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00:00Bon nous allons d'enquête avec Jean-Pierre Bouchard qui est psychologue et criminologue.
00:04Quelles sont les pistes possibles ? Bonjour monsieur Bouchard.
00:08Oui bonjour.
00:09Et merci d'être avec nous.
00:11Effectivement c'est le temps de l'enquête, c'est ce que dit Bruno Retailleau.
00:15Que pouvons-nous dire à ce moment du temps de l'enquête,
00:20monsieur Bouchard, sur ce crime abominable ?
00:23Alors c'est une enquête qui débute et d'entrée, ce qu'on en sait de l'extérieur,
00:29c'est une enquête qui n'est pas simple parce que l'homicide s'est produit dans une région,
00:35dans un lieu où il y a beaucoup de passages humains,
00:38il y a une agglomération directement à proximité,
00:41ce qui veut dire qu'il y a beaucoup de possibilités et que l'endroit,
00:47la scène de crime élargie est extrêmement complexe parce que beaucoup de gens sont passés,
00:53donc ce qui pollue les traces, pour ne prendre que les traces au sol,
00:58les traces de pas, les papiers oubliés, les fibres qui auraient pu être perdues et ce genre de choses,
01:06évidemment peuvent appartenir à énormément de gens
01:10et donc les enquêteurs font ce travail difficile de récolte d'abord de ces traces et indices
01:17et ensuite du tri de ces indices, à savoir qu'il y a des indices qui ne sont pas liés à l'homicide
01:24et d'autres certainement beaucoup plus rares qui peuvent être liés et espérons que les enquêteurs en trouvent
01:30et il y a aussi d'autres axes d'enquête évidemment,
01:34les enquêtes téléphoniques pour croiser évidemment les appels éventuels
01:40qui se sont passés à proximité et dans le créneau de temps,
01:44vous avez vu que des drones sont utilisés aussi de façon à avoir une vue beaucoup plus large
01:50donc de la scène de crime pour voir un petit peu quelles sont les voies de passage
01:55et puis peut-être dans les partis de la forêt qui sont plus complexes,
01:58voir de haut s'il n'y a pas des éléments intéressants
02:01parce que les drones permettent de grossir énormément les petits éléments,
02:05donc les enquêteurs sont dans ce travail débutant d'une enquête complexe.
02:11Maintenant, ce qui serait très intéressant, c'est qu'ils trouvent de l'ADN
02:16et de l'ADN reliable évidemment à l'agresseur.
02:19C'est quelquefois le cas sous les ongles de la victime
02:22quand elle se débat ou qu'elle griffe l'agresseur ou les agresseurs,
02:26ça peut être aussi sur les vêtements de la victime ou ailleurs.
02:30Évidemment, si cet ADN est déjà dans les fichiers,
02:34ça permettrait par comparaison de trouver rapidement l'identité de la personne concernée.
02:40L'émotion et la colère, je le rappelle après le meurtre de Louise 11 ans
02:43alors qu'elle rentrait du collège.
02:44Nous sommes avec Jean-Pierre Bouchard, psychologue, criminologue.
02:47Quelles sont les pistes possibles ? C'est ce qui nous intéresse.
02:50Quel mobile, je disais, pour le tueur, M. Bouchard ?
02:54Alors, il y a trop peu d'éléments justement pour répondre précisément à ces questions.
02:58Ce qui semble apparaître pour l'instant,
03:01c'est que la petite fille a été touchée dans des zones vitales du corps à plusieurs reprises,
03:06donc il y a une intention de tuer.
03:08Mais on ne sait pas si cette intention est née au moment de la rencontre avec la petite fille
03:13ou si elle préexistait, c'est-à-dire est-ce qu'elle a été visée, ciblée, est-ce que c'est un assassinat.
03:18On ne sait même pas si les agresseurs ou l'agresseur connaissaient ou ne connaissaient pas la victime.
03:25Donc, c'est très difficile d'émettre des pistes.
03:28Les pistes sont extrêmement nombreuses entre le rôdeur, le malade mental, la rencontre qui tourne mal.
03:36Donc, tout ce genre de choses assez classiques sont possibles.
03:40Et il serait dangereux d'en privilégier une parce que ça permettrait de sous-estimer une piste
03:46qui pourrait être la piste la bonne, en quelque sorte.
03:50Donc, pour l'instant, c'est très très difficile de répondre à ça.
03:52Je comprends. Audrey est avec nous, qui voulait intervenir.
03:55Bonjour, et les parents que nous sommes, les grands-parents aussi parfois que nous sommes,
04:00ce que disait d'ailleurs Gérald Darmanin.
04:03Gérald Darmanin dit aujourd'hui ce qu'on ne disait pas il y a simplement 5 ans.
04:07Oui, il faudrait être fou pour ne pas voir qu'il y a un sauvagement de la société.
04:10On n'est plus dans un sentiment d'insécurité, comme disaient certains.
04:13Donc, le réel, ayant sauté aux yeux des uns et des autres,
04:17chacun comprend qu'effectivement, tu ne laisses plus les gosses à 11 ans tout seuls.
04:21Alors qu'il y a 50 ans, ils étaient tout seuls.
04:25Ils faisaient tout tout seuls. Ils allaient à l'école tout seuls.
04:28Ils allaient au sport tout seuls. Ils allaient à la plage tout seuls l'été.