• il y a 1 heure
🚨 Dans ce nouveau Samedi Politique, nous plongeons au cœur de l’actualité autour de Donald Trump et son impact sur la scène internationale grâce au décryptage de la géopolitologue Caroline Galactéros.

Le président américain, souvent décrit comme imprévisible et à l’origine de changements radicaux, continue de redessiner les équilibres internationaux, de l'Ukraine au Moyen-Orient, en passant par les relations transatlantiques.

🥊 Ces derniers jours, le nouveau locataire de la Maison Blanche a fait des annonces fracassantes sur l’avenir de la bande de Gaza, engagé des négociations pragmatiques pour ne pas dire cyniques avec Volodymyr Zelensky tout en s’ouvrant à des discussions avec Vladimir Poutine. Donald Trump n’a pas non plus fait mystère de son intention de faire plier l’Europe en menaçant d’instaurer des taxes douanières plus élevées.

Une guerre économique que le président américain entend mener en parallèle d’un désengagement militaire sur les opérations extérieures. C’est aussi ce que démontre son arrêt des financements de l’USAID, que d’aucuns considèrent comme une succursale discrète de la CIA. La démarche vise à assécher le marécage dont Donald Trump parle depuis près de 10 ans… Un marécage qui semble déjà se déverser sur l’Europe.

❓ Mais quelle place reste-t-il pour l'Europe dans ce nouvel ordre mondial en gestation ?

❓ Sommes-nous condamnés à devenir le refuge des néoconservateurs déchus ?

❓ Pouvons-nous encore espérer une véritable émancipation de nos nations ?

🎓 Caroline Galactéros est docteur en science politique, géopolitologue et présidente du laboratoire d'idées Geopragma. Elle est également l’auteur de "Vers un Nouveau Yalta" aux éditions Sigest (disponible ici https://boutiquetvl.fr/tous-les-livres/caroline-galacteros-vers-un-nouveau-yalta ).
Retrouvez Caroline Galactéros sur sa chaîne YouTube Paix et Guerre https://www.youtube.com/@cgalacteros

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Transcription
00:00:00♫ Générique de fin ♫
00:00:15Bonjour à tous, bienvenue dans ce nouveau numéro du samedi politique, je suis ravie de vous retrouver.
00:00:21Alors cette semaine, Donald Trump a fait l'objet de toutes les attentions sur l'actualité internationale.
00:00:27Le président américain est-il finalement l'impulsion de ces grandes bascules annoncées depuis si longtemps ?
00:00:34De l'Ukraine au Moyen-Orient, en passant par son propre pays,
00:00:37il semble avoir l'intention de redessiner tous les contours de la situation.
00:00:41Alors quel avenir pour l'Europe dans tout cela ?
00:00:44Allons-nous devenir le refuge des néo-conservateurs défroqués ?
00:00:47Ou peut-on encore espérer une émancipation de nos nations vis-à-vis de nos maîtres ?
00:00:52C'est ce que nous allons voir tout de suite, mais avant toute chose, comme chaque semaine,
00:00:56c'est très important que vous participiez au succès de cette émission.
00:00:59Alors pensez bien sûr à cliquer sur le pouce en l'air, ça vous prend une seconde
00:01:03et ça améliore considérablement le référencement.
00:01:06Pensez également à m'écrire juste en dessous, vous savez que je vous réponds.
00:01:09Et puis, relayez au maximum cette vidéo. C'est parti !
00:01:13♫ Générique de fin ♫
00:01:24Et aujourd'hui, à mes côtés, Caroline Galacteros. Bonjour madame.
00:01:27– Bonjour. – Merci beaucoup d'être avec nous.
00:01:29Vous êtes docteure en sciences politiques, géopolitologue, présidente du think-tank Géopragma.
00:01:34Et bien sûr, nos téléspectateurs peuvent à présent vous retrouver plus régulièrement
00:01:38sur votre chaîne YouTube, Pays-Guerre, bientôt 110 000 abonnés,
00:01:42avec de nombreux formats, mondoscopies, des entretiens.
00:01:46Vous avez eu récemment Fedorovski.
00:01:48Donc, chers téléspectateurs, allez grossir les rangs.
00:01:51Alors, il y a cinq ans, Caroline Galacteros, vous publiez
00:01:54Vers un nouveau Yalta, c'est aux éditions Sixgestes.
00:01:57Le livre est toujours disponible, vous pouvez aller sur la boutique de TVL.
00:02:00Finalement, vous redécriviez une recomposition du monde actuel.
00:02:04Aujourd'hui, on a le sentiment qu'avec le retour de Donald Trump
00:02:07et sa fameuse volonté de nettoyer le marécage,
00:02:11l'essor des briques, mais aussi les fractures au sein même de l'Union européenne,
00:02:16on assiste à un chamboulement, j'allais dire, général du monde,
00:02:20et créer des frontières un peu différentes.
00:02:23Oui, c'est-à-dire, on a eu, avant son retour au pouvoir,
00:02:29une grande crispation depuis plusieurs années, en fait,
00:02:33d'un monde en train de se redéfinir.
00:02:37Il y a eu ce conflit en Ukraine, mais il y en a eu d'autres.
00:02:40Il y a eu tout un tas d'endroits où il y a eu des frissonnements
00:02:43et des crispations, entre guillemets, de l'Empire.
00:02:47Et puis le voilà, de retour, avec un agenda en apparence assez calme,
00:02:54plutôt, je ne veux pas faire la guerre, je veux faire des deals,
00:02:58je veux m'entendre, je veux ouvrir, en fait, le jeu,
00:03:03mais en même temps, dans sa méthode et dans sa façon d'installer
00:03:08le rapport de force, selon lui, selon son habitus,
00:03:12selon ses réflexes, on se demande bien si ça ne va pas dégénérer
00:03:20et s'il va être capable, en fait, d'avoir une marge de manœuvre suffisante
00:03:25pour pouvoir revisiter un certain nombre de théâtres,
00:03:30de conflits, de crises, et recréer ce nouveau Yalta.
00:03:34Parce que moi, j'ai écrit ça, effectivement, en 2019,
00:03:37et aujourd'hui, on y est. Là, les tendances se sont développées,
00:03:42ont monté, on ne veut pas les voir en Europe, bien sûr,
00:03:45on est contre, on ne comprend pas, c'est pour ça qu'on se crispe,
00:03:48on a cru le faire en synergie, en harmonie avec la précédente administration,
00:03:53et là, en fait, il y a un double découplage,
00:03:56il y a un double débrayage, d'une certaine manière,
00:04:00à l'intérieur du pôle occidental, entre les États-Unis et l'Europe,
00:04:05et entre cet ensemble-là et tout le reste du monde,
00:04:09qui voit arriver Trump, veut bien lui laisser un vague bénéfice du doute,
00:04:15mais se met quand même en ordre de bataille
00:04:17pour éventuellement lancer les boomerangs, en tout cas les renvoyer.
00:04:22– On a le sentiment que ces fractures qu'on peut distinguer
00:04:25dans ce bloc occidental, on peut aussi les percevoir
00:04:28à la plus petite échelle d'un côté aux États-Unis
00:04:30et de l'autre côté au sein de l'Union européenne.
00:04:32– Tout à fait, tout à fait.
00:04:34Il y a clairement, Trump est maintenant dans une phase
00:04:38qui va être peut-être plus compliquée qu'on aurait pu l'espérer,
00:04:42de tentatives de prise de contrôle interne de l'appareil,
00:04:49de l'establishment politique américain, dans plein de domaines,
00:04:52mais certainement en politique étrangère, au sens large,
00:04:55c'est-à-dire appareil de renseignement, appareil diplomatique,
00:04:58appareil militaire aussi, enfin, voilà.
00:05:01Et là, effectivement, il voulait Dwayne The Swamp, ok,
00:05:06et il prend un certain nombre de mesures
00:05:08qu'il laisse penser qu'il va pouvoir le faire,
00:05:10il nomme un certain nombre de gens qui pourraient bien essayer,
00:05:14je pense à Tulsi Gabbard sur l'appareil d'enseignement,
00:05:17ou effectivement peut-être même Cash Patel au FBI.
00:05:21Tout ça, c'est des organismes qui en fait ne travaillent pas
00:05:26pour la grandeur américaine, ils travaillent en interne,
00:05:31ils sont extrêmement politisés, ils n'ont rien à voir
00:05:35avec la gestion véritable, optimale des conflits pour des intérêts…
00:05:41– C'est des organismes qui permettent de comprendre
00:05:43que dans l'état profond, il y a l'État, quoi.
00:05:45– Oui, c'est ça, on peut le dire comme ça.
00:05:48En tout cas, tout ça, il faut nettoyer, il faut dépolitiser,
00:05:51il faut nettoyer, il faut virer, il faut engager d'autres gens,
00:05:54il faut les mettre sous contrôle et il faut pouvoir les faire obéir.
00:05:57Parce que c'est ça qui va être à mon avis le plus compliqué pour Trump.
00:06:01Ce n'est pas tellement aller discuter avec un Poutine,
00:06:03ou un Xi Jinping, ou Dieu sait qui, ou P.J.Kiang,
00:06:07ou même Bibi Netanyahou, c'est surtout de se faire obéir,
00:06:13au-delà des executive orders, au-delà des grandes déclarations martiales…
00:06:19– Un peu prétentieuses.
00:06:22– On avait l'air de dire que ces nominations n'allaient pas forcément passer,
00:06:27mais en réalité, comme il a la majorité, il n'y a aucun problème.
00:06:30– Si, si, pour l'instant, ça va passer, mais après,
00:06:34vous voyez, il faut non seulement qu'il ait des gens loyaux qui…
00:06:39Enfin, il y a beaucoup de problèmes.
00:06:40D'abord, il faut qu'il soit bien informé.
00:06:42Pour l'instant, il ne l'est pas, sur un certain nombre de choses,
00:06:44et notamment sur l'Ukraine, c'est évident.
00:06:46Ou alors, il fait semblant de ne pas l'être,
00:06:48ce qui est vraiment stupide dans l'état actuel du conflit et du rapport de force.
00:06:52Mais moi, je pense qu'il ne l'est pas, parce qu'il y a des fondamentaux aussi
00:06:57auxquels il souscrit, d'une certaine manière.
00:06:59C'est-à-dire, il a du mal, probablement, à s'avouer la réalité de l'échec occidental,
00:07:08et États-Unis, vis-à-vis du projet anti-Russe, anti-Russie,
00:07:16via l'Ukraine, qui est une vieille affaire, qui date de la fin de la guerre froide, au moins,
00:07:22et qui trouve son illustration, mais son illustration extrêmement malheureuse.
00:07:26C'est un échec, mais c'est un échec flagrant, c'est un échec… c'est dramatique.
00:07:30Et en plus, c'est un échec, c'est un discrédit politique, moral, terrifiant.
00:07:36Donc, il y a beaucoup de gens qui devraient avoir des comptes à rendre, quand même.
00:07:39– Ça, pour le moment, on a le sentiment que le discrédit moral, côté occidental,
00:07:45il n'y a pas grand monde qui encore prend acte de ça.
00:07:47– Non, non, non, parce que ça veut dire qu'il y a un certain nombre de gens
00:07:51qui vont devoir rendre des comptes.
00:07:53Et ça, « accountability » aux États-Unis, ça va être nouveau aussi, s'il arrive à faire ça.
00:08:00Alors, il le fait par rapport à ses ennemis personnels,
00:08:03notamment par rapport à ceux qui l'ont enquiquiné pendant les 4 dernières années,
00:08:07jusqu'à son retour au pouvoir.
00:08:09Ceux-là, je pense qu'ils vont, dans la mesure du possible, passer un très mauvais quart d'heure.
00:08:14Mais, en revanche, pour ce qu'a pu faire l'appareil américain,
00:08:19et il ne peut pas jeter tout, forcément, il est aussi tributaire
00:08:24d'un certain nombre de groupes de pression, d'un certain nombre de lobbies.
00:08:28Il ne peut pas faire tout.
00:08:30À supposer même qu'il ait une vision extrêmement intelligente
00:08:33de ce qu'il faudrait faire au Moyen-Orient et déjà en Europe avec l'Ukraine,
00:08:37il ne peut pas avoir cette marge de manœuvre optimale.
00:08:42Et toute la question, ça va être dans quelle mesure
00:08:44il va pouvoir augmenter un peu son oxygène.
00:08:49– Pendant la campagne, Donald Trump avait dit, on s'en rappelle,
00:08:52qu'il ferait la paix en Ukraine en 24 heures en décrochant son téléphone
00:08:56pour appeler Vladimir Poutine.
00:08:57On se doutait bien que c'était un petit peu présomptueux de sa part.
00:09:00Aujourd'hui, on est plutôt sur une phase de 100 jours
00:09:02et tout porte à croire qu'il en faudra davantage.
00:09:06– Ça, c'est très difficile à dire.
00:09:09C'est très, très difficile à dire.
00:09:11Il se dit qu'il pourrait y avoir des pourparlers
00:09:14et peut-être même déjà en cours entre Russes et Américains au Moyen-Orient.
00:09:22Il y a d'autres plans dont les premiers éléments fuites
00:09:26disant que dès la fin de ce mois, et en tout cas dès la fin de ce mois
00:09:31jusqu'au 9 mai, donc anniversaire de la grande guerre patriotique à Moscou,
00:09:36auquel Trump aurait été invité,
00:09:40il pourrait vraiment commencer à se structurer les termes d'un accord global.
00:09:45Mais de toute façon, un accord en Ukraine sera fait, à mon avis,
00:09:49et ça pose beaucoup de questions, ça va être un grand marchandage.
00:09:54Donc ça ne va pas être simplement le théâtre européen.
00:09:57Ça va être le théâtre européen et le théâtre Moyen-Oriental,
00:10:00au moins, au moins, un minima.
00:10:03– Et à table, qui sera assis ?
00:10:05– Pardon ?
00:10:06– Qui sera assis à cette table ?
00:10:07– Les Américains et les Chinois derrière.
00:10:09Ce n'est pas nous qui allons nous asseoir où que ce soit.
00:10:12Nous, on n'est… c'est même pas entre deux chaises.
00:10:15– De chair pour les os.
00:10:17– Voilà, on n'a rien compris.
00:10:19On est à contre-temps, à contre-emploi, à contre-sens.
00:10:24Et de toute façon, les États-Unis de Trump veulent…
00:10:28enfin lui, en tout cas, lui, ce qui l'intéresse,
00:10:30c'est des interlocuteurs et des États.
00:10:33Donc effectivement, il va y avoir, j'allais dire, un rapatriement.
00:10:39Un rapatriement, en tout cas, des consignes données
00:10:42par l'ancien État profond néo-cons de l'administration Biden
00:10:46vers les élites européistes, européennes.
00:10:49Et nous sommes un bon exemple.
00:10:52Notre pays, malheureusement, à Bruxelles.
00:10:56Donc effectivement, il va y avoir cette espèce de découplage
00:10:59de plus en plus flagrant, si on ne le comprend pas
00:11:01et si on n'est pas capable, notamment ici,
00:11:03de se servir de ce qu'il nous reste,
00:11:05de petits éléments de puissance.
00:11:07Mais ça demanderait une telle, si vous voulez,
00:11:09ça fait tellement longtemps que je dis ça,
00:11:10et ça fait tellement longtemps que c'est de pire en pire
00:11:12et qu'on ne prend jamais les bonnes décisions
00:11:14pour amorcer un sursaut, que j'ose à peine le dire.
00:11:18– Oui, il faudrait qu'on draine aussi le marécage, quelque part.
00:11:20– Je pense qu'on va se planter.
00:11:22Et je pense qu'il n'y a pas, malheureusement, de respect,
00:11:26d'estime ou de sympathie au sens premier du terme
00:11:31entre un Trump et notre président, par exemple.
00:11:35Trump, il choisit quelques éléments, quelques chefs d'État,
00:11:39un Orban, un Fitzhau, les États qui déjà assument
00:11:43une forme de souveraineté, même si elle est picrocheline
00:11:46à côté, évidemment, de la souveraineté américaine,
00:11:49mais qui comprennent ce jeu.
00:11:52– On a le sentiment aussi, finalement, que Donald Trump et Zelensky,
00:11:55enfin Zelensky à sa mesure, cherchent un petit peu à peser.
00:11:59On a vu il y a quelques temps, à deux reprises,
00:12:01il a pris la parole pour évoquer les fameux crédits américains
00:12:05qui devaient venir en Ukraine.
00:12:07Je vous propose qu'on le réécoute.
00:12:09– Durant toute cette période de guerre, environ 177 milliards d'euros
00:12:16ont été votés ou bloqués pour l'Ukraine.
00:12:19177 milliards.
00:12:21Soyons honnêtes, nous n'avons pas reçu la moitié de cet argent.
00:12:24Nous n'avons pas reçu la moitié de cet argent.
00:12:29Le second point très important, pour vous donner un exemple,
00:12:31c'est la corruption.
00:12:33Est-ce que c'est de la corruption ?
00:12:40– Bon, évidemment, on pourrait dire Volodymyr Zelensky,
00:12:43quand il parle de corruption, il sait de quoi il parle.
00:12:45– Non mais c'est confondant.
00:12:50Je n'avais pas vu cet extrait-là, je n'avais pas vu la corruption,
00:12:53je n'avais pas vu l'histoire des 177 milliards.
00:12:57– Il l'a redit depuis, mais il n'a pas rajouté le mot de place sur la corruption.
00:13:00– C'est bien mignon.
00:13:01Alors, le type, il a été embauché pour faire la guerre.
00:13:04Soyons clairs.
00:13:06– Embauché par qui ?
00:13:08– Par nous, par l'OTAN, par les États-Unis, par la Grande-Bretagne
00:13:11et par l'Europe qui suit comme un chien-chien derrière.
00:13:14Donc, il a fait sa guerre, il l'a perdue.
00:13:18Nous l'avons inondée d'argent, d'armes, de soutien, de formation,
00:13:21d'entraînement, de tout.
00:13:24Mais mathématiquement, ça ne pouvait pas se gagner.
00:13:27Sauf que ça, c'est notre raisonnement à nous, nous sommes pétris de haine
00:13:32et de mépris pour la partie adverse.
00:13:35Et en fait, à cause de ça, on ne voit pas les grandes masses,
00:13:39on ne voit pas les fondamentaux, on ne voit pas les aspects culturels,
00:13:42on ne voit pas la résilience, on ne voit pas le nationalisme,
00:13:45on ne voit pas le patriotisme, on ne voit rien.
00:13:48Donc, ce conflit était inégal et ne pouvait être gagné,
00:13:52à mon avis, dès le début.
00:13:54Mais lui, il s'est prêté au jeu, donc c'est bien mignon d'aller expliquer,
00:13:58mais enfin, on nous a promis 177 milliards, on nous en donne la moitié,
00:14:03du style, c'est pas de ma faute quoi, c'est pas de ma faute, voilà.
00:14:09Donc, sauvez-moi.
00:14:11– Mais ce qu'il explique, c'est très horrible.
00:14:13– Alors la corruption, il faut quand même savoir
00:14:15qu'entre un tiers, enfin un bon tiers, un 40% facilement,
00:14:19de tout ce qui a été donné a juste disparu.
00:14:23Et notamment au plan des armements, des équipements, etc.
00:14:26– Alors justement, oui, parce que cette corruption et ce détournement,
00:14:28ils s'appliquent aussi aux armes.
00:14:30– Mais bien sûr, mais absolument, mais on en trouve partout,
00:14:32on en trouve en Afrique, on en trouve au Moyen-Orient,
00:14:35les armes ukrainiennes, vous savez, c'est…
00:14:38– Du coup, c'est des armes occidentales.
00:14:40– Oui, c'est des armes occidentales destinées à l'Ukraine,
00:14:42revendues, vendues, vendues, vendues, vendues,
00:14:44ils s'en mettent tous plein les poches.
00:14:45De toute façon, l'Ukraine, avant même ce conflit,
00:14:48bien avant même ce conflit, était un des États
00:14:50déjà les plus corrompus de l'Europe.
00:14:52Moi-même, j'y suis allée au début des années 2000,
00:14:55je me souviens très bien de m'être trouvée à Donetsk,
00:14:59sur le toit d'une usine, une grosse usine,
00:15:06une grosse installation industrielle de gaz,
00:15:09avec les grands robinets, les grands trucs,
00:15:12et les types qui nous parlaient,
00:15:15qui nous présentaient leurs responsabilités,
00:15:19mais ils respiraient le…
00:15:22C'est tout juste, pour nous parler,
00:15:23ils ne nous demandaient pas de l'argent, si vous voulez.
00:15:25Nous, on était là en mission d'information.
00:15:27– C'était peut-être des guides ?
00:15:28– Oui, c'est ça, c'est la version ukrainienne.
00:15:34Donc, on est dans un État extrêmement corrompu,
00:15:38et je trouve scandaleux qu'il ose faire ça,
00:15:44qu'il ose parler comme ça.
00:15:46Mais encore une fois, on est dans la version accusatoire,
00:15:48et de toute façon, plus c'est gros, plus ça passe.
00:15:50Donc maintenant, il explique, en gros,
00:15:51on ne m'a pas donné ce qu'on m'avait promis,
00:15:54et deuxièmement, vraiment, il y a un problème de corruption
00:15:57dans ce pays que je dirige.
00:15:59– Incroyable.
00:16:00– Qui est…
00:16:01– On a vu également…
00:16:02– C'est l'humeur, c'est l'humeur.
00:16:04– Donald Trump a également commencé à poser ses conditions,
00:16:07puisqu'il a évoqué un arrêt du financement de la guerre en Ukraine
00:16:11par les États-Unis, au moins pour un moment,
00:16:13et il a commencé à revenir un peu sur ses propos en disant
00:16:15peut-être que si on avait accès priorisé sur les terres rares,
00:16:20on pourrait remettre un peu au pot.
00:16:22– Mais il est en train de poser les jalons d'un dialogue avec les Russes,
00:16:31c'est-à-dire, il se rend bien compte qu'il va y avoir
00:16:33des concessions considérables à faire de son côté,
00:16:37c'est-à-dire déjà reconnaître le réel,
00:16:39reconnaître les conquêtes territoriales russes.
00:16:43– Le problème, c'est que les terres rares sont souvent à l'Est.
00:16:45– Elles sont à l'Est, mais les terres rares,
00:16:47elles peuvent être vendues, elles peuvent être…
00:16:52– Comme le gaz.
00:16:53– Comme le gaz, comme le lithium du Donbass,
00:16:56comme un certain nombre de choses.
00:16:58Donc, il est en train de chercher des éléments de deal,
00:17:04parce que le deal ne va pas se faire juste sur l'arrêt des combats,
00:17:08une force dont il se dit que ça pourrait être des Britanniques qui l'armeraient.
00:17:14Je laisse, si c'est ça l'idée américaine, d'aller accepter,
00:17:19d'aller proposer les Britanniques,
00:17:21qui sont quand même les pires dans cette affaire,
00:17:23qui sont à la manœuvre de tout,
00:17:26notamment de la surenchère permanente vis-à-vis des Russes.
00:17:31– Et on se rappelle de l'intervention de Boris Johnson
00:17:33pour empêcher la bête dès le départ.
00:17:35– Voilà, c'est ce qui s'est vu.
00:17:37Mais depuis, il y a des Brits partout.
00:17:40Ils ont littéralement odé ça sous leur contrôle.
00:17:44Donc, si on s'imagine que ça va mettre Poutine
00:17:48dans le bon disposition de proposer une force avec des Britanniques,
00:17:52je crains qu'on se trompe.
00:17:54Donc, il y a beaucoup d'erreurs qui vont être faites.
00:17:56Mais en tout cas, les Américains cherchent des éléments possibles
00:18:00pour dealer à un moment donné.
00:18:02Pas seulement sur on arrête le feu, l'Ukraine redevient neutre.
00:18:09Alors après, il y a un autre aspect qui est important
00:18:12et là, à mon avis, on va tout perdre comme d'habitude,
00:18:14c'est-à-dire la reconstruction ukrainienne.
00:18:16Moi, je suis sûre qu'à la fin, c'est l'Europe qui va payer,
00:18:19qui va passer à la caisse.
00:18:22– Faut payer BlackRock alors ?
00:18:24– De fait, je veux dire, c'est sûr que ce n'est pas l'Amérique
00:18:29qui va reconstruire, ou alors si des entreprises américaines
00:18:33auront les chantiers de reconstruction.
00:18:36Mais le financement sera, à mon avis, majoritairement européen.
00:18:39Sur le thème, il faut quand même sauver l'Ukraine.
00:18:42Elle ne peut plus entrer dans l'OTAN, c'est clair, c'est net,
00:18:44il faut le comprendre.
00:18:46Mais elle va entrer dans l'Europe, dans l'Union européenne.
00:18:49Et ce qui pose d'autres problèmes, et là aussi,
00:18:52il faut arrêter de prendre les Russes pour des lapins de six semaines.
00:18:56On sait très bien quand vous entrez dans l'Union européenne,
00:18:59tous les membres de l'Union européenne, membres de l'OTAN,
00:19:01ont un devoir d'assistance.
00:19:05C'est-à-dire qu'en fait, c'est une manière d'avoir la garantie collective
00:19:09de la défense collective, même partielle, de l'OTAN
00:19:12quand on est membre de l'UE.
00:19:14Donc, it's a trick.
00:19:16Donc ça, les Russes ont compris.
00:19:18Tout ça, ça va devoir se discuter.
00:19:20Eux, pour l'instant, ils avancent, ils avancent militairement,
00:19:23ils vont se mettre, à mon avis, en situation,
00:19:25si on continue à attendre, à différer, à différer,
00:19:29de pouvoir renoncer à certaines choses
00:19:34auxquelles ils ne tiennent pas forcément,
00:19:37mais qui sont, pour nous, du côté occidental, très importantes.
00:19:41Je pense à Odessa, je pense à Kharkov, je pense à… voilà.
00:19:44Mais ils vont se mettre en situation de…
00:19:46Oui, plus ils avancent, plus ils auront une marge de négociation facile.
00:19:52C'est ça.
00:19:53Donc la corbeille de la mariée ukrainienne, ça va être quelque chose.
00:19:56Je ne sais pas ce qu'il y aura à la fin.
00:19:58Alors, cette semaine, on a vu un autre élément très important.
00:20:01On sait qu'Elon Musk a une importance aux côtés de Donald Trump.
00:20:05Il a multiplié les déclarations quant à une agence
00:20:08qu'en France, peu de personnes connaissaient, l'USAID ou l'USAID,
00:20:13qui s'appelle l'Agence Américaine pour le Développement International.
00:20:16Elle est implantée dans quelques 120 pays.
00:20:18C'est 1 000 employés qui sont actuellement au chômage
00:20:21puisqu'il a été annoncé que le financement de l'USAID
00:20:27était arrêté par Donald Trump, alors au moins pour un temps.
00:20:30Oui.
00:20:31Comment vous voyez ça ?
00:20:32Alors, USAID, c'est effectivement une agence.
00:20:36C'est une agence qui coordonne,
00:20:38qui travaille avec le département d'État,
00:20:40donc le ministère des Affaires étrangères américain,
00:20:43et qui coordonne tout le maillage des ONG américaines
00:20:51et partenaires, worldwide, dans le monde entier,
00:20:55pour mener les programmes d'aide, bien sûr, humanitaire,
00:21:02mais qui sont en fait des programmes d'influence,
00:21:04qui sont des programmes d'emprise,
00:21:08qui peuvent être des programmes de déstabilisation politique,
00:21:11échelons avancés.
00:21:12Certains disent de régime change, de changement de régime.
00:21:15Voilà, c'est un élément très important du dispositif américain.
00:21:20Et USAID, ça coordonne et ça dispatche, ça distribue l'argent.
00:21:27Voilà.
00:21:28Et ça contrôle aussi, bien sûr.
00:21:30Donc, que fait Donald Trump en suspendant,
00:21:32si j'ai bien compris, pour quelques mois déjà,
00:21:36l'argent donné à USAID,
00:21:38et donc qu'elle ne pourra plus redistribuer,
00:21:40c'est une manière d'assécher l'activité d'un certain nombre de réseaux,
00:21:46de gens dont il considère qu'ils sont ses adversaires
00:21:50dans l'établissement ou dans le changement de certaines politiques,
00:21:54et certainement en Ukraine, ça c'est évident,
00:21:56mais aussi à d'autres endroits.
00:21:57Mais alors ces gens, c'est quoi ?
00:21:58C'est encore une fois les néoconservateurs ?
00:22:00Mais oui, c'est l'État profond,
00:22:01il y en a plein le département d'État,
00:22:03il y en a plein la CIA, il y en a plein le FBI,
00:22:06il y en a partout.
00:22:08Je ne parle même pas de l'appareil militaire stricto sensu,
00:22:14et du Pentagone, bien sûr.
00:22:16Donc, il faut les empêcher d'agir, tous ces gens,
00:22:20parce que lui, il a peut-être l'idée, j'espère,
00:22:26d'arrêter les fournitures d'armes à l'Ukraine, etc.
00:22:29Mais il y a encore des queues de crédits,
00:22:31il y a les dernières allocations de Biden qui ont été données,
00:22:35tout ça, ça continue à arriver.
00:22:37Donc, ça permet à l'Ukraine de continuer à mourir à petit feu,
00:22:41mais à faire comme si elle pouvait…
00:22:44Encore une lutte contre les bourreaux.
00:22:45Oui, c'est ça.
00:22:46Oui, à raison d'entre 1 000 et 1 500 Ukrainiens,
00:22:51soldats morts par jour, par jour.
00:22:55Je ne sais pas si on se rend compte
00:22:57de ce à quoi nous prêtons la main, en fait, depuis trois ans.
00:23:02C'est une vingtaine d'Airbus, quoi, tous les jours.
00:23:05Oui, enfin, je ne sais pas.
00:23:07Là, vous calculez trop vite pour moi, mais c'est affreux.
00:23:12Humainement, c'est insupportable.
00:23:15Pourquoi faire ?
00:23:16Juste pour se gargariser de notre capacité à affaiblir la Russie,
00:23:24ou pour ne pas avouer qu'on s'est planté, ou pour ne pas…
00:23:27Donc, on continue à pousser les Zelenskys et toute sa clique, là,
00:23:32au lieu de les mettre de côté,
00:23:33de trouver des interlocuteurs un peu plus sérieux
00:23:36pour représenter l'Ukraine dans un accord.
00:23:39Parce que, là aussi, c'est un mensonge patent.
00:23:41Enfin, on fait comme si Vladimir Zelensky avait voix au chapitre.
00:23:46Mais il n'a voix à rien du tout, Vladimir Zelensky.
00:23:49Il faut quand même se réveiller, quoi.
00:23:51On en a fait un acteur autonome de cette affaire.
00:23:55Mais ce n'est pas vrai.
00:23:57Il est là pour ses maîtres d'œuvre.
00:23:59Il est là pour ses donneurs d'ordre.
00:24:01Ce qui est amusant, justement, à ce sujet, c'est qu'on a vu récemment…
00:24:04Il s'est dit favorable, finalement, à des discussions avec Vladimir Poutine.
00:24:08Mais il a dit qu'il devait y avoir aussi une chaise réservée à l'Europe.
00:24:12Et ça s'inscrit parfaitement dans tout ce que vous venez d'expliquer depuis le début.
00:24:16C'est que, globalement, tout va se rétrocéder à l'UE.
00:24:21Bien sûr.
00:24:23Avant, il n'était rien sans Washington, Biden, Blinken, Sullivan,
00:24:31tout ce truc-là, toute cette équipe, cette fine équipe,
00:24:36à la fois malfaisante, ignorante, arrogante et déterminée.
00:24:43Mais maintenant, effectivement, il perd le pied du tabouret
00:24:49de l'administration américaine, puisque ça change
00:24:53et que Trump voit bien à qui il a affaire.
00:24:57Donc, il se rabat sur les Européens qui sont sa dernière garde.
00:25:02Mais lui, il n'est rien.
00:25:07Avec tout l'argent qu'il a en plus, qu'on lui a donné depuis toutes ces années,
00:25:12il devrait prendre une retraite bien méritée.
00:25:15Je pense qu'il faudra des mesures d'amnistie, de toute façon.
00:25:20Oui, dans les négociations.
00:25:22De tous les côtés.
00:25:24On a expliqué depuis le début du conflit ouvert, j'allais dire, en Ukraine,
00:25:29qu'il y avait un affrontement des narratifs.
00:25:32Et toujours dans cette lignée de l'USAID, Wikileaks, l'agence de Julian Assange,
00:25:39a révélé que l'USAID contribuait à financer au moins 6200 journalistes,
00:25:44707 médias, 279 ONG médiatiques, dont une grande proportion
00:25:49se trouvait, bien sûr, en Ukraine.
00:25:52C'est marrant parce qu'on parle beaucoup d'ingérence en ce moment,
00:25:55mais on ne parle pas de celle-ci.
00:25:57Ah non, mais non, mais enfin, mais comment ?
00:25:59Mais enfin Élise, voyons.
00:26:01Non, non, il y a des choses dont on ne parle pas,
00:26:04parce que ce n'est pas de l'ingérence, c'est en fait…
00:26:07C'est de l'accompagnement.
00:26:08Mais c'est ça, c'est du conseil, c'est…
00:26:11Non, non, c'est quelque chose de tout à fait légitime, par définition,
00:26:16puisque ça vient du bon côté, et que nous sommes forcément du bon côté,
00:26:20collés, serrés, avec notre…
00:26:25C'est même pas un paire, c'est même pas…
00:26:28Voilà, c'est fusionnel.
00:26:30De toute façon, on ne comprend pas, les Européens n'ont rien compris,
00:26:35en fait, à la réalité de la divergence des intérêts
00:26:38entre les États-Unis et l'Europe.
00:26:39C'est-à-dire qu'on croit toujours que ce qui est bon pour les Américains
00:26:42est bon pour nous, qu'on doit se laisser faire
00:26:44parce que c'est ce qu'on peut faire de mieux,
00:26:46qu'on ne doit absolument pas regarder l'autre partie,
00:26:49enfin, toute la partie eurasiatique quand même,
00:26:52du continent auquel nous appartenons,
00:26:56parce que, voilà, c'est le mal incarné qui se trouve là-bas.
00:27:00Donc on est dans un déni de la réalité de la guerre économique,
00:27:04de la guerre idéologique aussi, et de la guerre sociologique,
00:27:09et évidemment de la guerre énergétique,
00:27:11parce que là, c'est clair, maintenant, trois ans plus tard,
00:27:15on est passé sous une nouvelle vassalisation
00:27:18qui va nous coûter quand même, et qui nous coûte,
00:27:20d'ores et déjà, trois, quatre fois plus cher que la Russe.
00:27:23Donc on se tire des balles dans le pied,
00:27:28on ne faisait même plus des balles,
00:27:29c'est des rafales, et on adore ça, on adore ça.
00:27:32– Alors, je parlais des médias qui étaient financés par l'USAID,
00:27:36il y a évidemment plein d'autres organismes,
00:27:38je pense notamment à l'Atlantic Council,
00:27:40et on a quand même un ministre des Affaires européennes,
00:27:43Benjamin Haddad, qui en est issu,
00:27:45qui était un formateur de cet organisme,
00:27:48on se dit que, bon, pour l'indépendance,
00:27:51là, maintenant, vraiment, tout est perdu,
00:27:53de notre côté, aussi bien en France qu'au niveau européen.
00:27:56– Mais ça fait longtemps qu'on a…
00:27:58Vous savez, l'infiltration, elle est ancienne,
00:28:01elle est ancienne, le ciblage américain
00:28:06de toutes les élites, dans tous les domaines,
00:28:11j'en ai fait l'objet, moi aussi,
00:28:13quand j'étais… enfin, il y a longtemps déjà, maintenant,
00:28:17mais voilà, c'est une vraie politique,
00:28:22c'est une vraie politique, le maillage,
00:28:25la séduction, en fait, la séduction d'un certain nombre de gens,
00:28:32alors on ne les séduit pas tous par les mêmes moyens,
00:28:35soit c'est l'argent, soit c'est les postes,
00:28:37soit c'est les carrières météoritiques,
00:28:41soit on attend qu'ils atteignent une position
00:28:44et puis on leur rappelle que, quand même,
00:28:46ils ont fait des beaux voyages aux États-Unis avec l'Amérique,
00:28:49c'est quand même quelque chose, enfin, voilà, tout est fait,
00:28:52donc oui, effectivement, nous, au plus haut sommet
00:28:56de nos structures d'État, nous avons des gens
00:28:59qui, effectivement, sont naturellement,
00:29:03mais ce n'est pas seulement de l'intérêt,
00:29:05c'est de la conviction, et ça, c'est presque plus grave,
00:29:08c'est presque plus grave, parce que c'est indécrottable,
00:29:11c'est-à-dire qu'ils sont aveugles, ils ne comprennent rien,
00:29:14ils ne comprennent rien, ça ne veut pas dire…
00:29:16– Ils comprennent les intérêts qui servent, simplement…
00:29:18– Ils comprennent les intérêts qui servent, oui,
00:29:20mais alors, moi, j'ai un peu de mal avec la servilité,
00:29:22c'est-à-dire, je ne comprends pas comment on peut
00:29:25être content d'être servile, c'est un vrai sujet, quand même, non ?
00:29:29– Il y en a qui le vivent bien, visiblement.
00:29:31– Mais il y en a beaucoup qui le vivent très bien,
00:29:33moi, j'ai beaucoup de… mais c'est structurel,
00:29:35c'est structurel, on ne se refait pas,
00:29:37mais comment peut-on accepter d'être à ce point sous le joug,
00:29:42et de trouver ça génial, et de trouver que…
00:29:45Et donc, la défauce, ce qu'il faut dire aussi,
00:29:47c'est que dans le discours français, la défauce européiste,
00:29:52la défauce européenne permanente, c'est-à-dire de dire
00:29:55mais la France ne peut rien toute seule, la France est trop petite,
00:29:57la France est trop faible, la France n'est même plus
00:30:00une puissance moyenne, c'est un petit truc.
00:30:03– C'est-à-dire qu'ils mettent beaucoup d'énergie à ce que ça devienne exact.
00:30:07– Parallèlement, on démonte tout, on déboulonne tout,
00:30:11après on dit, il ne reste plus grand-chose, c'est très bien,
00:30:14et donc on ne peut rien sans l'Europe.
00:30:17Mais ça, c'est un mensonge encore plus colossal.
00:30:22Par exemple, tout ce discours actuel, moi je suis désolée,
00:30:25sur l'Europe doit devenir forte en matière de défense,
00:30:28l'Europe doit comprendre qu'elle doit se défendre désormais,
00:30:32d'un côté comme de l'autre, mais ce n'est pas le sujet,
00:30:34le sujet c'est d'avoir des nations fortes en Europe,
00:30:37pas d'avoir une espèce de superstructure avec un fric…
00:30:40– Avec des intérêts divergents.
00:30:42– Avec des intérêts complètement divergents,
00:30:44et en fait un affaiblissement concret des nations.
00:30:47Moi je suis désolée, on n'aura jamais un acteur politique
00:30:50européen sérieux, conséquent, lourd, qui existe,
00:30:58tant qu'on considérera que pour avoir ça,
00:31:01il faut détruire les forces vives internes de cet ensemble.
00:31:06Ce n'est pas le gloubi-boulga européen, ça ne produit rien,
00:31:09ça ne produit pas de la puissance, ça ne produit pas de l'influence.
00:31:12On fait ça depuis des décennies, l'échec est devant nous.
00:31:17Ça ne veut pas dire que le marché européen n'est pas important,
00:31:20ça ne veut pas dire que l'Europe ne fait rien de bien,
00:31:23et qu'il faut là encore tout casser, tout péter, sortir de tout.
00:31:27Non, mais il faut arrêter de se payer de mots
00:31:31et de faire semblant de sauver la France,
00:31:34en misant sans arrêt sur cette utopie européenne
00:31:40qui passe en fait par notre engloutissement.
00:31:43En tout cas dans l'esprit de nos dirigeants.
00:31:45– Comment, si on devait se faire une séance de méthode couée,
00:31:50j'allais dire, avec quoi on pourrait se gargariser d'espoir
00:31:55au sein de l'Union Européenne ?
00:31:56Aujourd'hui c'est avec le Slovaque qui résiste, Robert Fitzhaug
00:32:00qui a quand même fait l'objet d'une tentative d'assassinat.
00:32:02Deux, pardon, on rappelle que Trump aussi.
00:32:05– Trois, mais quatre !
00:32:07– C'est Orban qui a essayé de faire avancer la paix
00:32:10quand il était président de la présidence tournante
00:32:14des ministres européens.
00:32:17C'est ça l'espoir pour nous ?
00:32:19Mélanie ?
00:32:21– Oui, alors Mélanie, c'est un autre sujet,
00:32:23parce qu'il ne faut pas oublier que l'Italie c'est le pays de l'UE
00:32:27qui a le plus de bases américaines.
00:32:31Mélanie, avant d'être présidente du conseil italien,
00:32:35enfin première ministre italienne,
00:32:37elle est quand même allée demander l'adoubement à Washington.
00:32:44Mais en même temps, elle est maligne.
00:32:48Et elle joue pragmatique.
00:32:50Et ce qui est fou, c'est de voir que nous, aujourd'hui,
00:32:53on nous compare aux Italiens.
00:32:55On nous explique qu'on est encore moins bons que les Italiens.
00:33:00Donc l'Italie tire très très bien son épingle du jeu.
00:33:04Et enfin, partout.
00:33:09À la fois sur les questions ukrainiennes et vis-à-vis de la Russie,
00:33:13parce qu'ils ont là aussi des manières d'envoyer un certain nombre de gens.
00:33:18Ils sont beaucoup moins idéologues.
00:33:20– Sur la partie sociétale, Mélanie est plus en accord
00:33:23avec les valeurs de la Russie.
00:33:26– Ça c'est vrai, ça c'est vrai.
00:33:29– On peut imaginer que Moscou n'a pas trouvé
00:33:31que la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Paris était à son goût.
00:33:34– C'est sûr. Je vous le confirme.
00:33:39C'était terrifiant pour beaucoup de gens.
00:33:43Mais je pense que les Russes, comme les Américains d'ailleurs,
00:33:47traitent maintenant avec des individualités,
00:33:50avec des personnalités, avec des forces politiques montantes
00:33:53qu'ici on voue aux gémonies,
00:33:55parce qu'on nous explique que c'est extrême droite,
00:33:58que c'est ci, que c'est ça, que c'est l'horrible populisme.
00:34:01En fait c'est juste des gens, alors il y a leurs excès,
00:34:05il y a des choses qui ne vont pas, etc.
00:34:08Mais c'est juste des gens qui se sont souvenus
00:34:11qu'à un moment donné, il fallait quand même que les hommes politiques
00:34:14aient un vague lien de représentativité avec leur électorat.
00:34:19Et quand vous écoutez un Orban vous expliquer le fond de son attitude politique,
00:34:27en fait moi je m'occupe juste des intérêts de mon peuple.
00:34:30Un truc tout bête, tout con, j'allais dire.
00:34:34Et je pense que les grands animaux genre Poutine,
00:34:40genre Trump, genre Xi Jinping, genre même un Erdogan,
00:34:45tout cela, ils se comprennent bien sûr,
00:34:49les puissances ne sont pas comparables,
00:34:53les moyens de pression non plus,
00:34:57chacun joue dans sa ligue,
00:35:00mais ils ont en commun d'avoir cette manière de concevoir les relations
00:35:07autrement que par d'énormes structures.
00:35:11Pour aussi venir aux accords bilatéraux, trilatéraux, etc.
00:35:14Et ça, ça va être la tendance.
00:35:17Et d'ailleurs il y en a dans tous les sens, sans arrêt.
00:35:20Alors l'approche russe est encore plus intelligente,
00:35:22c'est-à-dire dans les zones de conflit, l'approche diplomatique russe maintenant,
00:35:26c'est des approches 3 plus 2 plus 2 plus 1 plus machin,
00:35:31pour essayer de faire en sorte que personne ne puisse repasser
00:35:37sous une maîtrise extérieure sans déstabiliser tout un ensemble
00:35:41et que tous les autres lui tombent dessus en disant…
00:35:43Et là c'est ce qui est en train de se passer avec l'Arménie,
00:35:46avec la Géorgie notamment,
00:35:48qui sont en but clairement à des tentatives de déstabilisation à notre main,
00:35:55enfin de notre côté, parce que les populations
00:36:00et certains partis au pouvoir ou certains candidats,
00:36:03dans le cas roumain, sont en fait des candidats du peuple.
00:36:11Et les candidats du peuple, ils ont du bon sens.
00:36:13Ils se rendent bien compte qu'il y a une guerre,
00:36:15ils n'ont pas envie d'être le prochain Proxy,
00:36:17personne n'a envie d'être la prochaine Ukraine,
00:36:19ni même Taïwan n'a envie d'être la prochaine Ukraine d'ailleurs,
00:36:21by the way.
00:36:23Donc ils ont envie qu'on calme le jeu,
00:36:26ils ont envie qu'on trouve un compromis,
00:36:28ils ont envie qu'on fasse autre chose que du jeu à somme nulle,
00:36:32à l'américaine version impériale.
00:36:34Ça, ça ne marchera plus.
00:36:35Il y a encore une grosse question qui se pose aussi pour l'Union européenne,
00:36:39c'est évidemment la question de la guerre économique.
00:36:41On a vu que Donald Trump avait tenu des propos très véhéments
00:36:44à l'égard de l'Europe.
00:36:45Je vous propose qu'on l'écoute.
00:36:58Alors, on savait que Donald Trump avait dit
00:37:17qu'il allait arrêter cette habitude des États-Unis
00:37:20d'aller faire la guerre partout dans le monde.
00:37:22En revanche, la guerre économique, il ne s'est jamais prononcée
00:37:24et visiblement, c'est plutôt bien parti pour l'Europe.
00:37:27Oui, mais d'abord, il exagère un peu.
00:37:32Parce que que produit l'Amérique ?
00:37:34À part des services, du LNG hors de prix, l'industrie américaine.
00:37:39Il y a McKinsey quand même, on pourrait pu faire venir McKinsey.
00:37:42C'est ça.
00:37:43Les voitures américaines, ce n'est pas le bon modèle,
00:37:50ce n'est pas le bon gabarit pour nos marchés.
00:37:54Donc, c'est bien gentil de dire, oui, l'Europe nous traite mal.
00:37:59Enfin bon, franchement, c'est le côté Calimero.
00:38:03Qui ne passe pas très bien.
00:38:05Non, ça ne va pas.
00:38:06Il porte très mal la coquille, donc il faut qu'il arrête.
00:38:08Voilà, donc oui, il va y avoir une guerre commerciale.
00:38:13Ce qui est intéressant et ce qu'on croit voir,
00:38:16ce qu'on croit comprendre, c'est qu'il va plus vers l'idée
00:38:22d'une guerre des droits de douane qu'une guerre des sanctions.
00:38:29Et ça, ça peut aussi, dans les domaines qui me préoccupent,
00:38:34avoir un bon effet.
00:38:35C'est-à-dire, on peut peut-être sortir d'un certain nombre.
00:38:38Alors, il peut en réimposer, etc.
00:38:41Mais je pense qu'il a compris que ça avait fait beaucoup,
00:38:44beaucoup de mal, finalement, au dollar.
00:38:48C'est-à-dire que le dollar n'est en plus cet instrument de protection,
00:38:52de développement, etc., qu'il a été pendant des décennies.
00:38:55Mais en fait, ça devient un instrument de pur contrôle,
00:38:58de pression radicale, sans contre-feu possible
00:39:04de la part de la puissance sanctionnée.
00:39:08Eh bien, ça a donné du grain à moudre
00:39:13et du fuel, en fait, à tous les projets alternatifs au dollar.
00:39:18Donc ça, d'ailleurs, il l'a dit dès le début, les BRICS,
00:39:22il a menacé carrément tous les pays BRICS
00:39:26et tous les pays candidats à l'entrée dans le groupe des BRICS
00:39:29en disant, si il vous prend l'idée…
00:39:34– De contourner le dollar.
00:39:35– De contourner le dollar, vous mourrez en face de vous.
00:39:39Donc oui, il va y avoir une tension, en fait,
00:39:44beaucoup plus forte, du rapport de force,
00:39:48y compris à l'intérieur de ce pôle occidental
00:39:50qui est manifestement en découplage.
00:39:53Donc lui, il va essayer de reprendre le contrôle comme ça.
00:39:56– Alors, j'ai envie de dire, c'est la minute sourire,
00:39:59on va à présent écouter le général Yacov Leff
00:40:04qui a observé justement les propos de Donald Trump.
00:40:09– Je suis scandalisé et écoeuré par le fait
00:40:13que Trump fait la guerre à ses amis.
00:40:15C'est papouille et compagnie pour tous les dictateurs
00:40:18et pour ses amis, le Canada et le Mexique,
00:40:22et nous, les Européens, ils nous traitent comme ça.
00:40:26C'est indigne, voilà, c'est indigne.
00:40:29Ça fait 25 ans que l'Union Européenne, tous les pays d'Europe
00:40:33sont les victimes de la soi-disant justice américaine
00:40:37qui nous mène une guerre économique contre nos entreprises,
00:40:41sans vergogne, qui nous raquette, sans jamais passer par le tribunal.
00:40:47Donc, je parle de sanctions administratives
00:40:50et Trump vient nous faire la leçon
00:40:52alors que nous sommes les victimes d'une prédation américaine.
00:40:55– Vous dites prédation américaine,
00:40:56vous utilisez des mots très durs, prédation américaine.
00:40:58– Oui, oui.
00:40:59– Alors, on a l'impression que là, le général Michel Yacovlef
00:41:08a fait une mauvaise descente, quoi. Il arrive au monde.
00:41:11– Il arrive, voilà, il découvre l'eau chaude, c'est formidable,
00:41:14il est en pleine crise schizophrénique, littéralement,
00:41:20parce que c'est quand même très dur.
00:41:21Voilà un homme qui nous explique que nous devons être,
00:41:24nous devons ramper, nous devons nous coucher, nous devons nous offrir,
00:41:30littéralement aux États-Unis, à l'Alliance Atlantique,
00:41:33qui a fait sa carrière, et je ne dirais pas sa fortune,
00:41:37mais qui a fait, en tout cas, voilà, qui l'a bien nourri.
00:41:41– Ce qu'il est.
00:41:42– Ce qu'il est, malheureusement.
00:41:46Donc, après avoir fait ça pendant trois ans,
00:41:49après avoir raconté, mais des mensonges, mais gros comme lui.
00:41:54Bon, gros comme lui, avec ce côté ravi de la crèche permanent,
00:42:00en train d'expliquer que la Russie est morte, qu'il faut armer l'Ukraine,
00:42:06qu'il faut faire la guerre à la Russie s'il le faut, qu'il faut envoyer l'OTAN.
00:42:11Cet homme est un va-t'en-guerre, et en termes d'indignité,
00:42:15je trouve qu'il se pose là, celui-là aussi,
00:42:17mais c'est toujours la chose, voilà.
00:42:19Il est indigne, mais lui, il parle d'indignité.
00:42:21– Bien sûr.
00:42:22– Et là, il découvre la guerre commerciale entre l'Europe et les États-Unis, mon Dieu.
00:42:27– En plus, avec une contradiction totale dans ses propos,
00:42:30parce qu'il découvre Trump qui fait la guerre commerciale,
00:42:32mais il explique que ça fait 20 ans qu'il y a des sanctions économiques.
00:42:35– Mais oui, absolument.
00:42:36– En plus, c'est d'une confusion totale.
00:42:37– Absolument, non, non, mais c'est…
00:42:39Voilà, c'est comment occuper le terrain,
00:42:41et comment LCI peut encore inviter des gens comme ça, moi je ne sais pas.
00:42:45– Ils en ont plusieurs.
00:42:46– Moi, ça m'échappe.
00:42:47Oui, oui, mais enfin, là, on est en février 2025,
00:42:50il s'est quand même passé deux, trois trucs, il serait temps de se réveiller.
00:42:54C'est très grave qu'on ait des médias de ce niveau, en fait, maintenant.
00:42:59Voilà, ça devient trop lourd.
00:43:03Moi, je ne peux plus regarder.
00:43:05– Vous n'êtes pas la seule, je crois.
00:43:07– Je ne peux plus.
00:43:08– Il y a également, évidemment, un point qui a considérablement
00:43:10marqué les esprits cette semaine, c'est la déclaration de Trump,
00:43:12cette fois non pas sur l'Europe, cette fois non pas sur l'UCED,
00:43:15mais sur ses plans pour Gaza, la bande de Gaza,
00:43:20donc ce territoire palestinien avec Israël autour.
00:43:24Je vous propose qu'on regarde ça tout de suite.
00:43:26– Je vois une prise de contrôle à long terme de la bande de Gaza.
00:43:30Je vois ce que cela peut apporter comme stabilité à cette partie du Moyen-Orient,
00:43:34peut-être à tout le Moyen-Orient.
00:43:36Tous ceux à qui j'en ai parlé aiment l'idée que les États-Unis
00:43:39prennent le contrôle de ce territoire, le développent
00:43:42et créent des milliers d'emplois pour en faire quelque chose de magnifique.
00:43:46Je ne veux pas faire de l'esprit ou faire le malin,
00:43:49mais la Côte d'Azur du Moyen-Orient
00:43:51sera peut-être quelque chose qui pourrait être vraiment magnifique.
00:43:55– Alors, prendre le contrôle de Gaza,
00:44:04transformer ce territoire en sorte de Côte d'Azur Moyen-Oriental,
00:44:08la Maison-Blanche a quand même déjà un peu reculé sur ces points-là.
00:44:12Pour vous, c'est quoi le plan ?
00:44:14– Le plan, c'est le gaz.
00:44:16Le plan, c'est ce qu'il y a au-delà des rives de l'enclave.
00:44:23Le plan, c'est aussi sans doute de coincer Netanyahou comme ça.
00:44:27Parce que si les États-Unis reprenaient en main tout ça,
00:44:32et d'ailleurs on voit Netanyahou qui…
00:44:37– Oui, il y a deux écoles, il y a ceux qui disent qu'il est ravi
00:44:39et il y a ceux qui disent qu'il découvre.
00:44:42– Je ne suis pas sûre qu'il soit si ravi que cela.
00:44:44Je ne sais pas ce qu'il y a derrière cette déclaration,
00:44:46ce qu'ils se sont dit avant,
00:44:48ou est-ce que c'est juste Donald Trump imprévisible
00:44:53qui est parti dans son envolée.
00:44:57C'est évidemment humainement et politiquement monstrueux de dire ça.
00:45:04Quand on voit ce qui a été fait à Gaza depuis bientôt un an et demi,
00:45:11quand on sait qu'il y a quand même encore 2 millions de personnes accessoirement.
00:45:16Donc je ne sais pas, c'est pour eux qu'on va faire la tête d'azur.
00:45:18– Beaucoup de Gazafis reviennent d'ailleurs.
00:45:19– Oui, mais ils reviennent dans des ruines.
00:45:23Ce ne sont même pas des ruines, il n'y a plus rien.
00:45:27Donc je pense que c'est aussi une façon peut-être, peut-être,
00:45:35de remettre à plat, enfin de permettre une discussion un peu différente
00:45:40sur la question palestinienne.
00:45:41Parce que Trump, il ne faut pas oublier, il a toujours le même problème.
00:45:44Alors peut-être pour les entreprises américaines,
00:45:48ou américano-israéliennes d'ailleurs,
00:45:50dans des accords d'aller exploiter les richesses offshore de Gaza.
00:45:58Mais il y a aussi au-delà toute l'histoire des accords d'Abraham.
00:46:06Il ne faut pas oublier que c'est ça qu'il a en tête.
00:46:08Abraham 2.0.
00:46:11Et pour ça, il a besoin des Saoudiens.
00:46:14Et pour avoir les Saoudiens, il va falloir faire quelque chose
00:46:17sur la question palestinienne.
00:46:19– On n'a pas entendu l'Arabie saoudite, sauf erreur de ma part d'ailleurs,
00:46:23réagir à cette proposition de Donald Trump ?
00:46:27– Non, pour l'instant, non.
00:46:30Pas de réaction, mais il y en a certainement.
00:46:32– Ça peut paraître quand même paradoxal.
00:46:34On a un président américain qui dit qu'il faut arrêter de faire la guerre un peu partout.
00:46:37Il faut arrêter d'envoyer des soldats américains partout.
00:46:39Et concrètement, il veut envoyer des soldats américains sur Gaza.
00:46:43– Non.
00:46:44– Reprendre le contrôle.
00:46:45– Non, mais si ça se faisait comme ça,
00:46:48ce ne sera pas reprendre le contrôle contre la population gazaouie.
00:46:53La question, c'est qu'est-ce qu'on fait de la population gazaouie ?
00:46:56Les gazaouies, ils ont déjà la réponse.
00:46:58Ils restent chez eux, ils sont là et ils n'ont pas l'intention de s'en aller.
00:47:01Les Jordaniens, les Égyptiens n'ont pas l'intention de les accueillir,
00:47:04quel que soit le chèque qu'on veut leur faire en échange.
00:47:07À ce stade, voilà.
00:47:09Donc il va bien falloir travailler cette question.
00:47:13Netanyahou, lui, sa guerre contre le Hamas, il l'a perdue.
00:47:19Il faut quand même, en dehors, au-delà de tout ce qui est raconté sur le thème Israël,
00:47:26parce qu'il faut se souvenir des buts de guerre initiaux affirmés,
00:47:31c'est-à-dire on va décapiter le Hamas, on va écraser la résistance,
00:47:36on va tous les tuer.
00:47:39Quand vous regardez les cérémonies de libération d'otages et ce qu'il y avait autour,
00:47:44vous vous dites que ce n'est pas totalement terminé le Hamas à Gaza.
00:47:47Très très loin de là.
00:47:49Donc il y a un échec militaire, sans parler du poids sur l'armée israélienne,
00:47:53sur l'économie israélienne.
00:47:55Il y a un échec militaire de cette guerre.
00:47:58– La seule victoire de Netanyahou, c'est que pendant ce temps-là,
00:48:01ces poursuites judiciaires se sont arrêtées.
00:48:03– Justement, donc lui, son idée, c'est de continuer.
00:48:06C'est de continuer.
00:48:07– Surtout que son épouse vient d'être associée au dossier maintenant.
00:48:11– C'est des couples, voilà.
00:48:13Donc son idée, c'est de continuer et Trump doit l'empêcher de continuer,
00:48:20d'une manière ou d'une autre, donc il faut trouver une solution.
00:48:23Alors c'est très très indécent et très choquant,
00:48:26mais il avait fait déjà d'autres déclarations, Trump, au tout début,
00:48:29au moment de sa prise de pouvoir, où il avait dit oui, il faut…
00:48:33Enfin, c'était vraiment, on avait l'impression qu'il allait construire
00:48:36Disneyland, le Club Med…
00:48:37– Ni plus ni moins la déportation des populations policières.
00:48:39– Voilà, ça ne lui semblait pas un sujet particulier.
00:48:43Là, il traite la chose, en apparence, d'une manière plus…
00:48:48Enfin, il explique qu'il va reloger, finalement, qu'il va peut-être…
00:48:52Ce n'est pas forcément pour des populations israéliennes
00:48:54ou de venant de je ne sais où qu'il va faire ce qu'il veut faire à Gaza.
00:48:58C'est peut-être, voilà.
00:49:00Mais à ce stade, c'est tellement confus,
00:49:02il faudrait savoir avec quel argent ?
00:49:04Peut-être avec de l'argent saoudien, d'ailleurs.
00:49:07Peut-être avec de l'argent saoudien.
00:49:09Donc, il faut voir, et ça, je ne le sais pas,
00:49:13quel est l'état des pourparlers actuels entre MBS et lui,
00:49:18ou entre leurs équipes, parce qu'il y en a.
00:49:22Donc, voilà, ça va être quelque chose d'assez grand, si ça se fait.
00:49:27Si ça se fait.
00:49:28– Je vous propose qu'on écoute Dominique de Villepin,
00:49:30l'ancien Premier ministre français, justement,
00:49:32qui réagissait aux propos de Donald Trump.
00:49:34– C'est une diplomatie du choc qui vise justement à créer cette sidération,
00:49:39qui vise à semer le trouble.
00:49:42Et puis, il teste les rapports de force.
00:49:44Il voit comment chacun réagit.
00:49:46On voit bien que le logiciel diplomatique américain
00:49:49est complètement brouillé, contresens,
00:49:51puisqu'on ne tire pas les leçons de ce qui s'est passé en Afghanistan
00:49:54et en Irak, qui a conduit à l'émergence d'al-Qaïda,
00:49:58et également à l'émergence de l'État islamique.
00:50:02Contresens aussi culturel et civilisationnel.
00:50:05L'idée de créer une riviera à Gaza ne prend pas du tout en compte
00:50:09la réalité de l'aspiration du peuple palestinien
00:50:12et du peuple arabe dans cette région.
00:50:14Et puis surtout, c'est un contre-signal majeur.
00:50:17C'est un contre-signal vis-à-vis des puissances autoritaires,
00:50:20la Chine et la Russie.
00:50:21Que peuvent-elles retenir d'un tel message ?
00:50:23Carte blanche ? Feu vert ?
00:50:25Alors, c'est vrai qu'on peut se dire qu'après cette séquence,
00:50:33le droit international ne va pas sortir grandi.
00:50:35Ah non, mais le droit international, il y a longtemps qu'il était
00:50:42en très très très très très mauvaise posture.
00:50:45Et c'est aussi d'ailleurs ce qui fait l'attractivité du discours russe
00:50:50notamment, et du discours chinois aussi, sur le thème
00:50:54reprenons la charte des Nations Unies, reprenons les principes fondateurs,
00:50:58mais tous.
00:50:59Pour en finir avec le double standard permanente.
00:51:01Pour en finir avec le double standard, pour en finir avec l'interprétation
00:51:05partielle et partielle des principes de la charte,
00:51:08que ce soit ceux de sa création, que ce soit les principes de 1970.
00:51:14Enfin bon bref, il y a tout un tas de choses à discuter
00:51:18et ça fait le jeu en fait des Russes et des Chinois.
00:51:23Effectivement, ce que fait l'Occident et ce que continue à faire l'Occident.
00:51:27Après, ce que je n'ai pas compris, c'est ce qu'il a dit à la fin,
00:51:31pour les Russes et les Chinois, c'est carte blanche et feu vert,
00:51:36c'est-à-dire, je n'ai pas bien compris.
00:51:39– Il doit expliquer que finalement, si les Occidentaux ne respectent pas
00:51:42le droit international, ça incite les autres à ne pas le faire
00:51:45et donc ça les conforte dans le fait qu'ils ne le fassent pas,
00:51:47puisque de son point de vue, visiblement,
00:51:49Russes et Chinois ne respectent pas le droit international.
00:51:51– Oui, je pense que Russes et Chinois respectent
00:51:53beaucoup plus le droit international que nous.
00:51:55J'aimerais bien qu'ils me donnent des exemples,
00:51:58parce qu'on va parler de la Russie, mais enfin nous,
00:52:00on peut parler du Kosovo, j'y étais, on peut parler de l'Irak,
00:52:04on peut parler de tous les conflits.
00:52:07– Justement, c'est paradoxal, parce qu'il parle de l'Irak,
00:52:09il parle de l'Afghanistan et j'aimerais me servir de ses propos
00:52:12pour passer à un autre point qui me semble crucial,
00:52:15puisqu'on a évoqué depuis tout à l'heure cette espèce de glissement
00:52:17de Washington jusqu'à Bruxelles et Paris,
00:52:20de cette tendance néoconservatrice.
00:52:22On voit qu'Emmanuel Macron a décidé cette semaine
00:52:26de décrocher son téléphone pour appeler son nouvel homologue syrien,
00:52:30celui qui a donc renversé Bachar el-Assad,
00:52:34il s'appelait Abou Mohamed Aljoulani,
00:52:37maintenant on l'a changé de nom,
00:52:39il s'appelle Ahmed El-Shara,
00:52:41il était le patron de la milice Hayat Tayyar Al-Sham,
00:52:44il a un palmarès assez remarquable puisqu'il est passé par Al-Qaïda,
00:52:48il est passé par l'état islamique
00:52:50et Emmanuel Macron l'a donc invité à Paris,
00:52:53il pourra revenir sur les lieux du crime
00:52:55puisque toutes ces organisations auxquelles il a appartenu
00:52:58ne sont pas très loin du sang qui a été versé
00:53:00dans les rues de Paris avec les attentats.
00:53:02– Absolument, alors là on passe effectivement
00:53:06en matière de politique étrangère du déni de réalité complet
00:53:12au cynisme et au pragmatisme le plus total,
00:53:16c'est-à-dire qu'après avoir tout raté en Syrie depuis des années,
00:53:21après avoir refusé au moment où un certain nombre,
00:53:26notamment en 2022-2023, de pays réouvraient des ambassades,
00:53:30renvoyaient des gens, des émissaires, des représentants,
00:53:34nous on ne faisait rien,
00:53:36après avoir eu un espèce de trou noir dans le renseignement
00:53:41du fait de la rupture des relations avec l'État syrien et Bachar el-Assad,
00:53:48maintenant on en est à inviter les coupeurs de tête.
00:53:51– On se rappelle qu'Emmanuel Valls avait refusé les fichiers
00:53:54de terrorisme potentiel qui sont ensuite passés à l'acte en France,
00:53:57alors que l'avaient proposé Bachar el-Assad et son administration.
00:54:00– Non, non, mais ça…
00:54:02Voilà, on est maintenant en train d'inviter un homme
00:54:10qui, comme vous l'avez dit, a un pédigré extrêmement sanguinolent.
00:54:14– Alors il est modéré maintenant.
00:54:16– Oui, oui, mais moi ça me rappelle toujours,
00:54:19tous ces changements de portage tellement subis et tellement cosmétiques,
00:54:25ça me rappelle toujours l'été 1998 au Kosovo,
00:54:31oui au Kosovo et dans la zone des Balkans,
00:54:34où on cherchait une manière de lancer la guerre contre la Serbie,
00:54:40les serbes et les kosovars dans la province serbe du Kosovo se battaient,
00:54:49et il y avait une organisation terroriste, terroriste pour le département d'État,
00:54:54terroriste pour l'FBI, terroriste pour le monde entier,
00:54:57qui s'appelait Luceka, l'armée de libération du Kosovo,
00:55:01et qui était dirigée par un homme qui s'appelait Hashim Tachi,
00:55:05qu'on appelait le serpent, il portait bien son nom, je peux vous le dire.
00:55:09– Oui, il avait juste une mauvaise réputation.
00:55:12– Non, non, oui, enfin bref, c'était… voilà.
00:55:15Et à l'été 1998, que se passe-t-il ?
00:55:20Un envoyé américain fait une grande tournée en août dans la zone
00:55:26et rencontre le bel Hashim, et en trois mois,
00:55:33Luceka est devenu l'interlocuteur privilégié,
00:55:36sorti de tous les fichiers noirs, sorti de tout,
00:55:39on a commencé à leur donner du fric, des armes, tout ce qu'il fallait,
00:55:44c'est devenu l'homme, c'est devenu le Jolani Mohamed El Shara, voilà.
00:55:50– D'ailleurs je crois qu'il est venu à l'Élysée.
00:55:52– Il n'a pas changé de nom Tachi, il est resté Tachi.
00:55:54– À l'Élysée tel quel, à l'Élysée on peut y aller comme on est.
00:55:58– Voilà, donc, c'est très impressionnant,
00:56:04c'est-à-dire, il suffit qu'on décide à un moment donné
00:56:07qu'il nous faut un interlocuteur, que ce sera celui-là,
00:56:10parce que celui-là on peut le contrôler,
00:56:12celui-là il a besoin d'un certain nombre de choses,
00:56:14et c'est clair que Jolani, il a besoin d'abord de beaucoup d'argent
00:56:18pour reconstruire, il a besoin que les sanctions soient levées,
00:56:21il a besoin que les Turcs, les Israéliens, les Américains, etc.,
00:56:26parce que là il contrôle un tiers à peu près, c'est tout de la Syrie,
00:56:32le reste c'est les autres.
00:56:34– Bien sûr.
00:56:35– Et le pillage du pétrole syrien se poursuit,
00:56:38enfin tout se poursuit, et les sanctions se poursuivent.
00:56:41Donc il est en demande, il est très malin manifestement,
00:56:47et donc voilà la France qui considère qu'il est légitime de le rencontrer.
00:56:53Alors moi je vous dirais, si on est froid et pragmatique,
00:56:59ça n'est pas forcément idiot,
00:57:03mais le problème, c'est ce que vous avez évoqué dans votre description,
00:57:08c'est qu'il y a quand même un lien assez direct,
00:57:11et il serait temps de le faire, entre Al-Qaïda, l'État islamique,
00:57:15tous ces gens que nous avons très largement en Occident,
00:57:19les Américains les premiers, les Britanniques les seconds,
00:57:21et les Européens derrière à la hauteur de leurs moyens,
00:57:24aidés à émerger, nous les avons créés tous ces gens.
00:57:27– On se rappelle de Laurent Fabius et Al Nosra, ils ont fait du bon boulot.
00:57:30– Mais bien sûr, mais ça date effectivement des années 70,
00:57:33ça date de l'Afghanistan, ça date des débuts de l'instrumentalisation
00:57:39de l'islamisme au nom de l'anti-soviétisme.
00:57:43Ça date de ça, tout ça a commencé là.
00:57:47Alors après ça s'est fait avec l'entraînement,
00:57:51le soutien américain et l'argent saoudien pendant très longtemps,
00:57:55et puis à partir des printemps arabes, n'est-ce pas,
00:58:00et donc la vague de régime change qu'on a tenté au Moyen-Orient
00:58:06après l'avoir tenté dans le Caucase Sud, après l'avoir tenté en Ukraine,
00:58:12et bien ça a donné effectivement de grandes inspirations
00:58:17pour un certain nombre de gens qui ont fait beaucoup de morts chez nous.
00:58:20Donc il y a… c'est la politique très très froide,
00:58:25mais c'est surtout, je ne vois pas très bien,
00:58:27je me demande quels sont les termes d'une rencontre
00:58:31et qu'est-ce qu'on attend, qu'est-ce qu'on espère, qu'est-ce qu'on veut.
00:58:35– Si on veut conclure toute cette émission en ayant à l'esprit
00:58:38ce que vous avez pu nous dire sur la question ukrainienne,
00:58:41ce que vous avez pu nous dire sur l'attitude de Donald Trump
00:58:44sur sa volonté de drainer le marécage en s'accompagnant d'une administration
00:58:50qui fasse un peu fille des néoconservateurs américains,
00:58:54et si on regarde ces nouvelles tendances en Europe
00:58:58de se recroqueviller finalement sur ces convictions néoconservatrices,
00:59:02on a l'impression que l'Europe fait maintenant le SAV des néoconservateurs
00:59:07ou qu'on est carrément l'organisme de recyclage,
00:59:10ou par exemple, franchement, le lieu de ses poubelles ?
00:59:14Non mais pour être claire.
00:59:16– Oui, c'est-à-dire qu'on est absolument indécrentable
00:59:22dans notre capacité à ne jamais rien comprendre de ce qui se passe.
00:59:26C'est-à-dire qu'on accroche toujours notre char à une étoile,
00:59:32à la mauvaise étoile.
00:59:35– Oui mais alors ça s'est tablé sur le fait
00:59:37qu'on ait des élites déficientes et stupides,
00:59:42mais quand on dit aussi dans le même temps que des organismes
00:59:46tels que l'USAID, tels que d'autres, peut-être même que certains
00:59:50qu'on ne connaît pas, qu'on n'a pas identifié,
00:59:52continuent de financer nos élites,
00:59:54on peut se dire que finalement, ce qui passe parfois
00:59:57pour de la bêtise ou de l'inconsistance,
01:00:01a des objectifs bien précis de déstabilisation,
01:00:05de nuisance de nos identités nationales dont vous parliez tout à l'heure,
01:00:11et que finalement, elles ne naviguent pas à vue.
01:00:15– Quoi, nos élites ? – Oui.
01:00:17– Ah non mais, si vous n'avez pas le sens historique,
01:00:23si vous êtes globalement assez ignorant,
01:00:26si vous êtes opportuniste, si vous êtes carriériste,
01:00:29s'il faut aller vite, haut, fort et gagner de l'argent,
01:00:33ou être reconnu d'une manière ou d'une autre,
01:00:35vous êtes la proie, mais idéale, idéale,
01:00:40pour ceux qui effectivement ont des plans d'affaiblissement,
01:00:45d'instrumentalisation, d'infiltration,
01:00:49de tout un tas de structures d'État,
01:00:51que ce soit les chambres, que ce soit les syndicats,
01:00:53que ce soit les médias, que ce soit les universités,
01:00:56que ce soit les services, bon, donc c'est très facile.
01:01:02Donc tous ces USA, on parle d'USA d'aujourd'hui,
01:01:07vous en avez des tonnes. – Bien sûr.
01:01:09– Vous en avez des tonnes. – On parle des Soros, bien sûr,
01:01:11à plusieurs reprises. – Soros, le Council on Foreign Relations,
01:01:14vous en avez plein, plein, plein, plein, plein qui existent.
01:01:17Et puis vous avez tout le réseau des grandes universités
01:01:20anglaises et américaines aussi, qui fournissent
01:01:24de remarquables opportunités de carrière,
01:01:27quand on voit qu'on vient payer un prof d'université en France,
01:01:30si vous voulez, voilà.
01:01:32Donc, je pense à ça, mais je pense à plein d'autres choses.
01:01:37Donc c'est pas l'un ou l'autre, c'est l'un et l'autre.
01:01:42Et ça se base sur ce terreau qui est tellement pauvre,
01:01:48tellement pauvre et tellement privé de tout,
01:01:52de culture, de qualité, de racines, de sens de l'intérêt national,
01:01:59parce que ça c'est quand même, ça c'est l'un de nos morts
01:02:04les plus évidents, il n'y a plus de notion d'intérêt national.
01:02:08– Il n'y a plus de national, il n'y a plus d'intérêt national.
01:02:10– Il n'y a plus rien, il n'y a plus d'idée de patrie, il n'y a plus rien, voilà.
01:02:14Donc l'infiltration, c'est tellement facile, c'est tellement facile,
01:02:19vous avez des petits individus éclatés qui se disent chacun,
01:02:22bon qu'est-ce que je vais faire, j'ai en gros 30 ans ou 20 ans même,
01:02:27pour faire mon beurre, faire je ne sais pas quoi,
01:02:31donc je suis à vendre, d'une certaine manière,
01:02:36ils ne se le disent pas forcément comme ça,
01:02:38mais en tout cas ils seront sensibles à beaucoup de sirènes, voilà.
01:02:44Donc ça ne me semble pas, nos élites prêtent naturellement le flanc à ça,
01:02:50parce que c'est plus des élites tout simplement, c'est plus des élites,
01:02:54c'est juste des gens qui ont un accès privilégié
01:02:58à des modes de corruption supérieurs, voilà c'est tout.
01:03:02En ça oui c'est des élites, pas tous bien sûr, encore une fois,
01:03:07je brosse un tableau un peu large.
01:03:11Oui alors qu'il est idyllique.
01:03:13Non un peu large, bien sûr il y a toujours des exceptions,
01:03:16il y a encore des gens très très bien et très malheureux,
01:03:20forcément en conséquence, dans nos ministères,
01:03:23dans nos administrations, dans nos services, et j'en connais, j'en connais.
01:03:28Donc il y a de l'espoir.
01:03:30Il ne faut jamais être totalement désespéré, sinon je ne reviens plus.
01:03:35Ah bah non, sinon c'est le temple du soleil.
01:03:37Non, non, exagérons rien, mais bon.
01:03:41Merci beaucoup Caroline Galactero, je rappelle à nos téléspectateurs,
01:03:45si vous voulez retrouver Caroline Galacteros plus souvent,
01:03:47abonnez-vous sur Youtube à sa chaîne guerre,
01:03:50évidemment je le savais, c'était paix et guerre,
01:03:52je savais que j'allais l'inverser bien entendu.
01:03:54Non, guerre et paix je n'ai pas osé et puis je voulais mettre l'accent sur la paix.
01:03:56Et ben voilà, donc ça sera paix et guerre sur Youtube,
01:03:59vous pouvez y aller dès à présent, n'oubliez pas non plus de mettre vos commentaires
01:04:03dans cette émission juste en dessous,
01:04:05si vous ne l'avez pas déjà fait, pensez à cliquer sur le pouce en l'air,
01:04:07ça améliore le référencement.
01:04:09Portez-vous bien jusqu'à la semaine prochaine,
01:04:11on se retrouvera pour un nouveau samedi politique, à bientôt.
01:04:14– Sous-titrage ST' 501

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