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00:00François de Gaillard, nous nous trouvons devant les urgences de l'hôpital La Péronie,
00:04des urgences qui sont saturées, qui sont en crise.
00:07Ce n'est pas la première fois que vous faites un appel à une réaction.
00:10Quel est le combat aujourd'hui ?
00:12Le combat est le même depuis la dernière grève des urgences,
00:19des problèmes de lits d'aval et un nombre de passages qui ne cessent d'augmenter.
00:26Et bon, vous le savez, tout le monde en parle.
00:28On est dans les épidémies de grippe et même si ce n'est pas 90% des passages aux urgences,
00:35ça représente une proportion assez importante, surtout de personnes de plus de 75 ans,
00:41qui arrivent déjà dans un état de santé très fragile
00:44et qui nécessitent derrière une prise en charge dans un lit qu'on n'a pas.
00:49Ce que vous dites et ce que vous dites depuis déjà quelques temps,
00:51c'est que même sans crise, sans épidémie, c'est problématique.
00:56Même sans épidémie, c'est problématique.
00:59Avant, il y avait deux périodes vraiment critiques aux urgences.
01:05C'était l'hiver, la grippe, et l'été, les touristes.
01:09Mais là, sur 2024, ils ont vécu un plateau avec un nombre de passages assez impressionnant.
01:16Et les chiffres parlent d'eux-mêmes.
01:18Effectivement, la direction a fait ses comptes.
01:21Il y a quand même eu 5000 passages de plus en une année.
01:24Donc, même si c'est réparti sur 365 jours, ça représente beaucoup.
01:29Il y a des choses qui ont été faites, des promesses aussi.
01:32En 2027, il y aurait une extension de ces urgences et des lits supplémentaires.
01:36Mais vous le dites, l'urgence, elle est maintenant.
01:38Oui, c'est en 2028.
01:41Ça, on le sait, les locaux sont inadaptés depuis très longtemps.
01:45Effectivement, il y a eu des promesses de fait.
01:47Mais bon, les promesses n'engagent que ceux qui les font.
01:51On est tous d'accord là-dessus.
01:52Effectivement, les agents, ils attendent une réaction beaucoup plus rapide.
02:01Alors, pas du jour au lendemain.
02:03Mais ce qu'ils souhaiteraient déjà, c'est que soit ouvert, je crois, comptablé sur 15 lits
02:11dans lesquels on peut, au fur et à mesure, positionner les patients,
02:16même si c'est des lits dans lesquels ils seront en attente, d'autres lits au CHU.
02:21C'est ça, l'urgence, en fait.
02:22C'est de désengorger les urgences.
02:25On le sait, quand il y a une salle pleine de brancards,
02:30il y a aussi les urgences psychiatriques qui arrivent.
02:33Donc, c'est un facteur de stress supplémentaire pour ces patients.
02:36Ça crée de la tension et surtout, ça crée une insatisfaction totale au travail.
02:43Ils sont complètement dégoûtés des conditions dans lesquelles on les fait travailler.
02:48Voilà.
02:50Il y a un malheur, il y a une difficulté et il y a des patients qui souffrent
02:52et qui, parfois, attendent des heures qu'on s'occupe.
02:54Des heures, des dizaines d'heures, voire 15, 18.
02:59Et souvent, c'est des personnes âgées qui sont sur les brancards.
03:03Je pense que si c'était nos parents, on ne serait pas très contents.
03:09Donc, voilà.