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00:00Le pouvoir d'achat s'inscrit en tête des préoccupations des Français.
00:18Qui dit pouvoir d'achat, dit question d'inflation.
00:22Mais de quoi s'agit-il ?
00:24Je vais aborder un des sujets les plus ardus, les plus arides,
00:27probablement les moins intéressants qui paraissent.
00:30Et pourtant.
00:32Ce sujet, c'est celui des indicateurs économiques.
00:35Nous n'arrêtons pas, dans la vie courante, dans le débat public,
00:38dans le débat politique, d'être confrontés à des indicateurs.
00:41Indicateurs d'inflation, indicateurs de dettes publiques,
00:45indicateurs d'endettements privés, etc.
00:49Sans que, bien souvent, nous nous interrogeons sur ce qu'il y a derrière ces indicateurs
00:54et sur la réalité qu'ils signifient.
00:58Je prendrai ce matin l'exemple de l'indicateur d'inflation,
01:02parce qu'il faut le remettre en cause.
01:04L'indicateur d'inflation, ça passe pour l'indicateur des prix du panier de la ménagère.
01:10Et ça pose évidemment quelques questions.
01:12Est-ce qu'on tient suffisamment compte de l'augmentation des prix des fruits et légumes ?
01:16Est-ce que l'on tient suffisamment compte du coût de l'Internet,
01:19de tous ces abonnements qui finissent par peser lourd dans le budget d'aménage ?
01:22Bref, est-ce que tout est bien pris en compte ?
01:25Mais il y a une question bien plus importante.
01:27Les indicateurs d'inflation, tels qu'ils sont usés par les gouvernements et les banques centrales,
01:32se limitent au prix à la consommation.
01:35Or, Paul Volcker, gouverneur de la banque centrale des États-Unis, Federal Reserve,
01:41dans les années 80, avait été l'un des très rares à considérer que l'indicateur de l'inflation
01:47devait aussi traiter de la hausse des prix des actifs financiers et des actifs immobiliers.
01:53Or, qu'est-ce que l'on constate ?
01:55Si l'on constate en effet que nos indicateurs, utilisés chaque jour,
02:00concernent les prix à la consommation,
02:02ils ne disent rien de l'inflation des prix de l'immobilier et des actifs financiers.
02:07Or, cette inflation-là est tout à fait considérable.
02:10Cette inflation-là est tout aussi considérable.
02:13Elle pèse lourdement sur le pouvoir d'achat à la consommation,
02:17mais aussi naturellement sur les inégalités de patrimoine,
02:21beaucoup plus importantes que les inégalités de revenus en France du moins.
02:26Il va falloir corriger les indicateurs de l'inflation.
02:29Pour qu'ils adressent beaucoup plus équitablement et de manière plus juste,
02:34économiquement et socialement, la réalité des conditions de vie des Français,
02:38il est impératif que dans les indicateurs d'inflation,
02:41soit intégrée l'inflation des prix de l'immobilier,
02:44et aussi l'inflation des actifs financiers,
02:47c'est une cause de vérité et de réalisme,
02:50mais c'est aussi une cause de débat public, sain et équitable.
02:58Les Français, les Européens vont-ils être confrontés
03:01au passage du quantitative easing au quantitative tightening ?
03:06La finance a choisi de parler anglais.
03:09On peut le déplorer, mais c'est ainsi.
03:12Ce que ces phénomènes désignent, c'est tout simplement le fait
03:15que nous passions d'une politique conduite par les banques centrales
03:19de création de masse monétaire sans cesse accrue,
03:23par rachat des obligations émises par les différents pays
03:28participant à l'Union Européenne,
03:31à une politique de réduction de la masse monétaire
03:34dans laquelle l'Union Européenne ne rachèterait pas
03:38si l'obligation arrivait à échéance.
03:40Cela veut dire tout simplement que les conséquences
03:43sur le financement de la dette deviendraient considérables
03:48parce que les taux payés pour l'émission de la dette
03:52des États membres augmenteraient considérablement.
03:55Je donnerais simplement un seul chiffre à cet égard,
03:58hélas méconnu.
04:00La Banque Centrale Européenne détient en ce moment
04:03près du tiers du total des émissions des nations
04:07composant l'Union Européenne et adhérant à l'euro.
04:10C'est énorme.
04:11Cela ne s'est jamais vu dans l'histoire.
04:13Cela s'est autant moins vu dans l'histoire
04:15que l'augmentation de ces endettements a été considérable
04:19au cours des dix dernières années
04:21au nom d'une nouvelle théorie monétaire née aux États-Unis
04:25qui considère qu'à la limite, les États peuvent s'endetter indéfiniment
04:29à partir du moment où les banques centrales sont d'accord
04:33pour financer l'économie, j'ai envie de dire à crédit perdu.
04:38Cette théorie, cette nouvelle théorie monétaire
04:42fait le désarroi des théoriciens de l'économie
04:45et elle fait aussi le désarroi des gouverneurs
04:48et des présidents des banques centrales.
04:50Aujourd'hui, ils sont confrontés à la reprise en main
04:53de cette masse monétaire indûment créée.
04:55Cela conduit à une politique de quantitatif tightening.
04:58Il va falloir resserrer la masse monétaire en circulation,
05:01ce qui signifie une augmentation de l'inflation à court ou à moyen terme.
05:06Cela a une conséquence pour tous les épargnants.
05:09Fuir les titres de dette, fuir les titres libellés en euros
05:14parce que nous pouvons nous trouver devant un choc inflationniste
05:17dans les années à venir.
05:19L'objectif de la banque centrale de maintenir l'inflation à 2% a été tenu.
05:24Il risque d'être largement dépassé.
05:26Pour les épargnants, une seule consigne.
05:29Attention, les fonds d'État, les obligations,
05:33tout ce qui se libelle en taux d'intérêt pour les années à venir
05:38est probablement à fuir.
05:42Pendant plusieurs décennies, la France Afrique a défrayé la chronique.
05:47Affaire des diamants donnée par Bokassa,
05:51président de la Centrafrique au président Valéry Giscard d'Estaing
05:54qui a pesé lourd dans l'arrivée au pouvoir de François Mitterrand.
05:58Multiples affaires ensuite avec des relents de corruption,
06:01de trafic d'influence, de réseaux plus ou moins secrets
06:05avec un opérateur machiavélique et génial comme Jacques Focard.
06:10Combien de noms tour à tour ont été évoqués pour caractériser
06:14ces liens de subordination, d'intérêt et aussi d'influence
06:22maintenus par la France sur ses anciennes colonies ?
06:25Nous en sommes loin.
06:27Un ouvrage récemment paru sous la plume de Leslie Varenne,
06:31Emmanuel au Sahel, nous pousse à nous interroger
06:35sur les relations futures de la France et de l'Afrique.
06:37Ces relations ne sont pas bonnes.
06:39Ces relations ne sont pas bonnes.
06:41Un certain nombre de grands opérateurs économiques français
06:43se sont retirés d'Afrique.
06:45La Société Générale a liquidé une partie de ses réseaux bancaires africains.
06:49D'autres la suivent.
06:50Et d'une manière générale, on peut s'interroger
06:53sur la suite de la présence française en Afrique.
06:56Trois mots me semblent importants.
06:58En finir avec l'arrogance.
07:00Respecter la souveraineté des États africains.
07:03Et prendre conscience de l'importance du mouvement
07:06de seconde décolonisation en cours.
07:09L'ouvrage de Leslie Varenne est sans concession
07:11et je le recommande à tous les localistes
07:13et à tous les auditeurs de TV Liberté.
07:16Pourquoi ? Parce que Leslie Varenne,
07:18qui écrit comme dans un roman,
07:20décrit les déboires successives d'une politique
07:23marquée à la fois par l'arrogance,
07:25par l'incompétence et par l'ignorance.
07:28Nos amis africains,
07:30j'ai passé beaucoup de temps récemment au Mozambique
07:32avec différents ambassadeurs de pays africains francophones,
07:35ne supportent plus l'arrogance
07:37et ne supportent pas le mépris pour leur souveraineté.
07:40Deux exemples n'ont été très peu cités par la presse française.
07:44Le premier, c'est le refus par le Cameroun
07:46d'accepter la venue sur son sol d'un ambassadeur avec aux LGBT.
07:50Le second, c'est le refus par la Zambie
07:53d'autoriser et d'accréditer un ambassadeur
07:56que la Zambie considère à taureau à raison,
07:59comme connu pour différents trafics
08:01et aussi pour les laviges gay parties
08:03qu'il organisait dans ses ambassades.
08:05Bref, l'Afrique ne supporte plus l'arrogance française.
08:08Un ambassadeur me disait ne plus supporter
08:10les admonestations d'ambassadrices de France
08:12après qu'il ait reçu à deux reprises Sergey Lavrov,
08:15ministre des Affaires étrangères, de la Russie.
08:19Les conséquences pour la France sont sévères.
08:21La France a contrôlé jusqu'à 12 ou 14 votes
08:24des pays africains à l'Assemblée générale des Nations unies.
08:27Elle les a perdus.
08:29Le Sénégal, le Mali, le Burkina Faso, le Niger, etc.
08:35ne votent plus comme la France leur demande
08:37ou comme la France le conseille.
08:39C'est une perte d'influence considérable pour la France
08:42qui doit de manière urgente
08:44prendre conscience de l'importance
08:46de la seconde décolonisation,
08:48refonder ses liens avec les pays africains
08:50sur la reconnaissance de leur souveraineté
08:52et sur la coopération people to people,
08:54la coopération décentralisée,
08:56la coopération d'affaires.
08:58Et oublier le moment où,
09:00même après la colonisation,
09:02la France prétendait décider
09:04de l'avenir de ses anciennes colonies,
09:07influencer sur les décisions économiques,
09:09influencer sur le vote à l'Assemblée générale des Nations unies
09:13et décider de leur politique étrangère.
09:15Elles existent désormais comme nations souveraines.
09:18Elles refusent toute ingérence.
09:20Il est urgent que les opérateurs français,
09:22pour préserver l'amitié séculaire
09:25entre la France et certains pays africains,
09:27prennent en considération ces événements
09:29d'une importance majeure.
09:33Un communiqué récent du ministre des Affaires étrangères de l'Inde,
09:36M. Jai Shankar,
09:38est passé à peu près inaperçu
09:40de la presse française et européenne.
09:42Ce communiqué revêt pourtant une importance majeure
09:45pour la stabilité régionale.
09:47À la suite d'une rencontre
09:49entre l'un des chefs des armées indiennes
09:51et le ministre des Affaires étrangères de la Chine,
09:54Jai Shankar affirme
09:56que 75% des problèmes frontaliers existants
09:59entre la Chine et l'Inde dans la région du Ladakh
10:02ont été résolus.
10:04Il me dit par ailleurs que les problèmes frontaliers
10:07dans la région de l'Himalaya à l'Est
10:10sont également en train d'être résolus.
10:12Si tel était le cas,
10:14un sujet absolument majeur
10:16pour la stabilité régionale
10:18et pour l'avenir de tout le continent eurasiatique
10:21serait en passe d'ouvrir la voie
10:23à une coopération fructueuse
10:25entre les deux premières nations du monde.
10:28La situation ne fait en effet aucun doute.
10:30L'Inde est le pays le plus peuplé au monde,
10:32suivi de peu par la Chine.
10:34L'Inde et la Chine à elles seules
10:36représentent 3 milliards d'habitants sur la planète,
10:39un peu plus si l'on considère l'ensemble du sous-continent indien
10:42et les pays de l'océan indien
10:44qui dépendent étroitement de l'Inde.
10:46Cela signifie évidemment que le sort de ces deux pays
10:49est important pour le monde.
10:51Mais cela signifie surtout que si une coopération
10:53venait à se nouer entre ces deux pays,
10:55à la fois sur le plan diplomatique,
10:57sur le plan économique,
10:59sur le plan de l'innovation,
11:01sur le plan de l'intelligence artificielle,
11:03celui des nouvelles énergies et celui de l'environnement,
11:05la face du monde en serait changée.
11:07Toutes avancées vers une solution pacifique
11:11dans les conflits frontaliers
11:13entre la Chine et l'Inde.
11:15Toutes avancées vers une stabilité négociée
11:17entre ces deux pays dans des régions troublées,
11:20notamment le Bangladesh,
11:22déstabilisé par une de ces révolutions de couleurs
11:25dont les États-Unis ont le secret
11:27pour déstabiliser une région
11:29qui s'échappe à leur domination et à leur contrôle.
11:31Eh bien, toute évolution vers la stabilité régionale
11:34dépend de la coopération entre l'Inde et la Chine.
11:37Cette coopération semble désormais possible.
11:40Un certain nombre de portes sont ouvertes
11:43que les grandes familles industrielles indiennes,
11:46que les grandes sociétés chinoises
11:48devraient entendre.
11:50Parce que de cette coopération dépend un nouvel équilibre
11:52des forces pour le monde,
11:54plus de liberté et plus d'autonomie stratégique
11:56pour l'Union européenne et pour la France.
11:58Il est de l'intérêt supérieur de la France
12:01et de l'Union européenne
12:03que des alliances arrivent,
12:05que des coopérations se nouent
12:07et que l'amitié historique
12:09entre ces deux grands pays
12:11que sont l'Inde et la Chine
12:13en arrive à une nouvelle étape.
12:15La face du monde en sera changée.
12:19Dans la seconde semaine du mois d'octobre 2024,
12:24dans la ville de Wenzhou,
12:26province du Zhejiang, en Chine,
12:29l'une des provinces les plus commercialement actives
12:32et dynamiques de la Chine,
12:34se tenait un forum consacré à la coopération
12:37entre les pays de l'Union européenne,
12:39la Chine, pour le développement de l'Afrique.
12:42Au cours de ce forum,
12:44une nouvelle importante a été annoncée et communiquée.
12:48C'est la création d'une banque africaine pour l'énergie.
12:5218 pays africains sont convenus
12:55de mettre en commun des ressources financières,
12:58des ressources d'ingénierie,
13:00de capacité d'exploration
13:02pour exploiter les ressources énergétiques du sous-sol,
13:05ce gaz et ce pétrole,
13:07dont une grande partie de l'opinion occidentale
13:10ne veut plus les voir.
13:12De quoi s'agit-il ?
13:13Tout simplement de l'effet pervers
13:15des indicateurs dits de responsabilité sociétale
13:18et environnementale,
13:20les indicateurs VERS,
13:22Corporate Social Responsibility, etc.,
13:25qui de fait interdisent aux établissements bancaires,
13:28comme d'ailleurs aux compagnies d'assurance occidentales,
13:31de soutenir tout projet d'exploitation
13:33de gaz ou de pétrole qu'il soit.
13:35Pour l'Afrique, c'est une aberration.
13:37C'est une aberration tout simplement
13:39parce que l'Afrique ne participe en rien
13:42par ses émissions de carbone
13:44aux changements climatiques en cours.
13:46S'il n'y a aucun doute sur le changement climatique
13:49et sur son origine humaine,
13:51il n'y a non plus aucun doute sur le fait
13:53que certains pays africains
13:55non seulement ne contribuent pas aux changements climatiques,
13:58mais contribuent à piéger le carbone.
14:00C'est le cas de pays comme le Gabon,
14:02c'est le cas de pays peuplés par la grande forêt équatoriale
14:05et tropicale africaine,
14:06qui sont des puits de carbone.
14:08Dans ces conditions,
14:10pourquoi interdire et pourquoi empêcher le financement
14:13de toute exploitation du gaz et de pétrole
14:16qui abonde dans certains territoires d'Afrique ?
14:18C'est imposer à l'Afrique un frein à son développement.
14:21C'est imposer à l'Afrique une pénalité
14:24que supportent à juste titre des pays occidentaux
14:27qui ont surexploité les ressources du sol
14:29et les ressources énergétiques
14:31depuis les deux derniers siècles
14:33et nourrit avec ces moyens leur croissance industrielle.
14:36C'est totalement injuste pour des pays
14:38en quête de développement et en quête d'énergie.
14:41C'est en plus catastrophique sur le plan écologique.
14:43Parce que sur le plan écologique,
14:45la première préoccupation de l'Afrique,
14:47c'est la déforestation et c'est la mort des sols.
14:50Déforestation et mort des sols
14:52qui ont largement pour origine
14:54le fait que plus de 600 millions d'Africains
14:57ne disposent d'aucun accès à l'électricité
14:59et plus d'un milliard d'Africains
15:01utilisent quotidiennement le bois
15:04et notamment le chardon de bois
15:06pour faire la cuisine, pour se réchauffer,
15:08pour disposer d'énergie.
15:10Il est donc crucial de financer des projets
15:13de gaz et de pétrole en Afrique
15:15qui puissent servir au développement de l'Afrique.
15:17Il est crucial de réviser des indicateurs
15:20de bonne conformité, de bonne compléance
15:24aux dictates des ONG ou des fondations
15:26soi-disant environnementales.
15:28Pour l'Afrique, utiliser les carburants fossiles,
15:31c'est prévenir la déforestation,
15:33c'est éviter la destruction des sols
15:36et leur stérilisation.
15:38Si l'Afrique doit manger à sa faim,
15:40si les nations africaines doivent se développer,
15:42fournir les emplois et fournir les perspectives
15:46d'une meilleure vie à leur population,
15:48c'est bien parce qu'elles sauront exploiter
15:50les ressources de leur sous-sol.
15:51Il est urgent de modifier les indicateurs,
15:53il est urgent d'aider la Banque africaine de l'énergie
15:56à donner enfin à l'Afrique et aux nations africaines
15:59l'énergie dont elles ont besoin.
16:03Les arbres captent le carbone.
16:06La reforestation, la plantation d'arbres
16:10font donc partie des éléments fondamentaux
16:14de lutte contre le changement climatique
16:16et font l'objet de vastes plans dits
16:18de compensation carbone
16:20qui permettraient notamment aux pétroliers,
16:23aux compagnies aériennes, aux fabricants d'avions
16:26de compenser les effets négatifs
16:29de leurs produits ou de leurs activités
16:31sur le climat.
16:32Simplement, il vaut la peine d'y regarder
16:34un peu plus près.
16:35C'est ce qu'ont fait les localistes
16:37en s'intéressant notamment aux travaux remarquables
16:39d'une association environnementale
16:41qui s'appelle Canopée.
16:43Pour les localistes,
16:45s'il y a bien un problème global
16:47de dérèglement climatique
16:49ou de changement climatique,
16:51il n'y a pas de réponse globale
16:53tout simplement parce que deux écosystèmes
16:55ne sont jamais les mêmes.
16:57Et la réponse de deux écosystèmes
16:59au changement climatique
17:01ne sera jamais identique,
17:03ce qui appelle donc des réponses différentes.
17:05C'est ce qui se vérifie
17:07dans le cadre du constat
17:09que l'on peut faire
17:11à propos du plan
17:131 milliard d'arbres tel qu'il a été présenté
17:15en France. Ce projet
17:171 milliard d'arbres, il se traduit très concrètement
17:19par le fait qu'il est possible
17:21de couper à ras des forêts
17:23sous prétexte que 20% des arbres
17:25sont malades ou sont morts.
17:27On coupe donc des forêts existantes
17:29en vendant le bois
17:31au prix actuel, c'est-à-dire à prix élevé
17:33et on replante généralement
17:35en monoculture, généralement en pain
17:37de douce glace, alors que l'on avait
17:39auparavant des forêts diversifiées,
17:41beaucoup plus résistantes aux aléas climatiques.
17:43Le résultat, il est connu.
17:45Plus du tiers des arbres
17:47qui sont plantés sans aucune
17:49précaution par rapport à l'écosystème existant
17:51meurent dans l'année.
17:53Ils meurent parce que les coupes à ras
17:55n'ont pas laissé l'ensemble
17:57de tissus, de plantations,
17:59de végétaux, d'arbustes,
18:01de buissons divers qui
18:03protègent les jeunes arbres
18:05et leur fournit un écosystème favorable
18:07à leur développement.
18:09Un tiers des nouveaux plants meurent
18:11tout simplement parce que
18:13la monoculture est infiniment plus sensible
18:15aux événements climatiques extrêmes
18:17et notamment au froid
18:19ou aux extrêmes chaleurs de l'été.
18:23Le plan 1 milliard d'arbres est un échec.
18:25Mais c'est en même temps une escroquerie financière.
18:27C'est une escroquerie financière
18:29qui a permis à quelques intérêts bien avisés
18:31de vendre du bois
18:33de grande qualité, du chêne, du haître,
18:35etc. au prix actuel
18:37en replantant des arbres
18:39à très faible prix
18:41et en bénéficiant des
18:43soi-disant crédits attribués au titre
18:45de la compensation carbone.
18:47C'est un excellent moyen de se faire une bonne conscience
18:49pour les producteurs
18:51d'énergies fossiles, pour les
18:53avionneurs, pour les compagnies aériennes.
18:55C'est catastrophique pour l'environnement
18:57et cela illustre bien le fait
18:59qu'il y a une question globale.
19:01Il n'existe que des réponses
19:03territoriales et localistes
19:05parce qu'aucun système
19:07n'est le même et parce que deux écosystèmes
19:09ne réagissent jamais
19:11aux mêmes questions, qu'elles soient
19:13climatiques, qu'elles soient d'agressions chimiques
19:15ou d'une autre orature.
19:17Le localisme, c'est la véritable voie
19:19d'une écologie progressiste.
19:21C'est la véritable voie de l'écologie
19:23scientifique, telle qu'elle doit
19:25reprendre ses droits, trop souvent
19:27dévoyée par une écologie
19:29politique qui, en fait,
19:31sert aux grands intérêts, au détriment
19:33de l'environnement, au détriment de nos communautés
19:35humaines et au détriment de nos
19:37territoires.