• il y a 18 heures

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00:00Europe 1 Soir Week-end, 19h21, Pascal Delatorre Dupin.
00:05Vous avez certainement entendu parler de cette polémique autour de cet humoriste Merwan Benlazar.
00:10Il ne passera plus sur France Télévisions mais sur France Inter, oui.
00:13Malgré ces polémiques, accusations d'islamisme notamment.
00:18Il sera donc demain matin sur France Inter.
00:22Mathieu Noël qui anime l'émission dit que Merwan est chez nous, il restera chez nous.
00:25C'est ce qu'il a dit à Mediapart.
00:27Merwan Benlazar a été la cible de critiques après son passage sur le plateau de C'est-à-vous.
00:33Certaines visaient son apparence physique.
00:36C'est vrai qu'il s'est présenté à l'antenne avec une longue barbe, un pull ample, un bonnet.
00:40L'avocate Lara Fatimi a considéré chez nous, sur Europe 1,
00:44que c'était des signes vestimentaires qui ont tout, d'une tenue salafiste.
00:48D'autres critiquaient le contenu d'anciens messages postés par l'humoriste sur X.
00:53La place d'une femme est à la demeure auprès de son père, craint-on Seigneur ?
00:57Ou encore, ça c'était en 2021, au nom de toutes les femmes, de leur liberté, de leur droit,
01:02chèrement gagné et ici bafoué par les islamistes partout à travers le monde.
01:05Une seule question, pourquoi ?
01:07Il y a plusieurs tweets qui ont ému.
01:10Rachida Dati a annoncé, la ministre de la Culture, qu'il ne serait plus à l'écran.
01:14Lui a réagi, écoutez.
01:16Ils ont cru qu'il y avait un mec en jet là-bas, sur le service public, avec une barbe.
01:19Ils ont pété les plombs.
01:20Hanouna, Pascal Brault.
01:22Ça j'étais content.
01:24Dans le milieu Pascal Brault, ou comme on aime l'appeler, la reconnaissance.
01:29Et en fait, c'était les racistes.
01:30Dès que j'ai fini la chronique, ils sont directs allés fouiller ma vie.
01:33Ce qui est le truc le plus raciste du monde.
01:35Moi, jamais de ma vie, je vais expliquer au quoi que ce soit de ces tweets.
01:38Jamais de la vie. Pourquoi ?
01:40Parce qu'ils prouvent rien.
01:41Je vais jamais me justifier sur quoi que ce soit.
01:44Jamais !
01:45Voilà, il ne se justifie pas.
01:46Ce serait bien qu'il se justifie, parce que c'est les français qui payent son salaire.
01:50Donc, il est bien gentil.
01:52Mais la question, c'est pas tant, en effet, la manière dont il était habillé.
01:57On reçoit bien Paul Melun avec sa petite chemise bleue.
02:01Il n'est pas en costard-cravate, Paul Melun.
02:03Mais même sur Europe 1, on peut tolérer la question.
02:08Déjà, le premier point, c'est qu'objectivement, moi, il ne me fait pas rire, cet humoriste.
02:13J'ai vu plusieurs capsules de lui, et objectivement, c'est encore une fois subjectif.
02:18Mais moi, je ne le trouve pas drôle.
02:20Le sujet, c'est qu'en effet, ont été exhumés un certain nombre de tweets, de prises de position,
02:26qui ne datent pas d'il y a 10 ans, ni d'il y a 15 ans, mais d'il y a quelques semaines, quelques mois, et une poignée d'années.
02:32Dans ces tweets, dans ces prises de position, il y a l'éloge de la charia.
02:37La charia, c'est la loi islamique.
02:39C'est ce qui est dans les pays du Moyen-Orient.
02:44Il y a également des soutiens, des soutiens notamment à des fréristes, l'idéologie des frères musulmans.
02:52Il y a des choses qui relèvent, et ça c'est factuel, du salafisme.
02:57Donc non, cette personne n'a rien à faire sur le service public.
03:00Mais moi, je m'étonne qu'on lui retire sa chronique, même s'il remplaçait Bertrand Chameroy sur C'est à vous et France 5.
03:08Mais par contre, qu'il conserve sa chronique sur France Inter.
03:13Parce que l'argument qui est donné par Rachid Haddati, c'est celui qu'il ne doit plus être à l'écran.
03:17Mais pourquoi ? Il n'aurait plus le droit d'être à l'écran sur France 5, mais il aurait le droit de l'être à France Inter.
03:22Et c'est là qu'il y a un deux poids deux mesures qui est assez affligeant.
03:24Et je voudrais que vous réagissiez à ce tweet d'Edwin Plenel,
03:27qui prend la défense de cet humoriste, de Ben Lazar, comme toute la presse de gauche.
03:32C'est celui qui se réjouissait des morts israéliens en 1972 ?
03:35Oui, c'est ça.
03:37Les accusations d'islamisme à l'encontre de l'humoriste Merwan Ben Lazar,
03:42après un sketch à l'émission C'est à vous sur France 5,
03:44montrent que le droit au second degré n'est aujourd'hui pas permis à un arabe musulman.
03:47Franchement...
03:49Je doute qu'Edwin Plenel aurait dit la même chose s'il s'agissait d'un éditorialiste ou d'un humoriste
03:54qui était arrivé blanc, le crâne rasé, et puis qui avait fait des blagues masculinistes
03:59en disant les femmes à la cuisine, à la vaisselle, je ne sais quoi.
04:01Je pense qu'il hurlerait au sexisme et qu'il ne dirait pas, oui, les victimes du racisme anti-blanc.
04:06Et c'est quelqu'un qui est totalement incohérent, M. Plenel.
04:09Ce qui est incohérent dans cette décision, c'est effectivement de se dire
04:12s'il est interdit de service public télévisuel, c'est qu'on a de bonnes raisons pour l'interdire.
04:17C'est donc la présidente de France Télévisions qui a agi très vite, Mme Ernotte,
04:21et la ministre de la Culture qui ont considéré que les propos,
04:24il ne s'agit pas de son physique, ou de son allure, ou je ne sais quoi,
04:27ou d'un hypothétique racisme, il s'agit avant tout de ce qu'il a écrit.
04:31Comme n'importe quel justiciable français, il répond de ses propos.
04:34S'il tient des propos qui sont choquants,
04:37eh bien on considère que ses propos n'ont pas le droit de citer sur le service public.
04:40Alors pourquoi est-ce qu'il n'aurait pas le droit de citer sur le service public audiovisuel
04:44et qu'il aurait le droit sur le service public radiophonique,
04:47sur France Inter en l'espèce, ça n'a absolument aucun sens
04:51et la cohérence voudrait qu'il soit écarté des deux antennes.
04:55Mais ce qui est intéressant, c'est sa posture dans l'extrait que vous avez montré,
04:57c'est-à-dire que non seulement il est dans la posture victimaire,
05:00propre d'ailleurs à la plupart des associations qui, sous couvert de lutte contre l'islamophobie,
05:04sont en fait des officines islamistes,
05:06certaines ont été dissoutes par le général Darmanin,
05:08c'est de dire, vous nous oppressez en tant que musulmans,
05:11nous sommes là simplement pour la paix, la tolérance et l'amour
05:14et après on va prôner la charia sur les réseaux sociaux ou le renvoi des femmes au foyer.
05:19Donc si vous voulez, ça n'est pas une victime de l'islamophobie,
05:23c'est un homme qui utilise des paravents humoristiques
05:26pour diffuser des idées politiques, des idées dont certaines s'apparentent à l'islam politique.
05:31Donc évidemment, nous n'avons pas, et ça a été dit par Jules,
05:34avec nos impôts, à financer des discours qui feraient la part belle à l'islamisme.
05:38Ça me paraît d'une banalité, je ne comprends même pas, si vous voulez,
05:40que la gauche, qui jadis disait l'opium du peuple avec Marx,
05:43aujourd'hui dise formidable islamisme avec M. Belhazard.
05:46Ça n'a aucun sens !
05:48Ça n'a aucun sens à l'humanité aussi qui a publié, qui a réagi.
05:52Bon, l'humanité, évidemment, défend...
05:54Oui, mais ça a été un grand journal fondé par Jean Jaurès, c'est signe d'échéance ce journal.
05:57Le journal défendant le communisme.
05:59L'humoriste Merouane Belhazard est vincé de France Télévisions,
06:02après une campagne raciste et islamophobe.
06:04Franchement !
06:06Je ne comprends pas !
06:08Désormais, c'est raciste ou islamophobe de faire répondre à quelqu'un de ses propres propos.
06:12Ce que, par parenthèse, ces gens-là font avec tout le monde et tout le temps,
06:15c'est-à-dire aller fouiller dans vos archives, exhumer des choses sorties de leur contexte,
06:18et dire, vous voyez, il a dit ça, etc.
06:20Les procès, par exemple, je pense à Juste Tite, d'ailleurs, qu'on a fait au RN,
06:24quand certains de leurs candidats aux législatives avaient, par le passé,
06:27dit ou fait des choses qui étaient condamnées.
06:29Oui, ou même en direct, ils ont été vincés.
06:31Ils ont été vincés à l'instant.
06:33Et si Marine Le Pen les avait protégées, comme M. Belhazard,
06:36et protégées à France Inter,
06:38on aurait crié à la complicité avec le fascisme, le nazisme, etc.
06:41Donc, quand on a dans un groupe des ouailles qui font n'importe quoi
06:45et qui s'en vont du droit chemin et des valeurs de la République,
06:48comme c'est le cas de ce monsieur, on les écarte.
06:50Je ne comprends même pas, si vous voulez, que ça fasse une polémique.
06:52Et surtout, ça montre quand même le petit entrechois idéologique
06:55qu'il y a au sein de notre audiovisuel public.
06:58L'audiovisuel public, il l'a écarté tout de suite.
07:00Non, non, la preuve que non.
07:02L'audiovisuel comprend également la radio.
07:04Moi, je parle de l'audiovisuel public en général,
07:08mais ça montre quand même un petit entrechois.
07:10C'est-à-dire qu'ils font ce qu'ils veulent.
07:12Ils décident des présentateurs,
07:13ils décident des personnes qui vont sur les plateaux,
07:15ils décident des chroniqueurs.
07:16Et là, on voit bien que ce monsieur-là,
07:18visiblement, n'a pas été recruté pour son talent,
07:20mais parce que, visiblement, il savait qu'il allait déranger,
07:23qu'il doit sans doute être ami avec les producteurs de l'émission.
07:26Mais il faut quand même juste dire qu'ils font ce qu'ils veulent
07:29avec l'argent des Français.
07:31Le service public, la radio publique,
07:33c'est 630 millions d'euros de budget.
07:36C'est largement plus que les 330 radios privées réunies.
07:41Les 330, qui, là, pour le coup, c'est à peu près 550 millions.
07:44Donc, non seulement, ils font ce qu'ils veulent
07:47au mépris de toutes les règles idéologiques et des valeurs
07:49que, normalement, on véhicule en France,
07:51c'est-à-dire pas le salafisme et pas l'islamisme,
07:53mais en plus, ils le font de manière visible avec notre argent
07:57et ils n'en ont rien à faire des polémiques
08:00de ce que les Français peuvent penser.
08:02Moi, s'il y avait une chose à tirer de cette affaire-là,
08:04c'est ça, c'est l'entre-soi idéologique.
08:06C'était comme l'affaire Guillaume Meurisse.
08:08Elle a été plutôt courageuse parce qu'il est parti tout seul.
08:11Ça a pris du temps.
08:12Mais ça a pris un temps infini.
08:13Pour peut-être nuancer ce que dit Jules sur la partie France Télévisions,
08:16c'est que l'émission, c'est à vous.
08:18Je ne suis pas bien sûr, par exemple,
08:19que Mme Anne-Elisabeth Lemoyne ou son équipe
08:21ou les producteurs de l'émission
08:23avaient connaissance des tweets de M. Ben Lazar.
08:25Je pense même qu'ils n'en savaient rien du tout.
08:27Attends, je termine.
08:28Et qu'ils ont fait venir ce monsieur
08:30en remplaçant d'un autre humoriste.
08:32Il est arrivé dans sa chronique
08:34et ça a été dit par Rachida Dati.
08:35Je peux terminer.
08:36Ça a été dit par Rachida Dati
08:38et il n'y a pas eu de propos polémiques dans sa chronique
08:40que j'ai écouté en intégralité,
08:41qui n'étaient juste pas très drôles,
08:42mais qui n'avaient rien de polémique.
08:44Et la généalogie de ces tweets
08:46et de ces centaines de tweets
08:48est apparue parce que
08:49sa tenue a éveillé la curiosité
08:51d'un certain nombre d'internautes qui ont dit
08:53qu'il était habillé comme un salafi du 7ème siècle
08:55en Arabie Saoudite.
08:56Donc on va aller regarder dans ces archives
08:58et vérifier.
08:59Vous imaginez si Pascal,
09:01dans l'émission d'après...
09:02Je doute que Pascal ait regardé tous mes tweets depuis 2018.
09:04En tout cas, on sait d'où vous parlez,
09:06ça je peux vous le dire.
09:07J'espère qu'il n'y a pas eu de bêtises, d'ailleurs.
09:09Vous imaginez ?
09:10Les tombereaux d'injures,
09:12le service public qui demanderait la tête de Pascal
09:14de la Tour du Pin si elle recevait...
09:16Si j'avais tenu des propos misogynes
09:18racistes, xénophobes,
09:20et ce serait normal.
09:22Oui, sauf que le service public
09:24refuse cela.
09:26En acceptant...
09:28En acceptant qu'il soit toujours sur France Inter,
09:30il nous donne le signe que...
09:32Mais non, c'est le même sujet.
09:34Mais vous amalgamez, vous dites,
09:36tous ces gens du service public
09:38qui sont tous complices de je ne sais quoi.
09:40Il faut distinguer les choses.
09:41Je pense qu'on peut souffrir sur ce débat-là.
09:43S'il n'a plus sa chronique dans C'est à vous,
09:45il n'a plus à avoir sa chronique sur France Inter.
09:47Ce sont les mêmes sujets.
09:49Bon.
09:50Eh bien, on n'a pas réussi à vous mettre d'accord.
09:52En tout cas, c'était un plaisir de vous recevoir sur le plateau.
09:54Vous êtes obligés de partir.
09:55Moi, je file, mais c'était encore une fois un plaisir.
09:57Et j'espère qu'on pourra revenir la semaine prochaine.
10:00Parce qu'en plus, maintenant, on a des jingles.
10:02Ça, c'est l'innovation du week-end.
10:04On l'écoute une dernière fois.
10:07Monsieur Torres et Monsieur Melun sont priés
10:09de bien vouloir s'arrêter, s'il vous plaît.
10:11Voilà, vous en aurez un autre
10:13la semaine prochaine.
10:14Merci beaucoup.
10:15Merci infiniment, en tout cas, d'avoir été avec nous.
10:17Merci beaucoup, Pascal.
10:18Tiens, dans un instant, on va évidemment parler
10:20de ce sommet sur l'IA à Paris.
10:22Bruno Bonnel, secrétaire général pour l'investissement en charge de France,
10:252030, sera mon invité.
10:27Et puis, on va écouter, évidemment, les mots d'Emmanuel Macron,
10:30son intervention à la télévision.
10:31On écoutera ça en direct sur Europe 1.
10:34Si vous êtes dans votre voiture,
10:36nous vous ferons écouter, évidemment, les mots du chef de l'État.
10:40Ce sera dans la prochaine demi-heure,
10:42sur Europe 1 et 19h58.

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