• il y a 14 heures
Harcèlement, revenge porn, viol... Miel Abitbol a subi plusieurs traumatismes dans sa jeune vie. Âgée aujourd'hui de 17 ans, l'influenceuse suivie par plusieurs millions de personnes a cofondé, avec son père et le Dr Claire Morin, l'application « Lyynk », dédiée à la santé mentale des adolescents. Un moyen pour elle d'éviter que les jeunes subissent ce qu'elle a vécu. La jeune femme, telle une femme d'affaires, encadre 17 personnes et a fait de Lyynk l'application numéro 1 avec plus de 150 000 téléchargements le premier jour de sa mise en ligne.

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Transcription
00:00C'est pas facile de parler de ces problèmes parce qu'on a peur que nos parents ne nous comprennent pas,
00:04ou qu'ils minimisent ce qu'on vit, qu'ils nous envoient un peu chier, on a peur de tout ça.
00:09Je m'appelle Miel Abitbol, j'ai 17 ans, je suis co-fondatrice du Projet Link,
00:13qui est une application et une fondation qui a pour but d'aider les jeunes pour leur santé mentale.
00:17C'est un peu une histoire de vie, on va dire.
00:18Moi j'ai vécu des choses pas faciles quand j'étais plus jeune, quand j'avais 13, 14, 15 ans,
00:23que ce soit du harcèlement à l'école, après je suis tombée en dépression, trouble alimentaire,
00:26j'ai fait un peu la totale pendant ces quelques années.
00:29Et en ayant moi-même été sur les réseaux sociaux, parce qu'il faut savoir que j'y suis depuis vraiment très longtemps,
00:34depuis que j'ai 10 ans, je fais des vidéos YouTube, donc c'est vraiment un peu ma vie,
00:38j'ai toujours partagé ce que je vivais, quand je les vivais,
00:41et donc tout le monde connaît un peu mon histoire, et je pense qu'il y a beaucoup de gens,
00:44et de jeunes, filles et garçons les deux, qui se reconnaissaient un peu dans ce que je vivais,
00:48que ce soit les troubles mentaux que je pouvais avoir, ou les difficultés que je rencontrais,
00:52et en fait ils me témoignaient toute leur histoire tous les jours.
00:54Ils disaient « Miel, en ce moment ça va pas, dans ma vie il se passe ça, ça, ça,
00:57je sais pas à qui en parler, je me sens seule et tout, il n'y a que toi qui peux me comprendre. »
01:00Au fil du temps, quand j'ai commencé à aller mieux,
01:03j'ai vraiment réalisé que c'était pas que moi qui vivais des trucs comme ça,
01:05c'est qu'on était plein, il y avait tellement de jeunes qui vivaient ça,
01:09et je pouvais pas juste regarder et rien faire, donc je suis allée voir mon père,
01:11je lui ai dit « Papa, il faut qu'on fasse un truc pour les jeunes, il faut qu'on fasse une application »,
01:15et Link est né de là.
01:17On s'est aussi associés avec Dr Clermorin, qui est médecin psychiatre,
01:20pour être sûr que tout ce qu'on fasse et toutes les actions qu'on allait prendre soient utiles.
01:25C'est vraiment notre assurance médicale, être sûr qu'on fasse rien qui mette en danger les jeunes,
01:29et que ce qu'on fasse soit utile pour eux.
01:31Le but numéro un de l'application, c'est le lien entre les jeunes et les adultes de confiance,
01:35donc les adultes de confiance, c'est les parents, les oncles, les tantes, vraiment un adulte proche.
01:39Pour nous, c'était super important, parce que c'est un problème qu'on a rencontré, nous.
01:42Moi, quand j'ai commencé à avoir des difficultés à l'école de harcèlement, etc.,
01:46j'en ai pas parlé à mes parents, parce que j'avais peur, j'avais honte,
01:50il y avait plein de choses qui rentraient en compte qui faisaient que j'en ai pas parlé.
01:54Et c'est ça qui a fait que j'ai tout gardé en moi, j'ai pris sur moi, j'ai pris sur moi, j'ai pris sur moi,
01:58et bam, explosion.
02:00Là, on me retrouve sur un lit d'hôpital, et c'est pas la joie,
02:02quand on part dans des problèmes qui sont encore plus compliqués, on va dire.
02:06C'est pas facile de parler de ces problèmes et tout, parce qu'on a peur que nos parents ne nous comprennent pas,
02:10ou qu'ils minimisent ce qu'on vit, qu'ils nous envoient un peu chier, on a peur de tout ça.
02:15C'est ça, le but de Link, c'est vraiment renforcer cette relation,
02:18recréer ce lien qui est aujourd'hui perdu,
02:21pour justement éviter que les jeunes tombent dans un mal-être, dans une dépression,
02:25dans des problèmes encore plus graves.
02:27On est vraiment là pour faire de la prévention.
02:29Je pense que si j'avais eu Link, et que j'avais été connectée avec mes parents dessus,
02:33à l'époque, ça m'aurait évité beaucoup, beaucoup de choses.
02:36C'est pour ça que je l'ai fait.
02:37Tout ce que j'aurais aimé avoir est dedans.
02:38Un journal intime, un calendrier émotionnel, fixer des objectifs,
02:41il y a tout ce que j'aurais aimé avoir quand j'avais 12-13 ans.
02:43Notre vrai objectif, c'est que la santé mentale, ça devienne normal de s'en préoccuper.
02:49C'est que même quand on va bien, on va faire en sorte de se soucier de sa santé mentale,
02:52comme on fait pour notre santé physique, en fait.
02:54Je connais cette sensation de « ça va jamais aller mieux ».
02:57Jamais je ne serai guériée, jamais je ne retrouverai une issue,
03:00jamais je ne sourirai, il n'y a pas de solution, c'est impossible.
03:04Je connais cette sensation.
03:05100 fois, je l'ai vécue, celle-là.
03:07Mais il y a toujours une solution.
03:09Et parler, c'est le premier pas vers la guérison, donc ça, c'est aussi hyper important.
03:19Sous-titrage Société Radio-Canada

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