• il y a 3 jours
Lors de l’Appel Pour l’Égalité du Think & Do Tank Marie Claire, à l’Hôtel de Lassay, à l’Assemblée nationale, Sandrine Charnoz, Cheffe de projet Lutte contre le harcèlement sexuel dans les transports chez RATP Group, et Anne-Laure Thomas, Directrice Diversité, Équité et Inclusion et Engagement sociétal chez L’Oréal, ont échangé sur le rôle crucial des entreprises dans la lutte contre les violences sexistes et sexuelles (VSS).

À travers cette discussion, elles expliquent comment les entreprises peuvent s’impliquer concrètement, sensibiliser leurs collaborateurs et mettre en place des actions efficaces pour créer un environnement de travail plus sûr et inclusif.

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Transcription
00:00Alors justement, on l'a abordé, comment nos grandes entreprises agissent.
00:15Des initiatives sont mises en place par des grands groupes pour lutter contre les VSS, les violences sexuelles et sexistes.
00:21Deux partenaires très importants aussi dans l'action du Think and Do Tank, le groupe L'Oréal et RATP Group.
00:28J'invite Anne-Laure Thomas, directrice de la diversité chez L'Oréal, et Sandrine Charnoz,
00:33chef de projet de lutte contre le harcèlement sexuel dans les transports chez RATP Group à me rejoindre.
00:40Eh bien Sandrine, je vous en prie, installez-vous avec moi.
00:45Merci d'être là, merci à toutes les deux.
00:48Depuis le début de cette partie sur les violences sexuelles et sexistes, on insiste sur le travail commun.
00:55Je crois que le message est bien passé.
00:57Vous avez été quand même magnifiquement lancée par les précédentes intervenantes, que ce soit sur Stand Up, que ce soit sur Safe Place.
01:06Enfin voilà, on va revenir sur tout ça avec vous deux pour parfaitement clôturer cette partie.
01:10Anne-Laure, chez L'Oréal justement, et de manière générale finalement dans les entreprises, comment vous faites pour ne pas agir de manière isolée ?
01:19En fait, et c'est exactement ça, et merci pour tous les témoignages juste avant nous, parce que c'est extrêmement poignant,
01:25et c'est même difficile de prendre la parole après vous, après toi Angélique, parce que vraiment merci de témoigner.
01:32Et ce qui est important dans nos entreprises, Ophélie, c'est que la violence, elle ne s'arrête pas aux portes de l'entreprise.
01:37Et on a mis longtemps en fait, on a mis longtemps à se dire que les entreprises devaient s'engager,
01:41parce que souvent on disait finalement c'est un sujet personnel.
01:45Eh bien non, ce n'est pas un sujet personnel, c'est un sujet sur lequel on a toutes et tous un rôle à jouer.
01:50Et nous en tant qu'entreprise, on doit faire beaucoup de pédagogie, on doit travailler, on doit être à l'écoute de nos collègues,
01:55si on est témoin également d'une situation qui peut nous alerter.
02:00Et donc, et tu l'as dit très justement, on n'est surtout pas en concurrence sur ces sujets dans les entreprises, on doit être tous ensemble.
02:09Je vais parler de deux programmes, je vais être très rapide.
02:12Et par contre je suis à votre disposition et vous trouverez toutes les informations si besoin pour les entreprises qui voudraient venir avec nous.
02:19J'ai fondé avec EY et Accor il y a six ans un acte d'engagement pour lutter contre le sexisme dit ordinaire en entreprise et dans l'enseignement supérieur.
02:28L'idée c'est de prendre conscience du sexisme qui semble souvent anodin, qui est conscient, qui est inconscient et qui pourtant a des effets dévastataires.
02:38Un chiffre, huit femmes sur dix sont victimes de sexisme en 2023, quatre hommes sur dix.
02:43Et pour les femmes, 93%, ça a un effet délétère sur leur carrière.
02:47Et en fait, le sexisme est à la base des violences.
02:51La semaine prochaine, ce sera la journée nationale de lutte contre le sexisme.
02:56On sera 300 entreprises engagées ensemble à se partager tout ce qu'on fait.
03:01Ça nous fait gagner du temps et ça emmène aussi avec nous les entreprises de plus petite taille qui vont ne pas avoir des directions dédiées ou de l'argent tout simplement.
03:11Donc l'idée c'est vraiment de se partager les pratiques.
03:13Et sur les violences proprement dites, il y a un très beau collectif également qui s'appelle One in Three Women.
03:20Pourquoi une femme sur trois? Parce qu'une femme sur trois est victime de violences.
03:24Pareil, pour sensibiliser, informer, voir comment on peut s'apercevoir, se rendre compte ou si on a un doute qu'une personne est victime de violences.
03:33Qu'est-ce qu'on peut faire? Comment on peut réagir? Mais je reviendrai après sur les propositions concrètes.
03:38On va y revenir absolument. Merci Anne-Laure, Sandrine Charnos chez RATP Group.
03:42Justement, vous êtes absolument convaincue que vous êtes un maillon de la chaîne.
03:45Il y a des choses à faire au sein de l'entreprise.
03:47Et puis aussi, il y a une façon d'aider finalement le reste de toute la chaîne.
03:51On en a parlé juste avant pour mener jusqu'à une condamnation quand elle mérite d'avoir lieu avec vos actions.
03:59Oui, et peut-être pour celles et ceux qui sont restés jusqu'au bout, vous dire que nous sommes un maillon de votre vie
04:06et que nous considérons que tout déplacement doit être sûr et serein.
04:09Et peut-être rapidement vous outiller.
04:12J'aimerais savoir dans cette salle, qui c'est que les agents RATP sont formés à vous mettre à l'abri?
04:18Très peu.
04:20Normalement, le numéro d'alerte Valérie Piresse m'a aidée.
04:25Elle vous a fait faire une petite répétition avant.
04:27Qui connaît le 3117 ou par SMS le 31177?
04:31Un peu plus.
04:33Il est connecté aux équipes de sûreté de la RATP, de la SNCF et de la police.
04:38C'est la patrouille la plus proche qui va intervenir.
04:41Notez-le dans vos téléphones, c'est extrêmement important.
04:45Et puis vous dire qu'à la RATP, nous avons souhaité, malheureusement, travailler le moment où vous êtes victime.
04:52Donc, si vous allez voir un agent ou si vous témoignez sur le réseau, sur le formulaire qui est disponible sur Bonjour RATP ou sur ratp.fr,
05:04nous avons construit un processus de prise en charge qui part de la formation de nos agents avec les mots à dire, à ne pas dire, avec la mise à l'abri.
05:13Vous êtes même accueillis dans nos recettes pour pouvoir vous poser le temps de pouvoir repartir ou vous accompagner.
05:19Et surtout, nous avons déployé des moyens puisque nous mettons souvent en place un taxi, généralement en sortie du commissariat,
05:28parce que quand ça vous arrive, ça vous demande du temps si vous allez déposer plainte.
05:32Donc, on n'est pas dans l'injonction, on respecte.
05:34Tout le monde n'a pas le même temps ni la même perception par rapport au moment et sur ce qu'elle vit ou ce qu'il vit.
05:42Mais nous mettons en place un taxi pour vous raccompagner à votre domicile et nous rappelons quelques jours après pour prendre de vos nouvelles,
05:50pour savoir comment vous vous sentez et nous vous redonnons à ce moment-là nos partenaires en soutien psychologique et juridique.
05:58Voilà. Et donc, j'espère que pour celles et ceux qui ont eu le courage de rester dorénavant, vous oserez aller voir un agent parce que vraiment, ils sont là pour vous.
06:07Et sachez Sandrine qu'il y en a d'autres qui ne sont pas là mais qui nous regardent.
06:11Qui entendent votre message, donc je crois qu'on apprend des choses ce matin.
06:16On voulait faire un focus concernant la prévention et la sensibilisation sur trois programmes qui nous semblaient clés.
06:23Safe Place, Aimer Sans Abuser et Stand Up.
06:27On commence avec les Safe Place.
06:29Allez, on commence par les Safe Place.
06:32Nous avons la conviction à la RATP et ça rejoint un peu le fil de toute la journée.
06:36Nous ne sommes qu'un maillon de la chaîne.
06:38Nous devons toutes et tous être mobilisés.
06:41Et donc, nous avons souhaité avec la RATP mobiliser l'écosystème des transports.
06:47Et on s'est posé la question de nos commerçants qui sont dans nos espaces.
06:51Alors attention, on ne leur demande pas de faire une prise en charge telle que nous voulons la faire et nous devons la faire.
06:57Mais ils sont complémentaires.
06:59Et donc, nous avons un partenariat avec Yume qui est une start-up qui a développé des Safe Place, des lieux sûrs pour parler français.
07:06Si vous avez cette application sur votre téléphone, vous pouvez regarder le lieu le plus proche qui peut permettre de mettre à l'abri.
07:13Et donc là, nous sommes à plus de 80 Safe Place que nous accompagnons en formation qui savent vous accueillir, qui savent vous rassurer et vous réorienter.
07:22Donc, c'est des sensibilisations.
07:24Et Yume garantit le fait de vérifier que ces commerçants sont bien formés pour être toujours à l'écoute dans ces moments-là.
07:30Et nous avons lancé récemment en novembre tout un travail autour du T3B qui était une des lignes dans lesquelles on nous disait qu'on se sentait le plus en insécurité et autour et pour y arriver.
07:43Et donc, nous avons formé et sensibilisé grâce au partenariat avec Yume plus de 69 Safe Place, deux, trois par station.
07:53Et nous allons continuer le déploiement.
07:55Un mot alors sur les Safe Place ?
07:58Non, je pense que je vais peut-être enchaîner.
08:00Sur aimer sans abuser.
08:02Alors deuxième programme qui nous semblait aussi super intéressant, aimer sans abuser.
08:06Je te laisse en donner les contours.
08:08J'en parle rapidement.
08:10C'est un programme qui a été créé par une de nos marques, Yves Saint Laurent Beauté, avec une association que je pense que vous connaissez toutes et tous qui s'appelle En avant toute.
08:18L'idée c'est justement, et ça fait vraiment écho à tout ce qu'on a pu entendre tout à l'heure, la relation amoureuse abusive.
08:25Et on pourrait retirer amoureuse, mais bon.
08:27Et donc, c'était la création d'un site qui s'appelle comment on s'aime.fr, comment on s'aime.fr, d'un chat, pour justement, quand je me pose des questions,
08:37parce que souvent, et Aurore Berger l'a dit tout à l'heure, la violence n'arrive pas tout de suite.
08:42On se dit, mais pourquoi elle n'a rien vu ?
08:44En fait, ça prend du temps, c'est vraiment insigneux, c'est tout doux.
08:50Et voilà, on l'a dit, ça commence souvent par des violences économiques, ça commence par de l'humiliation, on rabaisse la personne, c'est très progressif.
08:58Et c'est ça qui est terrible, c'est que parfois, quand la personne veut partir, elle a tellement de mal, c'est tellement compliqué.
09:05Et donc ce chat permet de répondre aux questions, 7 jours sur 7.
09:10Il m'humilie, est-ce que c'est normal ?
09:12Il me rabaisse, je suis gélocalisée, il vient tous les jours me chercher à mon travail.
09:17Et c'est plein de questions aussi que les jeunes peuvent se poser, les jeunes et les moins jeunes.
09:21Et donc je trouvais que c'était important de parler de commonsaime.fr, parce qu'on a parlé tout à l'heure de violentomètres,
09:27tout marche ensemble, là c'est les 9 signes de détection d'une relation abusive.
09:33Et c'est important qu'on puisse tous connaître tous les différents dispositifs, ils sont nombreux.
09:39Tout comme il n'y a pas une personne à aller voir, il y a plein de personnes à aller voir, dès que vous avez besoin de parler.
09:44Et je crois que c'est des sujets qui sont importants à rappeler.
09:47Il y a aussi stand-up, Valérie Pécresse vous a lancé tout à l'heure, donc je vous laisse enchaîner toutes les deux, ça vous concerne toutes les deux.
09:55Je donne les grandes lignes et puis on part parce qu'il y a vraiment un énorme travail qui est fait avec la RATP, c'est extrêmement important.
10:01Stand-up, c'est avec la Fondation des Femmes, parce que c'est toujours très important qu'on soit accompagné par des experts, des spécialistes, des associations.
10:10C'est une formation pour savoir comment je peux réagir quand je suis victime ou témoin, et j'insiste, et on va revenir dessus sur le témoin, de harcèlement de rue.
10:20Plus de 80% de personnes sont victimes de harcèlement de rue, c'est-à-dire en gros tout un.
10:28Et qu'est-ce qu'on fait ? Comment réagir ? Stand-up, c'est une formation très simple, c'est une formation qui peut être bien sûr un petit peu longue,
10:34mais qui peut aussi se faire en 10-15 minutes pour avoir les bases, et j'insiste, c'est sur la méthode des 5 D.
10:40Peut-être que vous avez vu passer sur les réseaux sociaux le 5 à la main avec le D.
10:45Tu peux nous le rappeler, on l'a vu passer.
10:47Alors, distraire, documenter, diriger, diligenter, et à chaque fois dialoguer, je l'ai dit ? Dialoguer.
10:56Et je donne juste un exemple parce que moi, je me suis dit, je n'ai pas fait de sport de combat, comment je pourrais réagir ?
11:04Et en fait, cette formation, elle a changé ma vie.
11:06Alors, ceux qui ne l'ont pas fait, je ne sais pas s'il y en a beaucoup ici, mais promettez-moi d'ici la fin de semaine de trouver 15 minutes pour faire cette formation,
11:12parce qu'en fait, aujourd'hui, je sais réagir.
11:16Aujourd'hui, si je vois quelqu'un se faire harceler dans la rue, je réagirai.
11:21Alors qu'avant cette formation, peut-être que j'aurais hésité.
11:23Pourquoi ? Parce que, et Valérie Pécresse l'a dit tout à l'heure, le distraire est très facile quand on ne sait pas comment faire.
11:29Le distraire, c'est aller voir la personne, lui dire, voilà, je suis perdue, est-ce que vous pourriez montrer comment trouver mon chemin ?
11:35Faire semblant de connaître la personne en lui donnant un prénom ?
11:37Peu importe le prénom, ça casse la relation abusive, ça casse l'agresseur dans son élan, et en général, la personne va tout de suite réagir,
11:46elle va tout de suite dire, ah mais oui, ça fait très longtemps que je ne t'ai pas vue.
11:49Et c'est tellement facile, en fait, de casser, de rompre ce comportement qui est complètement abusif, inadéquat, qu'il faut stopper surtout.
12:00Et ça marche.
12:02Ça marche super bien.
12:03Vraiment. J'ai été témoin, je ne l'ai pas vécu, mais j'ai été témoin d'une scène comme ça, et j'ai vu, ça a fonctionné immédiatement.
12:09Vraiment, je peux en témoigner.
12:11Peut-être quelques chiffres pour montrer que ça marche, puisque la FNOT avait fait une enquête en 2016, où on était à 10% de témoins qui pouvaient réagir,
12:22et là, quand nous refaisons les enquêtes récemment, nous sommes à 23%.
12:26Donc la RATP a financé une étude avec Enov, 23% des victimes ont été aidées, donc ce n'est pas suffisant, on est d'accord,
12:33mais ça montre quand même que ça progresse, et que du coup, ça irrigue la société, et que les gens commencent à se poser des questions.
12:41Nous, concrètement, à la RATP, nous avons plusieurs programmes que nous déployons, bien sûr, financés par L'Oréal, merci, et grâce à la Fondation des femmes,
12:49de plusieurs sortes. Le premier rejoint l'idée de mobiliser le plus de monde possible, donc nous distribuons, dans plusieurs moments de l'année,
12:58des marque-pages, où nous avons la promotion de cette méthode des 5D, stand-up, mais il y a aussi un QR code, que les personnes peuvent flasher,
13:08se connecter, et être sur le site, donc ça c'est la mobilisation des clients, c'est une formation aussi que nous mettons en ligne, une fois, deux fois par mois,
13:16pour tous nos salariés, et que nous ouvrons à leur famille, généralement, nos agents ont des adolescents, et donc nous leur recommandons de le faire ensuite,
13:25avec leurs adolescents, et puis pour finir, stand-up a une petite évolution qui nous a bien plu, qui sont des cartes de jeu, qui se font sous format de 10-15 minutes,
13:35assez ludiques, et donc là, actuellement, nous le déployons en milieu scolaire, ou aux abords des établissements scolaires, la dernière opération, c'était au collège Valmy,
13:44où nous avons installé un bus, avec des équipes d'en avant toutes, et de la Fondation des femmes, pour former l'ensemble des 5e, 4e, 3e du collège,
13:54où bien sûr, nous faisons le lien avec le harcèlement scolaire, pour parler du harcèlement général, mais ils sortent de là, ils sont outillés avec cette méthode des 5D,
14:02et ils ont l'ensemble des documents sur lesquels ils peuvent ensuite aller chercher des ressources, nous avons sur nos flyers jeunesse, mis comment on s'aime,
14:11nous avons les numéros aussi nationaux de protection de l'enfance, voilà, et donc ça c'est des petits exemples concrets, qui font que par petits goûts, par petites touches,
14:19on y arrive, et en tout cas avec stand-up et ces cartes de jeu, on sent vraiment la pétance des jeunes, et ça passe.
14:25Objectif 2025, qu'on soit de plus en plus d'acteurs stand-up, parce qu'en fait c'est carrément atteignable, c'est faisable, c'est atteignable, c'est pas compliqué, c'est à portée de tous.
14:34Exactement, juste aujourd'hui c'est 170 000 personnes formées en France, c'est un programme mondial, c'est pas un programme français, c'est un programme que nous déployons dans tous les pays où le groupe L'Oréal est présent,
14:43donc ça c'est aussi essentiel, et je le dis, s'il y a des entreprises, j'en profite, je fais de la publicité, pour tous ceux qui accueillent des stages de troisième et de seconde, on l'a adapté justement,
14:53parce que le harcèlement de rue ça commence pas dans les entreprises, malheureusement, ça commence beaucoup plus tôt, donc on parlait tout à l'heure d'un collège, c'est extrêmement important,
15:03si vous en accueillez, n'hésitez pas à pouvoir eux aussi leur en parler.
15:08Un petit mot chacune pour terminer ce moment sur une information qui me semblait essentielle aussi, la mallette du consentement, parce qu'on parle depuis le début de cette partie des outils qu'on a à disposition,
15:18on est peut-être malheureusement trop mal informés aussi sur tout ça, un petit mot sur la mallette du consentement.
15:23Alors la mallette du consentement ce n'est pas le groupe RATP, donc j'en profite, il n'y avait pas les personnes de la police invitées ici, c'est une initiative d'un commissariat, d'une équipe du 92,
15:35et c'est une mallette qui tourne dans les habitements scolaires sur toute la problématique des premiers rapports, des premiers passages à l'acte, avec des cas très concrets,
15:45avec des mises en scène, des jeux, un peu à la mode aussi policière, c'est-à-dire que si jamais ça m'est arrivé qu'est-ce que je dois garder comme preuve, des choses comme ça,
15:53et nous nous avons rajouté des sujets sur le temps du déplacement, parce que l'enjeu, et vraiment l'enjeu est extrêmement important, c'est savoir, c'est déjà être en partie protégé.
16:05Et trop souvent on a pensé qu'il fallait protéger les plus jeunes, ne pas leur parler parce qu'on considérait qu'il fallait qu'ils restent enfants,
16:12mais sachez vraiment que pour protéger nos enfants, nos adolescents, les jeunes, il faut qu'ils sachent que ça peut leur arriver, parce qu'ils sont déjà à moitié protégés.
16:23Merci Sandrine, alors une info que tu voulais rappeler suite à une visite chez e-Enfance.
16:28Exactement, en fait j'ai découvert la fondation e-Enfance qui a été un vrai coup de cœur cette année, alors je suis désolée parce qu'on vous a donné plein de numéros de téléphone,
16:3638, exactement, les violences, et on n'a pas parlé des cyber-violences qui font des désastres également, 38, fondation e-Enfance, c'est pour tout ce qui est harcèlement,
16:49harcèlement scolaire et cyber-harcèlement, et il faut vraiment, vraiment, vraiment faire connaître ce numéro, parce que les contenus peuvent être effacés.
17:00Et ça, trop souvent, on ne le sait pas, en une heure, vous imaginez, ça aurait sauvé tellement de gens, ça les aurait tellement aidés si elles l'avaient su.
17:09Donc e-Enfance a la capacité d'effacer, par exemple dans le cas d'un revenge-porn, d'un lyode, des contenus pour les mineurs en une heure, information cruciale aussi que tu voulais nous donner Anne-Laure.
17:20Merci à toutes les deux, et puis vous êtes à dispo, j'imagine qu'on a plein d'autres questions à vous poser.
17:27À vous poser, merci Anne-Laure.

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