• hier
Plus de 15 % des stocks dormants des entreprises sont détruits en France. Pour éviter cette perte, la start-up Done récupère ces invendus pour les donner à des associations.

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Smart Ideas, c'est notre rubrique quotidienne consacrée aux startups éco-responsables, la bonne idée du jour, allez signer Guillaume Delory, bonjour.
00:13Bonjour.
00:14Bienvenue, vous êtes le co-fondateur de Dunn, vous l'avez créé officiellement en 2020 avec Thomas Moreau et avec quelle idée, racontez-moi.
00:20Une idée tout simple en fait, Dunn, on est aujourd'hui l'intermédiaire qui aide les entreprises qui ont du surstock, des invendus, des invendables,
00:28à les donner à des associations et en fait l'idée elle vient plutôt de mon associé Thomas Moreau qui est aussi un ami d'enfance qui travaillait chez Decathlon
00:34et qui s'est rendu compte en fait qu'en magasin, il n'y avait malheureusement pas de solution sur les produits qui étaient délotis, qui étaient un peu abîmés,
00:40on ne parlait pas encore de seconde vie à l'époque, ça nous semblait dommage, on connaissait un peu le milieu associatif et ses vertus et en fait,
00:47on a proposé à Decathlon en premier lieu de leur créer une plateforme, de créer une plateforme qui permettrait d'industrialiser le don au niveau de tous les magasins,
00:56de pouvoir centraliser les données, de pouvoir dématérialiser en fait tout le processus du don et de les aider à pouvoir le déployer sur l'ensemble de leurs magasins.
01:042018, on a cette idée, 2019, on est plutôt d'un parcours tous les deux informatique, on développe cette plateforme, on passe les premiers tests avec Decathlon,
01:16on va l'essayer sur un magasin, 3, 30, 50, on se rend compte que l'idée marche et donc on déploie et on crée notre entreprise en 2020.
01:23Avec donc quand même ce constat, quel constat des stocks dormants et notamment cette étude publiée par l'ADEME en 2021 qui nous dit que plus de 15% des stocks dormants sont détruits.
01:36Alors évidemment, il y a l'impact environnemental mais c'est quand même une perte aussi énorme pour les entreprises. Comment on explique de tels chiffres ? Pourquoi il y a tant de stocks dormants ?
01:45Ça vient aujourd'hui de plein de facteurs, notre mode de consommation en fait qui oblige les sociétés, les entreprises à avoir beaucoup de stocks.
01:55Effectivement, c'est assez catastrophique de se dire que selon l'ADEME, on a plutôt des chiffres entre 2 voire 4 milliards d'euros de stocks qui dorment dans les entreprises
02:03et effectivement, ce rapport annonce plus de 600 millions d'euros de stocks détruits par an, ce qui est quand même assez fou.
02:11Nous, partant de ce constat-là, on s'est dit qu'il fallait vraiment trouver une solution parce que de l'autre côté, vous avez ces problématiques d'entreprise mais vous avez aussi les associations.
02:17Alors justement, quelles associations ? Parce qu'il faut les choisir, il faut les sélectionner. Comment vous faites ce travail ?
02:24Aujourd'hui, notre plateforme permet à toute association de pouvoir s'inscrire. Nous, on va les aider à structurer leurs demandes et monter un projet qui plaise aux entreprises
02:35donc pouvoir défendre ce projet-là. Une fois que tout est en règle et que les associations peuvent récupérer les produits dans de bonnes conditions et émettre un reçu fiscal,
02:45on peut en revenir mais il y a un avantage fiscal aussi pour les entreprises à donner et à minimiser ces 15% de pertes aujourd'hui qui peuvent les avoir.
02:53Une fois qu'on a créé ça avec les associations, les associations peuvent récupérer directement des produits sur notre plateforme.
02:59Alors justement, quel avantage au-delà du don et du fait de donner une vie à un produit plutôt que de le détruire ? Il y a un avantage fiscal pour une entreprise ?
03:08C'est ça. On aime à dire qu'il y a trois avantages, trois vertus très fortes au don pour les entreprises. Effectivement, il y a une gestion saine du don puisqu'elles vont pouvoir
03:17assainir leur stock de produits parfois un peu plus anciens ou parfois qui ont du mal à se vendre. Il y a effectivement un avantage environnemental, sociétal qui est énorme.
03:28C'est du bon sens de se dire qu'il vaut mieux donner un produit que le détruire. Troisième, l'avantage fiscal puisque 60% de la valeur du produit peut être récupérant en réduction d'impôt.
03:4060% de la valeur du produit, 60% aussi de tous les frais qui peuvent être inhérents au don donc aussi de nos frais de service.
03:46Et alors justement, vous, votre modèle économique, c'est quoi ?
03:49Notre modèle économique, on a fait un choix très simple, très clair. On a toujours été 100% gratuit pour les associations. Ça a toujours été quelque chose qu'on a souhaité avec mon associé.
04:01Et donc, on vient en fait aider les entreprises. Et une fois que le don est fait, on vient récolter des frais de service sur la valeur des produits donnés.
04:12Un dernier mot sur cette levée de fonds annoncée d'un 1,2 million d'euros. C'était en juillet 2022. Ça vous a permis, j'imagine, de monter en puissance. Vous en êtes où aujourd'hui ?
04:21Aujourd'hui, on est 35 collaborateurs sur l'île. Effectivement, on a monté en puissance et ça nous permet en fait d'avoir une croissance à trois chiffres depuis maintenant notre création.
04:31On a finalisé une année 2027 record avec plus de 2,7 millions d'euros de chiffre d'affaires et quasiment 20 millions d'euros de produits donnés, j'ai envie de dire sauvés aussi, de la destruction.
04:43Merci beaucoup Guillaume Delory et bon vent à Dawn. Voilà, c'est la fin de ce numéro de Smart Impact. Je voudrais remercier Alexis Mathieu, Marie Billa, à la programmation, à la production,
04:53à l'assisté de Juliette Miglierina, Angèle Jean-Girard, le réalisateur et Thibaut Goury-Lafond, l'ingénieur du son. Salut !

Recommandations