• il y a 20 heures

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00:00Général François Daoust est avec nous, c'est l'ancien directeur de l'Institut de Recherche en Criminologie.
00:04Avant de parler peut-être de cette enquête, une ou deux remarques.
00:07Aujourd'hui, cette enquête est allée assez vite,
00:10et elle est allée vite visiblement parce qu'il y avait des caméras de surveillance et parce qu'il y avait l'ADN.
00:17Et je faisais le parallèle avec l'affaire Grégory il y a plus de 40 ans.
00:20A l'époque il n'y avait pas d'ADN, à l'époque il n'y avait pas de caméras de surveillance,
00:24et on ne sait toujours pas qui a tué le petit Grégory.
00:27Et on voit bien combien le travail des enquêteurs aujourd'hui est facilité,
00:31avec notamment ces caméras de surveillance qui sont parfois mises en question.
00:36Certains maires ne veulent pas qu'il y ait des caméras de surveillance, on voit qu'elles sont efficaces.
00:40Et puis l'ADN est arrivé également.
00:42Tout à fait. Les progrès de la police technique et scientifique dans tous les domaines de la science
00:47ont fait faire un bond à l'enquête.
00:50C'est-à-dire que l'enquête, telle qu'elle est connue traditionnellement,
00:54les premiers instants, l'environnement, les premiers témoignages sont toujours très importants.
00:59Et les louper, c'est se priver autant d'éléments qui vont venir, après, plus tard, confronter des témoignages ou autres.
01:06Mais parallèlement on a tout ce qui est la police scientifique.
01:10Donc ces nouvelles traces que sont l'ADN,
01:13avec une petite difficulté concernant l'ADN, c'est que c'est devenu tellement puissant,
01:17maintenant il suffit d'une cellule ou deux, parfois, pour avoir un profil.
01:22Et là, on n'est plus comme l'ADN dans les années 90, où c'était une marque très très forte,
01:26où il y avait besoin de beaucoup d'ADN pour pouvoir retirer le profil.
01:32Donc, et on sait que des transferts multiples peuvent avoir lieu,
01:35ce qui fait que c'est à la fois la puissance de la technique,
01:39mais la faiblesse c'est que ça peut être un ADN qui est venu là par hasard.
01:43On n'est pas dans ce cas là, ici.
01:46La deuxième chose, c'est l'explosion du numérique, à tout point de vue.
01:49Que ce soit par les images de vidéoprotection, ou que ce soit par la téléphonie.
01:55Donc on a maintenant sur une scène, quelle qu'elle soit,
01:58plus de traces numériques que de traces classiques.
02:01Souvenez-vous l'affaire Lina, on n'a aucune trace sur les lieux de sa disparition.
02:06Ce qui permet de remonter jusqu'à son meurtrier, et jusqu'à elle,
02:11ce sont toutes les traces numériques, que ce soit du véhicule,
02:15par la carte SIM de la géolocalisation,
02:18et que ce soit par le bornage téléphonique.
02:21Donc on voit que ce sont des moyens mis à la disposition des enquêteurs,
02:25qui viennent aider à résoudre plus rapidement des enquêtes.
02:30Là où ce serait extraordinaire, c'est qu'on ait une capacité d'anticiper
02:35que le crime ne soit pas réalisé, pour pouvoir intervenir plus vite.
02:39Ça peut arriver parfois, quand on a des centres de supervision urbain très réactifs,
02:44mais qui sont témoins de quelque chose, et qui permettent d'avoir une intervention rapide.
02:49Mais tant qu'on aura cette espèce de dogmatisme,
02:55qui ne veut pas que l'on mette comme logiciel tout événement anormal,
03:01qui attire l'attention, et qui enregistre automatiquement ce qui se passe,
03:06et qui avertisse un opérateur du centre de supervision urbain,
03:10eh bien, on n'y arrivera pas.

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