18s'il n'y a pas de budget, est-ce que
01:09:20la Sécu, qui finance à la fois
01:09:22les soins et les retraites,
01:09:24va pouvoir se refinancer ?
01:09:26Alors, il y a un
01:09:28organisme qui s'appelle l'ACOS,
01:09:30l'organisme qui lève
01:09:32les fonds. Et il va falloir,
01:09:34d'après le projet
01:09:36qui est soumis, il va falloir 18
01:09:38milliards pour financer.
01:09:40Il va falloir que l'ACOS puisse
01:09:42aller lever des fonds à l'horizon
01:09:44mars 2025. S'il n'y a pas
01:09:46de budget, ça pose un
01:09:48problème. C'est-à-dire que
01:09:50réglementairement, l'ACOS ne peut pas aller
01:09:52sur les marchés et lever des fonds si elle n'a pas
01:09:54une feuille de route. On pourrait
01:09:56très bien décider qu'on fait un amendement
01:09:58et qu'on, par une loi spéciale,
01:10:00on autorise l'ACOS
01:10:02à lever des fonds.
01:10:04Donc, il n'y aura pas de problème
01:10:06de paiement avec sa carte vitale.
01:10:08Justement, Philippe Echade,
01:10:10je voudrais que vous posiez des questions très
01:10:12simples et très claires que se posent les Français.
01:10:14Si vous pouvez juste me répondre en haut par oui ou par non.
01:10:16Est-ce que les fonctionnaires vont continuer à être payés ?
01:10:18Oui. Bien sûr.
01:10:20Alors qu'on a entendu certains
01:10:22dire le contraire. Est-ce que les
01:10:24remboursements de sécurité sociale et remboursements
01:10:26médicaux vont se poursuivre ?
01:10:28Oui. Bien sûr. Absolument.
01:10:30Il va falloir qu'en mars,
01:10:32il va falloir qu'en mars, l'ACOS
01:10:34puisse lever des
01:10:36fonds. Mais on a au moins
01:10:38trois mois de réserve
01:10:40devant nous. Mais c'est normal que le gouvernement
01:10:42essaie de faire peur.
01:10:44C'est le jeu politique.
01:10:46En ce qui concerne le Rassemblement
01:10:48national, qu'est-ce qu'ils font en censurant ?
01:10:50Ils le font au nom
01:10:52de la désindexation des retraites.
01:10:54À quoi pensent-ils ?
01:10:56Tout simplement à une prochaine
01:10:58dissolution en juin
01:11:002025. Et là,
01:11:02comme on sait que ce sont les retraités qui majoritairement
01:11:04votent aux élections,
01:11:06ils espèrent que les retraités se
01:11:08souviendront que le RN a voulu
01:11:10les défendre. Puisque ce sont eux qui
01:11:12votent généralement
01:11:14beaucoup plus que les jeunes, etc.
01:11:16Il y a effectivement des calculs politiques.
01:11:18Mais en ce qui concerne le budget de la France,
01:11:20c'est le grand n'importe quoi
01:11:22depuis très très longtemps.
01:11:24Et je rappelle qu'en Allemagne, on ne peut pas emprunter
01:11:26sauf pour faire des investissements
01:11:28pour créer de la richesse.
01:11:30Et en France, on emprunte
01:11:32de l'argent pour
01:11:34financer ceux qui
01:11:36contrôlent, réglementent
01:11:38la richesse. Ça ne va pas dans
01:11:40des investissements productifs. Ça va effectivement
01:11:42dans le financement
01:11:44d'une technostructure
01:11:46extrêmement coûteuse et
01:11:48inefficace. D'ailleurs, plus les déficits se creusent,
01:11:50les Français s'en rendent bien compte, moins il y a
01:11:52de services, moins il y a de qualité des soins,
01:11:54moins...
01:11:56J'avais encore deux petites questions
01:11:58par oui ou par non. Est-ce que c'est vrai que les impôts
01:12:00vont augmenter ? On entend ça depuis ce matin
01:12:02en disant, oui, mais comme
01:12:04les tranches ne vont pas être revalorisées en fonction
01:12:06de l'indice des prix,
01:12:08les impôts vont augmenter. Est-ce que c'est vrai ?
01:12:10Absolument.
01:12:12S'il n'y a pas d'amendement pour,
01:12:14on va dire, rehausser
01:12:16l'assiette, ça va effectivement
01:12:18rendre des contribuables français
01:12:20imposables. Alors bon, ça va être
01:12:22du 30 euros, du 100 euros
01:12:24de plus, mais c'est vrai que
01:12:26ça va effectivement créer
01:12:28un petit souci
01:12:30pour les contribuables qui
01:12:32n'étaient pas imposables.

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