Lors de l’Appel Pour l’Égalité du Think & Do Tank Marie Claire, à l’Hôtel de Lassay, à l’Assemblée nationale, Valérie Pécresse, Présidente de la Région Île-de-France, a pris la parole pour évoquer les actions concrètes mises en place pour lutter contre les violences faites aux femmes.
À travers cette intervention, elle détaille les initiatives régionales, les dispositifs de protection et l’importance d’un engagement collectif pour assurer la sécurité, l’accompagnement et la justice pour les victimes.
À travers cette intervention, elle détaille les initiatives régionales, les dispositifs de protection et l’importance d’un engagement collectif pour assurer la sécurité, l’accompagnement et la justice pour les victimes.
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00:00Alors c'est un partenaire historique de l'appel pour l'égalité. On l'a dit, c'est ensemble qu'on
00:18va lutter contre les violences de genre. On l'a bien compris, la transformation de la société
00:22elle passe aussi par ceux qui la dirigent. Que font nos politiques, nos pouvoirs publics pour
00:27aider les femmes victimes de violences ? C'est une femme très engagée sur le sujet que nous
00:31recevons. Je le disais, partenaire historique de l'appel pour l'égalité, la présidente de la
00:35région Île-de-France, Valérie Pécresse. Bonjour, merci beaucoup d'être avec nous. Je vous laisse
00:47prendre un petit micro. Alors aujourd'hui, l'action que vous apportez, Valérie Pécresse,
01:00à l'échelle de la région, elle part d'une conviction extrêmement personnelle. Parce que
01:05ce n'est pas obligatoire pour une région, malheureusement, de lancer des initiatives
01:11contre les violences sexuelles et sexistes. Mais pour vous, c'était une évidence. Oui,
01:16alors mon engagement sur les violences sexuelles et sexistes date d'encore avant. J'entendais la
01:20députée Rixin, mais c'est vrai que quand je suis arrivée au Parlement, j'avais une trentaine
01:26d'années. Il y avait beaucoup moins de députés femmes. Et j'ai vu se précipiter dans ma permanence
01:35des femmes qui étaient victimes de violences. Et donc, elles ont ouvert mes yeux sur ces sujets-là.
01:42Je pense qu'une femme députée attirait des femmes victimes. Et donc, j'ai été la
01:47première députée, c'était en 2003, je crois, un temps que les moins de 20 ans ne
01:53peuvent pas connaître, à déposer la première loi sur le harcèlement de rue. Parce qu'à
01:59l'époque, on venait de voter une loi sur le harcèlement moral au travail. Mais les
02:04femmes venaient me voir en m'expliquant que dans la rue, il y avait des bandes qui les
02:07attendaient tous les jours au même endroit et qui les harcelaient. Et donc, il y avait
02:11le problème du harcèlement de rue. Et à l'époque, je me suis rendu compte aussi qu'on
02:15était beaucoup plus protégée quand on était en couple que quand on était une femme seule
02:19avec des enfants et que dans certains lieux, dans certains territoires, on pouvait se sentir
02:25en danger. Donc, j'avais fait la première proposition de loi sur le harcèlement de
02:29rue. Et puis ensuite, du coup, les femmes sont venues de plus en plus nombreuses me
02:33voir. J'ai découvert la notion de pervers narcissique avec la question de la parole
02:38de la femme qui n'était pas du tout entendue. Et j'ai continué à faire des propositions
02:42de loi sur les femmes victimes, notamment une proposition de loi, la première avant
02:48que l'État ne dépose un projet de loi pour permettre aux femmes victimes de violences
02:53de rester dans le domicile conjugal puisque vous savez qu'effectivement, on les faisait
02:58partir, ce qui était un déchirement pour elles, déchirement pour les enfants et qui
03:01les mettait en situation de précarité. Et puis la troisième proposition de loi que
03:05j'ai faite, là, c'était en tant que rapporteur de la mission famille à l'Assemblée nationale
03:10euh, famille et protection euh, des enfants parce que les enfants sont aussi des des co-victimes
03:17et euh, et donc la première, la la proposition de loi aussi tout à fait originale qu'on
03:21a faite, c'était contre les mariages forcés parce que là aussi, des jeunes filles étaient
03:26venues euh, me raconter euh, comment on les avait mariés de force, c'était des jeunes
03:31filles qui avaient quinze, seize ans, qu'on renvoyait en vacances euh, dans leur pays
03:35d'origine, qu'on mariait de force dans leur pays d'origine et donc on a on a fait une
03:39loi pour expliquer que le consentement était nécessaire et on a formé des assistantes
03:44sociales sur cette notion même de consentement. Donc voilà, c'était les trois premières
03:48choses que j'ai fait quand j'étais députée. Et puis quand je suis dit et puis je travaillais
03:51donc à la commission des lois et quand je suis devenue présidente de région, je me
03:55suis dit mais il y a j'avais vu à la commission des lois qu'il y avait quelque chose qui marchait
03:59pas. Euh, c'était le téléphone grave danger. Téléphone grave danger, c'était une très
04:05belle initiative du ministère de la justice mais elle était pas financée partout. Elle
04:09était expérimentée dans certains départements mais pas partout. Et donc la première chose
04:13que j'ai faite en tant que présidente de région c'est de dire nous allons financer
04:16euh, les téléphones graves dangers dans tous les départements de l'Île-de-France.
04:20C'est la région, c'est pas sa compétence mais comme j'avais vu qu'il y avait un trou
04:25dans la raquette et que je savais que le téléphone grave danger était vraiment utile
04:29et vraiment pertinent donc on a financé le téléphone grave danger. Alors sur le téléphone
04:33grave danger je reste encore euh, une militante de cet objet de téléphone grave danger parce
04:39que trop souvent on donne le téléphone grave danger aux femmes après une condamnation
04:43pénale. Or le sujet du téléphone grave danger c'est pas après, c'est dès que la femme
04:49porte plainte parce que le fait que la femme porte plainte peut déclencher une réaction
04:53extrêmement violente du conjoint. Et donc en réalité c'est dès la plainte qu'on devrait
04:58prescrire en urgence le téléphone grave danger. Et donc euh, je reste encore une très
05:02grande militante du téléphone grave danger qui n'est pas encore suffisamment utilisé.
05:06Donc on a, ça a commencé comme ça en fait mon engagement. Et puis ensuite je me suis
05:10rendue compte bah que la région avait plein d'outils pour aider euh, les femmes et notamment
05:15les logements puisque la région construit des logements sociaux et donc je me suis dit
05:19bah on va réserver deux cents logements sociaux chaque année euh, aux femmes victimes
05:24de violences et c'est comme ça que tout a commencé. Euh, il y a évidemment plein d'autres
05:29exemples d'engagement mais il y a un sujet sur lequel j'aimerais que vous reveniez, c'est
05:32celui des transports. Euh, un lieu malheureusement euh, d'agression et de harcèlement euh,
05:38très fréquent euh, pour les femmes. Alors avant de venir au transport j'ai oublié
05:41de dire que la région quand je suis arrivée avait un bras armé qui s'appelle le centre
05:45Hubertine Auclair et sa présidente Charlotte Baldella. Centre Hubertine Auclair que vous
05:49connaissez euh, en tout cas pour toutes celles euh, d'entre vous qui sont très engagées
05:54dans l'égalité femmes hommes. Alors oui, avec plaisir. Parlez-nous de ce centre qui
05:57est unique hein, c'est un un modèle unique. Parlez-nous de ce centre. Totalement unique.
06:00Financé donc. Juste après, c'est parfait. Financé vraiment euh, majoritairement, très
06:05majoritairement par la région Ile-de-France euh, avec euh, des des personnes extrêmement
06:10engagées sur ces questions des violences sexistes et sexuelles et de l'égalité femmes
06:15hommes. Parce que moi les femmes pour moi elles sont pas que des victimes hein. Les
06:18femmes elles ont aussi droit à l'égalité par nature. Bon. Et et donc le le le le le
06:24chat a inventé un certain nombre de de de de choses. Donc le chat. Centre Hubertine
06:30Auclair. Voilà. Petit nom chat. Il y a aussi la directrice qui est là. Euh le le le chat
06:36petit donc joli nom le chat. Centre Hubertine Auclair euh a inventé plein de dispositifs
06:44euh qui moi euh mon mon mon mon mon vraiment stimulé parce que je me suis dit c'est extraordinaire
06:49ce qu'elles font. Elles ont inventé le violentomètre. Le violentomètre euh c'est un travail de
06:54recherche, c'est un outil qui permet à des jeunes femmes ou des jeunes filles de situer
06:59le comportement de leurs compagnons sur une échelle de violence et de se rendre compte
07:05que des choses qu'elles pensent être des actes d'amour sont peuvent en réalité être
07:11des violences. Typiquement euh couper une femme de ses amis. Typiquement humilier une
07:16femme en public. Euh et c'est bien avant la frapper. Mais c'est des signaux d'alerte.
07:21Et le violentomètre est très bien parce qu'il permet notamment pour les adolescentes
07:27qui apprennent les les relations de couple de se rendre compte que non le fait d'être
07:32maladivement jaloux ça n'est pas normal et c'est pas un acte d'amour. Le fait de euh
07:38d'empêcher une femme de s'habiller comme elle veut ou de la forcer à s'habiller comme
07:42on veut dans les deux cas hein. C'est pas un acte d'amour, c'est pas la respecter et
07:46ainsi de suite. Donc le violentomètre a été un outil extrêmement précieux, on l'a généralisé
07:50dans les lycées mais ça a été inventé par le chat. Le chat a aussi fait euh euh
07:55une campagne qui a été ensuite généralisée par Najat Balobel KSM dans toutes les écoles
08:00sur le cyberharcèlement. Nous avons fait la première campagne sur le cyberharcèlement
08:05avec toute la question du et cetera pour prévenir les jeunes filles, les adolescentes
08:11que mettre des nudes, envoyer des nudes à un partenaire, ils pouvaient l'utiliser. Donc
08:18faire attention à toute la violence qui pouvait se cacher derrière les réseaux. Et tout ça
08:21c'est le chat qui a inventé tout ça. Euh et euh et alors la dernière chose qu'on a
08:26faite à la région dont je suis très très fière, je veux quand même en parler avant
08:29de parler de transport, c'est que on a la région est maintenant un abri. Comme on dit
08:34en bon français dans le tech, une safe place. Un lieu sûr. Donc nous avons ouvert l'abri
08:39au conseil régional à Saint-Ouen donc au siège du conseil régional et dedans il y
08:43a une aide juridique, une aide psychologique et toutes les femmes mais alors bon la vérité
08:49c'est que ça l'abri s'étend à toutes les victimes. Donc victimes de violences sexuelles,
08:54sexistes, de racistes, d'antisémitistes, d'homophobies, toutes victimes peuvent venir
08:58à l'abri. Mais au départ c'était d'abord pour les femmes victimes de violences et donc
09:02c'est tous les les les agents d'accueil de la région ont été spécialement formés
09:07donc sept sept vingt-quatre vingt-quatre si quelqu'un sonne à la région il est accueilli
09:13ou elle est accueillie et euh et par ailleurs aux heures ouvrables il y a un conseil juridique
09:18et un conseil psychologique et ça marche très très bien. Voilà. Donc je suis très
09:22fière de ça. Merci à nous de de relayer cette information très importante. Vraiment
09:25je vous invite à à regarder euh euh plus en détail ce centre Hubertine Auclair euh
09:30le modèle, les idées, les initiatives qu'il met en place. Voilà. Et plein de beaux projets
09:34pour deux-mille-vingt-cinq. Et la et l'abri marche avec la session que vous connaissez
09:36peut-être toutes euh un mot sur les transports. Alors pardon les transports. Un sujet un sujet.
09:42Alors évidemment euh le le sujet le sujet. Ben oui parce que le sujet de la violence
09:46des transports est totalement sous a été pendant des années complètement est passé
09:51sous les radars et les femmes finalement étaient quasiment résignées. Résignées
09:55à à avoir des frotteurs, résignées à avoir des agresseurs, résignées à avoir
09:59des exhibitionnistes, résignées à toutes ces violences quotidiennes qu'on subit dans
10:03les transports. Alors ayant été euh moi-même une jeune femme soumise à à ce genre de
10:08harcèlement j'ai voulu mettre ça au premier rang. Alors c'était pas si évident. On a
10:13créé un numéro d'appel d'urgence avec la RATP, la SNCF qui ce qui est le trente-et-un-dix-sept.
10:19En SMS trente-et-un-dix-sept-sept. Et l'idée c'était de pouvoir faire à la fois des appels
10:27d'urgence bien sûr mais aussi de pouvoir faire des SMS c'est-à-dire de l'appel discret
10:34pour lever l'OMERTA parce que le sujet c'est l'OMERTA des témoins qui laisse faire. Et
10:40donc là l'intérêt de de cette appli trente-et-un-dix-sept qu'il faut toutes avoir téléchargées sur
10:44son smartphone au cas où eh bien cette application permet de de de dénoncer. Alors au départ
10:50ils avaient mis d'un côté violence de l'autre côté incivilité. J'ai dit non non non non
10:54je veux un bouton violence sexuelle ou sexiste. Parce qu'on va pas commencer à se poser la
11:00question de savoir si c'est une incivilité ou si c'est ou si c'est une violence vous
11:03voyez. Il faut qu'il y ait un truc où on comprend que si on agresse une femme, on agresse
11:07une femme. Et moi je veux pas savoir si c'est une insulte, un frotteur, un un violeur, un
11:13harceleur. Je vous demande pas de qualifier pénalement le truc. Je vous demande juste
11:17de pouvoir réagir vite. Donc on a, je me suis beaucoup battue, mais d'ailleurs c'est assez
11:21visuel, c'est une main aux fesses et c'est marqué violences sexistes et sexuelles comme
11:25ça les gens ont bien compris de quoi on parle. Donc ça c'est le 31 17, ça marche
11:30très bien et surtout bah ça permet euh ça permet aussi d'inciter les femmes à déposer
11:36plainte parce que le vrai problème les violences sexistes et sexuelles dans les transports
11:41elles ont malheureusement très très souvent lieu aux heures de pointe du soir. Alors c'est
11:48statistique. Aux heures de pointe du soir et aux heures de pointe du soir quand les
11:52hommes sont détendus euh et les et qui sont en chasse, les prédateurs sont en chasse
11:58et les heures du soir c'est des très mauvaises heures pour les femmes parce que c'est des
12:01heures où elles rentrent chez elles et elles ont la deuxième journée qui commence et
12:04donc en fait elles elles ne prennent pas le temps d'aller porter plainte. Voilà quand
12:08elles sont victimes, elles se disent bon allez hop je passe à autre chose et je rentre chez
12:12moi et donc elles sont traumatisées mais elle elle elle c'est pas un bon moment pour
12:16elle pour aller porter plainte. Donc il faut vraiment qu'on les incite à déposer plainte.
12:20C'est pour ça là aussi je je milite pour le dépôt de plainte en ligne pour les violences
12:24sexuelles et sexistes. Je sais que le gouvernement est en train de de travailler sur cette question
12:28mais il faut qu'on puisse déposer plainte en ligne parce que les femmes doivent déposer
12:32plainte. Alors le vrai problème c'est que depuis qu'on a fait tous ces services dans
12:35les transports c'est que évidemment euh il y a plus de plaintes déposées. Donc on a
12:40l'impression que les violences sexuelles et sexistes explosent dans les transports. C'est
12:43tout l'inverse. Euh jamais on a eu autant d'élucidations. Alors je le dis d'ailleurs
12:48parce que certains euh ont questionné. Moi j'ai mis quatre-vingt-mille caméras de vidéoprotection
12:53dans les transports depuis euh depuis que je suis arrivée à tête de la région et
12:56au début certains m'ont dit oh là là c'est Big Brother faut pas le faire etc. Alors j'avais
13:01même proposé au début pour convaincre tout le monde que que c'était utile de faire de
13:05mettre dans la première voiture des caméras et de voir où les femmes allaient monter.
13:12Bon. Mais bref. Maintenant de toute façon nos nos nouveaux métros ils sont BOA donc
13:16ils sont beaucoup plus sécurisés du coup parce que euh on peut plus être enfermé
13:19dans une voiture avec un prédateur on on peut parc on peut parcourir tout le métro
13:23c'est beaucoup mieux ou tout le RER c'est beaucoup mieux. Donc on a mis des caméras
13:27et les caméras elles sont extraordinairement précieuses sur les violences sexistes et
13:31sexuelles parce que avant c'était parole contre parole. Et là maintenant la caméra
13:36c'est une preuve. Et on a trente pour cent de flagrants délits qui sont détectés par
13:42vidéo patrouille. C'est-à-dire qu'à la préfecture de police il y a des policiers qui regardent
13:47les caméras et qui voient les actes se commettre. Et quand ils voient les actes se commettre
13:51ils gardent l'image et la RATP la SNCF peuvent porter plainte même si la femme porte pas
13:57plainte. Et ça c'est vraiment quelque chose d'exceptionnel et c'est grâce aux caméras.
14:01C'est d'ordre public vous voyez quelqu'un qui commet une agression vous portez plainte.
14:05Et donc c'est très très important parce que l'autre jour la patronne de la sûreté des
14:11transports de la préfecture me disait on a une femme qui a parlé de son agression sur Twitter
14:17elle n'a pas porté plainte mais nous on regarde les fils Twitter des voyageurs on a repéré qu'il
14:25y avait une femme qui avait dit qu'elle avait été agressée sur telle ligne à telle heure etc.
14:28La femme n'a pas porté plainte mais nous on a porté plainte à sa place on a récupéré les images
14:32on a vu et on a identifié la personne. Donc si vous voulez c'est ça marche du feu de Dieu.
14:39Et alors moi je me bats je pense que ça va passer c'est la proposition de loi Tabarro sur la
14:45sécurité des transports je me bats pour que les multirécidivistes dans les transports soient
14:52condamnés à des peines d'interdiction de paraître sur le réseau. Alors on m'a expliqué que c'était
15:00pas constitutionnel parce que c'était les privés de leur liberté de se transporter non c'est pas
15:03les privés de leur liberté de se transporter peuvent se transporter en voiture s'ils veulent
15:07peuvent se transporter à pied peuvent se transporter en vélo mais on a fait des interdictions de stade
15:13pour les supporteurs violents moi je veux que sur le même modèle les les frotteurs les harceleurs
15:18les agresseurs soient interdits de réseau parce que c'est la peine qui leur fait le plus mal et
15:24parce que ce sont des multirécidivistes ces comportements là ce sont ces types sont des
15:28malades donc ils ont des comportements qu'ils vont reproduire et donc la meilleure des peines
15:33parce qu'on les enverra malheureusement pas en prison voilà parce que les amendes y mettront
15:40du temps à les payer c'est pas ça qui leur fait mal c'est les interdire de réseau donc je plaide
15:44beaucoup pour l'interdiction de réseau et puis la dernier programme qu'on aide la région et auquel
15:49on participe c'est un très beau programme qui s'appelle stand up c'est un programme qui est
15:55fait par la ratp la sncf et je crois par l'oreal cofinancé par l'oreal et c'est un programme en
16:01parlera même tout à l'heure avec nos intervenants qui est génial l'idée c'est vous savez c'est
16:06comment se comporter quand on voit une femme qui est en train de se faire agresser et le meilleur
16:11la meilleure façon de se comporter c'est d'aller la voir et de faire semblant de la connaître c'est
16:16vous savez c'est je m'appelle alexa je m'appelle donc appeler là appeler la sandra appeler la
16:23valérie peu importe et donc vous l'appelez par son prénom mais ce qui n'est pas son prénom et vous
16:29faites semblant de la connaître et du coup le harceleur recule parce que la fille est pas seule
16:33et donc elle peut plus être agressée donc typiquement ce genre de comportement c'est
16:37rien et ça demande pas non plus un courage démentiel on vous demande pas d'aller frapper
16:41le harceleur on vous demande juste de voler au secours d'une femme qui est seule parce qu'elle
16:47est seule voilà et ce genre de comportement ces formations sont très utiles parce qu'elles
16:52permettent d'avoir les bons réflexes quand on est dans ce face à ce genre de situation voilà donc
16:57on est à fond sur la sécurité des transports mais ça passe aussi évidemment par la présence
17:01humaine plus de policiers et là on est en train de créer malheureusement une brigade régionale des
17:05transports je dis malheureusement parce que ça veut dire qu'on veut mettre plus de présence
17:09humaine encore et qu'on en a besoin parce que vous avez beaucoup aimé les jeux olympiques
17:13mais ce que vous avez vu pendant les jeux olympiques c'est surtout beaucoup beaucoup
17:16de présence humaine dans les transports et rien ne remplace la présence humaine pour dissuader tous
17:21ces actes délictueux pour terminer valérie pécresse il y a un message clé un mot une envie
17:27brièvement que vous voulez qu'on retienne pour cette année 2025 on démarre l'année avec quoi en tête
17:33avec la protection des femmes c'est pas négociable la protection des femmes c'est pas négociable ça
17:42c'est un modèle de société un modèle de civilisation vous m'aviez demandé de réfléchir
17:47à une femme qui m'avait particulièrement inspiré dans la lutte contre les violences et cette femme
17:52elle s'appelle élina du mont et lina du mont c'était une grande gueule des grosses des grandes gueules
17:58de rmc et un jour je passe je passe aux grandes gueules puis elle me bouscule sur le thème des
18:07femmes à la rue des femmes à la rue elle me dit et les femmes alors qu'est ce que vous faites pour
18:11les femmes à la rue la vérité ce qu'on ne sait pas grand chose de spécifique pour les femmes à
18:15la rue d'autant plus que l'hébergement d'urgence c'est pas la compétence de la région donc elle
18:20me prend vraiment un peu au dépourvu et donc je lui dis ben venez me voir et elle m'a fait
18:26toucher du doigt elle a fait un rapport sur les femmes à la rue en île de france qui sont de
18:30plus en plus nombreuses et et les causes qui amènent une femme à tomber dans la rue et dans
18:38les causes qui amènent une femme à tomber à la rue il ya évidemment les violences les violences
18:42conjugales donc où les violences intrafamiliales l'inceste donc on a vraiment besoin aujourd'hui de
18:51prendre en considération cette question des violences qui peut briser des vies et surtout
18:56d'aider les femmes à se reconstruire et c'est pour ça qu'on a ouvert la région a ouvert des maisons
18:59solidaires de consolidation de stabilisation donc 24 heures sur 24 c'est pas des de l'hébergement
19:06d'urgence c'est vraiment des maisons à laquelle on accueille les femmes sans abri du métro qui se
19:11réfugient dans le métro parce que très souvent les femmes sans abri elles ont peur dans la rue
19:14donc elles se cachent donc il faut les trouver donc on leur a donné rendez vous finalement un peu dans
19:20le métro on leur a dit venez dans le métro et vous serez accueillis dans des maisons solidaires
19:23spécifiquement féminine alors là aussi il faut battre un peu en brèche notre grand amour pour
19:29la mixité moi je suis une fan de la mixité mais les femmes sans abri veulent être accueillies
19:35seules pour des tas de raisons et ce que m'a expliqué elina parce qu'elle a été à la rue pendant des
19:40années elle sortait de l'aide sociale à l'enfance là aussi drame de la fin de l'aide sociale à
19:45l'enfance à 18 ans vous vous retrouvez dans la rue si vous n'avez pas de projet d'études donc là aussi
19:50il faut qu'on accueille les jeunes femmes à la rue à 18 ans pour éviter qu'elle tombe sur des types
19:55qui vont les prostituées parce que c'est ça la vérité ou qui vont les en faire des mules pour le
19:59trafic de drogue c'est ça la réalité de la détresse de ces de ces jeunes filles donc voilà elle m'a
20:06ouvert sur plein plein plein de sujets les sorties de prison si les sorties de prison les femmes qui
20:11sortent de prison il faut aussi qu'on les récupère pour pas qu'elles deviennent délinquante pour pas
20:14qu'elle soit là à la merci de ces de ces esclaves agiste humain qui les attendent dans la rue voilà
20:20donc des sujets qu'on n'aime pas forcément aborder parce qu'on préfèrerait ne pas les voir mais il
20:26faut les voir parce que derrière il ya des femmes qui cherchent à retrouver leur dignité et et qui
20:32ont envie de se reconstruire et qui ont souvent le potentiel pour se reconstruire à condition qu'on
20:37leur tente la main merci infiniment valérie pécresse merci encore pour votre présence je
20:42louais je vous laisse rejoindre moine à l et choupa pour récupérer votre livre blanc et pour une petite
20:49photo