• il y a 11 heures
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##SOYEZ_LIBRES-2025-02-10##

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Transcription
00:00Jean-Jacques Bourdin.
00:01Elisabeth Lévy est avec nous.
00:03Elisabeth, bonjour.
00:04Bonjour Jean-Jacques.
00:05Alors nous changeons complètement de sujet,
00:07parce que là, l'intelligence artificielle n'a rien à voir avec tout cela.
00:10Il s'agit de soirées libertines parisiennes
00:14dans le collimateur de la mairie et des voisins.
00:18Que se passe-t-il ?
00:19Alors, ça se passe à Paris 15e,
00:20dans une résidence ordinaire,
00:22plutôt caussée, nous dit le Parisien,
00:24et au sous-sol, il y a des locaux commerciaux
00:27où un mystérieux Z organise des soirées gangbang,
00:30ce qui signifie, explique pudiquement le Parisien,
00:33qu'une femme, écoutez bien,
00:35est placée au centre des attentions de plusieurs hommes.
00:39Alors, les hommes payent 80 euros et peuvent être jusqu'à 20.
00:43La femme, évidemment consentante, n'est pas rémunérée,
00:46donc il n'y a pas de prostitution ni de proxénétisme.
00:49Ce sont des jeux sexuels entre adultes,
00:51il n'y a rien d'illégal.
00:53Et pourtant, tout le monde, la mairie, la préfecture, les riverains,
00:56voudraient les voir décamper.
00:57Alors attention, c'est tout ce que raconte le Parisien.
01:00Z est très attentif à ne pas troubler le voisinage,
01:03il donne rendez-vous à un pâté de maison,
01:05ne venait jamais rôder en avance,
01:07faire les 100 pas ou attendre devant l'immeuble.
01:09Et en plus, la préfecture dit qu'elle verbalise
01:12les stagnations dans le hall
01:14et qu'elle mène des contrôles pour les stups.
01:16En cas d'infraction avérée,
01:18une fermeture de l'établissement sera demandée,
01:20demandée à une source préfectorale.
01:22Bref, tout le monde attend Z au tournant.
01:24— Donc si j'ai bien compris,
01:26tous les participants à ce gangbang
01:28se réunissent pas très loin de l'immeuble
01:31et arrivent en groupe...
01:33— Non, je sais pas très bien, je n'y suis pas allé.
01:35— D'accord, vous n'allez pas les voir.
01:37Alors on peut comprendre les riverains, non ?
01:40— Ecoutez, franchement, s'il s'agissait d'une salle de sport...
01:43Et moi j'ai une salle de sport en bas de chez moi,
01:46en dessous de chez moi.
01:47Eh bien, s'il s'agissait d'une salle de sport
01:49avec bien plus d'allées et venues,
01:50ça ne gênerait personne.
01:52D'ailleurs, ce que nous dit le parisien,
01:53donc c'est qu'il lâche le morceau,
01:55la préfecture et la mairie sont désemparées
01:57face à cette activité malsaine.
02:00Et c'est la même chose pour les riverains
02:02qui sont farouchement opposés
02:04à ces pratiques dégradantes
02:07et moralement difficilement acceptables.
02:09C'est toujours des citations du parisien,
02:11ce qui veut dire que chacun se sent autorisé
02:13à juger la sexualité de ses contemporains
02:16et à dire ce qui est bien et ce qui n'est pas bien.
02:18C'est dérangeant, nous dit un voisin.
02:20Les hommes qui participent à ces gangbangs
02:22ont le fantasme du viol collectif.
02:25Nous y voilà.
02:26Le fantasme du viol qui, semble-t-il,
02:28est répandu d'après toutes les enquêtes,
02:30y compris chez les femmes.
02:31Le fantasme, évidemment, je répète le mot fantasme.
02:33Eh bien, ce fantasme est un crime contre la morale.
02:36La police du fantasme est donc en route.
02:38Quant au maire LR du 15e arrondissement,
02:41Philippe Goujon, alors ça c'est le pompon.
02:43Il promet évidemment de tout faire
02:45pour faire cesser ces cochonneries.
02:47Moi, j'ai l'impression d'être dans les ligues de vertu
02:49du 19e siècle.
02:51Alors, après le procès de Mazan, nous dit-il,
02:54on ne peut plus voir des choses comme ça.
02:56J'ai envie de lui dire que personne ne lui a demandé de regarder.
02:58Mais que nous dit-il ?
03:00Après Mazan, c'est fini.
03:02La gaudriole, les seuls rapports sexuels autorisés
03:05ce sera papa dans maman le samedi soir
03:07et dans une position qu'on nappe s'il vous plaît.
03:09Alors, je rigole, mais j'enrage.
03:12J'enrage qu'on instrumentalise en permanence
03:15les femmes violentées, les femmes agressées,
03:18les femmes violées qui ont besoin
03:20de notre aide et de notre attention
03:22pour réprimer une sexualité
03:24qui est peut-être non conventionnelle,
03:26mais qui est parfaitement légale
03:28et qui ne fait de mal à personne.
03:30Et ce puritanisme, ou même cette pudibonderie
03:32n'ont rien à voir avec l'égalité
03:34ni avec la protection des femmes.
03:36Derrière ce cirque de Dan Patronet,
03:38il y a une haine de la liberté et de la sexualité.
03:40Et ça, pas en mon nom, s'il vous plaît.

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