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00:00Et on va parler de cette niche parlementaire, aujourd'hui vous savez c'est ce moment à l'Assemblée où chaque parti a le droit de faire passer, de tenter de faire passer des amendements.
00:10Et aujourd'hui eh bien LR, Les Républicains, propose une loi à l'Assemblée Nationale sur le droit du sol à Mayotte.
00:17On va écouter, avant d'en discuter avec vous, Estelle Youssoupha, députée Lyotte de Mayotte, et elle critique la position de LFI sur ce débat.
00:24Mayotte est à genoux, il n'y a plus rien qui fonctionne, mais vous vous dites on est là parce que c'est beaucoup mieux.
00:29Le deuxième déni qui est le vôtre, c'est les revendications territoriales des Comores sur Mayotte.
00:34Et que vous soutenez en fait dans vos rangs, parce que vous continuez à nier le choix des Mahorais de rester français.
00:40Vous continuez, vous des pseudo-démocrates, à nier le vote qu'on a mis dans nos urnes.
00:46Estelle Youssoupha, députée Lyotte de Mayotte.
00:49Alors je rappelle que la nouvelle règle prévoit de conditionner l'accès à la nationalité française d'un enfant à une durée de résidence des deux parents sur le sol français à au moins un an.
00:58Contre trois mois et pour un seul des deux parents selon la loi qui s'applique depuis 2018.
01:04Mais il y a aussi des reconnaissances fronduleuses de paternité.
01:08C'est un dossier, je ne sais pas si on va s'en sortir.
01:11Faut-il durcir cette loi ?
01:12Écoutez sûrement oui, à l'évidence il faut la durcir.
01:15Et je pense que la loi qui vient des Républicains sera adoptée à la quasi-unanimité, peut-être à l'exception de LFI dans l'après-midi.
01:22Mais ça ne va pas suffire.
01:24Je pense que c'est quelque chose qui annonce probablement un autre débat sur le territoire métropolitain.
01:31Parce que je pense que le droit du sol quand vous accueillez, on a parlé et commenté les chiffres il y a quelques heures.
01:39Quand vous accueillez en gros entre l'asile et les droits au séjour 450 à 500 000 de personnes sur l'année dernière.
01:48Un habitant sur deux est étranger sur l'île de Mayotte.
01:52Sur Mayotte oui, mais même en France vous avez maintenant un pourcentage.
01:56Restons sur Mayotte si vous voulez bien.
01:58Oui mais ça annonce le même débat qui ne sera pas aussi facile, qui ne sera peut-être pas voté de la même façon.
02:05Ça annonce le même débat, le droit du sol il est défendu, il est attaqué plus exactement par le RN et par les Républicains.
02:13Il faut le changer.
02:14Encore une fois avec le phénomène migratoire considérable que nous subissons, il faut le changer.
02:19Mais la question est de savoir, le droit du sol à Mayotte a été déjà, les conditions ont été durcies en 2018.
02:26Et nous voyons que cela n'a eu aucun effet sur les flux migratoires puisque aujourd'hui sur les 320 000 habitants de Mayotte,
02:36un sur deux est d'une autre nationalité.
02:39Donc on ne peut pas dire en tout cas que ça a eu un effet miracle.
02:41Très spectaculaire.
02:42Première chose.
02:44Deuxième chose, il faut m'expliquer comment, d'autant plus que quand l'enfant naît, il n'accède à la nationalité française qu'à l'âge de 13 ans.
02:52Donc tu imagines des Comoriens qui arrivent en disant bah Mayotte et ça va dans 13 ans le petit sera français.
02:58Ça ne fonctionne pas comme ça.
02:59Quelqu'un qui veut améliorer ses conditions de vie, d'existence, va vers donc un lieu où ça lui semble plus profitable.
03:08Il faudra bien poser la question de l'écart de développement entre les Comores, sur l'enceinte d'Archipel et Mayotte.
03:16Les conditions de vie ça ne peut pas tenir avec de tels écarts de développement sur un périmètre géographique aussi étroit.
03:24On n'est pas responsable du fait que les Comores aient du mal à se développer et que même Mayotte soit une île et une population française qui est la plus pauvre.
03:33Mais évidemment, c'est pour ça que je pense que le pays est déjà reconstruit.
03:37A Mayotte, ils ont reconstruit les bidonvilles.
03:39Il y en a même de nouveaux qui sont, semble-t-il, apparus.
03:42Donc ça va être extraordinairement difficile.
03:44Néanmoins, il faut que la loi soit... que l'accès aux prestations sociales françaises soit d'une manière ou d'une autre moins facile.
03:53Il faut essayer de passer des accords.
03:55Écoutez, moi je ne suis pas... il faut être sur place, il faut parler aux gens pour essayer d'avoir un avis pertinent.
04:01Mais néanmoins, on ne peut pas tolérer Mayotte dans la situation qu'il y a la sienne aujourd'hui.
04:06Et les Comores qui en rajoutent toutes les nuits.
04:09Vous avez des bateaux comoriens qui partent en direction de Mayotte.
04:12Et Stelios Soufa qu'on a entendu...
04:14C'est une stratégie aussi pour le gouvernement comorien de mettre la pression sur des questions territoriales.
04:19Mais ça va être extrêmement difficile.
04:21Et Stelios Soufa, la députée de Mayotte qu'on a entendue il y a quelques instants, explique que ce droit n'est appliqué à Mayotte que depuis 1993,
04:29date à laquelle on voit décoller l'immigration.
04:31L'immigration clandestine va vers notre département.
04:34On va écouter justement Manuel Bompard.
04:36Parce qu'on le rappelle, LFI a déposé plusieurs dizaines d'amendements qu'elle entend défendre jusqu'à épuisement.
04:42En espérant effectivement, avant minuit, bloquer.
04:45C'est une stratégie parlementaire.
04:46Écoutez Manuel Bompard, coordinateur de LFI, qui a répondu justement à la députée de Mayotte.
04:50C'est précisément parce qu'on ne conteste pas le fait que Mayotte soit un département français,
04:54qu'on souhaite que les mêmes lois, les mêmes droits, les mêmes investissements s'y appliquent.
04:59Et c'est précisément vous qui, en quelque sorte, voulez que Mayotte soit un département pas vraiment français.
05:06Voilà, Manuel Bompard, Jean-Claude Dassier.
05:08Oui, écoutez, la France Insoumise a une posture qu'il faut respecter, puisque ce sont des députés et des représentants de la nation.
05:15Néanmoins, leur politique est suicidaire et ils ne se rendent même pas compte des monstruosités qu'ils profèrent parfois.
05:22On ne peut pas dire qu'ils ne se rendent pas compte.
05:24Mayotte est à part.
05:25Mayotte doit être traitée.
05:27Ils ne se rendent pas compte.
05:29Les chiffres sont là.
05:31Mais enfin, ce n'est évidemment pas un département français comme les autres.
05:35Et il faut le traiter de manière sensiblement plus autoritaire et active.
05:39A l'heure actuelle, qu'est-ce que vous croyez qu'il se passe là, à Mayotte ?
05:44La préfecture passe son temps à réguler.
05:47Elle régule en permanence.
05:49Elle donne des certificats qui font que les Français, qui sont là depuis plusieurs mois, on vient de le dire, 2018, la réforme,
05:57si vous ne modifiez pas le droit du sol et ne le rendez pas encore plus difficile d'accès, encore plus dur pour les Comoriens,
06:06vous ne réglerez jamais le problème de Mayotte.
06:09Et encore, il faudra des années avant de le régler, ça va être extrêmement difficile.
06:14On ne peut pas tolérer la situation actuelle, c'est de la folie.
06:16Ce sera aujourd'hui, on suivra ça évidemment sur Europe 1, cette niche Les Républicains.
06:2013h37, je voulais vous parler aussi de cette nouvelle saillie de Jean-Luc Mélenchon.
06:24Il était hier à Angers pour un meeting.
06:27Alors il a parlé du budget, bien sûr, de la censure, mais aussi des milliardaires, sa nouvelle cible. Écoutez.
06:32Les uns accumulent sans fin et les autres se font dépouiller d'eux-mêmes.
06:37En parallèle exact, tout ce qui va aux milliardaires a été retiré à ceux qui produisent.
06:43Voilà la vérité qui fait qu'il est immoral d'être milliardaire.
06:48Voilà, il est immoral d'être milliardaire, déclaration de Jean-Luc Mélenchon.
06:53Alors il y a eu le grand remplacement, il y a eu la créolisation,
06:57et désormais, sa nouvelle cible, ce sont les milliardaires.
07:00Il se radicalise ?
07:02Non, là il revient sur un terrain plutôt traditionnel pour cette famille politique
07:08concernant ce que j'évoque ici régulièrement, sans être arrivé jusqu'à ce jour à convaincre Jean-Claude Dassier,
07:14qui avait en effet, il me semble, dans l'état du capitalisme financiarisé et mondialisé d'aujourd'hui,
07:19un léger problème dans la répartition de la richesse produite entre les revenus du travail et les revenus du capital.
07:25Je ne dis pas que le capital ne doit pas se rémunérer.
07:28Je dis simplement que c'est un débat noble.
07:31Sans vouloir basculer dans une haine anti-milliardaire.
07:36Est-ce que vous savez, cher Olivier, est-ce que vous savez que nous sommes le pays qui de très loin,
07:42dans le monde entier, redistribue le plus incontestablement ?
07:48Merci Jean-Claude !
07:50On est le pays le plus juste qui soit !
07:53Merci messieurs, revenons à notre débat.
07:56Eh bien, heureusement, et il en faudrait dix fois plus.
08:00Revenons à la sortie de Jean-Luc Mélenchon qui se... Pourquoi est-ce qu'il dit ça, maintenant ?
08:05Jean-Luc Mélenchon est, dans un moment, je le connais un peu psychologiquement dans ces moments-là,
08:12j'ai été son co-directeur de campagne en 2012.
08:14C'était absolument pas le Jean-Luc Mélenchon d'aujourd'hui.
08:18Ce n'est pas le point le plus spectaculaire que vous avez sur votre CV, cher ami !
08:24J'assume tout, Jean-Claude Bastien, comme vous concernez votre itinéraire !
08:27Heureusement, c'est la radio libre !
08:29En tout cas, c'était un dirigeant politique qui faisait souvent référence à Jaurès, à des grandes figures de la gauche.
08:37Mitterrand lui avait dit, le vieux, comme il disait, tu es le meilleur de ta génération.
08:41Il était dans un écosystème politique que je connais un peu.
08:45Aujourd'hui, il est dans quelque chose qui n'est absolument plus le Mélenchon d'il y a quinze ans.
08:50Est-ce que Mitterrand ne lui avait pas dit aussi, ne vous marginalisez pas ?
08:53Oui, il lui avait dit ça.
08:54Est-ce qu'il n'est pas en train de le faire ?
08:56Mitterrand, y compris, avait dit, tu es le meilleur de ta génération à plusieurs personnes.
08:59Pas qu'à Jean-Luc Mélenchon.
09:01Mais le pire ennemi de Jean-Luc Mélenchon, c'est Jean-Luc Mélenchon lui-même.
09:04C'est-à-dire que dans des moments tels qu'il n'est pas content, il s'est passé Villeneuve-Saint-Georges,
09:09il se passe ce qui se passe à l'Assemblée, il n'y a pas d'alignement de planète,
09:15ils ont fait une campagne sur la révocation du Président de la République, ils ne l'ont pas obtenue.
09:18Il souhaitait arracher une anticipation du calendrier présidentiel, il ne l'a pas.
09:22Donc, il s'agace !
09:24Est-ce que je peux dire juste un mot ?
09:26Jean-Claude Assier.
09:27Le nouveau Front Populaire, s'il existe encore, ce dont je tourne aujourd'hui...
09:31Il est toujours en implosion, il est en implosion. En tout cas, il y a un divorce qui est consolé.
09:34Donc, la France Insoumise, M. Mélenchon, quelques-uns de ses amis qui reprennent ses arguments,
09:40ont perdu toute, à mes yeux, mais je crois aux yeux de beaucoup de Français, ont perdu toute crédibilité pour gouverner.
09:47Pour mien, y compris.
09:48Pour gouverner.
09:49Mais on vient, Jean-Claude Assier.
09:50Tant mieux, tant mieux, c'est bien, ça prouve qu'en effet...
09:53Il va s'en dire.
09:54Bien sûr, ils ont perdu.
09:55Même s'il y a, pour les élections municipales, d'abord, l'année prochaine, puis ensuite, peut-être, une nouvelle Assemblée Nationale.
10:02Même s'il y a de nouveau des accords pour faire élire tel ou tel, on verra bien.
10:08Je pense que là, les relations sont devenues détestables.
10:10Néanmoins, les impératifs électoraux jouent un rôle.
10:14Même, écoutez bien, l'union de la gauche, à l'heure actuelle, et pour longtemps, sans doute, avec les leaders qui sont les siens aujourd'hui, n'est plus en état de gouverner.
10:23En attendant, hier, deux motions de censure, vous le savez, déposées par la France Insoumise, ont été donc rejetées.
10:29Et forcément, dans la foulée, LFI a réagi en postant un visuel, là aussi polémique, mettant dos à dos Olivier Faure et Marine Le Pen, avec la phrase,
10:38les nouvelles alliances, ça fait beaucoup parler, mais on va écouter justement Mathilde Panot, chef de file des députés LFI sur BFM, c'était ce matin.
10:45Il existe encore, grâce au fait que, à la fois, les communistes, les écologistes, les insoumis, et six députés socialistes, ont voté ensemble la censure.
10:53Mais Olivier Faure, lui, il dit que lorsqu'il s'agira à nouveau de faire battre Marine Le Pen, alors oui, dans ces moments-là, le nouveau Front Populaire existe.
11:00Mais vous comprenez que...
11:01Ça vous fait sourire.
11:02Mais oui, mais bien sûr, ça ne fonctionne pas comme ça.
11:04Au moment où il aurait besoin des voix insoumises, que d'un coup, nous serions de nouveau fréquentables, il y a des questions de confiance qui se créent derrière.
11:12Et les questions de confiance, c'est de dire, par exemple, lorsque vous dites que vous vous opposez, vous posez l'acte de vous opposer.
11:18Voilà, Mathilde Panot, le divorce est consommé, là.
11:20La relation est quand même très, très abîmée.
11:22Alors, encore une fois, en politique, on en a vu d'autres, ça peut changer.
11:25Oui, mais là, ça paraît quand même irrémédiable.
11:27C'est à mettre, peut-être, irrémédiable, je m'en méfie, mais c'est à mettre quand même au crédit de François Bayrou, qui a, obstinément et dans son style très particulier,
11:37obtenu un certain nombre de résultats.
11:39Le fait qu'il ait cassé cette alliance qui, en fond, n'était qu'électorale...
11:44Il y a rupture, vous ne pouvez pas dire le contraire, Jean-Claude, il y a rupture.
11:46Hier, vous hésitiez quand je vous ai vus lundi, vous avez dit là, oui, vous allez voir...
11:50Je connais les...
11:52Non, mais là, c'est trop profond.
11:54Oui, enfin...
11:55Encore, ça allait trop loin.
11:56Oui, mais...
11:57Trahison, ça va bien aller là.
11:58Il faudrait, s'il y avait en plus la réforme du mode de scrutin en législative, ça permettrait de véritablement...
12:02Ça peut changer.
12:03Méfions-nous des condamnations irrémédiables et des situations que l'on considère comme définitives.
12:08Tu as raison de le rappeler.
12:10Si une certaine proportionnelle, on verra laquelle, hein, dans quelles conditions elle s'appliquera,
12:15était proposée au vote de l'Assemblée Nationale actuelle, je pense que ce serait envisageable.
12:24Alors qu'au Sénat, ce serait sans doute plus difficile.
12:26Si, néanmoins, une proportionnelle arrive d'ici la prochaine Assemblée Nationale,
12:32ce que vous dites méritera peut-être une révision, parce que, bon, il y a eu des paroles sévères,
12:40aussi, il y a un instant, cette affiche que l'on voit ici ou là, qui est effectivement terrible...
12:46Oui, c'est ça.
12:47C'est de la provoque, encore une fois, voilà, c'est de la provoque.
12:50C'est le tempérament de M. Mélenchon, qui est, effectivement, ou a été un homme de grand talent,
12:56un analyse de la situation française.
12:58Enfin, il a commencé trotskiste, il revient à ses premiers amours, je le trouve plutôt triste.
13:02Trotskiste un jour, trotskiste deux jours !

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